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[RP] Cathédrale Saint Lescure

Tancrel
[i]
Profitant de l'instant où tous les regards se tournait vers le Père Saino qui avait l'insigne honneur de lancer en premier l'encensoir. Tancrel fila discretement à son stalle afin d'y soulever le couvercle de la niche cachant sa gourde fétiche.



Bien entendu, elle était remplie du meilleur pastis de la région. D'un geste de l'épaule, il se cacha pour s'enfiler une petite rasade.
Voyant que l'assemblée le regardait, il rangea discretement la fiole, toussota en s'excusant.
Puis prenant place à côté de l'autel, ouvrant les bras, il prit la parole.

Bonjour mes chères soeurs, mes biens chers frères.
Je vous remercie toutes et tous d'être là, en la cathédrale de Toulouse.
Nous partageons tous cette maison, qui est celle du Très Haut, mais aujourd'hui nous allons la prêter à un saint dont le rôle fut majeur pour notre Eglise Aristotélicienne et Romaine : Saint Georges.

Pour comprendre l'ampleur de cette saint et virtueuse vie, je vous invite à méditer sur la lecture de l'hagiographie de ce saint.


Tancrel regarda l'assemblée puis avec un grand sourire :

Comme nous savons que la moitié de cette église ne sait pas lire et que l'autre ne regarde que les enluminures, Soeur DESIRADE va vous lire son hagiographie. Bande de veinard! Allez Désirade...le public t'attends!


Desiderade
L'Oraison de frère Tancrel avait été particulièrement bonne, Désidérade s'était amusée...même si ce n'était pas vraiment le but, elle avait un grand sourire radieux sur les lèvres.

Comme nous savons que la moitié de cette église ne sait pas lire et que l'autre ne regarde que les enluminures, Soeur DESIRADE va vous lire son hagiographie. Bande de veinard! Allez Désirade...le public t'attends!

Elle ne put réprimer un petit rire.

Merci, mon frère, je vais donc vous lire un extrait de l'Hagiographie de Saint Georges, un passage que je trouve particulièrement adapté.




Citation:

Hagiographie de Georges - Archange de l'Amitié

L’amitié

La foudre s’abattit tout près de là. Terrorisés, les enfants se blottirent encore plus dans les bras de leurs mères. Celles-ci pleuraient, implorant pitié au Très Haut. Les hommes s’invectivaient, s’attribuant l’un à l’autre la responsabilité des événements. Cela faisait six jours que les éléments se déchaînaient sur la ville d’Oanylone, avec la rage des premiers temps du monde. Un ciel noir d’encre, lourd de menaces, pesait de tout son poids sur la ville maudite. Parmi le petit groupe qui s’était réfugié dans la réserve de blé, depuis longtemps vidée, la peur côtoyait la colère, la fureur et le désespoir. On pouvait voir un homme qui avait cessé de rire de Dieu lorsque Celui-ci avait annoncé la destruction de la ville. Et cette femme ressassait sans cesse, avec honte, ses orgies luxurieuses avec tant d’hommes et de femmes qu’elle n’était pas arrivée à les compter. Ou encore ce jeune homme, qui avait prit le plaisir immonde de fracasser le crâne de son petit frère, et qui, maintenant, tentait de se racheter en rassurant les enfants rassemblés dans la minuscule pièce. Tous savaient pourquoi ils étaient punis, mais aucun n’osait l’avouer, certains cherchant même à en rejeter la faute sur les autres, dans l’espoir vain de faire oublier ses propres péchés.

Une bourrasque terrible vînt enfoncer la porte, emplissant le frêle bâtiment d’un vent glacial. Ses fondations tremblèrent lorsque le tonnerre répondit à l’éclair, d’une puissance assourdissante. Et le silence se fit. Certes, la tornade rugissait et le tonnerre grondait, mais cela faisait déjà six jours que les habitants d’Oanylone ne connaissait plus que ça. Non, le silence n’était pas celui de la nature, mais bel et bien celui des humains. Car les réfugiés s’étaient tus, paralysés par la terreur, en voyant l’ombre qui se découpait dans l’encablure de la porte. Un homme, si grand et si massif qu’il devait se courber et resserrer les épaules pour entrer, s’approcha d’eux. La pénombre laissait deviner son visage rugueux et sa barbe drue. Sa volumineuse chevelure argentée lui donnait un air de sagesse, contrastant avec la largeur de ses mains, qui semblaient être capable de réduire en poussière même la plus dure des pierres. Son regard bleu pâle, usé par le temps, semblait tout de même garder au fond de lui une joie enfantine. Le colosse était habillé d’une chemise rapiécée et usée par les affres du temps. Un grand morceau de toile, enroulé autour de ses jambes, témoignait de sa condition de défavorisé. Il laissa apparaître un léger sourire et tous les réfugiés soupirèrent de soulagement.

Citation:
Puis il laissa entendre sa voix caverneuse:
“Quand il n’y a plus d’espoir, il reste toujours l’amitié.”
Alors, une vielle femme, au regard dur, à la volonté de fer, s’avança vers lui et lui demanda:
“Et toi, l’étranger, es-tu venu en ami? Car il est en cette cité des hommes et des femmes dont la parole est de miel mais dont les actes sont comme le venin. Ils vivent sur des montagnes d’or, et ne désirent rien d’autres que de s’élever encore plus dans leur fol quête de butins. La vie de leurs semblables leur importe peu, tant leur soif de trésors les dévore.”
“Je sais”, répondit l’homme. “C’est pour cela que je viens à vous. La richesse du coeur ne peut être égalée par les richesses de ce bas-monde. Emporteront-ils leurs montagnes d’or dans l’autre vie?”
“Non, certes pas”, lui répondit la vielle dame. “Mais les richesses du monde nous sont-elles à jamais interdites? Devons-nous nous réduire à vivre tels des animaux pour honorer la richesse de l’âme?”
“La vie vous a-t-elle appris à renier votre main gauche pour employer la droite?”, demanda l’homme. “Il en est de même pour les trésors que Dieu a créés pour nous. Que les richesses matérielles soient vôtres, car Dieu, par amour pour Ses enfants, nous en a fait don. Mais n’oublions jamais qu’il n’est pas de plus beau trésor que l’amitié.”

Alors, un jeune homme se dressa et lui demanda: “Mais qui es-tu, toi dont les paroles sont emplies de sagesse?”
“Mon nom est Georges”, répondit-il.



L’avarice

En ce temps-là, sur une des sept collines d'Oanylone, un homme tremblait plus que tout autre devant la colère divine. Il ne craignait pas pour sa vie, car celle-ci n'avait pas d'importance pour lui. Mais il était tant attaché à ses biens qu'il ne pouvait s'en séparer. Pendant que les gens massacraient et violaient, lui pillait les maisons inhabitées et accumulait les richesses jusqu'à en faire une véritable colline de métaux précieux, de tissus délicats, de mets succulents... Il décida de construire une tour si haute, si large si solide qu'il pourrait y entreposer ses biens à l'abri de la convoitise d'autrui. Il avait embauché des maçons et des soldats, leur promettant un salaire sans égal, les uns pour construire sa forteresse et les autres pour repousser les pauvres, les déshérités et les affamés qui en voulaient à ses richesses. Celles-ci recouvraient les pentes de la colline, illuminant les environs d'une lumière dorées et de senteurs appétissantes. Seuls les maçons pouvaient fouler du pied ces trésors pour aller construire la tour, mais lorsque l'un d'eux abandonnait son travail pour s'abandonner à la convoitise, les soldats dardaient son coeur de mille coups d'épée. Et le riche homme exultait à l'idée de pouvoir garder ses biens jusqu'à sa mort, admirant les pauvres et affamés qui entouraient sa colline et la couvraient d'un regard suppliant. Cet homme s'appelait Belzébuth.

Alors vint Georges, suivi de tous les malheureux qui avaient croisé son chemin. Lorsque ceux-ci virent le miel, le lait, la viande rôtie, les vêtements de soie et les coffres débordant de pierres et de métaux précieux, ils coururent prendre leur part, n'écoutant pas les exhortations à la mesure que criait Georges. Et les gardes dégainèrent leurs lames et donnèrent la mort à quiconque s'approchait des richesses. Lorsque le massacre se fut terminé et que les larmes remplacèrent les cris, Georges approcha des soldats, d'un pas calme et assuré. L'un d'eux, particulièrement zélé, lui présenta l'estoc de sa lame sous le menton, dans une attitude explicite de promesse de violence. Mais Georges lui dit:

Citation:
"Pourquoi as-tu tué ces pauvres gens?".
"Je suis payé pour celà", répondit le soudard.
"Et combien as-tu été payé jusqu'ici?", renchérit Georges.
"Rien. Le sire Belzébuth me paiera une fortune lorsque sa tour sera construite et que ses richesses y seront entreposées", dit le soldat d'un ton sûr de lui.
"Alors, tu tues pour servir une personne qui ne veut que conserver ses richesses et tu croies qu'il tiendra parole et te paiera ensuite, comme il te l'as promis?", l'interrogea Georges.
"Bien sûr! Car sinon, ce serait de l'esclavagisme!", s'exclama le militaire, inquiet d'entendre une telle question.

Alors, Georges conclut ainsi: "En vérité, je te le dis, quiconque vit pour les biens matériels, au détriment de l'amitié que tout enfant de Dieu se doit de porter à ses semblables, ne mérite aucune confiance. Au lieu de tuer pour défendre l'avarice d'un tel homme, prends ces richesses que tu foules du pieds et donne-les à ceux qui en ont véritablement besoin. Dieu a créé ces biens pour que toutes Ses créatures puissent y trouver de quoi vivre à l'abri du besoin, pas pour qu'un seul en jouisse plus qu'aucun autre."


Alors, les gardes posèrent leurs armes, les maçons cessèrent leur travail, les gens s'approchèrent, et ils se partagèrent les richesses à chacun selon ses besoins. Belzébuth hurla sa rage de voir ses biens lui échapper, passer de main en main. Mais celà se déroulait lors du septième jour de la punition divine sur Oanylone et la terre se mit à trembler. La tour en construction s'effondra et de larges failles s'ouvrirent à travers la colline, avalant goulûment les trésors. La plupart des gens s'enfuirent, encouragés en celà par Georges. Mais certains, continuaient à se remplir les poches de tout ce qu'ils pouvaient amasser. Belzébuth se battait contre tous ceux qu'il croisait, tant sa colère de perdre ce qui lui appartenait était grande. La colline s'affaissait peu à peu, mais Georges aperçut un enfant en pleurs, resté sur celle-ci, la jambe coincée sous un lourd coffre. Il courut jusqu'à lui alors que le sol tremblait, menaçant à chaque instant de s'effondrer. Lorsqu'il l'atteignit, il lui dégagea la jambe, le pris dans ses bras et tenta de rejoindre le bord. Alors, certaines personnes décidèrent de le rejoindre afin de l'aider dans cette tentative désespérée, mais toute la colline s'engloutit alors dans les entrailles de la terre, dans une gigantesque gerbe de flammes.

Les gens étaient anéantis par la tristesse de perdre de tels amis. Ils se demandèrent alors si Dieu ne prenait pas plaisir à faire souffrir Sa création. Mais il n'en était rien et ils le comprirent lorsqu'ils virent une douce lumière apaisante briller depuis le gouffre à leurs pieds. Et des êtres irradiant de calme et de douceur en sortirent, portés par de majestueuses ailes blanches. Les gens reconnurent en eux ceux qui venaient de mourir en tentant de sauver l'enfant. Mais ils virent surtout Georges, élevé au rang d'archange, tenir celui-ci dans ces bras et le rendre à sa mère, indemne. Puis, tous s'envolèrent jusqu'au soleil, où Dieu les attendait.


Les langues

Il fut un temps où le roi Hammurabi de Babylone guerroyait dans toute la Mésopotamie pour devenir le roi des rois. Un jour, ses troupes vinrent en la ville de Mari et y mirent le feu. La population était terrifiée et ne savait que faire pour se sauver. Alors, la créature sans nom vint murmurer à l'oreille d'un général babylonien et lui souffla l'idée d'exiger de chacun un tribut en échange de la vie sauve. Plus chacun donnerait, moins il risquerait la mort. Les riches seigneurs de la ville, ceux-là même qui conseillaient peu auparavant les Shakkanaku, les rois de la cité, approchèrent les premiers, apportant avec eux de lourds coffres emplis de richesses. Mais une vieille femme n'avait comme seul trésor que quelques grains de blé. Les soudards lui rirent au visage, affirmant que donner un tel présent était un affront au grand général babylonien. Ils dégainèrent leurs épées et s'approchèrent de la vielle femme, prêts à la passer par les armes. Mais un homme de haute stature et à la barbe argentée s'interposa. L'un des soldat leva son épée mais ne put l'abattre sur l'homme, comme empêché par une force invisible. Alors, ce dernier ouvrit la bouche et déclara:

Citation:
"Pourquoi vouloir frapper cette femme? Alors que les riches seigneurs de Mari vous ont gardé par devers eux d'innombrables richesses, elle vous a offert tout ce qu'elle possédait. Tu te moques de son don, mais elle a donné de son essentiel alors qu'eux ne vous ont laissé que de leur superflu. Prenez ces quelques grains de blé et emportez-les avec vous: ils vous sembleront bien lourd au coeur de l'Enfer lunaire".



Puis, il se dirigea vers les coffres et en distribua le contenu entre tous les habitants de Mari les plus pauvres et les plus affamés. Les gardes ne savaient que faire face à un homme désarmé, que l'on n'osait frapper et dont la force se trouvait dans la sagesse de ses paroles. Dépités, ils levèrent le camp et retournèrent à Babylone.


Le voyage était long jusqu'à cette puissante cité. La chaleur était intense et l'irrigation rendait l'air humide et lourd le long des rives de l'Euphrate. Mais lorsqu'ils arrivèrent, quelle ne fut pas leur surprise lorsqu'ils virent l'homme à la barbe d'argent les attendre au pied des gigantesques murailles. Le général lui demanda:

Citation:
"Mais qui es-tu, toi qui parles avec tant de sagesse?". "Je suis l'archange Georges, modeste serviteur du Dieu unique, celui que vous avez oublié au profit de légions de fausses divinités et d'une vie de péché", répondit-il. Il ajouta: "Suis-moi jusqu'à la ziggurath et tu verras par toi-même le jugement de Dieu, comme je le vis moi-même il y a déjà longtemps"




Alors, le général et ses gardes suivirent l'archange jusqu'au bas d'une gigantesque tour à étages sur lesquels poussait une végétation florissante, preuve de la toute-puissance du roi Hammurabi de Babylone.

Alors, saint Georges leva les bras et déclama:

Citation:
"De tous temps, les enfants de Dieu parlent une seule et même langue, car frères et soeurs doivent se comprendre pour s'aimer. Mais ils se déchirent aujourd'hui car ils ont oublié leur père et son amour. Un jour viendra où les prophètes se succéderont pour leur rappeler d'où ils viennent et où ils iront. D'ici-là, vous êtes jugés non pas sur votre foi, mais sur votre amour du monde qui vous entoure. Apprenez à le connaître et vous apprendrez à l'aimer. Pour ce faire, Dieu, dans Sa grande mansuétude, a décidé de diviser la parole de Ses enfants en de multiples langues, afin que vous deviez faire l'effort de vous découvrir l'un l'autre."




Et saint Georges abattit les bras et la tour s'effondra en une immense gerbe de poussière. Depuis ce jour, la parole des enfants de Dieu est multiple et nous devons apprendre l'un de l'autre pour vivre. Ce faisant, nous comprenons à quel point nos différences sont trompeuses et que nous sommes tous frères et soeurs.











































Elle laissa ensuite plusieurs secondes de silence, pour laisser ce texte imprégner l'assemblée.
Saino


Le père Saino avait suivi l’intervention de son ami, le frère Tancrel, un petit sourire aux lèvres. Pas de doute, il ne changera jamais et heureusement pour Castelnaudary et pour le diocèse. Puis il écouta avec attention la lecture que fit sœur Desiderade sur la vie de Saint Georges.

Quand la diaconesse eut fini, il se leva et se dirigea vers le pupitre.


« Merci ma sœur pour cette merveilleuse lecture. »

S’adressant à l’assemblée :

« Toulousains, toulousaines, chers fidèles d’Aristote,

Sœur Desiderade vient de nous lire un passage de la vie de l’Archange Saint Georges.

Je pense que, comme moi, vous avez été interpellé par la situation décrite par la vieille dame et par ses interrogations. Nous allons essayer d’en expliquer quelques unes :

« Et toi, l’étranger, es-tu venu en ami ? »

Combien de fois, nous sommes nous poser cette question au cours de notre existence ? Combien de fois avons-nous interrogé une personne inconnue en taverne…Qui êtes vous ? D’où venez-vous ?

Oui, mes frères, nous nous demandons toujours qui est cet étranger. Mais n’avez-vous jamais été des voyageurs ? Ne vous êtes vous jamais arrêté dans une taverne, pour vous désaltérer après une longue route ou pour manger un morceau?

Oui, mes frères, avant de porter un jugement sur son prochain, il est bon de s’interroger sur notre propre nature et sur nos actes.

Sommes-nous comme le décrit la vieille dame « des hommes et des femmes dont la parole est comme le miel mais dont les actes sont comme le venin » ou bien des personnes serviables toujours à l’écoute de son prochain et généreuses envers les démunis ?

En effet, ces dernier temps, le Comté et notre diocèse ont été la cible de l’agissement de ces hommes et de ces femmes assoiffés de pouvoir et de richesse, qui ne s’occupent que de leur petite personne.

Oui, mes frères, c’est tous ensemble unis et fidèles à notre engagement d’aristotélicien que nous arriverons à bout de ses suppôts du Sans-Nom et que nous ferons triompher la Foi. »


Le père Saino fit une pause pour répondre son souffle et poursuivit :

« La vieille s’interroge ensuite :

« Les richesses du monde nous sont-elles à jamais interdites ? »

Comme nous le dit ensuite Saint Georges, les richesses matérielles ne nous sont pas interdites puisque le Très Haut nous en a fait don. Ces biens ne doivent pas servir pour notre propre compte mais au contraire, être mis au service de la communauté pour qu’elle puisse avancer et évoluer d’une seule voix.

Et puis n’oubliez pas, comme nous le dit Saint Georges, « il n’est pas de plus beau trésor que l’amitié ». En effet, mes frères, préférez vous rester seul dans votre coin ou bien participer aux animations de votre ville et aller en taverne en descendre une avec vos amis. Réfléchissez-y mes frères et alors nos tavernes et nos places seront des lieux de joie et de dynamisme. »


Le père vit avec plaisir que l’assemblée était attentive à son message et c’est satisfait de son homélie qu’il regagna sa place.
Lanceloup
Père Lanceloup écoutait attentivement chaque intervention. Il fut tellement absorbé qu'il eut un moment d'égarement.

Plus personne n'était au pupitre. Il se souvint alors que c'était à lui d'amener la Prière Universelle et les intentions. Durant les interventions, il avait mûrement réfléchi ses propos et jugea ceux-ci adaptés à la situation, et surtout pour l'Église.

Il se leva alors de son banc et prit place derrière le pupitre, là d'où frère Saino venait de partir.




Il s'adressa alors à l'assemblée.

Chers Toulousains, chères Toulousaines,

Chers frères, chères soeurs,

Monseigneur,

Il est maintenant venu le temps pour nous de prier, ou plus exactement d'émettre des intentions de prières.
Comme vous le savez peut-être, l'Église ne se porte pas très bien en ce moment.

Je vous propose ainsi ces intentions de Prière universelle:

Tout d'abord pour l'Église et sa communauté:

Seigneur, ton Église doit souvent défendre les valeurs de dignité, de justice et de paix. Tes propos sont parfois utilisés à des fins immorales et injustes par certaines personnes. Nous te prions pour que les hommes, tous les hommes, soient bienveillants et accueillants à une Parole d’Amour et de Paix.

Pour beaucoup nous sommes découragés du manque de foi de nos concitoyens. Mais relevons la tête et que ta fidélité, Seigneur, change nos découragements et nos manques d’espérance en ardeur pour renouveler l’enthousiasme bâtisseur de tes fidèles. Ainsi nous te prions, et pour que parmi nous, certains jeunes choisissent de se mettre au service de la foi et de l'Église.

Maintenant, pour le salut des hommes:

Seigneur, pour que les personnes de pouvoir n'exercent pas celui-ci avec dédain et mépris sur tes pauvres enfants; mais qu'elles le fassent avec bienveillance, nous te prions.

Dieu, notre Père, pour tous les hommes et femmes qui te cherchent ; pour que l'Église soit la lampe qui guide les hommes vers la Vérité, nous te prions.

Pour ceux qui crient vers Dieu et attendent sa réponse, qui cherchent un sens à leur vie, qui se sentent isolés ou marginalisés, puissions-nous trouver le moyen de leur rappeler qu’ils sont aimés. Prions le Seigneur.

Enfin Seigneur, pour que notre communauté reste unie et professe l'Amour et l'Amitié, qu'elle aide les plus pauvres et les plus démunis, ainsi que l'étranger qui se présente à ta porte comme à ta taverne, nous te prions.


Il resta un moment derrière le pupitre en silence. Puis, il regagna sa place surpris de ce qu'il venait de faire pour la première fois.
Il manqua même de rater la marche et de tomber.

_________________
Chanoine et vicaire diocésain Engagez-vous qui disaient...
L.abbe.bicci




C'est tout crotté de sa longue marche de plusieurs jours sous la pluie que l'abbé Bicci arriva tout essoufflé à la cathédrale de Toulouse. IL savait que la plupart des clercs du comté se trouvait là pour la cérémonie organisée par Dame Oisèle.

Aussi traversa t il l'allée centrale en grandes enjambées afin de rejoindre la chair laissée à l'abandon quelques secondes auparavent par Le père Lanceloup.
Il prit la parole, le souffle saccadé :


"MES BIEN CHERS FRERES, MES BIENS CHERES SOEURS,


Un grand malheur est arrivé à l' abbaye et j' ai la pénible mission de vous en faire part.

Mardi soir, comme tous les soirs, le père iodique lisait l' Evangile.
Brusquement l' abbé Quille chancela et tomba dans les bras du pére iscope.
Jugez bien chers frères de l'ébahissement général.

Le père illeux, pris de vertiges, s' évanouit, s' écroulant sur le père Missionnaire, présent exceptionnellement à la cérémonie.

On fit venir le père Fusion , le père itonite, le père icarde, et les médecins de l' abbayepour ranimer l'abbé Quille.

Mais hélas il était mort.

Le père Manganate, pour ranimer le défunt, proposa une remède de sa confection mais rien n'y fit.

Le père Clus s'effondra car en perdant l' abbé Quille, il perdait tout son soutien.

Deux moines seulement restaient joyeux :le père Fide et le père Nicieux.

Le lendemain, on célébra l'enterrement.
La messe fut dite par l' abbé Care et l' abbé Mol sur une musique de l' abbé R'lioz et de l' abbé Tovenn.

Le père Hoquet fut chargé du sermon. Mais comme il n' avait pas de chaire, il monta sur les épaules du père Choir.

La quête fut faite par le père Cepteur et l' abbé Néfice.
C' est le père Equation qui répartit ensuite la recette pendant que le père Quisition faisait l' inventaire des biens du décédé..

A la fin de la messe une querelle au sujet du chemin à prendre pour aller au cimetière fut provoquée par le père Turbateur et l' abbé Liqueux.

L' abbé Casse, l' abbé Trave et le père Drot voulaient passer à travers champs.
L' abbé Cane s' y opposa absolument.

Le père imètre et le père iphérique préféraient faire le tour.
Le père Spective regardait au loin.
Le père Huques s' arrachaient les cheveux.
Quant à l' abbé Tise, il ne comprenait rien.

Tout le monde, finalement, se rallia à l' opinion du père Suasif approuvé par le père Fection.

Pour le transport du corps, le père issoire n' osa pas proposer sa frêle embarcation.
Alors l' abbé Taillère proposa sa charrette.
On préféra celle de l' abbé R'line.

On arriva enfin au cimetière.

Devant la fosse creusée par le père Forateur, le père Pétuel et le père Manant firent un sermon sur l' éternité.
Le père iphrase voulut ajouter quelques mots mais son langage fut trouvé trop précieux.

L' abbé L'canto chanta des airs de Rossini et l' abbé Géyant bredouilla quelques prières.

L' abbé Atification, soutenu par l' abbé Attitude, proposa d' écrire au pape
pour que le défunt devienne un saint honoré par l' Eglise.

On nota la présence du père Midinumé , de l' abbé Douin qui revenait d' Afrique et de la Mère Cédes venue en voiture de son couvent voisin.

On recouvrit la fosse d' une pierre tombale préparée par l' abbé Toneuse.
Pendant que l' abbé Rébasque se découvrait, l' abbé Gonia et le père Venche fleurissaient la tombe.

L'abbé Cot voulait embrasser tout le monde mais cela ne plut pas à l' abbé Gueule.

Sur le chemin du retour, le spectacle fut déchirant.

Le père Pendiculaire était plié en deux par la douleur. L' abbé Nitier était plein de larmes, et l' abbé Rézina grelottait de froid

Au retour au monastère, l' abbé Névole se proposa généreusement pour recevoir à déjeuner.
L' abbé Chamel fit les sauces, aidé du père Limpinpin..

L' abbé Nédictine et le père Not servirent à boire.
Le père Verti raconta des histoires qui ne furent pas trouvées du meilleur goût et le père Colateur prépara le café.
L' abbé R'lingot et l' abbé Gnet apportèrent des friandises et des gâteaux.

Le père ipéssie put ainsi se remettre de ses émotions.

S'il vous plaît n' oubliez pas l' abbé Quille dans vos prières !"


Après avoir repris une grande inspiration, il se dirigea vers la sortie. Il avait le chemin du retour à faire ...
Desiderade
Pleine de belle concentration, Désidérade s'avança d'un pas décidé vers les fidèles pour l'Offertoire, quand...

Un curieux individu entra en pleine cérémonie, et tint un long, long, long monologue, parlant d'abbé, de père, et de...de choses, et d'autres...elle ne comprenait pas tout. Puis il partit comme il était venu.




Hum...bien...Remercions cet étrange ami qui nous a régalé de ses calembours...dommage qu'il ne soit pas resté, il se serait régalé à son tour du pain et du vin rituel !

Elle sourit.

Bon. Nous allons donc passer à l'Offertoire. Un moment de partage, la communion.
La communion correspond au temps du repas, plus particulièrement au moment où l'on partage le pain. Communion est en fait un terme que l'on a quelquefois coutume d'employer dans le sens de la commémoration du dernier repas de Christos.

Trève de discours, passons à la Communion, partageons ce moment tous ensemble dans l'amitié !


Desiderade
Une fois la communion terminée, la jeune diaconesse reprit la parole.

Je vous remercie à tous d'être venus si nombreux en cette magnifique cathédrale, afin de célébrer conjointement la venue tant attendue de Monseigneur Dame_Oisele, Archevêque de Toulouse.

S'adressant à l'Archevêque :

Monseigneur, avant votre venue, Toulouse était en proie à une grande misère au niveau religieux, c'était le nid de l'hérésie, et de suppôts de la Créature sans Nom. Nous attendions avec espoir qu'enfin, un Archevêque soit désigné, pour conduire, ou plutôt reconduire, notre beau Comté dans la voie de la Lumière.

Nos prières ont été exaucées, et vous voici venue enfin parmi nous. Cette grande messe de la Saint Georges est célébrée en votre honneur, pour vous rappeler que vous êtes notre Lumière, notre Espoir; notre Guide à tous.

Malgré des débuts difficiles, et je regrette de tout mon cœur les fâcheux évènements qui ont eu lieu, vous avez persévéré, et prouvé votre valeur et votre sincérité.

Pour finir, je n'ai qu'un mot à vous dire :

Merci.



Elle laissa quelques secondes de silence, regardant Monseigneur Dame_Oisele en souriant.


Bien !
Nous pouvons maintenant passer aux festivités ! Le banquet ! Retrouvons-nous tous dans les jardins de la Cathédrale.
Ryan_kamps


Ryan avait fait une longue route durant 11 jours pour venir en Toulouse... sa première destination fut le lieu saint Toulousain, il entra se signa puis se mit à genoux dans une des allée de bans.

il recita en murmurant .




Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN



Ensuite il parti dans ses pensées, il se devait d'aller voir son frère Raphael pour le serrer dans ses bras, et ainsi prendre des nouvelles, les bonnes les mauvaises. Les ragots, les passions, il saurait tout !!!

Puis il se devait d'aller voir sa Lily sa douce Comtesse, il avait besoin de plonger son regard dans ses yeux pour se noyer dans son âme....


Ryan se leva et à pas lents sortie dans la rue, il prit une grande inspiration d'air frais toulousain comme pour se ressourcer, puis prit la route pour aller chez son frère Raphael Kamps


_________________
Natale
De nouveau Toulousain, le Vicomte de Rabat pénétra dans cette cathédrale dans laquelle il n'était entré depuis trop longtemps.
Certes il y avait toujours quelques paroisses, chapelles et oratoires sur les nombreux chemins qu'il avait parcouru, certes il gardait sa foi chevillée au corps et toujours le métal froid de sa médaille de baptême brulait sa peau lorsqu'il ouvrait ses prière au Très Haut.
Certes.

Le temps était passé, une année jour pour jour et il voyait le devenir des choses, ou plutôt il pleurait le devenir des choses ici en Comté de Toulouse.

Le temps était passé également et, dans les froidures de l'hiver son Amour était parti rejoindre le Très Haut. Les première chaleurs du printemps l'avaient vu croiser le fer dans la fournaise provençale et, là où d'autres attendaient les bénédictions de quelques missionnaires en campagne, lui n'attendait plus que le salut et l'onction divine.

Le temps était passé. Et c'était là-bas, au cœur de la bataille et quand la guerre avait fini par s'estomper qu'il avait appris qu'il continuerait vaille que vaille.

Le temps était passé et déjà on lui offrait un avenir. L'honorer elle et saluer ses origines.

A présent le vicomte comptait.

Il comptait les jours qui l'éloignait encore d'elle. Il comptait faire honneur à son rang et à ses terres. Il comptait la prendre et en apprendre d'elle. Il comptait l'entreprise et la palette des différents moyens qu'il s'offrait.
Il comptait les jours du prochain voyage qui le mènerait jusque dans la lointaine Vénétie, la terre de ses aïeux qu'il retrouverait là-bas.
Il comptait les jours qui mèneraient jusqu'au renouveau, il comptait le retour de l'espoir en ses terres.

Dans la cathédrale les moines de l'abbaye d'Oc et Chorale finissaient d'entonner le troisième verset d'un psaume.
L'encens consumé finissait en volutes dans la douce atmosphère de l'édifice.

Et pourtant le temps était passé et il gardait pour l'instant cet espoir en son fort intérieur.
Aujourd'hui en ce dernier jour, sa conscience l'emportait sur la solidité des piliers et des murs qui accordaient la solidité a ce vieil édifice.
Aujourd'hui en ce dernier jour il savait ce qu'il avait à faire.


-Amen

Il fini sa prière dans un murmure, se releva et alla récupérer son épée dans le vestibule.
A la sorti il donna leur obole aux pauvres et miséreux du Comté, toujours plus nombreux et qui attendaient patiemment qu'on daigne s'occuper d'eux au sortir de l'édifice.
Et il reprit la route.
Ledigue
Trop peu souvent, il se rendait en de lieux saints.
La dernière fois qu'il était venu en cette cathédrale,
C'était pour le baptême de Tit .
Par la pensée, par la pensée, il voulut rejoindre la porte...
Dans quelques jours, il allait devenir père...
Bourginette était sur le point d'accoucher...
Seul en ce lieu, avec sa conscience, il marchait léger dans le silence.
Son pas ne résonnait pas.
Son esprit ne raisonnait pas.
Il communia dans le silence.

Quelques apparitions, quelques images, un souffle divin... il en était à présent certain... son enfant aurait un grand destin.

Il se releva et quitta le lieu comme il était venu: par la pensée.
Seresa
- "C'était donc là !"


Elle parcourut rues et ruelles, places et demeures...
elle entra dans la cathédrale,
chercha un endroit où mettre un genou à terre.

Peu importe où elle était se disait-elle,
elle était enfin arrivée où elle devait être.

Elle dit doucement, si doucement que sa pensée et sa voix ne faisait qu'une.



- "Que je m'accorde le courage de vaincre l'adversité
que les rapports décomposés se mutent en force accroissant ma force,
que les retords et les vils soient comme des larmes de ciel
mêlant d'une goutte inoffensive l'océan de la multitude aimante.

Que le rire soit mes armes et si la mort me rejoint qu'elle frappe
plus fort que ma vie et me disperse au 4 points cardinaux de l'éternité,
et quand tu te crues morte sous le château tu vis le noyé te parler :

Ma sœur l'esprit se disperse et seul éternel git l'essence singulière en l'Infini
gardes ta persévérance comme le lierre solide noué à l'intelligence
et méprise avec le mépris ardent de la sagesse la superstition et l'obscurantisme !"



Elle se releva en riant et sortit de la grande maison de pierre.
Saino


En ce 14 Juillet 1458, les cloches de la cathédrale Saint Lescure de Toulouse retentirent dans le calme du petit matin. Ces cloches d’habitude si joyeuses sonnaient bien plus solennellement en ce jour. Le ciel était gris et nuageux. Les paysans annonçaient même un orage possible. C’est comme si la nature, elle-même, était en communion avec l’évènement qui allait se dérouler dans l’édifice.

A l’intérieur de la cathédrale, le vicaire diocésain vérifiait que toutes les réserves de bougies devant les statues des Saints avaient été réapprovisionnées et s’habillait pour la cérémonie funéraire qui allait avoir lieu. En effet, le frère Tancrel de Castelnaudary allait être enterré après avoir rejoint le Très Haut. Une longue maladie avait eut raison de ses dernières forces.

Lorsqu’il fut prêt, le père Saino alla sur le parvis pour accueillir la famille et les amis du défunt.

Pendant ce temps, le cercueil ouvert était porté par six personnes vers l’autel.
Dame_oisele
L'Archevêque avait eu de bien mauvaises nouvelles... Le frère Tancrel avait disparut... Elle était sur le point de le nommé a une plus haute charge au sein de sa paroisse quand il fut frappé par la maladie... Elle avait prié encore et encore pour son rétablissement mais en vain...

C'est l'âme chargé de tristesse qu'elle s'avança dans la cathédrale pour assister a ses funérailles... Elle croisa le Vicaire Diocésain et le salua...


Bonjour mon père, comment allez vous en ce triste jour? Je sais que vous étiez proche de frère Tancrel a travers de votre collaboration pour votre paroisse, je vous présente toute mes condoléances... Je regrette de ne pas l'avoir plus connu hélas....
Jaccot
En chemin pour le monastère, Jaccot fit un détour par la cathédrale, afin de présenter ses hommages au défunt et en l'honneur de sa veuve.

Tandis que les gens s'attroupaient et que le lourd cercueil progressait doucement vers l'autel, Jaccot ne sut trop quoi faire, aussi préféra-t-il garder ses distances, regardant passer le cortège la tête nue, plongé dans une prière silencieuse avant de reprendre la route. Il aurait encore bien l'occasion de dédier une prière ou deux à Tancrel, à sa veuve et à ses enfants ces prochains temps, nul doute que seul, entre les quatre murs de sa cellule, il le ferait.

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Etre fort, c'est être ouvert. C'est la peur qui mène au rejet de l'autre...
Philemon
Il arrivait sur la grand parvis, des amis de Tancrel commencaient à se regrouper, il était certain que Pel' serait venue si elle elle n'avait était retenue dans un couvent, mais elle prierait pour lui, il resta auprès des grandes portes, attendant que Paquita arrive, elle avait besoin de soutien, bien que tous les amis soient présents à ses cotés. Il salua Saino, et fit un genou flexion et se signa....le son des cloches lui semblaient vraiment lugubre, mais Tancrel aurait aimé la joie, surement. Il l'avait connu quelques semaines mais l'homme était vif , intelligent et chaleureux et ils avaient vite sympathisé.
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