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[RP] Salle du trône

Fitzounette
Quelques jours après les anoblissements, la môme s'installa dans son trône pour son dernier devoir de ce mandat. Elle allait remettre des distinctions et récompenses aux plus valeureux défenseurs de l'Anjou lors de le résistance à l'envahisseur des marais.

Elle attendait Damelina et Otissette en premier lieux.

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Tiss__
Tiss fini par lever son nez de ses dossiers, elle n'avait pas pour habitude de laisser la Duchesse l'attendre. Elle se hâta donc de la rejoindre dans la salle du trône ou celle ci l'attendait.

Une fois dans la salle du trône elle se dirigea vers la Duchesse.


_Yop ma Duduche parait que tu voulais me voir, alors tu me connais je me suis précipité à ta rencontre.
Que me vaut cette invitation ?
D'habitude quand tu veux prendre un verre c'est pas ici que tu me demandes de venir.

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Margoty
La gamine, autant curieuse qu'à l'accoutumée, avait suivi sa mère. Alors que Tiss pénétrait dans la grande salle du trône, Margoty se dissimula...

Mais qu'est ce qui se passe ici? Z'ai encore zamais vu môman aussi pressée.
Ze me demande ce que la Dusshesse lui veut, tiens !
Bon, ze sais pô si z'ai le droit d'êt'e ici, vaut mieux que ze reste casshée!


Un petit meuble faisait l'affaire en guise de bonne planque !
Damelina
C’est avec grande roideur que Lina descend de son cheval… vestige du temps d’antan. Le château de Montreuil-Bellay n’est plus, saccagé par la folie dévastatrice de l’ancien secrétaire de son père, le sieur Pakal.
Lina s’en était allée un matin pour sa coutumière chevauchée en nature… Son fatum était là : elle aurait préféré mourir plutôt que survivre à toute ces infamies. Il n’y a point de hasard, il n’y a que le destin. Comment ne pas lier la destruction de la demeure familiale, réduite à l’état de cendres, et l’attaque d’une violence inouïe qu’elle subit ce jour-là ? Il y avait derrière tout cela une seule volonté : détruire les Montreuil-Bellay, détruire ce nom, ce château et leur unique descendance : Lina.
Laissée pour morte, la jeune fille avait pourtant survécu, trouvée et recueillie par un moine, soignée… guérie… Mais à jamais son visage était tailladée d’une cicatrice rouge, indélébile, zébrant son doux visage d’antan du front à la commissure de la lèvre, partageant l’œil en deux… un œil à jamais teinté de sang.
Les médicastres avaient tout essayé mais en vain.
L’œil de Lina devint rouge, rouge sang et la froideur brûlante de la haine ensevelit son cœur.
Avec la destruction du domaine de Montreuil-Bellay, Lina a tout perdu : les souvenirs de ses parents décédés, les papiers officiels de son anoblissement, de son baptême… Tout. Les tableaux. Plus rien du temps où, souriante et pleine d’allant, elle s’en allait hurler sa foi en l’Anjou, son amour des Angevins et de l’âme angevine.
Lina n’est plus rien. Elle ne sait même pas si elle peut encore se targuer d’être la Damoiselle du Lion d’Angers et elle en fait fi.
Si ce n’avait été Fitzounette, elle ne serait pas venue. Mais c’est là son seul lien à l’humanité, le seul sentiment ayant survécu au froid intense qui la noie.

Droite, hautaine, glaçante, s’amusant à fixer intensément les uns et les autres, tous horrifiés, dégoûtés, voire pour certains apeurés, surtout ceux qui ne l’ont point connue d’antan… La cicatrice verticale rouge et boursoufflée s’estompera, s’affinera avec le temps mais son œil gauche à jamais portera la couleur carmine de la violence.

Lina entre. Elle salue Otissette la Douce…

Elle s’approche du trône. Le visage fermé ne quitte pas Fitz des yeux alors qu’elle dégaine son épée, cette épée qu’elle n’avait pas emportée, inconsciente qu’elle était, lors de cette fatale chevauchée. Depuis lors, Ardoir ne la quitte plus jamais, Ardoir et ses dagues…

Mettant genou à Terre, elle dépose l’épée au devant d’elle.


« Pour ma duchesse et mon Anjou… »
Fitzounette
Elle n'avait pas patienté longtemps. Otissette toujours présente et impliquée l'avait rejointe dès qu'elle avait eu son message. La Duchesse lui adressa un sourire mystérieux.

Pourquoi j'te fais venir ici, plutôt qu'en taverne ? Et pourquoi pas ? Ca nous change un peu, non ?

Elles avaient papoté un long moment de tout et de rien, des affaires du Duché, des interminables histoires de coeur de Fitzounette, de leurs joies, leurs inquiétudes, comme les deux amies qu'elles sont.

Mais l'heure tournait et Lina se faisait attendre. Un très mauvais pressentiment s'empara de Fitz. Lina était elle toujours clouée au lit par l'étrange mal qui l'avait contrainte à la démission des semaines auparavant, et enfermée dans la cellule d'un dispensaire pouilleux ?
Elle n'avait eu de nouvelles depuis et n'en avait pas prises, trop préoccupée par ses charges.

Quand enfin la porte de la salle s'ouvre. Une démarche plus que connue et une crinière brune qui ondule au rythme des pas de l'insoumise. Une silhouette familière, mais...

Le sourire qui était en train de naitre sur le visage de Fitz se fige, puis se meut en une grimace d'effroi. Son visage. La stupeur l'envahit et elle se met à trembler de tout son frêle petit corps. Son visage...

Et quand Lina se plie pour lui rendre hommage, elle tombe à genoux, la serre dans ses bras, frissonnante, et la voix étranglée, murmure :


Ma Lina, que t'ont ils fait ?... Qui a osé ?...
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Damelina
Depuis des semaines, nulle larme n'a coulé des yeux de Lina. Elle a hurlé parfois, gémi souvent, sacré, juré, damné de mille malemorts les reitres responsables de son possible trépas.

Il lui a fallu long temps pour s'habituer à sa face disloquée : La Balafrée à l'Oeil rouge, cet oeil dont la prunelle se refuse à redevenir noir charbon et qui reste, perçante, inquiétante, d'un rouge sombre, d'un rouge sang à faire frémir les non avertis.

Lina a été chassée du monastère... car les moines médicastres craignaient cet oeil plus que tout. Les bruits commençaient à courir. Réchapper de telle attaque... cet oeil rouge sang... d'ici à ce que...

Fitz... déjà à cause d'Otissette, Lina a vu sa joue s'orner d'une larme de sang. L'indéfectible amitié, la grande générosité de ces deux femmes... Et là, Fitz qui lui donne cette brassée de pure amitié.

Lina se retient mais l'armure d'airain dont elle a cerné son coeur se fissure. Elle sent une autre larme, une seule, elle aussi couler et ensanglanter sa joue... Elle réussit à murmurer d'une voix étouffée...


"Ne t'approche pas trop... je vais te souiller de ce sang... Mon oeil porte cicatrice de la violence, de l'horreur et du pur Mal dont les reitres et l'ancien secrétaire de Père ont fait preuve... le même jour, les reitres m'attaquèrent lors de ma chevauchée quotidienne et le château de Montreuil Bellay a été brûlé, rasé et sans doute saccagé avant... Ne reste que cendres...
Hé... Hélix, la servante de Mère, revenue au domaine, a péri dans les flammes...
Cette cicatrice et cet oeil sont la marque de ce jour. Nul médicastre n'a pu y faire.
Au monastère, les grouillots m'appelaient derrière mon dos la Balafrée à l'Oeil rouge, ou l'Oeil carmin ou la Carmine aussi..."


A décrire l'horreur, c'est comme si c'était arrivé à une autre. L'armure d'airain reprend sa place, le froid revient en elle ainsi qu'un calme à-propos.

"Vous m'avez bien manquées, toutes deux. Quant à savoir qui c'est... Je ne vois qu'une personne, le secrétaire de feu Père. Il était revenu au domaine quelques semaines avant l'incendie, avec de drôles de propositions de mariage... Un brin insane, refusant de me dire où il vit en les royaumes. J'ai cherché, tu sais, mais je n'ai trouvé nulle trace de lui, nulle part.

Peut me chaud, si mon fatum est de le croiser à nouveau, je le tuerai sans autre forme de procès. J'aurais dû mieux écouter les leçons de Kandrek. C'est ainsy. Et toi, Fitz, dis-moi ? Toujours aussi radieuse, toujours autant de soleil en chevelure qu'en regard... Tu embellis de jour en jour... c'est grand pansement sur mes plaies..."
Fitzounette
Elle tremble dans ses bras et écoute le récit de l'horreur, de la douleur, du dégoût... Elle frissonne, Lina encore un fois déracinée, violentée par sa propre histoire. Et quand la larme coule elle l'essuie.

Souillée par le sang d'une Angevine ? Une de celle qui aurait donné sa vie pour notre belle Anjou ? Ce même sang, celui de nos frères et sœurs, qui il a si peu, a peint de pourpre nos vertes plaines ?
Non, Lina, nulle offense que de recueillir cette larme sanglante...


Lina se reprends, et Fitz tente de faire de même, bouleversée. Les mots semblent la fuir... Puis d'un coup, elle feule :

Le nom de ce faquin, juste son nom, et je ferais remuer ciel et terre pour qu'il quitte ce Royaume dans les plus atroces souffrances. Qu'il paie et soit dévoré par les flammes de l'enfer.

Elle ravale difficilement sa salive. Lina lui demande de ses nouvelles. Et malgré la puissante dépression qui s'est emparée de Fitz depuis des lunes, celle ci n'ose en faire mention. Comment oserait elle comparer son affliction à la terrible épreuve que vient de traverser son double ténébreux ? Elle sourit doucement et murmure :

Tu m'as manqué aussi Lina. Je vais bien, je suis très heureuse...

Et elle tente de lui offrir un sourire chaleureux, de lui transmettre tout l'amour qu'elle a pour elle. Si elle peut ne serai ce qu'alléger un peu sa peine, elle le fera. Pour elle. Son amie. Et elle s'oubliera, éternellement s'il le faut.
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pnj




Cadeau s'avança doucement vers la salle du trone. Il était peu probable qu'il soit rentré seul, et des bourses sur son chemins avaient du se remplir. Fiérement, il s'approcha de la salle du trone allant droit vers la Duchesse, et salua de la tête.

Le fait que depuis quelques jours ce geste soit associé à une friandise rendait le cheval plus sur de son geste et l'assurance qu'il dégageait.

Cadeau arrivait il bien, pour attenuer la tristesse qui assaillait les personnes présentes , ou au plus mauvais moment, il l'ignorait, mais s'en soucié guére.

De son air mutin, le cheval s'approcha de la duchesse et de sa tête frotta, cherchant aux abords d'un vétement la promesse attendu.

Autour de son cou, un ruban rose et un parchemin. Dessus un mot.

Citation:
Je m'appelle cadeau, mais vous pouvez m'appeler comme il vous sied, je ne connais pas encore mon nom. J'attend une friandise en guise d'acceptation de mon hommage, comme il se doit.

Celui qui m'a choisit l'a fait car il trouve que je vous ressemble, je lui laisse totalement une telle appréciation, je dirais moi que suis infiniment plus espiegle et mutine que vous, et ma robe est jamais défroissé ou terni.

Mais j'espére neanmoins que ce détail ne nous empechera pas d'être les meilleures amies du monde.

Mon guide juqu'a ces lieux vous souhaites un bon aniversaire, et passera vous saluer des que les circonstances le favoriseront.

Il vous souhaite une bonne continuation, et vous rappelle l'essentiel: J'adore les friandises.
pnj
Citation:
Chère Fitzounette,

Je suis contraint de continuer ma route en dehors des frontières de notre chère terre angevine. Mon court séjour parmi les miens me conforte dans la perpétuelle puissance de notre lignée. Mon neveux 19 a ma toute particulière confiance dans ses initiatives pour cela.

Cependant j'ai peur que tu es mal interprété ma légère plaisanterie de l'autre soir à Saumur. Je suis fière de la charge que t'ont confiés les angevins et je suis certain que l'avenir te réservera d'autres charges encore plus lourdes. C'est pour cela que je souhaite que tu apprenne à affirmer plus clairement ta volonté, ton autorité et, enfin, ton pouvoir. Il n'y a aucune honte à abuser du respect qu'on impose et chaqu'un sait bien, en notre famille, que ce respect, nous le devons à notre charme naturel ou - à défaut - à notre lame.

Aussi, pour ton anniversaire, j'ai confié pour toi à Fifounijoli, quelques parures et un couteau.


Bien affectueusement,
Gomoz Aristote de Penthièvre.


Fifounijoli, le jour précédent fût chargée pour Fitzounette, comme annoncé dans la lettre, de 1 000 écus, deux houppelandes, deux robes, une jupe, une cape et un couteau.
Thomasdeclerel
Assis dans une taverne, Thomas écrivit une lettre d'au revoir à la Duchesse avant de prendre la route pour le Maine et lui fit porter :

Citation:
Moi, Thomas de Clérel, magnanime Duc de Dun-le-Roy et chancelier de Berry,

A la Petite Reyne d’Anjou,

Ma chérie, il est temps pour moi quitter ton beau Duché et de poursuivre ma route.
Même si je t’avoue avoir à un moment regretté d’être venu, suite aux bêtises du vieux Gomoz en taverne et à ta réaction, ce que je regrette maintenant, c’est d’en partir et n’ai qu’une envie, y revenir.

Tu as un beau Duché, avec des habitants très accueillant et chaleureux, je comprends maintenant pourquoi tu fais tant pour eux et avec autant de passion.
Il me fut agréable et plaisant de découvrir le Duché où tu vie et surtout de passer un peu de temps près de toi.

Une nouvelle fois, bon anniversaire à toi, j’espère que la robe et le bustier te plaisent.

Mes prières t’accompagnent, que Dieu te garde.
Et souviens toi que parfois le déshonneur se venge par l’épée.

Bien à toi.

Fait à La Flèche, le 31 janvier de l’an de Pâques 1456, 16 ème année du jour béni qui t’as vue naitre.
Fitzounette
C'est alors qu'un fabuleux bestiaux à la robe immaculée fit son entrée, magnifique bête à la musculature parfaite. Sourcil ducal qui s’arque, que fait la garde ! Quelle bande d’incapables ! Un cheval en plein salle du trône ! Ses sabots claquent doucement sur le sol tandis qu’il se dirige vers elle, et vient frotter son museau contre ses jupons, piaffant… Mouvement de recul de la petite Reyne. Elle aperçoit le ruban, prends le message, le lit et éclate de rire.
V’là t’y pas qu’elle a une tronche de canasson. M’enfin, pour le coup, elle ne souffrira pas de la comparaison en héritant du pire de la race.
Elle ne sait pas trop si c’était un mâle ou une femelle, mais n’a pas trop envie de se pencher en quête des attributs de l’animal.
Elle lui flatte l’encolure, avant de fourrer sa main dans sa poche à la recherche d’une de ces affreuses pâtes de fruit que son grand père dispense aux quatre vents, et la présente à l’animal. Et elle murmure :


Je vais t’appeler Reese. Puisses-tu être un fidèle compagnon, bien moins têtu et ingérable que celui que j’ai connu affublé de ce sobriquet.
Sinon, tu goûteras de ma cravache…


L’animal lui semble plutôt doux, mais Fitz sait bien que souvent, les caractères se révèlent sur la tard…

Puis un courrier de sa Majesté Gomoz de Penthièvre… Elle tremblote un peu, le souvenir de la soirée en taverne est encore frais. Ses prunelles s’arrondissent, le vieux la couvre de présents. Elle dicte à son secrétaire
.

Citation:
Vostre Majesté, Nostre Oncle,

Le grand merci pour vos compliments et pour la fierté que Nous semblons vous inspirer. Puissions-Nous ne jamais vous décevoir.

Nous avons également bien entendu vos recommandations et les conseils que vous Nous avez prodigué avec tant d’implication, alliant le geste au verbe. Nous n’hésiterons plus à l’advenir à imposer Nostre volonté et le respect qui Nous est dû, par les moyens que Nous jugerons idoines.

Merci pour vos bons vœux et vostre grande générosité à Notre égard. Puisse vostre voyage se dérouler sous les meilleurs auspices.

Bien respectueusement.
Fitzounette de Dénéré Penthièvre, Duchesse d’Anjou.


Et à peine le courrier scellé, une nouvelle missive. Celle de son tendre ami, Thomas.

Citation:
Moi, Fitzounette de Dénéré Penthièvre, magnifique Duchesse de la farouche Anjou,

A toi, Thomas de Clérel, divin Duc de Dun-le-Roy,

Mon cœur,
L’annonce de ton départ me chagrine grandement. Et je t’en supplie, ne regrette rien. Te voir a été pour moi un grand plaisir… J’aurais également voulu te garder plus longtemps près de moi. Mais ainsi va la vie, nous devons accomplir nos destinées.

Je suis heureuse d’apprendre que mon Duché t’a plu et que son accueil fut digne de ta personne, à l’image de ton duché qui a su me charmer et m’enchanter quand je m’y rendis, et que j’eu l’honneur d’être diplomate d’Anjou en Berry.

Merci pour tes bons vœux et tes gentils cadeaux, je porte encore aujourd’hui cette magnifique houppelande et le corsage que tu m’as offerts.

Tu vas beaucoup me manquer.
Puisse le Très-Haut te bénir jusqu’à la fin des temps.

Affectueusement.

Faict à Angers, le 31 janvier de l’an de Pâques 1456, jour triste pour la petite Reyne qui voit partir un ami cher…

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pnj


Cadeau prit la pate de fruit avec délectation, et salua comme il avait appris à le faire, acceptant son nouveau nom, Reese.

Il ignora la mention de la cravache, n'y ayant jamais goutée.Il vint sentir les mains, elles sentaient encore bon.

La Duchesse savait décidement charmer bien des coeurs.
Urbs
L'évêque d'Angers, Verty, en voyage en Bretagne, prévu il y a longtemps, avait confié à Urbs de Valorl une lettre à la duchesse et au conseil du duché d'Anjou, pour qu'elle puisse arriver entière et rapidement.

Verty a écrit:
En ce jour du 11 février de l’an 1457,

Moi, Verty de Montfort-Toxandrie, Evêque d’Angers, prêtre de la Sainte Eglise Aristotélicienne et romaine, condamne avec fermeté les exactions commises sur le territoire angevin par des troupes ennemies.
C’est avec la plus grande force que j’enjoins toute personne à lutter pour le droit des peuples à défendre l’intégrité de leur territoire.
Tant que le duché d’Anjou sera et demeurera Aristotélicien, dans la vertu et dans la vraie Foy il demeurera digne et inviolable.
Sit nomen domini benedictum !

Verty de Montfort-Toxandrie Evêque d’Angers.

Dragonet


A la duchesse Jaëlle de Montmorency et son conseil,

Citation:
Votre Grâce,

Comme je vous en avais informé il y a de cela quelques temps en privée, je dois rejoindre le Limousin.

Etant sur la demande de Pisan, grand prévôt de France assigné à Angers à la disposition de la couronne, mon retour en limousin lui avait cependant été annoncé de longue date, et il était convenu qu’elle n’y ferait aucun obstacle mais qu’elle souhaitait que je l’en avertisse tout de même.

Je n’ai à ce jour aucune réponse me notifiant la réception de l’information, mais je ne peux plus attendre sa réponse officielle.

Plusieurs raisons à cela :

La première est politique, je serais le 6 nommé officiellement chambellan du Limousin et de la marche, ce qui comme vous le savez, en vertu du traités sur les ambassadeurs signé le septième jour de l'an de grâce mil quatre cent cinquante six entre nos deux régions par la comtesse Nebisa de Malemort et la duchesse Joffrey me confère l’immunité juridique et votre protection.
J’aurais pu attendre ce jour là pour partir, mais la chancellerie est actuellement sinistrée à mes yeux, et outre le recrutement, je ne désespère pas arriver assez tôt pour tenter d’insérer le limousin dans le 5ème festival de la couronne qui à lieu le 16 de ce mois. Ne pouvant agir librement et communiquer si loin, je dois être sur place rapidement, et seul le désir de mettre au monde mes enfants à retardé mon départ.

La deuxième raison est médicale. Je souffre d’une blessure à la colonne qui provoque des paralysies actuellement momentanés mais qui s’aggravent et des douleurs que ni l’usage de jus d’opiacé, ni l’absinthe ne peuvent désormais calmer à moins d’en augmenter les doses, ce qui me rendrais en permanence inapte à toute chose. Je ne dispose en Anjou au domaine de Cévillé qu’un laboratoire sommaire, et j’ai besoin de retourner au domaine de Castelcerf où j’ai fait venir du temps de mon service pour la Reyne et l’Hôtel –Dieu des ingrédients et matériels les plus rares du royaume. Chaque jour de plus que je reste ici est une torture qui déchire mon corps et dont je veux le délivrer.

La troisième raison est plus triviale, j’ai décidé que mon jeune disciple qui est actuellement sur le trône du limousin serait un parti des plus convenables pour ma fille, et comme tous les jeunes gens, ils ont hâte de se rencontrer. Je reconnais le caractère futile de vouloir se connaître avant les fiançailles, mais vous connaissez les enfants, et devoir supporter des questions aussi « importante » que... « Tu crois qu’il m’aimera, qu’il me trouvera belle, est ce qu’il est beau, tu sais si il sait danser.. » lorsque l’on souffre, ne peux qu’aggraver votre humeur, humeur que je voudrais épargner à l’Anjou.

Il va de soi que je prends sur moi la responsabilité entière de précipiter mon départ, il s’agissait ici que d’être courtois et de vous en avertir, mais mon statut de chambellan et nos traités vous libère des demandes de la couronne à mon sujet. Néanmoins, pour ne laisser aucun flanc à une critique, je resterais en contact avec mon homologue Fifounijolie et me tiendrais à votre disposition si le moindre incident du fait de mon départ pouvait survenir.

A ce sujet, j’espère bien que des cette semaine, nos deux provinces pourront travailler de concert, et je ne veux nul autre ambassadeur que moi-même pour traiter tout dossier que votre Chambellante jugera bon d’aborder (et pourquoi pas cette ligue du chiffre ?). Je vous rappelle également que j’aurais donc de nouveau accès au Haut conseil de l’ADC et que ma médiation vis-à-vis du Poitou si elle était nécessaire va de soi.

Notre collaboration à l’université vous à, je l’espère, donné l’assurance que j’étais un homme de parole et d’honneur, et que je ne ferais rien qui puisse vous porter préjudice, si je pensais que cela puisse être le cas.
Et si l’honneur n’y suffisait pas, et que je ne sois pas homme de raison, sachez que l’affection que je vous porte y pourvoirait tout autant.

Dans mon verre et dans mon cœur, l'Anjou apporte le bonheur, soyez assuré que cette devise m’est précieuse, et que vous avez chaque jour à votre service, une partie de mon cœur. Il est donc fort probable que je revienne bientôt dans tout les cas.

Prenez soins en mon absence de cette terre, car j’y suis votre vassale, de ses gens, car il s’y trouve ma famille, et faites là grandir et prospérer car c’est aussi là que grandisse mon sang et mon âme. Et qu’en échange Dieu veille sur vous et vous protège.

Avec tout mon respect, et une sympathie non feinte,

Dragonet de Castelcerf
Vicomte de Saint germain
Seigneur de Cèvillé.
Nebisa
Portes du Castel d'Angers... Ayant mis pied à terre, la Malemort d'un sourrire remercit le laquais ducal et prend le temps d'observer, avec nostalgie, les fiéres murailles, faisant un bon dans le temps pour se revoir, il y a des années, investissant les lieux aux cotés de son cousin adoré... revoyant Bralic fiérement dressé, armes à la main, cette si courte derniére nuit... l'église qui avait abrité leurs derniers ébas était-elle toujours là ? Elle n'avait jamais pu s'en assurer... Et là haut, la fameuse tour, bureau du Porte Parole d'ou elle lancait ces déclamations avant que Gerfriedounet ne la conduise en un séjour bien moins confortables, ces joutes dont elle apercevait l'entrée voisine...

Mais basta, elle n'avait pas le temps de s'épancher, encore moins de s'attarder... elle était attendu dans le Maine au plus tôt et devrait traverser ces terres sans se laisser prendre aux filets de la douceur angevine...

Pour l'heure, elle venait, porteuse d'une officielle missive, sous les auspices du Grand Chambellan de France saluer le légitime Régent d'Anjou et l'informer de sa traversée de ses terres.

Tandis que son huissier s'approche du laquais, elle se détourne, laissant encore un moment son esprit vagabonder sur d'autres pensées, plus noires... tandis que dans le coche dormait en silence, sa fille et héritiére et son dernier né, ce petit Foulques à la sombre auréole... elle les laisserait tous les deux auprés de son vassal suzerain, en Orléanais... la rumeur faisait de lui le pére de Foulques et cela l'arrangeait tant la vérité était ailleurs...


Faites annonces à Sa Grasce le Duc XIX que le Grand Chambellan de France, Sa Grandeur Nebisa de Malemort, Comtesse de Ségur, Vicomtesse de Chabriéres, Dame de Sigloy, douairiére de...

Reprenant l'huissier, prêt à suffoquer, la Chieuse interrompt la litanie d'un geste impérieux de sa blanche main.

Eudes... ça suffit... point n'est besoin d'anonner ainsi, nous espérons être reçu avant le crépuscule... Toi, files prévenir ton maistre, et que je n'attende pas plus qu'il convient.

Sans plus prester attention au valet qui disparait, la Malemort s'éloigne de quelques pas, cherchant des yeux la pointe du clocher de l'église qui occupe à nouveau ses pensées, entre amertume et tendresse, ces parfums capiteux entourant la nostalgie.
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