Montabelais
Montabelais avait passé quelques semaines éloigné de Lausanne, caché par de fidèles et nobles amis, pour soigner un coup de dague qui avait bien failli lui percer le cur. C'était au lendemain des tragiques événements qui avaient endeuillé sa ville et emporté bon nombre de ses concitoyens.
Montabelais était alors procureur. Et cette lame traitresse l'avait empêché de poursuivre avec toute la rigueur de la loi les coupables de cette sinistre attaque.
Montabelais avait profité de la douceur de ce dimanche d'octobre pour reprendre possession de ses biens, qu'un fidèle compagnon avait surveillés durant ces quelque deux mois.
Et là, à peine arrivé en sa demeure, il s'aperçut qu'une bande d'assassins et de tire-laines avaient pris le pouvoir et qu'ils entendaient piller la ville et ses honnêtes commerçants. A lui, cultivateur de blé, meunier et pêcheur, ces brigands réclamaient 150 écus! Rien de moins.
Bondissant sur son épée, Montabelais décida sur le champ d'entrer en résistance, pour contribuer à rendre à Lausanne et aux Lausannois leur liberté.
Il courut sur le champ vers la place de la Palud pour haranguer ses chers compatriotes.
Lausannoises, Lausannois, un sort funeste s'abat de nouveau sur notre cher cité. Nous n'avons pas survécu aux malheurs de l'été pour nous laisser dépouiller par une bande de misérables brigands.
Lausannoises, Lausannois, relevons la tête! Prenons les armes et boutons ces aigrefins hors de la cité! Non sans en avoir branché quelques uns à nos plus beaux chênes et nos plus hauts fayards!
Lausannoises et Lausannois, aux armes! Résistons ensemble!
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Jamais je ne m'assujettis aux heures: les heures sont faites pour l'homme, et non l'homme pour les heures.
Montabelais était alors procureur. Et cette lame traitresse l'avait empêché de poursuivre avec toute la rigueur de la loi les coupables de cette sinistre attaque.
Montabelais avait profité de la douceur de ce dimanche d'octobre pour reprendre possession de ses biens, qu'un fidèle compagnon avait surveillés durant ces quelque deux mois.
Et là, à peine arrivé en sa demeure, il s'aperçut qu'une bande d'assassins et de tire-laines avaient pris le pouvoir et qu'ils entendaient piller la ville et ses honnêtes commerçants. A lui, cultivateur de blé, meunier et pêcheur, ces brigands réclamaient 150 écus! Rien de moins.
Bondissant sur son épée, Montabelais décida sur le champ d'entrer en résistance, pour contribuer à rendre à Lausanne et aux Lausannois leur liberté.
Il courut sur le champ vers la place de la Palud pour haranguer ses chers compatriotes.
Lausannoises, Lausannois, un sort funeste s'abat de nouveau sur notre cher cité. Nous n'avons pas survécu aux malheurs de l'été pour nous laisser dépouiller par une bande de misérables brigands.
Lausannoises, Lausannois, relevons la tête! Prenons les armes et boutons ces aigrefins hors de la cité! Non sans en avoir branché quelques uns à nos plus beaux chênes et nos plus hauts fayards!
Lausannoises et Lausannois, aux armes! Résistons ensemble!
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Jamais je ne m'assujettis aux heures: les heures sont faites pour l'homme, et non l'homme pour les heures.