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[RP] Le dolmen de Bagneux Saumur

Cerdanne
Un chardon en fin d’hiver ça ne ressemble à rien.
Et le rien, c’est bien connu, on ne le voit pas.
Il est là tranquillement installé et personne n’y trouve à redire. Quelquefois le rien se déplace et vient gratouiller le tout qui est bien vide…
Parce que le tout c’est bien connu, il met la pagaille partout.

Un mois que le chardon de petit rien en petit rien tressaille et marmonne à chaque mouvement désordonné de la pagaille organisée.
Tête à l’envers, tête à l’endroit et on recommence.
Fatiguée par tant de déplacements d’air, elle reposait planquée sur la tendre mousse.
Bien à l’ abri tout contre les larges pierres, avec pour seul objectif…Bouquet sec.
Futur ornement d’un couloir, d’une porte de grange ou broyés en fine poussière pour décoction magique.
C’est le mot soleil qui la piqua. Drôle comme quelquefois, entre ressentir l’effet et se l’entendre dire il y a une marge. Un espace à remplir. C’est évident.
De petits riens du tout.

Le chardon frotta ses maigres piquants et se redressa vers la voix douloureuse qui voulait assassiner son assassin.
Bien armée en plus, la frondeuse.
Main, eau salée et prières en bouche…


Un coup de main…Mâme ?.
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Berthe.
Bertrade contemplait toujours sa main

Un coup de main…Mâme ?

Les épaules tressaillent, le souffle se coupe, et la tête heurte la lourde pierre. Grognement de douleur, ce qui à tout le moins dissipe la première surprise.

Non, Bert', les pierres ne causent pas. Puis... Mâme...
La jeune femme pivota sur son séant, de façon à percevoir la cîme de l'édifice.
Une tête brune, figure palôte, Cerdanne la contemplait d'une autre solitude.

Un geste hâtif du dos de la main, s'essuyer les joues, les barbouiller de poussière et se retrouver avec des yeux de raton-laveur.
Un coup de main hein? un coup de poing, un coup... quel qu'il soit. Victime ou bourreau il ne faut pas toujours choisir.

Une interrogation, pourquoi Cerdanne ...?

Réflexion, trouver la réponse. Les yeux se plissent, la cervelle s'active, le silence s'étire.

Euh... Vous aussi?

Bert' se maudi intérieurement, m'enfin c'était ça ou "bonjour"
Cerdanne
Dans la grande farandole des petits riens du tout, son favori est le Non qui veut dire Oui et inversement.
Et toutes les déclinaisons qui entourent avec grâce ces deux petits mots de rien…du tout.

Alors elle y va d’un grand « Non » audacieux et pimpant…Et s’installe à coté de la jeune femme, aux cernes noirs impressionnants.
Elle prend le temps d’ailleurs, caresse l’herbe tendre pour en éprouver le moelleux. L’observe du coin de l’œil, la pupille encore toute ensoleillée et finit pas esquisser un maigre sourire.

Epines au repos, le chardon hésite.
Bertrade, elle l’apprécie et les pierres qui trônent au dessus d’elles, ne sont pas là que pour le décor.
Ça te donne un air solennel à la clairière, presque austère qui impressionne.
Le silence se prolonge un peu, mais c’est un bon silence.
Un comme ça, elle n’en avait pas entendu depuis longtemps, la Provençale.
Les épines n’en peuvent plus de se courber et le visage se colore un peu, confus.


Non..Moi aussi…

Les doigts s’agitent autour de Bertrade et désignent le visage barbouillé.

C’est aussi noir dedans que dehors ?
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Lisenlou_rogal
Lisenlou éprouvait une immense joie. Elle venait de prendre les routes pour son plus grand plaisir. Ses pas la conduisirent à Saumur. Les quelques villageois qu'elle y avait rencontré lui avaient indiqué les endroits à visiter. C'est comme ça qu'elle se retrouva sur le chemin qui menait au Dolmen.

Elle savait de quoi il s'agissait pour en avoir entendu parlé mais n'en avait encore jamais vu. L'occasion ne se représenterait peut être pas deux fois.

Après un petit somme bien mérité, puisqu'elle avait marché toute la nuit, elle avait prit de quoi se restaurer, l'avait mis dans sa besace et avait pris la direction indiquée par les gens.

Il ne faisait pas beau mais il ne pleuvait pas non plus. Les arbres avaient repris leur couleur verdatre avec le retour du printemps et les oiseaux gazouillaient dans les branches hautes perchées. Un vent léger lui caressait le visage et lui donnait des frissons.

C'est au détour du chemin qu'elle le vit. Les pierres se touchaient les unes aux autres.et il avait été monté de tel sorte que cela ressemblait à une « maison ».

Elle s’en approcha et posa une main sur le rocher. Il était froid, dur et paraissait bien lourd. Elle fit le tour du dolmen, émerveillée. Les questions se bousculaient dans sa tête. Qui avait apporté les pierres ? Comment les avait-on amenés jusqu’ici ? Et celle du haut, celle qui formait un toit, vu le poids, comment avait-on pu les placer là ? Cela semblait tout bonnement incroyable.

Elle était revenue devant l’ouverture. La curiosité toujours plus forte, elle pénétra à l’intérieur. Il faisait sombre. Seul quelques filets de lumières, deçà delà, permettait d’y voir un peu, juste de quoi voir où mettre les pieds. Elle aurait aimé voir si les pierres étaient peintes ou gravées mais elle n’y voyait que goûte.

Elle finit par ressortir. Elle alla s’asseoir au pied d’un arbre et sortit une miche de pain et du fromage puis se restaura. Elle regarda longuement cette pure merveille et laissa vagabonder son esprit.

Le dolmen avait passé le temps et il en sera de même encore longtemps bien après sa mort. Il se dresserait toujours là, fier, solide, inusable.

Elle sortit de sa contemplation, rangea ses affaires et jetant un dernier coup d’œil à l’impressionnante masse, elle retourna au village.

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Lluwella


La lune était haute dans le ciel. Minuit. L’heure des esprits et des spectres. Enfin elle l’espérait. Ca faisait nombre de nuits qu’elle passait cette heure fatidique assise sur la pierre froide, espérant revoir le fantôme de son père tant aimé. Elle avait tellement besoin qu’il la réconforte comme quand elle était petite fille. Elle ne put s’empêcher de ricaner intérieurement. En être réduite à vouloir discuter avec un fantôme. C’était lamentable.

Elle fixait le vide devant elle, perdue dans ses idées noires. Des jours, des semaines, des mois, peut être même des années, allez savoir. Le temps peut être si relatif. Des jours, des semaines, des mois, qu’elle n’avait aucune nouvelle. Elle était allée des dizaines et des dizaines de fois par jour au pigeonnier dans l’espoir d’y trouver quelque chose. Pour un peu, les pigeons auraient fini par la prendre pour une des leurs. Elle campait presque parmi eux. Mais en vain. Il n’y avait rien, toujours rien, jamais rien.

Il n’y avait pas trente six explications à ce silence absolu.

Soit il était mort, soit il ne voulait plus d’elle et de leur amitié dans sa vie. Bien sûr, la mer ça pouvait être dangereux, et même mortel souvent, mais la deuxième explication était la plus plausible, vu l’enchainement des évènements.

Elle ne comprenait toujours pas comment… ou plutôt pourquoi c'était arrivé. Cela faisait des semaines maintenant qu’elle retournait dans tous les sens chacun de ses actes avant le jour fatidique. Sans parvenir à trouver ce qu’elle avait bien pu faire pour mériter ça.

Elle avait fait un gros effort en présence de sa famille. Ils étaient venus de loin et elle leur devait bien ça. Même chose pour Mae.

Mais comme à son retour d’Alençon, le pigeonnier était toujours vide, elle s’était fait une raison. Ils voulaient plus la voir. Enfin.. fait une raison pas vraiment. Elle avait explosé surtout. Elle n’avait plus de souvenir très cohérent de ce qu’elle avait fait, mais vu l’état de sa maison quand elle avait repris ses esprits, elle en avait une vague idée.

C’est là qu’elle avait compris qu’elle devait quitter Saumur, mettre le plus de distance entre elle et ... tout ce qui n'allait plus.

Elle avait réuni les quelques objets auxquels elle tenait dans sa besace. Et avait pris la route. Si elle n’avait pas croisé Titi et son projet insensé, mais tellement beau pourtant, elle serait déjà en Lorraine, voire plus loin à l’heure actuelle.

Le temps que durerait « l’expérience » du maje, elle s’était installée dans la cabane qu’elle s’était aménagée au fond des bois, il y a bien longtemps. Ensuite elle disparaitrait.

Et en attendant de rejoindre Titi pour leurs expéditions nocturnes, elle passait chaque soir, quel que soit le temps, s'asseoir sur le dolmen, les yeux perdus dans le vague.
Alphy
Comme ils en avaient pris l'habitude, les amis voyageurs arrivaient discrètement de nuit et portaient leurs pas jusqu'à la limite protégée par les arbres.

Sans se concerter, ils aimaient avant de visiter un village, une ville, sentir le pouls externe des lieux. Regardant la situation, la beauté des lieux et de la nature, étudiant le comportement des gens qui passaient. Instinct naturel de survie, Alphy ne savait pas si l'on pouvait appeler cela ainsi mais en tout cas, elle n'aimerait pas qu'ils se précipitent vers les gardes sans avoir une impression bonne ou mauvaise.

Là ils furent gâtés, quand leur pas au dernier virage leur firent découvrir ce lieu surprenant. Telle une enfant, jetant auparavant un regard entendu, mais sans demander l'autorisation tout de même à son compagnon de voyage, la voilà qui court vers l'entrée de la sorte de grotte, dont elle apprendrait plus tard le nom " le dolmen". Elle s’arrête tout de même avant de pénétrer sous la voûte de pierre, l’herbe est totalement écrasée près de l’entrée, on y trouve aussi, des traces de bois pelés à vifs, comme si quelqu’un avait trompé l’ennui avec son couteau.

Urp… vous avez vu ? Dit-elle à voix légèrement assourdie, c’est magnifique non ? Vous croyez que c’est dangereux ? On pourrait s’y protéger pour dormir ? Et comme à son habitude, elle n’attend ni réponse, ni conseils la voilà qui s’avance et franchit l’entrée, passant dans la partie assombrie du dolmen.

Y’a quelqu’un ? Je peux entrer ? Elle s’avance, écoute et pas de réponse… puis sort en souriant…

Y’a personne … on peut alors ? On peut y dormir ce soir ? Avec un bon feu, ce serait magique ici non ?
Elle lui sourit et ne s’attend pas à avoir de réponse négative puisqu’elle dépose sans attendre son ballot près de l’entrée.
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Sglurp
Le voyage se fait à nouveau sans encombre. Sglurp franchit à nouveau cette frontière, dans l'autre sens cette fois.
Repassant en des lieux connus, il ne peut dissimuler un sourire à l'évocation de quelques souvenirs d'une époque bel et bien révolue.

Ils arrivent près de Saumur, c'est une certitude, la Brunette choisit d'emprunter une voie qu'il ne connaît pas. Pourquoi pas, autant découvrir de nouvelles choses.

Grand bien leur en a pris, ils arrivent face à... un monument ? Une grotte ? Une sculpture ????


Alphy se rue avec enthousiasme vers le... truc...

_ Dormir ici ? L'endroit me parait approprié. Mais de quoi s'agit-il ?

Il pousse un soupire de mépris.

_ Il n'y a bien que les Angevins pour construire pareil édifice. Et je vous préviens, si les tenanciers ne se sont pas manifestés avant l'aube, je pars sans payer !

Tandis que la nuit se fiat plus fraiche, le Médiévo-Punk collecte quelques brindilles pour allumer un feu de camp.

_ En plus, on doit se chauffer nous-mêmes. Aucun sens de l'hospitalité. Visiblement, nous sommes entrés en terre de barbarie et désolation.

Le Blondinet ricane. Il ne sait pourquoi, il a toujours aimé taquiner l'Angevin. Comme-ci c'était ancré dans son patrimoine génétique. Bien qu'il n'ait aucune conscience de l'existence même d'un patrimoine génétique...


Les deux voyageurs passent une nuit agréable et le Blondino-Rochelais est tiré de son sommeil par les premiers rayons du soleil.

Après s'être étiré, il bouscule la Brunette pour l'extirper de sa torpeur nocturne.


_Pstttt ! Debout ! Les patrons ne sont toujours pas là, faut en profiter !

Le Cap-Boucle-d'or lui laisse le temps d'émerger. Mais pas trop non plus, il enchaine.

_ Bien on commence par quoi ? Personnellement, j'irai bien pêcher ! C'est que ça me manque un peu ! Viendrez-vous avec moi ? Ou aller vous chercher un lieu de débauche où passer la nuit prochaine ?
Alphy
Comme elle s’y était attendue, le blondinet qui faisait mine d’être plus sage qu’elle parfois, profita de l’occasion, sans omettre de placer quelques belles diatribes aimables aux éventuels propriétaires, pour se laisser aller à la découverte.

Ses yeux en fait avaient pétillé de plaisir quand au bout du chemin inconnu, il avait aperçu l’endroit. Elle n’était pas peu fière, elle qui avait si peu voyagé de lui faire explorer de tels lieux.

La nuit s’était abattue rapidement en cette lisière de bois et le feu mis en route par Sglurp fut du plus bel effet. Les ombres grandissaient sur les parois de pierre et Alphy s’amusa avec ses mains en ombre chinoise à inventer quelques profils imaginaires tantôt grotesques, tantôt effrayants et souvent difficile à déterminer.

La soirée était agréable, douce et les parfums de la terre réchauffée s’élevaient. Ils restèrent quelques temps autour du feu après avoir tiré du sac leurs provisions puis allèrent se reposer du sommeil du juste. Le trajet et la journée avaient été longs et quand au petit matin, elle fut sortie des bras de Morphée de manière un peu brusque, Alphy fit une belle grimace, fronçant les sourcils et s'étirant puis à la remarque de Urp se mit à rire, tentant en même temps de remettre de l’ordre dans sa chevelure emmêlée.

On commence par quoi ? Euh et bien, je mangerai bien quelque chose déjà, vous m’avez réveillé avec tout ce qui est dû à mon rang d’invitée je l’espère. Je prendrai une boisson bien chaude et du pain que vous m’aurez préalablement beurré et puis hum… ce petit repas fait, j’irai au lac oui sûrement, pour m’y rafraîchir.

Ensuite j'irai pêcher pour ramener du poisson et le faire griller pour notre repas du soir.
Puis elle réagit à la dernière réflexion. Comment ça, trouver un lieu de débauche ? … Est-ce que vous pensez que ma personne se fourvoie dans des lieux mal famés ? Elle prit un air faussement offusqué et attendait la réaction de Sglurp, lissant les plis de ses vêtements et y mettant un peu d’ordre, lui tournant le dos volontairement pour cacher son sourire.

Je ne supporterai un tel affront, j’attends de vous que vous vous fassiez pardonner. Elle se demanda ce qu’il pourrait inventer pour obtenir d’elle qu’elle lui donne « l’absolution » et en restait amusée, toujours tournée à ranger son balluchon. Cela faisait trop longtemps qu'elle ne l'avait taquiné, cela lui manquait un peu et il lui avait tendu le bâton.
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Lluwella
Nuit sombre, nuit noire, nuit comme les aimait Lulu. Surtout maintenant. Nuit où l’on se fond, où l’on disparait. Nuit d’insomnie sans rayon de lune, nuit d’inexistence.

Saumur. Pourquoi y était-elle revenue ? Pour qui ? Il avait fallu que les armées royalistes se mêlent de son voyage.

Comme souvent, ses pas l’avaient emmenée au dolmen. Comment était-elle arrivée ici ? Elle ne saurait le dire. Cet endroit… Un refuge sans doute. Hors de la vie. Hors du temps. Pour elle en tout cas.

Le temps. Deuxième nuit depuis son retour ? Troisième ? Centième ? Le temps. Combien en était-il passé ? Elle avait cessé de compter les jours. A chaque jour suffit sa peine disait-on. Mais que fait-on quand la peine est trop lourde, quand la peine est trop longue ?


Il était vivant pourtant. Elle en avait douté. Maintenant elle savait. On le lui avait dit. Il était revenu, reparti. Sans même s'inquiéter d'elle. Il était vivant. Mais elle ne savait pas si elle en était heureuse. Il était vivant, cela voulait dire... elle ne savait toujours pas ce que ça voulait dire. S’il était mort… s’il était mort, eh bien tout aurait été plus simple.

Bien sûr, quand la maladie avait emporté son père, sa vie avait été peuplée de ténèbres et de tristesse. De solitude. Mais jamais elle n’avait douté d’avoir été aimée. S’il était mort… il lui serait au moins resté ça, le souvenir d’une affection qu’elle avait cru réelle. C’était égoïste sans doute de souhaiter qu’il ait disparu. Mais quand on est tout ce qui vous reste à vous-même, l’égoïsme va juste de soi.

Sans savoir comment, elle s’était retrouvée assise à sa place habituelle. Elle s’y posait si souvent que peut-être, peut-être finirait-elle par se fondre dans la pierre. Ne plus rien sentir. Ne plus rien ressentir. L’idée que dans les siècles à venir les visiteurs pourraient croiser sa silhouette figée à tout jamais avait quelque chose de vaguement réconfortant.

Elle resta là, yeux fermés attendant que le monde s’arrête. Malheureusement, le monde en avait pas grand chose à faire des hommes en général, et d'elle en particulier. Il était plus probable que simplement la nuit passe. Une nuit de plus. Encore une.
Sglurp
Voici de longs jours que Sglurp et Alphy se retrouvent ici, chaque soir, après une journée de labeur, sans se dire mot.

Partant d'une taquinerie usuelle, dont le Blondinet ne se souvenait même plus l'origine, la Brunette de caractère avait exigé de lui des excuses. Dans son orgueil qui n'a d'égal que son talent de souleur, il a bien évidemment refusé de les lui présenter.

Mais têtue, elle l'était peut-être plus que lui ! Elle lui signifia qu'aucun dialogue ne serait possible tant qu'il n'aurait pas réparé l'affront.

Ce soir, le Blondinet est de mauvaise humeur. Pourquoi ? Parce qu'il a dû pêcher à pieds, sa barque ayant pris l'eau. Et ça, ça l'énerve.

Du coup, il n'est pas amusé par le silence cordial - ou pas - de sa camarade de jeu.
Il tente donc une approche.


_ Hey Alf ? Ça va ? La forme ? J'vous ai vue à la pêche ! Pas très loin de moi. Mais les poissons étaient bien plus nombreux dans mon coin. Était-ce ma présence qui vous a éloignée du banc ?

Aucune réponse, pas même un regard. Seulement un sourire neutre, comme ci il n'était pas là, n'avait rien dit. Sglurp sait que montrer son agacement serait une victoire pour la Brunette et cela l'agace encore plus. Il est pris dans un engrenage mortel ne pouvant le mener qu'à la défaite. Un peu comme à la soule, quand il sait que la position de son équipe laisse une faille béante favorable à l'adversaire. Dans ces cas là, tenter le tout pour le tout.


_ Bon, dites, si me rappeliez vos griefs ? En ce cas, je pourrais éventuellement commencer à réfléchir à l'éventualité d'une possibilité, même infime, de me faire pardonner...

Il ricane. Sans conviction. Enfin si, un peu quand même...
Alphy
Le petit jeu qu’elle avait inauguré avec Sglurp avait pris une drôle de tournure. Le blondinet était redevenu le rustre qu’elle avait rencontré à La Rochelle comme le « Bernard l’ermite » elle lui avait dit à l’époque et dans le même état physique et d’hygiène car il avait repris la pêche à haute dose, ne se préoccupant plus de lui ni d’elle en fait. Elle en était un peu peinée et en plus ce jour, le voilà avec la tête des mauvais jours.

Elle-même avait repris la pêche à pied mais les conditions étaient différentes ici puisqu’elle souffrait physiquement, ses jambes et ses pieds étant en piteux état mais pas question de le lui montrer, elle s’était débrouillée avec un médecin ambulant qui elle l’espérait ne l’avait pas mal renseigné. Discrètement chaque jour, elle utilisait son cataplasme avant de rentrer au dolmen et Sglurp dans sa quête actuelle de ne rien lâcher ou voir, ne risquait pas d’y prendre attention.


Malgré ses grommélations à l’arrivée ce jour, elle s’attend à ce qu’il vaque à sa friture, il change de tactique et entame la discussion, lui demande sa forme, lui parle de la pêche, bref tente de la faire sûrement céder.

Elle n’aime pas être dans cet état d’esprit, elle qui est bavarde et joviale c’est un crève-cœur depuis quelques jours de se retenir, mais son orgueil a augmenté avec les jours, pourtant ce n'est pas sa nature. Elle sourit assez froidement, ne répond pas aux questions, attendant de voir la suite. Quand il lui demande ses griefs pour se faire pardonner, elle se retient de sourire franchement, ne voulant pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.


Moi ça va. Je pêche chaque jour à pied oui mais je ne vous ai pas vu, je ne risquais pas de vous éviter, je ne vous cherchais pas en fait. J’étais concentrée sur le fait de retrouver les lieux malfamés de Saumur que je ne connaissais pas encore…

Vous vous rappelez ? Alors vous faire pardonner… je ne sais pas comment. D'ailleurs en ai-je envie maintenant… depuis le temps ? C’est bien tardif non ? Faudrait vraiment trouver quelque chose de particulier pour que je vous pardonne. Rajoute-t-elle en se retournant pour masquer le sourire malicieux qu’elle n’a pu retenir et fait mine de nettoyer le poisson pêché du jour.
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Sglurp
Écoutant la réponse de sa camarade, le Blondicap se détend. Il réprime même un sourire : elle ne rend pas les armes si facilement. Et déjà, dans son esprit, c'est clair : il va capituler. Mais n'en montre rien sur le moment.

Avec son aide, il se remémore les origines de leur discorde qui a pris des proportions démesurées.

Le ton de la Brunette demeure froid, distant, sec, presque trop pour être naturel. Le Blondinet pense qu'elle joue la comédie. C'est en tout cas le pari qu'il prend et décide de surenchérir.


_Ah oui, c'était donc ça... Pas de quoi fouetter un chat alors... Bien... Vous m'excuserez, j'ai à faire... Je vous souhaite tout de même la bonne nuit.

Et il s'éloigne, sans dire un mot de plus. La nuit n'est pas encore tombée autour du dolmen et il semble qu'il ne veuille pas dormir sur place.

Il ne reviendra que dans la nuit. Tard dans la nuit. Alphy dormira profondément. Lui même ne dormira que très peu, désireux de trouver une offre d'emploi attractive... vaste projet dans cette contrée barbare ! Mais avant, il aura pris soin de laisser un petit présent à côté de la Brunette.


Alphy
Pas de quoi fouetter un chat ? Et le voilà partit avec un "bonne nuit".

Hum, aurait-elle été trop loin à nouveau ? C'est que l'animal était difficile à cerner et elle n'était pas grande adepte de la subtilité masculine... En général, ils étaient si prévisibles. La voilà donc seule ce soir là, elle fit griller le poisson pêché du jour, regardant les étoiles et se demandant si ses pas futurs la ramèneraient plus vite que prévu vers Niort au vu de l'ambiance actuelle. Elle n'avait pas vraiment sommeil mais seule, elle se résolut à aller se coucher tout de même.

Réveil léger, un parfum fleuri tout près d'elle. Les yeux encore endormis, elle tend la main et tombe sur le bouquet qu'elle rapproche d'elle pour en savourer toutes les odeurs, elle sourit et se relève vivement cherchant son ami déjà prêt à partir trouver du travail, elle reste là, un moment à l'entrée du dolmen regardant les fleurs à la lumière du jour naissant puis vient lui coller une grosse bise sur la joue.


Merci... Urp. Elles sont magnifiques, vous êtes pardonné... mais.. s'il vous plaît... on ne recommence plus à se chamailler comme ça hein ? Moi je n'aime pas ça. Je vous aime bien quand vous êtes taquin, je ne voudrai pas gâcher ça. Elle lui sourit et attend de voir ce que le blondinet allait encore trouver pour s'en sortir d'une pirouette peut-être encore.
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Sglurp
Le Blondinet sourit. La situation s'améliore. Il n'aurait pas fallu que le " jeu " ne dégénère.
La grosse bise qu'il vient de recevoir le rassure.


_Pardonné, vous dites ? Mais de quoi ? Je ne vous ai pas offert ce bouquet pour me faire pardonner de quoi que ce soit. J'avais simplement envie de vous faire plaisir. À la vue de votre réaction, je crois que j'ai réussi et vous m'en voyez ravi !

Il lui sourit. Malgré tout, ce silence lui pesait et il préfère nettement leurs chamailleries quotidiennes. Maintenant que la situation est davantage propice au dialogue, le jeune Rochelais ose évoquer l'avenir.

_Bien, j'ignore ce que vous pensez de ces lieux, moi je ne les apprécie guère. Les Angevins sont radins, je n'ai plus de quoi pêcher au large. Je suis donc partant... pour partir. Nous enfonçons-nous davantage en terre barbare ? Ou retournons-nous en notre civilisé Poitou ?
Alphy
Le ton entre eux deux revenait à la normale et c’est de bon cœur qu’elle le laissa finir d’une pirouette attendue leur petit désaccord, sans pour une fois y ajouté un seul mot, lui faisant croire qu’il avait fini « la partie ».

Elle lui rendit son sourire et parce qu’elle n’était pas du tout rancunière au fond, jouant avec quelques pétales odorants, elle reprit une conversation naturelle pour eux.

En fait ici j’y ai trouvé ce lieu magnifique où il apparaît des fleurs comme ça par enchantement mais il est vrai que à part leur lac qui offre sans compter le poisson le reste est cher et les salaires bien bas. Je me demande comment ils font… je pensais les auvergnats maître en la matière de radinerie.

Elle prépara son repas du matin et continuant la discussion… je suis partante pour partir aussi… je suis étonnée qu’en terre barbare, vous ne vous y soyez pas senti comme un poisson dans l’eau, pourtant question rustique, vous savez y faire… faudrait peut-être faire une petite tête dans l’eau avant de partir et puis bien frotter là hein ? Elle montra la chevelure du blondinet qui avait reprit la teinte filasse de leur jour de rencontre. Peut-être que j’arriverai à vous civiliser pour retourner dans notre Poitou non ? mais en attendant faudrait pas faire peur au reste de l'Anjou, faire peur aux barbares...

Elle rit et lui tendit une bonne tranche de pain… Faut prendre des forces pour le voyage.
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