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[RP] Cathédrale Saint Lescure

Paquita
Sous les hautes voutes, le long des piliers qui jalonnaient la nef, les pas du cortège résonnaient dans le silence pesant qui se faisait sur son passage. Paquita, un peu perdue dans cet endroit si vaste et inhabituel pour elle, ne savait pas trop où s'installer. Elle choisit une place sur le côté, à un endroit discret, d'où elle pourrait tout voir et par le même temps, cacher sa peine.
Elle avait délibérément laissé les places les plus proches aux membres du clergé, pairs de Tancrel.
Ses enfants serrés contre elle, sans rien perdre des mouvements qui se faisaient autour d'eux, elle percevait des présences à travers la brume de sa souffrance.
Rentrant en elle -même, elle eut une pensée pour toutes ces personnes, proches, amis, pairs ou élèves de Tancrel. Tous ces coeurs qui, présents par le corps ou par l'esprit communiaient en cet instant, chacun se remémorant la personnalité si attachante du défunt.
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Oliver_debonnaire
Oliver abandonna quelques instants son épouse sur son lit de souffrance pour venir rendre une dernière visite a Tancrel.
Il se glissa au fond de la salle aperçu Paquita il était bien triste pour elle.
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Cassandres



A pas lent la jeune fille pénétre dans la cathédrale après s'être signée elle se dirige vers un banc et se met à prier

Paquita entouré de ses enfants a le visage plein de tristesse discrétement Cassandres lui adresse un signe de la tête

C'est avec tristesse qu'elle a appris le rappel auprès du Très Haut du Pére Tancrel

Ce départ rend orphelin de nombreuses personnes

Paix à son âme que le Très Haut accueille auprés de Lui ce grand serviteur de l'Eglise



Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN

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Philemon
Soutenant Paquita du regard, se receuillant pour l'âme du défunt, il regardait à peine le décor majestueux de la Cathédrale, concentré sur l'office de Saino, il récita la prière,


Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN

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Tanissa
Tanissa n'aurait jamais imaginé de rencontrer en ville sa vieille amie, et elle était triste pour l'avoir retrouvée dans une occasion si laide.

Elle rappelait de quand Paquita et Tancrel étaient hôtes à XXmiglia, sa ville et ce qui l'avait touchée c'était l'amour qui les liait.

Elle entra en silence dans le cimetière et se rapprocha de la tombe de Tancrel, en priant Aristotele qu'il prît en soin son âme, mais surtout qu'il donnât la force au Paquita et aux siens deux fils de continuer le propre chemin sans lui.

De son visage il descendit une larme, en pensant à combien la douleur, fort et soudain, il fît y payer pour peu moments de bonheur.
Paquita
Paquita écoutait en silence les prières adressées en ce lieu.
Elle avait mal. Mal de ces mots proférés, mal de ce vide que l'homme défunt laissait derrière lui, mal de devoir croire qu'un après puisse exister.
Pascarel, remuant contre son flanc, lui donna cependant l'impulsion nécessaire pour reprendre la prière commune.

Laissant ses larmes amères porter les mots, elle murmura à leur suite...

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN

Elle ajouta par devers elle La solitude de la mort est un monstre qui ne s'apprivoise pas avec des mots.
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Ledigue
Loin de toute prière convenue, de texte écrit et récité, loin de sa terre natale, avec sincérité,
Il pensa au jour, aux siens, au vent et à ses aléas, à son corps entier, à sa langue souple, à sa belle fiancée, au jour qui se lève comme un Dieu qui ouvre une porte, à genoux, comme la lumière jaune des formes rouges et jaunes allongées. Et qui sourient come un philosophe grec.
Il prie le jour durant dans la cathédrale.
Dans le silence de ses cinq sens.
Ledigue
Au coeur de la sainte cathédrale,
Il ne vient chercher le Graal.

Dans la douce pénombre où la lumière du Très-haut règne,
Il est assis, il médite, sous le silence de la pierre.
Il n'attend pas la révélation, il n'attend pas la lumière.
Il veut juste, loin du brouhaha et des luttes,
Loin des arrogants et de tout ce tumulte,
Méditer le présent dans une lecture du temps.
Il ne compte pas les secondes, il oublie les heures.
Il pense à ceux qu'il aime, il pense à son enfant,
Il pense au présent fugace, au passé qui jamais ne meurt.

Il reprend des forces, il porte sa main sur sa poitrine, toujours immobile comme un anachorète.
Quand il sera temps de partir, seul encore à l'ombre d'un pommier, Aristote il méditera.
Il pensera à son bonheur personnel, il pensera au bonheur de la communauté,
Bien loin de toutes les petites lâchetés et sournoiseries des uns et des autres, des arrivistes qui ne désirent que le pouvoir,
Et qui jamais ne détiendront la paix et le savoir.
L'homme qui jamais ne médite,
A toujours et jamais le dépite.

Il se lèvera, il marchera fier et droit,
Sûr de lui, apaisé, comme il se doit
Guillhem
Le jour pointait quand Amael se décida enfin à rejoindre l'assemblée en la cathédrale pour les derniers hommages au corps de ce bon vieux Tancrel!
Il avait passé la nuit à boire et à reboire, avait rencontré brièvement le père Saino pour quelque affaire, et était parti de bonne heure pour Tolosa, accompagné de son fier mulet Amiral Malté, qui portait bravement ses tonnelets de bière.
En chemin, il se remémorait les quelques moments délurés qu'ils avaient partagé, peu avant que la maladie emporte ce brave homme parmi les braves... Et les quelques prises de becs qu'ils avaient eu, toujours sur le parvis de l'église!! A l'époque Amael l'aurait défié en lice!
C'est titubant qu' l' Amael arriva avec son bidet au terme de leur longue marche, peu avant midi, devant la cour pavée dominée par l'imposante Demeure des Cierges Ramollis. En enfilant la soutane de récup' que lui avait fourni ce cher bougre de vicaire, pour ses petites sauteries nocturnes sous l'oeil bienveillant du très luné, il se prépara mentalement à affronter l'extrême mièvrerie, la tristesse hagarde, la bêtise et l' hypocrisie sournoise qui régnaient généralement en ces mytheux endroits...
Il se couvrit le chef d'une capuche noire et entra dans le lieu sacré...
Parcourant la salle en direction du choeur, il regardait avec consternation les visages pincés, absorbés par les prières insensées qu'ils scandaient à l' aveuglée... Même Paquita s'y mettait sans conviction, même elle, non! A sa hauteur, il lui lança un regard espiègle, esquissa un demi sourire et un clin d' oeil à son attention... Il plissa les yeux et envoya un baiser à Tanita et Pascarel qu'elle tenait amoureusement sur ses genoux. Arrivé au beau milieu de la nef, il fit une grande révérence maladroite devant le crucifix qui rivait à une voûte très haute le soi disant fils du très haut pour les siècles à venir... Cette vision lui procurait toujours un frisson glacial qui venait lui parcourir l'échine dorsale... Pauvre gars! Perdant à demi le peu d'équilibre qui lui restait en cette heure tardive, il dévoila presque les deux bouteilles qu'il tenait sous son bras, et s'avisa de les escamoter bien vite d'un bout de l'étoffe noire qui lui rendait office d' apparat. Il étouffa un petit rire moqueur.
Arrivé devant le cercueil de Tancrel il se mit à genoux, bras ballants dans la caisse, et contempla le visage souriant et apaisé de cet homme là. Il lui rendit le sourire, et déposa une de ses bouteilles au creux de son bras.
On entendit un bruit de bouchon bien assuré qui résonna dans toute la cathédrale, vu l'emplacement où se tenaient les deux dépouilles!

Tché bougre de con! Boiiis un choup! *hips! Ancien forniqueur de nonnes! Héhé puisses tu emporter la boulasse dans l'eau de vie! Olà doucement , comme tu y vas! Attends moé ch'te rattrape chur che coup là! *hic
Se relevant tant bien que mal, il porta la bouteille à son intarissable gosier et la vida amplement.
Héhé attends ch'te réserve encore une 'tite surprise.
Se retournant vers l'assemblée, il vit enfin le père Saino qui non loin observait la scène d'un oeil désespéré. Houps mon père, mes hommaches, bien le salut! Il fit une courte révérence au père vicaire et s'adressant à la foule...
Mes biiin chères soeurs... et quelques frères... Que ce jour soit placé sous le signe de la joie pour vous tous, car vous remémorant cet espèce de bougre d'âne ci gisant, vous ne pourrez que sourire! Sourire de son humanisme, de ses facéties, de ses humeurs! Aussi je vous appelle à entonner quelque chant gaillard, ce qui vous passe par la tête, ce qui vous rend joyeux, car s'il nous voit de là où il se tient, m'est avis que rien ne lui fera plus plaisir!
Se tournant de quart vers Saino, il lui adressa un franc sourire, ôta capuche et soutane, pour se retrouver entièrement nu, et rejoint la foule en dansant et entonnant à tue tête:
Citation:

l était deux amants
Qui s'aimaient tendrement;
Ils étaient heureux
Et du soir au matin
Ils allaient au turbin,
Le coeur plein d'entrain.
A l'atelier, les copines lui disaient:
"Pourquoi tu l'aimes tant, ton Dudule ?
Il est pas beau, il est mal fait";
Mais elle, tendrement, répondait:
"Z' en faites pas, les amies,
Moi c' que j'aime en lui."

"C'est la bonne miche à Dudule,
J' la prends, j' la suce, elle me bascule,
Ah ! que c'est bon que c'est chaud, que c'est rond
Quand il me la farcit d' oignons
C'est pas un' miche ordinaire
Quand il m' la roule dans la chaumière,
...
A Dudu-ule"

Ça devait arriver
Ils prenaient tant leur pied,
Qu'ils se sont mariés
D'abord ça tourna rond
Après c'était moins bon,
Il lui mit des gnons.
A l'atelier, les copines lui disaient :
Pourquoi tu l'tues pas, ton Dudule ?
Il t'a battue, il t'a cirée".
Mais elle, tendrement répondait:
"Z' en faites pas, les amies,
Moi c' que j'aime en lui."

"C'est la bonne miche à Dudule,
J' la prends, j' la suce, elle me bascule,
Ah ! que c'est bon que c'est chaud, que c'est rond
Quand il me la farcit d' oignons
C'est pas un' miche ordinaire
Quand il m' la roule dans la chaumière,
...
A Dudu-ule"

J'étais seule un beau soir,
J'avais perdu l'espoir,
Je broyais du noir;
Mais voilà que l'on sonne,
Je n'attendais personne,
Je reprends espoir
Mon petit coeur se mit à faire boum-boum
Si c'était là mon Dudule ?
L'était pas beau, l'était mal fait
Mais moi, tendrement, je l'aimais
J'ouvr' la porte, j' tends les bras,
Et qu'est-ce que je vois ?


"C'est la bonne miche à Dudule,
J' la prends, j' la suce, elle me bascule,
Ah ! que c'est bon que c'est chaud, que c'est rond
Quand il me la farcit d' oignons
C'est pas un' miche ordinaire
Quand il m' la roule dans la chaumière,
...
A Dudu-ule"
Duflan
DUflan n'aimait pas les églises et tout ce qui va avec , cette hypocrisie, ses mensonges, cette farce, mais il avait aimé Tancrel comme il aimait Saino, ses bons père porté en eux la bonté qui faisait défaut à cette église.

Il jeta un regard à Paquita et à ses deux enfants, nul n'ignorait la relation qui liée Tancrel à Paquita, mais tous le monde faisait semblant de ne pas la voir, tellement leurs bonheur aujourd'hui mort faisait la joie de castelnaudary.

Tancrel si joyeux et si dynamique, exubérant, il lui manquerait ce bon vieux bougre.

Duflan s'avança devant le cercueil et se signa, même dans ses moments là il fallait faire attention.


Tu va nous manquer vieux bougre !t'aurais pu attendre !

Il s'approcha de Paquita en ne sachant que lui dire, malgré le chamailleries qui l'opposé sans cesse à la tavernière, il l'aimait de tout son cœur

toutes mes condoléances Paquita et si tu a besoin de quoi que se soit, n'hésite pas, soit forte !

Duflan sorti de l'église aussi vite que possible, il avait envie de sentir le soleil sur son visage, sentir le vent , sentir la vie !
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Ledigue
S'éloigner des mots pour s'approcher des idées...

Le Digue entra dans le silence de la cathédrale, quittant le tumulte de la cité... loin des vilénies et des billevesées.
Il pensa à Aristote, le bonheur individuel, le bien de la communauté... chacun doit trouver sa place sur le navire... l'un capitaine, l'autre matelot, l'un à la proue, l'autre montant les voiles... qui donne le cap?
Le penseur et le poète, l'aède aux instruments précis.
Agenouillé, forclos, l'esprit en repos, sous la voûte ouverte, propice à recevoir des pensées élevées, il pria.

S'éloigner des mots pour s'approcher des idées...
Ledigue
Il entra dans la cathédrale déserte et silencieuse en ce dimanche ensoleillé, comme il aimait à le faire en ce jour où le Seigneur se reposa.
Seul son pas léger résonnait sous les voûtes.
Seul son esprit raisonnait en ce lieu où toute parole était absente.

Un lieu sacré sans chuchotis ou chuchotements disgracieux voire malsains, un lieu, et c’est un comble, sans messe basse de bas étage.
Il y en a qui prêchent dans le désert, leur voix est sourde.
Il en est à la voix tonitruante, comme celle d’un baudet courroucé à l’heure de la grand foire, qui parlent seuls au milieu de la foule.
Car ils ne savent pas écouter.
Car ils ne savent, langues de vipère, que lancer un poison empli d’un désir de faire mal, d’une envie de blesser.
Ces cœurs qui souffrent, qui montrent un tel besoin de reconnaissance, comme un enfant loin de sa terre natale arraché à sa mère depuis sa plus tendre enfance, ces cœurs gonflés d’un tel orgueil, que leurs oreilles sont emplies de cire, comme ils doivent souffrir intérieurement d’une blessure secrète !
Ils vont sur des chemins qui mènent au malheur individuel, qui mènent le peuple à sa perte, à l’opposé des principes d’Aristote.
Non, en ce lieu, loin du tumulte farouche des Matamores de pacotilles, de tels hommes ne se rencontraient.
Car ici le silence était rempli d’une bonté miraculeuse et douce, d’une voix de miel qui vous écoute avec chaleur.
L’individu se fondait dans le Tout avec joie.

C’est pourquoi il s’avança sur la dalle froide et pria longuement.
Seul son pas léger résonnait sous les voûtes.
Seul son esprit raisonnait en ce lieu où toute parole était absente.
Saino


Le cercueil fut déposé au devant de l’autel à la vue de tous. Plusieurs personnes de l’ archidiocèse vinrent rendre un dernier hommage à frère Tancrel, chacune à leur manière. Monseigneur Dame_oisele, en tant qu’archevêque, était présente pour saluer le travail de l’un des clercs de son archidiocèse. Paquita, sa amie connue de tous, était là avec ses enfants. Puis vinrent des amis de taverne de Castelnaudary et d’ailleurs…en premier lieu, Amael, toujours aussi naturel…malheureusement. Voyant le spectacle, le père Saino fit signe au sacristain afin qu’il le fasse sortir ou tout du moins qu’il lui mette un drap sur le corps et l’emmène sur le coté. Ensuite, ce fut le tour de Duflan… ce bon vieux Duflan qui n’entrait jamais dans une église, seulement pour rendre hommage à des amis très proche…puis en vinrent bien d’autres.

Quand tout le monde fut venu pour dire un petit mot à frère Tancrel, le vicaire poursuivit la cérémonie.


Chers amis,

Mes frères, mes sœurs, nous sommes ici réunis en ce belle journée du mois de Juillet 1458 pour nous recueillir, en la mémoire de frère Tancrel, notre frère de pastorale, de taverne ou notre ami tout simplement et l’accompagner vers le soleil où l’attends le seigneur.

Je vous invite maintenant à faire acte de repentance envers le Très-Haut pour nos péchés. Louons le seigneur pour qu’il nous accord la grâce de son pardon. Aimons-le comme il nous aime et soyez assurés qu’il nous pardonnera pour nos faiblesses.



--Louise.
En visite à la capitale avec ses parents, la petite fille avait insisté pour se rendre dans "la grande église dont les cloches sonnaient si fort ". Elle arriva donc devant la cathédrale, s'arrêta et leva les yeux vers les hautes tours...

Mamaaaaannnn !!! Mais tu as vu comme il est haut le monsieur perché tout là haut au dessus ! Et s'il tombe ?

Alenyah leva les yeux dans la direction qu'indiquait sa fille, et lui expliqua qu'il s'agissait d'une statue, comme celles qu'elle avait déjà vues à l'église d'Albi et qu'elle ne risquait pas de tomber. Rassurée, Louise entra dans le vaste édifice. Après un moment d'hésitation elle se dirigea vers une des petites chapelles et entreprit d'allumer un cierge.

Celui-là, c'est pour Val... puis j'aimerais en mettre un autre aussi pour mon papa de coeur. Tu penses qu'il a besoin de l'aide d'Aristote maman ?

Je pense Louise, qu'en effet l'aide du Très Haut ne peut pas lui être néfaste ...

Souriante à sa fille qui jamais n'oubliait les êtres chers à son coeur, malgré l'ingratitude dont son "papa de coeur" faisait preuve à son égard, elle ne put s'empêcher de penser qu'il fallait encore que celui-ci veuille laisser agir le Très Haut en lui.
Paquita
Paquita pleurait encore, ses longs cheveux lâchés pour l'occasion afin de mieux dissimuler la chose aux personnes présentes quand une voix aigre et nasillarde lui fit tendre l'oreille et sécher ses joues.
Elle ne rêvait pas, c'était bien Amael qui se tenait là, ivre comme une soupe, aviné au possible et titubant dans le plus simple appareil.
Elle resta interloquée quelques secondes, puis la mémoire lui revint.
Tancrel et ses éternelles bitures, Tancrel qu'elle avait ramené plus d'une fois ivre et chancelant pour l'aliter, Tancrel qui lui vidait ses tonneaux dès qu'elle avait le dos tourné... Tancrel, enfin, à qui elle avait fait quitter l'église d'Alais en le tirant par les pieds, comateux, les doigts encore serrés autour du goulot d'un excellent crû.
Elle se mit à rire nerveusement et dû en son for intérieur reconnaître que c'était là vibrant hommage à l'état naturel de son compagnon. Elle en fut secrètement reconnaissante à Amael que le père Saino écartait vers la sacristie avec sa douceur coutumière.

Puis vint la prière...
Mais Paquita, entendant ces paroles ne put s'empêcher de se rappeler tous les travers de Tancrel. Aussi, adapta-t-elle ses propos afin de lui ouvrir si elle le pouvait les portes du Paradis et de ses caves.

Je supplie tous les Saints parce qu'il a beaucoup pêché, en pensées, en paroles et en actions
Ah ! ça ! on ne peut pas le lui enlever, grinça-t-elle entre ses dents
Elle reprit la prière se sentant toutefois plus légère.
Que le très-Haut lui accorde le pardon, l'absolution et la rémission de ses pêchés.
Tout comme je les lui ai pardonnés moi-même.

Car enfin, se dit-elle in petto, il ferait beau voir, que moi, qui ai eu à subir ses incartades, je lui pardonne et que le très-Haut mégote sur la chose !
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