Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 46, 47, 48, ..., 53, 54, 55   >   >>

[RP] Cathédrale Saint Lescure

Aeltahir
Monseigneur, n'est-ce point une couronne de laurier entourant une croix aristotélicienne si je ne me trompe...?

Puis doucement...

Il est fort certain que je méditerai tes actions mon Frère, bien que je ne les ai vraiment apprise que depuis hier.
J'ai connu nombre d'homme d'Eglise mais aucun comme vous.
Je ne sais d'où vous venez, et quelle est votre histoire, celle qui vous poussa à donner priorité à faire correspondre vos pensées et vos actions.
Il y a du Socrate en vous à n'en point douter, vous vivez vos pensées et vous pensez votre vie.
Prudence ! prudence...


Il toucha du bout des doigts l'étole qu'il avait autour du cou...

C'est presque par égoïsme que j'ai choisi la prêtrise, savez-vous, car seul le service du Tout-Puissant a un sens, tout le reste est vide et vain !

Il plissa son regard bleuté et colla un petit sourire figé à ses lèvres.
_________________
Navigius
L'ecclésiaste avignonnais avait chevauché toute la nuit, ralliant les lieux le séparant de Toulouse. Les événements récents avaient jeté un voile d'ombre sur le Royaume, détournant les frères les uns des autres et déchirant la fibre morale d'une population aimante et industrieuse. Pénétrant dans la cité, il se remémora ses visites à Monseigneur Hardouin, premier Archevêque de Toulouse, quelques années plus tôt, quand le Sud était empli de vigueur et d'espoir.

Il marcha tranquillement, clopinant à l'aide de sa canne, sans les rues de la Capitale, cheminant vers la Cathédrale. Lorsqu'il en approcha, il entendit de sons en émerger, signe qu'une cérémonie s'y déroulait. Il sourit un moment, espérant y voir son cher ami Daniel. Il poussa la lourde porte, puis discrètement, pris place dans la nef, observant la cérémonie qui se déroulait.

_________________
Évêque In Partibus de Caesariana
"Sic nos sic sacra tuemur"
Henriques
Tout à fait...une médaille noire. Et je me dois de te la donner car tu es désormais Curé de Toulouse.



Je te félicite Aeltahir. A toi de prendre soin de tes fidèles, selon ce que tu sais de Dieu et de ce qui doit être fait.
Que Dieu nous bénisse tous, au Nom du Père, d'Aristote et de Christos, Amen.


L'ordination était terminée et Daniel félicita avec sincérité Aeltahir et alla saluer les invités. Ce fut à ce moment là qu'il croisa le regard de Navigius. S'il y avait bien un homme que Daniel ne s'attendait pas à voir en ce jour, c'était le Primat romain. Etait-il venu visiter le nouveau messager de la Sans Nom pour Rome? Henriques s'approcha de lui pour lui dire:

Bonjour Navigius.....les voyages seraient devenus un passe temps désormais? Ou alors t'ennuies-tu de moi?

Le ton était glacial. Daniel avait été déçu, par conséquent sa volonté de parler n'était pas très haute. Mais il n'avait pas oublié leur amitié et les choses qui les rassemblaient...te il avait donc au moins l'amabilité de le saluer.
_________________
--Ariana_anthea.
En retard, en retard ! Elle avait eu beau chevaucher à une allure digne d'un serviteur du Sans Nom, elle savait qu'elle n'arriverait pas à temps ! Tant pis, elle irait tout de même voir en la Cathédrale où en était la cérémonie.

Elle laissa son cheval, s'enveloppa dans sa cape- impossible de prendre le temps de se changer- puis pressa le pas vers l'édifice. Elle passa la porte, en silence, et vit...tout devait être terminé. Elle étouffa un grognement de mécontentement puis s'installa au fond du Saint lieu, peut-être aurait-elle au moins la possibilité de voir l'ordonné du jour...et son officiant, enfin s'il acceptait de lui parler...
Navigius
Le Primat de France avait suivi la fin de la cérémonie avec attention, replongeant dans ses souvenirs. Il se revoyait presque, beaucoup plus jeune, se tenant dans l'allée centrale de la Cathédrale Saincte-Raphaëlle Archange de Cambrai, s'engageant dans le chemin qui donne sens et définit toute une vie. L'archange de la conviction l'avait guidé et soutenu depuis le départ, depuis cette matinée fatidique qui lui avait arraché celle qui donnait sens à son univers. Maintenant, âgé et vieillissant, il regardait le chemin parcouru, les amitiés gagnées, les amis disparus. Il posa ses prunelles sur Monseigneur Henriques, qui terminait la cérémonie, fort bien menée par ailleurs, puis rumina ses pensées.

Il avait senti ce lent étrangement entre le prélat toulousain et Rome. Il savait le conflit présent en son coeur et le dégoût face aux méthodes de Son Éminence Rehael. S'il avait cru un instant pouvoir contenir la situation, il avait échoué, la lettre écrite par son frère lescurien donnant l'impression du torrent qui suit la rupture d'une digue. Pendant qu'il croupissait en prison, s'était joué un drame incroyable, son ami, son protégé, étant promptement liquidé de l'Assemblée épiscopale de France, sans qu'il ne puisse dire mot en sa défense.

Lorsqu'il remarqua que l'homme s'avançait vers lui, il lui décocha un sourire amicale et se leva, le rejoignant à mi-chemin dans l'allée. Il écarta ses bras, gardant l'équilibre, offrant l'accolade lescurienne à son confrère.

- Mon cher Daniel, quel magnifique office, enfin, la portion à laquelle j'ai assisté. J'aurais aimé arriver plus tôt. Racontes-moi cher ami, racontes-moi comme te portes-tu? Lorsque j'ai appris ce qui s'était passé, il était clair en mon coeur qu'il me fallait venir te voir. Terrible, terrible.

Il était réellement inquiet pour son ami. Mais l'heure était à célébrer l'accession à la prêtrise d'un jeune homme. Il ne voulait point devenir le centre d'attention.

- Je te raconterai mes voyages, en effet, ils m'ont portés à travers la France. Mais avant tout, me présenterais-tu le nouveau prêtre? J'aimerais lui offrir un petit cadeau en cette journée toute spéciale.

Il n'avait pas prévu de cadeau, arrivant à l'improviste, mais étant peu attaché aux choses matérielles, il prit instantanément son rosaire, qui pendait à sa ceinture, vieux et usé, qui lui avait été transmis lui même lorsqu'il était jeune.

_________________
Évêque In Partibus de Caesariana
"Sic nos sic sacra tuemur"
Henriques
Et voilà que le Primat enchaînait l'accolade lescurienne avec une question sur son humeur du moment. Le toulousain allait de surprises en surprises depuis quelques semaines.

Je me porte comme un défenseur de la foy. Ne plus assister aux bêtises romaines me fait du bien, visiblement. Le nouveau prêtre se nomme Aeltahir, il aura en charge la paroisse de Toulouse.

En parlant, il montra le jeune homme qui venait d'embrasser une nouvelle carrière dans la spiritualité et présenta le visiteur du jour:

Aeltahir, voici le Primat romain de France. Monseigneur Navigius.

A ce moment, une dame entra et Daniel reconnut très vite Ariana, de Counozouls. Très surpris de la voir, le portugais d'origine commença à penser qu'ils s'étaient donnés le mot. Le blond la regarda, l'invitant ainsi à venir jusqu'à lui. Avait-elle des choses à lui dire? Il ne le savait guère.
_________________
--Aphy...


La cérémonie avait suivi son cours, l'émotion était palpable, l'engagement profond. Son regard ne quittait guère l'élégante silhouette du jeune prêtre. Elle se laissait bercer par les prières qu'elle ne connaissait guère.
Quelques retardataires étaient entrés, des Importants sans doute, enfin, c'est ainsi qu'elle le sentait, compte tenu des paroles échangées.
Lentement, elle se leva, aurait voulu aller saluer Aeltahir, mais renonça à l'idée. Elle s'en fut, comme elle était venue, solitaire.
--Ariana_anthea.
Un sourire apparut sur son visage, un sourire de soulagement profond ! Elle s'avança à pas lents, gênée de n'être pas mieux vêtue qu'en pourpoint, braies et hautes bottes alors qu'elle se trouvait dans un tel lieu. Fort heureusement sa cape la couvrait presque entièrement, mais tout de même...Si le pli lui avait été remis avant, si le chemin avait été plus court, si...Elle était là, cela seul importait.

Arrivée à la hauteur de l'Archevêque, elle ne put s'empêcher de le saluer comme il se devait, comme elle l'avait fait lors de leur première rencontre...houleuse...et mit genou en terre, prenant la main de l'homme dans la sienne et baisant son anneau. Elle relève la tête vers lui, le regarde émue aux larmes, elle était si heureuse de le revoir.


Cela m'est une grande joie, Monseigneur, que de vous revoir. Vous nous manquez tant !


Elle lâche sa main mais reste pourtant agenouillée...

Le Frère...

Elle sourit...


Pardon, le Père Aeltahir m'a conviée à son ordination, mais voyez son pli m'est parvenu fort tard, et je n'arrive que maintenant...
Aeltahir
Monseigneur, voyons laissons-là les remontrances romaines, Votre Éminence, c'est vraiment une joie et un honneur, n'avez-vous point trop souffert d'avoir été emprisonné, euh, retenu prisonnier par le Roy ??... et, non, non, une amie que voici, Aphy, je t'en prie restes encore un peu... Sans hésiter il retint fermement Aphy par un bras... et quel bonheur de voir aussi ma professeure de théologie, l'Intendante principale de l'Archevêché de Narbonne. Il faut aussi que je vous présente ma mère, MarieVictoire, la Marquise d'Isola San-Marco et Princesse d'Andorre et non moins Vicomtesse de Lautrèc...

Humm... Du coup, le jeune Aeltahir se crut soudain en pleine réception mondaine d'une mondanité toute particulière, il était ému et quelque peu stupéfait de voir le Primat de France en personne à son ordination et tous ceux en fin de compte qu'il chérissait chacun à leur manière.

Etait-ce un hasard, et quel heureux hasard, ou bien, était-ce son Père Natale Adriano en Italie, qui de Prince protecteur à Marquis, deux fois Comte et deux fois Vicomte et j'en passe avait le bras si long que par surprise... na ! n'importe quoi, le Primat qui avait été l'otage du Roy était bien là et devant lui.


Les temps sont flous, les gens sont fous, tant et tant d'évènements ce sont succédés depuis que... surtout depuis que tout un chacun prêche par trop pour sa paroisse ce qui est une misère. Mais l'Eglise aristotélicienne n'est pas une paroisse, elle est la représentante du Très-Haut sur terre ! et vocation d'universalité. A cet égard, j'ai eu un bon professeur !

Pourquoi ne dînerions-nous pas tous ensemble si cela est envisageable... J'ai bien mon petit manoir de Bédheilac, mais le chateau de Lautrèc du Pays de Cocagne où règne ma chère mère, est le plus belle endroit qui se puisse faire pour s'y restaurer. Nous y avons un cuisinier qui saura nous y préparer un sublissime gigot d'agneau à l'ail rose et au romarin accompagné d'un excellent vin rouge, un fronton à l'éclat du rubis... n'est-ce pas mam... Mère ?


Et pendant ce temps, les cloches sonnaient... enfin, il lui semblait les entendre...
Le tout nouveau Prêtre tenait toujours Aphy par le bras et souriait à Anthea, tout en gardant une expression interrogative sur le visage.

_________________
Henriques
Pour Navigius, à sa demande HRP bien entendu:


Citation:


L'ecclésiaste avignonnais poussa un rire lorsqu'il entendit les paroles de son confrère. En effet, les bêtises romaines étaient bien lassantes, et redoublaient d'intensité depuis le départ du toulousain. Il plongea son regard profond dans celui du jeune homme, cherchant en vain la source de cette colère qu'il sentait bouillir dans l'âme du jeune homme.

- Ma foy, vos oreilles doivent être bien reposées de ne plus devoir entendre les jérémiades incessantes de certains de nos collègues. Toutefois, ces bêtises ne sont point romaines, elles sont françaises, commises par des français et songées par des français, ne vous leurrez pas cher ami. Je suis d'ailleurs bien mal en point depuis votre départ disons, fracassant, puisque je ne puis plus compter sur votre modération et votre sage avis pour faire pencher la balance vers la raison. J'en suis fort triste, mais je crois comprendre ta décision, tous n'ont pas l'endurance pour lutter contre ces opinions tous les jours.

Il lui présenta le nouveau prêtre. L'italien tiqua lorsqu'il fut référé comme étant le primat romain de France. Pour un florentin comme lui, c'était déjà insultant d'être comparé à cette basse racaille d'Orsini et de Colonna, mais plus encore, c'était comme si le toulousain cherchait à rendre étranger le clergé qui avait nourri la France pendant des siècles. Il répondit à son confrère.

- Primat de France, le seul, point besoin de dire romain, je ne suis d'ailleurs que peu attaché à cette ville, Florence est bien plus belle, Avignon encore plus. Peut-être me ferai vous le plaisir de venir me visiter au printemps, lorsque les fleurs de mon jardin seront en pleine éclosion?

Il reporta son attention sur le jeune prêtre, qu'il corrigea amicalement.

- Ah, cher ami, permettez-moi de vous reprendre, le titre est Monseigneur, non pas Éminence. Il fait bien mauvais temps par ailleurs pour porter la barrette rouge, elle semble altérer le bon jugement dit-on. Ceci dit, permettez-moi de vous féliciter pour votre engagement envers la foy. Si aujourd'hui les eaux de la mer qu'est l'Église sont troubles, je ne doute point que la paix y reviendra et que nous aurons un jour la chance de célébrer l'Amour du Très-Haut ensemble. Je tenais à vous offrir un cadeau, il s'agit de mon rosaire. Il m'a été remis lors de mon ordination par mon grand-oncle, Cosimo di Carrenza, qui lui même le tenait de je ne sais plus quel aïeul. Je vous le donne afin qu'il guide vos prières, vous en transférant l'usage comme l'on transfère la foy d'une âme vers une autre.

Il sourit au jeune homme, véritablement heureux pour lui. C'était certes un des traits les plus énigmatiques du Primat de France. Il pouvait être totalement naturel et amical même si une situation dictait l'antagonisme où alors l'opposition. Les scènes, il ne les aimaient guère et cherchait dans chaque rencontre la courtoisie. Comme il se plaisait à le dire, l'on peut rencontrer le Très-Haut sous n'importe quel déguisement.

_________________
Henriques
Le toulousain était bourru et n'aimait pas les démonstrations d'amitié débordantes. Il n'avait pas été aidé ni soutenu depuis des semaines....et maintenant qu'il était mis à l'écart par les faux dévots, on venait le visiter? Daniel n'avait pas besoin de pitié et encore moins de réconfort. Pas en ce moment.

Ne vous agenouillez pas ainsi Ariana. Vous savez bien que je n'aime pas cela et ai toujours préféré la simplicité d'un bonjour. Cet anneau représente une richesse qui ne sied pas vraiment au fond que doit avoir un prélat qui vit sa foi. Pour ce qui est du sentiment de manque....je doute que cela soit vrai pour beaucoup de gens. Mais un dicton dit aussi que l'on apprécie seulement les gens à leur juste valeur qu'au moment où ils partent.

Et il s'adressa alors au florentin:

Ne me dis pas de qui viennent les bêtises, je t'en prie. Nous en avons parlé maintes fois...et tu sais bien que je ne lutte pas contre une opinion mauvaise. Je lutte contre l'hérésie. Le mal. Le mensonge. La fainéantise. Les coups bas. Les trahisons. Tu le sais aussi bien que moi. Mon éviction ne provient pas d'une différence d'opinion autour d'un sujet....elle vient du fait que j'ai dis quelques vérités qui font mal et que tous, vous avez fermé les yeux. Mais je crois que ce sujet ne concerne pas notre prêtre tout neuf et tout frais...et les cathédrales n'ont jamais été un lieu où l'on devait s'expliquer.
Mon nom a été insulté...je le sais. Je m'étonne toujours de voir que certaines personnes ont une liberté phénoménale en cet endroit et que les autres frères semblent prendre peur de réagir, gardant tête basse et secouant la tête de bas en haut comme pour autoriser telles détresses verbales.


Montrant la grand'porte de la main, il ajouta:

Vois-tu où nous sommes? Sous le patronage de Saint Lescure...que tu connais bien. Le Saint homme est mort à cause de ses convictions et pour les Hommes qu'il a défendu de son coeur. Il a toujours défendu la Vraie Foy ainsi que l'apprentissage des valeurs fondamentales....

S'approchant et parlant bas, il dit alors:

Navigius...parmi les prélats qui m'ont évincé...insulté.....mis en cause mon travail et mon engagement...parmi ceux qui parlent fort et visent à la destruction du travail des fidèles....combien ont mis les pieds dans une cathédrale lors des dernières semaines? Combien ont baptisé ne serait-ce qu'un fidèle? Combien ont ordonné un jeune souhaitant s'engager?

Le regard sombre du jeune homme croisa celui de l'Italien. Les deux avaient un caractère trempé, mais le plus jeune avait été déçu car il avait fondé ses espoirs en Navigius pendant un long moment. Il avait eu les clefs pour rétablir l'ordre et n'avait pas utilisé les informations pour dire ce qui n'allait pas. Au contraire, Daniel avait senti que les indignes avaient été renforcés dans leurs méthodes sombres et manipulatrices, au mépris des fidèles.

Tu connais la réponse.

Enfin, à Aeltahir:

Mon jeune ami, je crois que ma place ne serait pas à ce dîner. Il est sûrement de bon ton que j'aille chez moi manger car après tout, il est important de réfléchir à tête reposée après un sacrement. Mais je dois avouer que le cuisinier du chateau de Lautrèc est réputé dans la région.

_________________
Marievictoire
Plouf plouf
Une poule sur un mur, qui picore du pain dur, picoti, picota, lève la queue et puis s'en va.

Mais où était La Marie crévinzou !

Revenons quelques instants dans le passé, un peu comme dans "Retour vers le futur", enfin vous m'aurez compris.





--Aphy... a écrit:
Mes respects Dona, je suis Aphykit.


Elle affiche un sourire agréable et salue Aphy.
Marievictoire, Marquise di Isola San Marco.
Puis à son fils, plus bas :
Tu ne m'avais pas dis que tu connaissais des paroissiennes aussi charmantes.
Enfin à Henriques :
Monseigneur, ce présent à Vous et Vous ne Nous devez rien, c'est avec plaisir que nous vous confions cette jument, Toulouse a beaucoup de chance de Vous avoir comme Archevêque.

Vinrent alors les prières, les chants, l'ordination. Marie suivi tout cela avec dévotion, puis les prélats parlèrent entre eux de choses assez graves il faut dire, de son côté pour ne pas les mettre mal à l'aise en les écoutant elle préféra admirer la lumière des vitraux sur les marbres, quand son cher fils vint la sortir de ses rêveries.



Aeltahir a écrit:
n'est-ce pas mam... Mère ?


Mmmm ?
La voilà qui revenait subitement dans la discussion.
Henriques a écrit:
Mon jeune ami, je crois que ma place ne serait pas à ce dîner. Il est sûrement de bon ton que j'aille chez moi manger car après tout, il est important de réfléchir à tête reposée après un sacrement. Mais je dois avouer que le cuisinier du chateau de Lautrèc est réputé dans la région.

Courte révérence qui ne fait qu'ajouter au charme de la marquise, révérence emprunte de respect et politesse, en guise d'invitation aux deux prélats et aux personnes présentes en la cathédrale.
Effectivement Monseigneur. Lautrèc est très paisible, ce sera une joie pour nous que de Vous y accueillir. Vous pourrez vous y reposer et prendre le temps de réfléchir aux choses de ce monde tout en partageant notre table.
--Ariana_anthea.
Elle avise l'Archevêque et en un instant les larmes d'émotion qui submergeaient ses yeux se mettent à couler. Elle ne comprend pas et sa joie de l'avoir trouvé là se transforme en une stupeur emplie de douleur. Elle baisse la tête et se relève, puis recule aussi loin qu'elle le peut de lui. Elle voudrait partir sur le champ, mais elle ne peut décemment le faire, ce serait une grave offense vis à vis de celui qui l'a invitée ce jour.

Tête toujours basse, elle évite l'Archevêque et s'approche lentement. Relevant les yeux, elle salue d'une génuflexion l'homme qu'elle a cru entendre appeler "Monseigneur", toutes les marques du respect sont là, seul le son de sa voix ne se fera pas entendre. Puis deux saluts de la tête aux deux femmes présentent elles-aussi, assorti d'un faible...


Dònas, mes respects.


Regardant finalement celui qu'elle a formé en Théologie, elle tente un mince sourire et lui tend un petit paquet fort simple sorti de son aumônière.

Je suis navrée, mon Frère, de n'avoir pu être là plus tôt. Votre message ne m'a été remis que fort tard.

Elle lui confie finalement le présent puisque s'en est un...


J'aimerais vous offrir ceci. C'est une simple médaille de Saint Gabriel, celui qui vous a hébergé pendant votre séminaire. J'ai aimé le symbole et j'espère qu'il vous portera assistance tout au long de votre vie.

Une main posée doucement sur celle du désormais Père.

Restez toujours celui que j'ai connu, ne changez jamais, vos convictions profondes seront vos guides.

Elle recule, puis salue à nouveau poliment. Ceci fait, elle tourne les talons tout en cachant son visage sous sa large capuche. Elle a fait ce qu'elle devait, elle peut dès ce soir reprendre sa route, plus rien ne la retient et ses larmes peuvent enfin couler.
Marion.de.lorme
La cérémonie semblant terminée, Marion s'apprêtait à s'avancer pour aller féliciter le nouveau prêtre et présenter ses respects à l'Archevêque et à la Marquise, lorsque, comme s'étant donnés le mot, deux personnages firent successivement une entrée dramatique, occupant aussitôt l'attention des protagonistes.

Un vieillard claudiquant mais à l'allure impérieuse d'abord, sans doute un homme de pouvoir ... une jeune femme couverte de poussière, échevelée, une lueur hagarde dans les yeux qui entra ensuite en trombe dans l'église pour venir se jeter aux pied de Monseigneur Henriquès.

Marion n'osait plus se manifester, tant elle avait l'impression d'assister par effraction à quelque tragédie intime dont elle ignorait totalement les tenants et les aboutissants.

Cherchant un moyen de s'éclipser, elle vit qu'Aphy semblait animée des mêmes intentions, mais Aeltahir , plus rapide, l'avait rattrapée in extremis.

Marion sortit à reculons et quitta l'édifice. Elle aurait bien une autre occasion de féliciter le jeune prêtre.
Henriques
Citation:


Le florentin ne connaissait point le caractère bourru du toulousain, dont-il gardait des souvenirs de jovialité et de grande droiture. Certes, la visite était tardive, mais fallait-il reprocher au Primat d'avoir été emprisonné plus d'un mois par le tenant de la Couronne de France? L'italien fit un sourire compatissant à son vieil ami, avant de lui répondre avec le calme et la pondération des longues années de son sacerdoce :

- Nous savons tous deux d'où viennent les bêtises, inutile de deviser à ce sujet bien plus longtemps. Toutefois, je suis fort triste de ne plus pouvoir compter sur ta présence pour contrer ceux qui répandent ce fiel infect. Ton éviction leur donne l'écume à la bouche et les renforce dans leurs fausse croyance d'être les meilleurs juges des caractères. Si tu déplorais les débats de l'Assemblée, et bien ils sont bien pires aujourd'hui, et ce malgré mes efforts pour calmer la situation. Pour ce qui est de fermer les yeux, permet moi juste de te rappeler, affectueusement, que j'étais en prison lorsque ce débat c'est tenu et que je n'en ai été informé qu'après coup. J'espère que tu sais que je t'aurais défendu, tout comme je défends aujourd'hui d'autres prélats qui partagent ton opinion.

Il ne cherchait pas à tenir un débat en cette occasion. Sa visite témoignait simplement de l'amitié à la base de la doctrine aristotélicienne et lescurienne. Dès qu'il avait appris la situation d'Henriques, il s'était mis en route, sachant que son ami avait le coeur pur et devait assurément vivre toute sortes d'opinions conflictuelles. Il répondit à ses dires, le coeur aimant, l'esprit concerné, et la parole calme et profonde.

- Ah mon frère, comme notre Église à des choses à se reprocher et des aspects à améliorer, j'en suis le premier témoin. Depuis des décennies, j'officie au sein du Royaume de France et j'ai pu remarquer la lente dégradation de la fibre morale du Royaume, en directe proportion avec la délinquance du clergé. J'ai espoir de pouvoir effectuer un changement, lentement mais sûrement, mais je t'avoue que ma propre position est compromise, étant jugé trop modérée par une fraction plus vocale de l'AEF. Il ne reste qu'à espérer que nous puissions renverser la tendance à la déchéance qui frappe notre Église avant qu'il ne soit trop tard, que ce conflit ne prenne trop de vies et que le fossé nous séparant ne soit rendu trop grand.

Il posa sa main sur l'épaule de son ami, compatissant.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 46, 47, 48, ..., 53, 54, 55   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2025
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)