Jules
Tant de corps gisants, tant de vies enlevées, tant de curs brisés, tant de familles disparues à jamais... Ainsi va la guerre ; Et jamais elle ne se terminera. Car elle continuera même dans chaque âme, insufflant le trouble et le doute en elles... Souvent la haine et le désespoir se mêlant dans l'infâme bataille intestine.
Et dans ces ténèbres peu en ressortent, préférant absorber ce venin, n'être que des éponges... Prêtes à exploser devant tout obstacle. Quelle est la justice dans ce chaos ? Où sont les valeurs ? Y a-t-il des vertus ?...
Qui le sait après tout ? Sûrement pas ce cavalier aux longs cheveux carmins... Trop jeune... Insouciant parfois. Besoin d'un guide.
Un homme de l'ombre poursuivi par l'épée de damoclès la pire qui soit... La peur. Peur de ces émeraudes froides qui l'ont transpercé, révélant tout ses sombres actes passés. Peur de cette lumière chevaleresque pourtant si liée à la douleur de la fleur de l'âge. Peur de tomber dans les serres de celle que l'on surnomme "La Pivoine".
Il ne se sent pas prêt à l'affronter, autant par son courage insuffisant à cette tâche, que par sa force qu'il trouve pitoyable comparé à Némésis. Il lui faut trouver un homme d'armes qui puisse lui concéder du temps, ayant vécu bien plus que lui aux côtés des armes, de la mort, du danger...
Et ce maître, la féline le lui avait présenté. Le colosse diabolique. Eikorc... Bien plus massif et troublant que l'on lui avait chuchoté. Son regard azur presque aussi difficile à soutenir que la chevalière, sa prestance donnant un avant-goût de sa puissance pure acquise par le combat infernal contre les aléas de la vie. Chienne de vie...
De sa déchéance provoquée par la vengeance et le dégout, le rouquin n'avait eu qu'à subir l'ampleur de ses horreurs dont il était précurseur. Et les cicatrices le suivraient à jamais pour rappel. Mais qu'est-il lui face à la Montagne ou la Pivoine ?... Rien. Il a encore beaucoup à apprendre pour oser défier les émeraudes de la Mort et mettre un terme à cette poursuite.
Quitte à cesser de croire à rejoindre celle pour qui il a tant changé.
Un avenir plus radieux pour une femme aux cheveux de blé... Un danger à réduire au silence pour l'homme aux cheveux des flammes du Sans-Nom...
Et la première étape à cet objectif est de rejoindre les apprentis du Maître. Pour cela, réussir le test de la Zoko. Un combat contre la brune détenant les griffes de la colère sourde, elle-même apprentie depuis un certain temps...
La féline n'a qu'une envie : montrer au rouquin sa faiblesse. Il le sait pertinemment. Mais lui est prêt à tout faire pour lui faire ravaler cette confiance en elle. Même sans enseignement d'Eikorc. Oh oui... Il se jure qu'il versera la première goutte de sang.
Ces promesses noires dites, la forteresse est enfin en vue... Telle une ombre inquiétante au tableau. Le jeune cavalier réduit l'allure du destrier sur les derniers mètres, son regard noir comme la nuit détaillant les murailles froides et sombres. Un frisson parcourt l'échine du rouquin, l'obligeant à répéter ce geste signifiant son malaise ; Main droite gantée de cuir glissant sur la cicatrice en forme de blason... Un T en son milieu, deux fines lignes en diagonale entrecoupant le sceau du Limousin. Cachée par la queue de cheval, cette maudite marque sur la nuque reste le point même de sa haine écarlate. Le geste est devenu au fil du mois un tic... Qui sûrement ne le quittera pas.
Enfin proche de l'entrée, le rouquin s'oblige à quitter le noble animal. Pied à terre, les onyx fixent la herse, marquée elle de deux serpents entrelacés au milieu de la dicte grille. De bien vicieux gardiens... Mais compatibles à l'ambiance régnante. Parfois des cris viennent déchirer le calme froid, pourtant tinté d'une certaine tension guerrière, rythmée par le choc du fer suivant les râles humains. Le rouquin croit même apercevoir une sorte de fantôme se mouvant là-haut...
Mais qu'importe le domaine du Maître et ses gardiens, il va affronter la mystérieuse apprentie. Et il se doit de ne pas faiblir.
Trois coups sont donnés au centre de la herse, d'un poing dextre qui se veut ferme... Pourtant rien n'empêche le malaise toujours présent en son âme.
Un regard à son compagnon de route tenu par les rennes de la main fenestre... Faire marche arrière et renoncer...? Non. Il a appelé le combat, signalé sa présence.
Aller de l'avant, même sans bougie... Le rouquin se tourne de nouveau vers la forteresse ténébreuse, patient, aux aguets d'une quelconque silhouette se détachant de l'architecture venant à son encontre.
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Et dans ces ténèbres peu en ressortent, préférant absorber ce venin, n'être que des éponges... Prêtes à exploser devant tout obstacle. Quelle est la justice dans ce chaos ? Où sont les valeurs ? Y a-t-il des vertus ?...
Qui le sait après tout ? Sûrement pas ce cavalier aux longs cheveux carmins... Trop jeune... Insouciant parfois. Besoin d'un guide.
Un homme de l'ombre poursuivi par l'épée de damoclès la pire qui soit... La peur. Peur de ces émeraudes froides qui l'ont transpercé, révélant tout ses sombres actes passés. Peur de cette lumière chevaleresque pourtant si liée à la douleur de la fleur de l'âge. Peur de tomber dans les serres de celle que l'on surnomme "La Pivoine".
Il ne se sent pas prêt à l'affronter, autant par son courage insuffisant à cette tâche, que par sa force qu'il trouve pitoyable comparé à Némésis. Il lui faut trouver un homme d'armes qui puisse lui concéder du temps, ayant vécu bien plus que lui aux côtés des armes, de la mort, du danger...
Et ce maître, la féline le lui avait présenté. Le colosse diabolique. Eikorc... Bien plus massif et troublant que l'on lui avait chuchoté. Son regard azur presque aussi difficile à soutenir que la chevalière, sa prestance donnant un avant-goût de sa puissance pure acquise par le combat infernal contre les aléas de la vie. Chienne de vie...
De sa déchéance provoquée par la vengeance et le dégout, le rouquin n'avait eu qu'à subir l'ampleur de ses horreurs dont il était précurseur. Et les cicatrices le suivraient à jamais pour rappel. Mais qu'est-il lui face à la Montagne ou la Pivoine ?... Rien. Il a encore beaucoup à apprendre pour oser défier les émeraudes de la Mort et mettre un terme à cette poursuite.
Quitte à cesser de croire à rejoindre celle pour qui il a tant changé.
Un avenir plus radieux pour une femme aux cheveux de blé... Un danger à réduire au silence pour l'homme aux cheveux des flammes du Sans-Nom...
Et la première étape à cet objectif est de rejoindre les apprentis du Maître. Pour cela, réussir le test de la Zoko. Un combat contre la brune détenant les griffes de la colère sourde, elle-même apprentie depuis un certain temps...
La féline n'a qu'une envie : montrer au rouquin sa faiblesse. Il le sait pertinemment. Mais lui est prêt à tout faire pour lui faire ravaler cette confiance en elle. Même sans enseignement d'Eikorc. Oh oui... Il se jure qu'il versera la première goutte de sang.
Ces promesses noires dites, la forteresse est enfin en vue... Telle une ombre inquiétante au tableau. Le jeune cavalier réduit l'allure du destrier sur les derniers mètres, son regard noir comme la nuit détaillant les murailles froides et sombres. Un frisson parcourt l'échine du rouquin, l'obligeant à répéter ce geste signifiant son malaise ; Main droite gantée de cuir glissant sur la cicatrice en forme de blason... Un T en son milieu, deux fines lignes en diagonale entrecoupant le sceau du Limousin. Cachée par la queue de cheval, cette maudite marque sur la nuque reste le point même de sa haine écarlate. Le geste est devenu au fil du mois un tic... Qui sûrement ne le quittera pas.
Enfin proche de l'entrée, le rouquin s'oblige à quitter le noble animal. Pied à terre, les onyx fixent la herse, marquée elle de deux serpents entrelacés au milieu de la dicte grille. De bien vicieux gardiens... Mais compatibles à l'ambiance régnante. Parfois des cris viennent déchirer le calme froid, pourtant tinté d'une certaine tension guerrière, rythmée par le choc du fer suivant les râles humains. Le rouquin croit même apercevoir une sorte de fantôme se mouvant là-haut...
Mais qu'importe le domaine du Maître et ses gardiens, il va affronter la mystérieuse apprentie. Et il se doit de ne pas faiblir.
Trois coups sont donnés au centre de la herse, d'un poing dextre qui se veut ferme... Pourtant rien n'empêche le malaise toujours présent en son âme.
Un regard à son compagnon de route tenu par les rennes de la main fenestre... Faire marche arrière et renoncer...? Non. Il a appelé le combat, signalé sa présence.
Aller de l'avant, même sans bougie... Le rouquin se tourne de nouveau vers la forteresse ténébreuse, patient, aux aguets d'une quelconque silhouette se détachant de l'architecture venant à son encontre.
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