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[RP] Le dolmen de Bagneux Saumur

Lluwella
Lulu était arrivée chez elle.
Elle s’assit sur le banc à la table de sa cuisine, sortit l’anneau de sa poche, le posa devant elle. Posant sa tête sur ses bras croisés, elle le contempla longuement.

Elle finit par s’endormir d’épuisement.

Quand elle se réveilla, la journée touchait à sa fin. Elle se releva péniblement, puis alla chercher un cordon de cuir dans son atelier. Elle passa le cordon à travers le sceau, fit un nœud entre les deux extrémités et le passa autour de son cou.

Elle alla ensuite nourrir ses cochons, qui devaient mourir de faim.
Tout en remplissant l’auge de nourriture, elle jeta un œil vers la maison d’Abraxes. Il n’avait pas l’air d’être revenu. Ses animaux à lui aussi semblaient affamés. Elle se demandait s’il était toujours au dolmen et si elle ne devrait pas y retourner voir s’il allait bien.
Abraxes
Une torche, c'est facile à dire.

Mais pas facile à faire. Comment confectionne-t-on une torche sans feu et sans étoupe ni graisse pour faire démarrer le bout d'une bûchette ?

Il continuait à gratter le sol pendant qu'il creusait ses propres idées, toutes en circonvolutions grumeleuses et aussi dénuées de lumière que l'obscurité régnant sous la dalle de roche. Il continuait, mais le cœur n'y était pas depuis qu'il lui avait semblé ouïr d'autres grattements que les siens, comme un bref écho à peine perceptible chaque fois qu'il s'arrêtait
.

Il y a quelqu'un ?

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Le plus pimpant éleveur de cochons de toute la côte ouest, et un vrai Saumurois s'il en est.
(la petite Reyne de l'Anjou, le 21 avril 1457 à Bourges lors du 5e GFC)
Abraxes
Au bout de plusieurs heures, il avait les doigts en sang de creuser, les tympans à vif d'avoir guetté des bruits insaisissables, et la cervelle en compote à force de tourner ses idées rugueuses dans sa tête trop étroite.

Fait aggravant, il est scientifiquement reconnu, à notre époque, qu'à force de temps qui passe la nuit finit toujours par tomber, c'est inéluctable.

Donc, si auparavant il était dans l'obscurité, maintenant il se trouvait dans les ténèbres. Sans avoir aucunement résolu son problème de lumignon.

C'est alors que la solution lui apparut, comme à l'infortuné qui, touchant le fond du fleuve où il se noie, sent enfin le sol sous ses pieds, trop tard…

La solution aurait été de retourner dans sa ferme quérir une lanterne, l'allumer là-bas, et revenir jusqu'à la monumentale cahute pétrifiée en protégeant la flamme du vent sous les pans de son manteau. Seulement voilà, retourner au bourg maintenant, en pleine nuit, à travers la forêt, n'était guère plus engageant que rester sous les dalles rocheuses à la merci de frôlements et chuchotis.

Alors, il s'abandonna au destin, et s'endormit sur place, comme une pierre parmi les pierres. Ainsi passerait-il peut-être inaperçu des esprits des géants.

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Le plus pimpant éleveur de cochons de toute la côte ouest, et un vrai Saumurois s'il en est.
(la petite Reyne de l'Anjou, le 21 avril 1457 à Bourges lors du 5e GFC)
Lluwella
Une heure plus tard, la nuit était tombée, et le boucher n’était toujours pas rentré. Ses cochons pleuraient de désespoir, hurlaient presque à la lune, ou plutôt ils grognaient de faim à réveiller tout le quartier. Ca peut faire beaucoup de bruit un porc qui a la dalle, alors un troupeau.

Lulu se dit qu’Abraxes ne lui en voudrait certainement pas si elle allait les nourrir. Sans parler des voisins.

Elle remplit deux seaux avec du maïs et se dirigea vers le champ de son voisin, où elle fut accueillie à grands renforts de grognements et de coups de groins. Elle eut du mal à atteindre l’auge où elle déversa son chargement signant le début de la curée.

Elle se dirigea ensuite vers la maison du boucher. Elle frappa à la porte de derrière. N’obtenant pas de réponse, elle décida d’entrer pour vérifier qu’il était vraiment absent. Sait-on jamais, il s’était peut être endormi, comme elle plus tôt dans l’après midi.

Ne le trouvant nulle part elle commença sérieusement à s’inquiéter. Il avait dû lui arriver quelque chose.

Elle décida de retourner au dolmen voir s’il allait bien. Elle rentra chez elle chercher une lanterne. D’ordinaire elle ne trimballait pas ce genre d’objet lors de ses pérégrinations nocturnes surtout les nuits de pleine lune, mais là s’il lui était réellement arrivé quelque chose, s’il était blessé, elle aurait besoin d’y voir clair.

Elle remplit également sa besace avec une miche de pain, du fromage, une gourde d’eau. Elle prit aussi une couverture et des bandages au cas où. Elle s’habilla chaudement, la nuit étant plutôt fraîche.
Quand elle prit la route, la lune s’était levée.
Elle marcha d’un bon pas. Elle aperçut Blanc Bec une ou deux fois devant elle. L’oiseau était en chasse.

Elle regardait de part et d’autre du chemin au cas où Abraxes se serait fait attaquer et aurait été abandonné blessé dans le fossé. Elle arriva au dolmen sans l’avoir trouvé.

Tout était silencieux.

Elle ressentait une certaine appréhension à se retrouver à cet endroit après ce qu’elle y avait vécu la nuit précédente. Elle s’arrêta à quelques mètres de l’édifice, le temps de se calmer un peu.
Le boucher n’était visible nulle part.

Elle hésita à entrer dans le dolmen. S’il n’était pas là, elle ne savait vraiment pas où elle pourrait le chercher.

Prenant une grande inspiration, elle entra et le trouva paisiblement endormi au milieu d’un sol qu’il avait visiblement passé la journée à gratouiller, elle se demandait bien pourquoi. A moins que ce soit l'oeuvre de créatures bizarres, ce qui n'aurait rien d'étonnant vu l'endroit.

Elle posa la lanterne ainsi que sa besace à côté de lui. Elle le regarda dormir de longues minutes sans que la lumière le réveille.
Elle sortit la couverture du sac pour l’en recouvrir puis ressortit de cet endroit qu’elle trouvait un peu oppressant.
Elle grimpa à nouveau sur le dolmen où elle s’allongea pour regarder la lune et les étoiles, et réfléchir aux évènements de la nuit d’avant.
Abraxes
Il rêva.

Dans son rêve un homme se tenait debout, venu de nulle part, vêtu de velours noir brodé d'argent, une épée au côté. Un homme aux yeux d'un bleu inquiétant qu'adoucissait un sourire empreint de tristesse.

Il parlait sans paroles, mais Abraxes le comprenait.

Il parlait de l'anneau. Et son langage muet prenait indistinctement une signification précise, aussi logique que l'est un rêve, comme chacun sait.


L'anneau est à Mouche… C’est moi qui l’ai fait briller… C’est mon sceau et son héritage à ses frères et à elle… se faire reconnaître en Lorraine… Veillez sur elle, s’il vous plait.

Ces derniers mots étaient si appuyés et le regard si perçant que le visage de l'homme se changea en la face de Blanc Bec et que, repris de terreur incontrôlée, Abraxes s'éveilla le cœur cognant dans le silence.

Dans le silence, mais pas dans le noir. Une lanterne éclairait une besace posée au sol. Et lui-même était maintenant bien au chaud sous une couverture.

Donc, le songe continuait sous une autre forme ? Comment vient-on en rêve à bout de l'incompréhensible ? En royaume onirique, la science lui serait-elle de quelque secours ?

Il tenta une expérimentation :


Heu, Mouche ?

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Le plus pimpant éleveur de cochons de toute la côte ouest, et un vrai Saumurois s'il en est.
(la petite Reyne de l'Anjou, le 21 avril 1457 à Bourges lors du 5e GFC)
Lluwella
Paisiblement allongée sous le ciel étoilé, Lluwella avait repensé à tout ce qu’il lui était arrivé sans parvenir à l'expliquer. Elle devait vraiment être folle et pourtant ça semblait si réel. Il allait vraiment falloir qu’elle discute avec Abraxes, qu’il lui raconte ce que lui avait vu entendu et perçu de cette étrange nuit. Mais elle avait bien peur d’avoir tout imaginé. Si ça se trouve elle continuait de rêver. Peut être n’était elle pas vraiment là, mais dans son lit bien chaud.

Elle avait fini par s’endormir. Est-ce qu’on peut rêver qu’on dort et qu’on rêve ?


Elle rêvait qu’elle était un oiseau et qu’elle volait. Elle faisait de temps en temps ce genre de songe. L’envol était toujours laborieux, mais après c’était du bonheur absolu. Plongée, piqué et tournoiement, remontée vertigineuse, liberté. Elle n’avait jamais vu les montagnes ni la mer en vrai, mais ils étaient toujours présents, infinis, majestueux et magnifiques dans ces moments là.

Elle était aigle, albatros ou cormoran, hirondelle, faucon ou Heu, Mouche ?

Mouche ??

Dans son sommeil, elle eut un grognement adressé à ses deux petits frères qui l’avaient affublé de ce surnom, additionné du charmant adjectif « moche ». Moche mouche, je vous demande un peu. Et toute la famille avait repris en plus. Sans le « moche » heureusement.

Qu’ils étaient pénibles les deux asticots quand ils s’y mettaient. Qu’ils se débrouillent tout seuls les asticots. Et les tétards aussi, elle, elle retournait voler.

La partie vaguement consciente de son cerveau se demandait ce qu’ils venaient faire là les tétards. Les mouches au moins, ça a un vague rapport avec son rêve d’envol, même si c’est moins glamour qu’un aigle.
Mais au moins là, c’est sûr elle rêve. Peut être même qu’elle rêve qu’elle rêve. Et quand on rêve tout est permis, même les tétards et les asticots.

Elle se tourna sur le côté, et eut un sourire fugitif quand une pensée aussitôt enfuie lui effleura l’esprit. Il n’y avait vraiment que son père pour confier une mouche à une grenouille et se dire que tout irait bien.
Abraxes
Comme nulle Mouche ne se manifestait par le plus léger bourdonnement, il se dit que le rêve devait être à prendre au troisième degré ou même plus… Il lui faudrait, pour en venir à bout, le concours d'un oniromancien plutôt que l'aide de la toute jeune science expérimentale dont il tentait sans nulle certitude, et jusqu'à présent sans grand succès, de jeter les bases. Trop en avance sur son temps… ?

Allait-il donc s'avouer vaincu ? Ce n'était guère dans son tempérament. C'est qu'il avait à présent, de quelque façon qu'ils fussent venus là, de nouveaux atouts.


De quoi je dispose ? D'une lanterne, pour mieux chercher. D'une couverture, pour… pour me rendormir ? Non. Pour… pour empaqueter ce que je trouverai, pardi !

Un trésor, pourquoi pas ? Avant de se métamorphoser en oiseau de nuit, l'homme du songe n'avait-il pas parlé d'héritage ?

C'est donc quelque chose de brillant qu'inconsciemment le petit paysan (un sou est un sou) cherchait en inspectant le sol de cette grotte artificielle à la lueur, artificielle aussi, de la lanterne apparue ici sans nulle explication rationnelle.

À moins que tout ceci ne fût qu'un jeu de dupes ? Mais non ! Car là, un éclat métallique attirait son regard, et sous l'ongle cela sonna comme une ferrure. Le gond du couvercle d'un coffre, contenant le trésor des géants ? Déjà son imagination fertile s'emballait.

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Le plus pimpant éleveur de cochons de toute la côte ouest, et un vrai Saumurois s'il en est.
(la petite Reyne de l'Anjou, le 21 avril 1457 à Bourges lors du 5e GFC)
Lluwella
Lulu volait toujours, lorsque subitement ce fut la nuit. Et elle était perchée au sommet d’un arbre, ce qui en soit n’avait rien d’inhabituel pour elle. Elle adorait grimper jusqu’aux cimes.

Elle mit quelques instants avant de réaliser que ce qui était bien plus étrange, c’est qu’elle se voyait dormir, allongée sur le dolmen en contrebas.

Son cœur manqua un battement et elle se réveilla en sursaut le souffle court comme si elle avait couru. Elle regarda autour d’elle ne sachant plus trop ce qu’elle faisait là, puis son regard se fixa sur l’arbre d’où elle s’observait quelques secondes plus tôt. Elle vit Blanc bec en décoller pour venir se poser à côté d’elle.


Ca c’est vraiment trop bizarre. Si elle était raisonnable, il faudrait vraiment qu’elle évite cet endroit.

Elle se leva et descendit du dolmen.

En arrivant devant l’entrée, regardant à l’intérieur, elle vit Abraxes qui lui tournait le dos. Elle ne voyait pas ce qu’il faisait mais en tout cas il ne dormait plus.

Elle entra dans l’édifice.


Qu’est ce que vous faites ?
Abraxes
Qu’est ce que vous faites ?

Dans le silence ambiant, la voix avait résonné comme un coup de tonnerre. De terreur, l'explorateur craintif sauta sur ses pieds avec la vivacité à ressort d'un batracien jailli de son bocal météo pour annoncer le changement instantané de cyclone à anticyclone. À tel point qu'il se serait cogné la tête sur le plafond de roche, si les Géants inconnus n'avaient eu la prévenance de placer la voûte à grande hauteur.

Oh, vous m'avez fait peur !

D'accord, c'est un peu fréquent, chez Abraxes, cette sensation. Mais faut piger, ce n'est qu'un petit paysan pas trop déluré, même s'il est promis à une grande destinée, voire à de colossales désillusions. Ou aux deux. Et le décor est en soi suffisamment impressionnant. Alors, quand Lulu déboule dans son dos sans crier gare, ou plutôt en criant gare, justement, un peu fort, ça le tourneboule grave.

On entendait les battements de son cœur résonner contre les parois dans une espèce d'écho qui amplifiait encore sa nervosité. En même temps, il était en train de comprendre que c'était sans doute la jeune villageoise qui avait apporté la couverture et la lampe, ce qui d'une certaine façon était rassurant, car on revenait un peu dans le normal, le domaine de l'explicable, du genre transmutation du plomb en or et autres bases scientifiques solides auxquelles se raccrocher. Ouf !

Il voulut lui faire partager sa découverte, lui montrant le métal qui affleurait là où il avait gratté le sol. Mais en le dégageant un peu plus, il s'aperçut que ce n'était pas la ferrure d'un coffre. C'était plutôt plat et de de grande dimension…


Vous me donnez un coup de main ?

Mais c'est le moment où l'odeur du fromage commença à se dégager de la besace, qu'il avisa enfin, et l'appétit le prit à l'improviste. Il cassa donc la croûte avec Lulu, qui semblait toujours peu affamée de son côté, en lui faisant raconter son aller-retour à la ferme et le soin qu'elle avait pris de ses bêtes. Sûr qu'il lui devait une fière chandelle… ou une fière lanterne ?

Peu après, ils se mirent au travail, et au bout d'une heure ils eurent dégagé une bonne surface de ce qui semblait être un bouclier, richement décoré d'une foule de signes et de dessins, dont certains mesuraient presque une paume. Sur l'un deux, Abraxes tomba en arrêt, stupéfait de la ressemblance :


Regardez ! Là ! Une chouette. Une chouette effraie, même, et gravée avec soin. Jurerait-on pas votre copain Blanc bec ?

À la lueur irrégulière de la lanterne, l'image de l'oiseau les fixait de ses yeux énigmatiques, qui font si peur aux paysans superstitieux.

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(la petite Reyne de l'Anjou, le 21 avril 1457 à Bourges lors du 5e GFC)
Abraxes
La voyant bouche bée, il jugea bon de ne pas insister et, histoire de la laisser reprendre ses esprits, se remit machinalement à gratter la terre qui recouvrait la surface métallique.

Mais il n'était pas au bout de ses surprises : non loin du dessin de l'oiseau de nuit, une silhouette gravée de paysan manifestait tous les signes d'une vive terreur, devant un empilement ingénieux de rochers, et là, cette damoiselle ressemblait à…

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(la petite Reyne de l'Anjou, le 21 avril 1457 à Bourges lors du 5e GFC)
Lluwella
Quand il avait sauté sur ses pieds, après qu’elle l’ai apostrophé, elle avait eu un mouvement de recul et son cœur s’était mis à cogner violemment dans sa poitrine.

Oh vous m’avez fait peur !

Et à moi donc, pensa-t-elle. Là, pour le coup, on est quitte.

Après quelques instants, il reprit sa position initiale, à genoux sur le sol, sans avoir répondu à sa question. Elle ne voyait toujours pas ce qu’il faisait.

Vous me donnez un coup de main ?

Lulu commençait à s’avancer, quand il se releva à nouveau pour aller manger cette fois. Décidément, elle avait du mal à le suivre. Certainement parce qu’elle n’avait toujours pas les idées très claires, et que cet endroit continuait à lui donner la chair de poule.
En tout cas lui ça n’avait pas l’air de lui couper l’appétit, vu qu’il s’était jeté sur le casse-croûte comme la misère sur le monde.
Pour sa part elle n’avait toujours pas faim, mais elle se força quand même à grignoter un morceau. Manquerait plus qu’elle tombe en syncope.
Aussitôt rassasié, il retourna à son étrange occupation.


Lulu s’approcha et vit qu’il avait effectivement trouvé quelque chose.
Elle l’aida à creuser
(elle aurait dû ramener une bêche. Aucune prévoyance la fille. Parce que les doigts pour creuser une terre aussi tassée, c’est pas ce qu’on avait fait de mieux.)
Après un sacré bout de temps, ils finirent par dégager partiellement un objet de grande taille, un bouclier à priori. Et qui avait l’air richement orné. Finalement, il y avait peut-être quand même un trésor sous cet étrange amas de pierre.

Regardez ! Là ! Une chouette. Une chouette effraie même, et gravée avec soin. Jurerait-on pas votre copain Blanc-Bec ?

C’est vrai que c’était une très jolie chouette, avec les yeux brillants (on dirait bien des pierres précieuses là, à la place des yeux). Lulu commençait à se détendre, quand elle vit les images à côté de la première.

Elle approcha la lanterne de l’objet. On dirait… le dolmen, un paysan qui ressemblait à Abra, et là… on jurerait elle-même. Comme si le bouclier racontait une histoire, ce qui s’était passé la veille. Enfin peut être. Pour le savoir, il allait falloir dégager le reste.
Seulement, de saisissement, Lulu lâcha la lanterne qui s’éteignit, les plongeant dans l’obscurité.


M... Elle n’en était pas sûre, mais il devait y avoir un briquet à silex dans sa besace, pour quand elle allait dans la cabane de la forêt.
Le problème, ça allait être de retrouver la besace dans ce noir complet. Première chose, ramasser la lanterne. Après quelques tâtonnements, elle réussit à la retrouver.


Vous pouvez m’aider à retrouver mon sac, messire Abraxes ? Je pense qu’il doit y avoir de quoi rallumer la bougie dedans.

Elle se leva et se dirigea vers où elle pensait trouver le sac, mais c’était difficile de s’orienter dans le noir, dans un lieu inconnu. Elle se cogna dans le boucher, qui manifestement se dirigeait vers le même endroit qu’elle.

Oups désolée. Je crois que je vais sortir et vous laisser chercher tout seul, sinon on va tout le temps se cogner dedans.

Ce qu’elle fit sans attendre sa réponse.
Minuit


Minuit mit un pas dehors, dans la nuit glaciale.
Il ne prit pas la peine de prendre une lanterne préférant se laisser guider par la lueur de la lune.
Il avait déposé un petit mot sur la table proposant à Kiria de le rejoindre au niveau des dolmens puis quelques informations pour qu'elle trouve son chemin. Elle dormait paisiblement une mèche noire lui retombait sur le visage. Minuit caressa son visage endormi l'embrassant avec amour puis sortit en silence refermant bien la porte derrière lui.

Il arriva un peu plus tard devant les mégalithes. Il fit le tour des dolmens observant avec attention.
Minuit entra alors dans une allée couverte un peu cachée se demandant si Kiria arrivera à le trouver.
Il avanca dans ce long couloir dont la lumiere de la lune pouvait éclairer les parois. Minuit caressa la pierre froide du bout des doigts chantonnant une mélodie sinistre puis attendit
Kiria



Après une longue journée à pêcher, elle avait pris un bain et s'était installée un instant sur le lit de leur chambre à l'auberge, pensant se reposer quelques minutes en attendant Minuit.
Elle eut l'impression de rêver... une douce sensation comme une caresse sur sa peau, un tendre baiser.

Un léger bruit, comme une porte qu'on referme, lui fit ouvrir les yeux, et prendre conscience de l'heure tardive. Le soleil avait disparu de l'horizon, et des chandelles étaient allumées. Sur la table une lanterne brûlait, posée à côté d'un petit mot. Elle reconnut l'écriture de son bien aimé... il lui donnait un rendez-vous mystérieux, en dehors de la ville.

Enfilant ses bottes et passant en hâte une cape, elle prit les indications qui lui permettraient de trouver le chemin et saisit la lanterne avant de sortir de la chambre et descendre l'escalier.

Dehors elle se dirigea vers la sortie de la ville, suivant la route sinueuse bordée de grands arbres, dont les silhouettes se découpaient dans la pâle clarté de la lune.

Elle arriva bientôt devant une rangée d'énormes pierres plates, alignées à la file. Levant bien haut sa lanterne, elle chercha l'entrée, se demandant où pouvait bien se trouver Minuit.

Elle trouva enfin l'entrée d'un long couloir aux dalles dressées, bien plus hautes qu'elle.

Certaines portions semblaient être couvertes.

Entrant à pas de loup, elle examina les parois, tentant d'y déceler un indice, une trace quelconque de ceux qui les avaient posées là. Mais seule son ombre se découpait contre le sol et les murs, tremblante comme la flamme de la lanterne.

Avançant un peu plus loin, elle entendit une voix, chantant une mélopée un peu triste et pourtant si belle qui la fit frissonner.

Elle avançait vers la source du bruit quand soudain un oiseau nocturne ou une chauve-souris, allez savoir, dérangée sans doute par la lumière, passa au ras de sa tête.

De saisissement, elle en laissa tomber la lanterne qui s'éteignit.

Jurant et pestant contre sa propre maladresse, elle la ramassa à la faveur du peu de lumière qui passait en cet endroit couvert, et continua à avancer vers le fond du couloir. La chanson triste était de plus en plus présente, elle devait donc être sur le bon chemin. A tâtons elle avança, laissant glisser sa main le long de la paroi pour se guider.

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Minuit


Minuit crut entendre un bruit, il avanca un peu se demandant si ca
n'était pas Kiria, qui faisait autant de bruit, il rit doucement à cette idée, l'imaginant râler et pestoyer.

Minuit repéra une lanterne approcher dans sa direction
Il sentit une main palper la pierre puis il se cramponna à elle, un cri strident s'echappa de la personne qui devait sans aucun doute être Kiria.

Non mon amour, ne crie pas ce n'est que moi. Tu n'as pas peur de ton Minuit quand même


Minuit riait doucement puis repris son serieux.

Je vais commencer votre visite chère demoiselle donc de ce côté ci il y a des chambres en ce moment nous sommes dans des allées couvertes c'est un type particulier de monument de type dolmen. ce sont des monuments funéraires de l'époque du néolithique . Nous pouvons voir ici même un couloir formé de dalles sur des montants verticaux.

Minuit se tourna vers Kiria.

Si vous avez des questions dites le moi ne soyez pas timide je suis ici pour ca.

Minuit continua de parler sans s'appercevoir qu'il avait perdu Kiriaet il se retrouva seul dans les tenebres.
Kiria


La chanson s'était tue. Elle n'entendait plus qu'une respiration plus loin dans le noir. Avançant toujours à tâtons, elle glissant les doigts sur les parois de pierre glacée. quand soudain quelqu'un lui saisit la main.

Elle se mit à hurler, soudain paniquée.... se rendant compte que ça pouvait être n'importe qui... un brigand qui sait ...


Citation:
Non mon amour, ne crie pas ce n'est que moi. Tu n'as pas peur de ton Minuit quand même


Le temps de reprendre son souffle, elle se préparait à lui dire combien il lui avait fait peur, mais il se mit à rire, avant de reprendre sur un ton professoral
Citation:
je vais commencer votre visite chère demoiselle donc de ce côté ci il y a des chambres en ce moment nous sommes dans des allées couvertes c'est un type particulier de monument de type dolmen. ce sont des monuments funéraires de l'époque du néolithique . Nous pouvons voir ici même un couloir formé de dalles sur des montants verticaux.


Cherchant au sol la lanterne qu'elle avait laissée tomber, elle ne se rendit pas compte qu'il s'éloignait

Une bestiole... dieu sait laquelle, lui fila entre les pieds, déclenchant une nouvelle crise de terreur, et elle se mit à courir en avant sans savoir où elle allait


MINUIIIIIIIIIIT







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