[
Retour sous la tente du Seigneur de Challiers]
La première joute terminée, elle avait quitté les tribunes rapidement. Fabien était sortit de la lice après avoir chuté deux fois. Lourd choc de larmure qui se fracasse sur le sol, sensation terrible aux oreilles de Noeline.
Dragonet le jeune écuyer sétait révélé plus quà la hauteur malgré son jeune âge et son peu dexpérience, ramassant les bouts darmure, soccupant à la fois de son maitre à terre et du cheval piaffant encore.
Ils étaient déjà à lintérieur, Dragonet aidant Fabien à se défaire du pesant métal protecteur.
Son époux le visage brouillé de poussière et de sueur semblait abattu par la fatigue et le combat.
Débarrassé de lencombrante cuirasse, il souffla enfin, se posant sur le lit de camp.
Elle remplit une bassine deau mélangée à de lessence de lavande et de calendula, plantes apaisantes pour la peau tuméfiée. Très lentement, elle passa un linge imbibé sur le visage de son tendre prenant soin dôter les traces de boues et de sang sur les égratignures.
Sa main se fit légère et douce, ce geste lui en rappela un autre plus ancien. Elle sourit repensant à un épisode de leur passé.
Epoque lointaine où ils se cherchaient encore mais qui avait vu Fabien se battre dans une taverne pour la défendre face à un individu digne de lhomme des cavernes armé dun lourd gourdin et fracassant à tout va autour de lui.
Elle avait soigné alors son visage tuméfié un peu troublée mais refusant pourtant douvrir les yeux et daccepter que son cur battait déjà follement pour lui. Deux être destinés se trouvent toujours.
Elle mit ensuite son torse à nu et continua à dispenser ses soins, la poussière disparue, elle appliqua sur ses bras, son dos, son cou douloureux un baume pour soulager les contusions et les hématomes.
Ses gestes se firent plus appuyés, plus précis, massant ses épaules lentement mais fermement.
La tension quelle avait décelée au début se dissipa progressivement. Fabien se délassait enfin.
Avant de se relever, elle déposa un baiser dans son cou, puis elle le laissa prendre le repos quil lui était nécessaire davoir pour affronter le second tour des joutes.
Dors mon tendre aimé, je reste près de toi, je veille._________________