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[RP]"Bois et merveilles" Echoppe de charpentier

Frz77


Adelin écoutait attentivement les dires de Tohou. Elle avait besoin d'une ch'tite réparation de sa charrette.

Citation:
Oh... Je viens pour ma charrette, vois tu, elle commence à se faire vieille! Je l'avais récupérée lorsque j'ai acheté mon champs... Et puis je m'en sert beaucoup... Pour transporter mes sac de maïs au marché... Elle est dans un sale état.. Pense tu pouvoir faire quelque chose pour moi?...
Tu sais...J'n'ai pas de quoi m'en payer une neuve...


Adelin se retourna et fit un sourire à Toh. Il lui répondit

Mais tu sais bien que je peux tout faire! Et il ne t'en coûtera rien... Peut être quelques tartes, au pire des cas! Heim m'a dit qu'elles avaient un goût délicieux!

Il replongea dans ses pensées, se laissant bercer par les balancement et le rythme de son cheval. Puis, une pensée lui traversa l'esprit. Il avait oublié quelque chose. Il lui fallait sa ceinture dans laquelle il pouvait mettre tous ses outils. Il n'était pas encore très loin de chez lui, et cet objet lui éviterait bien des allers-retour en bas du Vago.

Il se tourna vers Toh et lui dit

Je retourne à l'échoppe, j'ai oublié quelque chose!

Chemin faisant, ils devisèrent gaiement. Ils arrivaient enfin en vue de l'échoppe, quand deux silhouettes, qui ne lui était pas inconnu, entrèrent dans l'échoppe. Il pressa le pas, ou plutôt le sabot, et s'arrêta devant l'entrée. Il sauta à terre, entra dans la boutique au moment où Nej dit

Citation:
Ola de la boutique Ya quelqu'un ?


Il la surprit certainement en répondant dans son dos

Oui, je suis là, tu as de la chance! J'étais en partance pour le Vago, mais j'ai oublié quelque chose. Je reviens...

Il courut dans son atelier, attrapa la dicte ceinture et revint dans la pièce principale.

Alors mon amie, veux tu profiter du voyage pour retourner au Vago? Montez derrière, avec Toh, il reste encore un peu de place. Et puis, tu auras bien un couvert de plus pour nostre jeune amie?

Il fit un grand sourire, fit monter Lydina et Nej dans la charrette, et demanda

Alors, Nej, de quoi as tu besoin?

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Tohou


Chemin faisant, la brune se laissait bercé par la balade tranquille en direction du vago.

Citation:
Mais tu sais bien que je peux tout faire! Et il ne t'en coûtera rien... Peut être quelques tartes, au pire des cas! Heim m'a dit qu'elles avaient un goût délicieux!

Euh... Moui... Bon... Si tu veux!

Tête en l'air comme il était, Adelin fit demi-tour, ayant oublié quelque chose à l'atelier.
Elle souriait, en pensant au rouleau à pâtisserie offert par Heimrich...

Un fruit préféré, Adelin? Pour la tarte?

Tohou riait dans la charrette qui les menait vers l'échoppe, en observant son ami.
Une fois arrivée, elle vis Lydina et Nejma, qu'elle salua d'un grand signe de la main et d'un sourire jusqu'aux oreilles.









Antinaelle
Antinaelle avait flâné dans les rues de Castel et ses pas l'avait mené jusqu'à la porte de l'échoppe d'Adelin.
"...Bois et Merveilles, ce nom est un enchantement... Sacré Adelin..." cette pensée la fit sourire et c'est le coeur léger et plein d'espoir qu'elle frappa à la porte.

Elle restait là, espérant une réponse mais quelques minutes passèrent sans qu'aucun mouvement ne vienne trahir une présence.
"...tu vas voir qu'avec ma chance il va pas être là..." se dit-elle à voix basse.

La journée s'achevait et elle ne pouvait pas attendre plus avant, le soleil déclinait, elle n'avait plus beaucoup de temps pour rentrer à l'auberge avant qu'il fasse nuit noire. Regardant une dernière fois l'echoppe de son ami elle repris la route menant à l'auberge, elle lui enverrait un mot depuis sa chambre à moins qu'il y soit déjà. Pleine d'espoir de le retrouver dans la salle, elle hâta le pas.

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--Jaquet_l_espiegle
Un gamin à l'air espiègle se hâta vers l'échoppe que la dame lui avait dit, elle lui avait promis une pièce d'argent si il faisait bien ce qu'elle lui avait demandé.
Sa mission était simple, il devait trouver le dénomé Adelin et lui remettre le pli de la dame.

Il eut beau chercher, le gamin ne vit personne, aussi avisant l'arrière de l'échoppe, il se faufila et déposa le pli bien en évidence sur l'établi du charpentier.


"voilà! j'a réussi, je peux bien aller chercher mon sou ! je l'aura pas volé celui-là!"



Cher ami,

Je me trouvais aujourd'hui en ville de Castel, je suis passée à ton échoppe mais je ne t'y ai point vu. Je me doute que tu devais encore être fort occuper par quelques réparations de toute urgence, comme à ton accoutumée.
Je ne peux hélas demeurer plus longtemps à Castel mais j'y reviendrai bien vite rendre une petite visite et veiller à ce que le cuisinier ne manque de rien.

Je me permets par ce pli de t'embrasser bien fort et de te dire à très bientôt.

Ton amie,
Antinaelle
Frz77


Adelin achevait une petite pièce de bois avec son ciseau quand soudain, les cloches de l'église se mirent à retentir.

Citation:
DING DING DONG DONG DING DING DONG DONG


Il faillit se blesser en entendant ce bruit. Il y avait bien longtemps maintenant que celle-ci n'avait pas retentit. Il prit ses armes le plus vite qu'il put, et chercha désespérément Caillou, son cheval mi-fou, mi-molette.

Mais où se cache t'il donc encore??
se dit il...

Il fallait qu'il arrête de lui donner tant de liberté, ce bougre d'âne de cheval n'en faisait qu'à sa tête. Il le siffla une dernière fois, et restant sans réponse, prit la direction de l'église en courant...

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Azyuna
Le jour suivant son arrivée, enfin deuxième arrivée, à Castel, Az eut soudainement l'envie de savoir où le sire Adelin se "planquait pour ne pas la voir", selon les mots amusés du capi des Soul'hards. Après avoir parcouru la ville au hasard de ses rues, elle tomba finalement nez à nez avec l'échoppe du charmant charpentier. Elle frappa donc. Aucune réponse. Elle frappa plus fort. Sans réponse. Pourtant, un léger cliquetis se faisait entendre depuis l'intérieur du bâtiment. Adelin était probablement dans l'arrière-boutique en train de travailler. Discrètement, elle poussa la porte et s'introduisit à l'intérieur de l'échoppe. Elle aurait alors pu prendre le temps d'observer ce lieu où il passait autant de temps mais un bref coup d'œil lui suffit...ce n'était pas la charpente qu'elle venait voir mais le charpentier... ah ! Et quel charpentier !

Dos à la porte et concentré sur un ouvrage minutieux, Adelin n'entendit pas les pas feutrés de la jeune femme qui s'approchait derrière lui. Elle s'arrêta quelques secondes pour l'observer. Travaillant sans chemise, sur son dos nu quelques gouttes de sueur perlaient et les légers mouvements de son corps, rythmés et précis, incendièrent subitement la jeune soldate. Az se mordit les lèvres pour contrôler sa respiration qui prenait déjà des allures de tempête. Puis, elle posa doucement sa main sur la peau luisante d'Adelin et dans une caresse furtive sécha les quelques gouttes de sueur. Avant qu'il ne réagisse, elle passa ses bras autour de sa taille et se mettant sur la pointe des pieds, elle se glissa contre son dos. Elle déposa un lent baiser au creux de son oreille et lui souffla :


Ad...dois-je devenir jalouse de cette échoppe, de votre travail, du bois et des forêts ???
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Frz77


Adelin passait ses nuits et ses jours loin de tout en ce moment, beaucoup trop loin d'ailleurs. La caserne était en alerte, les commandes s'amoncelaient sur son bureau, à l'échoppe. Il n'avait plus de temps pour rien d'autre que le travail. Dès qu'il pouvait s'accorder quelques minutes, il fonçait à le recherche d'Az. Elle lui était tombé dessus comme une étoile sur le berger (encore un truc qui ne veut rien dire, et alors??!!), et elle était la plus belle histoire qui lui était arrivé depuis bien longtemps.

Il aimait travailler le bois, cela laissait le temps à son esprit de voyager. Il pensait, réfléchissait et s'imaginait souvent sa vie auprès d'elle.

Aujourd'hui, la journée était belle, une journée de fin d'été, mais où le soleil donnait encore tout ce qu'il pouvait. La chaleur avait envahi son atelier. Il était très pudique, mais étant seul, il s'était défait de sa chemise, qui petit à petit, s'était trempée...

Il devait terminer une commande pour un jeune papa de Castel qui lui avait demandé de sculpter un décor tout de bois représentant une maison, sa douce femme, et leur petit rejeton, dernièrement arrivé sur cette terre. Il s'attelait à la tâche avec beaucoup d'attention, de précision. Il terminait de poncer un angle du toit quand il sentit une main pleine de douceur se poser sur son dos suant et transpirant. A peine le temps pour lui de se tourner que déjà la belle Az l'avait encerclé et embrassé. Il se laissait aller quand elle lui souffla à l'oreille

Citation:

Ad...dois-je devenir jalouse de cette échoppe, de votre travail, du bois et des forêts ???


Il prit son visage dans ses mains et lui rendit son baiser avec tendresse. Il lui afficha un grand sourire.

Ne soyez point jalouse ma douce... Si mon corps se trouve icelieu, mon esprit ne vous quitte point.


Puis il réfléchit rapidement et jeta ses outils à même le sol

Et puis d'ailleurs, belle enfant, cet après-midi, mon corps et mon esprit ont décidé de ne faire qu'un!! Je suis à vous... Dites moi donc ce qui vous ferait plaisir...

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Azyuna
Citation:
Et puis d'ailleurs, belle enfant, cet après-midi, mon corps et mon esprit ont décidé de ne faire qu'un!! Je suis à vous... Dites moi donc ce qui vous ferait plaisir...


Elle le regarda en souriant puis, en serrant un peu plus contre la peau nue de son torse, lui glissa :

Et bien ... faites donc moi visiter encore votre belle ville... parce que si nous restons ici... je crains fort ne pouvoir me détacher de vous...
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Frz77


[Quelques jours plus tard...]

De retour à Castel, Adelin s'était arrêté directement à l'Orchidée... Il s'était enfin décidé à inviter Az à découvrir son univers. Et il fallait bien le dire, à part à la caserne, Adelin passait le plus clair de son temps dans son échoppe. Il y travaillait, il y mangeait et il y dormait. Ceci constituait donc une grande partie de son univers.

La tâche qui l'attendait était ardue. Il en avait sous-estimé l'ampleur . Son échoppe, et particulièrement son atelier, était d'une saleté et d'un désordre sans nom. Il lui fallait donc commencer par là : le ménage et le rangement.

Il commença par ouvrir en grand toutes les fenêtres du lieu, permettant ainsi au vent de s'engouffrer et de purifier un air nauséabond. Puis s'attaqua ensuite au ménage. La pièce principale, qui constituait aussi celle de la boutique, était plutôt en ordre. Quelques petits personnages de sa fabrication ornaient les différents étals sur lesquels on pouvait trouver également des choses diverses allant de la plus petite cheville de bois au jouet pour enfant, en passant par des bâtons, des seaux, et bien d'autres choses encore. Dans un coin de la pièce, une grosse cheminée de pierre trônait en maîtresse de ces lieux. Bientôt, l'hiver arrivant, viendrait le temps de sa résurrection. Une table et quatre chaises complétaient le décor. Il accueillait toujours ses clients autour d'une tasse de tisane ou d'une bonne chopine. Un bon coup de balai et le lessivage du sol suffirent à rendre à la pièce tout son éclat...

Il fallait ensuite dépoussiérer son atelier. Et ce n'était rien de le dire, encore fallait-il le faire! Il passa derrière le grand comptoir de la boutique et pénétra dans l'atelier par une petite porte...

Ici, c'était à la fois la caverne magique et le pire capharnaüm qu'il eut été donné de voir. Mais Adelin aimait cette ambiance. C'était comme cela qu'il aimait travailler. Aussi, il se décida à ranger, mais pas trop. Il ne voulait pas passer aux yeux d'Az pour un homme ordonné et maniéré alors qu'il ne l'était pas du tout. Il enleva le maximum de sciure et de copeaux et remit un tout petit peu d'ordres dans ses outils. Il venait de décider que le diner se passerait là.

Il passa donc la petite table et deux chaises de sa boutique à son atelier, et dressa une jolie table sur laquelle il avait posé un bouquet de fleurs fraichement coupée. L'endroit sentait bon la résine et le bois...


Il acheva sa phase de rangement en remettant de l'ordre dans sa chambre, rangeant et cachant en bas d'une grande armoire un tas de vêtements gisant au bas de son lit. Il fit ensuite une toilette longue et nécessaire, coulant beaucoup d'eau chaude dans un baquet en bois de sa fabrication. Il se délassait enfin et terminait ainsi d'évacuer les pressions de son long voyage. Il passait ensuite une tenue plus confortable et allait attaquer la dernière phase, la préparation du diner...

Au menu, petits légumes de son jardin et oie braisé, spécialité de la Rose des Vents. Il fit mijoté les légumes, et préparait une broche sur laquelle il embrocherait l'oie. Un petit peu d'huile et d'herbes aromatiques préparerait à merveille le volatile...

Lorsque tout fut prêt, il était temps et l'heure pour lui d'aller à la rencontre de sa belle...
Azyuna
Le jour s'éteignait déjà lorsque, le sourire aux lèvres et Adelin au bras, elle sortit de l'Orchidée pour se promener une seconde fois avec lui dans les rues de Castel.

Mais, à peine quelques pas plus loin, elle s'arrêta. La vitrine qui avait la mauvaise habitude de lui renvoyer son image solitaire depuis quelques semaines et chaque fois qu'elle sortait de l'auberge, était ce soir-là totalement différente. A ses côtés, enfin, celui qui avait hanté chaque minute de chaque heure de chacune des ses journées, était là, souriant et serein, serrant doucement la délicate main de la jeune femme sur son bras. Sans quitter des yeux le doux reflet de leurs silhouettes unies sur l'obscurité de la rue, Az murmura :


Vous souvenez de ce jour, il y a un mois exactement où vous me demandiez : « Alors, cette ville demande t'elle à être réellement rayée de vostre liste? » ?

Le reflet d'Adelin sur le verre esquissa un sourire. Il s'en souvenait. Tant de choses s'étaient passées depuis et la situation avait évolué de telle manière que la jeune femme n'aurait pas pu songé, à cet instant, faire un seul pas dans une direction où lui n'allait pas. Et, comme il faisait, ce soir-là, plus frais que le jour de leur première promenade, et que la timidité des premiers instants s'était un peu effacée, elle lâcha son bras et se serra contre lui. Puis, jetant un dernier regard au reflet, un regard un peu narquois histoire de se venger du reflet triste que le verre lui avait envoyé pendant l'absence d'Adelin, ils se remirent en marche.

Connaissant le chemin bien mieux que la dernière fois, ce fut elle qui le guidait ce soir-là dans les rues de Castel. Elle l'emmena d'abord sur la place de l'église, où le calme régnait, un peu trop ces derniers temps, mais où encore quelques badauds discutaillaient politique et autre niaiseries du genre, où les femmes s'affairaient à trouver quelques ingrédients manquant à une recette, où de vieilles prudes tapaient à la porte de l'église ne comprenant guère pourquoi celle-ci était fermée un dimanche et où des vieux brigands à la retraite, moins prudes eux, regardaient les vieilles râlant sur le parvis d'un œil amusé et les jeunes dames avec leur panier d'un œil licencieux.

Mais au lieu de prendre la rue de l'église qui conduisait directement à l'échoppe d'Adelin, Az tourna subitement et s'engagea dans la rue de Foix, rue éclairée et joyeuse où la vie ne semblait commencer que lorsque la nuit engourdissait la ville. Tavernes et établissements de jeux, lieux de rencontre où brigands, paysans, artisans, ouvriers et voyageurs se réunissaient et où l'alcool et les femmes se consommaient au même rythme. Adelin fit une tête de triangle étranglé dans une grimace qui signifiait : « Mais où diantre me conduisez-vous? » ou bien « Ne me dites pas que vous êtes venue seule dans cette rue? ». Ne connaissant pas exactement toutes les significations des expressions faciales de la charmante..ben face du beau charpentier, elle haussa les épaules et l'entraîna sur les pavés de cette joyeuse rue, où, étrangement, Adelin semblait connaître beaucoup de monde tant il saluait à droite à gauche et aux fenêtres où, de temps en temps, une voix féminine piaillait un « mon beau lieutenant ! Vous viendrez bien prendre une bière avec nous ce soir? ». A ce genre d'interpellation, Az jetait un regard en coin à son tendre... et si lui avait su reconnaître toutes les significations de ses regards, aurait sans doute compris que, plus tard dans la soirée, elle remettrait ce thème sur le tapis.

Quelques minutes, et un certain nombre de regards en coin, plus tard, la jeune femme s'arrêta devant une bâtisse à l'angle de la rue Ste-Boulasse:




La maison semblait vide et Adelin ne put s'empêcher de regarder la jeune femme d'un air interrogateur. En souriant, elle répondit à sa question silencieuse:

Je vais louer cette maison... pour une échoppe d'ici peu... mais...ce n'est qu'une excuse... tu vois cette petite porte sur le côté?

Adelin acquiesça, l'air de plus en plus inquiêt.

Et bien, continua-t-elle, elle mène à une cave que je vais réaménager pour... enfin... j'ai pensé que.. lorsque nos amis reviendraient, j'allais y ouvrir un théâtre... un théâtre d'improvisation... pour passer nos soirées d'hiver ailleurs que dans une taverne. Qu'en pensez-vous?

La réaction d'Adelin ne sembla pas la surprendre, et la discussion terminée sur ce thème, ils reprirent le chemin par la même rue Ste-Boulasse pour arriver enfin dans la rue des bâtisseurs. Ils ne s'arrêtèrent point devant le numéro 05, toujours désert, et arrivèrent enfin à l'angle de la rue de l'église où l'échoppe du charpentier, illuminée, semblait attendre les deux promeneurs. Il ouvrit la porte et laissa passer la jeune femme en premier. Un peu intimidée par cette visite, officielle, elle jeta un coup d'œil rapide à cette première pièce, jolie bien qu'un peu trop publique à son goût. C'est alors qu'un délicieux fumet vint chatouiller ses narines et elle se retourna d'un bond vers Adelin :

Sérieux tu sais cuisiner? Euh... je veux dire... Vous savez donc cuisiner?

Il acquiesça encore amusé et referma la porte derrière lui, puis la conduisit dans son atelier. En entrant, la sensation qui réveilla le corps de la jeune femme fut totalement différente de celle de la première pièce. Elle se souvenait du jour où elle était venue le voir sans prévenir... et elle l'avait vu travaillant minutieusement et sans chemise... l'image lui revenant à l'esprit, elle se mordit les lèvres et baissa un peu la tête pour qu'il ne s'aperçoive pas de l'expression de son visage. Alors, elle lui lâcha le bras et se mit à se promener entre les meubles. Étrangement, la pièce lui semblait différente, plus propre peut-être, elle n'aurait su le dire. Elle frôlait du bout des doigts la table de travail du charpentier sans vraiment faire attention à ce geste comme si, inconsciemment, elle voulait s'imprégner de tout ce qui faisait son quotidien. Quelques outils oubliés gisaient ça et là, de la sciure dans les coins et des ouvrages pas encore terminés suppliant un peu d'attention, donnaient à cet endroit un air masculin qu'un bouquet de fleur sur la table venait adoucir. Elle le regarda en souriant puis chercha des yeux la pièce qui l'intriguait le plus : la caverne de l'ours, l'antre du soldat célibataire, la chambre de son lieutenant... Avisant un petit escalier, d'un regard elle lui demanda la permission de monter et s'aventura sur la première marche pendant qu'Adelin disparaissait soudainement pour aller faire quelque chose de pas très gentil à une pauvre oie sans défense.

Voyant qu'il ne la regardait plus, prise d'une curiosité et d'une émotion étrange, elle se mit à gravir deux à deux les marches de l'escalier et entra sans préambule dans le lieu interdit. Et là.. elle resta sans voix. La pièce était presque vide : un baquet en bois sur un côté, une armoire d'où s'échappait une manche de chemise et qui informa la jeune femme que son charpentier utilisait la même technique qu'elle du ranger-bouler quand une visite imprévue s'annonçait (si si une visite imprévue peu s'annoncer...) et puis un lit qui souleva un grognement dans la gorge de la jeune femme. Un charmant lit, certes, mais qui devait à peine contenir la carrure assez imposante du lieutenant tant il était minuscule.


Didiou de charpentier pas capable de faire un lit décent... pensa-t-elle en grommelant. Puis réfléchissant une seconde, elle se demanda si elle n'allait pas emprunter celui de sa chambre à l'Orchidée, histoire de.. et puis non... elle secoua la tête et essaya de se concentrer sur autre chose. Le silence qui régnait à l'étage était tel qu'elle imagina facilement Adelin s'endormant sous les couvertures après une longue journée de labeur et un sourit attendri se dessina sur son visage alors qu'elle s'asseyait sur le bord du lit. Elle posa une main sur le bois et sourit encore plus. Dos à la porte, elle n'entendit pas les pas d'Adelin dans l'escalier et lui cria, pensant qu'il était encore en bas :

Alors ce dîner? J'ai faimmmmmmmmm !!!!!!


bonne lecture... et vi vi c'est une vengeance ^^

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Frz77
Ils étaient sortis tous deux, bras dessus, bras dessous, de l'Orchidée Noire. Et à la grande surprise d'Adelin, C'est Az qui prit l'initiative de la ballade.

Ils commencèrent par s'arrêter une première fois devant son échoppe, Az semblant observer un reflet passé dans le miroir de ses pensées. Un petit sourire vint se claquer sur ses lèvres lorsqu'elle se serra contre lui. Il était heureux. Sa vie avait prit une autre tournure. Certes il aimait toutes ses activités, la Soule, la caserne, son échoppe, mais lorsqu'il rentrait le soir, la solitude était bien là... Personne à qui parler des moments difficiles de la journée, personne à enlacer, à embrasser. Mais l'équilibre était arrivé sans prévenir et avait frappé à sa porte. Et Adelin avait ouvert, sans hésiter une seule seconde...

Ils s'arrêtèrent ensuite sur la place de l'église, où les badauds en cette fin de journée, étaient encore nombreux... Discussions passionnés, disputes engagées, bref, tout ce qui faisait la vie d'un village se trouvait là. Même un bonimenteur vantant les mérites d'un produit magique pour la repousse des cheveux faisait son office à l'abri des regards indiscrets que pourraient lui porter, par exemple, la maréchaussée...

Elle le mena ensuite dans des ruelles animées qu'Adelin aimait fréquenter, remplies de tavernes et d'autres établissements où ses chers concitoyens pouvaient venir dépenser leurs écus chèrement gagnés la journée même. Adelin aimait la vie, l'animation, et ce quartier n'en manquait pas. Il était surpris par sa connaissance de la ville. Surpris et ravi. Il ne put s'empêcher de rosir légèrement à l'interpellation de certaines dames qui aimait le déstabiliser de leurs petites phrases...

Puis, la belle s'arrêta devant une petite maison. Elle avait prononcé le mot magique...

Citation:
enfin... j'ai pensé que.. lorsque nos amis reviendraient, j'allais y ouvrir un théâtre... un théâtre d'improvisation... pour passer nos soirées d'hiver ailleurs que dans une taverne. Qu'en pensez-vous?


Adelin affichait un sourire béat et lui répondit

Ce que j'en pense?! Je serais le premier à vous aider, à participer... J'adore le théâtre, les textes, les comédiens... C'est un métier passionnant. Je suis ravi de vostre achat et de vos idées!

Il l'embrassa tendrement sur le bout de ses lèvres...

Ils reprirent ensuite le chemin de l'échoppe. Il la laissa passer devant... Immédiatement, la gourmandise bondit à ses lèvres...

Citation:
Sérieux tu sais cuisiner? Euh... je veux dire... Vous savez donc cuisiner?


Il lui répondit, opinant du chef, et un sourire amusé sur le visage...


Ne te l'avais je pas promis?

Puis, ils entrèrent dans son atelier. Les yeux d'Az semblèrent s'illuminer. Il avait eu raison de laisser la pièce en l'état. Il la laissait prendre ses aises, et inspecter la maison sous toutes ses coutures. Etait venu le temps de préparer le repas... Une porte donnant sous un auvent, quelques bûches dans un rond de pierre, un chaudron dans lequel revenait quelques légumes, et une broche prête à tourner au dessus du feu... Voilà le programme... Il déposa les bûches et alluma le feu, chose devenu presque naturel pour lui, tant il en avait allumé... Puis, le temps que le bois se transforme en braises ardentes, il était parti à la recherche d'Az. Il avait entendu son pas léger dans l'escalier, et elle avait dû vouloir visiter le "royaume d'un célibataire" comme elle l'avait dit...

Il montait donc l'escalier quand il entendit, au moment même où il ouvrit la porte


Citation:
Alors ce dîner? J'ai faimmmmmmmmm !!!!!!


Et bien jeune fille, ne criez pas comme ça!! Le diner se prépare doucement.

La vision de la belle assis sur son lit lui fit prendre conscience d'un fâcheux détail. Dieu que ce lit était petit!! M'enfin...

Adelin vint se poser à côté de sa douce et lui déposa un nouveau baiser sur ses lèvres sucrées... Il l'observa, et observa sa chambre qui d'un coup, lui semblait bien vide... Une manche dépassait de la porte presque fermée de son armoire. D'un geste discret du pied, il tentait de repousser le bout d'habit et de refermer la porte.

Puis son regard se reposait sur la belle... Son coeur s'emballa à nouveau. Et sentant ses membres trembler, il prit les devants pour ne pas céder à la folie et dit, fébrilement


Euh... Hum... Pourrais je commencer par vous offrir un verre de vin?
Azyuna
Citation:
Et bien jeune fille, ne criez pas comme ça!! Le diner se prépare doucement.


Az faillit tomber à la renverse tant elle ne s'attendait pas à entendre la voix d'Adelin derrière elle. Elle se retourna alors qu'il s'approchait déjà et, quand il prit place à ses côtés, sa respiration s'accéléra de telle manière qu'elle dût faire un effort incroyable pour dissimuler au charpentier l'effet de sa présence... effort anéanti subitement par le fugace baiser qu'il venait de déposer sur ses lèvres. Elle allait lui répondre et se laisser aller dans ses bras quand, pour une raison étrange, il se mit à tourner la tête, d'un côté et d'un autre, puis bouger la jambe d'une manière bizarre... Elle fronça les sourcils... allait-il s'arrêter de se trémousser comme un gamin avant le dîner?...

dîner ! pensa-t-elle d'un coup et elle faillit faire un bond en direction du rez-de-chaussée quand, enfin, Adelin sembla s'intéresser de nouveau à sa présence. Il posa son regard sur elle et sa respiration se transforma, cette fois, en tempête... alors il lâcha :

Citation:
Euh... Hum... Pourrais je commencer par vous offrir un verre de vin?


Elle respira un grand coup pour tenter de calmer les déchainements intérieurs qu'elle cachait à peine derrière un demi sourire et murmura :

Non...

Puis, la jeune femme posa ses deux mains sur le visage du lieutenant et l'embrassa avec une telle ardeur qu'il lui aurait fallu bien plus que mille ans de volonté pour y résister.
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Azyuna
Soudainement, et alors que pour une fois ils avaient la paix, une odeur de fumée parvint jusqu'aux narines sensibles de la jeune femme et celle-ci se leva d'un bond. Elle renifla encore pour être sûre que l'odeur venait de la maison et se retourna vers Adelin, toujours assis sur le rebord du lit et qui la regardait un peu surpris :

euh... Ad... je ne doute pas de tes talents de cuisinier mais... ça ne sent pas un peu le crâmé?

Sans lui laisser le temps de répondre et en maugréant contre Aristote qui avait une tendance fâcheuse à l'empêcher de profiter des alléchantes lèvres de son charpentier, elle sortit de la chambre et dévala les escaliers. Au rez-de-chaussée, la légère fumée qui provenait du auvent donna raison à Az (étonnant n'est ce pas?) et, celle-ci sans hésiter pénétra dans la pièce. Un torchon avait déjà entièrement brulé et les flammes s'étendait à plusieurs bûches de bois qui traînaient sur le sol. Par réflexe, elle chercha de l'eau des yeux et ne trouvant rien d'autre que la marmite où mijotaient les légumes, elle l'attrapa et vida le contenu sur les flammes. Alors, Adelin entra en pestant derrière elle et posa son regard sur la marmite. Az esquissa un sourire dépité en comprenant qu'elle venait d'éteindre le feu avec les légumes si délicatement préparés par son charpentier. Cherchant un moyen de se rattraper, elle s'excusa avec un:

Désolée... je n'ai pas trouvé d'autre moyen d'éteindre ce...feu...

Elle le regarda avec son gentil petit regard de chien battu et rajouta :

On peut toujours aller dîner à l'auberge... je crois que Heim a préparé deux lièvres "à sa manière"... non?
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Frz77
Il s'apprêtait à succomber aux charmes de sa belle, car oui, enfin, ils étaient seuls, sans personnes. Adelin dut même discrètement regarder deux, trois fois par dessus son épaule, vérifiant ainsi qu' ils n'étaient pas piégés, et qu'une bande de pillards n'allait pas débarquer pour mettre à sac sa jolie petite échoppe. Meuh nan, rien à signaler. Il trouvait cela louche...

Il goûtait les baisers sucrés de sa douce quand d'un coup d'un seul elle se leva. Adelin sauta sur son épée, redoutant une attaque de castors géants doublé d'une descente d'ours blanc sur la ville de Castel. Il ne savait plus très bien où il était, et s'était perdu dans les tréfonds azurés des yeux de sa douce. Le temps pour lui de reprendre ses esprits qu'il entendit Az lui dire


euh... Ad... je ne doute pas de tes talents de cuisinier mais... ça ne sent pas un peu le crâmé?

Pas le temps de lui répondre que déjà elle descendait les escaliers. Il la suivait, espérant que les flammes n'auraient pas dévasté son atelier. En arrivant sur place, il se rendit compte qu'il s'en était fallu de peu. Un torchon et trois bûches s'étaient embrasés...

Il cherchait un moyen rapide d'éteindre le début d'incendie et partit dans l'atelier remplir un sceau d'eau. Mais lorsqu'il revint, Az avait résolu le problème. Elle avait jeté d'un geste splendide son petit meli-mélo de légumes...

Il la regardait et vit son air gêné... Il ne put s'empêcher de lui sourire. Il s'approcha d'elle, l'embrassa tendrement et lui dit


Merci de nous avoir sauvé tous les deux!!


Puis elle lui proposa


On peut toujours aller dîner à l'auberge... je crois que Heim a préparé deux lièvres "à sa manière"... non?


Il sourit et répondit

Allons y... Je serai ravi de voir Heim... Mais déçu de te voir quitter mon échoppe...

Il lui refit un sourire, lui mit sa cape sur ses épaules, enfila son mantel, et tous deux sortirent dans les rues sombres et fraiches de Castel... Direction, L'Orchidée et les talents de cuisinier d'Heim...
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Azyuna
[quelques semaines plus tard]

Ouvrant la porte dans un éclair et avec une énorme planche sous le bras, Az entra dans l'échoppe du charpentier, sachant pertinemment que celui-ci, échappé à l'aube de la maison, était encore une fois venu se réfugier dans ses songes de sciure et de copeaux. Sans attendre qu'il la rejoigne dans la salle principale, elle se glissa dans l'atelier et posa la planche contre un mur. Il sourit et, tout en se blotissant contre lui, elle l'embrassa si ardemment que l'échoppe faillit prendre feu une seconde fois.

Adelin... mon délicieux charpentier...

Elle fit son sourire le plus charmant..

Pourriez-vous me rendre un petit service?

Sans attendre de réponse, elle montra de la tête la planche de bois, plutôt en mauvais état et continua :

Vous souvenez-vous de l'idée dont je vous ai parlé, il y a quelques semaines? j'aurais besoin d'une enseigne... gravée sur cette planche... j'avais pensé à "A l'impromptu... théâtre d'improvisation"... qu'en pensez-vous?
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