Meliandulys
L'oreille toujours collée sur la lourde porte, des bruits signe de mouvements lui parvinrent enfin. Bien que des compagnons à lui se trouvaient de l'autre coté du bois, Mélian recula d'un pas par précaution. La situation pour le moins particulière dans laquelle ils se retrouvaient tous avait tendance à mettre tout le monde sur les nerfs, rendant les coups d'épée préventif plus facilement envisageable. Un simple geste de prudence dans la majorité des cas, mais qui pouvait bien souvent déboucher sur un accident domestique des plus fâcheux si l'on n'y prenait garde.
Lorsque le visage du magnifique se fit entrevoir, Mélian lui servit un sourire crispé de circonstance avant de s'engouffrer bien vite dans la pièce servant de refuge aux deux reitres, jetant un dernier coup d'il par dessus son épaule.
Rassure toi mon frère, il ne me semble pas avoir été suivi. J'ai pris les plus grandes précautions dans cette optique. Et je pense pouvoir affirmer que vous n'avez pas non plus été filé... enfin mis à part par moi. Je ne sais d'ailleurs comment tu fais pour t'orienter avec autant d'aisance dans cette cité, surtout avec ce bordel ambiant qu'il y règne. Mais j'ai cru plus d'une fois avoir égaré votre trace dans une ruelle sordide.
Bien à l'abri dans ce qui ressemblait à s'y méprendre à une salle d'archive, les questions commencèrent alors à pleuvoir, véritable volée de flèches réservée par Kartouche en signe de retrouvailles. Il laissa son frère reprendre quelque peu son souffle, tout en laissant son regard faire le tour de la pièce, adressant au passage un sourire à Phonya, et détaillant de pied en cap la mystérieuse prise qui les accompagnait. Puis, d'une voix se voulant le plus calme possible, cherchant à atténuer l'excitation du frangin, Mélian entama un résumé des derniers événements.
Suite à notre échec sur les remparts de leur castel, nous avons été nombreux à préparer une sortie pour aller combattre en terrain découvert les soldats béarnais stationnés dans les campagnes alentour. Il faut reconnaître que la stratégie n'était peut être pas la plus judicieuse et notre assaut s'est bien vite mué en ce que l'on pourrait appeler une déroute. Bien que je ne puisses t'en dire plus sur nos compagnons. Je suis en effet un des premier à être passé sous le fil d'une lame béarnaise et à avoir été ramené dans l'enceinte de la cité. Mais je ne suis pas à plaindre, ma blessure n'est que superficielle. Certains de nos frère d'armes n'ont pas eu cette chance, et sont bien plus mal en point que moi.
Le regard de Mélian se porta de nouveau sur le visage inconnu, éveillant grandement une curiosité à laquelle Kartouche avait déjà commencé à répondre.
Aucune raison que le commandement ne se désolidarise de ton initiative.
Nous sommes, ici, tous embourbés dans le même marécage nauséabond.
Sa blessure commençait à devenir lancinante. Mélian passa machinalement la main dessus.
Il réfléchit quelques instants, essayant de ne pas se laisser distraire par la douleur qui faisait palpiter son flan.
Mais dis moi. As tu déjà fait part de ta prise aux béarnais, et as-tu déjà fait quelques revendications au nom de Genève ?
Et puis, c'est qui au juste cette drôlesse ?
_________________
« Florebo quocumque ferar »
Genevois, Républicain, Réformé
Lorsque le visage du magnifique se fit entrevoir, Mélian lui servit un sourire crispé de circonstance avant de s'engouffrer bien vite dans la pièce servant de refuge aux deux reitres, jetant un dernier coup d'il par dessus son épaule.
Rassure toi mon frère, il ne me semble pas avoir été suivi. J'ai pris les plus grandes précautions dans cette optique. Et je pense pouvoir affirmer que vous n'avez pas non plus été filé... enfin mis à part par moi. Je ne sais d'ailleurs comment tu fais pour t'orienter avec autant d'aisance dans cette cité, surtout avec ce bordel ambiant qu'il y règne. Mais j'ai cru plus d'une fois avoir égaré votre trace dans une ruelle sordide.
Bien à l'abri dans ce qui ressemblait à s'y méprendre à une salle d'archive, les questions commencèrent alors à pleuvoir, véritable volée de flèches réservée par Kartouche en signe de retrouvailles. Il laissa son frère reprendre quelque peu son souffle, tout en laissant son regard faire le tour de la pièce, adressant au passage un sourire à Phonya, et détaillant de pied en cap la mystérieuse prise qui les accompagnait. Puis, d'une voix se voulant le plus calme possible, cherchant à atténuer l'excitation du frangin, Mélian entama un résumé des derniers événements.
Suite à notre échec sur les remparts de leur castel, nous avons été nombreux à préparer une sortie pour aller combattre en terrain découvert les soldats béarnais stationnés dans les campagnes alentour. Il faut reconnaître que la stratégie n'était peut être pas la plus judicieuse et notre assaut s'est bien vite mué en ce que l'on pourrait appeler une déroute. Bien que je ne puisses t'en dire plus sur nos compagnons. Je suis en effet un des premier à être passé sous le fil d'une lame béarnaise et à avoir été ramené dans l'enceinte de la cité. Mais je ne suis pas à plaindre, ma blessure n'est que superficielle. Certains de nos frère d'armes n'ont pas eu cette chance, et sont bien plus mal en point que moi.
Le regard de Mélian se porta de nouveau sur le visage inconnu, éveillant grandement une curiosité à laquelle Kartouche avait déjà commencé à répondre.
Aucune raison que le commandement ne se désolidarise de ton initiative.
Nous sommes, ici, tous embourbés dans le même marécage nauséabond.
Sa blessure commençait à devenir lancinante. Mélian passa machinalement la main dessus.
Il réfléchit quelques instants, essayant de ne pas se laisser distraire par la douleur qui faisait palpiter son flan.
Mais dis moi. As tu déjà fait part de ta prise aux béarnais, et as-tu déjà fait quelques revendications au nom de Genève ?
Et puis, c'est qui au juste cette drôlesse ?
_________________
« Florebo quocumque ferar »
Genevois, Républicain, Réformé