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Le monastère-thermes de Luxeuil

Adso


Après l'enterrement de Judith, Adso s'était dit qu'il fallait qu'il prenne une grande décision. Cà ne pouvait plus durer : Judith étant morte, il n'y avait plus aucune raison officielle de garder les triplés auprès de lui. Au contraire, çà pourrait faire jaser.

Il était allé donc jusqu'au monastère, accompagné des triplés qui avaient été difficiles à convaincre (maudit Quasi qui leur laissait faire tout ce qu'ils voulaient ! çà confirmait bien qu'il avait pris la bonne décision !), et frappa à la porte.

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--Soeur_cunegonde
Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis la dernière conversation qu'elle avait eu avec la dame Saignant et Callista, au sujet des l'aménagement des thermes. Depuis, elle avait entendu dire que Callista s'était enfuie avec le maire, non sans avoir emporté avec eux le trésor municipal. Tout cela risquait de compromettre les petites affaires de Jeanne Saignant. Et par richochet, celles du monastère... Après tout, maintenant que le "partage" avait été décidé, le séjour des nonnes dans les murs du monastère n'était plus menacé. Au contraire, cette histoire de thermes l'excitait au plus au point ! Des visiteurs, des gens avec qui on pouvait discuter, et d'éventuelles nouvelles âmes qu'on pouvait convertir !

Elle entendit qu'on frappait à la porte du monastère. Soeur Cunégonde laissa ce qu'elle était en train de faire, puis jeta un oeil vers l'entrée. Elle fut surprise de ne pas y voir le boul... Soeur Marie-Rectitude. Elle alla donc ouvrir, et vit Adso et trois charmants petits bambins.


Qu'ils sont mignons ? Ils sont à vous ?

Elle s'en voulut immédiatement de sa bévue lorsqu'elle vit le visage du curé... Mais que voulez-vous... la force de l'habitude...
--Soeur_maria_rectitude
Des jours qu'elle n'avait plus eu de nouvelles du curé... Maria-Rectitude avait vécu le martyr après avoir connu le plus grand bonheur de sa vie (exception faite, peut-être, des folles virées avec Soeur Maria-Dwywai dans sa jeunesse, voire plus haut). Les noirs fantassins de la déprime l'avait assaillie. Oui, parce qu'à passer son temps à se morfondre dans sa cellule et à siroter ses réserves de vin, elle en devenait poète... La pire déchéance, quoi.

Elle en était venue à exécrer cet homme qui l'avait mis dans cet état. Après tout, ce n'était qu'un nabot, un imbécile, et un fat. Qu'est-ce qu'elle avait bien pu lui trouver ? Elle s'en voulait de l'état où elle s'était mise. Tout çà pour un homme... Se mettre à ressembler aux autres greluches... Elle allait se reservir une rasade de vin, quand elle entendit du bruit à la porte principale du monastère. Une visite ? Cà faisait des jours qu'il n'y en avait pas eu... Est-ce que par hasard il avait repris son courage à deux mains, et venait enfin l'entreprendre ? Elle se leva d'un bond, courru dans les couloirs jusque dans la cour du monastère, et une fois devant la porte, tout guillerette :


Monsieur le curé ! Comment allez-vous ! On a oublié quelque chose ?

Puis tout à coup, elle aperçut les enfants derrière lui. Elle repris l'air revêche que tout le monde lui connaissait.

D'où ils sortent ces morveux ?
Adso


En l'espace de quelque secondes, Adso eut droit à tout. D'abord la charmante Soeur Cunégonde qui posait innocemment la question qu'il ne fallait pas :

Qu'ils sont mignons ? Ils sont à vous ?

Hum... pas exactement... C'est tout ce qu'il avait trouvé à redire dans l'urgence. Une dénégation trop franche aurait pu paraître suspect... Et puis, cette réponse n'était pas vraiment un vrai mensonge, non ? Quel parent pouvait vraiment dire que ses enfants étaient "à lui" ? hein ? je vous le demande...

Puis l'armoire à glace du monastère qui déboula, telle un chien enragé, dans la cour. En fait non, pas vraiment enragé, le chien. Plutôt le regard affectueux, en fait. Ce qui de la part de Soeur Maria-Rectitude, créait un curieux sentiment d'angoisse. Fort heureusement, elle redevint égale à elle-même.

Et bien, ces... hum... "morveux", comme vous dites, sont les triplés de Judith, qui est décédée il y a quelques temps. Vous savez, cette mère célibataire qui faisait partie de ma Confrérie... Prévenant d'emblée toute critique : Je sais que c'est mal d'avoir des enfants sans être marié, et en contradiction avec notre enseignement, mais ne devons-nous pas aimer toutes Ses brebis de la même façon, même quand elles ont commis une erreur ? Toujours est-il que ces enfants sont maintenant doublement orphelins. Je me disais que sans doute ce serait une bonne chose que vous les accueilliez dans votre monastère... n'est-ce pas ?

Adso regarda Soeur Cunégonde d'un air anxieux : quelle serait sa réponse ? Il priait surtout pour que les triplés ne fassent pas, dans les prochains instants, quelque chose qui pourrait dissuader la mère supérieure de les abriter sous le même toit qu'elle...

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Patrickovix
Patrickovix entra dans le monastère, la tête baissée il avança dans les couloirs, d'où s'échappait un lourd silence. Il arriva devant un moine, et lui demanda...

Mon frère, je cherche la chapelle, j'aimerais prier

chuchota t'il

Le moine lui indiqua la chapelle, Patrickovix reprit son chemin. Arrivé dans la chapelle il s'approcha de l'autel. Puis se mit à prier

Mon seigneur je viens à vous pour vous demander une faveur.... Oh non point pour moi... mais pour la ville de Luxeuil.... qui est tombée dans une terrible déchéance... 2 maires brigands en si peu de temps... Qu'ont fait les habitants de Luxeuil pour mériter ceci... Seigneur redonnez espoir à Luxeuil en leurs soufflant de choisir le bon maire....


Patrickovix se signa

Amen

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--Soeur_cunegonde
Adso a écrit:
Et bien, ces... hum... "morveux", comme vous dites, sont les triplés de Judith, qui est décédée il y a quelques temps. Vous savez, cette mère célibataire qui faisait partie de ma Confrérie... Prévenant d'emblée toute critique : Je sais que c'est mal d'avoir des enfants sans être marié, et en contradiction avec notre enseignement, mais ne devons-nous pas aimer toutes Ses brebis de la même façon, même quand elles ont commis une erreur ? Toujours est-il que ces enfants sont maintenant doublement orphelins. Je me disais que sans doute ce serait une bonne chose que vous les accueilliez dans votre monastère... n'est-ce pas ?


Cunégonde acquiesça bien évidemment lorsque le Vicaire Général affirma qu'il fallait aimer tous les enfants du Seigneur de la même façon.

Mon Père, vous avez tout à fait raison. Et surtout, il ne faut pas punir les enfants pour les fautes de leurs parents. Nous prierons bien entendu pour le salut de l'âme de cette femme, et je serais très heureuse d'accueillir ces enfants parmi nous. Nous pourrons comme cela expériment... euh... nous habituer à la garde des orphelins, et nul doute que nous parviendrons ainsi à donner à notre établissement toute la renommée qu'il mérite.

A peine eut-elle dit çà qu'elle nota le sentiment d'agacement sur le visage de Soeur Maria-Rectitude. Rien que cette perspective lui faisait déjà apprécier la venue des triplés.
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