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[RP ouvert] Un Huamaltèque en vadrouille, etc

Atl
Il convient de se méfier toujours des réponses spontanées. Pas parce qu'elles seraient fatalement fausses, non ; c'est une simple mesure d'hygiène. Aussi le jeune homme – car homme il est quoique si jeune, et inconscient du tourment adolescent… Aussi le jeune homme, méticuleux, inlassable, examine-t-il malgré tout la question.
Et son regard s'absente.


Les mots enferment, finit-il par dire. Avec raison. Un papillon est un papillon, n'est pas – n'est plus une chenille.

Le goût sucré des araignées au miel roule sur la langue ; parfum lourd, nappant l'odeur rémanente et salée de la chair de poisson.
Au moment de se corriger, il a dû saisir ce dont il était question. En partie. Comme on bute sur une pierre, s'écroule, et tombe nez-à-nez avec des sables mouvants.


Le désir et la parole ne transforment pas l'ordre des choses. Mais sans doute…

La révolte le désarçonne. Trop profondément satisfait du monde. Il l'admet parce qu'il l'a entendue s'exprimer ; mais en dernière instance et à ses yeux, elle ne peut être qu'une anomalie. Presque une maladie. Regrettable. Sans conséquences ?
Ses sourcils se sont froncés, involontairement.


Refuser d'avoir quitté son état premier ne change pas rien. Il faut bien que cela modifie l'être. Pas au point que le papillon puisse être appelé chenille ; mais assez… Peut-être bien assez pour que le nom de papillon ne lui suffise plus.

Et arrivé au bout de sa pensée, son regard reprend vie autant qu'il le peut, et revient vers Zãzanilli.
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Regard hyalin, silhouette râblée - ordinairement indifférent, résolument moralisateur - très jeune, trop jeune homme, mais il se soigne. Et c'est efficace.
Zazanilli
L'araignée engloutie laisse un goût amer au palais.

Un papillon qui n'est ni papillon ni chenille, la belle affaire !


Voilà qu'elle ne serait plus une enfant, surtout pas une adulte, déjà une mère, et encore pucelle.
Drôle d'énigme.

Alors, les lèvres s'étirent en un fin sourire, le visage se détend, et ô miracle ! elle éclate d'un rire cristallin.
Ce qu'elle est bête ! La réponse était juste sous ses yeux.
Elle n'est rien de particulier, entre tous les genres; toutes ces catégories fixées, elle n'y appartient pas. Peut-être insaisissable ?
Une chose est sûre. Elle est Zãzanilli, la drôle de devinette.

Un sourire flotte encore sur son visage, tandis qu'intérieurement l'affaire est jugée satisfaisante, et classée.

Les noms ont d'étranges pouvoirs. Et, comme justement vient de dire Atl, les mots enferment avec raison.
Qui l'a nommée ainsi, celant son destin ? Les dieux y sont sûrement pour quelque chose, ont-ils guidé la voix du prêtre qui l'accueillait sur terre ? Et Papalotl, son nom donné par une simple petite servante de Huehuecoyotl, se révèlera aussi être un doux papillon ?
Milles questions qu'elle pourrait se poser. Seulement, elle n'est pas comme cela. Insipides et ridicules, les trouve-t-elle. Peut-être un jour elles reviendront chargées de conséquences, alors elle s'y attellera.
Pour l'instant, goûtons plutôt à la fraicheur de la nuit et aux araignées de miel.

L'esprit s'envole haut, tournoie dans des cieux que la jeune fille ne connait pas, folie ? les lèvres s'entrouvrent, murmurent.


Impossible de dire si papillon ou chenille il est. Et alors seulement l'on remarque que ses ailes ont une forme différente des autres, son corps moins svelte, et ses couleurs éclatantes. Papillon étrange à la tête enchenillée. Qu'est-il ?
Personne ne sait.


Baisse les yeux, fronce les sourcils sur le tissu de lamasseries qu'elle vient de sortir. C'est bien elle qu'a dit ça ?
Papillon étrange à la tête enchenillée... Papalotl dort, bouche enfantine entrouverte et ses dodues mains serrées en deux petits poings.
Qu'est-elle ? Un gros bébé.

Elle sourit.

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Atl
Un Huamaltèque en vadrouille - bis repetita

Plus tard, bien plus tard.
Avancez jusqu'à Cuamantzingo, ne passez pas par la case Nopalucan.

Mouvement oscillatoire, entre l'est et l'ouest, l'orient et l'occident, les uns et les autres. Par nature, la girouette se contrefiche des zig-zags.
Tourner, retourner.
Pas tout à fait en rond – contrairement à certain pécari, qui s'est taillé une place incompréhensible dans la mémoire de Atl.

Avancez jusqu'à Cuamantzingo, ne passez pas par la case Nopalucan.
De toute façon, Atl n'a pas la nostalgie des lieux.
Quant à comprendre pourquoi il musarde à la traîne… Ce n'est certes pas le paysage qui l'absorbe : le jamais-vu lui laisse sur la rétine l'impression du toujours-déjà-connu.
Alors ? Peut-être – mais je suppose – qu'il s'habitue lentement à l'idée de rencontrer le passé de
quelqu'un d'autre.

Avancez jusqu'à Cuamantzingo, ne passez pas par la case Nopalucan.
Et si possible, magnez-vous le train. Il ne faudrait pas laisser croire que…

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Regard hyalin, silhouette râblée - ordinairement indifférent, résolument moralisateur - très jeune, trop jeune homme, mais il se soigne. Et c'est efficace.
Zazanilli
... Atl ne viendrait pas ?
Encore une fois ?
La jeune femme fronce les sourcils.

Elle aurait dû faire plus attention. Ne pas partir si vite, les attendre, lui et la Rose.
Cuamantzingo, c'est toujours un peu son chez-elle, quoi qu'elle en dise. Et donc pressée de s'y retrouver, elle n'a pas fait attention à la Papalotl secouée dans ses bras, ni son train rapide.
Cuamantzingo elle a voulu, Cuamantzingo elle a eu. Et cette déception, toujours. Pas de ne pouvoir y retrouver le passé, mais de s'être encore fait aveugler par celui-ci.
Elle s'en veut d'avoir espérer. Et surtout, s'en veut d'avoir laissé les autres derrière. Rose a la tête à côté de ses sandales, et elle n'aime pas qu'Atl utilise l'énervant -mais pourtant ô combien exact- "Les dieux l'ont voulu".


Et v'là que tu refais les mêmes erreurs, Zãzanilli. Toujours la même histoire. Tu sais pertinemment ce qu'il faut, ou ne pas, faire, et pourtant, tu choisis toujours l'mauvais !


Enfin, à propos d'Atl, comment dire ? C'est compliqué. Le dicton "Ne pas faire confiance aux adultes; surtout aux hommes, il sont trop souvent idiots" ne peut s'y appliquer : il n'est pas idiot, et elle lui fait confiance -jusqu'à même occasionnellement le laisser prendre Papalotl, pour dire !-. Du coup, c'est prendre le risque d'être blessée. Lorsque, par exemple, il ne la suit pas. Et ce n'est pas si débile que ça en a l'air, dans la caboche de la Peste. Et là, et là...
Ça recommencerait ?


Zãzanilli, pauvre teigne, regarde-toi. T'es en train d'attendre un homme qui t'as déjà fait un coup foireux, et t'as une Larve dans les bras !


Se parler, c'est un peu rassurant. Enfin, pas trop pour celui qui passe à côté d'elle et qui la prend pour une cinglée. Cinglée qui vous regarde mal, de surcroit.

Zãzanilli, t'aurais besoin d'un bon... Chocolat frais. Avec une petite araignées sucrée ! Et puis... Papalotl pue, c'est le bain qu'elle attend.
Et toi, t'attends quoi, au fait ?


Et elle reste là, à la bordure du clan, côté Est. Papalotl gigote dans ses bras, le soleil tape un peu trop fort, peut-être.
Il viendra, cette fois.

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Atl
Le voici d’ailleurs, menant ses sandales jusqu’à la jeune fille à l’enfant.
Du monologue, il n’a saisi que les derniers mots flottant encore dans l’air
– et qui se répercutent en écho dans son crâne – et toi, t’attends quoi, au fait ? t’attends quoi, au fait ? t’attends quoi ? Et toi ?

Question fort intéressante.
Atl ne proposera aucune réponse, n’en réclamera pas davantage.


Arrivé à la hauteur de Zãzanilli, il se poste à sa droite. Peut-être un brin plus près qu’il ne se fût permis s’il n’avait pas baguenaudé en route. Prouver, en quelque sorte, qu'il est là.
Il faut supposer qu'il a surpris en lui ce désir de se justifier, mais… Bah. L'orgueil se sera rebiffé, d'abord, pour la forme ; et puis la raison, l'intransigeante, lui aura prouvé point par point que tout cela est logique et naturel.
Des liens, des attentes, répondre aux attentes dès qu'on peut, et toc.
Tout cela est, décidément, très bien.

Atl tourne la tête. Zãzanilli, Papalotl, Zãzanilli. Début de sourire au coin des lèvres.

Voix toujours lente.
Qui sait ? Je peux toujours proposer un bol de chocolat, pour commencer.
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Regard hyalin, silhouette râblée - ordinairement indifférent, résolument moralisateur - très jeune, trop jeune homme, mais il se soigne. Et c'est efficace.
Zazanilli
Comment ça, elle n'y trouve pas de réponse, à sa question, hein ?
Il lui faut juste un peu de temps pour y réfléchir, sans doute. Et...
Oh, il est là.
Sourire qui s'esquisse, elle avance d'un pas.


Ah, tiens, c'est une rud'ment bonne idée.


Et de se diriger vers une pulqueria, le pas léger.

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