Zya
Quelques jours qu'elles étaient rentrées. Entières pour la plupart. Claudiquantes pour beaucoup.
Quelques jours que la vie reprenait ici, normalement, pour la majorité.
Il y avait eu un mot de remerciement, de la Grande Amazone. Ca l'avait fait sourire, vaguement. Et d'autres mots, plus personnel. Comme celui de Cerridween. Elle l'avait encore là, en main...
La mission la pire de sa vie. Une succession d'aléas, d'insultes à sa compétence, de remise en question, de courses, d'errements, de moments de colère pour gagner une belle dépression à la fin.
Et pourtant, elle ne la regrettait pas. Elle y avait fait de belles connaissances au fond. Elle avait appris, aussi. Mûrie.
Mais voilà, la dépression était déjà en cours auparavant et elle ne se trouvait là qu'accentuer. Des miettes de sentiments. Visiblement, on se jouait d'elle. Tout le monde tentait de la faire aller dans le sens qu'ils voulaient, sans se préoccuper d'elle, de ce qu'elle voulait, ou ressentait.
On tentait de la caser... mais voulait-elle l'être? On tentait de régir sa vie? N'avait-elle plus le droit de la mener comme bon la chantait? On tentait de lui imposer des charges, toujours plus lourdes. On l'écrasait, l'étouffait. Et au final, que restait-il d'elle, à présent? Une vague lueur, une pale copie.
Le ras le bol était atteint, depuis des mois. Etrange que ce ne soit sorti avant. Etrange qu'elle ait tenu tant de temps sans craquer ouvertement.
Les jambes dans le vide, elle s'est assise sur le rebord de l'enceinte de pierre. Le froid la gagne. Et ce qui n'est qu'intérieur devient extérieur.
Les ongles de ses mains non protégées se teintent de bleu. Les lèvres purpurines perdent de leur splendeur et se violacent.
Elle a laissé au placard les signes de sa charge de Capitaine pour ne porter que les habits du commun des habitantes de ces lieux.
Elle n'a pas l'envie d'être différente des autres, ce jour. Elle a cette envie irrépressible de se fondre dans la masse, qu'on l'oublie quelques heures. Et pourtant elle sait qu'elle ne sera laissée seule longtemps, en haut de cette muraille de protection. Elle sait qu'on doit déjà la chercher, pour telle ou telle question, pour une requête, pour une demande, pour un avis, ou de simples clefs.
Mais pour l'heure, elle tente de lâcher la pression, d'évacuer le stress qui l'habite et de redevenir l'innocente qu'elle était il y a encore de cela un an... ou plus...
Et celle qui a déjà donné la moitié de sa vie à l'Ecu paré de Vert plonge son regard dans le lointain émeraudin qui entoure cette Commanderie en perpétuel mouvement, essayant de faire le point sur sa vie, avant de se décider sur la nature du saut qu'elle s'apprête à faire.
Symbolique ou théorique? Saut de l'Ange malgré tout...
[RP ouvert à toutes, tant que tout ce qui est habituel est respecté : temps, action, perso et compagnie]
Quelques jours que la vie reprenait ici, normalement, pour la majorité.
Il y avait eu un mot de remerciement, de la Grande Amazone. Ca l'avait fait sourire, vaguement. Et d'autres mots, plus personnel. Comme celui de Cerridween. Elle l'avait encore là, en main...
La mission la pire de sa vie. Une succession d'aléas, d'insultes à sa compétence, de remise en question, de courses, d'errements, de moments de colère pour gagner une belle dépression à la fin.
Et pourtant, elle ne la regrettait pas. Elle y avait fait de belles connaissances au fond. Elle avait appris, aussi. Mûrie.
Mais voilà, la dépression était déjà en cours auparavant et elle ne se trouvait là qu'accentuer. Des miettes de sentiments. Visiblement, on se jouait d'elle. Tout le monde tentait de la faire aller dans le sens qu'ils voulaient, sans se préoccuper d'elle, de ce qu'elle voulait, ou ressentait.
On tentait de la caser... mais voulait-elle l'être? On tentait de régir sa vie? N'avait-elle plus le droit de la mener comme bon la chantait? On tentait de lui imposer des charges, toujours plus lourdes. On l'écrasait, l'étouffait. Et au final, que restait-il d'elle, à présent? Une vague lueur, une pale copie.
Le ras le bol était atteint, depuis des mois. Etrange que ce ne soit sorti avant. Etrange qu'elle ait tenu tant de temps sans craquer ouvertement.
Les jambes dans le vide, elle s'est assise sur le rebord de l'enceinte de pierre. Le froid la gagne. Et ce qui n'est qu'intérieur devient extérieur.
Les ongles de ses mains non protégées se teintent de bleu. Les lèvres purpurines perdent de leur splendeur et se violacent.
Elle a laissé au placard les signes de sa charge de Capitaine pour ne porter que les habits du commun des habitantes de ces lieux.
Elle n'a pas l'envie d'être différente des autres, ce jour. Elle a cette envie irrépressible de se fondre dans la masse, qu'on l'oublie quelques heures. Et pourtant elle sait qu'elle ne sera laissée seule longtemps, en haut de cette muraille de protection. Elle sait qu'on doit déjà la chercher, pour telle ou telle question, pour une requête, pour une demande, pour un avis, ou de simples clefs.
Mais pour l'heure, elle tente de lâcher la pression, d'évacuer le stress qui l'habite et de redevenir l'innocente qu'elle était il y a encore de cela un an... ou plus...
Et celle qui a déjà donné la moitié de sa vie à l'Ecu paré de Vert plonge son regard dans le lointain émeraudin qui entoure cette Commanderie en perpétuel mouvement, essayant de faire le point sur sa vie, avant de se décider sur la nature du saut qu'elle s'apprête à faire.
Symbolique ou théorique? Saut de l'Ange malgré tout...
[RP ouvert à toutes, tant que tout ce qui est habituel est respecté : temps, action, perso et compagnie]