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Info:
Quand deux forces doivent faire ses preuves à nouveau... Rien ne peut arrêter l'appel du sang.

Quand faut y aller, faut y aller ....

Felina
Il fait désormais complètement jour et la clarté qui illumine la cour d'entraînement, tranchant avec l’obscurité des couloirs de la forteresse fait un instant cligner des paupières la Rastignac. Laissant ses yeux s’habituer doucement, elle se dirige vers le centre de la courette, faisant crisser les semelles de ses bottes sur le sable encore humide. Lui tournant encore le dos, elle laisse son regard glisser vers sa main droite, ces griffes qui font désormais totalement partie d’elle-même. Cet handicap dont le colosse lui a appris à faire un atout … cette carte maîtresse qu’elle possède et qui lui a permis de continuer malgré son infirmité. Puis, lentement elle se retourne vers son adversaire du jour et l’observe un long moment avant de se décider à prendre la parole.

C’est ici qu’on va voir de quoi tu es capable l’rouquin. Si je me souviens bien je t’avais laissé le choix des armes et tu as évoqué un duel à l’épée courte. Si tu n’as pas ce qu’il te faut sur toi, je te laisser aller te servir là bas.

Légère pause alors qu’elle lui montre du doigt une étagère où s’entassent de nombreuses armes, certaines factices, certaines réelles. Fléaux, dagues, masses d’armes, haches et toutes sortes d’épées sont rangées là, graissées, affûtées et prêtes à l’emploi.

La règle veut ici que l’on fasse passer nos tests avec des armes en bois mais … j’aime l’idée de te faire ravaler tes paroles à coups de vraies lames. Au premier sang versé toujours ?

Léger sourire en coin qui vient accompagner ses paroles volontairement provocantes, alors que dans le même temps la sauvageonne a déjà tiré son épée, à lame courte, forgée avant son départ pour le Berry. Elle avait alors choisi cette arme comme lame de prédilection pour remplacer son ancienne épée bien trop lourde, mais envers laquelle elle conservait néanmoins un attachement tout particulier, eu égard à celui qui l’avait forgée, feu Fablitos, l’Andalou de Libertad. Mais aujourd’hui, c’est avec cette épée courte qu’elle compte en découdre avec son adversaire, plus maniable, et surtout lui laissant sa main droite libre de tout mouvement.

Quelques mouvements de poignets, souples et amples, pour se mettre en train ; quelques pas sur le coté pour se dégourdir les jambes, et la lame est pointée vers le jeune homme, attendant que lui aussi soit prêt au combat. Loin de le sous-estimer malgré les apparences, la Féline ne le quitte pas du regard, se préparant à toutes éventualités sur les capacités du combattant. Il est temps d’en découdre et de découvrir ce qu’il vaut vraiment, et s’il peut prétendre intégrer un jour les rangs de la Zoko. C’est bien beau de parler, mais agir est une chose toute différente, or pour entrer dans la compagnie, seuls les actes comptent.


Que le spectacle commence !

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La Liberté existe, il suffit d'en payer le prix.
Jules
Du dédale des ténèbres de la Zoko, la féline amène le rouquin vers la lumière... Le nouveau chemin. Sa seule et unique chance de mettre trois points de suspension à cette teigneuse poursuite de la chevalière noire. Il n'ose l'avouer mais ce cauchemar d'avoir toujours Némésis tendant ses bras pour le lacérer lui enlève peu à peu l'espérance d'un simple futur. Et là il n'y a pas de place pour les pleurnichards ou l'erreur.
Se donner à fond et ne penser qu'à montrer à la femme aux cheveux d'ébène sa lourde faute en le sous-estimant... Tels sont ses objectifs. Une place dans la compagnie et un entrainement intensif du colosse démoniaque se mérite, fort bien. Il n'y a pas à tergiverser.
Les onyx fixent le dos de la guerrière un instant, puis s'intéressent au lieu du test. Du sable... Parfait. Combien de fois s'est il démené dans ce type de terrain, lui l'insouciant soldat de la COLM ?
Pas de problème à se faire de ce côté là donc... Juste ce détail qu'il ne peut s'empêcher de vérifier une nouvelle fois quelques secondes, avant de remonter vers le visage de Félina qui se décide à lui adresser la parole.


C’est ici qu’on va voir de quoi tu es capable l’rouquin. Si je me souviens bien je t’avais laissé le choix des armes et tu as évoqué un duel à l’épée courte. Si tu n’as pas ce qu’il te faut sur toi, je te laisser aller te servir là bas.

Le Sambre se laisse guider par le doigt de la féline pour apprécier l'attirail mis à disposition dans ce lieu où seul le combat fait loi. La paire d'yeux se perd dans ce fer noble, criant la mort, puis sur ce bois aussi dur que se doit un apprentissage. La reprise de parole de Félina ne manque pas de l'arracher à ces choix.

La règle veut ici que l’on fasse passer nos tests avec des armes en bois mais … j’aime l’idée de te faire ravaler tes paroles à coups de vraies lames. Au premier sang versé toujours ?

Visage crispé, le rouquin s'oblige à fermer ses paupières pour ravaler son envie d'étrangler la provocatrice. Elle n'attend que ça après tout... En découdre et le laisser devenir haineux à commettre des fautes stupides dans ce duel. Au prix d'un souffle de bœuf, le jeune homme d'armes hoche négligemment la tête en réponse.

Accompagnant la demande de duel de la femme aux cheveux d'ébène, le balafré vient rejoindre le sable froid de la forteresse du colosse. La visite est terminée. Tout comme la guerre et la convalescence. Enfin il peut se mouvoir convenablement, avec un gain de muscles après la sortie de l'abysse limousine. Bûcheron, sueurs, rage, acharnement sur ce pitoyable épouvantail... Il n'avait pas à se laisser aller après cet avant-goût de l'Enfer. Et sa grande carcasse en prendra encore des coups il ne le sait que trop bien. Mais plus aussi aisément. Fini cet "honneur", ces couleuvres avalées durant ces années au service d'une cause.

Il est temps.


Que le spectacle commence !

Le rouquin se malaxe les poignets, puis doucement, d'une main dextre sûre, empoigne la garde de la lame lovée dans le fourreau et la réveille délicatement. Les jais parcourent la ligne de ce bras en acier, capable de provoquer la mort dans toute main adroite, avant de revenir à son adversaire.
Ce détail... Non négligeable. Ces griffes peuvent lui arracher la victoire s'il n'y fait pas attention. Mais elles lui offrent aussi une réalité. Elle était droitière. Sinon pourquoi cacher cette marque lors des premières entrevues ?
Le reste est un mystère. Mais tant mieux après tout. Sinon où est l'intérêt ?
Ne pas la sous estimer... User de cette force nouvelle... Garder l'avantage de l'attaque... Riposter à ce moment précieux tant rabâché par feu son maistre... Lui montrer ses torts... Anéantir ses espoirs de victoire... Eikorc.

Les onyx brillent d'excitation. Mélange de colère sourde trop peu déchargée et d'envie de découverte. L'assassin prend à peine place. Perdre la tête et vouloir la vue d'un filin carmin lui fermeront à jamais les portes du colosse démoniaque... Et surement de la vie. Être fou oui, mais faire preuve de sang froid est bien plus ardu et reconnu.
Pied gauche en avant, l'autre en arrière, légèrement décalé. Le rouquin prend ses appuis sur les jambes, sans lâcher d'une semelle la provocatrice.

Enfin, il se mouve, prêt à fondre à tout instant sur sa proie, pas de côtés dessinant un cercle vicieux. Le victorieux est celui qui a l'attaque. Une minute passe avant qu'il n'ose. Muscles se crispant, cri animal, gerbe de sable envoyé sur son adversaire d'un coup de pied avant de se ruer, prêt à esquiver ou contrer si le premier assaut est un échec.

La distance est mangée en un instant, l'habitude du terrain aidant, il n'a pas de mal en vitesse et profite de la surprise pour charger d'un coup d'épaule fulgurant. La loi de la nature et l'usage du terrain font leur effet, et la femme ne peut qu'accuser le coup. Premier avertissement du rouquin. Elle l'a sous estimé ? Elle va en baver. Pas de sourire, pas de mot inutile. Juste des jais brûlants et décidés hurlant la défaite de son adversaire.
Le Sambre attend que la féline se relève avant de fuser à nouveau sur elle, prenant soin de vérifier qu'elle n'a pas saisi du sable ou prépare autre contre-attaque...

Et ce n'est que le début.

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Felina
Il ne lui répond pas, et elle apprécie son silence à sa juste valeur. Il n’est plus temps de discourir, place à l’action, laissons parler les armes qui elles seules ont désormais voix au chapitre, elles qui vont permettre à ses deux là de s’expliquer pour de bon.

Elle l’attend, elle l’épie, elle guette l’instant où tel un fauve il va bondir sur elle. La Rastignac a toujours préféré laisser l’avantage de l’attaque à ses adversaires, préférant riposter que d’entamer les négociations musclées et ce combat là ne fera pas exception à la règle. Il est beaucoup plus grand qu’elle, mais nettement moins musculeux que le colosse qu’elle a déjà combattu plusieurs fois. Il sera rapide, agile et souple, elle n’aura pas l’avantage sur ce terrain là cette fois ci, et elle le sait. Peu de solution s’offre à elle pour le surpasser physiquement, il va lui falloir ruser, trouver la faille et s’y introduire dès que possible.

Elle se prépare à toute éventualité, sur ses gardes, lame toujours pointée vers lui, et main griffue en arrière. Pourtant, lorsqu’une poignée de sable vient voler vers elle et s’insinuer dans ses yeux, elle est surprise et laisse échapper un grognement de fureur et de douleur alors qu’elle ne peut que fermer les paupières, par réflexe. Première erreur, choc inévitable qui s’ensuit alors qu’il vient percuter violemment son épaule, la faisant ployer sous la force de l’impact. Un genou à terre, elle se débarrasse du sable gênant d’un revers rageur de la manche avant de se redresser rapidement, reculant d’un pas pour laisser une distance respectable entre eux. Refouler la colère qui gronde en elle et déjà ne demande qu’à exploser, ne pas se laisser dominer par ses sentiments, ne pas lui montrer que sa fierté est piquée au vif.
Regard presqu’impassible, sourire en coin qui se dessine lorsque son visage se relève vers son adversaire.


Tous les coups sont donc permis à c’que j’vois hein …

Et avant même de finir sa phrase, le voilà qui replonge vers elle. Réagissant rapidement cette fois ci, et peu désireuse de se faire encore avoir, la Féline se précipite en avant elle aussi, son arme dirigée vers lui comme pour aller enfin au contact de sa lame. Mais alors qu’elle l’effleure à peine et qu’il vient pour parer le coup qu’il voit venir arriver sur lui, elle se baisse en un éclair, n’entendant que vaguement une lame fuser au dessus de sa tête, très près ... Corps de la Féline qui se tend et se décale légèrement sur le coté, balayage de sa jambe droite qui vient faucher les deux grandes guiboles du rouquin dans l’espoir de faire chuter sa trop haute carcasse, et de profiter de son élan pour ce faire..

Faudrait voir à ce qu’il attrape pas trop le vertige à la regarder de si haut hein … Hin Hin

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Jules
Tout les coups sont permis à c'que j'vois hein ...

Dans un combat, les lames, les pas, ce mouvement rapide des yeux... Savoir lire ces gestes et manier ces forces... Vital. On le lui a rabâché, humilié, porté des coups digne d'intérêt ou aussi vice-lard qu'un brigand. Dans un duel, quel que soit l'enjeu, se battre comme si ta vie en dépendait est la meilleure solution. Et qu'importe ce qu'on en pense... Il n'y a pas d'honneur dans ce genre de choses.
Si en plus la jeune femme aux cheveux d'ébène décide un combat sans règles apparentes sinon le premier sang... Il ne va pas se gêner. Comme le lui dirait un vieillard "c'est la vie ma pauvre Lucette".
Elle parle trop la Féline... Et cela il l'utilise à son avantage.

Ne pas lui laisser le moindre repos ou instant de longue concentration une fois le premier coup asséné et réfléchir plus vite que son adversaire... Les leçons lui traversent l'esprit, le sang lui bat dans les tempes, la colère l'envahit à petit feu.
Il va la faire taire, lui enlever ce petit sourire narquois... Tu veux sourire ? Apprécie le spectacle. Il peut la battre, il se le répète, faire vite comprendre à la brune que parler avec le rouquin dans un duel est une faute à ne plus commettre. Seuls les fers nobles de la mort ont ce droit dans un tel instant. Une symphonie qui peut se révéler fatale à n'importe quel instant...

Dans sa course, il la voit enfin attaquer la mystérieuse mercenaire. Ses yeux ne voient qu'une attaque de front, la grande carcasse se durcit un instant avant de venir à l'encontre... De l'air. Une feinte. Périlleuse mais réussie. Danger.
L'instinct crie l'esquive mais l'élan empêche tout mouvement. Il ne reste plus qu'à faire barrière. Le roc roux s'affale sur le doux sol sablé d'une balayette bien envoyée de son adversaire. Les yeux deviennent ronds comme des billes, lueur d'horreur à la vue de la pointe susurrant sa mort... L'adrénaline s'installe.
In extremis, le rouquin roule sur le côté pour se relever en quelques secondes. Infime instant que la mercenaire use pour se ruer à nouveau sur lui, bras armé en l'air.

Le choix est rapidement fait, la pointe de sa lame part en estoc sur l'épaule de la femme aux yeux jumeaux, épaule dont le bras se termine par la main scellée. Et comme il le pense, la jeune mercenaire se tord sur elle même pour abattre sa lame assoiffée de sang sur son bras tendu, qu'il s'empresse de dégager... La contre-attaque n'attend pas. D'un râle masculin haineux, son poing sénestre déjà armé s'abat sur la joue gauche de la femme, la hanche dans la continuité du coup, avec l'espoir de lui faire cracher un infime filin carmin...

L'humilier, lui montrer qu'il n'est pas un faible, faire sortir cette colère qu'il sait partie d'elle... Et en user pour en finir définitivement. Même si elle crache le sang... Il se doute qu'elle n'arrêtera pas. Hé bien soit, il irait jusqu'au bout. Pour une place près de cet homme, prêt à tout...

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Felina
L’homme tombe sur le sol, arrachant pour une infime seconde un sourire satisfait à la sauvageonne qui sait que désormais l’homme bouffé d’insolence la prendra enfin au sérieux. Mais elle ne s’attend pas à une réaction si rapide. Déjà le rouquin est sur ses pieds, la surplombant de nouveau de sa hauteur. Décidément il est bien trop grand songe t-elle. Mais pas le temps de philosopher qu’il lance une nouvelle contre-attaque. Pointe de l’épée qui vient toucher son épaule, et déchirer le fin tissu de son corsage, alors qu’elle se recule bien trop tard. Le bras droit recule d’instinct, pour se protéger d’un nouvel assaut et la main griffue ne peut aller au contre alors qu’elle retient à grand peine un grondement de frustration. Réagir vite, ne pas lui laisser prendre l’avantage et lancer son épée vers lui dans l’espoir de le toucher à son tour. Œil pour œil, dents pour dents comme on dit.

Premier crissement de lames qui enfin entrent en contact quand il repousse la sienne. Sourire impressionné et satisfait de la mercenaire. L’homme sait manier l’épée, au moins autant si ce n’est mieux qu’elle. Se rappeler des leçons du colosse, ne pas se laisser dominer par l’habile escrimeur qui lui fait face. La Féline connaît ses forces et ses faiblesse, l’épée elle ne la manie que depuis quelques mois et pas de sa main la plus habile. Maudite main droite devenue simple arme de défense, réduite au silence pour le moment.

Au premier sang versé … Tel était le contrat de base. Aussi lorsque le poing de l’homme s’abat avec force sur sa joue, et que le goût du sang prend naissance au creux de sa bouche, la Rastignac étouffe un grognement de surprise et de fureur. Le regard passe d’amusé à presqu’haineux comme elle revient se placer face à lui., et qu'un filet sanguinolent survient au coin de ses lèvres.

Le duel est perdu pour elle, elle le sait, et la logique voudrait qu’elle pose son arme à terre et le déclare vainqueur, mais c’est sans compter sur la fierté plus que déplacée de la Rastignac, qui déteste se faire humilier, et plus que tout, qu’un homme tente de la rabaisser. La femme a déjà ployé et posé le genou au sol face au colosse, lors de son propre test d’entrée dans la compagnie mais n’est pas né celui, ou celle, qui la fera plier à nouveau. Alors qu’une sourde rage gronde en elle, le poing se crispe sur la garde de l’épée, et elle tente de contenir cette colère.

Sans un mot, crachant vers le sol ce trop plein de sang s’écoulant de ses lèvres elle ne lui laisse pas le temps de savourer sa victoire et contre toute attente, au lieu de bondir vers lui, elle recule, comme pour prendre de l’élan, et, sans réfléchir plus que cela à la portée de son geste, elle s’élance sur le sol pour glisser entre les jambes écartées de l’homme. Ignorant la violente morsure du sable, et la douleur qui survient alors qu’il la griffe et s’insinue partout sous ses vêtements, emportée par son élan, elle se tourne sur le dos lorsqu’elle parvient sous lui, et d’un coup de pied bien envoyé à l’encontre de son entrejambe, la Rastignac vient remettre les choses en place, lui indiquant par ce geste qu’il ne fait pas bon vouloir la frapper au visage et la dominer. La Féline est fière et ce n'est rien de le dire.

Pleure le rouquin, et comprend comme l’homme est faible lorsqu’on sait frapper au bon endroit. Sa course se finit alors derrière lui, et vive comme l’éclair elle se redresse sur ses pieds, accroupie dans son dos, le corps meurtri par sa dernière action. Elle comprend vite qu’elle a abusé de sa capacité de résistance en se lançant sur le sol, mais elle garde le visage le plus impassible possible, une lueur toujours provocante dans le regard.

Mieux vaut mourir au combat que vivre à genou et se déclarer vaincue. Rien ne changera cela, jamais. Sa force est là, tout comme sa faiblesse A chaque fois qu'un homme porte la main sur elle, le souvenir de son beau père, abusant d'elle lorsqu'elle n'était qu'une petite fille, encore et encore, vient s'imposer avec violence à elle. Plus jamais elle ne se laissera dominer par un un homme, plus jamais. Elle est devenue mercenaire pour cette seule raison, ne plus jamais se laisser faire, ne plus être la victime, mais devenir à son tour la tortionnaire.

Dans l’esprit de la Féline pourtant, une pensée qu’elle n’exprime pas à haute voix cette fois gardant son énergie pour reprendre son souffle et se préparer à la riposte.

« Tu t’bats comme un Zokoïste l’rouquin … bravo »

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La Liberté existe, il suffit d'en payer le prix.
Jules
Les jais se posent sur les lèvres de son adversaire. Un crachat. Du sang.
Il n'a cherché que les coups que l'on garde en mémoire. Un vicieux et un humiliant. Un choix qu'il se garde d'expliquer. Il a horreur de ceux qui se croient déjà supérieur dans le début d'un combat alors que l'adversaire est tout ce qu'il y a de plus inconnu. Si en plus il n'a pas à y aller de main morte il s'oblige à tout donner, insouciance extrême même si le danger est réel.
Il ne savoure pas cette "victoire", rien n'est terminé. Déjà son esprit est en proie à la réflexion tandis que le regard de Félina change du tout au tout.


« Tu as perdu Féline... Mais tu ne vas pas stopper là hein ? Cette foutue fierté que vous arborez tous. Vous ne pouvez pas vous en empêcher non ? Quand est-ce-que vous comprendrez que cette putain de vanité émousse même la plus fine lame... Pas de ça avec moi Félina, ou... »

Le vrai combat commence peut être. Celui de la haine et de la colère. Mais le rouquin ne comprend pas. Pourquoi prendre tant d'élan ? Sur ses gardes le Sambre est décontenancé... Que lui prépare-t-elle comme plan foireux ?
La femme aux cheveux d'ébène plonge sur son adversaire... Au sens propre. LE SABLE CRÉTIN !
Mais plus le temps de réagir, plus le temps de rien sinon étouffer mille jurons. Le pilier roux s'effondre sur son épée, qui vient se planter dans le sol mou. Un mal qui l'emplit petit à petit... Un autre summum de la douleur. Bordel. Même avec cette bourse en cuir qu'il a gardé de l'Armée qu'est ce qu'un homme peut être sensible...
Ecœurant de faiblesse. Mais il s'oblige, il s'oblige à son tour de remonter la pente raide de l'humiliation.

Un faible regard en arrière... Elle ne l'attaque pas... Il a sa chance. Souffle de bœuf qui l'accompagne alors que le fer est délivré. S'il faut lui foutre une vraie raclée... Elle ne sera pas déçue. Cette attaque sera la dernière avant d'être à genoux, bloqué par cette impression de pique qui ne cesse de s'enfoncer à l'entrejambe.
Rage scandée, il bondit sur la fière mercenaire qui a eu à peine le réflexe de se lever complètement. Les deux nobles matériaux se rencontrent à nouveau, crissent, tremblent devant la force déployée des deux combattants...
Les regards noirs et profonds se croisent, s'affrontent, globes dégoulinant de colère. Les souffles sont saccadés, la sueur bien présente sur les visages, les muscles commencent à faiblir...
Le rouquin joint sa main de libre sur la garde de son épée ; Tout à perdre, tout à gagner. Lui sur ses appuis, elle pas assez bien. Si elle veut tenir il lui faudra l'autre main... et elle est scellée... A vie.

Enfin c'est ce qu'il croit avant de voir les griffes de la mort se lever et s'abattre sur son épaule de libre. Cinq marques de plus, filins qui empourprent sa chemise... Mal nouveau, crié, paire d'yeux haineux à présent ; Visage déformé tellement il se crispe. Le Sambre la repousse... Le renégat se réveille. Ignorant son corps meurtri, il lâche l'épée pour se saisir de son poignard à la ceinture puis saute, profitant de la surprise du recul. Les jambes viennent s'emparer des hanches de la Féline, le poids du roc roux la fait tomber à la renverse... Choc rude des deux corps.

Onyx fous qui réclament le sang un long moment... C'était juste. Reprends-toi rouquin, reprends-toi... Ce n'est pas elle le véritable noyau des ténèbres qui t'entourent. A califourchon sur la femme aux yeux d'ébène, le jeune homme est désormais intrigué par cette mercenaire. Son regard parcourt le bras féminin coupable de sa blessure à l'épaule, main sénestre mâle bloquant tout mouvement... Puis la vicieuse lame, tenue d'une ferme main dextre, parcourant la jugulaire.
Deux solutions : la trancher et se mettre à dos toute la fureur d'un démon et sa horde, pour mieux anéantir l'espoir... Ou...

Ton froid mais calme.


...Le test est terminé ?

Il la fixe, se plonge dans ses âtres... Pas de mensonges ni de fierté. Juste... Curieux. Les douleurs lui reviennent peu à peu, grimace qui s'esquisse.

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Felina
Le coup a fait mouche et le géant semble en être un instant ébranlé, mais pas assez pour plier genoux à son tour. Il se remet vite, trop vite, et ne laisse pas le temps à la Rastignac de s’en remettre. Les lames se recroisent, les regards s’affrontent de nouveau et elle pare comme elle peut les coups qui s’abattent sur elle, avec une force et une rage qui lui semble décuplée chez son adversaire. L’homme s’empare même de son épée à deux mains, et la Féline recule de plus en plus, maudite main droite qui ne peut venir au secours de sa main gauche qui peine de plus en plus à parer les attaques du rouquin. Le regard charbon se fait plus dur, le souffle toujours plus court, le corps s’épuise vite, bien trop vite. Elle ne résistera pas bien longtemps à ce compte là ; il va lui falloir réagir.

Soudain une fenêtre, une faille comme l’homme lève une nouvelle fois son arme vers elle. Sa chance, son unique chance de le battre. Rageusement la main qui tient l’épée recule, et celle de fer se jette en avant, visant l’épaule qu’elle cherche à déchiqueter. Si la fatigue l’empêche de le blesser autant qu’elle l’aurait voulu, le sang perle pourtant à travers l’étoffe e sa chemise. Sang pour sang, chacun son tour. Il la repousse, elle vacille encore et ne parvient à tenir sur ses appuis qu’au prix d’un dernier effort qui lui coûte ses dernières forces.

Devant elle l’homme enrage, devient presqu’animal et elle ne peut strictement rien faire lorsqu’il abandonne l’épée pour le poignard et se jette sur elle comme un fauve blessé. Elle ferme un instant les yeux et lorsque son corps vient percuter violemment le sol au contact de celui du guerrier, elle gémit, son épée s’échappant de sa main et glissant sur le sol, trop loin de sa portée. Douleur du choc, fureur de se retrouver sous lui, désarmée à sa merci. Lorsqu’elle ouvre de nouveau les paupières, ce n’est que pour croiser un regard qu’elle connaît trop : la folie pure d’un homme qui va tuer, qui réclame le prix du sang. Un regard qu’elle a déjà lu sur le visage de son maître d’arme. La première impression ne l’a donc pas trompée, cet homme est des leurs, bête sauvage qui se bat contre ses démons, quitte à en devenir un lui-même pour y parvenir.
Elle frémit, mais ne cille pas. Elle regardera l’Ange de la mort droit dans les yeux lorsqu’il réclamera son dû. Par réflexe pourtant, elle tente de dégager sa main droite, en vain. Il l’en empêche et la poigne de l’homme qui la surplombe est à ce moment là bien trop forte pour elle.

Féline à bout de force, sur le dos, vaincue, une lame sur sa gorge et qui sait sa dernière seconde venue. Poitrine qui se soulève toujours plus rapidement et angoisse qui lui noue malgré elle la gorge, qui se fait de plus en plus sèche. Il ne lâche pas son regard, semblant comme la sonder et elle soutient la force des deux onyxs si semblables aux siennes. Qu’attends tu donc maudit ? Fait ce que tu as à faire, qu’on en finisse pour de bon. Libère moi, laisse moi les rejoindre enfin ! Guillaume … Devil … J’arrive …

...Le test est terminé ?


Étincelles de surprise qui allument le regard déjà presque résigné de la fière mercenaire lorsqu’il lui pose cette question. Ainsi donc il ne la tuera pas, et elle sent la poigne de l’homme se faire lentement moins forte sur elle. Immobile, elle le regarde longuement avant de répondre. Cet homme l’intrigue encore plus que lors de leur première rencontre, que cache-t-il donc ? Pourquoi avoir accepté ce test ? Pourquoi vouloir les rejoindre ? Quelle est donc sa quête à lui ?
Lentement, très lentement, le coin des lèvres s’étire, et la Féline qui se croyait partir vers l’autre monde il y a quelques secondes à peine comprend qu’il ne la tuera pas, pas maintenant, pas ici. Un léger sourire, doigts de sa main gauche qui viennent effleurer le fil de la lame son poignard avant que quelques mots ne franchissent enfin la barrière de ses lèvres scellées.


Il l’est oui .... Et désormais deux choix s’présentent à toi : finir c’que tu as commencé ou accepter d’nous rejoindre et d’mettre tes armes au service d’la Zoko Ad Eternam.


Puis elle se tait de nouveau, attendant sa réaction et sa réponse à cette proposition qui paraît la seule sensée au vue des compétences du soldat Limougeaud.

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La Liberté existe, il suffit d'en payer le prix.
Jules
Un faible sourire qui s'étire... Enfin.

« J'ai réussi... »


Il s'oblige à se le répéter. Tout ces lieux parcourus jusqu'ici... Cette peur qui ne le lâchait plus, ces regards en arrière au galop maintes fois exagérés, ce fantôme de chevalier qu'il s'imagine en se réveillant de ce même cauchemar... Terminé. Il ne sera plus seul s'il accepte cette vie qu'on lui offre. Par la force des choses il y est arrivé... De justesse, mais il y est arrivé.
Et avant de se décider, il doit néanmoins lui parler à cette femme aux cheveux d'ébène. Trop intrigante, comme sûrement tout les autres membres de la compagnie se dit-il. De nombreuses questions lui brûlent les lèvres... Mais ce n'est ni le lieu, ni le moment pour le moment. Juste une chose avant d'aller plus loin, de donner sa réponse et... De faire face à l'avenir.

Le jeune rouquin retire le fer froid du cou, palpé par la mercenaire, pour l'endormir dans son étui de ceinture. Les profonds onyx jumeaux se jaugent à nouveau, brillants de curiosité. La douleur à l'épaule lacérée s'agrandit...


Ngh...


Les paupières se ferment et mettent fin à l'entrevue un moment. Les lèvres s'ouvrent pour laisser une légère vue des dents soignées et serrées du jeune homme pour mieux combattre... Il se lève, légèrement courbé de sa hauteur habituelle, se calme par un long souffle et rouvre ses âtres. Le bras indemne du duel se tend, main gantée à l'appel d'une menotte quelconque...
Un temps de silence. Elle hésite la mercenaire... Encore cette fierté même à tel moment de repos ? Non. Elle lui offre finalement ce faible droit au bout de quelques secondes de réflexion.
On avance...

Le gant de cuir dextre de nouveau libre, il vient se poser sur son épaule blessée par les griffes féminines... Grimace du jeune roc carmin pour l'occasion. Mais ses jais rencontrent aussitôt le regard intrigué de la Féline, et le rouquin se contient devant tant de profonde curiosité. N'est-il pas vrai que l'ont peu tout lire dans les âtres de la vie ?
Les lèvres bougent, enfin un dialogue s'installe.


Avant que je te confie mon choix... Il faut que je te le dise.


Il laisse ses paroles en suspend, déglutissant par la même occasion pour refouler un pic de douleur, puis reprend d'une voix qui se veut calme, quoique faiblement rauque par tant de mutisme passé.

Je n'ai jamais un seul instant douté de ta force Félina...


Il ne fait pas attention aux réactions possibles de la brune, préférant terminer.

On m'a appris à ne jamais sous-estimer et à ravaler ma fierté devant n'importe quel combat. Tes griffes me semblaient juste être un handicap à un écu... Me voilà puni par ma mauvaise déduction.


Sourire ironique, visage crispé par ce flux vital qui s'écoule un peu plus des pans de sa chemise.

J'aurais été une femme j'aurais perdu. Je ne me serais pas mis à fond, de même. J'aurais eu un grain de fierté... Ma vie n'aurait plus de sens. Si toi tu es presque ma limite...


Un tremblement s'ensuit... Un frisson dans l'échine, qui vient le prendre au centre même de sa douleur de cœur, ce sceau maudit caché sous sa queue de cheval de feu. La cicatrice du Limousin à jamais ancrée... Faible voix, les onyx baissés.

Je n'ose imaginer pour Eikorc...

...

« Et pour la Pivoine... »

Cette pensée lui glace le sang... Tellement qu'il s'oblige à bouger, au moins pour ramasser son épée abandonnée non loin. Petit entracte avant l'acte final... Le gant de cuir un peu maculé de sang vient prendre comme à l'accoutumée sa noble compagne à la garde. Les yeux noirs se perdent dans cette lame qui s'est abattue maintes fois avant d'être remise au fourreau délicatement, non sans lâcher dans un sifflement des dents la douleur de bouger à peine son bras gauche endolori.

Le rouquin en revient à la Féline, pas lourds dans le sable. Il a fait son choix... Depuis longtemps. Trop longtemps. Les paupières se referment, les poumons s'emplissent et se désemplissent un bon coup. L'aveugle retrouve la vue. Et d'une voix claire et sans trembler, le jeune roc roux passe la gardienne.......


Je veux entrer dans la compagnie... Pour en apprendre toujours et encore plus dans le domaine des armes et de la stratégie... Pour donner un sens nouveau à ma vie. Je m'en remets à vos connaissances, vos conseils... Jusqu'à la mort.

......Pour mieux approcher le démoniaque colosse ; Pour battre la chevalière noire de toute ses peurs ; Pour vivre sans mourir de ses mains, ou juste dans l'attente effroyable de se retrouver devant elle seul. Il fera en sorte de faire de cette rage et haine une lame qui ne s'émousse jamais... Pour l'abattre sur la Pivoine. C'est avec les autres qu'il souhaite avancer... Et comprendre mieux ce monde gris.

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Felina
Regard fiché dans le sien, temps qui semble avoir suspendu sa course, elle attend qu’il réagisse et lui réponde. L’étreinte sur son bras droit se relâche peu à peu et soudain le froid de la lame quitte sa gorge, sans qu’il ne la quitte elle un instant des yeux. Elle essaie de lire en lui, de comprendre la tempête de sentiments qui fait étinceler les iris aussi sombres que les siens, mais il l’en empêche en fermant les yeux ; comme s’il la fuyait. Sourcils froncés lorqu’enfin il se remet sur ses jambes, lui tendant une main secourable. Invitation muette à laquelle elle ne répond que par le silence, hésitant un instant avant que d’accepter la pogne tendue et de se redresser à son tour. De nouveau les regards se retrouvent, ne s’affrontant plus réellement, mais se sondant l’un l’autre.

Tant de questions sans réponses encore, tant de mystère autour de cet homme, tant de curiosité dans les deux billes noires de la sauvageonne, dont la curiosité maladive n’est pas une légende. Mais l’heure de l’interrogatoire n’a pas encore sonné, et elle le sait. Pourtant, contre toute attente, et faisant tressaillir le Rastignac de surprise, le guerrier prend la parole, main posée sur son épaule meurtrie. Elle ne fait pas un geste vers lui, mais elle l’écoute, attentive et silencieuse, étonnée qu’il éprouve le besoin de s’expliquer à un tel moment, alors qu’il vient de la vaincre, de lui prouver sa valeur de la meilleur façon qui soit, en la faisant tomber de sa tour d’ivoire de fierté dans laquelle elle se complaît tant.
Il lui avoue alors n'avoir jamais sous estimé sa force , comme elle le pensait.

Alors tout ceci n’était donc finalement qu’un jeu pour lui. Elle qui pensait le tester lui pour savoir s’il avait sa place dans la Zoko est en train de comprendre qu’il l’a testé elle, pour connaître sa valeur. Provocation par les mots qui a fait mouche, citer son handicap avait été l’élément déclencheur de la colère de la Féline, qui ne supporte pas d’être rabaissée, et ce encore plus depuis qu’elle a perdu la motricité de sa dextre. Ravaler sa fierté, elle grimace devant sa propre faiblesse et son incapacité totale de faire de même. Cette fierté est la raison pour laquelle elle est encore en vie aujourd’hui, et elle en est convaincue. Rien n’y personne n’arrivera à lui faire croire qu’il faut savoir la ravaler pour gagner un combat. Pourtant … elle a perdu, aussi, sans qu’elle s’en rende vraiment compte, les mots du jeune rouquin font leur chemin dans son esprit, et elle n’oubliera pas la leçon qu’il vient de lui donner, même si le jour où elle appliquera ce précepte n’est pas né encore.

Apprendre de chaque combat, grandir et mûrir dans la lutte. Le colosse lui a appris à faire de sa colère un moteur et de ses faiblesses des forces, et voilà qu’un étranger lui donne une autre clé pour réussir. Elle croise les bras sur sa poitrine, et hoche la tête pour toute réponse, attentive alors que l’homme continue son laïus. Elle tique légèrement lorsqu’il cite le nom d’Eikorc mais reste le plus impassible possible. Le regard de son homologue se fait pour la première fois fuyant, et pendant quelques secondes elle comprend qu’il n’est plus là avec elle, mais plongé dans ses souvenirs et son passé. A quoi, à qui peut il donc songer pour en devenir si sombre, et si lointain. Toujours ces maudites questions auxquelles elle n’aura aucune réponse. Alors elle l’attend, toujours, espérant qu’il réponde enfin à sa proposition. Besoin de savoir ce qu’il va décider pour son avenir, besoin de savoir s’il va trouver un quelconque intérêt à les rejoindre.

Je veux entrer dans la compagnie...

Sourire qui se dessine sur les lèvres jusque là pincées de la sauvageonne à ces mots qu’elle espérait plus qu’elle ne voudra jamais l’admettre. Un guerrier d’une telle trempe et d’une telle valeur, il vaut mieux l’avoir à ses côtés pour combattre que dans le camp adverse, et l’idée de guerroyer en sa compagnie désormais fait s’allumer une lueur d’excitation dans les onyxs de la Féline, qu’elle ne cherche même pas à dissimuler.
Laissant encore un instant le silence planer entre eux deux, elle décroise ses bras et franchit l’espace qui les sépare pour se porter à sa hauteur, pendant que ses doigts se glissent dans la petite bourse qu’elle porte au ceinturon. A quelques centimètres à peine de lui, elle relève son visage vers lui, cherchant de nouveau à sonder son regard. Dans le sien, plus aucune provocation, plus aucune lueur de défi et sur son visage, toujours ce sourire, franc et presque amical. Alors elle lui tend la fameuse chevalière, en tout point semblable à celle qu’elle porte à l’annulaire gauche : anneau forgé dans l'acier et représentant un serpent s’enroulant autour d’un crâne.

Soit l' bienvenu parmi nous alors Jules. Cette bague sera le signe de ton appartenance à la Zoko Ad Eternam, et, au vu de c'que tu viens de m'montrer, tu y entres au rang d’aguerri, car l'est évident qu't'as pas b'soin d’être l’apprenti de qui que ce soit ici.

Sourire qui s’élargit comme elle lui claque un clin d’œil complice, et déjà la Féline tourne les talons pour venir ramasser son épée gisant dans le sable. Accroupie, dos à lui et la main qui se crispe sur la garde de son arme, elle prononce alors une dernière phrase, d’une voix calme et déterminée.

Tu m’dois une revanche l’rouquin …

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La Liberté existe, il suffit d'en payer le prix.
Jules
La gardienne approche du prétendant, sourire aux lèvres, si différente avec cette lumière dans les yeux. La curiosité non avouée du jeune rouquin ne cesse de s'agrandir au fil des secondes qu'elle se plonge dans ses jumeaux. Est-ce une blague ou un piège ?... Ou vraiment ces jais féminins lui démontre une note flagrante de joie de le savoir prêt à rejoindre ses côtés en la compagnie mercenaire ?
Pas de rose aux joues, ni de regard fuyant. Juste un sourcil arqué de surprise et des onyx inquisiteurs plantés sur le nouveau visage de la Féline.

Deux pas pour rejoindre le roc roux. La nature a voulu qu'il ait une grande carcasse, peut être pour compenser ce poids de détenir les cheveux de celui dont il ne faut pas prier... Ce qui oblige le fougueux à incliner légèrement la tête, pour ne pas manquer de respect à son enquête des pupilles.
Il suffit d'un geste de la femme aux cheveux d'ébène pour que le jeune rouquin détourne son attention. L'emblème même de la Zoko : le serpent indomptable, aussi vicieux que de s'insinuer dans le crâne des morts, le fer de la mort enlacé... Un cercle fermé, où seuls ceux qui ont compris et appris les fondements du combat, l'essence de la survie ; Que les âmes ne sont ni noires, ni blanches, mais grises. La boucle est bouclée... Un sens caché... La véritable signification du loup : fidélité totale.


Soit l' bienvenu parmi nous alors Jules. Cette bague sera le signe de ton appartenance à la Zoko Ad Eternam, et, au vu de c'que tu viens de m'montrer, tu y entres au rang d’aguerri, car l'est évident qu't'as pas b'soin d’être l’apprenti de qui que ce soit ici.

La confiance. Très grande... Trop ? Non. Elle sait. Il n'a pas à refuser ce rang à la manière d'un "je ne le mérite pas". S'il y a bien une autre chose qu'il a su, c'est que refuser ce que l'on nous offre avec confiance et respect est un coup de poignard. Dans un faible gémissement de douleur, le roc roux porte à ses dents le gant de cuir dextre, avant de le retirer délicatement, pogne sénestre toujours posé sur son épaule droite qui râle son manque de soins. Protection de main rangé négligemment dans une poche, il tend la paume nue au trésor argenté. La tête se penche un peu plus et les jais soulignent les traits durs de la chevalière froide dans sa main, burinée par les incessants obstacles d'un homme d'armes.

Tu m’dois une revanche l’rouquin …

L'hypnose ne dure qu'un temps. Elle a bougé la Féline, elle clame sa fierté de mercenaire... Encore et toujours le même refrain. Mais te voilà zokoiste rouquin, te voilà enfin libéré du poids de la solitude. Tu n'as plus à être froid, mais satisfaire cette soif d'apprendre... Pour venir un jour à bout de cette peur couleur pivoine, et de ton manque encore flagrant de sang-froid avec l'Autre qui a élu place en ton âme.
Les cicatrices resteront là. Le combat continuera.

La menotte enferme le trésor, le corps se tourne doucement vers la femme aux cheveux d'ébène. Les onyx du fougueux suivent la ligne du dos féminin un instant avant que les lèvres vermeilles ne s'étirent en un sourire, mêlé d'excitation et de bonheur.


Un jour sûrement Félina. Juste... Laisse-moi...

Jambes lourdes, le jeune rouquin tombe à genoux, le souffle un peu lourd. La main encore gantée se crispe un peu plus sur la blessure, goutte carmin qui tombe sur le sol sablonneux.

Un peu de... Repos.

Il ne s'éteint pas, ni ne se laisse aller aux bras de Morphée. La fatigue simplement... Et le soulagement d'un avenir enfin possible. Zoko Ad Eternam.

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