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Le monastère-thermes de Luxeuil

Derdekan
Sauf que l'archevêque de l'époque a oublié quelque chose.
On ne peut céder un lieu saint et consacré, c'est strictement interdit.
Ce lieu n'a jamais été désacralisé.
Donc, ce document est nul et non-avenu.

une petit sourire courtois pour accompagner ces paroles
--Jeanne_saignant


Ah bon ? question ingénue.

Mince... il était coriace, le bougre... Comment vérifier ? Ben tiens ! bonne question !

Comment çà, jamais "désacralisé" ? Qu'est-ce que vous en savez ?

Puis une chose lui revint en mémoire...

"Désacraliser", çà correspond pas à une cérémonie officielle avec l'archevêque en grande tenue qui murmure des trucs en passant partout dans les bâtiments, et autres trucs auquels je n'ai rien compris ? parce que j'étais là, quand il a fait çà...

D'ailleurs, il est bien écrit "le site dit +Monastère de Luxeuil+, ainsi que leurs dépendances"
. Elle pointe son doigt sur le document.

Cà veut bien dire que ce n'est plus un monastère, mais juste un site où il se trouvait auparavant, et que les gens ont l'habitude de nommer comme çà...
--Soeur_cunegonde
Cunégonde assistait, impuissante, à la joute oratoire qui se déroulait sous ses yeux. Qu'est-ce qu'il était intelligent, ce procureur... Et puis grand, et fort... La partie ne semblait toujours pas gagnée, pourtant. Est-ce qu'il arriverait à les faire rester dans ces lieux ?
Derdekan
Derdekan secoua la tête.

La désacralisation d'un lieu saint est notifié dans un registre à Rome.
C'est important pour nous, afin de savoir quel lieu est considéré comme saint.

Or, s'il a été consacré, vu qu'il était monastère.
Nul trace d'une quelconque désacralisation.

Et votre témoignage seul ne peut être valide, car votre ... sincérité peut être mise en doute. Qui sait si vous ne mentez pas pour pouvoir garder ces lieux ?
--Jeanne_saignant


Jeanne ne se laissa pas démonter :

Mais pouvez-vous prouver que ce bâtiment est toujours consacré ? Si, comme vous dites, et là je dois vous faire confiance, il n'y a pas trace de sa désacralisation, j'aimerais bien voir ce qui prouve qu'il est toujours consacré... Après tout, çà fait des années qu'il n'y a plus eu de religieux en ces lieux...

Et puis, en plus, la paperasse, çà peut toujours brûler, se perdre... Il a pu être désacralisé et que çà ne se sache pas !

En gros, vous accusez un archevêque d'avoir vendu un bien sans avoir fait ce qu'il fallait pour que la vente soit valide au point de vue religieux ?
Derdekan
Cela se sent, Dame.

Il se tourne vers la porte de l'édifice et se tient silencieux.


Cela se sent. Une terre accueillante pour tout bon aristotélicien ... cela se sent.
Si vous aviez notre foi, vous vous sentiriez en sécurité, en ce lieu.
Deos reconnait ces bâtisses et elles en sont bénies.


Il pointa le document du doigt.

Et qui me dit que ce n'est pas un faux ?
L'imitation, c'est facile, quand on a 3 ans devant soi.
Vous n'avez aucun témoin qui prouverai que ce papier est un vrai ?

Quant à notre registre ... il serait malheureux que la page contenant l'improbable désacralisation ait brulée, laissant les autres intactes.

Et quant à l'archevèque, je dirai que l'erreur est humaine.
Après tout, il a peut-être péché par ignorance.
--Jeanne_saignant


Jeanne regarda avec inquiétude le procureur renifler au vent et affirmer qu'il "sentait" que le lieu était toujours consacré. Cà commençait à prendre une mauvaise tournure, voire à sentir mauvais, sans mauvais jeu de mot...

D'abord, je ne vous permets pas de dire "Si vous aviez notre foi". Je suis une aristotélicienne pratiquante. D'ailleurs, c'était cela qui lui avait valu la noyade, la dernière fois, soi-disant pour la laver de ses péchés et lui permettre de rencontrer le Créateur dans un état de grande pureté... Si elle avait été spinoziste, on l'aurait sûrement seulement dépossédée de ses biens et chassé de la ville... Mais en bonne aristotélicienne, elle était redevable de la justice d'Eglise, qu'ils disaient... bref, l'histoire avait un peu trop tendance à se répéter : on voulait à chaque fois lui voler son bien, et tous les prétextes étaient bons...

Allez, une dernière tentative...

L'archevêque n'a peut-être tout bonnement pas eu le temps de faire ces tracasss... formalités administratives ? Tiens, peut-être à cause de sa mort, non ? Vu que je constate que ce n'est plus lui l'archevêque... Cà pourrait peut-être expliquer qu'il n'ait pas eu le temps de porter ce point important dans vos registres ?


Adso
Adso se dit qu'il était temps de reprendre la main. Après tout, c'est à lui qu'on avait fait appel, non ? Et puis, il sentait qu'on commençait à stagner au niveau de l'argumentation, qui s'orientait vers la spéculation pure et simple, et n'allait pas tarder à tourner autour de notions assez dangereuses de foi et d'hérésie...

Ecoutez... je crois qu'aussi bien Madame Saignant ne pourra pas prouver qu'elle peut mettre à la porte nos chères religieuses, aussi bien nous ne pourrons pas prouver en toute bonne foy qu'elle n'a aucun droit sur ces bâtiments.

Je propose donc que nous atteignions un concensus, qui pourrait profiter aux deux parties. Les bâtiments sont vastes : pourquoi ne pas arriver à un arrangement qui en laisserait aux soeurs l'usage d'une bonne partie, et à Madame la possibilité de développer son activité thermale ?


Adso ne comprenait pas qu'on puisse aimer tremper des heures dans l'eau, lui qui ne prenait un bain qu'une fois par mois. Une toilette rapide et sommaire de temps en temps, c'était amplement suffisant, et beaucoup plus sain, il l'avait toujours dit, et de nombreux penseurs de l'Eglise en avait fait de même... Mais bon, ce n'était pas à lui de juger des tendances autodestructrices des autres...

Madame aura par ailleurs besoin d'améliorer le cadre des lieux, ce qui ne pourrait que profiter au confort des soeurs et à leur activités. Je suis persuadé que Madame Saignant ne verra aucune objection à ce qu'une partie des bénéfices de son activités soient dédiés à la remise en état des lieux...

Disant cela, un grand sourire inondait son visage.
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--Jeanne_saignant


Jeanne réfléchit longuement.

En somme, elle se faisait arnaquer, mais un peu moins que si elle se retrouvait spoliée de sa légitime propriété... Pourquoi est-ce qu'on la prenait toujours pour une vache à lait ?

D'un autre côté, la présence des nonnes offrait une certaine garantie de bonnes moeurs... L'ennui, la dernière fois, c'était qu'elle n'avait pas réussi à convaincre ses juges que ce que faisaient les gens dans les étuves entre adultes consentants ne relevait pas de sa responsabilité... Et elle n'avait trouvé personne pour lui tenir lieu de témoin de moralité...

Vu l'ambiance, et les menaces à peines voilées du procureur, ce n'était après tout pas forcément une mauvaise affaire qu'on lui proposait...

Et bien, d'accord. Moi çà me va. Si les soeurs sont d'accord, elles peuvent utiliser toutes les parties qui ne sont pas directement attenantes aux salles d'eau. Mais il va falloir discuter sur les montants qui leur seraient reversées. J'ai besoin d'argent pour développer les thermes et employer du monde...
Derdekan
Eh ben, si tout s'arrange, je n'ai plus rien à faire ici.
Je repars donc sur les routes ...

Bonne journée, tous.
Adso
Ah ? et bien bonne route, Derdekan... Que le Très-Haut te protège !

Une légère appréhension s'estompa chez Adso... Le procureur ecclésiastique pouvait parfois se montrer si intransigeant, que çà vous ferait frémir le camerlingue lui-même... Hors de question d'avoir la moindre pécadille sur la conscience en sa présence...
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--Soeur_cunegonde
Enfin ! une solution avait été trouvée ! Ses soeurs et elles pourraient rester dans ces murs auxquelles elles s'étaient tellement attachées ! Et puis il fallait bien reconnaître que toutes commençaient à en avoir raz-le-bol de vagabonder sur les routes. Ce n'était pas la place de religieuses. Une religieuse, c'était fait pour rester cloîtrée bien à l'abri derrière des murs. Alors il était facile de chercher à se cramponner à ce qu'on trouvait.

Elle s'en voulut d'avoir mal pensé du petit curé... Quel sens de la diplomatie... Et puis, quel finesse dans la réflexion. C'était si simple en réalité que personne n'y avait songé. Elle admirait le calme dont il avait fait preuve pendant tout ce temps. C'était d'ailleurs sans doute son secret. Elle, elle s'était laissé paniquer... mais de toute façon, elle n'avait pas ses capacités intellectuelles, c'était certain.


Au revoir, Messire Derdekan ! Revenez nous voir la prochaine fois que vous viendrez à Luxeuil !

Pas mécontente qu'il soit obligé de partir, tout de même. Il s'était montré plein de prévenance à l'égard des soeurs, désireux de leur venir en aide, mais Cunégonde n'aurait pas apprécié que son bien-être se soit fait au détriment de la santé, voire de la vie d'une autre personne...
Adso


Bon, et bien... je vais m'en retourner à mes affaires, si tout est arrangé... N'hésitez pas à faire appel à moi s'il y a encore un soucis !

Disant cela, il avait un grand sourire sur le visage. Après avoir salué tout le monde, il s'en retourna à son bureau : comme d'habitude, il y avait tout un tas de choses qui requéraient son attention. Comment le monde pouvait-il tourner sans qu'il s'occupe de tout ? C'était à se demander, parfois...


Et arrêtez de dire que Adso est petit , il est "pas très grand", d'accord, mais on va finir par croire qu'il fait 1m20 !

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Melly_
Mellyssa découvrait un lieu qu'elle n'avait pas vu avant de partir de Luxeuil, et pourtant elle en avait eu vent tout juste quand elle était sur le départ. Elle n'avait donc eu nullement le temps de venir y faire un saut avant de partir.
Mais maintenant elle était de retour et bien décidée à découvrir cette bâtisse encoure inconnue au bataillon. Elle avait tout de même pris soin de laisser son âne et sa chouette chez Jack, faire une petite visite du village accompagnée de toute son animalerie c'est pas le pied.

En arrivant devant la porte elle cru lire "Monastère" suivit de "Luxeuil". Ce qui la rassura sur deux points.
Elle était bien à Luxeuil et c'était bien Jack qu'elle avait vu et pas un quelconque imposteur lui ressemblant étrangement et connaissant bizarrement le nom de la Petite Ambroise.
Cet endroit était bien un endroit qu'elle n'avait pas remarqué à son arrivée à Luxeuil et elle n'était donc pas encore totalement déglinguée de la cervelle.

Elle poussa la lourde porte qui s'ouvrit dans un "grouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ©" plutôt impressionnant dans son boucan. Personne au monastère n'avait pu louper cette entrée faite dans les règles de l'Art de Melly, c'est à dire sans discrétion notoire.
Bizarrement, elle n'eut pas envie de repousser la porte dans l'autre sens, de peur de déclencher un nouveau son peu agréable à l'oreille. Une fois entrée, la porte toujours ouverte derrière elle, et encore, pas trop ouverte... Se rendant compte du massacre elle n'avait ouvert que le strict minium nécessaire à son passage. C'est là qu't'es content d'pas être gros et grand ! Bref, elle marmonna.


-Toi va falloir revoir tes gonds ma Grande !

Oui elle parlait à une porte.. Et elle avait bien compris que la situation était ridicule et elle se retourna dans l'autre sens mais... bing ! La tête dans le Chandelier sur pattes de l'entrée. Cette fois ci elle ne pu réprimer un :

-Non d'une pipe en bois moisi ! Y peuvent pas ranger leur bazar ici ! Ca fait comme ma maison !

La situation toujours aussi ridicule, elle se mit en route d'une âme vivant encore dans ce Monastère. Elle y trouverait peut être le père Adso qui plus est. Il pourrait lui expliquer deux trois choses pour ses débuts en temps que Diaconesse.
On se méfie de ce que l'on connait, mais on flippe de connaître l'inconnu. Pis là c'était le néant total pour la Melly...

Une porte, puis une autre, encore une autre, pourtant elle ne trouvait vraiment personne ! Jusqu'à la quatrième porte où elle regarda discrètement par l'entrebâillement de la porte d'un air un peu déconfit en se disant que comme dans les trois autres pièces, elle n'y trouverait personne.
Mais quand elle vit un truc bouger à l'intérieur elle fit un bond en arrière et annonça plutôt à haute voix.


-Aaaaaah un Angloy dans l'monastère ! Au secouuuuuuurs !

Comment ça, ça va faire trois fois que j'dis que la situation est ridicule ? Non non, vous devez vous trompez, je ne radote jamais Ô grand jamais..
Elle remit son oeil dans l'espace libre de la porte et lâcha finalement un.


-Ooooh ! Père Adso j'vous cherchais tiens ! C'est chouette ça comme coïncidence nan ?!

Mouhahaha... A croire que les religieux de Luxeuil sont des nains

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Un Jour, mon Joueur a parié que mon Narrateur mettrait un mot hors du contexte dans toutes mes aventures.. Maintenant je subis...
--Soeur_maria_rectitude
Père Adso ? Est-ce qu'elle avait une tête de Père Adso ? Cet incompétent qui s'était débrouillé pour laisser s'installer une activité peu respectable dans les murs même du monastère ? Je vous raconte pas les dégâts que çà allait faire dans les rangs des grelûches, çà, maintenant... Et franchement, elle avait été déçue par le procureur ecclésiastique. Autant il lui avait paru être l'homme de la situation au départ, autant, se coucher comme çà avant la fin du round... Y'avait plus d'hommes, de vrais, de nos jours...

Alors qu'elle était occupée à cacher quelques petites bouteilles sous son lit avant qu'on vienne de la déranger de façon si impolie, elle se leva, le regard assassin :


Vous cherchez quelqu'un ?

C'était terrible, çà. Elle aurait pu se reprocher d'avoir laissé involontairement la porte d'entrée du monastère ouverte, mais même pas, on l'avait obligée à ne plus la fermer pour faciliter le commerce de cette madame Saignant... Résultat : c'était encore plus un moulin qu'avant... Sûr qu'elle allait se tenir davantage aux abords de la porte dorénavant, et filtrer un peu tout çà...

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