Roi-lezard
Le lezard, de retour au pays, enfin plus où moins, et toussant quelques gerbes d'armagnac sanguinolant, rampait ce dimanche matin entre Vintimiglia et Draguignan en gromellant.. "Foutus gênois.." Quelle idée saugrenue l'avait encore mené sur des terres hostiles sans escorte ? Il s'appuya avec soulagement contre une souche d'arbre et sortit son dernier morceau de velin frippé pour envoyer une preste missive à la Savoie qui disait :
Citation:
Au conseil de Savoie
Je suis bien arrivé sur le noeud de Nice pour vérifier si l'endroit nous permets de construire un port sur la Mediterrannée, mais je ne suis sur de rien. J'ai bien pu voir un cours d'eau qui semble couler depuis les Alpes et se jeter dans la mer non loin d'ici, mais aucun moyen de savoir si l'on peut accoster icelieu avec une embarcation, il me faudra sans doute revenir plus tard. Je constate toutefois une incohérence entre mes cartes et le paysage qui s'offre à moi. Le long du cours d'eau apparait un chemin de terre visiblement non emprunté à ce jour, qui semble remonter droit vers le nord.
Tombé dans une embuscade, je me suis battu à l'aube sur nôtre sol savoyard contre trois barbares gênois dont je n'ai pu comprendre les revendications, mais ils sont partis avec mes réserves de nourriture, et me voilà me trainant vers la cité de Draguignan où il me faudra passer quelques jours dans une chambre d'auberge à me faire recoudre par des médecins provencaux, autant dire que cette idée ne m'enchante guère. Je vous enverrai nouvelles dés que possible.
S.E. Raoul
Je suis bien arrivé sur le noeud de Nice pour vérifier si l'endroit nous permets de construire un port sur la Mediterrannée, mais je ne suis sur de rien. J'ai bien pu voir un cours d'eau qui semble couler depuis les Alpes et se jeter dans la mer non loin d'ici, mais aucun moyen de savoir si l'on peut accoster icelieu avec une embarcation, il me faudra sans doute revenir plus tard. Je constate toutefois une incohérence entre mes cartes et le paysage qui s'offre à moi. Le long du cours d'eau apparait un chemin de terre visiblement non emprunté à ce jour, qui semble remonter droit vers le nord.
Tombé dans une embuscade, je me suis battu à l'aube sur nôtre sol savoyard contre trois barbares gênois dont je n'ai pu comprendre les revendications, mais ils sont partis avec mes réserves de nourriture, et me voilà me trainant vers la cité de Draguignan où il me faudra passer quelques jours dans une chambre d'auberge à me faire recoudre par des médecins provencaux, autant dire que cette idée ne m'enchante guère. Je vous enverrai nouvelles dés que possible.
S.E. Raoul
Par la grace du ciel, on ne lui avait pas pris sa pipe et déjà les douleurs s'estompaient après quelques bouffées de pavot blanc.