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[RP] L'Hostel Barbette

Lyhra
La peste soit de ces gens et de leur comédie !
L'une menaçait de se liquéfier tandis que l'autre souffletait l'un des hommes en présence. Laquelle des deux était la promise ? Les deux pouvait l'être.
L'une dans la souffrance et l'autre dans la colère mais n'était-ce pas indissociable ? Cela ne lui indiquait en rien où elle allait mettre les doigts.
La Rousse dégrafa son manteau et dévoila son corps si peu couvert, insouciante des réactions, prévisibles. Les femmes seraient faussement choquées, en réalité terriblement envieuses des regards que les hommes ne manqueraient pas d'avoir à son endroit. Mais elle n'était pas là pour ça.
Elles étaient à plaindre ces femmes, d'autant que leurs époux finissaient bien souvent dans ses bras à elle ou dans ceux de ses filles, délaissant la chair pâle et triste de leur épousée. Finalement, ces femmes là vendaient leur hymen pour de la respectabilité mais c'était toujours du commerce et pire que le sien. C'était du moins son idée. Ou alors elle se cédait pour un nom. Alors quoi ?! Ne naissait-on pas déjà pourvu d'un nom ? Il n'y avait guère que les animaux ou les esclaves que le maitre devait nommer... leur ôtant une identité propre.

La Rousse attendait... patiente, que l'homme qui devait être ce Duc tienne ses engagements et qu'elle même fasse ce pourquoi elle était venue. Les enjeux ne la concernaient pas.
Ils pouvaient bien s'entre-tuer ensuite, après son départ, quand elle aurait retrouvé la Rose, Thorvald et son glaive fièrement dressé... brûlant de l'honorer... sans se soucier de rien d'autre que leurs soupirs et gémissements... pas comme eux, ces gens qui vivaient dans les faux-semblants...

Tenant toujours son manteau elle s'approcha de celle qui paraissait prête de se rabougrir en une poignée de larmes,

Auriez vous la bonté de me servir une coupe ? il fait grand soif et j'ai dans l'idée que je ne serai pas ressortie de sitôt !
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Cerridween
La main valide s'était crispée sur l'accoudoir du fauteuil où son corps malmené reposait.

Elle allait répondre du bout des lèvres et d'un sourire mesquin au parrain, qu'elle était aise de l'avoir prêt d'elle puisqu'elle allait être de la même famille. Un trait acide drapé de miel, pour faire passer la pilule, l'acre et l'acide qu'elle doit supporter et qu'elle doit déglutir.
Elle maudit du fond de ses entrailles, la duchesse aux mains rouges... elle l'aurait sous la main, la seule qu'il lui reste, elle l'aurait étouffée. Il n'y a plus once pour la pitié en cette femme. Non... plus aucune. Elle a détruit et elle détruit encore. Et elle ira cracher sur sa tombe quand elle aura rejoint le Maine. Serment qu'elle ne dédira pas.

Aelys, elle, avait déjà explosé dans un cri en exhortant les Frayner de plier bagage. Les yeux sinoples se portent vers Elianor qui a pâli et qui vient d'avaler trop vite un verre de vin de Lesparre. La maquerelle, quant a elle s'est avancé de toute sa superbe nudité devant la nièce qui ressemble à un fil d'araignée qui manque de se rompre à chaque souffle de vent, d'une phrase ou d'un geste.

Un soupir passe la porte des lèvres... il va falloir agir avant que cela dégénère...

La Pivoine noire se lève lentement. Elle n'a pas la beauté pour elle, du bout de son visage balafré, de son bras mort et en écharpe. Elle n'a pas la sensualité à fleur de peau, elle n'a qu'un corps de guerrière, mince, souple et séché par les chemins et les exercices. Elle s'avance sans mot vers la rousse, comme elle qui semble son opposé. Elle est femme et feu, elle reste glace et ombre. Elle est nue, elle est noire.

Lentement les yeux sinoples se plantent dans les siens. Pas d'animosité pour elle non. La haine glaciale qui monte est dirigé vers ceux qu'elle ne regardera plus. Elle n'y est pour rien. Elle n'est là que pour la tâche qui lui a été confiée. Le choix et la gageure c'est aux Frayners que la Pivoine le doit.


Ma dame...


Lentement elle la débarasse de son manteau et s'en va vers la table où trône la carafe non sans avoir posé la cape soigneusement sur un dossier. La main gauche prend un verre puis la bouteille qui se verse dans un petit gargouillis dedans pour le teinter du pourpre qui vient des terres de Guyenne. Elle revient le tendre à la maquerelle.
Sans un mot la Pivoine détache difficilement la bourse qui pend à sa ceinture et la tend également.
Puis toujours le dos tourné aux Frayners elle ajoute d'une voix calme mais qui semble ne pas souffrir de refus.


Messieurs... vous connaissez le chemin de la porte...
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Lyhra
A la saynette dramatique qui était en train de se donner dans cet Hostel de Barbette, une troisième femme vint à s'avancer et prendre parole.
Quel costume allait-elle endosser qui n'ait été déjà pris ? Pas la colère -apparente- non, ni le chagrin, une froideur de marbre dans sa voix gelait l'atmosphère déjà rafraîchie de la pièce.

Quelque chose émanait d'elle, un airain peu commun qui supplantait -aux yeux de la Succube- l'attrait éphémère d'un visage et d'un corps sans défaut.
La maquerelle eut alors cette singulière pensée tandis qu'elle lui laissait son manteau que si elle, la Succube, avait été un homme, elle aurait soustrait cette femme là sur le champ de cette pantalonnade pour...

Merci.

Ses yeux faisaient miroir aux siens. Pas le même vert non... mais la même profondeur. Deux lacs dont on ne pouvait imaginer le fond. Elle accepta la coupe de vin et en but une gorgée, savourant la course folle des saveurs à l'intérieur de ses joues. Âpre au palais, doux à dévaler la gorge, et garda la bourse dans son autre main, évaluant de son poids, sa valeur.

Les hommes devaient sortir, la chose avait été dite sans équivoque et la Rousse dirigea un oeil amusé vers ces derniers qui ne s'étaient encore manifestés.

Elle avait été payée, c'était tout ce qu'elle demandait.
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Ilargia
C'en était assez! Elle ne supporterait pas plus longtemps d'attendre que ce morveux qui allait être son beau-frère et le vieux débris baveux qu'il avait amené s'exécutent et foutent le camp!

Se retenant à grand peine de leur cracher au visage _ oui, c'est sa petite soeur qui a eu toute l'éducation, la blondinette n'en a pas eu une bien grande part _ elle fit volte-face et vint saisir sa cadette par le poignet pour l'entraîner hors de la pièce. Que les deux impériaux sèchent sur pied ou s'en repartent, peu lui importait.

Entraînant Boucles d'Or vers la porte, elle se retourna vers les deux autres femmes, qui n'avaient pas elles non plus fait le déplacement pour attendre le bon plaisir de ces butors.


Ma tante, dame... Succube, c'est bien cela? Nous allons laisser ces messieurs à leurs pensées qui ont l'air des plus profondes et gagner la chambre où vous pourrez... Examiner ma jeune soeur...

Et de prendre, traînant toujours sa frangine, la direction de la chambre de celle-ci. Ce qui l'attendait serait assez pénible comme ça, il n'était pas question en sus de la trousser sur la table de grande salle et devant des hommes !
Elianor_de_vergy
La gamine serait bien restée accrochée à sa carafe de vin, seule chose à peu près tangible dans cette scène qui commençait à virer au cauchemar. Seulement voilà, son autoritaire aînée en décida autrement et l'entraîna, sans même lui laisser le temps de protester, vers sa chambre.

Chambre où elle ne se sentit pas franchement plus à l'aise que dans la grande salle, tant elle était dépassée par les évènements.Certes ici au moins, elle était à l'abri de la glaçante présence de son fiancé. Seulement voilà, elle se retrouvait aussi au pied du mur. Plus moyen de reculer devant ce fichu examen. Dire qu'elle ne savait même pas ce que l'on allait examiner au juste.... Tant d'incertitude lui nouait l'estomac.

Tournant ses mirettes hésitantes vers sa tante et la femme choisie par la belle-famille, elle interrogea.


Que... que dois-je faire maintenant?
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Lyhra
Oui, je suis bien celle que vous dites.
Elle emboîta le pas des femmes quittant la pièce, laissant derrière elle le bruit d'un sillage odorant, fleurs et fruits mélangés.

Alors voici la promise...

Celle qui serait cocufiée sans nul doute, bien souvent, par des femmes comme elle, comme celles de la Rose.
Si la Succube avait conçu quelques ressentiments de son état de catin, en fut-elle la Reyne, cette occasion rêvée d'humilier une de ces femmes bien nées, bien épousées, aurait été source de revanche. Mais ce n'était pas le cas.
Dès lors, elle venait s'acquitter de cette tâche sans méchanceté aucune, parce qu'on l'avait fort bien payée pour cela.

Elle sourit, indulgente.
Il faut relever vos jupons Madame, enlever vos linges intimes. Ça ne prendra qu'un instant.
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Elianor_de_vergy
La poupée s'empourpra en entendant les consignes de la Succube. Relever ses jupes? Voilà bien quelque chose qu'il ne lui serait jamais venu à l'esprit de faire devant témoins! Et puis pourquoi ses jupes? Qu'y avait-il donc là-dessous susceptible de devoir être examiner avant son mariage? Y avait-il un rapport avec ce sang qui parfois lui coulait depuis quelques mois, et dont tout ce qu'on lui en avait dit est que ça n'était pas une maladie mais le signe qu'elle était prête pour ses épousailles? Signe dont elle se serait volontiers passé, et qu'elle avait tenté de dissimuler mais sans grand succès.

La tête pleine de ces questions vouées à rester sans réponse, car elle n'aurait jamais le courage de les poser à haute voix, la miniature grimpa sur son lit, troussa ses jupes et s'y allongea, tout en tâchant désespérement de penser à autre chose que ce qui allait arriver.

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Lyhra
Ceci fait, elle se trouva devant une très jeune femme à la taille bien tournée, frémissante, comme alourdie de honte.

La Succube toucha brièvement sa cuisse dans un geste qui se voulait rassurant. Sa peau était glacée et la chair de poule faisait ressortir un pâle duvet.
Elle était allongée dans l’attente, semblant ne pas savoir ce qu’on attendait d’elle.
Ne l’avait-on prévenue ? Ne lui avait-on expliqué ?

Il vous faut écarter grand les cuisses.

Sa voix, froide, était dénuée de sentiments, la demande précise. Aucune place à l’apitoiement.
Toutes les deux avaient hâte sans doute d’en finir.

Elle posa toutefois la question, machinalement, êtes-vous vierge ? Mais peu lui importait la réponse … il fallait vérifier par elle-même.

La toison drue cachait ce trésor que les femmes monnayaient toujours, d’une façon ou d’une autre et la Maquerelle se fit une fois encore en son fort intérieur la réflexion que sa façon à elle, était de loin la plus honnête. A voir le regard apeuré de cette biche aux abois…

La Succube y glissa deux doigts, prenant soin au passage d’effleurer ce petit mont de chair qui procurait bien des secousses de plaisir pour peu qu’on le titilla habilement et plongea ses yeux dans ceux de la promise allongée tout en explorant minutieusement sa tendre intimité.
Imaginer ce jeune corps intouché était troublant, bientôt il serait livré en pâture aux appétits féroces d’un homme…
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Elianor_de_vergy
Il vous faut écarter grand les cuisses.

S'il lui avait été humainement possible de rougir davantage, nul doute que la poupée l'aurait fait. Mais elle semblait avoir atteint le maximum des possibilités en la matière, à tel point qu'elle pouvait presque sentir ses joues brûler sous l'afflux du sang tandis qu'elle s'exécutait docilement.

Etes-vous vierge ?

Voilà qui n'allait pas arranger sa gêne! Vierge? Encore aurait-il fallu qu'elle sache exactement ce que signifiait ce mot pour répondre, et ce n'était pas le cas. Trouvant néanmoins fort impoli de ne pas répondre, elle murmura.

Oui. Enfin... Je crois oui....

Elle se mordilla nerveusement les lèvres tandis que la femme se livrait à ses vérifications. Nerveuse de sentir sur elle le regard de cette étrangère qui la voyait en si gênante posture. Nerveuse de la sentir explorer ce qu'elle-même n'avait jamais fait qu'effleurer distraitement lorsqu'elle se baignait, et que nul n'avait jamais vu ni approché. Nerveuse enfin, de sentir vaguement au fond d'elle que cette intrusion ne déclenchait pas que de la honte et du dégoût. Il y avait, profondément enfoui en elle, autre chose qui frémit lorsque la Succube effleura son bouton de jeune fleur... Et qu'elle aurait bien été en peine de nommer...
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Lyhra
La pulpe de ses doigts tâtonnait à l'intérieur de la jeune fille rougissante, ce qui faisait sourire la Succube, peu habituée à de telles pudeurs.
Au creux de la soie humide elle avançait précautionneusement, cherchant le fin voile ourlant les chairs secrètes qui attesterait qu'aucun vit glorieux n'avait fouaillé par ici.

Vierge ? Bien sur qu'elle l'était. Cela allait de soi...

La Rousse eut un rire ironique. Elles l'étaient toutes ! Pas une qui n'avouerait la faute au seuil d'un mariage avantageux pardi !
C'est le promis qui aurait l'avantage d'empaler son épousée pour la première fois, il ferait ça sans grâce et sans plaisir, c'était d'un triste. Ah non vraiment, la place était bien meilleure à la Rose !

Brusquement elle retira sa main, les doigts enrobés d'une coulée intime qu'elle essuya sur un morceau de drap, négligemment.

Je ne vous étonnerai guère en confirmant les dires de la demoiselle, elle est aussi vierge que je ne le suis plus.
D'ailleurs mignonne, si tu veux venir goûter aux plaisirs de ma maison avant ton mariage... je puis t'apprendre comment plaire à un homme tout en gardant ton hymen...


Elle doutait fort que quiconque ici eut déjà franchit les portes d'un bordeau et sur un dernier clin d'oeil, chercha manteau et coupe de vin qu'elle termina d'un trait.

J'ai fais ce pour quoi on m'a grassement payée, aussi je vous délivre de ma présence et vous souhaite un époux point trop mauvais.

Sur ces voeux pieux, la maquerelle dissimula à nouveau son « trois fois rien » de dentelle sous l'épais manteau et s'apprêta à quitter la pièce, la maison, ce quartier de Paris où elle n'allait que fort peu.
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Elianor_de_vergy
Noces sanglantes

La jeune épousée avait quitté bien tôt le banquet des noces. Sans grand regret, car elle n'avait pas le coeur à la fête. La vue des places vides de son frère aîné et de sa tante avait achevé de lui couper un appétit déjà bien réduit, la musique des ménestrels ne faisait qu'aggraver sa migraine lancinante, et sa jambe boiteuse lui interdisait toute participation au bal. Dès lors, pourquoi se serait-elle attardée dans cette salle bruyante où elle se sentait si mal à l'aise?

Elle avait donc battu en retraite et quitté la salle, le rouge aux joues en entendant les plaisanteries graveleuses de certains invités. Plaisanteries qu'elle ne comprenait pas, mais qui lui semblait bien indigne de son rang.

Escortée de sa fidèle Guillemette, elle avait gagné sa chambre. Mais la pièce, qui lui avait si souvent servi de refuge, lui parût cette fois froide et inhospitalière. Sans doute l'idée d'y voir bientôt arriver celui qui était désormais son époux....

Sans un mot, elle avait laissé Guillemette la préparer: ôter un à un les bijoux, la lourde couronne, les vêtements d'apparat. Dénouer la coiffure, enchevêtrement compliqué de tresses et de rubans, pour laisser cascader librement les boucles blondes. Frotter délicatement le jeune corps à peine nubile d'une toile imbibée d'eau parfumée à la lavande. Tous ces préparatifs du coucher, d'ordinaire, étaient accomplis au milieu d'un joyeux babillage, la servante racontant à sa maîtresse les derniers potins recueillis à la cuisine, et la petite duchesse riant aux éclats de tant de moqueries. Mais ce soir, les rires ne passaient pas le noeud de sa gorge, et c'est fort anxieuse qu'elle se glissât dans les draps de fine baptiste tandis que Guillemette quittait la pièce.

Seule, et désemparée, la poupée fixait d'un air absent les flammes qui crépitaient dans la vaste cheminée. Frissonnante, elle remonta le drap jusqu'à son menton. Arriverait-il bientôt? Que devrait-elle faire? Qu'allait-il se passer? Tant de questions, et si peu de réponses....

Oui, elle avait peur, elle se serait souhaité à mille lieues de là. Mais peut-être n'était-il pas trop tard? L'hôtel était vaste, elle pouvait encore revêtir rapidement une chemise et fuir cette chambre? Filer en douce et se réfugier dans une pièce où nul ne songerait à la chercher?

Prête à saisir son vêtement de nuit et à tenter l'évasion, elle se redressa et sortit du lit, dévoilant sa nudité maigrichonne. Mais il n'était plus temps de s'échapper: déjà, la porte s'entrouvrait...

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Chlodwig_von_frayner
Mon dieu qu’est ce qu’on s’amuse… Y a pas à dire, on avait beau penser que c’était une fête, il y avait des trucs qui refroidissaient l’ambiance. Qui plus est, des dizaines de filles auraient pu danser nues sur la table qu’il ne s’en serait pas sentit beaucoup plus jouasse. Au contraire, il était las du bruit, des compliments hypocrites et des vœux de bonheurs, voir des absences de personnes qui refusaient de les lui souhaiter? Il aurait pu leur en tenir rigueur, par principe et par orgueil, mais pour le coup c’était plus ceux qui venaient les lui souhaiter qui l’irritaient. La fatigue et le stress de la journée sans nuls doute, rien de plus. Mais il savait pertinemment ce qu’il se passait dans ces cas là… il avait des migraines. Et que faire dans ce cas là ? Et bien il buvait…

Les verres filaient et défilaient devant lui au fur et à mesure que les pichets se vidaient. Il ne les comptait même pas. Des brouhaha, des rires, des conversations… qu’importe. Il mangeait, faisant des sourires de ci de là au fur et à mesure que le liquide alcoolisé le grisait. Il avait oublié à quel point il ne tenait absolument pas l’alcool, la calamité… Et quand il était parti, difficile de l’arrêter. Il fit quelque faux sourires noyés dans un regard à peu près vide… et las aussi, du moins pour ceux qui étaient capables de le déceler. Sa main jouait machinalement avec l’anneau qui ornait son doigt, par amusement… ou par lassitude (encore) peut être. Encore cette désagréable impression d’avoir loupé quelque chose, d’avoir fait une bêtise qu’il allait regretter d’une manière ou d’une autre. Oh pour le moment, aucun regret, ça non, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Il jeta un regard à sa femme à côté de lui… mon Dieu… sa femme… ça faisait bizarre rien que d’y penser. Il se prit à imaginer ce à quoi elle pouvait ressembler nue, ainsi qu’il la verrait, sans nul doutes, bientôt… Pas à grand-chose il fallait en convenir… il avait été habitué à des femmes plus agées, pas à des gamines… La soirée passa… sans qu’il ne la vit réellement venir… grisé par le vin, il souriait et riait un peu plus, laissant, par moments, échapper quelque allusions un peu trop grivoises et sans doute peu de circonstance. Ou plutôt… non en fait il y était allé carrément à se laisser prendre à des allusions salaces.

Toutes les bonnes choses avaient une fin… sans doute, mais elles avaient aussi un début et c’est un duc particulièrement titubant et entreprenant qui se dirigea vers la chambre nuptiale du l’hostel de Vergy. Il n’était pas complètement gris… quoi que, vu sa démarche il ne devait pas en être loin. Comme disait la chanson… « eh oh, eh oh, en allant au boulot… »… il s’y rendait donc, à sa tâche. Il était particulièrement énervé par le déroulement de la soirée, voir sa famille… ses amis… tout ça avait finit par lui mettre les nerfs à vif… toute une soirée passé à faire semblant, distribuer des sourires et autres joyeusetés… besoin de défouloir, ça c’était sur.

Il ouvrit la porte sans frapper ni crier gare, congédiant d’un geste les dernières personnes qui l’accompagnaient. Tous des hommes, ils eurent pour la plupart, dont son cousin, un sourire particulièrement salace (oui on le saura)… blague habituelle entre hommes. Thomas murmura même « elle va prendre cher celle là », comme à son habitude. Il n’y prit pas garde et entra dans la pièce, la décoyuvrant… non pas dans le lit mais devant lui, le visage légèrement apeuré. Il avait déjà commencé, dans le geste et sans se soucier des autres, à retirer son pourpoint… cette hâte avait d’ailleurs sûrement engendré les commentaires divers et variés.

Mais la voir ainsi debout, venant presque à sa rencontre le mit dans une fureur noire… l’alcool aidant bien sur. Comment osait elle prendre les devants ? C’était lui qui commandait et elle n’avait qu’une seule chose à faire, la fermer et lui obéir. De rage, il jeta le haut dans un coin de la pièce et s’avança vers elle d’un pas pesant, la repoussant violemment vers le lit.

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Elianor_de_vergy
Un éclair d'affolement traversa le regard de Boucles d'Or tandis qu'elle basculait à la renverse sur le lit. Pourquoi avait-il fallu qu'il entre pile à cet instant? Du coup, il avait percé à jour son envie de fuir, et cela l'avait plongé dans une colère noire, évidemment! Quelle autre raison aurait-il pu avoir d'être furieux contre elle, qui n'avait rien dit ni rien fait?

Et voilà qu'elle était revenue à la case départ, allongée sur le lit et sans la moindre idée de ce qui l'attendait maintenant. La seule chose qu'elle devinait, à voir les traits crispés du visage de son époux, c'est que ça n'allait pas être douceur et courtoisie au programme...

Dans un naïf effort pour améliorer la situation, elle se força à sourire à son époux en l'assurant de sa docilité.


Mon seigneur.... Je suis votre servante...
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Chlodwig_von_frayner
La colère l’aveuglait sans qu’il sut pourquoi. Elle le provoquait à ses yeux, chacun de ses mots, chacun de ses gestes n’étaient que provocation car que penser de cette soumission après qu’elle l’ai cherché juste avant ? Elle allait en avoir pour son grade… pour son argent… en fait, elle s’en souviendrait de cette première fois. D’ailleurs si il n’y avait eu la confirmation quelque jours plus tôt, il se serait pris à se demander si elle était réellement vierge. Quoi que, pas sur qu’il en soit réellement capable en cet instant. Toute la fureur, la frustration et l’énervement accumulé au cours de la journée se déchaîne soudain.

Ses mains se referment sur le corps maigre et juvénile alors qu’il en termine l’effeuillage avec une douceur des plus remarquable… un miracle en fait que rien n’ai été déchiré… quoi que… le bruit équivoque des mailles du tissus se fendant de haut en bas s’était bien fait entendre. Ses gestes sont brusques, brutaux, mais nettement moins violent car la soif qui le tiraille en l’instant est tout autre. Il l’empêche de bouger, de se débattre ou de s’échapper, prenant un plaisir malsain à assister à l’impuissance de sa femme. C’était un de ces moments où il perdait complètement les pédales et se laissait aller à des extrémités bien peu recommandables… trop souvent à son gout d’ailleurs. L’opium aurait pu l’aider à faire descendre cet état mais il n’avait nulle envie d’en prendre. Demain peut être ? Oui peut être, mais pas ce soir, surtout pas ce soir en fait.

Ses doigts partent en quête de découverte, impatiente d’explorer un territoire nouveau, vierge. Mais pas de douceur et de prévention ici, juste de la rudesse, des palpations comme on en ferait à une jument. Etait il fou ? La question aurait méritée d’être posée si seulement il en avait eu une quelconque envie. On ne le saurait probablement pas… mais brutal ça… il n’y avait aucun doute. Aucun endroit n’était épargné. L’affection a déserté les lieux, si tant est qu’elle eut put exister récemment… oh si un peu, lorsqu’il avait « essayé » de l’apprécier. Mais rien, nulle tendresse, baiser ou autre marque qui auraient pu adoucir l’instant ou le supplice… Bienvenue dans son monde ?

Un léger rictus déforme ses lèvres alors qu’il lui murmure en réponse.


J’y compte bien ma chérie.

Et ses mains d’achever d’ôter ce qu’il porte encore et qui le gène, à la va vite, sans plus de précautions que lorsqu’il s’était attaqué à ce qui la recouvrait. Vite fait… bien fait ? Pour cette partie là oui, le reste risquait de durer abominablement longtemps. Aucune pudibonderie dans ses gestes alors qu’il dévoile quelque attributs fortement motivés pour achever ce qui a été commencé. Il la maintient toujours… et monte dans le lit où il l’a rejeté tout à l’heure. Kiss and love.
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Elianor_de_vergy
La poupée s'était mordue les lèvres pour ne pas fondre en larme face à la rudesse des assauts menés par son époux. Ce n'était vraiment, mais vraiment pas, sous ce jour-là que sa timide imagination lui avait représenté cet instant. Maintenue d'une poigne ferme, elle le vit la rejoindre sur le lit et ferma les yeux à l'instant où leurs peaux entrèrent en contact. Peut-être.... Peut-être que c'était fini, en fait? Oui, c'était sûrement cela, il s'installait maintenant pour dormir à ses côtés! Finalement, cela n'avait pas été si terrible. Déplaisant, certes, mais supportable.

Alors qu'elle commençait à se détendre à l'idée que l'épreuve était achevée, un contact étrange la fit sursauter. Qu'est-ce que c'était que "ça"? On aurait dit... Une bête? Mais oui, il y avait une bête qui remuait entre eux! La quintefeuille laissa échapper un cri de frayeur. Bien trop apeurée pour rouvrir les yeux, elle sentit la chose s'animer, s'agiter... Elle la sentit venir se presser contre elle, insidieuse, envahissante. C'était une sensation répugnante. Assurément, Chlodwig allait réagir, il allait chasser cette bête de leur couche conjugale! Oui, voilà qu'il s'agitait à son tour, sûrement pour la débarrasser de cet intrus.

Mais il ne fit rien de tel. Au contraire. Avec violence, il écarta les ducales gambettes, ouvrant le passage à cette chose affreuse qui s'empressa de remonter, de s'immiscer. Dans un pathétique effort pour lui échapper, la poupée tenta de se reculer pour se libérer des griffes de cette bête. En vain. Comme un dard, "cela" se fraya un chemin, s'insinua au creux d'elle, déchirant sans pitié les chairs tendres, ravageant tout sur son passage, jusqu'à atteindre le plus profond de son être... Impuissante, Boucles d'Or sentit les larmes ruisseler sur son visage. Elle sentit sa gorge qui la brulait et s'en étonna avant de se rendre compte qu'elle criait, qu'elle criait comme une possédée tandis que le dard, dans une ultime attaque, répandait son venin en elle, la salissant, la flétrissant jusqu'à l'âme. Le rouge de la honte lui empourpra les joues pendant que son esprit, affolé, tournait et retournait jusqu'à la folie une unique question.

Pourquoi? Pourquoi lui infligeait-on cela? Pourquoi la torturer ainsi? Qu'avait-elle fait pour mériter cela?

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