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[RP] L'Hostel Barbette

Chlodwig_von_frayner
Si il y a bien un geste, une satisfaction que l’homme, ou plutôt, en l’occurrence, vu la quantité d’alcool ingurgité, nous parlerons de mâle, arrive toujours à trouver et à faire c’est bien l’acte d’amour. Enfin d’amour. Ça restait jamais qu’un mot accolé pour essayer de faire croire que derrière la simple satisfaction d’un besoin naturel et physiologique, ainsi que derrière le besoin vital de perpétuer l’espèce, il y avait des sentiments. C’était le faible de l’Homme de se cacher derrière ce qu’on appelle « sentiment » pour assouvir ses vices. Pourtant si on avait posé la question à Chlo il aurait lui aussi nuancé. Un mec de base… dans ses travers.

Il n’eut strictement aucune pitié. Rien ne put infléchir les mouvements mécaniques qu’il mit en place pour accomplir sa besogne. Ses mains refermées comme un étau faisait de la poupée ce qu’il voulait, ou presque. Il resta sourd à ses cris, ses hurlements qui durent résonner dans les couloirs, et causer une certaines colère à certains domestiques… et faire sourire de contentement quelque âmes encore éméchées. Enfin les réactions il s’en tamponnait un peu, surtout en ce moment où, avec un sourire pervers, il s’appliquait à remplir la tâche qu’il s’était fixé, à savoir… lui faire regretter de n’être qu’une traînée aguicheuse. Pis se défouler aussi tiens…

Bien sur, les choses n’étaient pas si faciles vu l’état de peur dans lequel elle se trouvait et il ne valait mieux pas penser à la manière dont il procédait, de même qu’à la manière dont ça se passait. Juste des bruits emplissaient la pièce, tous couverts en fait par les hurlements ininterrompus de poupée. Pour un peu il l’aurait bien giflé histoire qu’elle se taise, mais pas se soir, demain serait un autre jour. Aujourd’hui il avait envie de la faire crier tout son saoul, qu’elle se souvienne de sa souffrance pendant des années et qu’il puisse se délecter par la suite de l’expression de peur qui passerait dans son regard à la simple évocation du mot « devoir conjugal ».

Il ne s’arrêtait pas en l’occurrence, métronome quasi mécanique, il repoussait sans cesse le point de non retour, dopé par cette sensation de tenir la souffrance d’une personne à un coup de reins. Il n’y tirait pas vraiment de plaisir, sinon psychologique. Mais qu’importe, le plaisir physique importait peu ce soir, seule la souffrance qu’il pouvait causer le motivait… Ses ongles n’étaient pas en reste et labouraient par endroits la chair, sans que nulles lèvres ne viennent en quête d’un baiser ou d’autre marque de pseudo tendresse qui auraient pu adoucir un peu… peut être… le difficile moment.

Toutes les bonnes choses ont une fin comme dit le proverbe, et le corps a ses raisons que la raison ignore… le point de non retour arrivant, il se déchaîna encore plus, comme si dans cette frénésie il pouvait lui faire subir en quelque secondes tout le condensé de ce qui était déjà arrivé jusqu’à maintenant… grognement, satisfaction d’un besoin physique… il s’immobilise ainsi, contemplant avec un grand sourire apaisé le visage ravagé et prend même le temps d’essuyer sur le front de sa bien aimée la sueur qui le recouvrait. Il ne glissa pas encore à côté, préférant lire sur sa peau et ses expressions, les réactions… Il se prit à se demander si il n’était pas plus drole de se retourner et de s’endormir comme une masse une fois le « devoir » accomplit… mais rien ne pouvait remplacer la vérification du travail bien fait.

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Elianor_de_vergy
Il y avait des années de cela, la petite Elianor avait pleuré pendant des heures sur les débris de sa poupée, martyrisée par son petit frère. Face aux touffes de cheveux arrachés, au joli visage piétiné, aux beaux vêtements déchirés de son jouet préféré, la petite fille n'avait pu retenir ses larmes, et en avait voulu terriblement à son frère, à qui pourtant elle pardonnait généralement tout.

Aujourd'hui, elle avait l'atroce impression de se retrouver à la place de sa poupée. Brisée. Désarticulée. Et pire encore, elle n'avait même pas assez de force pour en vouloir à son bourreau. La seule chose qu'elle aurait voulu, c'était pouvoir s'enfuir, se cacher dans un trou de souris et y passer le reste de sa vie.

Mais même cela lui était refusé. Il ne lui laissait même pas cette possibilité de fuite et restait là, à la contempler avec un sourire de satisfaction qui l'écoeura. Avec un gémissement, elle referma les yeux et bascula sur le côté, sanglotante, recroquevillée sur sa honte et sa douleur. Car la douleur l'irradiait de l'intérieur, semblable à un brasier infernal où sombraient à jamais ses dernières illusions de bonheur. Elle était désormais et à jamais, dans les larmes et le sang, l'épouse de son tortionnaire.

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Chlodwig_von_frayner
La gamine sanglotait sur le côté et il ne pouvait s’empêcher de la regarder un léger sourire aux lèvres, le coude appuyé sur le côté et la tête dans sa main pour se maintenir avec plus de confort. Il ne ressentait rien en cet instant. Pas de culpabilité, pas de honte, pas d’exultation non plus… juste un sentiment de plénitude et d’apaisement… ainsi que de contentement. Il serait bien resté là pendant des heures à la regarder exprimer pitoyablement sa douleur. Machinalement, sa main libre glissa sur le côté de son visage, caressant la tête et la chevelure presque avec tendresse.

Sans se départir une seconde de son sourire, il l’attira soudain à lui, l’embrassant délicatement sur le front, puis sur la joue… effleurant machinalement ses lèvres au passage. Quelque mots furent murmurés, comme pour lui dire de se calmer, pour apaiser ses pleurs en fait… ça faisait désordre, et puis ça allait l’empêcher de dormir…

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Elianor_de_vergy
Désorientée, la poupée comprenait encore moins que l'instant précédent, si c'était possible, ce qui lui arrivait. Voilà qu'après lui avoir infligé avec délectation la pire épreuve qu'elle ait eu à subir dans sa jeune vie, son époux se mettait à lui manifester de....de..... de la tendresse?? Non, décidément, elle ne comprenait rien. Etait-elle encore en état de comprendre quoi que ce soit d'ailleurs? Probablement pas. La seule chose qu'elle savait, c'est que l'affreuse impression de souillure persistait, et la seule idée à laquelle elle se raccrochait pitoyablement pour s'évader de ce cauchemar, c'était celle d'un bain dans lequel elle pourrait se réfugier, se plonger, se purifier.

Enhardie par l'idée de quitter cette chambre maudite et cet homme qu'elle ne comprenait pas et qui l'effrayait, elle essuya d'un revers de menotte les larmes qui barbouillaient son visage, se laissa choir plus qu'elle ne se leva du lit et murmura d'une voix tremblante
.

Mon seigneur... Avec votre permission...

Enhardie par son désir de fuir ce lieu, elle n'attendit pas la réponse et claudiqua le plus vite qu'elle put vers la porte qui reliait sa chambre à son cabinet, s'engouffra dans la petite pièce, en verrouilla soigneusement la porte. Et s'effondra au sol en sanglotant à nouveau.
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--La_margaux
A l'étage au dessus, le dernier de la maisonnée, celui qui abritait les logements des serviteurs de l'hostel, une silhouette quitta sa mansarde et rejoignit, de son pas lent de vieille femme, les appartements de la désormais doublement duchesse.

La Margaux, car c'était bien d'elle qu'il s'agissait, s'en venait apaiser, de son mieux, le tourment de la jeune fille. La pauvrette avait tant et si bien crié sous les assauts de l'Impérial qu'elle avait du se faire entendre de toute la rue, et surtout des invités de ce banquet de noces !
L'ancienne chambrière n'avait pourtant pas bien grande affection pour la duchesse miniature, bien plus tempérée et réservée que sa flamboyante mais défunte maternelle.
Mais elle était, justement, la fille de la dame qu'elle avait servi toute sa vie, et elle ne pouvait laisser Boucles d'Or en un tel état sans réagir, sous peine de se sentir coupable de n'être point intervenue.

Car oui, la vieille était encore capable de bons sentiments, malgré ce caractère revêche, presque méchant, qui était devenu le sien depuis le trépas d'Izarra de Ozta d'Harlegnan.

Alors, après avoir toqué deux coups discrets à la porte du cabinet, elle se permit d'entrer, évitant soigneusement de faire trop de bruit, pour ne point éveiller l'attention du mari, qu'elle n'avait pas entendu ressortir de la chambre ducale. Certainement s'était-il endormi comme un loir après avoir fait sienne la jeune De Vergy, comme nombre d'hommes avaient la facheuse habitude de le faire !

Elle resta un court instant coite devant le spectacle de la quintefeuille nue, échouée sur le sol, le visage défait et le bas du corps sanguinolent. Puis se ressaisit, ferma la porte derrière elle et saisit une chemise, avant de s'approcher de la fraîche épouse, et de lui tendre la main.


Venez, duchesse...
Elianor_de_vergy
La poupée avait sursauté en entendant la voix de la vieille suivante de sa mère, honteuse qu'on ait pu la surprendre en pareille posture. Levant vers la Margaux un regard noyé de larmes, elle agrippa sa main et s'y accrocha comme un noyé s'accroche à une planche. Elle aurait voulu se relever, mais les forces lui manquaient pour cela. A dire vrai, elle n'avait la force de rien sinon de pleurer. Désespérée, elle secoua doucement la tête et murmura entre deux sanglots:

Je ne... Peux pas quitter... mes appartements. Ca... ferait jaser...

Orgueil quand tu nous tiens. On peut être malheureuse comme les pierres, même dans la haute noblesse. Mais il est alors interdit de l'avouer.

Détournant le regard, confuse de vouloir faire travailler en pleine nuit une suivante âgée, la jeune fille réclama quand même la seule chose à laquelle, modestement, elle osait encore rêver en ce moment.


Un bain... s'il te plait...
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--La_margaux
La main qui agrippa la sienne était molle, presque inerte, tant la jeune fille semblait épuisée d'avoir tant souffert en si peu de temps. Il ne fallut donc guère d'énergie a la vieille meschine pour relever ce corps tremblant et le mener jusqu'à la cheminée, éteinte en cette période estivale.

Rassurez-vous, duchesse, je ne comptais pas vous faire quitter vos appartements. Dit-elle en aidant la duchesse à enfiler la chemise de flanelle.

La requête que lui fit Boucles d'Or ne la surprit point outre-mesure, elle comprenait ce besoin de laver son corps de l'affront qu'il venait de subir, à défaut de pouvoir en effacer le souvenir, qui eux, persisterait longtemps dans l'esprit de la jeune noble.

Un instant elle resta immobile, se demandant si elle accomplirait seule la tâche consistant à remplir d'eau chaude le baquet dissimulé derrière un paravent ; ou si elle ferait appel à quelques servantes de l'hostel, au risque d'attirer l'attention sur l'étage et susciter les quolibets et autres ragots de la valetaille parisienne.
Sa décision fut donc rapidement prise, et elle sortit dans le couloir, alla chercher un broc, et s'épuisa a faire de nombreux allers et retours entre l'étage et les cuisines - désertes à cette heure, le cuisinier ronflant à même la table ayant servi à la préparation du banquet de noces, les commis ayant gagné l'étage des serviteurs.

Un long moment plus tard, le baquet fut enfin empli d'une eau fumante, qu'elle parfuma de quelques pétales de roses, avant de retourner faire face à la De Vergy.


Vostre bain est prêt, duchesse...
Elianor_de_vergy
Il y a des jours où tout va mal. C'est à peu près ce que se disait la petite quintefeuille en ce jour de mars.

D'abord, il y avait eu la déception lors de son arrivée à Barbette le matin même. Malgré les ordres donnés, les menaces proférées et les écus distribués, l'aménagement et la décoration de l'hôtel n'étaient toujours pas achevés. Outre le désagrément de voir que ses souhaits n'avaient pas été exaucés, chose que la capricieuse jeune femme tolérait mal, cela la contraignait à séjourner dans une demeure qui lui rappelait de pénibles souvenirs.

La poupée était donc déjà de fort méchante humeur lorsque sa chambrière eut la malencontreuse idée de la coiffer avec un peu trop de vigueur, lui arrachant un cri perçant en même temps qu'une poignée de cheveux blonds. Et là, c'est le drame.


Maladroite! Empotée, Niquedouille! Sors d'ici à l'instant ! Et ne t'avise pas de revenir, je ne veux plus te voir !

Fulminant contre l'incompétence crasse de cette bécasse, Boucles d'or sortit de sa chambre, fit un signe agacé à son garde qui traînait un peu trop pour lui emboîter le pas et quitta sa demeure. Il lui faudrait bien au moins trois ou quatre colifichets somptueusement ouvragés pour lui faire passer sa mauvaise humeur!

Tout occupée à ruminer ses soucis de petite fille riche, elle ne s'aperçut pas qu'elle fonçait droit sur un petit mendigot, et risquait grandement la collision.

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Guilain
Une petite pièce pour un orphelin… Un écu rien de plus… Un bout de pain ou quelque chose…
La grande et somptueuse ville de Paris, les passants ne s’arrêtent même plus à la vue des mendiants et pourtant, Guilain ne semble rien avoir de mauvais.

Hormis sa tenue étant des plus misérables et son état vraiment famélique, il gardait la foie. Le matin à mendier et si la chasse n’est pas bonne, il vole l’après midi sur les étales de fruits et légumes.
Seulement, la faim pousse parfois à agir vraiment différemment et pour l’heure, le jeune orphelin se tient debout, barrant la route aux passants les mains en avant.

Bien entendu, il reçu bon nombre de mots doux, quelques bousculades qui le firent tomber au sol de temps à autre ce qui ne l’empêcha pas de se relever à chaque fois.
Toujours rien, ces nobles n’ont donc aucune pitié pour un jeune homme ayant subit la perte de ses parents cet hiver même.
De longues semaines passées à mendier et à voler pour subvenir à ses besoins. Tout le monde ne daigne même pas lui prêter la moindre attention mais s’il se fait prendre entrain de voler, il risque de passer un mauvais moment.


« Z’avez pas un écu ? Siouplais ! »

C’est tout ce qu’il eu le temps de prononcer avant que quelqu’un ou quelque chose ne vienne le percuter de l’arrière.
Tomber mains contre sol et manquer de se cogner la tête sur les pavés froids et durs, c’est avec une certaine difficulté cette fois ci qu’il se redressa pour faire face à… une jeune inconnue qu’il ne connaissait pas.
Elle avait l’air de bien se tenir, sans doute avait-elle quelques écus en poche pour lui…
Elianor_de_vergy
Aïeuh ! Mais on n'a pas idée de rester ainsi planté sur mon chemin !

Insigne mauvaise foi. Voilà ce que c'était d'être né avec une cuiller en or dans la bouche et trois couronnes dans le berceau: on était persuadée que tout, jusqu'à la portion de chemin qu'on arpentait, vous appartenait.

Constatant que la chute du jeune gueux avait projeté des éclaboussures boueuses sur le velours précieux de sa robe, la poupée se renfrogna encore un peu plus. Elle avait même déjà levé la main pour faire signe à son garde d'approcher et de bastonner l'insolent lorsqu'elle suspendit brusquement son geste.

Daignant enfin poser son attention sur autre chose que sa propre personne, elle dévisagea le marmouset. Loqueteux, famélique, un gamin des rues comme on croisait treize à la douzaine dans les rues de la capitale. Un de ceux qui se pressaient aux abords des églises et palais parisiens dans l'espoir de récolter quelques miettes du festin continuel dans lequel se gobergeait la noblesse. Un de ces êtres misérables auquel, d'ordinaire, elle accordait à peine l'aumône d'un regard et de quelques piécettes négligemment jetées.

Mais pas cette fois. Etait-ce le résultat de ses lectures religieuses assidues de ces derniers mois? Etait-ce un je-ne-sais-quoi de différent chez ce mendigot-là? Ou tout simplement un brusque et inexplicable mouvement de compassion? Toujours est-il que la quintefeuille renonça à faire corriger le môme. Et c'est même d'un air quelque peu radouci qu'elle s'enquit de son sort.


Tu ne t'es pas fait mal mon brave?
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Guilain
Une voie douce, des mots bien prononcés, ça sent les ennuis à plein nez pour le jeune orphelin qui risque encore une fois de se prendre une raclée.
C’est bien ce qu’il pensait, quand il l’a vit lever légèrement le bras en l’air alors que le garde qui précédait celle-ci fit un premier pas en avant.

Fermant déjà les yeux, prêt à recevoir des coups, ceux-ci n’arrivèrent finalement pas car la fille en face de lui changea d’avis aussitôt.
Comment avoir le droit d’ordonner à quelqu’un de donner des coups à une autre personne juste parce que celle-ci se trouvait sur votre chemin.
Guilain ne comprenait vraiment pas cette noblesse et à vrai dire, il l’a méprisait même la plupart du temps.

Ses lèvres, elles bougent pour sans doute l’insulter mais… ce n’est pas le cas, la jeune inconnue se contenta de lui demander s’il allait bien.
Regardant quelques instants à ses cotés, il était maintenant certain que l’on s’adressait à lui, voici donc une chose peu habituelle dans cette ville.


« Je… non sa va… »

Baissant la tête vers le bas, les yeux fixés au sol, une sorte de salut respectueux pour lui présenter ses excuses en quelques sortes.


« Pardon, j’vous ai pas vu arriver… »

Voilà qui était dit, allait-elle passer son chemin maintenant, Guilain n’était pas certain de ce qu’il voulait, il n’osait même pas la regarder droit dans les yeux…
Elianor_de_vergy
Le petit loqueteux avait eu le bon goût de s'excuser, la poupée eut celui de rosir légèrement. Car après tout, c'était elle qui lui avait foncé dedans, non l'inverse, même si bien sûr il ne lui serait jamais venu à l'idée de le reconnaître à haute voix et de s'en montrer désolée. En revanche, que le gamin lui présente des excuses pour s'être trouvé sur son chemin lui paraissait la moindre des choses.

Plus surprenant en revanche, il n'en profita même pas pour mendier quelques pièces. Décidément, ce petit pouilleux était d'un genre curieux. Dénouant les cordons de son escarcelle, la quintefeuille en sortit un écu qu'elle lui lança doucement tout en le questionnant davantage.


Tu es tout seul ici?

La nobliote était fort peu familiarisée avec la faune des bas quartiers, mendiants, tire-laines et catins ne faisant évidemment pas partie de sa société habituelle. Elle savait cependant, ayant été mise en garde de nombreuses fois contre cette combine, que certains n'hésitaient pas à envoyer leurs enfants mendier à leur place pour leur confisquer ensuite le maigre profit de leur journée. Or si la poupée voulait bien faire l'aumône, elle entendait que ses dons ne finissent pas dans d'autres mains que celles où elle les avait déposés!
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Edouard.
Edouard venait tout droit du Périgord....
Il avait fait préparé un attelage au couleurs de son blason : "De gueules, à la main apaumé d'argent, accompagnée à dextre et à senestre de deux haches adossées d'or" Il savait que Paris était bien loin , il parcouru donc les prairies et les campagnes pendant deux jour et arriva enfin à Paris,il s'émerveilla donc devant une ville des plus magnifiques qu'il soit... . Le carrosse s'arrêta alors devant l'hôtel où il désirait se rendre.
Le valet lui ouvrit le portique de son carrosse, Edouard descendit et sourit délicatement...On lui avait dit qu'une vielle connaissance était présente
C'est au premier garde qu'il vit qu'il se présenta...

«Bien le Bonjour mon fils ,

Je me présente, Père Edouard ,pourrais tu prévenir Mère Eloin que je la recherche , on m'a dit qu'elle résidait le temps de son voyage à Paris
»

Il sourit
Eloin
Le garde en faction détailla le jeune homme de la teste aux pieds, un peu étonné de la requeste du visiteur. La marraine de la maitresse de maison n'avait pas dit qu'elle attendait quelqu'un, alors qu'elle avait l'habitude de prévenir la domesticité de l'hostel lorsque c'était le cas.

L'homme étant habillé en prêtre, et s'étant présenté comme tel, le garde le laissa entrer dans le vestibule, et ferma la porte derrière luy, avant de le guider jusque dans le salon qui servait à la réception des visiteurs.


Attendez un instant, je vais prévenir de vostre arrivée.

Et il laissa l'homme patienter, tandis qu'il filait à l'étage, et de toquer deux coups à la porte du cabinet de travail occupé par la moniale.

Entrez ! Déclara Eloin en reposant sur le bureau son parchemin, remettant à plus tard la préparation d'un office qu'elle aurait à célébrer dans quelques semaines.

Dame, pardonnez le dérangement, mais vous avez de la visite.

Ah ? Je n'ai point souvenance d'avoir invité qui que ce soit, pourtant... Passons. S'est-il nommé ?

Il a dit se nommer Père Edouard, je l'ai fait introduire au salon.

Un clerc... Il fallait que la raison de la visite soit importante pour que l'homme ne vienne la voir jusqu'en Paris ! Et la moniale, toute étonné par cette visite, ne fit point le lien avec le jeune nonce apostolique qu'elle avait encontré tout récemment, tandis qu'elle reportait son regard sur le garde.

Merci, je vais le recevoir...

Elle se leva, et referma la fenestre qu'elle avait ouverte pour profiter des premières chaleurs de la saison, et quitta la pièce, le garde sur ses talons.

Eloin pénétra dans le salon et ferma la porte derrière elle, le garde retourna à son office. La moniale se figea alors sur le seuil, lorsque son regard se posa sur la silhouette qui patientait dans la pièce. Éclairé par les rayons du soleil, le beau visage du jeune homme luy rappela celuy de Lorenzo, son défunt mary. Ce prêtre ne pouvait donc estre que...


Enzo ?!
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Héraldique
Edouard.
Il entra donc sur l'invitation du garde , patientant alors dans le Salon , il pensa alors s'il il devait revenir maintenant ? Si sa mère le reconnaîtrait ? Que vas-t-elle dire ? Sera t-elle furieuse ? Sera-t-elle soulagée ? Nul , ne le sait .
Il entendit alors des bruits de pas venir de l'étage . Une jeune femme sortit alors de l'ombre , c'était elle , elle n'avait pas changer , il avait les larmes au yeux de la retrouver . Il courut vers elle et la serra dans ses bras

«Mère !
»
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