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[RP]D'énigme en énigme

Alenya12
Alenya recueille le petit braillard de justesse et s'éloigne un peu du père ... dépassé. Sourire aux lèvres, elle file vers l'âtre et prend la petite bouilloire posée sur le manteau de la cheminée, puis une écuelle et trouve même un chiffon propre. Elle pose le tout sur une table et se hâte de sortir de sa besace les draps de coton qu'elle a emmené pour François. Une chose est en effet évidente, en cette saison, l'odeur de rose ne peut venir que du lange de Théophane. Elle attrape d'une main la couverture qu'elle transporte toujours, la plie et dépose le bébé dessus. Rapidement elle enlève le lange ... le roule et le pose au pied de la table. Elle a bien envie de taquiner le jeune papa, mais il ne semble pas vraiment d'humeur à plaisanter aussi s'abstient-elle de tout commentaire direct, et se penche sur Théophane qui semble se calmer un peu , et lui murmure en souriant :

Petit prince, je crois que ton papa n'aime pas trop la moutarde que tu lui as préparé. Je te suggère de tenter un sourire ... ça fonctionne mieux, crois moi ...

Tout en parlant au bébé, elle fait une rapide toilette de son popotin puis le lange et l'emmaillote avec soin. Elle constate que le petit bout a trouvé son petit poing et le tête avidement. Que faire ? Il est évident qu'il a faim et sa mère ne semble pas revenir. Les pleurs reprennent de plus belle quand le poing de Théo s'éloigne de sa bouche ...

Un coup d'oeil à François qui ne devrait pas se réveiller avant quelques temps encore ... un autre coup d'oeil au baron et à la porte qui s'ouvre soudainement sur Kerv... et les pleurs redoublent d'intensité.
Alenya n'hésite pas d'avantage, prend place près du feu dans le grand fauteuil et délace son corsage. Ses seins sont durs, en pleine montée de lait et un bébé de plus à nourrir sera le bienvenu en ce moment. Avec douceur, elle pose le bébé d'Aelyce contre son sein et la réaction ne se fait pas attendre ... Le petit Théo trouve immédiatement le bout du sein et se met à téter avec vigueur, laissant encore échapper quelques sanglots avant de se calmer doucement.

Concentrée sur le bébé, Alenya n'a pas écouté toutes les paroles de Kerv, et ce n'est qu'au moment où elle relève la tête, sachant que Théo se débrouillera bien seul pendant un instant, qu'elle perçoit le regard du jeune baron et les dernières paroles du vieux.

Euh ... ben là Kerv, j'ai bien peur d'être la seule à pouvoir lui donner ce dont il a besoin ... du moins jusqu'au retour d'Aelyce.



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Theognis
"Pardieu les amis! C't'un souffle du diable qui s'présente en dehors ou j'suis plus nounou! D'ailleurs l'bonsoir Alenya, j'suis ben content d'vous rencontrer c'soir comme j'sais qu'la grenouille est soit dans vos bras, soit dans les miens. Oh baron, z'êtes ici aussi. Savez, j'me suis ben trop emporté la dernière fois, et j'sais qu'en plus d'ça, c'est pas d'nos rapports humains qu'faut y parler, mais par la même d'nos barrières ent' statuts. J'suis d'la gueusaille, et jamais j'aurais point du vous y l'ver la voix. Puis après tout, on m'en a conté d'belles sur vous qui m'y ont fait changer l'avis. Z'êtes point d'ceux dont j'parlais mais des bons. Alors pour une fois, pardonnez à un malandrin d'y avoir cru l'insolence facile."

Ecrire qu'il ne goûte guère à la potée que lui sert Kervineg serait encore loin de la vérité. Les mots que lui débitent cette nounou mal rasée sont trop brûlants pour être avalé. Sans parler de ces arguments comme autant de grumeaux indigestes dans une soupe.

Puis si vous y aimez vot' gamin, vous savez bien qu'j'm'en occupe d'bien et d'tendresse, j'suis p't'êt' ben langue pendue, mais j'suis attentionné pour l'infant. Dame Alenya peut vous y dire d'elle-même! J'peux l'prendre pour vous-y montrer hein?"

Le bougre a les cheveux gras, les mains sales, et le cuir transpirant, bref une belle silhouette pour un voyageur avec des gueuses à serrer au coin de l'anse, et non des bambins à cajoler.
Bref, le Baron se demande si le Kerv le prend pour un idiot ou pour un imbécile. Certainement les deux.
Mais il n'est pas en état de discuter, fatigué par les émotions de la journée. Découvrir son fils, son ancienne compagne bien entourée, un deuxième père, une nounou improbable, une amie blessée au bras et dans son coeur....C'est assez pour la journée. La réponse d'Alenya devra lui suffire. Quant à lui, c'est:


Niet.

Un bâillement vient conclure cette réponse. En-a-t-il fini? Non. Le Baron a toujours été trop gentil, surtout pour un noble.

Mais dame Alenya doit être affamée de nourrir deux marmots à la fois, et je n'ai rien mangé depuis ce matin. Montrez-nous plutôt vos talents de cuisinier et allez nous préparer quelque chose à manger. Un bon repas accompagne toujours une bonne rédemption.

Conclusion hasardeuse, qu'il se plait à accompagner, pour rire, d'un geste de Cardinal. Quoi, n'a-t-il pas les miches d'un évêque en sa besace?
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Partage des RP
Les Terres d'Arquian
Aelyce_h
[près du château abandonné]

Un énième coup puis le trou noir..juste ses yeux qui se révulsent alors que sa tête est maintenue par les mains de la montagne de muscle.
Un filet de liquide chaud gluant coule sur son visage. Douceur morbide et glauque alors qu'elle a un pied touchant presque le sol et un autre dans le néant.Il en fallut d'une seconde pour comprendre du visage du vieux que le complice qui devait escorter le Curtius jusqu'à elle, qui a été mis dans le bain pendant qu'elle prépare une déclaration d'amour pas anodine et qui s'est empressé à suggérer le lieu et le complice, avait lui même tout manigancé pour servir ses propres desseins.


Curtius allongé par terre, frappé avec une force redoutable s'éffondre, et son coeur est broyé, un cri s'échappe des tripes mais même si elle s'est débattu celà n'a servi qu'à mieux la neutraliser. Son corps entre les mains du pioupiou était une poupée en chiffon. Ses cris bestiaux et la salve d'insultes remplaçaient des questions sur l'évidence : Le vieux nounou les a trahi et il est à la recherche de son nourrisson afin de soutirer une somme d'écus à son père.

Trou noir qui la happe, un dernier coup de pied empli de rage entre les cuisses du complice en vain avant de finir par mordre sa main, jusquà ce que le coup de tête contre le tronc lui fasse perdre la conscience. ça coule, des larmes? du sang? ça coule, et son coeur, Curtius, éparpillé sur le sol qu'elle aperçoit difficilement entre ses cils dans un nuage de larmes rougeatres lui arrache un sanglot avant de s'abandonner comme une loque sur l'épaule costaude.

étrange rêve d'une tiédeur qui nous baigne, étrange rêve au goût d'une lame en acier froid d'épée léchée à même la langue, étrange rêve que celui où on quitte doucement la raison; et l'on ressent tout en étant semi inconscient la plus cruelle des déchirures.
Quelque chose d'elle, est restée sur le sol, un homme merveilleux, des rêves de conquête, une passion fulgurante, elle se laisse bercer par les pas nerveux du colosse qui s'éloigne, grogne parfois en écartant des branchages.
Puis soudain à la vue de la cabane, des bruits, elle gémit machinalement les bras ballants derrière le dos du pioupiou, avertir quique ce soit,un braconnier dans la frôt seigneuriale où ils étaient ou pet être un marechal, un bûcheron un voyageur, mais au grognement sourd qu'a proféré son assaillant elle comprit : tout simplement des brigands.


Citation:
16-11-2009 04:06 : Vous avez été racketté par un groupe composé de H***n et de L**********s .

Et ils étaient autrement mieux armés que la montagne de muscles. des éclats de voix de part et d'autres, et elle perd l'ouïe un instant entendant un bourdonnement

-bourse..vie...sifflement qui la fait grimacer, tel un sac de blé il la jette du haut de son épaule et dans un gémissement de douleur elle se recroqueville, la même douleur qui lui a fait perdre pied est en train de la réveiller, malgré le sang qui colle ses cheveux à son front qui la tiraille.

Le pioupiou tentait d'intimider l'un pendant que l'autre arrache à Aelyce sa bourse, avant de lui fouler un coup de pied dans le ventre, si elle n'était pas plus amochée ils lui auraient certainement réservé un autre sort.
Profiter de l'opportunité, que le pioupiou soit assailli à présent par les deu la fois que le combat aie lieu.
Les ongles plantées dans la terre, l'humus noirâtre elle se hisse doucement jusqu'au cheval de l'un des brigands attaché plus loin à un arbre.
Pas le moment de flancher de se laisser aller, penser à Theophane qui meurt de faim, penser à son fiancé qui se vide de son sang, penser à la menace du vieux, dire qu'elle a essayé de convaincre Theognis par tous les moyens que Kervineg, si complice, si vaillant et serviable quoique langue de vipère parfois, était de confiance. Oublier tout cela, et s'approcher du cheval pour le chevaucher, lancer un dernier coup d'oeil à la bagarre, ce qu'elle n'aurait pas dû.
Elle vis la montagne de muscles se faire trancher la gorge sous ses yeux, écarquillés d'effroi, et paradoxalement elle avait envie de les remercier.
Pas de temps à perdre, elle jette un morceau de bois dans le côté opposé, ce qui lui confère le temps de dénouer le lien qui attache le canasson à l'arbre
.

-Hey elle se barre la femme, vite rattrape là!


Réunissant ses derniers efforts, qui lui semblèrent surhumains, agilement elle prend son élan une main sur la selle, et un pied dans l'étrier, le cheval libéré reçoit une claque des talons des bottes de la jeune femme, avant de se lancer à toute allure parcourant l'orée des bois.Certes elle fut suivie mais les brigands n'oseraient jamais s'aventurer en ville, pas les mains, l'épée ensanglantés et une tête pendouillant en guise de trophée.

Au galop elle parvint au château abandonné, dans le jardin gisait encore le corps, le corps de Curt.
Oubliés ses persecuteurs, elle se laissa glisser du dos du cheval et pliée, les bras tendus en avant, ses jambes avalent l'espace qui la sépare du corps avant de se jeter dans un râle animal, pâle comme un cierge de ^pâques, tandis que l'évidence même lui dévore le visage, les yeux : Il était mort!
Une douleur jamais encore ressentie, criant sa rage, sa tristesse tout en secouant le visage cheri livide d'une pâleur morbide, une mouche bleu se delectant du sang séché à ses lèvres. Un baiser tenta envin de les réanimer mais aucun souffle n'en sortit.
Affliction et râge mêlées transformant ses traits, elle prit Curt contre elle en sanglotant, en se vidant des larmes de son corps, hoquetant des "NOOooon amour ne m'abandonne pas je t'en supplie" je t'en supplie qu'est ce que je deviendrai sans toi?

Puis levant ses yeux au ciel sa tête contre son buste, elle gémit sa tristesse avec force, oubliant le sang, la douleur, oubliant le danger, son coeur était en lambeaux, les larmes au sang mêlé coulaient intarissables, s'arrêtant quelques fois pour pousser des râles bestiaux.


Ventadour

Parfois l'on croit les larmes taries mais l'on se rend pas compte qu'elles coulent encore, elle n'était plus que l'ombre d'lle même, trois courriers devaient partir en urgence à partir d'une taverne, trandis qu'elle essuyait les larmes qui tombaient sur les parchemins diluant l'encre.






Beths

Nous devions vous revoir, nous devions Curtius et moi vous redonner goût à la vie, c'était son souhait le plus cher.
Hélas, Curt est parti, il nous a abandonné vous et moi, et la vie a abandonné son corps que j'ai entre les mains inanimés.
je vous ai promis de veiller sur lui, je vous ai promis de le défendre de ma vie...
j'ai failli Beths, j'ai failli! je mérite la mort également, certainement, comment l'avoir entrainé malgré moi, dans ce qui allait être une déclaration d'amour, des sermons jusqu'à devenir un enfer.
Je vais tenter de l'emmener à Gueret pour l'enterrer là bas, je vous prie venez vite si vous le pouvez.

Aelyce


un autre pigeon au baron Sytral, évitant de lui narrer, lui dont le corps est handicapé, lui entre la vie et la mort, ne pas s'acharner sur lui, l'épargner



Cher baron

Vous m'aviez écrit pour me demander de vous escorter à Gueret, le hasard a fait que je suis dans les parages, je vous attend dans la taverne municipale.


A très bientôt cher ami



et une troisième missive, la plus importante




Theo

A l'heure qu'il est je prie le ciel que Theophane soit dans tes bras rassasié ou dans les bras d'Aelnya. Je sais que tu en prendras soin, je suis confiante.Je t'écris en urgence car Kervineg est un danger pour notre enfant, surtout ne pas le laisser approcher notre enfant.
je t'en conjure retiens le moi vivant d'une manière ou d'une autre, j'insiste vivant, nous avons un compte à régler tous les deux.

Aelyce


Elle se lève et rejoint le jeune homme près de la charrette qui porte le corps de Curt, le foudroyant du regard
je vous déconseille d'y toucher si vous voulez garder votre main collée à votre bras.
Tenez je vous envoie à Gueret, demandez le baron Theognis et demander lui des écus en contrepartie de ce parchemin d'une urgence capitale, je me suis faite brigander, au pire attendez moi là bas, je vous donnerai quelques sacs de maïs de quoi nourrir votre famille. En attendant, laissez moi la charrette et filez

Se retournant elle se trouve nez à nez avec Theophile et Kaahlan qui regardaient son oeil au beurre noir, et son bandage ensanglanté autour de la tête; d'une main fébrile, elle essaye de cacher son visage tuméfié en rabattant la capuche de capeline, tout en les saluant d'une grimace qui se voulait un sourire, puis peu à peu elle fondit en larmes en montrant le corps de Curtius dans la charrette, leur expliquant soudain tout, entrecoupée par leurs questions, incrédules face au récit mouvementé.


-Je dois l'emmener seule à Gueret, avec le baron Sytral handicapé, je me languis de voir mon enfant heureusement restés là bas entre de bonnes mains, puis je vous demander de faire un bout de chemin avec moi?


je respecte ta décision ljd Curt, mais laisse moi te dire tout le plaisir inouï que j'ai eu à jouer avec toi, que je ne t'oublierai jamais, si jamais tu reviens avec un autre personnage plus tard fais moi signe..Gros bisous

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Kervineg
Le vieux ouvre grand les yeux. Comment ce vicomte, ce baron ou qu'importe le titre, osait lui parler de la sorte après tant de cajoleries? Il lui parlait toujours comme un moins que rien, sur un ton insultant d'ironie.

Mmmpf...très bien, vous l'aurez vot' repas.

Le regard noir, Kervineg se demande quoi faire. Une fois aux cuisines, il laisse ses yeux glisser sur l'ensemble de la pièce. Il lui faut Theophane à tout prix. Empoisonner le Theognis? Non, pas de poison, trop cher et trop rare. Puis le noble sentirait si le repas était trop...exotique. Le tuer simplement d'un coup d'épée dans le dos? Non plus, personne ne payerait alors la rançon. Attendre d'avoir l'enfant dans les bras? Trop de temps perdu, le titré est sur ses gardes, Alenya trop marraine-poule pour le lui laisser. Et surtout, il doit être au lever du Soleil devant Pioupiou pour lui remettre le baveux. Dévoiler son identité en enlevant l'enfant? A réfléchir. Mais comment faire, l'épée serait trop visible et encombrante pour sortir discrètement et être à l'aise pour s'enfuir.

Son regard vague une fois de plus en large de la pièce puis s'arrête devant une lame courte et rouillée. Un couteau. Il s'empresse de mettre une marmite pleine d'eau au dessus du feu, d'y jeter quelques oignons, pommes de terre et autres légumes pour rendre un semblant de soupe.

Revenant devant le baron, couteau dans la manche:


L'pot est sur l'feu mon sieur, faudra r'venir y touiller sous peu. Par cont', comme j'sais point si d'gingembre ou d'origan vous y préférez pour l'goût, j'vous laisse y rajouter vos p'tits plus par vous-même. V'nez y m'accompagner, après tout, c'est pour vous l'repas.

Kervineg le presse en lui montrant la porte ouverte, lui sourit, dévoilant ses dents déchaussées, certaines affreusement noires, la gencive quasi blanche de maladie.

Oh, 'tendez j'vais y chercher les épices qu'j'ai dans la sacoche. J'arrive.


Une fois assuré que l'homme est bien entré dans la pièce, le vagabond rejoint Alenya, aussi rapidement que ses jambes un peu usées le peuvent. Souriant dans un rictus horrible, il arrive dans son dos, lui gratte la peau de la gorge avec le couteau et ajoute tout bas:

R'files-y moi l'sale mioche et j't'y f'rais rien. Crie don', j'te plante. Parle don', j'te plante. Bouge d'un cil, j'te plante.

Il pose sa main grasse sur le gamin, place la lame sous le sein de la dame, le sépare de la bouche de Theophane en salivant à la vue lubrique qui lui est offerte. Sans Theognis, il en aurait bien fait son affaire de cette belle là aussi. Son plaisir pervers se trahit dans ses braies, le troublant juste au moment où il empoigne le bébé et l'éloigne des bras d'Alenya.

Mais c'était sans compter sur le caractère de la jeune mère et surtout, le père aux aguets...

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Theognis
Les mains sur les hanches, Théo contemple le désastre. Il s'est bien trompé, par naïveté, encore une fois. Non seulement ce bourricot ne trouve rien de mieux que de l'asticoter à son arrivée, mais il insulte son amie, il bafoue Aelyce, il s'agite en tout sens pour s'enfuir avec le bruit d'un boulet de bombarde hors de la taverne.
Lequel boulet revient, pour s'excuser en une longue tirade incompréhensible, finissant par rouler à ses pieds pour bercer le gamin. Là, Arquian, trop bon, l'envoie vaquer à des tâches de mousse pour qu'il montre la valeur de son dévouement....Niente, comme dirait Sad. La soupe est un fatras de légumes mal épluchés dans une eau froide.
Le Baron retrousse les manches. Deux ans de taverne à la Chopine Joyeuse de Chalon ont formé son goût pour la bonne cuisine. Il s'agit de rattraper ce cataclysme culinaire au milieu duquel flotte un cheveu gras....Mouais. Si l'autre revient avec ses épices trop chères pour être honnêtes, il risque fort de finir dans la soupe.
Evidemment, il est loin de se douter que dans la pièce à côté se prépare un terrible pastis.

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Partage des RP
Les Terres d'Arquian
Kahhlan



Ventadour .. Un matin comme elle ne voudrait plus en connaître ..


La veille Murat ..
La taverne des escorteurs et elle discute allégement avec Death de sa belle soeur Alenya. Ils parlent des routes et de leur dangers, ils parlent de la Gascogne ou en famille ils doivent se rendre pour récupérer les biens de la petite Eloa.. ils parlent des dangers en ce moment sur ces dites routes .. Elle de dire qu'ils seront prudent quitte à attendre un peu en Castillon ..
Eloa installée par les soins de Death sur le comptoir, se manifeste hautement en insistant sur le fait qu'elle se refuse d'attendre .. que Papa à dit que … Elle de prendre une grande inspiration .. de lui dire qu'elle préférait attendre plutôt que de la perdre en chemin .. que papa comprendrait ..
Nan rien n'y faisait et l'impolitesse de la petite eut le don de l'agacer comme à chaque fois qu'elle parlait d'éducation .. Il est vrai qu'Eloa n'avait pas eu cette chance d'avoir eu des parents suffisamment soucieux de son éducation .. il est vrai aussi qu'elle n'aurait pas du lui dire ses mots de façon si brutale .. mais l'exigence d'Eloa lui était si brutale également ..
Théophile entra sur ces faits .. Eloa quittait la taverne en claquant la porte ..
Présentations d'usages et elle lui expliquait l'incident .. Le coeur n'était plus à la conversation ..soirée assombrie par l'inquiétude, ils quittèrent la taverne afin de préparer leur monture .. d'ici peu ils seraient en Castillon et elle espérait bien profiter de la chaleur de sa maison pour prendre le temps et recul nécessaire à une bonne explication avec sa fille.
Dans l'instant, régnait le silence seulement perturbé par le piaffement des chevaux prêts à affronter les lieux qui les séparaient de leur prochain arrêt et par les gestes de chacun vérifiant leur équipement. Arthur leur voyageur, se montaient toujours un parfait compagnon de route , d'humeur égal, discret et courtois.
Théo donna le départ et ils s'enfoncèrent dans cette nuit sans lune , chacun respectant les distances et chevauchant les sens en éveil ..






Ventadour au petit matin ..


Eloa installée dans sa tente, ils prirent la direction des taverne afin de se restaurer et de retrouver pour un peu l'intimité d'un tête à tête agrémenté d'une bière ambrée et de la douce chaleur des flammes dansantes d'un âtre bien éveillé ..
Elle aimait particulièrement ses têtes à têtes lorsque le tavernier les abandonnait, .. la taverne se transformait alors en un havre abritant leur mots et gestes retenus jusqu'à ce délicieux instant ..


Le temps était à la bruine et elle remonta col et capuchon, rabattant les pans de sa cape sur son ventre comme pour déjà le protéger ..
Une charrette et une silhouette se profilait devant la première taverne, Elle la reconnut de suite et son pas se fit plus vif ..
Ael ici ? Elle sourit comprenant mieux la lettre de Curt lui annonçant la veille qu'ils se verront bientôt ..
Un regard sur Théo .. elle savait leur dernier différent ..
Ils s'approchèrent doucement pour saluer Aelyce ..
Stupeur lorsqu'elle Ael se retournant vers eux ..stupeur lorsqu'elle vit son visage tuméfié .. stupeur et elle essaie d'articuler un pauvre .. *Mais que s'est -il passé ? Qui a osé ? Ou? Comment? Pourquoi ? *
Elle la serre dans ses bras délicatement puis regardant Théophile (moui pas de ma faute si y'a tout plein de Théo hein ^^) aussi blême qu'un suaire, se dégage doucement pour lui laisser place ..
Aelyce s'effondre et ses sanglots lui transperce le coeur .. elle écoute comme au ralenti .. et le drap se lève ..

Tout en elle hurle en une longue plainte * Non pas lui !!!! Pas Curt !!! pas lui .. c'est mon ami ..il ne peut pas .. Aelyce mon dieu .. pas eux !!! *
Les larmes d'Aelyce , ses tremblements de voix, cette douleur qu'elle sait ne pas savoir consoler .. que seul le temps au temps saura temporiser ..
Son visage se ferme et elle serre les dents lorsqu'elle apprend pour Kervin .. elle maudit Aristote .. elle maudit le monde .. elle maudit la mort qui arrache les amants d'un jour et de toujours ..
Elle maudit et les revoit .. lui, le seul qu'elle aura autorisé à lui attribué un affreux sobriquet ridicule .. les images n'en finissent pas de tourner, leur amour criant l'amour ..
Ses yeux impuissants de larmes quitte la vue du corps .. Elle se tourne vers eux deux , son esprit embué comprend la demande d'Ael .. voui son enfant, voui Sytral ..
D'une voix qui ne veut pas trembler ..elle répond au regard de Théophile et à la demande d'Ael .

Voui, évidemment oui ! Théo pour le sur! moi je verrai avec Arthur le voyageur que je suis chargée d'escorter mais je suis sur qu'il se proposera de nous accompagner.
Elle serre les dents encore et espère que Théo aura les mots qu'il faut ..
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Alenya12
La tétée se poursuit et Alenya écoute les propos de Kerv puis la réponse du baron .... Elle ne le connait pas bien le vieux. Elle l'a vu très peu mais elle l'a vu paniquer. Et quand il panique, il devient incohérent. Et là .... son attitude, ses mots, ses gestes , tout semble à nouveau incohérent. Les paroles qui sortent ne sont pas confirmées par l'attitude corporelle. Elle le sait. Elle le sent et instinctivement, elle est sur le qui-vive. D'autant plus que voilà le vieux qui file à la cuisine, docile comme un agneau tout à coup .... Profitant de son absence, Alenya souffle au baron :

Méfiez vous ... son comportement n'est pas très ... aristotélichose. Il a une idée derrière la tête ... Tenez le à l'oeil surtout.

Théophane s'endort un peu puis reprend la tétée et Alenya tente de le réveiller pour qu'il mange suffisamment. Concentrée sur le bébé, elle ne voit pas Kerv s'approcher et sursaute quand celui-ci lui murmure ces mots ... des mots que jamais elle n'aurait cru entendre sortir un jour de sa bouche à son égard.
Puis sa main se pose sur le petit et l'écarte du sein ... ce qui a pour effet de le réveiller. Alenya sent la pointe du couteau à présent contre son sein. Arf ... et dire que sa main en ce moment pourrait réduire en miettes éparses les bijoux de famille sans doute déjà bien abîmés du vieux. Mais pas d'imprudence, Théophane est a présent dans ses bras. Le bébé est éveillé et commence à manifester son mécontentement ... Alenya l'encourage en silence.

Encore un pas ... un pas de plus qui sépare la nounou et l'enfant de la marraine horrifiée. Elle a compris qu'il ne ferait aucun mal au petit, en tout cas pour le moment. Il faut tenter quelque chose .... Alenya risque un coup d'oeil rapide vers le couffin de son fils et constate rassurée qu'il est suffisamment éloigné pour que personne ne puisse s'en approcher ou l'emporter en sortant.

Un pas de plus. Kerv se dirige à reculons vers la porte, menaçant toujours Alenya de son couteau tendu vers elle. Théophane réclame son dû avec plus de vigueur à présent. Les deux adultes ne se quittent pas des yeux et lentement, Alenya referme son corsage, espérant retenir quelque peu l'attention du Kerv, le distraire peut-être. Il recule encore et d'un coup, estimant que la distance qui les sépare est suffisamment importante, elle saute sur ses pied et file vers la cuisine. En trois bonds elle est à la porte, et reste pétrifiée en constatant que le baron est tellement passionné par la cuisson d'une mixture dont les volutes ne lui disent rien qui vaille. Elle hurle enfin :


Baron !!! votre fils ! il l'enlève !!!

Puis, se baissant , elle attrape sa dague, toujours fixée à sa cheville et repart à la poursuite de Kerv qui vient de se retourner vers la porte et sort ...


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Theognis
La louche tombe avec un bruit flasque dans la marmite. Théo se rue à la suite d'Alenya, bousculant tables et chaises dans le même concert. La grande salle est vide, vide de Théophane, vide de tout. Il pousse un hurlement de rage et fracasse de l'épaule la porte battante en sortant de l'auberge. Il ne voit plus Kervineg. Le coquin s'est enfuit à cheval!
Vite, il cherche des yeux sa monture. Elle n'est plus attachée à sa place. Elle est partie. Les lanières autour du poteau ont été sectionnées d'un coup de couteau. Fébrile, il regarde partout, mais l'avenue est déserte. Seul, dans le soir tombant sur Guéret, il cavale dans les ruelles adjacentes, il siffle, il appelle, il insulte Aristote et tous les saints du Paradis. Ce coquin lui a volé son cheval?
Non! Enfin, il le retrouve, son anglo-normand à la robe sombre, qui erre sans but, son licol trainant par terre, indifférent à l'agitation qui secoue son maître.


Levan!

Il court vers lui, et on entend soudain les pires jurons sortir de sa bouche. Le gredin a retiré la selle!

Par la putain d'Orléans, il va me le payer!

Le payer....Une pensée parasite s'installe dans la tête du Baron. Une rançon....Comment faire si le coquin veut une rançon? Lui n'a pas un rond vaillant.

Je vais le retrouver et le tuer, l'étriper, l'écarteler, le brûler, le....

Avec des mouvements brusques, il tire son cheval derrière lui, jusqu'à retrouver l'auberge, et Alenya qui agite inutilement sa dague devant lui.

Qu'est ce que tu racontes? Il est parti en carriole? Il est parti vers où? Hmmm....Le camp de la Memento Mori est au Nord, il doit vouloir s'enfuir par le Sud, vers Bourganeuf!
Non, Alenya, je ne peux pas partir à sa poursuite. Il me faut une selle! Tu sais où je peux en trouver une, à cette heure?


Regard inquiet....Chaque seconde qui passe est un instant perdu, et Kervineg s'éloigne à toute berzingue avec son précieux chargement....
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Partage des RP
Les Terres d'Arquian
Kervineg
Reculant petit à petit, le regard vissé dans celui de la jeune mère, Kervineg gagne en confiance, tandis qu'il atteint la porte. Il se retourne enfin, l'ouvre à la volée puis la claque en courant vers sa carriole.
Bousculé par des passants, il aperçoit les deux chevaux accrochés par un cordage à la barrière de l'auberge, les libère en tranchant les liens, jette les selles dans sa charrette puis leur claque les hanches pour les faire fuir. Ruisselant de sueur sous la pression des minutes qui filent trop vite à ses yeux, il monte sur son moyen de locomotion et prend la fuite à vive allure vers la sortie de la ville, renversant les étals des dernières échoppes encore ouvertes.

La nuit tombe, et au poste de garde de Limoges, la méfiance est pesante, d'autant que le vieux parait bien pressé.


Halte! Identifiez-vous! Nous fermons les portes de la ville pour cette nuit. Il est trop tard pour sortir.

Le garde s'approche, la lance pointée vers le visage du vagabond qu'il reconnait pour avoir fait une entrée fracassante avec les Memento Mori il y a peu. Mais Kervineg, dans son impatience, ne se pose pas de question et lui fait signe de venir à lui, comme pour lui faire une confidence.
Hors de question de perdre du temps à palabrer, il lui faut quitter l'enceinte des murs au plus tôt et rejoindre le compère.


Y faut qu'j'emmène l'poupon la à sa mère, l'est maladeux l'pauvret, laissez-y passer.

C'est qu'les portes sont bientôt closes le vieux, puis vous pouvez plus sortir, on va les referm...

Fini l'indulgence et la perte de temps. Le vieux avait raison, une lame au travers de la gorge, et on devient soudainement moins loquace. Il fait claquer les rennes, et reprend sa course folle, laissant au milicien le soin de retirer de lui même le couteau planté à la base de son cou, lui laissant à peine quelques dernières minutes de vie pour faire sa prière. Le sang coule d'ors et déjà à flots, couleur poisseuse et chaleur moite se fondant avec la rouille de la vieille lame. Des hurlements rugissent depuis le poste, les torches s'allument et une agitation bienvenue se créé à l'entrée de la ville, endiguant le passage.

Kervineg s'en moque, et s'en réjouit même, riant nerveusement du ralentissement que cela causera à ses poursuivants, si poursuivants il y a.
Direction Limoges, et pour cela, passer par Bourganeuf. Retrouver l'associé et se servir de lui pour se protéger au cas où. Lui demander enfin d'écrire la lettre pour l'échange du nourrisson contre une somme faramineuse. Le quadragénaire se prête à rire ouvertement de l'aventure, laissant s'échapper un filet de salive de sa bouche souriante, lui conférant un masque diabolique.


AHAHAHAH! D'tous les malandrins, j'suis l'plus riche! RIIIICHE! Qu'la peste étouffe ces nobliots et leurs coutumes stupides! Pis leurs privilèges! Et leur dédain! J'm'en va leur frousser la peur d'leur vie ahaha!

Il inspire un coup, déglutit mal et se met à tousser, puis se tourne vers Theophane, l'oeil d'autant plus maléfique.

Et toi...comment qu'elle t'y ap'lait la jeunette? Ah oui la grenouille. Ahah! T'as plus du crapaud d'ton père qu'd'une grenouille! Hein l'cafard. Nuisible crieur va. Tais-toi don'! Ta tête m'vaudra que'que temps d'repos p'tit morveux. T'y vaux des écus pardieu!

Oh...en parlant d'écu!


Kervineg se retourne, inspecte le fond de la carriole, soulagé d'y voir son bouclier toujours au fond. Une légère bruine tombe sur l'étrange tandem, faisant pester le vieux contre ce "crénom d'diou d'un bourguignon d'temps tristet". Plus besoin de cette selle. Par dessus-bord. De celle-ci non plus d'ailleurs. Même punition. Les nuages courent dans le ciel, aussi vite que la charrette, laissant dans certains moments d'accalmie entrevoir une lune timide dans un ciel sombre. Présage de malheur diront certains, présage proche, ajouteront d'autres.
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Sytral


Cher baron
Vous m'aviez écrit pour me demander de vous escorter à Gueret, le hasard a fait que je suis dans les parages, je vous attend dans la taverne municipale.
A très bientôt cher ami


Voilà plusieurs jours que son pigeon s’était envolé, et il commençait à désespérer de ne point le voir revenir. Enfin il était de retour et c’est avec un sourire las qu’il prit connaissance de la réponde de dame Aelyce. Un soupire de soulagement : Ainsi elle avait accepté sa requête.

Son regard devint vague et les souvenirs l’emportèrent à des lieux de Ventadour à une époque ou il pouvait se déplacer sans l’aide de personne…

Cette « fuite » du Limousin avec Alcy, Mara et son papa. Ces nombreux villages traversés, pour la plus part sans aucun intérêt, mais la douleur était bien assez intense pour que l’envie leur viennent d’aller s’amuser en ville. Puis enfin la destination : la Teste de Bush, à veiller jours après jours l’hypothétique venue de Fairy. Comme si la douleur n’était pas encore assez forte, le sort s’était acharné une fois de plus sur Alcy et Mara et lorsqu’elle lui avait confié sa fille à son retour de Bordeaux il avait eu peur. Peur en la voyant car elle était envahie par la haine et la violence. Elle avait disparu plus d’une fois, parfois quelques heures, parfois plusieurs jours et il constatait a chaque fois la progression du mal qui la rongeait toujours un peu plus.

Mais heureusement il y avait eu cette rencontre. Un groupe de voyageur, un groupe de vraies personnes. Cette rencontre avait changé sa vie mais elle avait préféré lui confier Mara. D’abord parce qu’elle avait peur que ses tendances autodestructrices refassent surface, ensuite car elle la savait en sécurité en compagnie de son suzerain et ami. C’est ainsi que lui-même avait rencontré dame Aelyce et qu’il lui avait fait un serment d’assistance lors de leur séparation dans cette lointaine Guyenne.

Nombres d’événements s’étaient déroulés après cette séparation mais un seul était important : une chute malheureuse qui lui avait retiré l’usage de ces jambes. Il avait difficilement rejoint Ventadour mais Alcyone était convalescente à Guéret et il avait décidé qu’il était temps pour lui de lui rendre la responsabilité de Mara.

Ainsi donc non seulement elle se souvenait de lui, mais Aelyce avait répondu favorablement à sa demande.

Il fit mander son majordome pour achever les derniers préparatifs de cet ultime voyage.

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Alenya12
"Un homme, à Visé, en vaut deux" ....( si si c'est comme ça que ça s'écrit ) Jamais elle n'avait vérifié à ce point cette maxime mais le baron ne se fit pas prier pour en faire la démonstration. Il sortit comme une furie, bousculant tout sur son passage, même Alenya qui se retrouva assise bien involontairement sur le siège qu'elle venait de quitter quelques moments auparavant. Et tout à coup, toute l'énergie qu'elle venait de déployer l'abandonna. Assise, héberluée, elle réalisa ce qui se passait, entendit la chariote démarrer en trombe puis ... plus rien. Par la porte ouverte, elle observa la rue, s'attendant à voir Théo prendre le vieux en chasse ... mais non, plus de Théo ! Alenya tremblait de tout son corps et ne pouvait détacher son esprit de la dernière vision qu'elle avait eue de Théophane, hurlant dans les bras de sa nounou.

Les minutes s'écoulaient, lentement. Enfin elle parvint à reprendre le contrôle de ses émotions et se leva pour s'assurer que François dormait toujours. Le bébé n'avait pas bougé, heureusement. Elle caressa doucement sa joue sans pouvoir détacher ses pensées de son filleul. Pourvu que quelqu'un arrête la chariote ! Pourvu que les portes de la ville soient fermées à cette heure ... Progressivement, la rage prit possession de la jeune femme et c'est à ce moment qu'elle entendit les pas d'un inconnu qui se dirigeait à vive allure vers la taverne. Reprenant sa dague, elle fila sur le pas de la porte, bien décidée à protéger son fils de son corps s'il le fallait.

Héberluée, elle se retrouva face à Théo. Incrédule et furieuse , agitant sa dague sous son nez elle hurla :


Eh ben ! Vous comptez faire quoi là ? Attendre qu'il revienne ? Il est parti en chariote et vous...

Levant les yeux au ciel alors qu'il répondait déjà, elle poursuivit

Bourganeuf je ne sais pas ! Il est parti par là ... à gauche là !! Mais réveillez vous bon sang ! Prenez votre monture et poursuivez le !! Rhoo mais c'est pas possible ça, faut encore que je ...

Elle s'arrêta, subitement. Une selle ? Ben sur son cheval pardi ! Jetant un coup d'oeil dehors, elle réalisa que son cheval avait disparu ... quant à celui de Théo ...

Non !!! Et Syracuse a disparu elle aussi... Courrez au village ... ou .. ben montez donc à cru ... c'est pas désagréable.

Un léger sourire apparut sur le visage de la jeune femme à ces derniers mots et elle planta ses grands yeux bleus dans ceux du baron.

Filez ! votre fils à besoin de vous ! Allez !

Elle accompagna ce dernier mot d'un coup de pied au sol, rageur


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Theognis
La Poursuite. Départ de Guéret.

Monter un cheval, à cru, pour filer au galop? En pleine nuit? Vous voulez que je me rompe les os?

D'un regard plein de fureur, il considére Alenya. Il est prêt à détester le monde entier, pour la simple et bonne raison qu'un fils lui a été enlevé. Exaspéré par les encouragements de la jeune femme, il se met, encore, à courir les rues.
Se passe un temps infini pour trouver une selle valable. Chaque seconde est une respiration de trop dans le cœur de Théo. Les courses sont désordonnées et les questions confuses.
Ceux qui disposent d'une selle remarquent bien son extrême agitation. Ils remarquent aussi sa bague sigillaire au doigt. Ils s'imaginent que la chance leur sourit, qu'ils vont tirer un bon prix des événements. Mais le Baron mordrait sa bourse pour en tirer de l'argent. Quelques malheureux écus sont sa seule fortune, qu'il faudrait donner à ces bourgeois, de vrais têtes de liards.

Enfin, un aubergiste accepte, contre un paiement différé, de lui céder une selle. Théo embrasserait ses joues rubicondes, s'il n'était pas pressé comme le diable. Alenya lui amenant le cheval, il harnache la monture avec célérité, en plein milieu de la rue, indifférent au regard étonné des passants.
Mais, déjà, la rumeur enfle, comme une vague qui déferle sur Guéret des flots de colère stupéfaite.


A la porte Sud....Une rixe....Un garde....Tué....La garnison....Doublée....Ils tueront ceux qui tentent de passer!

Apprenant cela, le Baron comprend qu'un nouvel obstacle se dresse sur la route du ravisseur de son fils.

Par tout les diables! Je dois me rendre chez Alcyone! Elle seule pourra me faire franchir les portes!

Juché sur son cheval, les mains tirant déjà les rênes, il s'adresse à Alenya d'une voix précipitée par l'émotion.

Ecris à Aelyce. Préviens-là par pigeon voyageur du cours des récents événements. Mets-y les formes. Et...Merci de ton aide. Je pars chez Alcyone!

Au grand galop, il s'élança dans les rues de Guéret, écartant à grands cris les passants indifférents à la fureur des sabots. Connaissant mal la ville, il se perdit plus d'une fois. Rares furent ceux qui acceptèrent de répondre à un tel démon, qui n'embarrassait pas ses phrases de politesse, bien au contraire!
Enfin, il trouva la demeure d'Alcyone et de Namay. Il savait que ces deux-là ne dormaient jamais, ou presque. Au pire, il les réveillerait! Sautant à bas de sa monture, il courut vers la porte et tambourina sur les panneaux de bois.

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Partage des RP
Les Terres d'Arquian
Cisou57
Encore une journée qui s’annonçait comme les autres, à attendre le retour de celle qui l’avait adopté il y a quelques mois déjà, une absence qui commençait à se faire longue. Elle avait accompagné son parrain, le baron, jusque dans le limousin pour la retrouver et comme habituellement, elle n’était pas la a son arrivée… Elle voulait aussi rencontré celui qui devenait par l’ordre logique des choses son petit frère. Un petit frère qui, elle en était sur, comblait de bonheur sa mère au point que celle-ci en oublie sa première fille… Au fond d’elle, elle ne savait plus quoi penser de toute cette histoire et de toute manière il ne lui restait plus qu’a attendre Aelyce qui serait a ses cotés d’ici peu de temps… Le roucoulement du pigeon qui venait de se poser sur sa fenêtre la fit sortir de ses pensées. Elle vint récupérer les quelques mots qu’il transportait et les lit a haute voix.




Rose,

Mon fils a été enlevé! Son ravisseur s'appelle Kervineg, un homme qui tient en haine la noblesse. Certainement, il désire une rançon, mais je n'ai pas d'argent! Aussi pourrait-il le tuer si je ne paie pas. Il faut que je le retrouve avant...C'est pourquoi je suis parti précipitamment de Guéret, sans pouvoir prévenir les Dragons.
Je te tiendrai au courant. Une immense colère brûle en mon coeur.

Théo.



Les yeux grands ouverts, elle sentit son coeur battre la chamade et sa gorge se nouer. Comment avait il... enfin est ce que... elle n'arrivait plus a trouver ses mots. elle se precipita sur la plume et le velin qui se trouvait sur la table puis redigea les quelques mots qui lui venaient a l'esprit. Elle demanda au baron ou il se trouvait et dans quelle direction il partait, dans le but de le rejoindre pour lui apporter son aide. Elle ne connaissait pas l'histoire et ne savait meme pas comment allait sa mere. Elle essaya de s'occuper en attendant sa reponse mais son esprit etait autre part... Enfin elle vit le pigeon revenir et courrut en sa direction. elle reconnut son ecriture, c'etait une reponse du baron...




Rose,

Je reviendrai à Guéret très bientôt. Attends-moi là bas. Je ne peux t'écrire davantage pour le moment. Je t'embrasse fort.

Le Baron



Elle ne sut que faire... Plusieurs solutions s'offraient a elle. de toute maniere, elle ne pouvait rester la, loin d'eux, et puis depuis quand obeissait elle ? Elle prit quelques affaires, sauta sur son cheval, puis se dirigea vers le sud. avec beaucoup de chance elle serait dans la bonne direction, meme avec quelques heures de retard...
Alenya12
Ecrire à Aelyce ... écrire à Aelyce .... pour lui dire ce qu'elle ne voudra jamais croire, ce qu'elle ne pourra jamais croire ! Alenya se sentait désemparée. Il fallait mettre les formes pour annoncer une telle nouvelle et elle n'en avait pas vraiment la possibilité , le temps pressait.

Elle fouilla dans sa besace, sortit sa plume noire et un velin et rédigea à la hâte quelques mots.





Aelyce,

Je ne sais comment te dire l'inacceptable, je ne peux moi même me résoudre à croire que cela soit vrai . Pardonne moi ma brutalité, je suis moi-même sous le choc encore.

Kerv a enlevé Théophane. Sous les yeux de son père et sans que ni lui, ni moi ne puissions faire quoi que ce soit. Théo est parti à sa suite, et tente de le rattraper. Je ne peux que prier.... et te demander pardon de n'avoir rien pu faire ....


Alenya


Rapidement elle attacha le message à la pate de sa corneille et l'envoya à la recherche d'Ael.


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Aelyce_h
[De Ventadour à Bourga]

Retrouvailles émouvantes avec le baron Sytral, cortège salué par le croassement de corbeaux tournoyant au dessus de la charrette d'Aelyce un peu trop près, sans doute annonçant un orage.

Quand les nuages ventripotents rasent de leur ventres gris les colline et que le vent les pousse, s'agace, tournoie et râle sans pouvoir en déplacer, tel un berger impuissant devant un troupeau de nuages désobéissants, lourds, menaçant, et qu'au final le ciel gronde, tonne, crève la masse humide à coup de foudre, faisant chuter en pluie torrentielle ce qu'elle cachait dans les entrailles, le tout sur ce cortège qui s'avance lentement,

Son regard était porté sur le cadavre de Curt mal couvert d'un froc de bure déchiré, son visage lavé par la pluie, lavé de son sang, adoptait quelque chose de vivant, elle en frissonnait, se sentant fiévreuse à cette idée. Discrètement elle avait sauté à l'arrière de la charrette pour le toucher, caresser son visage ruisselant, relever ses cheveux dégoulinant en arrière, caresser son corps raidi, dépose ses lèvres glacées sur la peau encore figée, elle s'en voulait d'avoir laissé Curt se débattre contre les affres de l'agonie pendant que la montagne de muscles l'emportait au loin.

Sourd vacarme insensé de l'orage, de la pluie qui tambourine sur le toit de la voiture du baron, lui permirent d'éclater en sanglot, personne ne l'entendrait, ne plus retenir ses larmes, et sangloter, la pluie balayant tout sauf son chagrin profond.
La jeune femme dont la beauté sensuelle était d'une fraicheur matinale, n'était plus qu'une ombre, recroquevillée, grelottante de froid, de peur face à un avenir incertain, de dégoût face à la trahison de Kervineg.
Parfois la mort était un doux appel au repos.
Fermer les yeux et s'endormir, pour toujours..le rejoindre ailleurs..livrer enfin ce qu'elle a dans le coeur, tout ce qu'elle a dans le coeur.
Tout? ou presque tout...


[Bourga]

Une heure d'arrêt, tout le monde descend, elle demeure près de Curt sur la charrette le séchant avec sa cape, faisant d'un peu de foin un lit sec et digne pour le cadavre, avant de filer à la taverne.
Porte lourde qu'elle pousse, un brouhaha l'accueille, puis un homme, jeune, à l'accoutrement poussiéreux d'un voyageur arpenteur de chemins la fixe un moment juste avant de glisser de son tabouret et s'approcher d'elle, triturant son châpeau de ses deux mains.


-Bonjour Baronne, On s'est croisés en taverne à Gueret souvenez vous..

Haussement de sourcil avant de planter ses yeux en lames dans les siennes, ne cillant pas outre mesure. Au diable l'amabilité forcée et les surires .
-Je ne suis point baronne, mais un ami m'appelait ainsi, tout le monde a repors, que voulez vous
La voix atone, et le verbe claquant comme un fouet, appuyant le regard elle commandait déjà sa bière, priant d'arriver à Gueret .
-C'était..pour vous remettre ça de toute urgence
Le jeune homme voyant les vêtements peu épargnés par les aventures d'Aelyce, comprit qu'il n'aurait pas eu un denier face à son service, et s'effaça sur le champs, respirant mieux une fois la porte de la taverne passée.


Elle déroula la lettre sous ses yeux et en demeura abasourdie.
La lut, la relut, faillit l'inverser, mais non le sens était le même et demeurait tout aussi cauchemardesque.


Par Aristote! pas ça! tout sauf ça!


Kervineg avait déjà atteint Gueret et a enlevé Theophane, son sang ne fit qu'un tour, blême, elle tenta un moment de fixer la servante qui s'approchait d'elle une chope de bière à la main, et sans savoir quel juron sortit de sa bouche ni comment sa main s'est soulevée envoyant en l'air le contenant et le contenu mousseux, avant de courir à toute allure à l'extérieur, le coeur manquant quelques battements.

Viiite mon cheval!! gronda-t-elle pour elle même en poussant un gamin de son chemin puis tentant de traverser vers la charrette, elle sentit sous ses pieds la terre trembler sous des coups de sabots, un cavalier et son cheval traversait le village à toute allure faillant la renverser, mais quelle stupeur quand elle vit, de dos, que le cavalier n'est autre que Theo, le père de son enfant.

THEOOOOO
s'époumona-t-elle derrière lui au milieu de la rue, les yeux injectés de sang, doutant qu'il l'entende, tant pis, pas de temps, elle courut vers la charrette, demanda à un mendiant de veiller sur le "contenu" tout en détachant le cheval, le chevauchant à bride abattue, rattrappant peu à peu Theognis qui avait ralenti certainement ayant perdu trace de Kervineg.

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