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[RP] Cathédrale Saint Lescure

Ijarkor
Ijarkor regarda l'ouvrage que lui montrait Tsuyu.

En effet ! J'ignorais qu'il y en avait autant. C'est moins loin que l'Ile de Bretagne mais c'est tout de même en Catalogne: ce n'est pas tout prêt quand même.

Ijarkor termina son verre.


Et bien qui sait, ce peut être une agréable destination estivale. Mais pour l'instant, les devoirs de ma charge m'appellent.

L'évêque salua Tsuyu d'une brève inclination.

Je vous remercie pour cette visite. Je dois vous laisser, mais si vous souhaitez consulter d'autres ouvrages, faites comme chez-vous. De toute façon, une Cathédrale, c'est pas définition ouvert à tous les enfants du Très Haut.
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Ijarkor
[ Messe du dimanche 19 juin 1459 ]

C'était une belle journée de printemps pour un mariage. Ijarkor ordonna qu'on fasse sonner les cloches de toute volée.



Puis, il fit ouvrir les portes pour attendre les invités et les paroissiens.
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Albertha


Valère boucla les dernières affaires en court,en mairie,laissa trainer quelques obligation de moindre importance à l'instant,puis revêtit sans attendre ses habits de cérémonie,et se rendit en direction de la majestueuse bâtisse religieuse.Les cloches sonnaient déjà à toute volée,rappelant à tous l'événement du jour.Tout Toulouse avait la joie de les entendre raisonner

Il y avait bien évidemment,déjà aux alentours de la cathédral,e de nombreux curieux présent.Guettant l'arrivée du couple.Se mêlant ainsi avec l'arrivée des notables du comtat,des invités en tout genre venu des quatre coin du royaumes de France.Etait aussi,bien là évidemment, une garde renforcée,et l'on pouvait sans peine entendre les lieutenants ordonner les dernières recommandations.Veillant ainsi à la sécurité du coms Valdy et de celle qui sera sienne pour toujours.La vi -comtesse Athéna

L'arrivée du couple semblait proche et Valère était de plus en plus convaincu qu'il ne ne regretterai rien de son retour en comtat toulousain.Comme les autres, il n'entra pas encore dans l'enceinte où se déroulera les noces ,et profita de saluer les gens qu'il rencontrait.Laissant ainsi,le chant des cloches se terminer.....
Ijarkor
Une fois les paroissiens entrés, Ijarkor commença l'Office.

Bonjour à tous, et bienvenue dans la maison du Très Haut.

Aujourd'hui, je ferais un dernier Office, car je dois bientôt rentrer à Rodez. Mais cet office sera un peu exceptionnel; en effet, il sera suivi d'un mariage, celui de Sa Grandeur le Comte Valdy Visconti avec Dame Athena Glaukopis.

Mais commençons par clamer notre Foi en chanson.



Une fois le Credo repris en cœur, l'évêque de Rodez commença le prêche.

Mes frères, mes sœurs, comme je le disais, je dois bientôt rentrer en Rouergue, mais ce séjour à Toulouse aura été pour moi des plus enrichissants. Je dois dire que j'admire la manière dont les Toulousains s'impliquent dans la vie de leur Cité et de leur Comté, suivant en cela les préceptes d'Aristote.

Lors de ce séjour, j'ai pu discuter avec bon nombre d'entre vous, et avec certains Toulousains qui ne sont certainement pas ici, encore qu'ils peuvent venir quand ils veulent, car l'Eglise Aristotélicienne est ouverte à tout ceux qui en respectent le message. Je veux parler de ceux qui se réclament de l'Hérésie Cathare.

J'ai déjà eut l'occasion de côtoyer divers hérétiques, et en général, leurs discours contre l'Eglise Aristotélicienne n'a pour but que de tromper le monde sur leurs véritables intentions: piller châteaux et mairie. Dieu soit loué, ce n'est pas le cas des Cathares, du moins il me semble. Ils affichent leur pacifisme et c'est déjà là un bon point.

D'après eux, notre Eglise ne serait pas aussi pacifique: dotée d'une Garde Episcopale sanguinaire, nous opprimerions régulièrement les habitants du Royaume. Hélas, n'ayant aucun couteau à me mettre entre les dents, je ne peux afficher des intentions aussi belliqueuses. Mais comme je suis un grand magicien, je vais immédiatement donner raison aux Cathares en faisant, sous vos yeux éblouis, Mesdames et Messires, apparaître un escadron de cette Garde Épiscopale, qui ira sur le champs égorger quelques habitants.

Là dessus, Ijarkor monta sur l'autel, fit de grand moulinets avec ses bras, en criant
ALAKAZAM !

Voyant que rien n'apparaissait, il redescendit, et reprit.

En vérité, je ne suis point un grand magicien. Je ne suis qu'un homme, comme tous les autres, et ma dignité d'évêque ne me donne aucun pouvoir particulier. Il semblerait pourtant, à en croire les Cathares, qu'il existerait des hommes plus Parfaits que d'autres. Ces hommes auraient, disent-ils, le pouvoir de donner "la grâce de l'Être Suprême" par la simple imposition des mains ! Quel merveilleux pouvoir !!

Évidemment, il serait préférable que leurs mains servent à autre chose, car "la grâce de l'Être Suprême", elle est donnée à tous ! Et à la naissance en plus. En effet, je le répète une fois de plus, comme le Très Haut l'annonça à Ysupso,
Livre des Vertis - La fin des temps - Chapitre V - Les questions a écrit:
Je vous ai fait élus à votre naissance, car vous tendez naturellement vers Moi.


Alors ne croyez pas ceux qui veulent diviser les hommes en les séparant en deux groupes, les "Bons" sur lesquels ils auraient posé leurs mains, et les autres - sont-ils donc des "Mauvais" ? Il n'en est pas ainsi: nous sommes tous des "Bons Hommes", car cette "bonté", le Très Haut l'a mis en nous quand il nous a créé; cette "bonté", c'est notre tendance naturelle à résister au mal et à suivre les 7 Vertus; cette "bonté", c'est notre capacité à Aimer et à transformer cette amour en acte aux services des autres.

Cet Amour, il s'exprime aussi, bien entendu, dans le cadre du couple, entre un homme et une femme, ainsi que le Très Haut l'a voulu. Et par l'acte du mariage, l'homme et la femme expriment leur Conviction en l'avenir, en affichant la volonté de créer une famille et de transmettre cet amour à leurs enfants.

Et c'est un telle union que nous allons célébrer à présent: j'appelle à présent Dame Athena Glaukopis et Messire Valdy Visconti.

HRP: La suite de la cérémonie se passe sur le forum du Château Narbonnais, à cette adresse:
http://chateau-narbonnais.forumactif.com/t9957-rp-mariage-de-sa-grandeur-valdy-visconti-et-dona-athena
Cette partie de forum est ouverte à tous.
Bon jeu. /HRP

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Yugan
Le chevalier vint dans la cathédrale. Prier pour ses choix passés.
Salvaire_d_irissarri
Depuis l'arrivée de la missive de sa soeur, le jeune homme vivait un profond tourment. D'abord, il n'avait voulu y croire, puis une annonce officielle était venue de Paris confirmant l'affreuse nouvelle.
Son coeur s'était déchiré en mille morceaux, son âme lui soufflait le grand besoin de partir la rejoindre. Il ne trouvait réconfort en nul endroit, en aucune amitié ; rien ne semblait pouvoir le rattacher au monde.

Il entra donc en ce lieu saint afin de trouver réconfort auprès du Très Haut et s'agenouillant près de l'autel demeura en prières un long moment, s'interrogeant sur la folie des hommes et l'épique époque en laquelle il lui était donné de souffrir autant. Il songeait cependant, se rassurant de cette pensée :

La vie éternelle au moins aura été accordée à ma cousine. Nul doute qu'elle n'ait trouvé place près de lui au paradis solaire.

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“ Se ne vos pas sentir la fret, te cal minjar un caçolet ”
Ledigue
Dans la cathédrale déserte comme un château comtal, il pénétra.
Après les grincements de la lourde porte et les pas sur le marbre blanc,
Le silence.
Il pria lentement, longuement, serein comme un moine repu.
Il songea à Démocrite en fermant les yeux.
Qu'il était heureux de suivre la voie de l'Eglise,
Sans savoir où ce chemin le mènerait!
Même les hirondelles savent où leurs ailes les guident pourtant.

La nef haute et légère comme la voûte céleste,
Enchantait son coeur qui battait la chamade.

Heureux de cette situation qui aurait enchanté un anachorète,
Il se demanda pourtant pourquoi toutes les brebis étaient si loin de la bergerie.

Il resta donc là, immobile, comme inerte, fragile et fort, agenouillé,
Songeant aux siens, songeant au bien, méditant sur son avenir.
Sebelia
[Quartier d'Oc à Castres au 50 de la rue Cathare]


La respiration lente et profonde, son bel amant ne s'était point éveillé lorsqu'elle s'était penchée sur son visage, agenouillée sur le bord de la couche aux draps froissés par des ébats énamourés toute une nuit durant. La jeune femme aimait à torturer les branches basses et droslement saccagées de la futaie lumineuse qui attirait ses doigts fins. Elle mesla son souffle au sien avant de glisser ses phalanges dans le casque d'algues cendrées sous coulis de prunelles bleutées, une caresse qui amena un gémissement sur les lèvres bien ourlées de l'ange blond si plein de doulceur. La bella poussa un soupir d'aise avant de sauter hors du lit et de vaquer à ses occupations de cette journée dominicale. Quelques pas feutrés, la dextre sur la clenche de la porte de la chambrée, elle jeta un dernier coup d'œil par dessus son épaule. Ses opalines claires s'attardèrent avec gourmandise sur le corps nu exposé à sa vue avant qu'elle ne dévale quatre à quatre les escaliers et ne quitte la chacunière.

Bottée et vestue de ses braies de cuir rouge, elle n'avait pas pris la peine de s'affubler d'une chemise. La chainse lui suffirait. L'aube enrobait le ciel d'un camaïeu de couleurs pastels et les températures estivales de ce mois d'aoust perduraient à son grande désespoir car l'ex bourguignonne avait bien du mal à supporter cette chaleur torride qui semblait toutefois avoir quelques répercussions sur les eaux dormantes de ses émotions instables. Elle avait erré un moment dans les ruelles de la vieille ville de Castres à la recherche de la petite église, réminiscence de son passé sur celle terre qui l'avait vue naistre, en vain. Qu'à cela ne tienne ! La brunette se rendit aux écuries où elle sella sa haquenée. Pied à l'étrier, elle enfourcha sa monture et l'éperonna direction l'effervescence d'une capitale et plus précisément l'éternelle sagesse de la cathédrale Saint-Lescure.


[En la capitale toulousaine]


Jucher sur sa cavale, un vieux frison dont elle caressait pensivement l'encolure plissée, Sebelia – puisque tel était son nom - de ses prunelles noisette balaya le parvis de la cathédrale et avisa un gueux avant de mettre pied à terre. L'équidé fut confié contre quelques deniers après moult recommandations. C'est que malgré sa petite taille, elle en imposait la donzelle ! Épis de lapis niger, visage en delta, icelle caressait le pommeau de son épée longue qui reposait dans le fourreau ceint tout contre sa hanche tout en s'avançant à pas éthérés vers les lourdes portes de l'édifice religieux. La poussée fut rude. Les iris mordorés commençaient à s'habituer à la pénombre des lieux. Force était de constater que la cathédrale était bien déserte. L'aristotélicisme ne semblait point rassembler les foules dans le comtat. Les ouailles devaient assister aux offices locaux auquel cas la jeune femme subodorait qu'il se fut agi d'un manque de prélat. Seule la présence des manes semblait l'envelopper présentement, la quiétude du lieu propice à la réflexion et à la prière ne serait point ainsy troublée si ce n'est par l'envol de quelques volatiles.

La bella se signa et effectua une légère génuflexion. Son biau regard n'exprimait que la tristesse tandis que sa peau hyaline accentuait davantage les cernes sous ses yeux. Elle s'avança à grandes enjambées vers la nef centrale, effleurant de ses noisettes de prime abord les piles de la nef cruciformes admirant à satiété les quatre demi-colonnes engagées. Puis ses mirettes s'attardèrent sur la vouste de chaque travée du vaisseau central avant d'effleurer les vitraux colorés. Elle finit par obliquer à sénestre et s'installer à peu à l'écart passant devant les bancs des fidèles pour s'agenouiller sur un prie-Dieu, le cliquetis de son épée résonnant contre les murs froids et humides de la cathédrale Saint-Lescure. Un léger frisson parcourut son échine. Les mains jointes, la teste inclinée en avant jusqu'à toucher le dos de ses mains avec son front, Sebelia avait fermé les yeux. Elle était venue en ces lieux pour rendre un dernier hommage à l'un de ses amis masconnais décédé depuis quelques jours mais dont la disparition remontait à plusieurs mois déjà. Caressant délicatement le petit médaillon qui pendait à son cou gracile la jeune fille laissa échapper de ses lèvres fines, adoptant une attitude contrite.


Nous confessons au Tout-puissant, à tous les Saints, que nous avons pesché, en parole, en pensée, en action. Nous supplions tous les Saints, de prier le Créateur pour Rakham. Que le Très Haut nous accorde son pardon, l'absolution et la rémission de tous nos pêchés.

Puis Sebelia psalmodia quelques prières et rituels aristotéliciens pour le salut de l'asme de son ami.

Après tous nos regards qui ont croisé le sien Azur, qu'elle puisse enfin voir le tien, Seigneur.

Seigneur ne détourne pas ton regard de cette asme.

Après l'amitié qu'elle a reçue et qui a guidé sa vie, accorde lui l'Ultime qui est la Tienne, Seigneur.

Seigneur ne détourne pas ton regard de cette asme.

Après les peines et les larmes qui ont obscurci sa vie, illumine sa route pour l'éternité.

Seigneur ne détourne pas ton regard de cette asme.

Seigneur, nous tournons vers Toi, nos espoirs, à l'heure où disparaist le corps de cette asme, qui nous est chère. Accorde nous l'espoir de la revoir auprès de Toi, pour les siècles des siècles.

Amen.


La bella se signa et resta silencieuse. Elle se souvenait d'un texte qu'elle avait lu autrefois dans le livre des vertus. Il y était question de la mort et de l'asme. Elle chercha en sa mémoire le passage tiré du chapitre IV dialogue sur l'asme. Deuxième partie.

Citation:
Aristote: Qu'y a t'il après la vie Epimanos? Cette âme unique que l'homme possède et qui nous différencie des animaux, survie t'elle à cette vie?

Epimanos: Je ne sais Aristote. Ma science porte sur la vie et non sur la mort. Je peux te dire comment bien vivre, comment être heureux et connaitre les êtres au quotidien, mais pas ce qu'il y a après la mort.

Aristote: Tu peux me dire comment bien vivre? Voyons cela. N'est tu pas d'accord que pour faire un acte intelligent il faut en prévoir les conséquences?

Epimanos: Si bien sur, cela évite de faire des erreurs, de mal agir ou de mal juger des situations. C'est important de prévoir.

Aristote: Oui, c'est ce que tu m'as appris depuis mon plus jeune âge. Mais si tu le veux bien prenons un exemple: imaginons que tu veuilles te marier. Tu es d'accord que c'est un engagement définitif, et qu'il te faudra choisir avec soin?

Epimanos: Certes! Nos lois ne prévoient pas le divorce, et je crois bien que celui qui veut se marier règlera tout ses actes pour que ce mariage soit heureux, sinon ce serai une véritable folie!

Aristote: Tu penses tout comme moi que ce mariage se prépare avant même que l'on prenne l'engagement solennel: on cherche à corriger ses défauts, a se rendre aimable et bon, afin qu'au jour du mariage tout ce passe pour le mieux.

Epimanos: Si tous suivaient ces conseils il y aurait plus de mariages heureux, mais je pense en tout cas que c'est ce qu'il faudrait faire.

Aristote: Je suis content que nous soyons d'accord. Donc pour bien vivre il faut savoir ce qu'il y a après la mort.

Epimanos: Ah!? Là je ne te suis plus. Que veux tu dire?

Aristote: C'est bien simple: tout comme le mariage la mort est un évènement définitif. Il faut s'y préparer donc soigneusement. Si il y a une vie après la mort, alors la vie que nous menons avant la mort doit être consacré à préparer cette vie après la mort. Tout comme notre vie avant le mariage doit être consacrée à préparer notre vie après le mariage.

Epimanos: Je vois où tu veux en venir. Pour toi la mort n'est qu'un passage qui mène à une autre vie?

Aristote: Oui, et notre vie présente doit se consacrer à préparer cette ve future.

Epimanos: Mais pourquoi cette vie future serait elle plus importante que la présente? Et comment peut-tu être sur de son existence?

Aristote: Tu te souviens de notre discussion sur la différence entre les animaux et les hommes?

Epimanos: Oui, je m'en souviens très bien. Tu disais qu'il y avait une différence entre les deux, que l'homme était intelligent quand la bête ne cherchait rien de nouveau.

Aristote: Oui. Mais comment l'homme fait il pour chercher du nouveau, pour creer même en lui et autour de lui ce nouveau?

Epimanos: Et bien si je pars de ma propre expérience, je dirais que j'ai des idées qui me viennent, et qui ne semblent venir de personne d'autre que de moi même, et que je réflechie sur ces idées.

Aristote: J'en suis arrivé à la même conclusion. Ce qui m'a frappé c'est que cela ne venait pas de ce qui m'entoure, mais de moi même, de mon intérieur. Cela semblait...

Epimanos: Immatériel non?

Aristote: Oui, immatériel. Ce n'était pas la conséquence d'une impression sensible mais d'une impression immatérielle, spirituelle.

Epimanos: Je comprend. Mais quelles conclusions en tirer? Il est évident que ces impressions viennent de notre âme.

Aristote: Oui, mais cela veut dire que notre âme est immatérielle, car l'immatériel ne peux pas venir du matériel. Personne ne peut donner ce qu'il n'a pas. N'est tu pas d'accord?

Epimanos: Oui, dit comme cela c'est compréhensible. Mais où veux tu en venir?

Aristote: Mon père est médecin Epimanos, et il m'a souvent décrit la mort: la matière se putréfie, se désintègre sous l'effet du temps. Et regarde autour de toi: la mort est toujours marquée par la destruction de la matière.

Epimanos: Oui, tout passe en ce monde, et ce que les anciens on construit est déja presque disparu.

Aristote: Mais si tu prends quelque chose qui n'est pas composé de matière, cela disparaitra t'il?

Epimanos: Il ne me semble pas: si ce n'est pas composé de matière alors cela ne peut pas se désintégrer. Cela ne mourra pas. Ainsi la pensée d'un homme comme Pythagore sera éternelle et vivra encore dans plus de mille ans.

Aristote: Donc tu penses que ce qui est immatériel ne meurt pas?

Epimanos: Avec tout ce que nous avons dit jusqu'ici, je crois que c'est une chose établie.

Aristote: Alors notre âme, qui est immatérielle, doit elle aussi, ne pas mourir. Quand nous mourons notre corps disparait, mais notre âme, elle demeure. Et c'est cette vie de l'âme qui est la vie future. C'est cette vie que notre vie présente, dans notre corps, doit préparer.

Epimanos: Le roi qui meurt va donc vivre encore?

Aristote: Oui, et c'est pour que cette vie de son âme soit heureuse que je vais prier ce soir.

Epimanos: Nous prierons ensemble alors.


Tristeusement, Sebelia releva le rideau de ses longs cils et ajouta dans un souffle.

L'outil que Dieu a donné à notre ami pour éclairer nos asmes retournera nourrir la Création comme il en a toujours été et en sera toujours...

Riposa in pace Kham


La bella se releva, baisa le petit médaillon qu'elle avait tenu serré dans sa main avec grand émeuvement et se carapata, petite silhouette de pourpre aux fresles épaules voustées, vers la sortie.
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Si tu veux jusqu'au bout râler ton agonie je t'engage à ménager ta voix ! (M. Rollinat - Succube)
Ledigue
Pensant à Anaximène, Empédocle, Héraclite, Parménide, Aristote, et surtout Démocrite, le philosophe qui rit,
Le Digue pénétra en la cathédrale.
Point de cours aujourd'hui, aussi pouvait-il s'accorder un temps de méditation.
Loin du panier de crabes.
Loin des opportunistes.
Loin de ceux qui avancent masqués.
Loin de ceux qui retournent leurs braies pour obtenir quelque poste comtal.
Loin des nouveaux élus.
Que la sagesse aristotélicienne semblait éloignée de leurs esprits embrumés!

Il s'agenouilla donc sur la dalle, sachant que soumission n'était point esclavage.

Le bien, la vertu, la loyauté, l'honneur...

Ces mots résonnaient en son esprit.
Valeurs qu'il aimerait tant partager, faire partager.
Mais si éloignées de ses contemporains!
Ledigue
Il avait entendu parler de la sainte Thé.
Mais qu'est-ce? Différente de sainte Boulasse?

Que mes plaintes assidues et sourds tourments,
Montent au ciel, vers la lanterne, au firmament,
Comme mille hirondelles!

Le temps de cueillir fleurs et de se recueillir...

Cathédrale toujours aussi déserte... que pouvait-il faire sinon ouvrir ouvrage...

Le temps de cueillir fleurs et de se recueillir...

Assez assez, il faut chasser le malin en moi, le mauvais esprit, les mauvaises pensées, le fourbe, la tourbe...

Le temps de cueillir fleurs et de se recueillir, pour devenir saint.
Lisandru_michiel
Elle était la nouvelle diacre du Comté est compté bien ni être un diacre fantôme ni autre chose ! D'ailleurs elle avait prévu de faire une messe dimanche est à la cathédrale histoire que tout le monde puissent venir ...
Elle entra donc dans l'église quand elle vit que l'endroit commença à s'empoussiérer, pas de problème pour la pucelle dans sont couvant elle avait appris à passer le balais!

Elle nettoya astiqua décrasser tous les moindres recoin de la cathédrale et une fois fini elle ouvrit sa petite malle pour reprendre sa robe de none qu'elle n'avait plus porté depuis des mois .... Une fois prête est en tenue elle alla priée réfléchissant à la messe qu'elle allait dire demain. Un nouveau comté des personnes qu'elle ne connait pas pour la plupart ....
Triskelle
Un peu avant l'heure de la messe dominicale, Triskelle passa le parvis de la cathédrale ; franchissant la grande porte, elle retrouva le silence et la paix qui étaient familiers aux maisons d'Aristote. Les plis de sa robe chuintaient doucement quand ils frôlaient le sol dallé ; oui, pour une fois, la Ténébreuse avait mis une robe, simple et soignée, estimant que sa tenue coutumière, trop masculine, ou une robe trop chargée n'avaient pas leur place pour un office.

Devant l'autel, Triskelle s'agenouilla, puis se signa, avant de réciter mentalement ses prières. Elle savait bien qu'elle les redirait durant l'office, mais cette prière solitaire lui apportait davantage de paix au coeur, il lui semblait que ses pensées étaient davantage libres, plus à même de s'envoler vers le Créateur.

Longuement, la belle brune laissa errer ses pensées ; elle songeait avec joie que bientôt, elle entrerait officiellement dans la famille aristotélicienne, par un baptême bien préparé et tellement attendu. Il ne manquait plus qu'une date, l'assurance du parrain et de la marraine qu'elle s'était choisis, et la présence d'un homme. Oh, pas n'importe quel homme, loin s'en faut ! Elle songeait à CET homme, celui pour lequel sa vie avait enfin pris un sens... Celui à qui elle s'était promise, bien qu'aucune demande n'ait été faite encore, même si leurs yeux se promettaient déjà tant ! Ce serait lui, et lui seul...

Parvenue au bout de ses prières, la Ténébreuse releva la tête, laissant quelques mèches de cheveux voltiger autour de son visage fin ; fixant l'autel, elle murmura d'une voix à peine audible :


O Très Grand Aristote, je te remercie humblement pour chacun des bienfaits que tu m'as offerts, pour chaque moment de bonheur que j'ai connu et pour ceux à venir ; je te remercie de m'avoir soutenue quand le malheur s'abattait sur moi, et je te prie de me conserver ta bienveillance, pour que toujours je garde courage et espoir. Bien que n'étant pas encore officiellement un de tes enfants, je te prie de me considérer comme telle, une enfant en devenir.

La Ténébreuse récita une nouvelle fois le Credo, dans un murmure musical, puis elle se signa, se releva, avant de gagner une chaise pour attendre le début de la messe.
Lisandru_michiel
La pucelle se préparait, une fois prête elle sortie pour allumer les bougies elle vit qu'il y'avait déjà une paroissienne son visage lui était connu. Elle la laissa dans sa prière et continua ses préparatifs. Une fois tout prêt elle ouvrit les portes de l'église.

Bonjour à vous chers fidèles, chers amis . Prenez place dans la maison du Très Haut et ensemble, rendons-lui hommage.


La pucelle s'avança d'un pas et pointa du doigt, sachant que cela ne se faisait guère, les trois personne assises sur les bancs pour déclarer :

Mes chers amis, demandons pardon, ensemble, pour les fautes que nous avons commises cette semaine, car je suis sûr que, comme moi, vous n'avez pas été si vertueux que vous voulez bien le prétendre.

Avec un petit ricanement elle ajouta :


De toute façon, même si vous l'avez été, cela ne pourra pas vous faire de mal, hein ? Allez, récitons donc notre prière de pardon !

Citation:

Je confesse à Dieu tout-puissant, je reconnais devant mes frères, que j'ai péché, en pensée, en parole, par action et par omission, oui, j'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie les anges et tous les saints, et vous aussi, mes frères, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.
Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde; qu'il nous pardonne nos péchés et nous conduise à la vie éternelle.
Amen !


Une fois achevée cette prière, que Cassandre avait dite avec ferveur, cette dernière jeta à nouveau un regard sérieux et rigoureux à chacun des
fidèles.Elle enchaina avec :

Vous le savez, mes amis, si vous ne vous confessez pas, enfin, si vous ne recevez pas le sacrement de la confession, je ne pourrais rien pour
vous le jour où le Très Haut vous jugera. Vous aurez beau implorer, il n'écoutera rien de ce que je pourrais lui dire. Alors, comme vous n'êtes
certainement pas plus sages que moi, je vous encourage à venir me voir après l'office pour partager quelques minutes...
ou heures, c'est selon, dans ce joli confessionnal que vous pouvez voir là-bas.

Cassandre désigna de sa main droite le confessionnal puis continua :

Oui, bon, le banc est dur, il y fait froid mais c'est pour votre salut alors on y va sans retenue.

Le moment était venu pour tous de réciter le crédo aristotélicien et la pucelle, une fois encore, ne se gêna pas pour le faire remarquer :

Nous voilà maintenant lavés en partie de nos péchés, maintenant, réaffirmons notre foi envers Dieu, Son Eglise, Ses prophètes et tous Ses Saints
en récitant notre crédo ! Pour cela, je vous demanderais de vous lever une fois encore:



Citation:
Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN


Cassandre ferma les yeux quelques instants pour laisser l'écho des voix présentes rebondir aux quatre coins de l'église. Après avoir laissé passé
un petit moment de silence, la religieuse décida de continuer la cérémonie. Elle attrapa le livre des vertus qu'elle avait déposé plus tôt sur l'autel et pris la parole :

Mes chers amis,je vais vous lire un passage ici, devant l'autel.

Cassandre saisit le livre et l'ouvrit, elle feuilleta un peu pour trouver la page qu'elle cherchait et s'arrêta en pointant le passage incriminé de son doigt gracieux.

Mhmmm...ah, oui, voilà
! Dit-elle !

elle se mit face aux fidèles, le livre tenu par la main droite et regarda ceux qui lui faisaient face. D'une voix convaincante elle déclara :

Ce passage, mes chers amis, est issu du Livre II, La Vita de Christos, Chapitre V :



Citation:
« Alors la créature sans nom dit : " Dieu nous a fait ses enfants car nous sommes les plus forts de ses créatures. Parmi nous, je suis sa préférée, car je suis le plus fort de nous tous. J’ai compris que le fort devait dominer le faible, comme vous les hommes, dominez les vaches, les cochons et les moutons. Dieu nous a donné Sa création pour nous apporter les mille plaisirs du corps et de l’esprit que nous méritons. Y a-t-il un meilleur moyen de Lui rendre hommage autrement qu’en sachant apprécier les plaisirs de Sa création? "

Mais Christos lui rétorqua : "Va-t’en, tentatrice! Ta présence parmi la création est une injure faite à Dieu. Sache que tu n’es pas Sa préférée. Il t’a reléguée dans l’ombre, car tu t’es détournée de Sa lumière. Il ne t’a laissé la parole qu’afin d’éprouver la foi des humains. "

et il ajouta: “Dieu nous a fait ses enfants car nous sommes les seuls à savoir aimer sans rien attendre en retour. Il ne t’a pas donné ce titre, vile créature, car tu n’as pas de cœur, car ton âme est noire comme le jais. Certes, le monde, créé par Dieu, est source de mille plaisir. Certes, c’est lui rendre hommage que de savoir les apprécier à leur juste valeur. Mais ces plaisirs doivent être dégustés et non dévorés. Seule la vertu, telle que nous l’a enseignée le prophète Aristote nous permet d’apprécier les plaisirs du monde sans tomber dans le vice et le péché.”

Il conclut enfin: “Car le péché est la négation de la perfection divine. L’abandon total aux mille plaisirs s’accompagne du détournement de l’amour de Dieu, alors que le goût simple et mesuré de la création divine ne peut se faire que dans l’amour de son créateur. Alors va t'en!"

Aussitôt, la créature sans nom, qui rampait à ses côtés, disparut, le laissant aux portes du désert. Il avait traversé ce pays de tentations durant quarante jours. »



Cassandre referma le Livre d'une main et d'un coup sec qui claqua dans l'air :

PAF !


Un jet de poussière s'était élevé la fit éternuer, malgré ses vaines tentatives pour lutter contre ce picotement nasal intempestif.

ATCHAAAAWWWWWWWWOUUUUUUMMMMMM.....

La clerc était persuadé que cela aurait réveillé ceux qui avaient décidé de faire un petit somme pendant la lecture, néanmoins, elle s'excusa après s'être soigneusement essuyé le nez à l'aide d'un carré de soie finement brodé.


Veuillez accepter mes confuses les plus sincères pour ce...cet...enfin, excusez-moi.


elle posa ensuite le Livre sur l'autel, à sa place, tentant de ne pas mettre le feu aux manches de sa soutane avec l'un des cierges allumés. Cassandre se déplaça ensuite vers les fidèles présents et débuta son sermon, la voix douce, les yeux fixés sur ses frères et sœurs et leur déclara :


Pourquoi ce texte mes chers amis ? Nous sommes ici réunis, en la Sainte Cathédrale. Réunis oui, mais réunis pour prier la
grandeur du Très haut, car nous nous dévouons à lui et à Sa foi.

Ainsi, comme Christos le disait à la créature sans nom, nous sommes, nous, garants de la foi, de la vertu, nous défendons les préceptes d'Aristote en donnant parfois notre vie !

Entendons les paroles de Christos, refusons les plaisirs faciles que nous offre le vie, n'en profitons qu'a leur juste valeur, nous, fidèles de la Sainte
Eglise, sommes des êtres illuminés par la foi. Partout et envers chacun, nous nous devons de diffuser ces préceptes, ces valeurs, car dans l'ombre et la nuit, nous
sommes la lumière qui guide les aveugles.

Oui, la lumière, mais nous avons un ennemi qui use d'une autre arme, la parole, par le vice, elle tente les êtres humains de la rejoindre, et c'est à nous, mes frères et mes sœurs, de lutter contre elle.

Alors, partout ou nous siégeons, partout ou nous avons un pied, nous devons aider ceux qui se laissent tenter, notre lumière doit resplendir dans le noir afin d'y chasser l'ombre !



Cassandre laissa un petit instant de répit, puis repris son discours :


Comme Christos, nous, fidèles, nous avons refusé la tentation, nous avons, à notre manière traversé le désert pour atteindre l'autre rive, nous sommes éclairés par la foi aristotélicienne, et, c'est pourquoi nous nous devons d'être vertueux et solidaires entre nous.

Alors, mes frères, mes sœurs, ensemble, construisons l'avenir, à l'heure ou la foi tombe dans les aléas pernicieux des églises réformées et des mouvements fallacieux, battons-nous avec une et une seule arme : Notre Foi !




Cassandre resta silencieuse un long moment, pour laisser retomber la pression et attendit que tous aient pu réfléchir à ses paroles pour continuer la cérémonie. elle fit le tour de l'autel central sur lequel était entreposé le pain et la calice et se positionna derrière, face aux fidèles assis sur les bancs devant elle, et saisit la carafe de vin de messe.
La pucelle se mit à remplir le calice puis y versa quelques gouttes d'eau bénites. D'un geste expert, elle fit tournoyer le vin dans la coupe afin que le tout se mélange correctement. Ensuite, elle prit le pain dans ses mains et le déchira de ses doigts en petits morceaux qu'elle disposa devant elle.
Elle fit attention à en faire assez pour chacun. La Grande prieuse regarda l'assemblée, puis repris :

Mes sœurs et mes frères, chers fidèles, communions ensemble, rejoignez-moi pour partager le pain et le vin, symboles de notre amitié et de notre fraternité.


La religieuse avait partagé entre les fidèles qui s'étaient présentés et avait elle-même terminé le calice avec un léger sourire car le vin lui plaisait. Elle avait bien choisi comme d'habitude, montrant par là qu'elle était une femme de goût, au moins en ce qui concernait la fermentation du raisin.

Après que chacun ait retrouvé sa place, Cassandre prit à nouveau la parole pour conclure
:

Mes chers amis, chers fidèles, je vous encourage à vous battre par la parole pour défendre ce qui nous est cher. Notre Foi en Dieu, en l'autre, notre amitié et notre croyance profonde en la cité telle qu'Aristote l'aurait voulu doit rester en permanence ce qui nous guide.



Bon dimanche à tous !
Triskelle
Sur sa chaise, Triskelle attendait le début de l'office en admirant vitraux et statues ; une jeune femme en tenue de moniale s'affairait à la préparation, elle avait dû arriver pendant que la Ténébreuse priait, elle ne l'avait pas vue entrer.

L'office lui sembla étrange ; Triskelle ne ressentait pas la chaleur habituelle de ces moments de communion, et elle suivit l'office un peu en retrait. Bien sûr, elle récita avec ferveur les prières, que ce soit la prière de pardon ou le Credo, elle se leva pour recevoir le pain et le vin, comme pour tout office. Quand elle fut face à l'officiante, tandis qu'elle lui donnait sa part de pain et lui offrait le calice, Triskelle scruta son visage. Non, elle ne l'a connaissait pas... Alors pourquoi éprouvait-elle une curieuse sensation ? Songeuse, elle retourna s'asseoir, et écouta la fin de l'office.

Lorsque l'officiante libéra les fidèles, Triskelle hésita avant de se lever ; elle regarda l'autel de ses yeux d'ambre, avant de se convaincre que tout ceci ne devait être dû qu'à sa fatigue du long voyage qu'elle avait entrepris pour revenir de retraite, et que cela s'arrangerait par un repos. D'un signe de tête, elle salua poliment la diacre, puis tourna les talons pour quitter la cathédrale.
Sebelia
Elle s'était levée aux aurores pour assister à la grand messe qui aurait lieu en la capitale toulousaine. Elle avait troqué ses braies de garçonne en cuir rouge pour s'affubler d'une houppelande couleur bleu cyan et d'une coiffe assortie. Les traits reposés, elle s'était présentée à temps aux portes de la cathédrale Saint Lescure pour l'office dominical. Et d'une main dextre effleurant en surface l'eau du bénitier à l'entrant tandis que la jeune femme effectuait une légère génuflexion en se signant. Les prunelles noisette tournées vers le cœur de l'édifice religieux, Sebelia fixait maintenant l'autel à la lueur des bougies. Elle s'avança par l'allée centrale avant de bifurquer à sénestre et de s'installer sur les bancs des fidèles peu présents, l'écho de ses pas emplissant tout l'espace.

La diaconesse pointa un doigt vers elle...


Comme moi vous n'avez pas été aussi vertueux que vous voulez bien le prétendre.


Mais elle n'avait jamais prétendu estre vertueuse ! Loin de là mesme mais de là à se présenter au confessionnal...

Sourcils froncés Sebelia récita le confiteor.


Confiteor Deo omnipoténti,
Et omnes sanctis
Et vobis, fratres,
Quam peccávi nimis
Cogitatióne, Verbo et ópere.

Mea culpa, mea culpa, mea máxima culpa,
Ideo precor omnes Sanctos, et vos, fratres,
Oráre pro me ad Dóminum Deum nostrum


Avant d'enchaisner sur le credo.

Credo in Deum,
Altissimum Omnipotentem,
Creatorem caeli et terrae,
Inferos et Paradisi,
Ultima hora animae judicem nostrae

Et in Aristotelem, prophetam,
Nicomaqui Phaetique filium,
Missum ut sapientiam et universi
Divas leges errantibus hominibus erudiret

Credo etiam in Christum,
Natum ex Maria et Ioseph,
Vitam dedit ut nobis paradisi viam monstraret
Sic, postquam sub Pontio passus est
Propter salutem
Nostram martyr perivit
Consecutus est Solem
Ubi Aristoteles ad Altissimi dexteram eum expectabat

Credo in Divinam Actionem,
Sanctam Ecclesiam aristotelicianam, romanam, unam et indivisibilem
Sanctorum communionem,
Peccatorum remissionem,
Vitam aeternam.

Amen


S'en suivirent la lecture d'un passage du livre des vertus sur la vita de Christos et le sermon. Sebelia subodorait que le choix du texte n'était point innocent en pays cathare ou encore au vu des derniers événements du royaume sur les terres de guyenne. Elle plissa les yeux pensivement. Pourvu que la diaconesse ne tende point vers le fanatisme aristotélicien. La suite du sermon avait confirmé son pressentiment. Il était bien question de la réforme. Les narines pincées, Sebelia se leva brusquement de son siège sans attendre la fin de l'office. Elle se dirigea vers la sortie poussant violentement la porte. Elle n'y remettrait point les pieds de sitost.
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Si tu veux jusqu'au bout râler ton agonie je t'engage à ménager ta voix ! (M. Rollinat - Succube)
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