Natsuki.
Saint Aignan : 23 Octobre
Il y a dans la vie deux types de journées : celles qui, par le biais de la routine vous font vous lever le matin et coucher le soir sans que rien ne se passe hormis ces deux événements; et celles dont on a l'impression qu'une semaine entière s'est déroulée en quelques heures, tellement les péripéties diverses et variées se sont enchaînées du lever du soleil au coucher de la lune. Assurément ce 23 Octobre faisait partie de la seconde catégorie pour Natsuki. Et pourtant elle démarra à midi...
Pourquoi un départ si tardif ? Demandez le donc à son tuteur et à sa tutrice, eux qui n'usent guère de leur autorité pourtant sans limite auprès de la fille de 12 ans. Natsuki avait 12 ans, et, comme toutes les bambines de ce royaume imaginaire, tenait fort bien le sommeil; à condition de récupérer par la suite de temps à autres, et ce jour en était un. Il était donc midi clochante quand la fillette tira la bobinette du chaperon rouge, auberge tenue par Miramaz, Zokoiste et nounou des deux "enfants" de la troupe -du moins de manière officieuse- à savoir Natsuki donc, et Trella, qui elle n'était pas là; la faute à une sombre histoire de Burin et de Drago(o)n(d), je n'ai pas tout compris. Trella, elle, était à Châteauroux en train probablement d'essayer de quitter son armée, mais là n'est pas la question, hormis qu'elle manquait déjà à Natsuki qui l'avait pourtant vue la veille. Bref...
Au chaperon il y avait le reste de la bande, à savoir Félina, Miss, Sunie (qui n'était pas zokoiste, mais Natsu ne le savait pas), et Mira donc. Amberle et Hijikata étaient probablement en train de faire des choses indignes d'être dans un texte expurgé, nous ne les citerons pas ici. La gente masculine pensera, il me semble, avec son machisme inoxydable, qu'une taverne exclusivement féminine ne pouvait aboutir qu'à une ambiance fleurie : elles manquent de testostérones ces nénettes. Grave erreur; à vrai dire l'ambiance fut détestable, la faute aux allées-venues entre Bourges et Châteauroux sans doute, plus quelques menus pépins . Donc : Miramaz était soupçonnée par Félina de ne pas être fidèle, Miramaz reprochait l'absence de cohésion et Sunie elle n'avait pas confiance en Mira, tout simplement. Crêpage de chignon à la Zoko. C'était la première fois depuis qu'elle était sortie du couvent qu'elle vit une dispute en taverne, et cela est toujours un choc. A vrai dire, elle le supporta mal, elle pesta, dit une sentence quelle trouva bien placée, pris ses cliques et claqua la porte de ladite auberge.
Premier événement donc...
Seulement deux heures plus tard, une gamine encore énervée se calmait devant le garde protégeant les remparts de la ville, et se présenta sous un faux nom. Lambiance détestable de la tente lui fit prendre la décision de se rendre dans lenceinte du fief assiégé, à aller zespionner comme elle disait, même si cela comprenait un certain nombre de risque. Son nom de code était Claire, clair non ? Elle se létait donné car il lui paraissait vraisemblable : Natsuki, et elle en avait conscience, était par trop sujet à attirer lattention; Claire lui paraissait plus neutre. Elle marcha donc de son air de petite fille dans les rues de la ville, regardant par ci par là ce qui pouvait éventuellement être intéressant à savoir pour la compagnie, et sarrêta dans un troquet où se produisait le spectacle habituel : les piliers de bar consommant joyeusement la bug, bière locale. Un verre de tisane -pour Natsuki, ou Claire au choix- plus tard, les présentations étaient faites : elle était Claire, et les autres Berrichons. Chance : elle les cherchaient. Le plus dur restait à faire : les amener à parler deux, de leur défenses et de ce quils pensaient des envahisseurs sans que toutefois ils ne se doutent de rien. Là encore la chance lui souriait, car cétait précisément le sujet de la conversation; elle dut même montrer sa bonne foi lorsquelle affirmait quelle ne connaissait pas les envahisseurs. Si elle savait aussi bien mentir, cétait que la mère supérieur lui avait servie dentrainement. Seul un individu se méfiait delle, il lui tournait autour; et si de temps à autres Natsuki se demandait ce qui lui arriverait si jamais elle se faisait démasquer, elle était assez sereine tout de même. Dailleurs ces quelques heures se passèrent sans accroc, à son grand soulagement, et ce, malgré la présence dans la taverne de la mairesse et de deux défenseurs de la ville. Elle appris donc que les Berrichons allaient lutter jusquau bout, quils étaient nombreux selon leur sources, source qui estimait à huit le nombre de défenseurs, ce qui laisse à penser quune notion diffère dune personne à lautre. Tisane, mairesse, stress et infos donc.
Ceci, fidèle lecteur, conclue le deuxième évènement et mamène à parler du troisième
Il faisait nuit dans la ville de Saint Aignan, à vrai dire minuit avait sonné depuis deux heures déjà, lorsque Natsuki, curieuse et étrangement éveillée, descendit au rez-de-chaussée de lauberge servant à accueillir les envahisseurs; en effet, cette dernière avait un double avantage : dune, elle était située à la lisière de Saint Aignan, et de deux, Miramaz en était la tavernière. Eveillée donc, curieuse, car elle avait cru entendre la voix de la mairesse de cette ville, celle là même quelle avait vue au cours de laprès midi. Au niveau du bar, Miramaz, dans le reste de la taverne; la mairesse donc, plus Trunks, vu déjà à Loches, plus une blonde ségosillant à force de hurler. La blonde, objet intéressant par ailleurs, une sorte dhérétique sur ce que Nats en jugeait; non pas de lhérésie de Trella, mais une nouvelle forme de sorcellerie, avec tout plein de mots incompréhensible à ses oreilles. Puis, la dame se mit à parler des morts, affirmant tout plein de chose sur une en particulier. Etrange comme peuvent être certaines personnes, étrange comment un comportement peut en affecter un autre. Ainsi Natsuki en développa un pour la première fois de sa vie. La lueur malsaine dans son regard fit soudain son apparition, première fois quelle arrivait, ce ne serait certainement pas la dernière. La fille dHijikata, lui si gentil, elle si gentille, une lueur quon ne pensait jamais trouver en elle. Était-ce dû à la guerre ? Aux massacres vus ? A un caractère pas si paisible que cela ? Les supputations ne servent à rien ici. Seuls les faits comptent. Et ils sont clairs, tranchants. Elle voulait punir cette dame. De manière cruelle en plus. Deux inscriptions en tout, une sur chaque bras, deux pour se souvenir de mieux tenir sa langue dans sa bouche. Il est étrange comment un comportement peut en influer un autre et vice-versa. Donc, sur ces entrefaites, Miramaz sinquiéta de létat de Natsuki, elle alla prodiguer à la fillette un soin que seules quelques rares personnes peuvent se targuer de faire : le simple pouvoir dun sourire et dun ébouriffement de cheveux. Aussitôt, toute pensée sombre quitta Natsuki, comme cela lui aurait quitté si au lieu de Miramaz, cela avait été Amberle ou son docteur de père. Un sourire, et la gamine redevint celle quelle naurait jamais du cesser dêtre. Déjà elle ne songeait plus à ses envies cruelles, elle allait dessiner une fresque improbable sur un corps hideux. Elle se prenait pour Michel-Ange, et la blonde était la basilique Saint Pierre, il fallait dessiner Dieu sur le nez, la bataille sur le ventre et les enfers sur les jambes. Inutile de dire que le tout fut un abominable gâchis, et que le charbon usité fut réduit à cendres.
Fin de lhistoire.
Il y a dans la vie deux types de journées : celles qui, par le biais de la routine vous font vous lever le matin et coucher le soir sans que rien ne se passe hormis ces deux événements; et celles dont on a l'impression qu'une semaine entière s'est déroulée en quelques heures, tellement les péripéties diverses et variées se sont enchaînées du lever du soleil au coucher de la lune. Assurément ce 23 Octobre faisait partie de la seconde catégorie pour Natsuki. Et pourtant elle démarra à midi...
Pourquoi un départ si tardif ? Demandez le donc à son tuteur et à sa tutrice, eux qui n'usent guère de leur autorité pourtant sans limite auprès de la fille de 12 ans. Natsuki avait 12 ans, et, comme toutes les bambines de ce royaume imaginaire, tenait fort bien le sommeil; à condition de récupérer par la suite de temps à autres, et ce jour en était un. Il était donc midi clochante quand la fillette tira la bobinette du chaperon rouge, auberge tenue par Miramaz, Zokoiste et nounou des deux "enfants" de la troupe -du moins de manière officieuse- à savoir Natsuki donc, et Trella, qui elle n'était pas là; la faute à une sombre histoire de Burin et de Drago(o)n(d), je n'ai pas tout compris. Trella, elle, était à Châteauroux en train probablement d'essayer de quitter son armée, mais là n'est pas la question, hormis qu'elle manquait déjà à Natsuki qui l'avait pourtant vue la veille. Bref...
Au chaperon il y avait le reste de la bande, à savoir Félina, Miss, Sunie (qui n'était pas zokoiste, mais Natsu ne le savait pas), et Mira donc. Amberle et Hijikata étaient probablement en train de faire des choses indignes d'être dans un texte expurgé, nous ne les citerons pas ici. La gente masculine pensera, il me semble, avec son machisme inoxydable, qu'une taverne exclusivement féminine ne pouvait aboutir qu'à une ambiance fleurie : elles manquent de testostérones ces nénettes. Grave erreur; à vrai dire l'ambiance fut détestable, la faute aux allées-venues entre Bourges et Châteauroux sans doute, plus quelques menus pépins . Donc : Miramaz était soupçonnée par Félina de ne pas être fidèle, Miramaz reprochait l'absence de cohésion et Sunie elle n'avait pas confiance en Mira, tout simplement. Crêpage de chignon à la Zoko. C'était la première fois depuis qu'elle était sortie du couvent qu'elle vit une dispute en taverne, et cela est toujours un choc. A vrai dire, elle le supporta mal, elle pesta, dit une sentence quelle trouva bien placée, pris ses cliques et claqua la porte de ladite auberge.
Premier événement donc...
Seulement deux heures plus tard, une gamine encore énervée se calmait devant le garde protégeant les remparts de la ville, et se présenta sous un faux nom. Lambiance détestable de la tente lui fit prendre la décision de se rendre dans lenceinte du fief assiégé, à aller zespionner comme elle disait, même si cela comprenait un certain nombre de risque. Son nom de code était Claire, clair non ? Elle se létait donné car il lui paraissait vraisemblable : Natsuki, et elle en avait conscience, était par trop sujet à attirer lattention; Claire lui paraissait plus neutre. Elle marcha donc de son air de petite fille dans les rues de la ville, regardant par ci par là ce qui pouvait éventuellement être intéressant à savoir pour la compagnie, et sarrêta dans un troquet où se produisait le spectacle habituel : les piliers de bar consommant joyeusement la bug, bière locale. Un verre de tisane -pour Natsuki, ou Claire au choix- plus tard, les présentations étaient faites : elle était Claire, et les autres Berrichons. Chance : elle les cherchaient. Le plus dur restait à faire : les amener à parler deux, de leur défenses et de ce quils pensaient des envahisseurs sans que toutefois ils ne se doutent de rien. Là encore la chance lui souriait, car cétait précisément le sujet de la conversation; elle dut même montrer sa bonne foi lorsquelle affirmait quelle ne connaissait pas les envahisseurs. Si elle savait aussi bien mentir, cétait que la mère supérieur lui avait servie dentrainement. Seul un individu se méfiait delle, il lui tournait autour; et si de temps à autres Natsuki se demandait ce qui lui arriverait si jamais elle se faisait démasquer, elle était assez sereine tout de même. Dailleurs ces quelques heures se passèrent sans accroc, à son grand soulagement, et ce, malgré la présence dans la taverne de la mairesse et de deux défenseurs de la ville. Elle appris donc que les Berrichons allaient lutter jusquau bout, quils étaient nombreux selon leur sources, source qui estimait à huit le nombre de défenseurs, ce qui laisse à penser quune notion diffère dune personne à lautre. Tisane, mairesse, stress et infos donc.
Ceci, fidèle lecteur, conclue le deuxième évènement et mamène à parler du troisième
Il faisait nuit dans la ville de Saint Aignan, à vrai dire minuit avait sonné depuis deux heures déjà, lorsque Natsuki, curieuse et étrangement éveillée, descendit au rez-de-chaussée de lauberge servant à accueillir les envahisseurs; en effet, cette dernière avait un double avantage : dune, elle était située à la lisière de Saint Aignan, et de deux, Miramaz en était la tavernière. Eveillée donc, curieuse, car elle avait cru entendre la voix de la mairesse de cette ville, celle là même quelle avait vue au cours de laprès midi. Au niveau du bar, Miramaz, dans le reste de la taverne; la mairesse donc, plus Trunks, vu déjà à Loches, plus une blonde ségosillant à force de hurler. La blonde, objet intéressant par ailleurs, une sorte dhérétique sur ce que Nats en jugeait; non pas de lhérésie de Trella, mais une nouvelle forme de sorcellerie, avec tout plein de mots incompréhensible à ses oreilles. Puis, la dame se mit à parler des morts, affirmant tout plein de chose sur une en particulier. Etrange comme peuvent être certaines personnes, étrange comment un comportement peut en affecter un autre. Ainsi Natsuki en développa un pour la première fois de sa vie. La lueur malsaine dans son regard fit soudain son apparition, première fois quelle arrivait, ce ne serait certainement pas la dernière. La fille dHijikata, lui si gentil, elle si gentille, une lueur quon ne pensait jamais trouver en elle. Était-ce dû à la guerre ? Aux massacres vus ? A un caractère pas si paisible que cela ? Les supputations ne servent à rien ici. Seuls les faits comptent. Et ils sont clairs, tranchants. Elle voulait punir cette dame. De manière cruelle en plus. Deux inscriptions en tout, une sur chaque bras, deux pour se souvenir de mieux tenir sa langue dans sa bouche. Il est étrange comment un comportement peut en influer un autre et vice-versa. Donc, sur ces entrefaites, Miramaz sinquiéta de létat de Natsuki, elle alla prodiguer à la fillette un soin que seules quelques rares personnes peuvent se targuer de faire : le simple pouvoir dun sourire et dun ébouriffement de cheveux. Aussitôt, toute pensée sombre quitta Natsuki, comme cela lui aurait quitté si au lieu de Miramaz, cela avait été Amberle ou son docteur de père. Un sourire, et la gamine redevint celle quelle naurait jamais du cesser dêtre. Déjà elle ne songeait plus à ses envies cruelles, elle allait dessiner une fresque improbable sur un corps hideux. Elle se prenait pour Michel-Ange, et la blonde était la basilique Saint Pierre, il fallait dessiner Dieu sur le nez, la bataille sur le ventre et les enfers sur les jambes. Inutile de dire que le tout fut un abominable gâchis, et que le charbon usité fut réduit à cendres.
Fin de lhistoire.