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[RP] Le dolmen de Bagneux Saumur

--Dazibaan



Pff... S'pèce de folle...

Y suivit au niveau du tronc renversé, passant par dessus l'air de rien avant d'rattraper la brune. C'tait pas possible d'être aussi têtue qu'ça. Choppant un pan d'jupe, il l'obligea à s'arrêter deux s'condes. C'tait pas une donzelle qu'allait lui filer entre les pattes.

T'rends compte quand même que d'puis qu'tu nous fais les suivre, t'es tout l'temps fourrée avec, ou presque, qu'on t'ramasse au bord des lacs alors qu'tes complétement bourrée, qu'la dernière fois t'as dû rester la journée au pieu pour la même chose... C'quoi l'prochain truc? J'te ramasse dans l'caniveau? Ou dans une geôle?

Non mais c'vrai quoi... C'tait pas la brune qu'il avait croisé la première fois. Elle avait l'air mieux, d'accord, mais pas au point d'se rincer l'gosier tous les soirs et d'se mettre des têtes tout l'temps. L'avait dû tomber sur l'crâne et s'le fendre pour de bon, ou alors ces gars et ces bonnes femmes d'vaient être d'sacrés gus. C'est qu'y t'nait pas à c'qu'elle prenne d'mauvais plis...

Sans compter qu'y sont dang'reux. Et qu'j'ai vraiment pas envie d'te ramasser en miettes.
Sorianne
Elle avançait quand elle se sentit tirée en arrière. Fronçant les sourcils, le premier réflexe qu'elle eut fut de tirer à son tour sur les jupons retenus, avant de voir que c'était Daz qui les tenait. Elle les lui fit lâcher avant de passer une main dessus afin d'enlever le pli. Croisant les bras, commençant à être plus énervée qu'autre chose aux leçons de moral... Sans compter que s'ils n'avançaient pas plus vite, ils ne trouveraient jamais ce dolmen.

So piqua un fard en l'entendant. Vexée qu'elle était... Elle avait peut-être un peu abusée dernièrement, mais ce n'était tout de même pas comme si c'était régulier... Puis après tous ces mois à presque se cacher pour ne croiser personne, elle avait tout de même le droit de profiter un peu, de penser à autre chose plutôt que de se morfondre sur son sort... Et elle n'apprécia pas vraiment être reprise sur ses faits et gestes.


Bah le caniveau et la geôle, ça changerait un peu non? Mais un caniveau j'en doute, y a rien de moins confortable... Et ils sont dangereux.... Pff!

So lui tourna le dos en haussant les épaules. Dangereux de rien du tout... Elle avait même trouvé qu'ils étaient bien plus agréables à côtoyer que d'autres gens ennuyeux au possible. Que ce soit une Fourmi ou un borgne, elle se plaisait à causer avec. Certes, parfois trop de monde et elle se sentait étouffer au point de chercher refuge dans une taverne vide, mais la majeure partie du temps... Elle trouvait bien d'être auprès d'eux.

La brune boiteuse essaya d’accélérer le pas, voulant s'éloigner du châtain qui la suivait. Elle commençait à regretter de l'avoir inviter à venir avec elle, mais elle ne s'attendait pas à recevoir ce genre de reproches encore une fois.

Après moult détours et ronchonnages, la noiraude finit par dégoter le coin indiqué. Pas du tout dur à trouver! Tellement contente d'avoir mit la main dessus qu'elle se posa assise sur la première souche venue. La faute au voleur si elle était à ce point essoufflée, si elle n'avait pas eu besoin d'essayer de le semer, elle n'en serait pas là. Le regard qu'elle lui lança en disait d'ailleurs long sur son ressenti. Une fois un peu reposée, elle se releva et se dirigea vers l'entrée étroite du vieux monument. La tête passant doucement dans l'ouverture, la jeune femme penchée, n'osant pas vraiment entrer dans cette ancienne sépulture... Elle ne s'attendait pas à ce que ce soit si grand d'ailleurs... Haut, large et long...

Tu crois que ça servait à quoi?
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--Dazibaan




A t'faire causer...

Et ça marchait plutôt bien... L'grand guettait sa protégée, histoire qu'elle s'attire pas d'ennuis comme à son habitude. L'avait des idées plus ou moins avouables, fallait bien l'dire, et y serrait les mâchoires pour pas avoir à décrocher plus d'mots qu'il le fallait. Ça aussi ça avait l'don d'le foutre en rogne... Y finit par tourner les talons, s'préparant à rentrer.

Allez, on fait d'mi tour, t'as vu c'que tu voulais voir. Si t'veux pas être à la bourre, faut qu'on r'trouve l'village, et vu ton sens de l'orientation on est mal barré...

Forcément la donzelle fit l'contraire de c'qu'y dit... C'aurait été mal la connaitre que d'penser l'inverse. Et c'est avec un soupire pas exaspéré du tout qu'il alla la chopper et la coller sur son épaule façon sac à patates. Au point où y z'en étaient d'façons...
Abraxes
Les traces de pas, dans le coin, étaient assez rares pour que l'œil exercé d'Abraxes (exercé à chercher les empreintes de ses cochons volés par le Titi, ce qui était très formateur pour le sens de l'observation) les repérât tout de suite : des enjambées légères mais irrégulières, comme de quelqu'un qui claudiquerait, et pas très espacées (trottinement, ou court sur pattes ?), partiellement écrasées sous des pieds plus lourds, le recouvrement indiquant de toute évidence que la seconde personne cheminait derrière. Difficile de dire, après ça, si les deux étaient ensemble ou si l'un chassait l'autre ?

Intrigué, le paysan rêveur laissa une fois de plus son imagination prendre le dessus : une fillette entraînant sa mère-grand dans le sous-bois à la chasse aux korrigans ? ou Rikiki tentant d'échapper à la vindicte d'un procureur particulièrement zélé ? ou un garçonnet de la noblesse blessé à la cuisse par un sanglier, que suivrait un garde du corps inefficace en train de se lamenter sur l'accident qu'il n'aurait pas su prévenir et qui allait lui valoir le carcan ? ou…

Perdu dans ses rêveries fumeuses, il n'avait même pas regardé si Lulu l'avait suivi, au moment de sa volte-face.

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Le plus pimpant éleveur de cochons de toute la côte ouest, et un vrai Saumurois s'il en est.
(la petite Reyne de l'Anjou, le 21 avril 1457 à Bourges lors du 5e GFC)
Miss.
[ Un début d'après midi. Mélancolie. ]


La solitude. Drôle de sentiment lorsque ça nous tombe dessus.
Dans ces tristes moments l'isolement est le seul remède pour la brune. Elle serait de toute manière de mauvaise compagnie si elle décidait d'aller voir quelqu'un.
C'est au Dolmen qu'elle a décidé d'aller en ce début d'après midi, pour réfléchir, penser, se reposer contre les énormes roches. C'est un endroit reposant, éloigné de la ville tout est calme, seuls les bruits de petits animaux passant par là brise le silence.
C'est en compagnie de sa jument qu'elle s'y rend, scrutant les alentours du haut de son canasson, respirant l'air frais qui vient caresser son minois. Elle est vêtue d'une houppelande noire et d'un châle recouvrant ses épaules, ses cheveux sont reliés comme souvent pas un lien de cuir enroulé autour de la tignasse brune qui tombe jusqu'au bas de son dos.

Arrivée à destination la donzelle descend avec légèreté de sa monture, avant de l'attacher à un arbre tout proche. Une main rassurante vient caresser l'animal et un léger sourire se dessine sur les lèvres de Miss.
Les émeraudes analysent le Dolmen, cherchant l'endroit où elle pourrait se poser et allumer un feu en toute tranquillité. Le feu, élément indispensable pour rassurer la brune : se contacte chaud, la lumière douce, les dégâtsle mal et le bien qu'il peut faire la fascine.
L'endroit est trouvé, entre deux pierres, elle s'assied et prépare le petit feu, oui, pour une fois elle ne comptait pas tout cramer.

Les flammes dansent devant elle, l'animal qui l'accompagne n'est plus troublé à la vu du feu, habituée au spectacle depuis de nombreuses années maintenant.
Une main aventurière se glisse dans ce balais enflammé. Une, deux, trois secondes et rapidement retirée. La brune grimace et secoue la main légèrement brûlée, comme si la douleur allait s'atténuer en brassant l'air.. Elle a un peu mal, et la douleur prouve que l'on vit, que l'on ressent des sensations qu'elles soient bonnes ou mauvaises.. Certains cherchent les coups pour se sentir vivant, d'autre se mutile pour se punir il y en a aussi qui se suicide pour ne plus ressentir la peine, la douleur, la solitude qui les envahissent jour après jour. Elle à simplement besoin de se rassurer, se sentir vivante.

Les pensées s'éloignent, Miss repense à cette époque, sa jeunesse. Joinville le début de l'histoire. Des ami(e)s, des amours et beaucoup d'emmerdes. Trois acolytes avec qui elle passait ses journées à faire des bêtises, à vivre pleinement. Bason, Akatosh, Alexandre. Trois hommes, trois frères. Une énorme complicité était née entre les quatre jeunes. Un sourire en coin se dessine en repensant à certains souvenirs. Deux sont morts, la vie de Miss en a été bouleversé, le dernier vivant mais complètement changé par la guerre. Les moments de solitude ne pouvaient pas exister avant, ils étaient là toujours auprès d'elle, à la protéger, la faire rire, l'engueuler, l'aimer.
Le sourire disparaît rapidement, les yeux sont humides et une larme roule sur la joue de la bourguignonne.

Pourquoi .. ? Bon sang !

Pourquoi le temps efface toutes ces choses, pourquoi le temps passe si vite, pourquoi ne voit-on rien venir ... La colère monte, les larmes aussi. Une pierre est jetée avec violence entre les flammes qui continuent leur danse folle. Plus seule que jamais à cet instant, c'est la tête dans les bras qu'elle se met à pleurer à chaude larme. Elle se retenait toujours devant ses enfants, ils ne devaient pas voir les moments de faiblesse de leur mère, surtout pas. Le Borgne ne comprendrait quant à lui certainement pas cette vie d'avant où elle s'y sentait bien. C'est en revanche un soutient indispensable à Miss, et elle l'aime plus que tout, mais ces moments-là elle préfère les garder pour elle.

Les yeux se ferment. Le passé est le passé, il ne faut plus y penser, c'est trop pénible. Vivre au jour le jour, ce n'est pas évident non plus quand on a un besoin profond de tout vouloir programmer. Quant au futur, on ne sait jamais ce qu'il nous réserve, même en essayant de le contrôler.


Après ce moment de nostalgie elle s'endort doucement contre ce rocher. Les jambes bougent, cherchant la bonne position. Les jupons sont à quelques centimètres du brasier maintenant, près à s'enflammer à tout instant. Pourtant la brune dort, sans se douter de rien.
La mort qu'elle adore infliger aux autres se rapproche doucement d'elle. Mais ce n'est pas son heure, pas maintenant.

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Maleus
Sur le front ça n’allait pas tant que ça pour le borgne et à l’arriere ce n’etait pas mieux. Des souçis de couple rien de nouveau pour le borgne mais autant dire que ce n’etait ni le lieu ni la période à déquat pour ce genre de choses.

L’envie de se battre et la frustration de n’avoir chopé aucuns ennemis rongeait le cyclope trop fortement pour que son humeur fut au beaux fixes. Trop de contrariété, de complications alors qu’il aurait tellement souhaité que tout soit simple, facile du moins à l’arriere en tout cas.

Depuis le retour de sa brune il sentait que quelque chose clochait et la sachant très peu encline à dire quoi que ce soi, il ne pouvait qu’attendre qu’elle se decide enfin à lui en causer. Mais etait-il en mesure de l’écouter lui qui dernierement faisait preuve d’une grande jalousie… Autant dire que consciement ou non elle la lui titillait sa jalousie en cotoyant des hommes sortis de nulle part, des flatteurs, des gentils, les pires quoi, rien de mieux pour faire ronchonner le mercenaire.

Elle ne semblait pas comprendre ses réactions mais pourtant c’etait limpide, l’impression que quelque chose tombait en miettes jours après jours l’angoissait et l’agaçait franchement et n’etant que pion du destin il se contentait d’attendre de voir… Attendre toujours attendre.

Ce jour-ci sa brune s’etait échappée de chez leur hôte en debut d’après midi, sans un mot, elle etait partie il ne savait où faire il ne savait quoi.
Curieux qu’il etait il ne pu s’empecher d’aller se renseigner auprès de quelques personnes sur l’itinéraire qu’elle aurait pu prendre et une fois toutes les informations en tête il se mis en quête de la retrouver.

Dolmen, gros cailloux paumés dans une contrée de fous, le borgne eut une pensée nostalgique pour les terres qui l’avaient vu naitre, ces terres où il n’allait peut etre jamais retourner sauf une fois mort. Et c’etait donc en ces lieux après plusieurs coups d’œil qu’il la trouvait, endormi près d’un feu qui déjà lui lechait ses jupons.
Elle qui aimait tant les flammes aurait pu quelques minutes plus tard finir morte suite à une embrassade brulante... Facheux.

Silencieux il retirait son mantel et le balançait sur les flammes tandis qu’avec sa botte il etouffait l’élément. Ceci fait il contemplait sa brune l’air mi triste mi souriant. S’endormir en de tels lieux il n’aurait jamais pensé qu’elle le ferait mais paisible comme elle l’etait il commençait déjà à tourner les talons.

La solitude pouvait être bonne et il n’avait pas envie de la troubler… De plus, encore une fois, il devait denicher un nouveau mantel, duraient jamais longtemps avec lui ces machins la…

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Adieu Fab'
Abraxes
Rêveries fumeuses ? Rêveries fumeuses ? Par quelque étrange coïncidence, justement, les narines d'Abraxes avaient inconsciemment capté une vague odeur de brûlé.

Si cela venait de la direction du dolmen, cela aurait pu confirmer une présence sur les lieux… Et son papillonnant cerveau de continuer à se raconter d'improbables histoires de visiteurs vêtus de flammèches, dansant autour d'un bouclier géant. Disons que le nain boiteux allait tomber sur cette sarabande, suivi de près par le garde du corps, ou le brigand ou le sanglier, allez savoir…

En tout cas, la vie grouillait par ici. Amie ou hostile ? Il fallait approcher avec plus de précautions. Abraxes était un héros prudent.

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Le plus pimpant éleveur de cochons de toute la côte ouest, et un vrai Saumurois s'il en est.
(la petite Reyne de l'Anjou, le 21 avril 1457 à Bourges lors du 5e GFC)
Saessa

~Un matin d'août~

Arrivée à Saumur le matin même en compagnie de son père, Sae a pris la poudre d'escampette. Rester aux côtés de Papa quand il essaie de vendre ses marchandises glanées au fil des voyages, c'est amusant parfois mais ennuyant le plus souvent. Personne ne fait jamais attention à elle, pauvre fillette haute comme trois pomme de pin, sa chevelure châtain et ses timides yeux bruns ne la font guère remarquer. Alors, une fois la marchandise étalée sur une vieille couverture dans un coin de la grand place, elle a disparu en douce, laissant son père à ses affaires. Saumur elle ne connait pas, première fois qu'elle y met les pieds, l'exploration occupera bien les longues heures de sa journée.

Un quignon de pain et un bout de fromage dur dans une poche, ses trésors dans l'autre elle s'engage dans une rue encombrée, tourne dans une ruelle puis dans une autre, aperçoit au loin un lac qu'elle fuit à grandes enjambés de peur d'y tomber. Un grand nombre de pas plus tard, elle tombe nez à nez avec cette étrange amas de pierres, on dirait presque une cachette mais pour quel genre de bête? Curieuse mais peureuse, elle tourne autour du dolmen, se statufiant au moindre bruit suspect puis reprenant sa marche en espérant voir quelque chose sortir.

Finalement lassée de marcher elle s'installe au pied d'un arbre voisin, poste d'observation idéal donnant sur la noire entrée du dolmen. Assise à même la terre, son jupon brun en ayant vu d'autre, elle commence à creuser la terre devant elle, empilant racines, écorces et feuilles pour construire un semblant de maisonnette. Une fois fait elle sort de sa poche ses cailloux fétiche: le gros marron figurera la maman, le petit blanc sera un bébé, le gris et long fera office de papa et le noir quelconque servira de grande soeur. La famille est au complet le jeu peut commencer.


[...]
Sae rentre il est tard, vient manger, essuie tes mains et prend un morceau de pain
Oui m'man, j'vais chercher p'pa et j'arrive.. Papa Papa on mange vient vite sinon le bébé va tout avaler
Sae, ton frère est trop p'tit il ne mangera pas ta part, file vite j'arrive
[...]

Les cailloux se déplacent dans le simulacre de maison, Sae change de voix à chaque personnage, elle s'inspire de ses souvenirs pour recréer une vie de foyer qu'elle ne connait plus. Égarée dans son monde imaginaire, elle jette pourtant régulièrement un œil au dolmen pour voir si rien n'y bouge.

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Abraxes
Restes éteints d'un feu de bois. Empreinte d'un corps sur le sol. Quel campement fugace s'était installé sans vergogne devant l'éternité massive du dolmen ?

Abraxes essayait de démêler le récit confusément narré par les traces de divers pas bien humains à proximité de la bâtisse des géants. Le front penché sur l'humus comme un érudit sur un parchemin énigmatique, il était trop fermé sur ses réflexions déductives pour être immédiatement sensible à des merveilles aussi fragiles que la comptine du vent dans les feuilles des arbres, des jeux d'enfant en cachette, des cailloux, des murmures, des illusions de vie simple et tranquille tandis qu'un peu partout rôdent les dangers des malandrins ou de la guerre…

Il ne vit pas tout de suite non plus, dans l'ombre dense du dolmen, ce que nul visiteur novice n'aurait pu remarquer mais dont lui, revenant ici après tout ce qu'il y avait vécu, finit par prendre conscience avec un frisson dans le dos : rien. Rien du tout. À la place où Lulu et lui avaient contemplé les troublantes figures sur l'espèce de bouclier à demi-déterré, il n'y avait plus rien, ni figures ni bouclier, rien que la terre nue, même pas fraîchement retournée, même pas comme un trou refermé, rien.


Mais où est-il passé ?

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Le plus pimpant éleveur de cochons de toute la côte ouest, et un vrai Saumurois s'il en est.
(la petite Reyne de l'Anjou, le 21 avril 1457 à Bourges lors du 5e GFC)
Orphelya_valbony
Saumur, étrange ville qu'elle avait apprit à côtoyer. Même si elle ne venait pas souvent en taverne, elle connaissait chaque recoin de ce village qui l'avait reccueillit depuis le début de la guerre.
Elle aimait se balader, bouger, s'activer, mais depuis sa séparation avec les enfants, la belle Fée avait perdu le goût à la vie.

Mais, comme disait sa mère "il y a toujours un malheur pour un bonheur". Alors oui, le bonheur avait enfin frappé à sa porte. Son coeur battait à tout rompre, rien ne le faisait ralentir. C'était donc ça ce sentiment d'amour? Elle l'avait sans doute oublié.

C'était donc par une soirée calme, douce, elle venait de quitter la taverne, il avait volé un baiser, elle avait des papillons dans le ventre. Les yeux dans les nuages, le regard pétillant et des ailes dans le dos. La Fée d'antan venait de ressusciter. Vivre pour vivre, ne plus penser à mourir, passer de l'autre côté. On avait réussit à la faire changer, la métamorphoser..
Ainsi donc un être pouvait tout changer?

Phélya se baladait le coeur léger sans trop savoir où aller, pour une fois, le vent la guidait, il chantait dans ses oreilles...Et les feuillages tombaient sur son passage. La lune éclairait quelques endroits cachés. Elle appréciait la nuit.

Elle ne portait qu'une robe, une simple robe verte sur son corps frêle, et des chausses. Mais, la nuit venait de lui rafraichir le sang, et la Demoiselle commençait à claquer des dents. Pourtant, elle ne se résignait pas à rebrousser chemin pour aller se terre dans son petit lit froid. Sa chambre ne lui plaisait guère, et retourner au couvent ne l'enchantait pas non plus, alors elle continua sa route vers ...Ben elle savait pas!

Elle marchait, puis, au bout d'un petit moment, elle s'arrêta, se retrouva face à de gros rochers. Plutôt intrigué par ces choses, Phé s'y dirigea, les contourna, les toucha avec un sourire de jeune fille qui venait de découvrir le plus beau des trésors.
Puis, elle se baissa pour se caler contre le rocher et chantonner ses airs Irlandais..


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Abraxes
En ces temps troublés par des combats que se livraient un peu partout de petits hommes armés de bouts de fer, la demeure des Géants conservait sa sérénité minérale, immuable. À l'écart des criailleries de l'humanité.

Depuis longtemps déjà le paysan de Saumur, appelé vers ce que d'aucuns appelleraient de hautes destinées (risibles au regard de l'éternité palpable du monument sous les arbres) , s'en était retourné en ville sans avoir réussi à décrypter le mystère de l'anneau et du bouclier, ni aucun des autres secrets qui devaient être enfouis ici dans les roches magiques des anciens bâtisseurs.

Une fois, d'une fraîche voix féminine originaire d'autres contrées, résonnèrent doucement des airs irlandais dont la mélodie et les paroles étranges, étrangères, s'accordaient à merveille avec l'esprit du lieu.

Un rapace nocturne décrivait des cercles feutrés au-dessus du dolmen, sans troubler la fluidité des notes. Ici régnait l'apaisement. Et c'était bien.

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--Le_dolmen


Puis la terre trembla, si peu qu'on aurait pu croire avoir rêvé, n'eût été ce discret grondement, discret mais profond comme les serments que la terre fait à ses amoureux de toujours, lombrics et taupes, et à bien tendre l'oreille ce grondement discret mais profond était une mélopée rocailleuse. C'était le dolmen qui chantait.

Du fond des âges
Je suis l'énigme qui vous hante
Je suis l'énigme qui vous happe
De sa muette bouche d'ombre

Du fond des âges
Je suis la roche nue qui chante
Je suis le toit sur les décombres
De civilisations sans nombre

Du fond des âges
Je couvre la forge où se frappent
Les pièces d'or des Atalantes
Et les boucliers des satrapes

Du fond des âges
Sur vos naufrages, je surnage
Jean_aymar_du_bellatre


Le poète, passant par là, surprit les caverneux chuchotis et bruissements discrets que les roches émettaient, et cette évocation sans pitié de la brièveté de l'homme le mit d'humeur à égrener lui aussi, en ce moment suspendu, béni, de trêve au cœur d'un interminable conflit meurtrier, quelques vers de son œuvre ancienne (*) à l'oreille attentive des mulots et des sangliers…

Heureux celui qui peut longtemps suivre la guerre
Sans mort, ou sans blessure, ou sans péroraison !
Heureux qui comprenant quelle en est la raison
Se dresse sans effort pour défendre sa terre !

Heureux qui peut en cour quelque savoir acquerre
Sans crainte d'être induit en quelque traïson !
Heureux qui peut longtemps sans danger de poison
Chercher à pénétrer les buts des militaires !

Heureux qui sans péril peut poser son épée !
Heureux qui peut chasser les pourfendeurs de paix !
Heureux qui peut sans mal vivre à l'instar d'un homme !

Heureux qui sans effroi considère la mort,
Ou ses chefs sans soupçon, et plus heureux encor
Qui peut vivre en Anjou pas en bête de somme !


Ayant dit, ou plutôt murmuré, chantonné un peu, il se cala le dos contre un arbre et, perdu dans la contemplation du dolmen, s'abandonna paresseusement au confort de ses rêveries…

(*) Jean-Aymar du Bellâtre, octobre 1457, Scènes de la douceur angevine, Opus Quint
Abraxes
Je me demandais…

Abraxes avait remis ses pas dans ses pas, ses pensées dans ses pensées, et trottinait allègrement au printemps presque revenu, vers le monument presque enfoui sous la végétation déjà bourgeonnante.

Comme à son habitude paysanne (quand on est courbé dès l'aube sur l'araire, on se réconforte comme on peut), il parlait tout seul, se donnant toutefois le prétexte de se confier à l'oreille de Goinfrosaure qui lui collait aux talons.

Je me demandais… si ça ne vaudrait pas le coup de défricher un peu le sentier, pour indiquer aux villageois que Saumur dispose ici d'un lieu fantastique à faire visiter aux voyageurs épris de curiosités celtes ?

À force de croire que seuls les Bretons ont des pierres à mettre en valeur, on passe à côté de nos richesses angevines. Pourtant on pourrait faire venir ici les historiens, les poètes, les aventuriers… et les amoureux, bien sûr !


Un grognement lui répondit, qu'il décida de juger approbatif.

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Berthe.
Loin du bruit, s'écouter une fois.

La Bert' avait pris les chemins de traverse, errances silencieuses qui l'avaient conduite en des lieux inconnus. Un chemin qu'on semblait avoir tracé, de cela il y a longtemps, et que le printemps déjà recouvrait.
Au hasard, au hasard toujours...


Une clairière verdoyante, des grandes pierres moussues, solitaires. La jeune femme se laissa choir à leurs pieds, s'adossa à leur fraîcheur millénaire, leva le visage vers le ciel.

Seule, seule comme toujours, seule comme jamais.

L'azur translucide, des nuages paresseux flottant au gré d'une brise légère. Sur le déclin, le soleil atteignait l'horizon.
Tendant la main, elle en emprisonna l'image dans la lucarne de deux doigts, le contempla les yeux plissés.

Alors que glissaient les premières larmes, les yeux brûlés, main tendue toujours, elle en resserra les doigts, faisant disparaître l'astre du jour.


Si facile... de tuer le soleil
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