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[RP-Joutes Angevine]Campement.

Cosmik_roger
[Campement angevin]

Cosmik-Roger, seigneur de Pannard arriva au campement et fit installer sa tente par ses suivants. Il vit les autres étendards et se dit qu'il connaissait déjà quelques personnes. Il commença par picoler, la meilleure chose à faire en ce bas monde avant d'aller à la rencontre des gens.

Qu'on m'apporte du vin d'Anjou !
Barahir_de_malemort
[Alençon powaaaa !]

Alençon, le Mans, la Fléche, Angers... Tel était le chemin qu'avait suivi le groupe d'alençonnais, et les regards lancés durant le voyage ne mentaient pas. Tous s'étaient tus, comme si une chappe plomb avait été coulé, mais tous avait eu à en demordre avec les angevins, et à tous donc, ce voyage semblait futile parce qu'en nombre insuffisant pour se venger en prenant une ville ou deux. Mais la volonté du Roy de proteger son vassal à terre avait interdis ce genre de pensées, l'avait même interdit de les exprimer entre amis et personne n'osa remettre en cause la volonté du Roy.

Le cortége progressait à bonne allure, chargé comme jamais, tant et si bien que le jeune Malemort, le plus jeune du groupe s'impatientait, ayant fort à faire dans un si cours laps de temps. Les premiére joutes de deux Alençonnais, la visite avec sa famille, avec son oncle... La Varenne ? Quitterait-elle son Béarn le temps d'un tournoi ? Elle était femme de mondanité, c'était bien connu, aussi l'espoir de l'apercevoir demeurait, mais la certitude n'était pas acquise. Aucune lettre ne lui était parvenue depuis ce jour honni où elle avait quitté l'Alençon, la seul lettre la concernant avait été sa lettre patente, à la herauderie... Triste consolation que de la savoir devoué au Béarn au point d'y être anoblis.

La pensée de la Varenne avait laché la bride de l'impatience du jeune Malemort, se tournant vers le Vicomte de Sées qui chevauchait à ses cotés, il lui sourit et lui dit:


- Si je ne galope pas, je vais 'endormir sur l'encolure de ma bête, et si je m'endors je vais tomber et me couvrir de ridicule.

C'était un fait, un fait qui c'était même verifié à l'occasion, le jeune Malemort faisait parti de ces gens qui ne pouvait pas dormir à cheval, ou alors harnacher peut-être, mais sa fierté l'en avait toujours decouragé d'essayer. Sur le ton de la plaisanterie il continua:

- Yann, pas que ta compagnie de m'insupporte, mais je vais partir devant choisir un emplacement... Si vous croisez le cadavre d'un Penthiévre, je tacherais de lui graver un croissant sur le front avec un couteau pour que vous reconnaissiez mon oeuvre...

Il sourit puis éperonna sa monture... Pourquoi tant de haine envers les Penthiévre, apres tout il leur devait beaucoup. Si ils n'avaient pas pris Mayenne jadis, jamais le jeune Malemort n'aurait pu faire ses armes avant bien des mois, tant et si bien que l'intention de laisser le cadavre d'un des leurs dans le fossé de la route n'était pas une pensée tres Aristotelicienne, tout comme la mutilation... Mais la paix regnant, et il n'y avait pas de raisons de croiser une personne hostile et de s'adonner au meurtre.

Galopant vite, il arriva, vite au campement, ou plutôt non, au champ d'etendard tant leur nombre depassait celui de tentes. Passant devant un emplacement où quatre y était planté, dont ceux ce Gascogne et de l'Hospital, le héraut qui était en lui le somma de s'arrêter pour parler à cette homme de l'usurpation d'arme, le chieur malmortien lui, voulait s'arrêter pour dire quelques reparties cinglantes, mais l'officier du Duc qu'il était aussi avait en tête de trouver un emplacement correct, et à ne pas apporter le trouble si tôt.

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Myrtillia
[Campement Toulousain, tente Mazamet]


--Mymy , tu es arrivée , quelle joie de te retrouver.


Tourne et se retourne, ouvre un œil, puis l'autre, cils encore collés par un moment de sommeil bien mérite. Grogne.... cette tente est un vrai moulin

Adel !!!!
Oui donà
Offre alcools et gâteaux secs de Vanyel à la Vicomtesse.

Se redresse, passe ses mains sur son visage et se frotte les yeux, dégluti, soupire a mainte reprise, s'étire et se redresse, se leve, va jusuqu'au bac, se passe un peu d'eau surle visage et regarde Jo.

hummm tu es seule.?
Bonjorn Joffrey.
Et oui je suis seule, enfin Les tentes de Lhessa et de Sarandhinatra ne doivent pas être bien éloignées


La baronne de Masamet se dirige vers Jo avant de lui donner une accolade amicale. Lui attrapant le bras, elle l'enmene en dehors de la tente.

Voilà que la froideur de la nuit a gagné le campement.
Les gens commencent a arriver petit a petit.

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Dameblondeur
[Devant ce qui sera la tente des alençonnais]

Un bain parfumé de mûre, eau chaude, corps couvert d'une fine chemise de lin blanc, chambre d'auberge, fin de matinée, Angers.
Mirettes grises de notre Blonde Baronne perdues dans le vague, un voile sur le regard. Au moment d'un départ, d'un changement de vie, les pensées de ceux qui sont capables d'analyser leurs actes prennent d'ordinnaire un cours sérieux. Cet instant si précieux qui après une période ou le vide intersidéral était plus commun qu'un esprit bouillonant, ou l'on échafaude des plans d'avenir. Le visage pâle se fait songeur, elle entre dans sa bulle si précieuse alors qu'autour, Fanchon s'affaire, plie et déplie, range et trie. Tout a changé, tout a terriblement changé. En était-elle venue à changer au point de vouloir se satisfaire d'une vie calme, sereine et immuable ? Le Très-Haut l'avait laissée dans le monde des vivants, et ce malgré toutes les prières silencieusement effectuées dans le secret d'une alcôve. Ce fait de la laisser en vie, de lui signifier qu'elle n'a pas fini malgré le ramdam de son quotidien douillet avait été une première chose, énorme, à accepter. Et finalement, la voilà... Sortie de ses terres reculées à la frontière espagnole, sortie de sa torpeur et loin de la léthargie. Il lui avait dit ; elle avait exécuté. Et depuis, elle tente d'apprivoiser ces sept lettres qui accolées les unes aux autres forment un verbe qui était et devait devenir à nouveau sa façon d'appréhender le monde et d'agir : avancer. Clap clap clap. Une main qui de la paume frappe la surface de l'eau. Vagues. Cils qui commencent à s'émouvoir, qui clignent, réveil. Lentement et en prenant appui sur les bord le corps mince ruisselant sort de l'eau alors qu'un regard coule vers Fanchon. Fini de lambiner, une fois de plus le temps lui était compté.


Béarn, Anjou, Ryes, Domfront, Paris, Béarn.
Voilà une quinzaine de jours que le coche frappé des armes Varenne s'aventurait sur les routes du Royaume. Un long voyage qu'avait enfin consentit à faire la Varenne, funeste périple qui avait pour but l'enterrement de son frère dans son Duché Alençonnais. Or, les nerfs de notre blonde étant ce qu'ils sont elle s'était accordée un arrêt en Anjou ou se tenaient des joutes en l'honner de Sa Majesté. Pourquoi venait-elle ? Admirer les jouteurs ? Montrer au monde qu'elle est bel et bien de retour ? Subir les persiflages sur sa trop longue absence elle qui auparavent était de tout les événements un tant soit peu importants du Royaume ? Nenni. Cette venue aux joutes d'Anjou était à des fins familliales, pour confier un bien cher à son coeur à une personne qu'elle avait quitté après une perte de raison. Frissons qui part des reins ruisselants de la blonde pour se perdre au creux de sa nuque humide. Barahir... Une soirée... Alcool... Geste vif de la main comme pour chasser un mauvais souvenir. Il ne fallait pas y penser il fallait occulter une fois de plus autrement, pour sûr qu'elle ne mettrait pas un pied dehors et mettrait sa suite en branle bas de combat pour fuir au plus vite. Une fois le corps frictionné, parfumée de mûre, une chemise passée, robe de velours marron au corset traversé de cuir fauve enfilée, elle se laisse nouer les cheveux en natte fluide qui tombe le long de son dos. Une cape doublée de zibeline passée sur les épaules laissant entrevoir ses clavicules saillantes, un dernier regard dans un miroir. Il faut y aller...


***

Nez qui se plisse.
De l'agitation, des couleurs vives, des cris, des rires, des bruits de bouchons qui sautent, un crachat, un écuyer qui se fait remercier par un coup de pied au séant, une tente qui s'élève, des étendards qui claquent au vent. Trop d'étendards, beaucoup trop. Ces gens là avaient-ils vraiment besoin de mettre sous le nez des autres leurs armes pour montrer qu'ils existent ? Un signe ostantoire qu'éxècre la Blonde, elle qui vénère le charme non négligeable d'une élégeance simple mais efficace. Yvan trotinant à ses arrières, les poulaines de cuir de courdoue se fraient une chemin à travers la boue et les flaques alors que les mirettes grises elles cherchent un signe de présence du jeune Malemort. D'abord le nez vers le haut à la recherche d'un de ces fichus étendards qui pourraient le représenter, puis, les yeux abîmés par tant de vulgarité, le regard face à elle. Pas de croissant de lune à l'horizon. Elle s'arrête, droite comme un "i" et poings sur les hanches alors qu'un soupir un tout petit peu exaspéré traverse les lèvres vermeil. Quelle sotte. Oublié, elle avait oublié à quel point le capharnaum des joutes était agaçant, à quel point les gens aimaient s'entasser comme des gueux en manque de proximité de leur pairs. Et puis - ô apparition attendue ! - elle apperçoit une silhouette famillière. Dans une partie libre du champ laissé pour les campements des jouteurs se trouve celui qu'elle cherche. Barahir. Noeud à l'estomac qui nait irrémédiablement lorsqu'elle s'apperçoit qu'il a grandit et que le temps ne lui fait pas le plus mauvais effet. Pourquoi ? Pourquoi fallait-il qu'elle se sente gênée alors qu'avant cette folie, elle considérait le jeune Malemort comme l'un de ses énièmes protégés ? Un orage contre elle même tonne dans l'esprit Estellien alors que, passablement énervée, elle s'avance vers lui. Il faut assumer maintenant, et puis franchement, était-elle du genre à se débiner face à un être de la gente masculine ? Proche, une main pâle se tend finalement pour se poser légérement sur l'épaule du jeune homme tandis que sa voix grave s'éveille.


- Barahir.

Et la Blonde créa la rhétorique.
Barahir_de_malemort
Au pas, le jeune Malemort avait parcouru le campement afin d'y trouver un emplacement pas trop caillouteux, plat, mais globalement le terrain avait été bien preparé, assez grand car la tente du duc était grande, c'était un Duc mine de rien, un "feudataire" même comme un usage avili de ce terme tendait à designer les regnants. Le terrain se devait aussi d'être bien orienté, pas question que l'Est donne devant la tente d'un quelconque nobliau obscure et qu'elle cache le soleil levant à l'équipage alençonnais. Le voisinage aussi comptait. Il avait parcouru les inscriptions, à Paris, et n'avait pas vu de personne qu'il haïssait. Connaissant le Duc Ztneik, bon et affable, il doutait que celui-ci puisse detester qui que se soit, tout comme Yann, plus sanguin que Zt mais pouvant lui aussi et selon les normes être classé comme étant calme et reflechis. Missrose peut-être ? Detesterait-elle une personne du voisinage de la tente ? Il ne le savait guére.

Apres quelques temps, il jeta son dévoulu sur une place plutôt quelconque dans une partie encore bien vide du campement et mit pied à terre. Il prit le soin de desserrer les sangles de la selle de son cheval, chose peu commune compte tenu du peu d'égard qu'il temoignait d'ordinaire aux cheveaux. Il savait monter, ça oui, il savait seller un cheval, aussi c'était utile, il savait vaguement comment les etriller, quoi leur donner à manger, mais n'en usait d'ordinaire pas, s'en tenant au reste de ses connaissances equestres: comment ne pas nuire au cheval.

La bête, soulagé d'un poids s'éloigna quelques peu pour aller brouter les trop rare touffes d'herbes qui restaient ça et là, pendant que son cavalier s'etira, fourbu qu'il était de son voyage. Ayant finalement arreter ses gesticulations, le jeune Malemort prit son menton dans sa main droit, soutenant son coude avec son autre bras, le resultat lui donnant une posture trés agréable pour reflechire, à la disposition des tentes notament.

Une légére odeur de mûre flotta alors, reniflant une fois, puis une seconde, le jeune Malemort se persuada de ne pas en tenir compte. Qui sentirait la mûre dans le campement des jouteurs ? La poussiére et la sueur resultantes des voyages peut-être... D'ailleurs il savait que personne ne sentait la mûre, personne sauf la Varenne, et son envie de la voir pouvait tres bien être à l'origine d'une telle odeur.

La tente du Duc irait face à lui, devant le "chemin d'acces", quoique un peu en retrait pour donner aux campements des alençonnais un semblant de "cour", Yann et lui même y ayant leurs places sur les confortables paillasses qui, la nuit tombée serait placer sur des coffres plats afin de leur servir de couche, dispensait de trouver deux autres emplacement. Une autre tente se placerait sur sa gauche, qui elle abriterait les servants du Duc les accompagant. Les chevaux resteraient dans la "cour", dans laquelle il faudrait penser à planter des pieux afin d'y attacher les cheveaux et...

Il fut tiré de ses plans sur la cométe par une main qui se posa sur son épaule, geste qui le fit frissoner, et par l'evocation de son nom. Il était pres à sauter sur place, à faire un pas en avant en se retournant, poignard brandit, mais les mûres adoucissaient les moeurs, le doux souvenir de la Varenne et la reconnaissance de la voix aussi. Il n'aurait put lui faire cette offense, la menacer té. Passant la frisson de la surprise, il tourna la tête dans la direction où c'était poser la main de la blonde et equissa un sourire radieux.


- Estelle...

Il aurait dû parler plus, il aurait dû prendre le ton sarcastique avec lequel il reprenait la betise de Naluria à la chapelle, pour la saluer et lui faire sentir toute son aigreur. Il aurait dû s'avancer, ou secouer son épaule pour que le contacte de sa main ne l'asservisse plus. Il aurait dû arreter de sourire, et prendre les trait dures, ou qui se voulait tels, qu'il avait arboré durant sa charge de procureur, et qui à l'occasion servaient encore. Il aurait dû repondre autre chose que ce "Estelle" beat, il le voulait, du moins une partie de lui le voulait, mais il ne put que rester là, comblé de la revoir.
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Dameblondeur
Comme elle aurait aimé être quelques heures avant.
Ce temps ou l'enveloppe corporelle était plongée dans l'eau chaude aux vapeurs parfumées et ou sa tête et par la même son entendement, hors de l'eau, bénéficiait d'une exquise lucidité. Sur elle, sur ses actes, sur son attitude, sur son passé et surtout cet avenir, proche et lointain à la fois vers lequel elle n'avait qu'à tendre la main geste ô combien impliquant pour une personne sortant d'une période difficile et qui en vient à craindre la suite. A cet instant face à Barahir elle sentait à nouveau les vapeurs alcoolisées de ce soir éloigné, le caractère iréel de l'instant et surtout cette proximité si étrange et dérangeante à la fois. Un esprit Estellien perturbé, chamboulé, un remue ménage interne qui comme à son habitude ne se traduit pas à l'externe par des rougeurs et des accents de pleurnicheuse typiquement féminins mais par un long, pesant et assourdissant silence. Cet ange qui passe entre eux deux met du temps à s'estomper, le temps nécessaire à la Blonde pour se retrouver, elle l'Estelle altière et détachée, qui ne perd jamais une pierre de son mur de fierté face à ses pairs. D'ailleurs, vous allez-vous demander : comment fait-on ceci ? C'est tout simple il suffit d'être un tantinet narcissique ; en un instant remémorez-vous vos grands moments, ces moments ou vous maitrisiez la situation, ou vous teniez les rênes de votre vie comme Hermès celles de son chariot. En somme, faites de vous votre propre idôle. Rompue et ce depuis longtemps à cet exercice il suffit de peu de temps avant que sa voix grave s'élève à nouveau, mais d'un ton moins calme et affirmé qu'elle ne l'aurait souhaité. Peut-être même, si son interlocuteur était perspicace, entendrait-il un léger accent chevrotant.


- Bonjour Barahir. Ca faisait... Longtemps. As-tu reçu le plis destiné à te prévenir de ma venue ? Je ne voudrais pas déranger. Je suppose que tu n'es pas seul et que tu as hâte de jouter, exercice qui demande du temps de préparation...

... Et exercice quelle trouve stupide, en outre.
C'est vrai, vous êtes-vous demandé ne serait-ce qu'une fois : pourquoi les nobles joutent ? Pourquoi se sentent-ils presque obligés de monter sur un cheval, coincés dans une armure et gênés par une lance lourde et longue ? La plupart des nobles, surtout ces nouveaux nobles sans auguste lignée prennent un dérisoire plaisir à s'afficher sur la lice même si leur fessier se retrouve à même le sol au premier tour. Les joutes étaient-elles devenu l'apanage de la noblesse ? Devait-on vraiment montrer son rang en claudiquant après une passe plus médiocre qu'héroïque? Ou étaient donc passées les valeurs originelles de la noblesse soit l'art de vivre, le sens de l'honneur, l'attention féroce portée à son image et surtout cette condescance qu'elle vénère ? La Blonde ne sait pas, toujours pas, et pourtant ce n'est pas faute de ne pas se poser la question. Mais le sujet n'est pas là, n'est-ce pas ? Donc notre Baronne, après cette réflexion sur l'essence même de la condition de noble, fini par baisser la tête et laisser échapper un tout petit rire. Tout ceci est stupide. Ils avaient un peu dérapé, et puis c'est pas comme si il était si jeune... Hein ?


- Avant toute chose je voulais m'excuser d'être partie d'Alençon comme une fugitive, sans même prévenir, sans prendre plus de temps pour les adieux. La mort de Richard, l'échec précédent de noces et d'autres faits ont été les causes de cette échappée vers les terres reculées du Béarn. Il y a certaines choses face auxquelles je ne pouvais pas faire face.

Phrase lourde de sens.
Tellement de sous entendus dans celle-ci alors que les mirettes grises soutiennent fermement le regard de Barahir. L'erreur commise entre eux deux faisait-elle parti de ces " choses " ? Bien entendu, et elle savait qu'il comprendrait. D'ailleurs comment allait-il prendre cette réalité ? Peut-être comme un affront, ou alors l'aveu d'un échec, ou même plus simplement comme une confession sincère d'une personne n'admettant jamais ses faiblesses. Qu'importe la façon dont ces treize mots allaient être entedus par Barahir car c'est comme si un impitoyable poids invisible s'envolait des plus frêles qu'on ne le pense épaules Estelliennes. Finalement les commissures des lèvres s'étirent à nouveau pour qu'un sourire fende ce visage qui quelques semaines avant été ravagé par les larmes.


- Comment vas-tu ?
Morkar
[Camp Normand : Tente d'Evreux]

- Permettez que je prenne mon arme, il n'est jamais prudent de se promener sans de quoi se défendre, surtout en terre étrangère...

Il entra dans sa tente pour s'armer de son épée, qui était dans son fourreau. Il l'attacha à sa ceinture et passa une dague de l'autre coté. Il en profita aussi pour s'arranger les cheveux, en tentant de les aplatir. Il ressortit ensuite...

- Voilà, nous pouvons y aller.

Il commença à avancer...

- Comment fut votre retour de Paris, Madame la Baronne ?

Tout en posant la question, il offrit son bras à Juliette...
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Barahir_de_malemort
[Devant ce qui sera la tente des alençonnais]

S'étant retourné, le jeune Malemort huma encore l'air, plus finement cette fois car face à la Varenne. Cet entêtant parfum de mûre, comment avait-il reussit à se persuader que ce n'était qu'une invention ?

A s'y rememorer, jamais il n'avait sentit une telle odeur, pourtant plus jeune, à Meymac il avait par plusieurs fois accompagné son oncle à la chasse, il connaissait les bois et ses friandises. Un jour que le cheval du "Taureaux Furieux" s'était cassé la patte en coursant un chevreuil, son oncle avait atterit dans un roncier. Le jeune Malemort, son ecuyer le suivait, chevauché sur un poney, en essayant de ne pas se laisser distancer, et en bon serviteur, il s'était précipité pour aider son oncle dés qu'il avait vu son cheval defaillir. Il s'était inquiété pour au final trouvé Rassaln dans l'arbrissaux, faisant fi des piqûres d'epines, tendant une de ses enorme main dans laquelle il avait mit des mûre dés qu'il vit le jeune Malemort. Même celle-ci ne sentaient pas aussi bon que le parfum de la blonde.

Il l'ecouta parler, les joutes... Il se retint de soupirer... Les joutes, une fois encore il allait s'humilier en voyant son seant dans le sable ou pire encore en triomphant du fait de l'abandon de son adversaire. Sa pauvre armure de bric et de broc l'exposait aux moqueries de tous, sa carrure fluette inspirant l'etonnement de ceux qu'il croisait.

Son départ ? Comme une fugitive certes mais même, il aurait pu être qualifier d'abandon sans rougir... La Conviction était une vertu, l'engagement la valeur qui en decoulait. Parole du Trés-Haut, on ne pouvait decement pas manqué à sa charge, pas demissioner, pas partir ou fuir. Les seules choses excusant pareil attitude était une autre des vertus du tres-Haut, la Conservation par exemple. La Varenne elle n'avait fait preuve que de luxure, mais pouvait-il vraiment lui en vouloir ? Morfalas avait rejoint le paradis solaire certe, mais c'était un fait pour tous et non que pour elle, la perte du duc de Domfront avait été dur, mais dur pour tous les alençonnais, pourquoi elle seul était partie ?


- Hum... Les joutes. Avant la preparations, l'important est de dresser le camp, avant tout chose... Mais j'attend le Duc Ztneik et Yann, leurs gens transportent le necessaire pour s'installer confortablement quelques temps, je suis juste venu à la recherche d'une bonne place...

Se forçant à sourire il continua:

- Je me porte au mieux, j'ai pleinement recuperé apres une blessure, la guerison à mit le temps mais elle est bonne. Et... vous Baronne ? Le Trés-Haut a-t-il été généreux avec vous ?

Il avait éludé la mention de son départ et de la perte d'un de ses maître sciemment, pas encore prét à rouvrir cette plaie. Le cataplasme des politesses et de la bonnes tenu suffirait, ou l'ésperait-il, tant que nul alcool n'était dans les parages de la blonde. Machinalement, il baissa les yeux sur ses propres bottes, et entreprit d'arracher une touffe d'herbe à ses pieds

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Actarius
[Arrivées languedociennes]

Animé par le souffle angevin, le phénix d'Euphor rencontrait secrètement la fouine de la Voulte. Orgueilleusement posé sur son immortalité enflammée de ténèbres, il entretenait la fouine couronnée de choses auxquelles le commun des mortels n'entendaient. Ensemble, ils se laissèrent aller finalement à une danse rythmée par le vent automnal... vent automnal qui caressait les visages d'un petit détachement de cavaliers accompagnant deux charettes sur lesquelles se bousculaient quelques tonnelets au milieu des toiles, et autres ouvrages de bois qui formeraient bientôt un campement confortable.

Convaincre son ami Adrien n'avait pas été facile en raison du malheur qui s'était récemment abattu sur lui, mais le seigneur de Saint-Dionisy avait su trouver les mots décisifs. Préférant souvent être cette présence silencieuse et amicale en journée, Actarius ne manquait pas de se faire conteur le soir venu dans les relais, auberges ou parfois campements de fortune. Aussi le baron de la Voulte apprit comment son compagnon avait créé un petit scandale dans une auberge de Villefranche-de-Rouergue alors qu'il était ambassadeur du Languedoc près le Rouergue. Il avait alors usé de sa main sur une jeune écervelée qui l'avait insulté lui et son épouse. Une jeune écervélée qui répondait au nom de Charlaine... Cette même Charlaine qui avait participé au pillage de Montpellier quelques mois plus tard. Cette même Charlaine à laquelle il avait lui-même tranché la tête au terme d'une funeste poursuite dans les causses gévaudanaises.

Cette histoire l'avait amené à parler plus généralement du nombre croissant de brigands dans le sud et des pillages de plus en plus fréquents un peu partout dans le Royaume. A la gravité de ces discussions sérieuses, il opposait les anecdotes concernant ses premières joutes en Lavardin, les petites scènes de casernes que l'on partageait facilement entre soldat de carrière.

Le voyage se déroula plutôt bien au final, malgré les circonstances douloureuses pour Adrien et bientôt le seigneur de Saint-Dionisy et le baron de la Voulte touchèrent à leur but.


Laissons nos hommes s'occuper de dresser les tentes et de monter un campement languedocien digne de ce nom et allons à la rencontre des personnes déjà présentes... J'aperçois quelques oriflammes, mais à première vu aucun de ma connaissance. Qu'en dis-tu ?
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Fabien74
Joutes angevines, Campement challierois:

Doucement, éreintée par la route et cassée par les pas des chevaux, Noeline s'était endormie sur les genoux de son époux.
Tendrement, celui-ci déposa celle qui était sa femme, celle qui ravissait ses jours depuis quelques mois, sur le lit de bois recouvert de fourrure, la couvrant de son châle.
Comme Dragonet revenait de son escapade dans le campement, Fabien lui demanda de rester posté devant la tente, pout veiller à la sécurité de Noeline.
Il se doutait que celle-ci ne risquait rien: une lice n'était pas un champ de bataille, mais il se plaisait à donner au jeune garçon de grandes responsabilités; comme pour le tester, voir la valeur de ce petit bout d'homme, son nouvel escuyer.

Il s'arma de son épée, qu'il ceignit à sa droite, et couvrit ses épaules de sa cape. Les temps étaient plutôt frais en Anjou.
Parcourant les allées du campement, il entendait des voix, qui s'échappaient des tentes, parfois des rires.
Certains jouteurs se promenaient également.
Il déambulait au hasard, espérant ainsi faire connaissance avec ses futurs adversaires d'une joute. De nombreux équipages arrivaient encore...

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Flex
Campement d'un Périgordin.



-Hâtes-toi Akadoke, nous sommes attendus !
-Qued'nouille, grumbl j'arrive mon seigneur.. Qu'il crève ce foutu bâtard, pfoua !
Ainsi débutait un voyage, en bonne humeur- les apparences sont trompeuses- où l'escuyer Akadoke se réjouissait d'y venir soutenir son seigneur. Départ de Périguers, capitale sise en Péiregor Engolmès. Le jeune seigneur de Soirans fraichement anobli par son géniteur, le Vicomte Vaxilart, avait toujours rêvé de pouvoir jouter un jour : son rêve allait se réaliser, le 16 décembre en terre Angevine.

Sur les chemins.
- Crémandieu, moui qu'yauré pensé qu'vous jout'rez un jour ! L'Barradouna doit s'y tripoter j'en pari deux bovins bien gras ! Assis sur la douce banquette de la voiture, l'esuyer exprimait son mécontentement. Il gesticulait -trop- dans tous les sens : ce devait être lui le plus excité.
-Je compte sur toi pour que tout se déroule parfaitement, insistant sur le dernier mot. C'est ma première joute, et je ne compte pas passer pour le dernier des Auxonne. Le jeune homme souriait. Les jambes croisées, le dos bien enfoncé dans le siège, les bras sur écartés sur le haut de la banquette, Flex n'avait pas encore le stress à temps. Il viendrait plus tard, ne pressons pas le pas.
Rétorquant rapidement,
Mais oui mon seigneur vous me connaissez... Je vous servirais, toujjouurs.. Dès qu'vous crevez j'y pique la dent'lette de Sainte-Rolande et m'en vais épousailler la Ginette !
-Ksss... La tête faisait des lents mouvements de gauche à droite. Deux inséparables, qui passaient leur temps à se chamailler. Deux façons de se respecter - même si pour l' Akadoke ce n'était pas voyant-, deux façons de se parler.. Pour une seule chose : se dire "je t'aime". Non ! Pas je t'aime.. Pas autant, hola. " Je t'apprécie" suffisait amplement..

Terre Angevine, campement du seigneur.
Ou Quartier Général, c'est plus fun..
Monte la tente Akadoke, montrant du doigt la calèche stoppée à quelques pas, tu as tout le nécessaire pour dedans. Et fais ça avec.. Pré-cau-tion, Akadoke. Pré-cau-tion.. Je vais aller attendre l'arrivée de.. De Dame Ela. Il fallait lui répéter quarante fois les choses pour qu'il les fasses bien. La Fripouille s'y attela sans ronchonner, y m'prend pour sa gueuse l'ôt ! Mais il ordonna rapidement. La Fripouille n'était pas aussi bête qu'elle paraissait, il avait l'habitude de monter des gites, lui qui vivait dans la rue.
Un peu à l'écart - là, tension croissante- le jeune Auxonne observait pour sa première fois le campement d'une joute. Des fanions plantés à côtés de chaque tente, des couleurs, des chevaux & des lances gigantesques. Il manquait à toute cette virilité un soupçon de féminisme..
.. Il manquait sa douce. Jusqu'à ce qu'elle arrive, pour patienter et calmer ses nerfs, Flex continuait sa marche observatrice, peut etre y rencontrera-t-il des connaissances.. Bhin oui, un peu de hasard, non !
Finute
[Dans les profondeurs de la Gascogne…]

Tatianaaaa !!! Le cri strident de la jeune Ela fit sursauter la gouvernante. La vieille femme se précipita comme elle le pu à l’étage où se trouvait la demoiselle.
Mi Dios, que se passe t-il ?! S’exclama t-elle en regardant la jeune femme.
Où se situe ma robe que je mets pour les grandes occasions ?? Certes je ne vais qu’aux joutes mais tout de même !...
Je l’ai amené hier chez les lavandières… Mettez votre robe orange, elle vous va bien…
Soupir d’Ela, ce n’était pas la première fois qu’elle allait à des joutes, mais cette fois-ci elle n’était pas écuyère d’une quelconque Dame Blanche, mais accompagnatrice de son tendre Enguerrand et elle ne voulait pas lui faire défaut en étant mal habillée.
Bien, puisqu’il le faut… aide moi s’il te plait.
Robe qui s’installe sur les courbes de la jeune femme, corset qui sert la taille et qui empêcherait presque de respirer… la coiffure… cheveux bouclés et qui retombe sagement sur les épaules, chausses…. Et une petite veste pour éviter de ne prendre trop froid.
Puis elle partie en direction du carrosse qu’elle avait demandé.


[Sur les chemins]

La route était longue depuis la Gascogne, inconfortable et longue… Rien pour lire en plus de cela… L’écuyer faisait avancer comme il le pouvait le véhicule sur les différentes routes qu’ils empruntaient où il était un peu difficile de circuler librement et rapidement. Mais au bout d’un certain temps, ce fut plus fluide et le carrosse pu aller un peu plus vite.
La jeune Ela s’était un peu endormie et se réveilla lorsque le véhicule fit un petit saut du fait qu’une petite pierre était passée sous les roues. Grognement, elle détestait être réveillée ainsi, mais après tout, elle arrivait…


[Arrivée aux joutes, campement du seigneur de Soirans]

Ajustant sa petite veste sur ses épaules, n’ayant pas la même température en Anjou qu’en Gascogne… il faisait plus froid.
J’espère que Victorine sera là… elle a intérêt en tout les cas…. Murmura t-elle entre ses dents.
Le véhicule s’arrêta quelques minutes après d’un mouvement sec qui surprit la jeune femme. Grrrr, pourquoi on lui prêtait toujours des écuyers aussi maladroit ?!....
Aidée par l’Ecuyer, Ela descendit du vehicule en faisant bien attention à ne pas se cogner, tout de même… Un frisson la parcouru, vraiment pas la même température…

Mettez mes affaires dans la tente du Seigneur de Soirans, dit-elle à l’Ecuyer d’un ton calme et serein…
Il lui fallait le trouver… mais était-il arrivé ?... Son regard brillant parcoura les quelques tentes qui étaient montées et reconnue un peu plus loin, entre plusieurs tentes, celle de son tendre. Mais il semblait n'y avoir personne ou juste l’Ecuyer Akadoke qui était en train de monter le campement.
Les chevaux, emmenés autre part laissa une meilleure vue pour la jeune femme, cherchant dans la foule une tête connue… Trop de monde…
Elle préféra alors se diriger doucement en direction de la tente de Flex en espérant ne pas se tromper de direction… non non… suivre la direction des couleurs de Soirans…

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Adriendesage
[Campement Languedocien]



C'était la troisième fois seulement de toute sa vie que le baron de La Voulte sortait de ses chères terres natales languedociennes. "L'Anjou!" s'était exclamé Léandro Garcìa, jeune page suivant le Desage dans le moindre de ses déplacements.
"avètz blaimat Aristote entà quitar nostra caud païs del Vivarés?*"
La perte toute récente de son épouse, Esme de La Volta, avait jetté grand froid sur le castel des Desages, sur les bords du Rhône. Trois jours durant le baron n'était sorti de sa chambre, fermant même la porte à sa propre fille. Les responsabilités militaires, encore et toujours les mêmes, l'avaient pourtant tiré de sa torpeur mortifère. Et au château de Montplhièr, un ami cher de la famille, Actarius de Saint Dionisy, avait proposé au baron de l'accompagner aux joutes d'Anjou. Jamais le fier Languedocien n'aurait accepté, en circonstances habituelles, de festoyer hors de ses terres natales, loin de son soleil et des montagnes cévenoles. Des plaines tantôt arides, tantôt marécageuses, des côtes du Languedoc, passant par les hauts murs de Narbona et la grande Montpelhièr, par delà les montagnes rudes des Cévènnes et plus à l'Est, poussant jusqu'aux rives du Rhônes. Telles étaient ces contrées que chaques jours, les deux hommes de rude constitution, façonnés par le métier des armes, défendaient chaque jours corps et âmes.

Adrien avait donc suivit son ami. Oublier? Non certainement pas. Se défouler? Point non plus. Peut-être simplement pour honorer une parole donnée à son épouse, quelques mois avant que le Très Haut ne la rappelle à lui. Elle rêvait de voir la bannière de La Voulte flotter dans de nobles joutes. L'officier de l'Ost du Lengadoc avait donc décidé de tenir la lance en tournoi, pour la première fois.

Arrivés au campement ,après un voyage durant lequel Adrien n'avait perdu une goutte des paysages ,si différents de sa chère terre, les deux amis prirent le loisir de se rafraîchir le gosier avant de quérir quelque compagnie.


Citation:
Laissons nos hommes s'occuper de dresser les tentes et de monter un campement languedocien digne de ce nom et allons à la rencontre des personnes déjà présentes... J'aperçois quelques oriflammes, mais à première vu aucun de ma connaissance. Qu'en dis-tu ?


Le bar de La Volta ressera le col de sa cape noire sur son cou en réprimant un frisson. Le vent de ce pays était plus glacial que l'eau du Rhône au Printemps!

Mordious, je te suivrai où tu voudras tant que l'occasion m'est donnée de réchauffer mon corps! Qu'ont donc fait les gens de ce pays au soleil pour qu'il y soit si ingrat?!

D'une simplicité d'esprit apparente, Adrien n'avait guère imaginé autre terre et conditions de vie que les siennes. Ainsi la curiosité l'animait au moins autant que le froid lui resserait les pores de la peau...
Fitzounette
[Tente ducale]

Il était temps. Et il fallait se montrer sous son meilleur jour. Même si la sauvageonne acceptait de suivre ce rituel sans broncher depuis son couronnement, elle n’en restait pas moins réfractaire à se laisser papouiller et pomponner.

Seul le bain s’était déroulé sans encombre. L’eau brûlante avait détendu chacun de ses muscles, et elle avait pataugé joyeusement dans la barrique, assez longtemps pour en ressortir toute fripée. Une délicate odeur de rose émanait de son corps juvénile et virginal, qui ne cessait de se parer d’atouts féminins, et de formes rebondies.
Dans quelques jours elle aura 15 ans… Le temps semblait lui glisser entre les doigts depuis le début de son mandat. Elle avait dû abandonner ses délires immatûres et ses caprices d’enfant gâtée pour le lourd fardeau des responsabilités.
Serait-elle usée avant l’âge ? Probablement. Quand on va à la guerre dès l’âge de 5 ans, on ne fait pas long feu…
Et pendant que Bertille laçait et serrait son corset à lui en couper la respiration, elle laissait son esprit vagabonder, en distillant quelques ronchonnements pour la forme. Elle ne quittait plus le petit morceau d’étoffe azur aux trois fleurs de lys d'or et à la bordure cousue de gueules. Elle l’avait noué autour de son poignet. Quand viendrait-il le quérir ? Viendrait-il seulement ?
Une fois la lourde robe de velours aux mêmes couleurs que l’étoffe revêtue, la tignasse démêlée à grand renfort de cris et d’insultes envers cette gourgandine de grosse Bertille, cette dernière dompta la blondeur en grosses nattes mêlées de fils d’or et de rubans.
Enfin on la para de bijoux et la couvrit d’une belle cape bordée de fourrure d’hermine.

Elle souleva le lourd pan de tissu et sortit de sa tente. Sa garde était là, fébrile, et elle se massa les tempes en imaginant par avance le zèle dont ils allaient faire preuve.
Elle donna donc des consignes claires et précises : pas de « Place, la duchesse d’Anjou » qui tienne. Pas de gros yeux aux gueux qui entendraient la saluer. De la protection, mais à bonne distance.
Elle se mit à arpenter le campement, ses protecteurs deux pas derrière elle, adressant de gracieux signes de tête aux uns, des saluts plus profonds aux autres.
Que la traversée lui sembla longue jusqu’à la tente transformée en taverne. Mais voilà qu’elle touchait au but… La Sainte Bibine était à portée de main…


[Tente Taverne]

Ni une, ni deux, elle s’accrocha au bar, héla le tavernier de sa voix stridente, et ordonna :

Et un hannap d’hypocras pour la Duduche d’Anjou !

Puis elle balaya du regard la tente encore bien vide de gens, et commenca à glouglouter gentiment mais sûrement, en attendant un peu de compagnie et des fêtards venant des quatre coins du Royaume.
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Flex
Campement d'un Périgordin.



Mettons nous dans la peau d' Akadoke.

M'en irrraaiiis, boufferr le cul d'la boiteuuuse... Heuuuse !!
La grande tente se montait petit à petit, il ne restait plus qu'à planter les sardines et à assurer que les ficelles tenaient bon - en cas de vent se serait dommage. La Fripouille chantonnait haut & fort une belle mélodie Bourguignonne, mêmes origines que son seigneur de Soirans. J'y f'raiiis.. J'y ferraiiss, aiis, aiis ! Une demie douzaiiinnee, ai ai ai ! D'bâta.. Le servant de Dame stationnait là, sous le fanion de Soirans. L'Akadoke n'aimait pas qu'on le dérangeait, surtout qu'un étranger puisse le défigurer du regard ainsi. La Fripouille lâcha ce qu'il avait entre les mains, et prit un air sérieux - presque menaçant : Dieu m'touche, qui 'v'la don' ?! Allez dégage d'là l'gueux !.. Pas de chance. L'escuyer reconnu rapidement la copine de son seigneur, qui arrivait à tâtons ne sachant pas où mettre ses pieds.
Pour ne pas passer pour un idiot, l' Akadoke improvisa.. Il tourna la tête un peu à droite, et fit genre de parler à un "gueux", mais qui en réalité n'était pas là,
et pas qj'terevoi toué ! Nooo mé ! Claudiquant il se hâta à rejoindre Ela. Il l'avait déjà croisé, elle au moins était une femme douce avec lui, et pas comme son enflure de seigneur bâtard. ' Jouuur m'dame Ela ! Eul Flex nest pô encor là. J'y sonne, 'tendez deux sec'. Un sourire qui dévoilait une mâchoire rongée par les caries. Ses mains prirent rapidement la corne-muse pendante à ses épaule. La bouche sur le cul de l'instrument, il fit vibrer ses lèvres d'un tonnerre de dieu, relevant la tête pour que le son se fasse entendre dans tous le campement. Bbbbbrrrrrrrrrrrrrrrrrriiiiiiiiiiiiiiiiiiinnnn... Un son à vous faire péter les tympans.V'la, y d'vrait arriver dans p'eu d'temps. Ce qui était bien avec Akadoke.. C'était qu'il se foutait de tout. Pas de honte, le regard des autres, tout ça il ne connaissait pas. C'était... un escuyer spécial.

Mettons-nous dans la peau de Flex.

On va pas vous refaire le bruit de la corne-muse non ? Allez, un peu d'imagination.
Ho, se retournant d'où le son provenait, ainsi que la plupart des personnes ici, m'enfin Akadoke, tu veux me foutre la honte.. C'était le signal, signal de revenir au campement. Grumpf, le jeune Auxonne était bien géné, mais faisait tout de même genre de ne pas être celui qui était appelé par l'instrument.. Retour au campement, donc.

Une femme de dos, une robe orangée, des formes croquantes.. Cheveux frisés. Le jeune Auxonne ne tilta qu'après une vingtaine de seconde, se rapprochant de plus en plus d' Ela sans savoir que c'était elle, pour en avoir le coeur net.
Ma.. Dame ? Oui c'était elle, pas une seule autre femme avait cette odeur, parfums exotiques. Il l' huma à plein poumons et laissait échapper un grand sourire.
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