[Armée Iunctis Viribus à Tarbes Dans la nuit du 31 Octobre & du 1er Novembre 1457 Où comment tomber le jour de la fête de Tous les Saints]
Un cauchemar, la sueur coule le long de la nuque légèrement tannée de lhomme. Lépée tranche, le sang gicle, la mort saisie
Lhomme est frappé deux fois par son épée meurtrière dans cette nuit qui ne serait pas la plus sanglante des nuits, il le savait.
Deux coups dépée, deux futures cicatrices quil laisserait à lhomme sil avait survécu, ou deux marques sanglantes sil était comme il lavait laissé, mort.
Le Dénéré ouvre les yeux, assis, le torse musculeux qui se gonfle et se dégonfle sous la respiration saccadée et le visage fatigué trempe de transpiration, sa cicatrice quil avait au torse sous le cur lui faisant étrangement mal ces derniers jours
Ce cauchemar
Les deux fois où Erel avait tenté de se reposer depuis la veille, il avait fait ce cauchemar où il revivait lattaque de la veille, et où il avait tué, ou en tout cas laissé pour mort, cet homme.
Etrange sensation
Ce nétait pourtant pas la première fois quil tuait. Ce nétait pas non plus la première guerre quil vivait, bien que cette dernière soit plutôt différente. Surréaliste presque.
Le Sergent de la Garnison de Tarbes se lève dun bond dans sa tente dofficier placée vers le centre du campement. Il ne sert à rien de tenter de se reposer de toute manière, il savait bien, au fond de lui, quil ny arriverait pas. La brise secoue le pan douverture de sa tente dofficier qui laisse passé quelques rayon de lune, éclairant le corps nu du soldat. Celui-ci se regarda, se reconnaissant de moins en moins. Petit à petit, il maigrissait, perdait du poids, bien que ses muscles eux, ne samoindrissaient pas grâce à ses entrainements quotidiens. Le contraste avec lui-même quil était il y a encore lui faisait presque peur. Erel savait bien quil prenait maintenant davantage lallure dun squelette que celle dun conseiller gras et pansu.
Et depuis cette
Non, ne pas y penser.
Le Connétable secoua vigoureusement la tête pour chasser ces pensées
Dun geste nonchalant, il se saisit de ses affaires et shabilla sans plus tarder. La nuit semblait avancée, il fallait quil rejoigne les autres. Le Vicomte soupira, déjà las à lidée de devoir revêtir son armure. Pourtant, cest bien ce quil devait faire sil ne voulait pas finir en chair à pâtée par les Lions de Juda.
Et il se plia à cette nécessité durant les longues minutes qui suivirent.
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Différents groupes de larmée arpentaient lextérieur de la ville, car les Lions narriveraient pas dans une seule et unique armée, mais plutôt par plusieurs groupes dispersés. Être tous rassemblés en un seul bloc alors devenait inutile.
Silencieux, sans se préoccuper si dautres soldats ou civils le suivaient de près ou pas, le Maréchal de France foulait lherbe gelée dun pas lourd tout en surveillant du regard les alentours. Au loin un autre groupe armé qui défendait la ville, le calme du côté des remparts, et de lautre côté, le calme aussi
Ou
? Non, des mouvements, des ombres trop floues pour être identifiées, puis quelques secondes après, un nuage sort de devant lastre lunaire, éclairant de manière presque théâtrale deux groupes qui avaient lair armé, et sans nul doute, ne faisaient pas parti de la défense de la ville.
Le Dénéré ne chercha pas plus loin de certitude quant à leur identité, et cria dune voix forte.
« Des Lions de Juda ! Il y a des Lions de Juda de ce côté ! Attaquez-les ! »
Tout en disant cela, il les pointait de son épée. Déjà des membres de larmée Iunctis Viribus sélançaient vers les deux groupes identifiés, ou en tout cas supposés de Lions de Juda.
Citation:01-11-2009 04:09 : Vous avez été attaqué par un groupe composé de Oce6, de Massiliaturonen, de Skiid, de Barbapounette, de Kirkwood, de Faebur, de Meliandulys, et de Mariposa.
01-11-2009 04:09 : Vous avez été attaqué par Krilyden.
Un premier groupe arriva à sa hauteur et attaqua. Le fer des épées se croisa.
Malheureusement pour lui, le Béarnais ne voyait pas bien à cause de cette nuit souvent noire, ou seules des brèves apparitions Lunaires mettaient un peu de lumière dans ce monde de ténèbres quétait à ce moment-là la campagne Béarnaiso-Pyrénéenne.
Les coups séchangeaient, parfois lépée ou dautres armes mêmes ricochant sur un bout darmure, ne blessant personne. Et pourtant, dans ce tourbillon de violence où le temps ne semblait plus être quune notion abstraite, ou chaque muscle se contractait pour soulever le poids dune épée, dun bouclier, ou sesquissait au dernier moment afin de ne pas être déchiré, Erel sentit quavec sa vieille épée Artésienne, il avait lui, pénétré la chair de quelquun.
Citation:01-11-2009 04:09 : Vous avez frappé Oce6. Ce coup l'a probablement tué.
Ce qui lui semblait être un cri étouffé dune femme se fraya un chemin jusquà ses oreilles, bien quil nen soit pas sûr
De toute façon, il y a peu de chance quil sache quil avait tué, dans les mouvements de chacun, la danse de la guerre des corps rendait tout cela invisible à lesprit. Et, à quoi bon tout ça ?
À nouveau le choc, les bruits de ferraille se mêlent aux cris de rage, de douleur, de colère de chacun des « héros » de cette brève histoire guerrière.
Combattait-il depuis longtemps, ou cela ne faisait-il que quelques instants au contraire ? Le Vicomte nen savait foutrement rien. Il ne ressentait que leffort et parfois la douleur de ses muscles.
Et pourtant, et pourtant
Et pourtant une nouvelle fois, la lame froide qui avait déjà goutté le sang, sen étancha encore.
Citation:01-11-2009 04:09 : Vous avez frappé Mariposa. Vous l'avez sérieusement blessé.
Lavait-il tué ? Seulement blessée ? Etait-ce une femme ? Un homme ? Car après tout, les personnes contre lesquelles ils se battaient tous nétait pas que des Lions de Juda
Ils étaient là pourtant, opposés, soffrant comme seul lien la violence et la souffrance. Liens brefs, et pourtant éternels
Dans la chair, dans la mort, dans lâme.
Mais alors que le combat ne sinterrompait pas et continuait sans répit, il sintensifia alors quun autre groupe dhérétiques se joignit au premier dans le combat.
Citation:01-11-2009 04:09 : Vous avez été attaqué par un groupe composé de Belgarath, de Sanctus, de Zarathoustra, de Andrew_largs, de Philodendron, de Petitfrere, de *phonya* et de Nicbur.
Erel ne savait sils étaient nombreux de son côté, mais ce dont il était sûr, cest que si personne ne venait en renfort, ils allaient tomber sous le nombre.
Mais cette pensée déjà sefface, rapidement futile sous les coups que les combattants, dont lui-même, sassénaient
Et une nouvelle fois, sans vraiment comprendre comment, sa vision étant affaiblie par le noir ambiant et la sueur qui coule dans ses azurs clairs, il pénètre la chair de quelquun.
Citation:01-11-2009 04:09 : Vous avez frappé Belgarath. Ce coup l'a probablement tué.
Pour linstant, ce soir, sa lame avait goutté le sang trois fois. Trois blessés ? Trois morts ? En tout cas, trois marques sanglantes.
Mais parfois, il vaut mieux agir avant de réfléchir.
Un premier coup, un étrange bruit. Et au reflet pâle de la Lune, il entrevoit son épée, brisée.
Citation:01-11-2009 04:09 : Votre arme a été détruite.
Cest quaurait pu en déduire le Dénéré, quil aurait dû plutôt agir que de penser, lorsquun froid glacial et une violente douleur sinséra sèchement dans son abdomen. Ainsi donc, il serait lié, lui aussi.
La douleur lorsque lépée quitta son corps meurtri lui fit échapper un cri rauque. Les jambes se plièrent. Les genoux touchèrent le sol, le torse encore droit. Des larmes de colère et de rage se mêlèrent à celles de la douleur, tandis que le sang chaud qui sécoulait presque sans limite de plaie béante le réconfortait presque.
Ainsi donc, le Connétable du Béarn et le Maréchal de France quil était, tombait lui aussi. Les Lions de Juda pourraient en tirer une certaines satisfaction sans doute.
Citation:01-11-2009 04:09 : Philodendron vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
Une drôle de sensation le prit lorsquil sentit un reflux de sang dans sa gorge, et quil séchappa à limage d'une vague, de sa bouche entrouverte. Une impression détouffement le prend. Au ventre, à la gorge ? Il ne sait pas. Il ne sent presque plus rien à vrai dire. Seule la douleur lancinante et froide lui provoque de réelles sensations, tandis quun manteau de glace le couvre.
Son regard brouillé tente de voir les contours du morceau dépée brisée au sol. Sa main droite qui est libre le trouve et dun geste ferme, saisit le morceau, sans se soucier de rien dautre.
Mais résister est trop dur, et il tombe brutalement sur le dos, dans le bruit assourdissant de son armure. Le casque glisse de sa tête et roule au sol. Le bruit des combats autour le laisse indifférent.
Il préfère penser. Maintenant, il a tout le temps pour ça.
Penser à sa vie où il na fait que fuir, en fait. Penser à elle
À sa lettre
Annuler leur mariage
Avait-il fuis son couple ? Oui, sans doute
Ou peut-être ne laimait-elle plus ? Aussi
Un spasme secoua son corps un instant.
Et surtout, il ne verrait peut-être jamais grandir ses deux filles... Etait-ce cela, la justice Divine ? Le faire mourir à laube de son seul bonheur, ses deux héritières ...?
Il tenta de rire ironiquement, mais il narriva quà exécuter un bête rictus qui lui rappela la douleur qui lui broyait les entrailles. Y avait-il seulement un médicastre parmi les soldats ou les civils ? Mais
la question était de trop pour son esprit désormais embrumé.
Ses muscles se détendirent, et il se sentit, malgré toute la résistance quil essayait dimposer, se briser, irrésistiblement, comme attirer vers un sommeil inéluctable.
Mais déjà, il ne voyait plus rien. Seul le noir, lindéfini et infini noir simposait à son âme.
Le Dénéré était tombé.
[HRP : Il faudra lintervention dun autre perso - peu importe le perso - pour que je puisse annoncer dans le prochain RP la mort ou la survit dErel. Bon jeu !
Edit pour oubli d'un mot.]
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