Gnia
RP suivant la mort d'Erel durant les affrontements de la nuit du 31 octobre au 1er novembre.
Décor : l'Ostau Dénéré - Saint Just, à Tarbes.
Ouvert à tous ceux qui veulent participer à la veillée funèbre, aussitôt que Gnia aura fait partir les missives annonçant sa mort, que la nouvelle se sera répandue et que le corps aura été ramené.
Merci à tous et bon jeu à tous.
Décor : l'Ostau Dénéré - Saint Just, à Tarbes.
Ouvert à tous ceux qui veulent participer à la veillée funèbre, aussitôt que Gnia aura fait partir les missives annonçant sa mort, que la nouvelle se sera répandue et que le corps aura été ramené.
Merci à tous et bon jeu à tous.
Agnès, courbée sur sa monture, aveuglée par le chagrin, parcourut au galop le court trajet entre la tente d'infirmerie dans le camp de l'armée Iunctis Viribus, sous les remparts de Tarbes, et les portes de la ville.
Une fois, patte blanche montrée aux guetteurs qui gardaient les lourdes portes, elle s'engagea à toute allure dans les ruelles de la cité, manquant de renverser à plusieurs reprises de pauvres passants.
Le cheval stoppa sa course effrénée dans un nuage de poussière au milieu de la cour. La vicomtesse mit pied à terre et tout en avançant d'un pas rapide vers la porte principale, elle lança un cri d'alarme à destination de l'ensemble de la maisonnée.
Dénéré ! Saint Just ! A moi ! Le maître est mort ! Tous à la grand' salle ! Immédiatement !
Elle passait à peine le pas de la porte que déjà certains s'affairaient à rejoindre en désordre la salle de réception de l'ostau. Agnès entra et s'avança vers l'immense cheminée. Elle s'appuya un instant sur le manteau, le contact froid de la pierre sur son front lui permettant de reprendre ses esprits.
Toussotements gênés et raclements de chausses sur le plancher la ramenèrent au moment présent.
Ses yeux à l'azur si sombre, presque noir en cet instant, détaillèrent l'ensemble de la mesnie rassemblée devant elle, famille et domesticité. Elle perçut les regards incrédules, l'inquiétude, pour certains déjà, la tristesse.
Profond soupir avant de prendre la parole. La voix trembla mais ne faiblit pas.
La nuit dernière, notre époux, le maître de la maison De Dénéré de Saint Just est tombé au combat, mortellement blessé par l'ennemi qui infecte notre comté.
Sa dépouille ne saurait rester à la tente d'infirmerie au camp de l'armée Iunctis Viribus où il a rendu son dernier soupir dans nos bras. Je vous mande de ramener le corps de mon époux sous son toit.
Moment de silence, tandis que la nouvelle se fraya un chemin dans les esprits. Puis quelques hommes sur un signe de Georges, l'intendant, sortirent sans plus attendre, obéissant aux ordres.
A partir de cet instant, nous sommes en deuil. Que les oriflammes et blasons de la maison soient immédiatement mis en berne. Qu'aucun rire ne résonne plus en ses murs durant 30 jours.
D'un signe de tête, elle fit comprendre à la petite assemblée qu'elle en avait terminé, pour l'heure. Georges s'approcha, il savait qu'il allait y avoir encore à faire.
Georges, apportez de quoi écrire, je vous prie...
Le vieil homme s'empressa, tirant d'un coffre, parchemins, plume, encrier et cire à cacheter et déposa le tout sur un écritoire près de l'une des fenêtres. Agnès s'installa dans l'alcôve et le front barré d'un pli soucieux, elle s'attela à répandre la funeste nouvelle.
Un silence de plomb s'abattit sur la maisonnée, ponctué dans la grand salle uniquement par le crissement de la plume sur le parchemin.
Le vieux Georges se tenait debout non loin de sa maîtresse, reniflant de temps à autre.
La vicomtesse releva enfin la tête et se tournant vers lui, lui confia un paquet de plis dûment cachetés à faire porter à leurs destinataires.
Arielle, la soeur d'Erel, Deedlitt, leur suzeraine, Ombeline, Puylaurens, Maltea, leur vassaux, Dotch, restée à Pau, autant de gens qu'elle voulait prévenir à l'instant, avec qui partager la douleur.
Viendrait ensuite le temps de prévenir ceux auxquels elle n'avait pas pensé et la hérauderie.
De toutes façons, la nouvelle en Béarn allait se répandre aussi vite que la rumeur et bientôt l'ostau abriterait les lamentations de ceux qui viendraient pleurer l'être cher disparu.
Georges, payer le prix qu'il faudra mais trouvez des coursiers prêts à braver l'insécurité des routes et faites moi porter en toute diligence ces plis.
Je me retire en mes appartements. Je n'y suis que pour mes proches.
Elle en rêvait à présent de quitter son équipement de guerre, de laver l'odeur du sang et de la mort, de les faire disparaitre, si cela s'avérait possible. Elle n'aspirait qu'au calme et au silence.
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