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[RP] Le dolmen de Bagneux Saumur

Minuit


Citation:
MINUIIIIIIIIIIT


Minuit s'arrêta net il se retourna essayant de percer l'obscurité... Kiria n'était plus là...

Il se mit courrir dans tout les sens ayant peur qu'elle panique, seule et si innofensive.

Dans sa course il se cogna à une pierre ce qui le projetta en arriere.
Minuit s'etalla de tout son long sur le sol à moitié assomé.
Il resta par terre dans les ténebres, fermant les yeux, attendant d'entendre les bruits de pas de Kiria, s'approcher de lui ou peut etre serait ce une nouvelle occasion de lui faire peur.










Kiria


Un bruit de course, puis un bruit mat, comme si quelque chose de lourd tombait au sol....

Minuit ?

Où es-tu mon amour ?

Kiria avançait, toujours dans le noir le plus total

Plus loin, à l'entrée du tunel, la lune faisait une flaque d'argent pâle, illuminant les parois et le sol, mais ici il ne régnait que ténèbres.


Minuit ?

Mais Kiria avait beau apeller, il ne répondait pas.

Seul le hululement lointain d'un Hibou qui poursuivait sa chasse nocturne lui répondit

Kiria continua à avancer dans le noir, seul le murmure des volants de sa robe troublait le silence pesant du long couloir de pierre

_________________
Minuit


Minuit rampait tant bien que mal sur le sol glacé éveillant une douleur lancinante qui lui montait à la tête.
C'était dans des moments pareil qu'il aurait préféré rester bien au chaud dans le lit avec Kiria dans ses bras.

Minuit sentit quelque chose lui marcher sur la main, il leva la tête et vit Kiria le nez en l'air completement appeurée. Il tira doucement sur sa robe avec son autre main ce qui déclancha à nouveau un bruit strident.

Euh... Hum.. Kiria aurais tu l'obligeance d'oter ton pieds de ma frêle main?

Minuit se releva péniblement.

Finalement cette soirée m'a épuissé . Rentrons nous reposer un peu la journée de demain sera rude...

Minuit prit Kiria par la main l"entrainant dehors pour repartir dans l'auberge.


Abraxes
C'était bien sa veine. D'abord, Lulu avait laissé échapper la lanterne, les plongeant dans l'obscurité au moment où l'histoire mystérieuse du bouclier géant commençait tout juste à… s'éclairer. Puis elle ne retrouvait pas ses affaires pour la rallumer, lui heurtait le menton dans le noir avec ce qui devait être son genou, et pour clore le tout le laissait en plan sous un prétexte maladroit qui, à en juger par la tension de la voix, dénotait surtout un imminent retour de panique :

Je crois que je vais sortir et vous laisser chercher tout seul, sinon on va tout le temps se cogner dedans.

Bon, retrouver la besace n'était pas mission impossible, à l'odorat puisque le fromage qu'elle avait contenu y avait déposé une empreinte persistante. Plongeant la main dans le sac, il eut tôt fait d'y repérer à tâtons un briquet à silex. Mais où donc était passée la lanterne ?

Alors qu'il s'apprêtait à héler la fugitive, il fut figé sur place par les notes fantomatiques d'une mélodie sinistre résonnant en échos entre les rocs. De quelque part, une lueur tremblota. Abraxes s'était fait tout petit dans un recoin, craignant l'irruption de quelque chose de même pas imaginable malgré ses dons bien connus pour l'invention.

Puis ce fut un bruit d'ailes précipité et le choc d'un objet heurtant le sol. Ténèbres plus épaisses qu'avant. Plus tard, dans le silence suspendu où même son cœur s'était arrêté, il y eut un hurlement strident. La voix, féminine, n'était pas celle de Lulu.

Des pas épars, une chute, d'indistinctes conversations semblant venues de sous terre ou d'un dédale de salles improbables qu'aurait multipliées la nuit, des reptations, un souffle démoniaque soulignant qu'il était depuis longtemps MINUIIIIIIIIT comme pour renvoyer Abraxes vers l'enclos sécurisant de ses cochons aux rêves roses : nul doute qu'il était pris dans un sabbat de korrigans certainement malintentionnés, qui le mangeraient s'ils le trouvaient, après lui avoir tiré les cheveux.

Pourvu que Lulu ait eu le temps de se sauver ! (le paysan restait galant, même dans la terreur)

Vint le moment où la sarabande et les bribes de voix du Petit Peuple s'atténuèrent, s'éloignèrent, disparurent, et où les ténèbres ne furent plus emplies que d'un bienveillant silence.

Ouf. Ils étaient partis.

Longtemps, il n'osa même pas chuchoter :


Lulu ?

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Le plus pimpant éleveur de cochons de toute la côte ouest, et un vrai Saumurois s'il en est.
(la petite Reyne de l'Anjou, le 21 avril 1457 à Bourges lors du 5e GFC)
Lluwella
A peine troquée l’obscurité dense de l’intérieur du dolmen pour l’obscurité de la nuit, Lulu vit approcher une lumière sur le chemin de Saumur, probablement une lanterne tenue par un être humain, mais vu le lieu où elle se trouvait et tout ce qui lui était arrivé ces deux derniers jours, ce pouvait aussi bien être un spectre, un korrigan, une bécassine ou allez savoir quelle autre créature surnaturelle.

Et elle en avait soupé des créatures surnaturelles et des mystères pas solubles. Elle sentait qu’un grand ras le bol était en train de lui tomber dessus. Elle préféra donc éviter les problèmes en se cachant allongée sur le dolmen. En espérant que la chose ne vole pas. Et qu’elle ne s’en prenne pas au boucher qui était toujours dans l’ancien édifice.

Elle entendit des voix, un hurlement déchirant, strident et terrifiant, des bruits de chute ou de bagarre, elle ne savait pas trop, et finalement la lumière reprit le chemin de Saumur et tout s’apaisa.


Sorciers, magie noire peut être. Cet endroit doit vraiment être maudit, pensa-t-elle. Il s’y passe de drôles de choses. Faut-il que je sois folle pour venir ici et surtout de nuit.

Tout à coup, elle pensa à Abra. Il n’avait pas dû avoir le temps de sortir pour se cacher. Pourvu qu’il soit sain et sauf. Elle espérait que ce n’était pas lui qui avait crié. Quoique c’était un peu trop aigu pour être masculin, ce cri, mais sous le coup d’une extrême terreur on ne sait jamais.

Elle se posta silencieusement à l’entrée de l’édifice pour voir (quoique le terme soit pas trop approprié dans ce cas précis) s’il allait bien. Pas un bruit. Elle eut l’impression fugitive d’un chuchotement mais c’était trop faible pour qu’elle en soit sûre. Elle tenait toujours la lanterne. Fallait vraiment qu’elle trouve son briquet pour refaire de la lumière. La prochaine fois, elle le gardera sur elle. Elle commença à entrer quand elle se souvint pourquoi elle était sortie. Il valait vraiment mieux qu’il cherche tout seul.

Messire Abraxes. Vous êtes toujours là ? Vous allez bien ?

Elle manqua sursauter elle-même tant sa voix résonna fortement dans le dolmen.

Vous avez trouvé mon briquet ?

Elle lui sembla entendre des bruits ou des gémissements mais rien de bien identifiable, et enfin elle vit le boucher sortir en brandissant sa besace.
Elle se précipita pour la lui arracher des mains et allumer la lanterne, parce que décidément elle serait plus rassurée quand elle y verrait plus clair.
Quand la lumière fut ranimée, elle cligna plusieurs fois des yeux, avant de retourner voir le fameux bouclier.
Abraxes
Par chance, c'était bien Lulu. Et non pas une goule, ou un troll, ou une bretonne verdâtre privée de bouche, ou un inquisiteur. Juste Lulu, et c'était bien.

Remarquons au passage à quel point Aristote faisait les choses à merveille : elle avait la lanterne ; il avait le briquet. La lumière ne tarda donc pas à retrouver ses droits dans la bâtisse de pierre brute, qui maintenant semblait presque familière, comme tout lieu même déroutant pour peu qu'on y revienne suffisamment souvent.

Ils se penchèrent à nouveau sur le bouclier aux images. Les bosselures des dessins faisaient fluctuer les ombres au gré de la flamme de la lanterne. Mais on y voyait suffisamment pour percevoir un début de sens à ce fatras gravé ou martelé, au fur et à mesure qu'on dégageait l'humus qui l'avait recouvert.

C'était hallucinant.

Là, près de l'oiseau finement ciselé ressemblant si fort à Blanc Bec qui avait capté l'attention d'Abraxes par son réalisme à couper le souffle, c'était bien la forme ébauchée du dolmen, et deux petites silhouettes maladroitement tracées mais qui semblaient bien représenter un gars terrifié et une damoiselle qui le regardait. Et là, n'était-ce pas encore le même oiseau perché sur le rocher ? Et là, le même en plein vol, effleurant de ses serres un bras griffé ?


Mince, regardez ça : on dirait vous, perchée sur la dalle supérieure, et moi essayant d'escalader la paroi ?

Sur cette autre partie de la surface métallique, on la voyait lui lancer de haut un objet tout petit qu'il rattrapait à la volée par réflexe.

Et ici, elle était en train de creuser le sol, et en extrayait quelque chose.

En plusieurs endroits, et en divers formats, se répétait le même le curieux entrelacs symbolique qui décorait la bague trouvée par Lluwella la veille (ou l'avant-veille ? ou… allez savoir…)


Tout ceci était comme une enluminure monochrome qui aurait raconté les événements récents de leur visite, dans le plus complet désordre chronologique, par bribes jetées au hasard, sous le burin d'artisans successifs très inégalement talentueux.

Mais le plus curieux, ce fut lorsqu'ils virent, stylisés, de dos, deux personnages agenouillés devant un bouclier géant à demi enfoui, couvert de dessins et de symboles.


C'est tout de même pas… nous, maintenant ?

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Le plus pimpant éleveur de cochons de toute la côte ouest, et un vrai Saumurois s'il en est.
(la petite Reyne de l'Anjou, le 21 avril 1457 à Bourges lors du 5e GFC)
Milord_le_mulot, incarné par Abraxes
Chiiii-iiic ! des miiii-ettes…

C'était l'appétissant parfum du fromage qui avait attiré le mulot depuis le fond ténébreux du dolmen. Las, de fromage, il ne restait que l'odeur.

Mais des miettes de pain, n'est-ce pas mieux que rien ? Il se rappelait encore avec délices (les poils de sa moustache en vibrant chaque fois de plaisir) la fois où il avait longuement trottiné dans la forêt derrière des gamins que conduisait le plus jeune d'entre eux, un rachot que les autres appelaient Poucet mais qui n'était pas si petit que ça, vu du sol.

Une fois de plus, donc, il se plut à suivre le chemin de miettes, qui conduisait vers la besace.
Lluwella
Le boucher venait de dire :

C’est tout de même pas… nous, maintenant ?

Et il y avait comme une note de… ahurissement ?... frayeur ? dans sa voix.

Lulu parcourut le bouclier des yeux pour voir de quoi il pouvait bien parler, puisqu’apparemment elle n’était pas parvenue aussi loin que lui dans le déchiffrage de cette étrange histoire dessinée. Aussi étrange en dessin qu’en vrai, il fallait bien l’avouer.

Quand elle trouva enfin l’image concernée, elle sentit les pois de sa nuque se hérisser. Serait-il possible que quelqu’un (ou quelque chose) les observe en ce moment même?

Si elle se retournait, que découvrirait-elle ? Est-ce qu’il y avait des versions géantes d’elle-même et d’Abra en train de les regarder, comme elle-même est une version géante de celle qui se trouve devant elle. Et caetera, et caetera… L’infini devant et derrière.


Si elle se retournait est ce que l’image la montrerait en train de se retourner?

Elle sentit qu’une migraine insidieuse commençait à s’attaquer sournoisement à son cerveau surmené.

Allait-elle avoir le courage de se retourner ? Peut-être que ce n’était même pas nécessaire. Peut-être la réponse se trouvait-elle sur cette histoire dessinée encore partiellement enterrée.

Elle se tourna vers le boucher et elle s’aperçut qu’il la considérait d’un air grave. Elle le fixa dans les yeux quelques instants.


On continue…ou on le remet où il était et on rentre chez nous ?
Abraxes
C'était un de ces moments clés où le temps semble s'étirer dans l'attente d'une décision d'autant plus difficile à prendre qu'elle nécessiterait… un vote ? un vote d'abord entre soi et soi-même ? un vote pour savoir s'il conviendrait de voter ? un jet de dés ? une chope de bière pour se remettre les idées en place ?

Abraxes voyait bien que, derrière la question de la damoiselle, se profilait l'envie d'enterrer le grand bidule métallique sous le plus de terre et d'oubli possible et de retourner à ses cochons. Et c'était sans doute plus sage. Plus tranquille, en tout cas. Faute de pouvoir démêler si le mystère de ce lieu leur était bienveillant ou hostile, ne valait-il pas mieux s'en éloigner au plus vite ? Et faire en sorte que d'autres villageois ne puissent tomber par hasard sur ces étranges gravures où on pourrait les reconnaître et déchiffrer leur insolite aventure ?

C'était la voie du bon sens. Et bon sens ne saurait mentir.

Pourtant…

Outre le fait, peu agréable en vérité, de se sentir épié par quelque artiste géant consignant leurs faits et gestes sur l'écu décoré, il y avait une autre sensation, on pourrait dire une autre tentation : celle de pressentir, à portée de main sous la couche d'humus, l'avenir dévoilé.

Car, à moins de penser que leur histoire s'inscrivait d'elle-même au fur et à mesure sur la plaque (ou consignée par un scribe invisible et d'une extrême promptitude ?), il faudrait peut-être penser qu'elle était écrite déjà… Et quoi de plus fascinant que de jeter un coup d'œil sur la suite, oh, juste un petit coup d'œil ?

Quoique…

Ce qu'ils verraient pourrait ne pas leur plaire. Et leur gâcher la semaine. Ou pire, être plaisant mais défloré des joies de la découverte. Tout cela était à double tranchant.

Cette nouvelle idée en entraînant une autre, Abraxes s'avisa que, le bouclier aussi ayant deux faces, l'avers était peut-être décoré également, et pourquoi pas d'une autre version de leur aventure… Et alors comment savoir laquelle serait la bonne ?

Le boucher se secoua.


Vous avez raison, damoiselle. Rentrons.

Il commença à remblayer le creux qu'ils avaient dégagé dans le sol.

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Le plus pimpant éleveur de cochons de toute la côte ouest, et un vrai Saumurois s'il en est.
(la petite Reyne de l'Anjou, le 21 avril 1457 à Bourges lors du 5e GFC)
Abraxes
Remettre soigneusement la terre et effacer les traces leur prit un bon moment, mais une voix intérieure soufflait à Abraxes de ne pas divulguer leur découverte avant d'avoir bien réfléchi à tout cela. Et il valait peut-être mieux éviter qu'un promeneur ne tombe dessus par hasard.

Quand ce fut fini, il récupéra sa besace et la jeta négligemment sur son épaule.


On y va, Lulu ?

Au-dessus d'eux, Blanc Bec décrivait des cercles dans le ciel.

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(la petite Reyne de l'Anjou, le 21 avril 1457 à Bourges lors du 5e GFC)
Milord_le_mulot, incarné par Abraxes
Non, non, au moment où Abraxes se saisit prestement de sa besace pour regagner Saumur avec Lulu, le rongeur qui venait juste d'y pénétrer n'eut pas la frayeur de sa vie.

Non pas qu'il ne fût pas terrifié, au contraire. Mais, pour être précis, disons que, plus exactement, il éprouva l'une des innombrables frayeurs de sa très courte vie.

Si la bestiole avait été plus cultivée, elle se serait dit :

Bon sang mais c'est bien sûr : un piège ! L'odeur du fromage pour appât, le chemin de miettes qui m'invitait à le suivre… Tout y était. Je reconnais bien là l'ingénieuse perversité de l'humain…

Mais tous les mulots ne sont pas cultivés, et celui-là avait fait l'école buissonnière au lieu de suivre le cours de survie élémentaire. Il se contenta donc de se dire :
Hiiiii-iiik !

Choc et nouvelle peur quand Abraxes, qui ne se doutait de rien, jeta négligemment le sac sur son épaule. On aurait bien surpris le cochonnier en lui disant qu'il venait brillamment de capturer un voleur grâce à l'ingéniosité de son traquenard. Car, pour l'heure, ses pensées voletaient ailleurs, cherchant à remettre un peu d'ordre dans la succession des événements qui s'étaient abattus sur la jeune villageoise et lui ces dernières heures.

L'animal clandestin, ayant constaté le très faible intérêt alimentaire de ce qui restait dans la besace, entreprit alors de s'en extraire. Mais, sitôt un œil risqué au-dehors, il s'avisa des cercles qu'un rapace décrivait dans le ciel au-dessus d'eux. Autour de Lulu, à vrai dire, mais ça le minuscule quadrupède l'ignorait, se croyant directement visé. Ainsi, souvent, s'imagine-t-on plus important qu'on ne l'est.

Il se ravisa donc. Il était urgent d'attendre. Et d'essayer de s'empêcher de dire bêtement et bruyamment :

Hiiiii-iiik !
Abraxes
Tout de même, quand on y pense… dit Abraxes.

Ils avaient repris lentement le chemin du bourg. Lentement, parce que l'incroyable enchaînement d'événements de ces dernières heures, qui pouvaient tout aussi bien avoir été des jours ou des semaines, les avait recrus de fatigue. Une fatigue hors normes, hors de l'humainement possible.


C'est pas pour dire… ajouta Abraxes.

Ou alors c'est que le dolmen, par un mystérieux magnétisme qui se serait accru en proportion de la distance, les freinait de plus en plus fort au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient.

Impression d'avancer dans une gelée d'air qui s'épaississait autour d'eux.

Il regarda Lulu. Elle ne disait rien. Pour se soulager l'omoplate, il fit passer la besace sur l'autre épaule, un peu brutalement. Dans le sac, quelque chose roula.


Mais tout de même, quand on y repense…
murmura Abraxes.

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Abraxes
À force d'épaissir, l'air était devenu quasi… irrespirable ? Non point. Quasi… infranchissable.

Tant et si bien qu'Abraxes avait fini par s'arrêter.


Tu fais ce que tu veux, murmura-t-il, tutoyant sa compagne sans y prendre garde (mais ils avaient vécu d'étranges moments ensemble, de quoi rapprocher les gens), Moi, j'y retourne.

Et, sans attendre plus longtemps de réponse, le voici reparti en sens inverse. L'air du coup semblait s'ouvrir devant lui.

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--Dazibaan



Ah, Saumur... Tain qu'est-ce qu'y s'y emmerdait... Mais il lui avait promis, donc y restait. Mouais et là y s'en mordait les doigts. Mais qu'est-ce qui lui passait par la tête, bordel? Suivre c'type à la rigueur... Bien qu'ça il le comprenne pas non plus, mais aller jusque là, fallait pas pousser... Les bras derrière la tête, not'bonhomme avançait, nonchalant et laissant la donzelle partir en avant. Le r'gard rivé aux hanches qui s'balançaient d'vant lui. Pour sûr, elle voulait vraiment s'faire bouffer même si l'balancier était pas des plus réguliers... D'jà quand il était allé la récupérer au bord du lac alors qu'elle était fin j'tée... Aaah Vile Tentatrice...


J'comprends toujours pas c'que t'leur trouves... T'pourrais chercher un coin peinard où t'poser plutôt que d'les suivre...

Vrai quoi... Côtoyer c'balèze qui lui avait maravé la tronche, forcément c'tait pas pour lui plaire. Bon l'nez avait r"prit une taille normale, l'était juste un peu d'travers, mais c'tait pas sans lui donner un certain charme... La main était toujours bandée, laissée aux soins d'la sorcière et le noir dans l'oeil diminuait lentement... Mais il y voyait toujours pas grand chose... P't-être qu'il aurait l'occasion d'se l'faire pendant l'voyage? Ou d'l'ach'ver au détour d'une bataille... "c'pas moi c'est eux"... Oué ça pouvait l'faire...

Non mais t'rends quand même compte dans quoi tu t'es fourrée?
Sorianne
On lui avait parlé de ce truc étrange, dressé au milieu de rien. Du coup, en jeune femme bien curieuse, la brune s'était mis en tête d'aller voir d'elle même avant le départ. Elle avait proposé à Daz de venir, tout boudeur qu'il était depuis quelques temps. Cela lui aérerait l'esprit, même si elle savait parfaitement pourquoi il était ronchon. Nominoée, petite fille de quelques mois laissée en nourrice à Gaelante, la So trainait donc son ami à travers bois et ne l'attendait même pas. C'est qu'elle n'avait pas envie de trainer contrairement à lui!

La boiteuse allait donc bon train, sa lourde natte lui tombant sur l'épaule tandis qu'elle escaladait un tronc tombé au travers du chemin et que le voleur lui causait. Elle esquissa un sourire, sûre qu'il ne comprendrait jamais. Ce n'était pas la première fois qu'il ramenait le sujet sur le tapis, et il était certain que ce ne serait pas la dernière. Assise sur ses jupes relevées, chevauchant le tronc mort, la So s'arrêta afin de souffler un peu et se tourna vers Daz.


A mon avis tu ne comprendras pas. Et je n'ai pas envie d'un coin tranquille. On s'ennuie. J'ai bien l'envie de m'installer quelque part parfois, mais non. Quand on commence à trop connaitre tous ces biens pensant on est vite déçu. J'y ai déjà eu droit et je n'ai pas forcément envie de renouveler l'expérience.


Agrippée au bois, elle finit par passer de l'autre côté, se laissant glisser contre avant de frotter doucement ses jupons où s'étaient accrochées quelques échardes.

Et oui je me rends bien compte dans quoi je m'engage. Je suis on ne peut plus lucide et je sais très bien ce que je fais. Je préfère me trouver avec des gens comme eux, qui disent ce qu'ils pensent et assument leurs situations, qu'avec des hypocrites et des lâches qui ne font que parler sans agir.

Et loin de ces nobliaux qui pourraient me rappeler le mal enduré. So tourna de nouveau le dos à Dazibaan avant de filer devant. Elle voulait voir ce coin!
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