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[Rp] Tombe tombe tombe la pluie...

Sandrae
Dra reste sans voix. Se gratte le nez. Se recoiffe, toujours son leït-motiv, ça donne une contenance. Réfléchit à toutes berzingues. Bon, bah, si elle ne lui a pas encore laché les mains, bah. Sans doute ils sont déjà plus unis qu'ils ne veulent bien le dire. Et puis, va bien falloir qu'elle récupère ses fins battoirs, la blonde, si elle veut vraiment lever le coude.
Plisse le nez.
Salue donc le blond qui lui fait face, semblerait qu'elle n'ait pas l'chois. Avisant alors la donzelle au coin du feu, la salue tout aussitôt. Ca lui aura au mons laissé le temps de trouver sa répartie
.

Dediou, t'crois quand même pas qu'ch'léchouille à tout va ?? Namé, drôlesse de gueuse, j'ai jamais biser un tôlier, moi. 'Fin sauf quand il le demandait gentiment. Et encore, seulement s'il portait les braies bien hautes, et une chopine à son plateau-repas.
Et pis d'abord, qu'est-ce qui t'fait croire que ch'paie pas l'auberge, moi ? le fait que ch't'ai 'core piqué 5 écus... vouais... bon... euh... et là, tu...


D'ailleurs, même pas la peine d'en redemander, que valà la belle qui offre à boire. Ça, c'est bath, et doublement. Enfin, une idée censée dans cette ville de fou.
Enfin, un large sourire sur le visage de l'herboriste, enfin un éclat palpitant à son œil. Enfin, on se détend.
Fort bien, donc, nous composerons à un de plus dans la troupe. Marmonnant pour elle, l'enchignonnée laisse échapper un :

Mais tout d'même, l'est bien culottée, la Kar...
Alors, comme pour sceller un pacte, comme pour ouvrir à leur horizon de folie une brèche dans l'avenir, elle lève bien haut sa chopine.
Et, se fendant d'un rire sans fin, s'en va bisouiller tous les protagonistes ici présents.

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Tant va la cruche à l'eau, qu'à la fin elle se brise.
Tyecelin
Il n'avait point terminé sa phrase qu'une furie entrait dans la taverne. Là, restant sans voix il l'écouta vociférer de sa voix criarde. Tyecelin en gentilhomme ne dit mot. Par contre, il prit mentalement des notes pour un éventuel spectacle qu'il pourrait donner un de ces jours. Elle le fit presque rire. mais ce retint ne voulant jeter encore plus sur le feu qu'il n'y en avait.

Enfin, la blonde, m'expliqueras-tu donc ? D'abord, qui diantre est ce gueux-là, qui ose porter la main sur toi ? Pis, j'le connais point. Il connait les païs, tu crois ? Pis, diab', sert-il à boire, dans ce triste bauge ?


Décidément. Toutes les femmes qui connaissaient damoiselle Karine semblaient s'être donné rendez vous ici. Et qui plus est à lui donner des leçons ou demander de rendre des comptes. Notre ami perdit un peu de sa superbe, mais se rattrapa bien vite. Foi d'apprenti troubadour, ce n'est point une femme qui allait le désarçonner.... Enfin, pas celle ci en tous les cas car l'œillade de Karine, elle...

Dimanche on part.
V'nez avec nous, et prouvez moi qu'z'avez raison..


Là pas la même. Un virage sur le rouge. Les joues qui chauffent d'un coup d'un seul. Là, oui, il était encore plus sur de lui. C'était vraiment elle. Et puis rien que de savoir qu'il pouvait partir en voyage avec elle. Bon, il lança un œil aux deux dames qui encadraient tel des bulldogs bavant devant une saucisse damoiselle Karine, haussa les épaules pour mieux se replonger dans les gobilles de la jeune femme blonde.

Du voyage je suig comprig dedang...
Je veux bieng mettre les pieds en avang...
Suivre la plus belle des femmes...
Même si celle ci m'affame...
Rien n'est vraiment plus précieux...
Que l'éclat de vos yeux...
Et s'il fallait décrochèg la lune...
Cela serait sans amertume..
Que ce voyage je feraig...
Pour vous la ramenèg...


La fin vous ne la saurez point puisque que le tavernier arriva tout suant avec une volée de chope qu'il déposa bruyamment sur la table tandis que Sandrae se mit à biser tout le monde à la volée. En voilà une qui ne craignait pas les maladies nombreuses et bizarre du coin. Tout à sa contemplation, notre troubadour n'eut même pas le temps de réagir mais ne manqua point de trinquer avec Karine avant de lever le coude gardant cependant une main dite fluette dont les doigts commencèrent à s'entrelacer joyeusement. Finalement pensa t'il, elle n'est point si méchante qu'elle veut bien le montrer cette nouvelle. Mais l'objet de toute son attention n'en était pas moins la belle femme blonde de ses rêves.
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Apprenti troubadour à la Confrérie
Djenesa
La brune regardait cette soudaine réunion d'un air circonspect. C'est qu'il commençait à y avoir du monde un brin bruyant. Et ni la foule, ni le bruit n'étaient les tasses de thé de la trentenaire. Alors elle resta près du feu sans dire un mot mais aux aguets.

Sandrae l'intriguait. Elle était une femme de caractère, pas de doute. Mais son attitude en disait long. Enchaîner cette créature par les fers ou les convenances était un défi et nombres avaient du s'y briser les dents. Mieux valait-il l'avoir à ses cotés que face à soi... A ses salutations, Djenesa n'y répondit que par un signe de tête courtois. Elle n'était pas sure de la manière dont elle devait se comporter. Elle n'était d'ailleurs sure de rien. Le regard sur la danse du feu, la brune laissa ses pensées quitter la taverne et ses clients durant quelques instants.

Elle savait bien que si Karine l'avait prévenue de sa venue et avait demandé à la voir c'était pour lui proposer de l'accompagner sur les routes. Et elle ne savait pas quelle réponse donner. Plus rien ne la retenait dans le comté de Toulouse. Mieux ! Il fallait qu'elle le quitte au plus vite. La question n'était donc pas de partir mais bien de suivre la blonde et ses compagnons, dont elle avait selon toute vraisemblance et après la réponse du triste sire deux exemplaires sous les yeux.

Ne serait-elle pas plus rapide seule ? Certes. Mais dans un groupe, elle passerait plus facilement inaperçue. Quant au danger qu'elle pouvait faire encourir à ces gens, il était minime. Ce n'étaient pas des enfants de choeur après tout. Et si le vent tournait, rien ne l'empêcherait de les quitter.
Elle avait plus d'avantages à répondre favorablement à la demande de sa Marraine qu'à faire cavalier seul...

Ce fut une embrassade soudaine qui la tira brutalement de sa réflexion et il fallut toute sa volonté pour que la jeune femme, la main déjà sur la dague ne dirige la lame vers le cou de la belle Dra. Quelle idée de la prendre par surprise aussi ! Bon la farouche drôlesse ne pouvait pas le savoir mais pour garder la santé, il ne fallait pas la toucher. C'était un coup à se retrouver avec un poignet cassé ou un poignard dans l'abdomen, ce genre de plaisanteries... Mais il ne fallait pas non plus qu'elle soit aussi nerveuse ! Aussi vivement qu'elle avait saisi l'arme, la main la lâcha et revint se dissimuler dans les pans du manteau.

Excités comme ils l' étaient et à la joie de pouvoir boire une double tournée grâce à la générosité de Karine, il y avait peu de chances que quelqu'un ait remarqué son geste. Au plus avait-on certainement vu son soudain sursaut et son recul. Peut-être ses yeux assombris aussi. Yeux toujours aussi orageux quand elle leva son verre avec ses futurs compagnons de route. Quelque chose disait à la jeune flamande qu'elle allait peut-être regretter son choix... Du moins était-ce ce que lui soufflait son cynisme.

Ils ne partaient que dimanche... Et elle avait quoi ? Deux jours d'avance sur ses poursuivants ? Ils n'auront pas attendu pour venir vérifier sa présence dans la capitale du comté. Fallait-il qu'elle l'aime sa Marraine, franchement ! Elle détestait les paris... Tel fut la conclusion de la brunette dans une grimace significative, ses yeux perdus dans l'ombre ambrée de son verre. On l'accuserait certainement d'être distante. Mais elle n'avait pas le coeur à la fête. Trop d'incertitudes l'inquiétaient. Elle préférait laisser tout ce beau monde à la joie de leur rencontre ou de leurs retrouvailles. Karine comprendrait surement. Ne connaissait-elle pas mieux que personne depuis longtemps le caractère taciturne de sa filleule ?

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Dans la vie, il y a deux types d'individus : ceux qui tiennent l'épée et ceux qui creusent. Toi, tu creuses... :p
Kar1
Elle bizoute elle bizoute et ne s'arrête plus. Il est vrai que rencontrer une Dra dans ces conditions, ça ne doit pas être bien facile. Mais la blonde devra peut être avouer un truc, c'est qu'elle l'adore quand elle est comme ça. Ca lui rappelle même en Anjou là haut, quand elle est venue réveiller toute la troupe.

Service ROOOOoooooom....
Karine n'en peu plus de se marrer. Le plus drôle dans tout ça? C'est que franchement, sur le moment, avec un type baillonné dans la charrette, une blonde complètement hagard, les cheveux dressés sur la tête, ben.. Elle rigolait pas du tout.

Mais c'est bien souvent ce genre de souvenirs qui sont les plus marquants et qui nous font souvent penser que la vie est quand même belle. Karine ne doute pas d'ailleurs que ce moment restera gravé dans sa mémoire coute que coute, que le Troubaba barbe à papa reste ad vitam eternam avec elle ou non. Bon, le seul hic dans l'histoire c'est que les mots, euuh, les rimes et tout ce qui s'en suit, ben.. C'est pas fait pour la blonde. Les compliments aussi la mettent mal à l'aise. Comment y remédier? Telle est la question.. Mais voilà qu'elle n'a même pas le temps de penser à autre chose que son regard se rive en une fraction de seconde vers sa fillote lorsque la Dra lui fait une léchouille de son invention.

Le mouvement avait été très rapide et très discret. Karine avait oublié l'agilité de Djen. Mais Djen ne devrait pas être sans savoir que la blonde est perseptrice du moindre mouvement de ce genre. La guerre change une personne. La guerre met vingt quatre heures sur vingt quatre sur le qui vive. Qu'on le veuille ou non, c'est pas sur ses deux oreilles qu'on dort.
Un regard est entendu. On ne relèvera pas mais on a bien vu. 'Fin simplement Karine. Le visage s'était crispé une seconde. N'importe quoi aurait pu arriver. Heureusement, ce n'est pas le cas.

Alors elle se reconcentre sur les mots du Troubaba.


Même si celle ci m'affame...

Un plissement de nez de plus. L'est la plus généreuse donzelle du royaume. Même sans le sou elle nourrit son vis à vis. Ca ronchonne et ca dit.

Suis pas d'ce genre m'sieur.
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Karine de Pommières.
Tyecelin
Ah...bieng... pas apeurée... n'affamant poing... mais mais... vous êtes une Sainte!!!

Les doigts du baladin se refermèrent un peu plus sur ceux de la jeune femme blonde. Il se découvrait une vraie passion pour cette mimine douce.
Il s'essuya la joue que la brune venait de bavouiller instinctivement.


Ah douce Karine.
Je ne fais que des rimes.
Je ne voulais vous froisser
Dans ma bouche accrocher
les mots défilent
Pour chercher un fil
Mais j'entrevois
Par la tavernier narquois.
Une nouvelle tournée
Qui fera nos langues se délier.


Et il fit un signe de sa main libre au tavernier qu'il vienne sans plus tarder servir, jeunes damoiselles et trublion assoiffés.
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Apprenti troubadour à la Confrérie
Sandrae
Dans l'air, un flottement. Sur les visages, qui tendu, qui épanoui, une interrogation. Plusieurs, peut-être, mais sans se départir de sa réputation, l'herboriste quant à elle ne songeait plus qu'à une chose. Rattraper le temps perdu.

Hé, tavernier, nous laisseras-tu nous dessécher ?


Elle n'eut pas plus tôt dit ceci, que déjà le Triste Sieur payait sa tournée. Tombait à pic, lui permettant de détourner son attention d'une brunette qu'avait l'air passablement raide. Ou alors, la Dra avait commis un impair, sans doute pas le dernier. Lui jeta encore une œillade discrète, en coin, puis décida que la route qu'elles feraient ensemble serait un bon moyen de se mieux connaitre. Pas la peine de brusquer les choses, l'avait pas l'air partante.
Mouais, la piquette se laissait boire, par là. Mais tout d'même, que la pouère du pays lui manquait. Ce délicat goût piquant, inondant les papilles d'un parfum aigrelet, cette rudesse en bouche, aussitôt suivie d'une vague de chaleur et douceur mêlée... pis après, ce feu de dieu qui vous ravissait l'âme et le boyau.


De dieu, ma drôlesse, dis voir... quand donc qu'on plie bagages ? La route sera encore longue, mais n'a-t-on pas passé assez de temps ici ? Moi, je voudrai revoir la mer, pis j'voudrai passer au pays... et quelques amis à saluer... et mon ép...


Sa gorge se serrant soudain, leva le coude bien haut et vida sa chope d'un trait. Là, on allait aller mieux. Encore quelques unes de ce vin-là, et le cheval pouvait bien la mener où il voulait.
Chassant ses tristes pensées, elle se para une fois de plus de son immense sourire, et entreprit de papoter anodinement, comme elle savait si bien le faire. Parler du temps, du vent du nord revenu, de sa nouvelle façon de nouer sa tignasse haut sur le crâne, de la dentelle qui ornait sa houpp', enfin, mille badinage sans conséquence, laissant à chacun le temps de rêvasser encore.

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Tant va la cruche à l'eau, qu'à la fin elle se brise.
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