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Auberge et Taverne, "Aux Perles des Neiges". Toujours...

Moirainesedai
Moiraine observa le nouveau venu entrer, se disant qu'elle ne l'avait jamais vu. Elle comprit un peu plus tard pourquoi, quand il annonça venir de Murat. ça en fourmillait par ici en taverne ces temps, des... des quoi en fait? Muratois? Muratais? "Arrête Moiraine, des Murs tant que tu y es... pffff" sourit-elle. Installez-vous donc avec nous! Des spécialités culinaires... La tartine grillée est assez connue, ainsi que les pâtés. La tartine c'est aux Ailes, mais si vous voulez un pâté, y'en a ici.

Elle salua Bettym à l'entrée de cette dernière. Elle avait d'abord pensé que celle-ci viendrait s'assoir avec eux, mais Moiraine la vit sa placer à une table libre. Elle n'avait pas vu souvent Bettym hipser (ça existe ce verbe??), ni commander un verre d'hydromel. Elle n'y accorda néanmoins pas d'importance, se disant que ce n'était pas cela qui allait la tuer. Et peut être ne la connaissait-elle pas assez bien? Possible.

Tu vas bien Bettym ? ça fait un moment que je ne t’ai plus revue.
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Bettym
Le visage tourné vers la fenêtre, elle n'avait pas entendu Moiraine s'approcher et poser ce qu'elle avait commandé. Ce fut sa voix qui la sortit de ses pensées. Elle se tourna vers la jeune fille, essayant de faire bonne figure.

Je vais bien merci et toi ? lui sourit-elle. En effet, j'étais partie pour un long voyage et je ne suis de retour que pour quelques jours. Mais prends place avec moi si tu as le temps. Cela me ferait plaisir. Et puis, tu pourrais me raconter ce qu'il s'est passé ces derniers mois à Moulins.

Elle prit le verre et le porta à ses lèvres. Quand elle le reposa, son regard croisa le parchemin et un petit soupir s'échappa.

Dis moi... tu ne sais pas si Lilou a quelques velins et un nécessaire d'écriture ?
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La Confrérie de la Source
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Moirainesedai
Oui, je vais très bien. Elle afficha une mine dépitée. Pas qu'elle ne se sentais pas bien, mais tous ces départs lui donnaient le mal de mer. Ah, tu repars alors? Ben je veux bien m'assoir avec toi un moment! Elle s'installa à la table voisine de celle où elle était assise avant.

Je suis pas le genre informée de tout. La halle reprend peut à peut vie, ainsi que les tavernes. Enfin c'est ce dont j'ai l'impression. Après quelques problèmes sur le marché, mais je ne suis pas experte en la matière. Les nouveaux arrivent, mais il y a toujours d'autres qui partent... Et certains qui reviennent. Je citerai Legowen, et Morgane. Elle sourit à cette dernière. D'ailleurs salutation de Legowen. Elle est pour le moment à Angers. Voilà quoi...

Elle se tourna vers Lilou à la question de Bettym. Étrange, celle-ci était juste à côté. Pourquoi ne lui avait-elle pas adressé la parole directement? Bon, il lui arrivait à elle aussi d'être un peu endormie. Dis Lilou, tu n'aurais pas du parchemin, de l'encre et une plume ou quelque chose pour écrire? C'est pour Bettym.
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Thelilou
Revenant tout juste de la cuisine, Lilou aperçu sa petite sœur juste en face d'elle. Un sourire se dessina d'abord sur son visage, puis, observant un peu plus Bettym, elle fronça légèrement les sourcils. Sa sœur ne l'avait pas vu, et Moiraine lui adressa la parole. La brunette sorti de derrière son comptoir, ventre bombé se voyant de plus en plus...
Lilou alla claquer une bise sur la joue de Bettym avant d'acquiescer.


Je t'apporte ça tout de suite, et j'y ajoute une tournée!


La Mairesse s'absenta un instant pour aller chercher le nécessaire pour sa soeur. Elle monta à l'étage, prit ce dont elle avait besoin, et s'empressa de redescendre lui amener le tout. Elle alla ensuite chercher deux chopes bien fraîche et les déposa devant les filles. Puis, enfin, elle s'assit à côté d'elles en poussant un léger soupire de fatigue, avant de sourire...

Comment vas-tu sœurette?
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Bettym
Je suis ravie de l'entendre. La ville était devenue un peu triste à mon départ, il y a quelques mois. J'espère de tout coeur que vous aurez tout un tas de bons et loyaux citoyens qui se presseront à rendre Moulins la plus belle ville de tout le Duché ! fit-elle, esquisçant un petit sourire.

Quand elle entendit Moiraine demander sans hausser la voix plus que ça un nécessaire d'écriture, Bettym fronça les sourcils. Elle n'allait pas bien du tout. C'était le moins que l'on puisse dire ! Elle n'avait même pas vu sa soeur qui était pourtant de plus en plus imposante...

D'ailleurs, Lilou n'était pas dupe en voyant la tête qu'elle faisait après lui avoir fait la bise repartant aussitôt chercher ce qu'elle avait demandé. Elle redoutait d'avance l'interrogatoire de sa soeur. De retour, elle posa tout sur la table, plume, parchemin et encrier, sans compter bien sûr les bonnes bières qui faisaient la réputation des Perles.


Merci... essayant de paraître joyeuse... Je vais ma grande soeur préférée, tout en lui tirant la langue. Une boutade qu'elle s'amusait souvent à lui faire, histoire de détendre l'atmosphère et surtout d'espérer que Lilou ne fasse pas attention à ses états d'âme. Et toi ? enfin... vous ? fit-elle en montrant le ventre arrondi. Moiraine me disait que Moulins reprenait tout doucement vie, un sourire à l'attention de la jeune fille en question accompagnant cette remarque, est-ce à dire que vous seriez douées de miracles ? taquina-t-elle les jeunes femmes.
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Orckis
Orckis poussa la porte de la taverne et y entra. Il faisait sombre, seul le feu mourant dans la cheminée éclairait légèrement la pièce. Elle prit une chandelle sur le comptoir et l'alluma sur les dernières braises. Une vive émotion se lisait sur son visage baigné de larmes. Elle ne s'était pas attendue à ce que Grid et Lilou lui offre aussi généreusement l'hospitalité. Sensible à leur attention, elle se promit de les déranger le moins possible.

Elle serra fermement la clé que Grid lui avait tendu quelques minutes plus tôt et se dirigea vers l'escalier. Elle monta doucement les marches en bois pour ne pas les faire craquer, elle ne voulait en aucun cas risquer de réveiller la petite Mae qui devait déjà dormir.

Arrivée sur le palier, elle alla à la première porte à droite, comme le lui avait indiqué Grid, introduisit la clé dans la serrure, fit tourner le barillet, et ouvrit la porte. La chambre était jolie et se composait d'un lit à baldaquin, d'un chevet, d'une armoire et d'une coiffeuse devant laquelle se trouvait un tabouret. Les murs étaient peint de blanc et les rideaux, les tentures ainsi que le dessus du lit semblaient être de velours violacés. Elle posa la chandelle sur le chevet avant de déposer ses quelques effets dans l'armoire.

Lorsqu'elle se coucha, Orckis laissa de nouveau aller le flot de larmes trop longtemps contenu. La journée avait été forte en émotion, d'abord son retour, puis l'absence de Lililéa et la tristesse de ne pouvoir retrouver Iliana, et enfin la gentillesse de Grid et Lilou, ces amis des longues dates avec qui elle ne pensait plus avoir d'affinité après tout ce qui s'était passé.
Elle s'endormit en remerçiant Aristote de les avoir un jour placé sur sa route.

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Thelilou
Entre le marché pour sa récolte de framboises et le bureau du Maire, Lilou venait pousser la porte des Perles. Elle s'installait elle et son gros ventre dans le fauteuil près de la fenêtre... Et finissait généralement par s'assoupir. Elle allait arriver à 7 mois de grossesse, et Grid avait du partir chez les moines. A peine quelques jours et il lui manquait déjà. La brunette soupira. Elle venait d'entendre le cri de protestation de Maë qui parlait très certainement à son percepteur. Elle n'eut pas le courage de se lever et de monter à l'étage pour voir ce qu'il se passait, et comme personne ne savait qu'elle était là, elle en profita pour faire comme si elle n'avait rien entendu.

Elle regarda les futs de bières, songeant à tous ceux qu'elle allait descendre quand elle aurait accouché. Un sourire se dessina sur son visage... Ce ne serait pas très sérieux... Tant pis, elle laissera le Gridounet de débrouiller avec le bébé, et vogue la galère!

Elle posa alors ses deux mains sur son ventre. Le bébé bougea légèrement, et comme à chaque fois, la future maman sourit. Rares étaient les signes qui montraient que le bébé allaient bien, mis-à part ceux-là. Et ils avaient le don de la rassurer. Il faut dire que le dernier accouchement en date était celui de sa feu-tavernière adorée... Elle esquissa une grimace, puis se détendit. Après tout, il n'y avait aucune raison que cela se passe mal. Tout du moins, c'est à cette idée qu'elle se raccrochait...

Fermant les yeux, elle s'abandonna quelques minutes dans les bras de Morphée...

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Bettym
Plusieurs documents en main, des rumeurs qui couraient un peu partout, la morosité qui gagnait la jeune femme, c'était un mélange fort détonnant.

Elle avait écouté sur la grande place Gargotte les premières annonces des élections ducales et avait même reçu un courrier fort démagoge.


Proche du peuple... hum ! marmonnait-elle en se dirigeant vers la taverne de sa soeur. Il y en a qui n'ont pas peur de raconter n'importe quoi !

Elle poussa la porte de l'établissement et alla s'asseoir à une table tout en lisant encore et encore les feuillets.
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Thelilou
Ses documents en ordres, la Mairesse bailla largement en rentrant dans la Taverne. Sa fatigue s'effaça lorsqu'elle aperçu sa petite sœur qui se faisait de plus en plus rares dans les rues du village. Elle avait l'air tout aussi plongé dans ses parchemins que l'avait été Lilou quelques heures auparavant. La Tavernière avait prit du poids. Son ventre était rond, bien tendu. Elle arborait une houppelande large qui laissait son ventre tranquille. Lilou s'approcha de Bettym et se pencha pour lui coller un bisou sur la joue.

Bonjour ma sœurette adorée! Tu m'as l'air bien préoccupée dis. En tout cas ça fait plaisir de te voir ici.
Tu vas bien?


Lilou s'installa ensuite sur la chaise en face de Bettym, s'appuyant largement sur le dossier.
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Bettym
Elle n'avait pas fait attention à sa soeur cachée dans un coin en train de se dépatouiller avec ses parchemins alors qu'elle-même marmonait encore. Le bisou claqué sur sa joue lui fit relever la tête instantannément quand elle se rendit compte qu'il s'agissait de sa frangine.

Bonjour ma grande soeur préférée, un large sourire sur les lèvres. M'en parle pas... entre les élections ducales et la Cour d'Appel c'est le vrai bazar. Elle se passa les mains sur le visage essayant d'effacer ses contrariétés. Mais toi ? comment vas-tu ? D'ailleurs tu tombes bien... Il fallait aussi que je te vois enfin... surtout la mairesse. Grimaça à ces derniers propos.

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Thelilou
Cette dernière semaine avait été dure. Les journées étaient devenues longues. Son ventre lui pesait. Etre maire à 8 mois de grossesse n'était pas de tout repos. Grid était encore chez les moines. Son absence lui pesait un peu plus chaque jour. A chaque fois qu'elle quittait les Perles le matin pour le bureau du Maire, et à chaque fois qu'elle rentrait le soir. Elle n'avait plus le temps pour rien. Dès qu'elle ne travaillait pas, elle se reposait. Pas même pu dire au revoir à sa petite soeur. Voilà une semaine que ses journées se déroulaient toutes de la même façon. Elle ne profitait plus de ses amis, de sa filleule. Elle avait mit une pause à la vie de Moulinoise.

Cette pause était finie.

Ce matin là, elle descendit tard de sa chambre. Un large baillement retentit dans les escaliers en bois qui menait au rez de chaussé. Elle avait dormi plus qu'elle ne l'avait fait en deux mois. Un sourire niais flottait sur ses lèvres alors qu'elle descendit la dernière marche. Elle était là juste pour le plaisir de se laisser tomber sur un fauteuil et de ne rien faire, si ce n'est que d'attendre une visite, papoter, se mettre à jour sur les histoires de Moulins, les potins... Tout ce qu'elle avait manqué. Elle voulait tout savoir.

Le bébé remua dans son ventre. Faim? Sûrement. Elle attrapa son plus fidèle compagnon du moment. Son panier de framboise... Installée sur un fauteuil près de la fenêtre, la brunette souriait.

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Sunie
[ Sur les chemins, elle rentre enfin ? ]

Depuis plusieurs mois, elle avait repris ses promenades sur les chemins du Royaume, plus fort qu’elle cette envie d’avancer la nuit a pas de louve ou chevauchant sa monture de couleur noir de jais. Tout d'abord elle avait rejoint l’Extase… pour prendre route ensuite vers le Limousin, La bourgogne…Le Béarn… plisse le nez et fronce les sourcils avant de talonner encore plus vivement l’étalon. La chevauchée avait été lucrative et la voyageuse avait hâte de trouver un endroit pour dormir au chaud. Elle a longtemps hésité à faire un petit passage, tellement déçue du dernier mandat du conseil. Sunie a bien changée... Elle perds peu a peu son visage aux tons enfantin...Elle a apprit sur les routes ce qui échauffe l'Auvergne et s'décide a faire un petit passage dans son Auvergne natal et plus précisément a Moulins, pour répondre a l'appel d'entrevoir Stase et d’Arthur...et...

Les portes de la ville de Moulins se dessinent enfin dans l’aube naissante et comme a chaque fois se sentiment qui la prends aux trippes alors qu’elle ralentie l’allure de la monture pour admirer de ses iris azurée les courbes du village…



[Moulins, le port d’attache]

Hochement de tête adressé aux défenseurs qui patrouille sur les remparts alors qu’’un sourire moqueur étire le coin de ses lèvres, il y a bien qu’en Auvergne qu’elle prends la peine de les saluer. Monture au pas alors que les ruelles de Moulins commencent à s’animer. Sunie est en approche Des perles, aperçoit brièvement Lilou devant qui en sort probablement alors qu’un étau lui enserre soudainement la poitrine, les pupilles bleuté avaient glissées sur les courbes de celles-ci pour se fixer sur le ventre arrondit de Lilou, prunelles qui se referment un instant au souvenir de celle qu’elle a tenue au creux de ses bras dans cet état là… Main qui s’envole pour venir dégager les mèches rebelles qui retombent sur son visage alors qu’un hochement de tête presque imperceptible de la brindille chasse cette pensée, Lilou lui offre un sourire radieux. A nouveau, r'gard azuré qui balaye les ruelles, visage halé par le soleil de la vie vagabonde qu'elle a mené ces dernier mois, sourire en coin affiché, elle se reprend pour venir a nouveau poser son attention sur Lilou . Alors que la discussion s’entame avec elle pour ce finir par une grosse clef de fer forgé tendue et que Lilou lui glisse dans un murmure... « Tiens, ca doit être la deuxième à gauche, à l'étage, Ca te vas Sun, une petite chambre bien douillette? »Mains fines qui glissent et viennent s'enrouler autour ce celle-ci pour la prendre délicatement et venir la plonger dans son bustier, alors que ses deux là se séparent avec un sourire de complicité affiché.

La brindille passe les portes de la taverne les bottes a peine décrottés de sa chevauché alors que l’azure ce fait a l’obscurité de l’antre, elle vise un coin plus sombre et s’y engage pour venir s’y placé tel un mot doux, un chaton… après avoir hélé le tavernier, Grid qui ne doit pas être bien loin afin qu'il apporte a celle qui ne reconnaitra peut-être pas de suite, les quelques choppes qu’elle vient de lui commander, en le sommant d’une voix autoritaire alors que le regard qui l’accueillera se fera taquin.


En attendant, callé dans le fauteuil au fond de la taverne, pupilles de saphir accrochées à la fenêtre, elle songe a ce voyage qui c’est abruptement écourté en Béarn… a Arthur...Stase…, roulant entre ses doigts cette longue crinière de jais qui a présent retombe sur ses épaules alors qu’une brindille est glissée entre ses levres…
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~~~~~~~~Mon Ame a son secret, Ma Vie a son Mystère~~~~~~~
Cuyère en Deuil d'Apolonie....
Arthurdayne
Petite pause. L'est grand temps, d'ailleurs. La reprise en main de la mairie n'a pas été des plus simples, surtout en voyant avec quelle aisance Amandine et Lilou avaient remonté les caisses de la mairie. Passer derrière deux économistes aussi douées qu'elles n'était pas une mince affaire. Et puis il y avait ces menaces qui pesaient, encore et toujours. Quelques nuits passées sur les remparts, d'autres moins risquées, les journées occupées par la mairie, l'esprit inquiet pour Iliana qui semblait étrangement songeuse ces derniers temps...

Bref, une pause bien méritée dans cet emploi du temps plus que chargé. Et l'envie d'aller pousser la porte des Perles, où il trouverait sans doute Lilou et Grid, amena ses pas jusqu'à la taverne. Il était tard, déjà, et la nuit l'accompagnait et nourrissait ses insomnies, qui sans être aussi terribles qu'auparavant, se refusaient toujours à le laisser tranquille une fois pour toutes. Il poussa la porte de bois. Une petite lueur baignait la pièce. A première vue, personne. Diable... Il espérait bien quand même croiser un ou deux visages connus. Sinon il rentrerait à la chaumière, où la nourrice gardait Iliana et où il retrouverait peut être Stase, si cette dernière n'était pas partie à l'aventure dieu sait où.

Il alla se poser sur un tabouret, près du comptoir. Peut être que Grid surgirait de derrière, une bouteille à la main. Mais Grid ou pas Grid, quelques détails amenèrent Arthur à penser qu'il n'était pas seul. L'instinct, un certain sens de l'observation, ou la chance, allez savoir... Il fit le tour de la pièce du regard et aperçut, dans un coin sombre, une silhouette qui lui avait échappé au premier abord. Peu de personnes à sa connaissance était capable de passer aussi inaperçu. Quand il distingua mieux l'ombre tapie là bas et qui, il pouvait le jurer, l'observait patiemment depuis son entrée, il esquissa un demi sourire.


Tiens donc... bonsoir, petite fille. Que fais-tu là si tard? Tu t'es perdue?
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"Je vivais à l'écart de la place publique
Serein, contemplatif, ténébreux, bucolique."
Sunie
Son regard observe l'ensemble de la taverne sans paraitre rien voir... Puis Il se pose sur les ruelles de Moulins un bref instant comme si elle regardait n'importe qui, puis sur la mairie d’où une lumière diffuse s’échappe alors que le soir tombe. Une transformation dans son regard, elle revient un bref instant à la réalité, un allé/retour rapide du plus profond de son inconscience pour le regarder. Un regard sorti de l'ordinaire, deux billes noires l'attirant sans qu’elle ne puisse y résister. Un bref éclat dans ses yeux. Un appel à l'aide? Une telle mélancolie glacerait le sang de tout être... elle ne pouvait y rester insensible alors qu’elle l’avait connue autre.... Mais déjà son esprit était repartit ailleurs et elle détournait la tête... Sa main tenait le verre et elle tremblait. Ce retour à la réalité n'avait été que mauvais pour elle, dans son inconscience elle pouvait se protéger, bloquer les souvenirs... elle n'aurait pas du sortir de sa coquille, ne fusse qu'un bref instant, les images étaient remontées et se trouvaient à présent devant ses yeux sans qu'elle puisse les repousser.

Soudain le verre se casse entre ses doigts... elle murmure doucement "Embrouille..." Avant de se prendre la tête entre les mains et de se remettre songer... des bouts de verre sur ses doigts viennent blesser son visage de légères griffures et sa main mais elle ne semble même pas remarquer la douleur... Elle tremble, est au bord d'une crise comme les nombreuses qu'elle a déjà faites depuis... Seul a l'abris des regards...
Tout autre…Un cycle se termine un autre commence… elle est tout entre…Tout entre l’un et l’autre, elle avance. Elle a l’espoir de rien, et l’envie de trop… Toute tendre…Tendre ses bras a l’autre… L’autre qui saura…
En’vie. Un souffle, presque imperceptible, souffle de vie donné…aussitôt reprit. Une idée qui effleure, un mot qui frôle l’envie ; l’envie de tout et plus que tout de rien. L’envie de sentir ce souffle reprendre vie, de ne plus entendre ce râle sourd…de ne plus se laisser envahir par ce vide. Juste envie que la respiration reprenne son cours, aussi courte qu’elle puisse être. L’envie reste. Elle regrette toujours le dernier soubresaut.

Finalement la brindille relève la tête, enlève ses mains de son visage à nouveau en sang... de nouvelles griffes traversent ses joues sur lesquelles restent posés des bouts de verre mélangés au liquide rouge... ses mains tremblent, celle ayant tenu le verre étant coupée de toute part... Elle ne dit rien, les larmes continuent de couler de ses yeux pour se frayer un chemin à travers son visage et le sang, formant des coulées pures qui nettoient le sang... Elle ne s'etait rendu compte quand celles ci avaient commençé a couler alors que jamais elle ne se l'accordait... elle considerait cela comme une faiblesse. Son regard se pose sur sur sa besace dont elle sort un tissus afin de le passer distraitement sur son visage alors que le silence l’entour..



Une ombre passe devant la fenêtre alors qu’elle se cale au font de la banquette sur laquelle elle est assise, la porte s’ouvre..haute silhouette qui avance alors qu’elle l’a déjà reconnue et qu’elle l’observe, prunelles azuré qui le détaille et souffle qui ce fait discret. Pensées qui affluent…
Je m’efface, tu m’effaces… S’effacer, pour ne pas perdre la face, s’effacer lentement comme tu m’efface si facilement. J’oblitère un droit de passage, et je passe sur mon droit, comme il convient, à l’endroit. Mon cœur ne demande qu’à s’exprimer, ma raison me presse d’oublier. Oublier, si facile à penser…si dur à Panser… T’effacer n’est pas si aisé.
Sur le fil. Elle cherche la limite, la limite des mots ; être dedans, pas a côté. Et être là, ne pas aller trop loin. Passé l’ambiguïté du verbe et celle du moment, retrouver la verve dans l’instant. Et puis… Et puis se taire. Taire un trop d’espoir désabusé. Etouffer le mot à la racine comme on étouffe le mal. Etouffer le mot-ment et s’en vouloir… de ne pas affronter le passage incertain. Rester debout et attendre…Se laisser envahir par cette maudite peur, puis se laisser envahir par ce qui existe de meilleur..Ou s’effondrer.


Voix qui s’élève alors qu’elle le détaille sans gêne aucune, sourire espiègle qui s’affiche alors que les iris azurée fixe les siennes…Brindille qui plie, courbes pour se relever et le rejoindre affichant cette fois un semblant de moue boudeuse alors qu’il la nomme de ce surnom affectueux de petite fille. Main tendue pour rejoindre celle d’Arthur elle ne peut être de passage sans même venir le voir… alors le regard se fait malicieux en retour et que la voix de la brindille s’élève d’un ton taquin

B’soir M’sieur l’maire… toujours aussi accaparé par la tache…tu daigne enfin sortir de ton bureau…

Discussions qui s’entame jusqu’au bout de la nuit sujet diverse proposé pour éviter celui qui est sensible…trop tard point aborder elle n’est pas partie avec Kles au nord mais au sud rires qui s’échappent alors qu’il s’aperçoit qu’elle reviens en vie… puis…puis… vient ce qui risque de créer le cataclysme les doutes, les peurs…le flou…le bouillard…alors que les mots échangés dépassent la raison … et que la brindille s’efface ne se montre quasiment plus sauf discrètement sur les remparts ou a la porte de la mairie… et que chaque soir le destin les ramène au même endroit… au perles et que Sunie se glisse dans le coin de celle-ci ...qu’il entre…se tiennent a distance pour ensuite dans une fausse discussion de tout et de rien se retrouver proche… le faire redev'nir un baroudeur, ou bien elle dev'nir a nouveau la tornade de moulins…. Elle sentait son regard posé sur elle.
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Cuyère en Deuil d'Apolonie....
Arthurdayne
Des jours sans nuit, des nuits sans lumière. Des ombres, en revanche, partout. Des ombres sur le visage d'Iliana, ombres d'un silence étrange, qui semblait peser sur tous sauf elle. Elle qui refuse d'ouvrir la porte de ses peurs à un père auquel, pourtant, elle confiait tant de choses avant. Ombres qui pèsent sur les remparts de la ville, mercenaires invisibles dont l'attaque, chaque matin qui se lève, semble n'être plus qu'une lointaine crainte, qui se réveille, obscure, quand la nuit tombe. Ombres qui se dessinent sous les yeux d'un Arthur qui n'en peut plus. Le sommeil qui le fuit, sans cesse. La mairie qui le poursuit, toujours. Et lui qui fuit, comme s'il ne savait faire que ça. Parce qu'il n'a plus de prise nulle part. Parce qu'Ili ne veut pas se laisser approcher. Parce qu'il préfère, plutôt que d'affronter le jour, passer ses nuits à travailler pour la mairie et à veiller sur les remparts. C'est plus facile, faut dire. Epuisant, mais au moins on ne réfléchit pas.

Et ne pas réfléchir, quel bien cela peut faire. Ne pas penser qu'elle est morte. Partie pour jamais dans les limbes du temps. Ne pas penser qu'Orckis a trouvé quelqu'un d'autre que lui. Ne pas réfléchir pour ne pas prendre le risque de retenir son nom, à lui. Ne pas penser qu'Ashara a disparu, qu'elle le boude ou pire... Ne pas penser à sa soeur, engloutie par les flots, il y a si longtemps. Ne pas penser à ce qui peut bien se terrer derrière le regard silencieux d'Iliana. Ni à la part de responsabilité qu'il pourrait avoir là dedans.

Ne pas penser à elle. Pas trop. Le moins possible... Petite fille qui n'en est plus une. Tout Moulins l'a vu, tout Moulins le lui a dit. Murmuré, à demis mots. Il n'a jamais compris les demis mots, Arthur. Pas assez à l'écoute pour ça. Songeur, toujours, dans un autre monde. Le passé? Peut être... c'est ce qu'elle lui a dit, ce jour là.

Ce jour là... Où il a bien fallu qu'il se rende compte qu'elle n'était plus une petite fille. Cataclysme. Elle? Et... et lui? Le monde si bien rangé, si bien reconstruit depuis le gouffre sans fond, toujours tapi quelque part, laissé par Apo,venait de s'écrouler. Et le regard de Cris, qui lui disait "c'est évident, idiot... tu n'avais vraiment rien remarqué?"... Puis Ninon... "les passions qu'on croisent, il faut les vivre jusqu'au bout, Arthur..." Et elle... "pense à notre présent..."

Des phrases qui avaient tournoyé sans cesse depuis, jours et nuits, même s'il avait voulu les chasser, comme les moucherons qui passent entre vos mains lors même que vous ne cherchez qu'à les écraser pour qu'ils vous laissent en paix. En paix? Longtemps qu'il sait que ça n'existe pas. Alors quoi... Se jeter dans ses bras? Et après?

Et après... Elle est jeune. Si jeune. Et lui... il a vécu, déjà. Elle aime les voyages, il ne cherche que le calme. Elle rêve d'aventures, lui ne rêve plus. Elle est rire, il n'est que pâles esquisses de sourires qui ressemblent à des grimaces... Elle rêve de partir, il rêve... d'elle.

Il rêve d'elle, diable de diable, depuis qu'elle a détruit son univers péniblement reconstruit. Elle a promené le feu de sa jeunesse tout autour de lui, elle a brûlé ses mirages et il a enfin ouvert les yeux sur la petite fille disparue depuis longtemps.

Sunie. Diable de diable... Sunie?

Voilà à quoi se résumaient ses pensées, alors que le soir tombait sur Moulins, et que ses pas le menaient, encore et toujours, aux Perles. Là où elle serait. Peut être. Sûrement... elle y était toujours. Et il y retournait, chaque fois. Ils discutaient de tout sauf de l'unique chose qui les préoccupait l'un l'autre. S'en approchaient à mots couverts. Tournaient autour, lentement, en se regardant, comme deux félins autour d'une même proie. Elle voulait partir. Pour ne pas le faire souffrir. Il ne voulait pas la retenir, ne voulait pas être sa chaîne, la priver de sa liberté.

Mais elle ne partait pas. Et il revenait la voir, sans cesse. Chaque minute passée sans elle, il s'échinait à l'oublier, à fuir, à se résoudre à être "sage", comme elle disait vouloir l'être elle aussi en partant. Et chaque minute avec elle était un moment d'éternité, et lorsque ses yeux étaient posés sur elle, il ne comprenait pas comment toutes ces autres minutes, loin d'elle, il avait pu survivre.

Une folie, c'en était une, sans doute. Alors chaque soir, lorsqu'il poussait la porte des Perles, comme ce soir là, il était fou.

Elle était là, tapie dans un coin d'ombre, petit chaton aux aguets, les griffes à peine sorties. Il esquissa un faible sourire, regard épuisé de fatigue, déposa son baluchon dans un coin, et s'installa près d'elle.


B'soir petit chaton. Ta journée fut bonne?

Banalité, encore et toujours. Même lorsque tu ne fuis pas, tu fuis, Arthur. Même lorsque ses lèvres sont à portée des tiennes, tu restes comme un funambule sur son fil, incapable de choisir entre briser la mince pellicule d'air qui sépare l'effleurement du baiser et choir de l'autre côté, loin d'elle, rompre l'instant magique que l'on nomme l'indécision.

Si seulement les choix n'avaient pas de conséquence... Pauvre gamin fou meurtri de faux espoirs... Si vos lèvres se rencontrent, les questions resteront, elles.

Et maintenant? Et après? Et les autres?

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