Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, ..., 6, 7, 8   >   >>

Le monastère-thermes de Luxeuil

Caradoclebouc
Cara hésita quelques instants.

Il voyait bien que la soeur l'avait entendu éternuer, mais elle semblait plus effrayée qu'autre chose.

Il fut tenté d'imiter son voisin de saloir et de faire le mort, espérant que la soeur ait cru rêver et s'en aille. Mais elle risquait de revenir avec l'autre soeur Armoire à glace pour trouver l'origine de cet éternuement.

Evidemment, le temps qu'elle revienne, je peux repasser par l'anfractuosité du mur, récupérer mon épée et filer en prenant mes jambes à mon cou ... mais alors, je ne verrai pas ma douce, ma tendre, ma belle, ma merveilleuse Chichi d'amour. Comme j'ai envie de te tenir entre mes bras, de couvrir de baisers ton doux visage, d'entendre le son cristallin de ta voix, de caresser la douceur de ta peau, ...

Cara s'arracha à ces douces pensées.

Rhoo, Chichi, tu me fais perdre la tête! Ce n'est pas le moment!

Une autre idée germa dans son esprit.

Et si je profitais de la panique de cette pauvre soeur? Après tout, elle non plus ne devrait pas se trouver ici!
Héhé, je sens qu'elle va m'aider.


Cara ouvrit brusquement le couvercle du saloir et se dressa comme un diable hors de sa boîte.


Ha haaaaa, ma soeur! Je vous y prends! Voler du miel à votre communauté! Voilà qui est un bien vilain péché!

Cara se mit à mentir, comme il n'avait jamais menti de sa vie. Il se surprenait lui-même, mais il était prêt à tout pour voir sa belle.
Il s’avança l’air menaçant vers la pauvre sœur qui semblait prête à se mettre à pleurer d’effroi en le voyant.


C'est votre heu ... consoeur heu ... soeur Armoi... heu .. zut j’ai oublié son nom … Enfin, c’est elle qui m’a chargé de surveiller les allées et venues dans cette pièce. Elle avait remarqué que le pot de miel avait une fâcheuse tendance à diminuer bien vite et elle veut connaître le coupable de ce péché de gourmandise ! Et elle m'a juré qu'elle le ferait excommunier!

Cara changea son expression et prit un air compréhensif.

Cependant, si vous pouviez me faire une petite faveur, il se pourrait que je n’aie vu personne passer par ici … et sœur heu … enfin, elle en serait pour ses frais !

Devant l’air un peu choqué de la sœur, Cara suspecta qu’elle se méprenait sur la faveur qu’il demandait de lui accorder. Il sourit et rougit légèrement.

Hoo, ne vous méprenez pas ma sœur ! Je veux juste vous demander un service !

Vous avez une pensionnaire qui est en retraite chez vous, qui répond au doux nom de Chimène de la Pierre de Lune. Je dois lui transmettre un message et il faut que vous m'indiquiez où est sa chambre pour que je puisse le lui transmettre en mains propres
_________________
--Soeur_cunegonde
Citation:
Ha haaaaa, ma soeur! Je vous y prends! Voler du miel à votre communauté! Voilà qui est un bien vilain péché!


Cunégonde sursauta comme jamais elle n'avait sursauté de sa vie, croyant que le Sans Nom lui-même était sorti du saloir. Le temps qu'elle reprenne ses esprits et comprenne qu'elle n'avait affaire qu'à un homme, il la menaçait d'une façon à la fois très impressionnante, et un peu... exagérée. Autant elle était à peu près sûre que "l'Armoi" en question devait être Soeur Maria-Rectitude, qui saurait sûrement faire regretter au coupable le fait même d'être né, autant la menace d'excommunication lui semblait un peu extrême... Cà ne l'étonnait pas que Maria-Rectitude se soit débrouillée pour faire surveiller le pot de miel, mais elle doutait qu'elle ait assez de relation pour faire prononcer l'excommunication... Quoique... allez savoir... un cardinal et une nonne ayant batifolé dans leur jeunesse...

De toute façon, pouvait-elle prendre le risque qu'il prévienne la soeur ? On l'entendrait pendant des jours critiquer la dépravation des moeurs du couvent depuis que Cunégonde en était la supérieure...

Après avoir été un instant troublé par le jeune homme qui lui demandait "une faveur" (pouvait-elle perpétrer un péché si grave pour en cacher un autre beaucoup plus mineur ?), elle commença à entrevoir de quoi il était réellement question :


Ainsi donc, monsieur l'espion, vous voulez vous approcher d'une demoiselle qui est en nos murs ? Vous êtes sûr que l'Armoir... euh... Soeur Maria-Rectitude est au courant que vous trainez dans l'arrière-cuisine ?

Elle le regarda d'un air qu'elle voulait le plus suspicieux possible, histoire d'essayer de renverser le rapport de force.
Caradoclebouc
Cara avait beaucoup de mal à mentir.

Seule la motivation de voir clandestinement sa belle le poussait à piétiner ainsi sa devise. Pour une fois, son coeur ardent et sa droiture s'opposaient en lui, en un duel inattendu.


Ha oui! je me rappelle maintenant! C'est cela même, oui! Soeur Marie-Rectitude! Maintenant que vous le dites, la mémoire me revient!

Si ... heu ... si elle sait que je suis ici?


Cara déglutit avec difficulté à la simple pensée de se retrouver face à la soeur qui lui avait fait goûter la boue des cochons, la veille au soir.

Heu ... hé bien ... heu ... oui! enfin, je crois ...

Cara sentait le sol se dérober sous ses pieds.

Mais de toute façon, elle sera bien intéressée de savoir qui vient vider le pot de miel! Et la connaissant, je suis sur qu'elle fera payer le prix fort au coupable qui a renié ses voeux! Pensez à ses yeux! Ils sont froids comme celui d'un serpent! Pensez qu'ils pourraient vous regarder comme on regarde une coupable! Ce regard là ne serait qu'un avant goût de l'enfer qui vous attend!

Cara reprenait de l'assurance et la soeur avait beau le regarder du haut de sa grande taille, il la défiait du regard.

Et puis d'ailleurs, c'est pour votre bien, que je vous propose de me rendre ce petit service! Vous pensez bien qu'un homme tel que moi n'a pas besoin d'user de telles méthodes pour voir sa belle!
Mais ma foi, si vous préférez que je l'appelle?


Cara s'approcha de la porte, posa la main sur la poignée et commença à la tourner.

Interrompant son geste:


Tout ce que je vous demande, c'est de me dire où se trouve la chambre de Chimène de la Pierre de Lune.

La soeur ne disait toujours rien ... Cara continua à tourner la poignée de la porte.
_________________
Acta
[Au même moment, dans le village]


Pendant que Cara s’était faufilé par l’arrière-porte de la cuisine, Acta en avait profité pour aller se laver. Cette odeur de boue et de cochon était tenace, et c’était non en efforts qu’elle avait réussi à la faire partir.

Elle cherchait comment elle pourrait aider Cara. Elle regarda autour d’elle et réfléchit.


Bon, le monastère vient de rouvrir. Il est sale, un peu délabré, et je pense qu’ils ne doivent pas avoir grand-chose en cuisine…

Une idée lui vint soudain.

Voilà ! Je vais aller frapper à la porte et aller leur offrir quelques denrées, elles ne pourront pas refuser ca !

Elle se saisit de paniers qu’elle alla remplir de bonnes choses : des légumes, du pain, quelques morceaux de viande, quelques sacs de maïs, du vin (ben oui, pour la messe ) un ou deux poissons, du miel, etc…

Elle emprunta une charrette à un voisin, laissant un petit mot sur sa porte : « bonjour ! Je me suis permise de vous emprunter votre charrette quelques instants, comme il fait nuit, vous n’en avez surement pas besoin. Je vous offrirai une bonne bière en taverne pour vous remercier ! Acta »

Elle chargea la charrette de ses provisions et parti en direction du monastère. La charrette un peu vieille et surtout mal graissée, couinait à chaque tour de roue.


Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiik hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiik hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiik hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiik

Rhoooo mais c’est pas vrai ! Je vais pas passer inaperçue avec ca moi !
Elle arriva enfin devant la veille bâtisse. Elle pris une profonde respiration et frappa fortement contre la porte. Elle entendit des pas se rapprocher, au rythme de son cœur qui battait de plus en plus vite dans sa poitrine.

La porte s’ouvrit, laissant apparaît une sœur, l’œil aux aguets, le visage fermé.


Qu’est-ce que c’est ? Aboy….heu demanda-t-elle.

Hum… heu… Bon…Bonjour…ma sœur, articula Acta avec difficultés. Je m’appelle Acta, je suis de Luxeuil. Je… Je suis venue… vous apporter quelques denrées pour garnir votre cuisine et vos estomacs…

Elle lui montra d’un signe rapide et maladroit le chargement disposé sur la charrette.

Comme vous venez de vous installer dans cette rui…. bâtisse, j’ai pensé que… qu’un peu de nourriture serait la bienvenue….

Acta regarda la sœur qui se tenait droite devant elle. Elle sortit du monastère et commença a inspecté le contenu de la charrette.

J’espère que cela vous plaira, ajouta Acta, tout en regardant Sœur Maria-Rectitude se saisir d’une des bouteilles de vin et la glisser sous sa robe.
_________________
Ancien gendarme de Luxeuil
--Soeur_cunegonde
Pas peu fier de reprendre un peu l'avantage, Cunégonde le reprit :

Soeur Maria-Rectitude, je vous prie. Comme la mère de Christos.

Son intuition ne l'avait pas trompée : cet individu n'était pas plus missionné par Maria-Rectitude que les mules du monastère. Mais il avait tout de même dans ses mains un terrible moyen de pression sur Cunégonde : il pouvait la dénoncer auprès de la Rectitude. Il n'y survidrait probablement pas, comme ces insectes mâles, qui, d'après ce qu'elle avait entendu, finissaient décapité ou mangé par leurs femelles. Mais entretemps, la semence du mal serait plantée, et la Rectitude aurait un nouveau prétexte pour lui reprocher la moitié des maux de la Terre...

En même temps... elle risquait tout autant d'irriter le bouledogue (oups, quelle mauvaise pensée... encore une chose à confesser au curé la prochaine fois...) si on la surprenait en train d'accompagner le jeune homme auprès de sa belle. Quand les soeurs avaient discuté de l'accueil des retraites dans le couvent, la Rectitude avait bien dit : "Y'a intérêt que çà ne devienne pas une auberge, ici, ni un lupanar !"....

Mais... mais qu'est-ce qu'il faisait avec cette poignée de porte ??


Arrêtez ! Ne faites pas l'imbécile, voyons !

Bon.... Je vais vous amener à Chimène.
C'est bientôt l'heure de la collation matinale, cachez-vous sous ce chariot, ce sera plus discret.


Elle lui montra une desserte à un seul plateau, montée sur roues.

Une fois que le jeune homme fut sous le chariot, elle tendit un drap par-dessus, puis disposa une cruche d'eau fraîche, quelques bols et miches de pains, puis regarda discrètement dans le couloir : personne ! Elle sortit rapidement le chariot, en espérant que les jambes du jeune homme suivraient. Elle referma ensuite très doucement la porte. Elle vérifia encore une fois que personne n'était en vue, tendit l'oreille pour s'assurer que personne ne s'annonçait par des pas sonores, puis fit rouler le chariot jusqu'au bout du couloir. Là, elle le laissa un instant, jeta un oeil par dessus le coin du mur pour verifier que le chemin était libre, et se rendit compte tout à coup qu'elle n'avait pas besoin de se comporter tel un conspirateur, vu qu'elle avait un alibi. Se traitant mentalement d'idiote, elle revint au chariot, et s'engagea avec les apparences de la tranquillité dans le couloir, en direction des cellules des "invités". Mais son pauvre coeur battait à tout rompre dans sa poitrine.


Désolé, LJD Acta, j'ai commencé à rédiger mon post avant de voir votre message... Je crois qu'on a eu la même idée Tant pis, je sens qu'on va se croiser dans le couloir
--Soeur_maria_rectitude
Quand on frappa à la porte, Soeur Maria-Rectitude se dit que ce couvent commençait à devenir un vrai moulin. Elle ouvrit toute de même. Et disons que ce visiteur faisait partie des plus intéressants jusqu'ici. Il faut dire qu'elle commençait à se demander si les relations élémentaires de bon voisinage se perdaient dans ce patelin, et surtout, si elles n'étaient pas tout bonnement entourées de mécréants qui avaient oublié que faire des dons à l'Eglise était la moindre des choses (çà ne l'étonnerait qu'à moitié, avec ce curé valétudinaire et couard).

Pendant son petit tour d'inspection (on ne savait jamais, avec l'autre excité qui essayait de rejoindre sa bonne amie), elle en profita pour soustraite une bouteille de vin : çà l'aiderait à supporter la stupidité ambiante du monastère. Ah... décidément, pourquoi avait-il fallu que ce soient les meilleures soeurs qui aient péri dans l'incendie de leur ancien couvent ? Soeur Maria-Dwywai, avec qui elle allait faire les quatre cents coups quand elles étaient jeunes, rossant les vils séducteurs du village voisin. Ou Soeur Maria-Angélique, qui vous assommait un taureau pour pouvoir en faire plus tranquillement un boeuf. Et bien sûr la meilleure d'entre toutes, la Mère Radegonde, la Supérieure, qui faisait marcher tout ce petit monde fort droitement, rien qu'au son de sa voix de stentor.... Ah... c'était le bon temps... Tout ce qu'il restait, maintenant, c'était les pires grelûches. Elle sortit de sa rêverie :


Allons mettre tout çà dans le cellier, suivez-moi !
Caradoclebouc
Cara se sentait enfin près du but! Dans quelques instants, il allait serrer sa douce Chimène dans ses bras!
Il lui semblait maintenant que plus rien ne pouvait arriver. Plus de soeur Maria-Rectitude-Armoire-à-glace, plus de boue des cochons, plus de tête de porc le regardant fixement de ses yeux figés pour l'éternité ...

Bien à l'abri dans le chariot, protégé des regards par la nappe qui le recouvrait, Cara avait du mal à se retenir de hurler sa joie.

Bon, sa position était un peu inconfortable, obligé de marcher à quatre pattes sous le chariot ... Mais tant que soeur Cunégonde n'accélérait pas d'un coup ou qu'elle ne s'arrêtait pas brusquement, tout irait bien ... Et puis, il y avait un clou pointu qui dépassait du plateau et qui le piquait à un endroit très mal placé, chaque fois qu’il n’avançait pas assez vite …
Mais bon, quand on aime ….

Il avait un peu de mal à se repérer, ne connaissant pas les couloirs du monastère ni l'endroit ou soeur Cunégonde devait l'emmener. Mais il lui semblait qu'ils progressaient rapidement le long des vastes couloirs du monastère.

Tout à coup, une voix trop connue se fit entendre, relayé par l’écho qui résonnait dans les couloirs, loin certes, mais bien trop près à son goût.


Allons mettre tout çà dans le cellier, suivez-moi !

Cara se figea, aussitôt remis à l’ordre par le clou qui n’attendait que ça.

Aiheuuuu ! Bordure !

Ne put-il s’empêcher de murmurer.

Mais sœur Cunégonde continuait son bonhomme de chemin…

_________________
Acta
Acta continuait de regarde la soeur, affairée à inspecter les marchandises.

Elle semblait perdue dans ses rêveries. Aristote seul sait à quoi elle pensait !

Lorsque soeur Maria-Rectitude sorti de ses pensées, Acta sursauta.

Allons mettre tout çà dans le cellier, suivez-moi !


Ou..Oui ch...heu ma soeur !

Acta s'approcha de la charrette et se saisit des deux paniers remplis de denrées. La soeur semblait apprécier son geste.

Non, non, laisser, je vais les porter ! je suis forte, et il faut bien s'entraider !

Acta entra dans le monastère et suivit la sainte femme dans les dédales de couloirs.

Bon sang, ca mérite bien un coup de ménage et quelques travaux ici et là, pensa Acta, soutenant ses deux paniers à chaque bras.

Elle entendait le "flouc flouc" du vin qui tapait contre les parois de la bouteille, cette dernière se balançant doucement sous la soutane de soeur Maria-Rectitude.

Acta tenta d'engager la conversation avec elle, tout en cheminant en direction du cellier.


Alors, ma soeur, vous êtes arrivées quand ? Qu'est-ce qui vous a fait choisir Luxeuil ?
_________________
Ancien gendarme de Luxeuil
--Soeur_maria_rectitude
Citation:
Alors, ma soeur, vous êtes arrivées quand ? Qu'est-ce qui vous a fait choisir Luxeuil ?

Soeur Maria-Rectitude répondit sèchement, le regard dur et fixé sur un point devant elle :

Nous sommes arrivées il y a quelques jours. Et personnellement, je n'ai pas choisi Luxeuil.

On a été obligé de quitter notre ancien couvent parce qu'une greluche a voulu lire dans sa chambre et a renversé sa lampe à huile sur le parchemin... J'ai toujours dit qu'une femme bien élevée n'avait pas à se mêler de littérature ou de théologie.


Tout à coup, elles croisèrent Soeur Cunégonde qui semblait aller servir le petit-déjeuner aux hôtes du monastère. Maria-Rectitude ne lui adressa pas la parole. Et elle estimait ne pas avoir de comptes à lui rendre sur ce qu'elle était en train de faire.
Chimene
( quelques jours plus tôt, chimène arrive au monastère )

Chimène, le coeur lourd, les yeux embués de larmes, frappa à la lourde porte cloutée. Une religieuse, le regard sévère et fixe, ouvrit .

Bonjour, vous êtes Chimène, je présume? Je suis Soeur de la Rectitude, entrez donc. mais qu'avez-vous ma chère enfant ?
On a jamais vu un désespoir tel que le vôtre ?


Chimène se laissa aller, et pleura à torrents! La soeur attendit le moment de la tranquilité, puis l'encouragea :

Vous allez vous reposer ici mon enfant, prendre du recul, et vous retrouverez votre bien - aimé, d'ici quelques jours!

Je l'attends celui - là, il va sûrement vouloir l'apercevoir derrière les fenêtres, voire même l'approcher, la toucher!!!!je dois veiller au grain!

Chimène fut conduite à sa cellule : un lit, une petite table avec toutefois un encrier, une belle plume immaculée, et quelques feuilles, et une chaise.
Sur un des côtés , une petite armoire où les soeurs y déposaient un voile et un bandeau de réserve pour cacher leurs cheveux!!!
Elle y déposerait ses petites culottes!!!Chimène eut quand même un sourire aux lèvres!
Et ses beaux cheveux blonds, Cara aimait tant passer ses mains douces et chaudes dans sa chevelure.

De nouveau, elle sentit les larmes couler sur ses joues, Cara, mon amour, tu me manques déjà, Que vas - tu penser de mon départ ? Peut -être croiras - tu que je ne t'aime pas assez ?

Et dans cette cellule froide et rigoriste, Chimène tantôt sanglotait, ou restait immobile, renversée sur la chaise, ou s'appuyait contre le mur en silence, elle était au bord du désespoir.

Je vais lui écrire un lettre, c'est ça, je vais lui dire tout mon amour
Et elle s'installa rassérénée devant la table et prit la plume qui s'offrait à elle
Caradoclebouc
Bien obligé de suivre le rythme qu'imposait soeur Cunégonde au chariot et, par le fait même, au clou qui stimulait son postérieur de façon convaincante, Cara entendait avec angoisse la voix d'outre tombe de soeur Maria-Rectitude-Armoire-à-glace qui se rapprochait.

Il entendit aussi la voix d'Acta et sourit malgré tout en constatant combien elle était persuasive vis à vis de la soeur.

Bientôt, les sons de voix s'éloignèrent dans le couloir et Cara, soulagé, respira un peu plus calmement.


Aiheuuu, Rhooo, saleté de clou!
_________________
Acta
Tout en portant les lourds paniers, Acta croisa une soeur dans le couloir, qui poussait un chariot, où étaient posés une cruche, des pains et quelques denrées.

Acta arriva enfin devant la porte du cellier. Soeur Maria-Rectitude avait répondu à ses question pour le moins sèchement et Acta s'abstint d'ouvrir à nouveau la bouche pour faire la causette.

La soeur lui ouvrit la porte et elle entra, puis arrangea les différentes denrées sur les étagères qui faisaient face à elle.

Elle se demandait où était Cara et espérait qu'il attendrait son but.

Elle pris le temps de tout bien arranger, reprenant les denrées, les mettant à une autre place...

_________________
Ancien gendarme de Luxeuil
Chimene
Chimène s'était endormie les bras croisés sur la petite table. Trop d'émotions, de chagrin, de larmes l'avaient laissée sans aucun ressort, abattue, rendue.

Elle ouvrit un oeil, puis l'autre, essayant de sortit de cette léthargie inexorable, et elle entendit des bruits de voix dans le couloir :

Tiens, déjà le matin ?, voici sans doute le petit déjeuner qui arrive, j'espère que le café ne sera pas aussi léger au point de me laisser voir la fleur dessinée au fond du bol! en plus, je meurs de faim!
Il lui sembla reconnaître la voix d'Acta :

impossible, je suis toujours en train de rêver! D"autant que la voix est recouverte par le cliquetis de roues de ...oui, de charette, mais accompagné d'un bruit de pas , comme s'il y avait plusieurs personnes qui escortaient ce chariot. c'est assez étrange comme bruissement!
Chimène entr'ouvre la porte de sa cellule, et curieuse regarde en tapinois dans le long couloir.

Soudain elle éclate de rire : là à quelques pas, une religieuse pousse un chariot devant elle, mais non pas un engin à 4 roues, mais un monstre de 4 roues, 2 pieds et 2 mains!!!!!

Elle pose promptement la main sur la bouche, mais hélas, c'est plus fort qu'elle , un petit rire nerveux s'échappe de ses lèvres
--Soeur_cunegonde
Lorsqu'elle croisa soeur Maria-Rectitude et une jeune femme, Cunégonde, voulant donner le change, se montra encore plus enjouée que d'habitude, un grand sourire jusqu'aux yeux :

Bonjour-Bonjour ! Vous allez bien !

N'attendant pas de réponse, elle continua son chemin jusqu'à arriver à la chambre de Chimène. Elle entra, laissa le petit-déjeuner et le colis supplémentaire, puis ressortit pour continuer sa petite tournée.
Caradoclebouc
Enfin! Cara était arrivé à ses fins ...

Il était dans la chambre de sa douce Chimène.

Il sortit de sous le chariot, en jetant un regard meurtrier au clou qui prit tout à coup l'air innocent.


Il se redressa et contempla un instant Chimène qui le regardait surprise.

Ma Chimène! Je suis enfin arrivé auprès de toi!
Je suis venu parce que avant que tu viennes au monastère hier pour ta retraite, j'ai eu l'impression que ... que je ne t'avais pas dit assez fort combien je t'aime, combien je tiens à toi ...

Voilà, je voulais juste te dire ça! Parce que ... parce que ... j'avais peur que si tu ne le savais pas, si tu ne croyais pas assez fort que je t'aime ... j'ai peur qu'en sortant d'ici, de ce monastère cruel ... tu m'aies oublié, que tu aies oublié le peu que nous avons vécu ensemble ...

Je ... je t'aime Chimène, ma Chichi.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, ..., 6, 7, 8   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)