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Du rouge au vert

Sadnezz
Arrivée à Loches, 10 Novembre 1457

Elle avait quitté les terres d'Arquian pour se mettre au vert quelques temps. Non pas qu'elle s'y ennuyait seigneur non, les froid remparts abritant toutes les plus belles damoiselles de Bourgogne, toute ces maitresses de Théo allant et venant dans le dédale des corridors et cette ambiance toujours aussi accueillante... Non elle ne se lassait pas , bien sur que non. Seulement elle avait fauté. Fauté en beauté dirons nous .

Le baron connaissait ses passes-temps sur les routes, et il ne la blâmait pas lorsqu'elle ramenait une belle fricassée dans ses paniers... Sauf que cette fois ci, la cueillette sentait trop le bourguignon pour qu'elle puisse prétendre rester comme si de rien n'était sur les terre de Bourgogne. C'est que son séant immaculé, elle y tenait fermement et l'idée de le voir marqué au fer rouge du joli B du duché l'avait décidée à se planquer un temps. Au revoir soirées au coin du feu et hypocras des cuvées du Montereau... Le baron la voulait planquée à Cosne pour un mois, mais c'était mal la connaitre que de l'imaginer rester a tourner en rond dans une chambre d'auberge alors que tout le monde prenait le large. Ainsi donc elle préféra désobéir, s'envoler. Bonjour cavale - encore et toujours - le temps que l'affaire se tasse, la rouge se mettait au vert.

Une lettre, écrite à la hâte, une réponse et la voilà en route. Elle savait le Crok à Loches, et Armand et Adye ses compagnons de routes s'y rendaient aussi. Naturellement elle prit la direction Tourangelle donc, et prévint Theognis qu'elle rejoindrait la petite troupe des dragons avant leur entrée en limousin. Quelques jours au vert en perspective, cela ne pouvait pas lui faire de mal, une petite visite au colosse et à sa "compagnie" comme il l'appelait . Petit arret à Bourges ou un homme en taverne lui offrit un arc et des tas de compliments, peut être en quête d'une nuit de grivoiserie... Le pauvre. Elle ne manqua pas de s'exercer avec constatant qu'elle avait progressé et qu'elle savait désormais plutôt bien viser... .

Bien longtemps qu'elle n'avait pas vu un clocher de Touraine, et la ville ou elle débarquait ce matin emmitouflée dans sa cape et son col semblait morte. Comité d'accueil: un coq enroué et quelques oiseaux dans leur parure hivernale. Précisons qu'il fallait être sérieusement couillu pour avoir envie de sortir à cette heure ci, vu le froid qui régnait dans les ruelles... Elle chercha une taverne ouverte, et entra dans la première qu'elle aperçu . Déserte. Trop tôt pour le marché, trop tôt pour tout en fait.

Une main curieuse fouilla dans sa besace et sorti une flasque pleine, qu'elle porta à ses lèvres. Un Chouchenn de la meilleure cuvée. Délicieuse sensation qui titillait son palais, le miel et la pomme fermentés, mariage des plus harmonieux. Les effets sont quasi immédiat, doucement enivrée la Corleone oublie un peu qu'elle s'ennuie ferme. A sa fabrication, les rayons de miel de cet espèce d'hydromel étaient jetés entier dans les fûts à fermenter, abeille comprises... que voulez vous, rien ne se perdait par ces temps de disette. Le venin qui en résultait se diffusait lentement mais surement dans l'esprit de celui qui s'en délectait, ce qui en faisait une boisson aussi délicieuse qu'assommante. Tellement ennuyée la Sad qu'elle potassait sur la fabrication du Chouch'... C'est dire comme ce bled était folichon...

Sadnezz tendit la main vers son arme de bois et saisit une flèche dans le petit carquois non loin. Elle banda son arc tout en prenant soin de torsader la corde pour obtenir un tir des plus silencieux. Elle l'arma, arquant le ventre de son nouveau jouet et visa un carreau manquant à la fenêtre .... La brune décocha une flèche bien dans sa cible imaginaire, qui traversa la fenêtre en silence et se perdit au dehors, dieu savait ou... Un petit air satisfait et ses yeux se posèrent vers le comptoir poussiéreux, orné de belles coulures de cires. Il faisait faim. Le fessier posé peu avant décolla de la chaise, les poulaines se trainèrent avec nonchalance jusqu'à l'objet de sa curiosité, les mains se glissèrent dans le fouillis que cachait le coin du tavernier...

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Miramaz
[Quand une flèche mal tirée déclenche la colère d'une Prunette]

Encore une journée qui s'annonçait passionnante, levée aux aurores , réveillée par le froid et l'humidité du petit matin, la Prunette de fort mauvaise humeur, était parti à la rivière. Un doigt s'était glissé dans l'eau testant la fraîcheur de l'onde, le frisson ressenti au contact du liquide glacial suffit à décourager la donzelle, elle aimait l'eau froide oui, mais là c'était vraiment impossible de se baigner sauf à vouloir attraper la mort.

Ce ne serait peut-être pas plus mal remarquez m'enfin mourir ainsi c'était pas vraiment la fin dont elle rêvait, oui parce qu'elle rêve souvent de sa mort la jeunette, elle se voit seule sur un chemin, dormant dans un buisson, le jour commençant à poindre et puis un ombre qui grandit à mesure que son propriétaire s'approche..et ensuite plus rien le noir complet..voilà la mort qu'elle escomptait alors non pas de bain ce matin..et cela n'arrangea en rien son humeur au contraire.

Elle revenait donc au village, frappant du pied dans les cailloux qui s'approchaient un peu trop près de ses bottes, il faisait trop froid pour avoir poussière ou boue et cela l'agaçait, elle n'aurait même pas le plaisir de soulever des nuages de poussières ou celui de sauter dans les flaques de boues, elle qui voulait tester la résistance de ses bottes ce ne serait pas le jour encore..

Et c'est donc d'une humeur massacrante qu'elle passa les portes du village, dépassant les premières échoppes pour se rendre aux quartiers des tavernes, elle hésitait encore: le nid où il n'y aurait rien à manger mais où elle avait le plus de chance de voir du monde..ou alors une taverne au hasard, la première d'où s'échapperait une fumet agréable ferait l'affaire..Cruel dilemme..son ventre qui criait famine..ou son cœur qui avait besoin de compagnie..Elle en était là de ses hésitations quand une flèche vint se planter à dix pieds d'elle..


Idiot du village! Crétin aveugle! sortez de là! z'avez failli me tuer! quand on sait pas tirer on s'abstient..

Elle avait chuchoté plus qu'hurlé, ne voulant pas attirer les lochois, pas d'humeur à supporter les jacasserie et les questions. Regard courroucé dans la direction d'ou venait la flèche, personne ne bougeait..et pour cause personne n'avait du l'entendre d'aussi loin. Déplacement au pas de course vers la taverne qui lui faisait face et ouvrant la porte brusquement, elle hurla en avisant une silhouette au fond:

Toi là bas..c'est toi qui tire sans savoir faire? et retourne toi au moins que je sache à qui j'ai affaire!
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Sadnezz

- Toi là bas..c'est toi qui tire sans savoir faire? et retourne toi au moins que je sache à qui j'ai affaire!


Porte qui claque, éclat de voix. La main se crispa, le poing se ferma. Sad n'avait pas sursauté mais une sueur froide avait parcouru son dos, l'effet de surprise. L'apostrophe était rude, agressive. Les yeux de la Corleone s'assombrirent alors qu'elle se redressait pour voir la trogne de la donzelle qui osait s'adresser à elle de cette manière. Tentant de garder son sang froid, elle fit volte face. Et là...

le sang en question ne fit qu'un tour. La main chapardeuse se posa sur sa bouche, tous doigts resserrés, étouffant un petit cri d'effroi, ou d'étonnement. Miramaz! Pourtant elle savait que la prunette était à Loches, pourtant c'était elle la 'morte vivante'... Mais la confrontation est si surprenante là maintenant.... Miramaz! Sad resta interdite quelques secondes, les yeux dans les yeux avec cette fille qui la connaissait si bien avant... Elle la détailla, le tout en une fraction de seconde, comme pour se rassurer que c'est bien Mira... Miramaz! Quelques images défilent dans son esprit, des soirées, des chuchotis à ses oreilles, des rires...


- Miramaz!


Elle aimerait venir vers elle mais elle n'y parviens pas. Comme tétanisée ses muscles ne répondent pas, elle se fait statue devant la prunette, le silence a emplit la taverne ... Elles s'observent héberluées, dans le matin lochois, le temps se suspend dans les esprits. Sous la main bâillon, un sourire se dessine, crispé certes, nerveux aussi, mais un sourire tout de même, couronné d'yeux stupéfaits et de sourcils arqués. La voilà la prunette, elle n'a pas changé. Sad la savait dans les rangs Zokoïstes, et la bague à l'un de ses doigts le confirmait. Alors si, elle avait peut être finalement un peu changé la Miramaz... Elle aussi.
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Miramaz
[Quand une morte redevient vivante]

La silhouette se redresse puis fait volte-face sous l'apostrophe, une main glisse devant un visage rendant difficile d'apercevoir les traits de la femme puisque c'en est une, elle n'aperçoit que la couleur de ses vêtements..blancs.. Et puis une voix qu'elle reconnaitrait n'importe où crie son nom.. La Corléone..Sadou..le Chaperon..Voilà les noms qui s'associent à cette voix et aussitôt une grimace se peint sur les traits de la Prunette.. Sad est morte..Enfin normalement..Mais la silhouette devant elle à l'air bien vivante..Bess n'avait donc pas menti..

L'histoire de la flèche presque mortelle est oubliée..Mais le calme ne réinvestit pas l'esprit de Mira. Elle était de mauvaise humeur et ces retrouvailles ne la plongent pas vraiment dans un océan de calme et de paix..Vivante mais pourquoi? et qu'est-ce qu'elle fait ici? Est-elle seule? autant de questions dont il faudra connaître la réponse..

Les deux femmes restent là à s'observer..la jeune et la vieille..la patronne et sa tavernière..les émotions se téléscopent sous les cheveux hirsutes de la Prunette..Bonheur de la savoir vivante..Colère pour le tour qu'elle leur a joué..Elle hésite courir l'embrasser..La giffler et lui hurler le mal qu'elle a fait..ou tout simplement partir en courant et se réfugier chez elle oubliant que sa patronne est dans le coin en chair et en os..et pas froide la chair..

Finalement elle se laisse tomber au sol et marmonne d'un ton peu amical:
t'es plus morte toi? tu vas avoir des explications à donner..et pas qu'à moi..le blond est là aussi..et je doute que ça lui plaise..
Yeux noisettes assombris par le ressentiment se plantant dans des yeux stupéfaits, l'invitant à la rejoindre et à raconter ce qui s'est passé depuis sa supposée mort..
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Sadnezz
- t'es plus morte toi? tu vas avoir des explications à donner..et pas qu'à moi..le blond est là aussi..et je doute que ça lui plaise..

Sad ne put retenir un ricanement dédaigneux. Morte? ha ça oui elle le fût, d'ailleurs si elle avait pu éviter de croiser la route de certains de ses anciennes fréquentation, elle l'aurait fait... Mais clamer la liberté est bien beau, sauf qu'en payer le prix était autre chose. Se séparer de ses enfants, de ses amis était cher payé, mais elle l'avait fait, abandonnant tout les gens qui avaient comptés pour elle. Son regard ne lâcha pas celui de Miramaz qui était maintenant fesses au sol. Elle semble agitée la prunette, contrariée. Elle a du pleurer le chaperon comme les autres, et maintenant elle lui en veut d'avoir été trompée... Mais la Corleone aime tellement sa nouvelle vie, ses choix incisifs ont été décisif, ses nuits ne comptent aucun remord et elle peut même clamer que s'il fallait recommencer.. Plutôt deux fois qu'une. Alors ça lui passera.


Elle range son air stupéfait et son sourire crispé et s'approche d'elle a pas de velours. Elle se pose sur sa chaise et la regarde un instant, silencieusement. Elle pourrait se justifier plus que de raison, et tout lui raconter, le simulacre de mort, la fuite avec Eroz, son arrivée en bourgogne... Ses amis, ses amants, les pillages, les brigandages, les dragons... Mais se justifier, s'engager dans de longs discours explicatifs; la patience... C'est l'ancienne sadnezz. Celle qui est vraiment morte ce jours là en Berry. De l'eau a coulé sous les ponts depuis. Son enfant terrible s'est pendu à Toulouse, son père est rapporté mort à Marseille selon les rumeurs, le tigre a disparu... Aussi elle regarde impassible dehors par le carreau manquant et murmure simplement:

- Si je suis morte. La seule chose que j'ai envie de dire c'est que c'était le prix de ma liberté, et que j'ai accepté de le payer. Je remercie le seigneur d'avoir tué la Sadnezz que tu as connu jadis, quitte à avoir bléssé tous ces gens, ma vie maintenant vaut mille fois plus que des remords. Regarde moi Miramaz, regarde moi. Où vois tu le chaperon? Mort et enterré quelque part en Anjou, et c'est parfait comme ça. Je passerais sur le corps du premier qui viendra m'agacer avec cette histoire, et si tu n'aimes pas ce que je suis devenue, tu n'auras qu'à faire comme si je n'étais pas là pendant le peu de jours où je vais devoir me planquer ici.

Ses yeux se posent sur elle, sur son faciès renfrogné, la Mira.

- Le blond... Tu sais ce qu'il en était de mon coté, et rien n'a changé depuis. Je n'ai jamais pu me forcer... Je n'ai su aimer que Ricks, et je n'en veux plus aimer d'autres. Je ne me forcerais jamais. S'il me pardonne, ce sera bien. S'il nourrit une quelconque rancune à mon égard, ce sera bien.

Lomaxou était aussi ici. Elle n'avait pas prévu toutes ces rencontres d'outre tombe... Elle jeta la flasque de chouchenn aux pieds de Mira et en esquissant un vague sourire, elle déclara:

- Ce n'est pas de la prune... Mais c'est toujours bon pour oublier la colère ou la tristesse qu'on abrite. Et s'il fallait qu'elles se transforment en joie, alors ce sera bon pour festoyer comme deux connes.


Sadnezz posa son chapeau sur la table et cala ses pieds sur une chaise avoisinante en regardant les murs de la taverne. Les yeux noirs avaient un éclat pétillant, saisissant l'image de la bague à son doigt et ils ne tardèrent pas à rattraper ceux de Miramaz. Un petit air amusé anima ses traits à l'âge incertain.

- Et toi que fais tu là ? Il parait que la Zoko te compte parmi les siens? Je vois que toi aussi tu as changé douce Miramaz...

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Miramaz
[Sadou est morte vive Sadou]

La morte vivante finit par venir s'asseoir sur une chaise à côté d'elle, la surplombant, comme pour lui faire comprendre qu'elle ne doit pas se comporter en enfant capricieuse, son discours va d'ailleurs dans ce sens. La Prunette écoute attentivement sans l'interrompre puis finit par hausser les épaules, après tout Sad ne lui doit rien elles ont été amies, il ne tient qu'à elle qu'elles le soient encore. Le Chaperon n'est plus mais la nouvelle Sadou a l'air tout aussi plaisante, courte réflexion mais la décision est vite prise, elle n’est pas rancunière pas pour si peu, alors la Prunette lui sourit et chuchote:

Non je ne vais pas faire comme si tu n'étais pas là, je comprends bien que tu n'as pas vraiment eu le choix et que c'est mieux ainsi. Et puis ne m'explique rien je découvrirai la nouvelle Sad par moi-même, le Chaperon est mort et enterrée..tu seras ma morte vivante préférée..ma Sadou c'est tout..

Une langue qui pointe entre ses lèvres pour lui montrer qu'elle ne lui en veut plus du tout et elle continue marmonnant un peu plus fort:

Pour le blondinet..je ne sais pas ce qu'il fera lui seul le sait..il est probable qu'il t'évite tout simplement ou alors qu'il reste égal à lui même ne disant rien de ce qu'il pense..tu verras bien si tu le croises..je ne t'en veux pas pour ça après tout je t'avais dit qu'il serait toujours moins malheureux en t'ayant eu un peu que pas du tout..mais je ne pensais pas que ce serait aussi court enfin..c'est la vie..

Puis ramassant la flasque de chouchenn qui traîne à ses pieds, elle continue en la débouchant: je préfère la prune bien sûre mais cela ira pour fêter dignement nos retrouvailles. Elle s'en enfile une rasade, grimace en sentant le breuvage lui piquer la gorge, se lèche les lèvres et s'explique à son tour :

Et bien pour la Zoko..disons que c'est compliqué..j'ai suivi Amberle et me voilà dans leurs rangs enfin plus ou moins, ça dépend selon qui.. j'avais fait la Bourgogne à leurs côtés, et maintenant j'ai aussi fait le Berry..pour la suite je ne sais pas encore..mais j'aime bien la troupe même si je n'en fais qu'à ma tête parfois..tu me connais une vraie mioche parfois.. et forcément ça m'attire des ennuis mais je verrais bien si je les suis encore.. Douce Miramaz tu y vas un peu fort.. regarde moi..regarde nous..elles sont belles les deux animatrices de SA..une apprentie mercenaire et une qui doit aussi s'éloigner du droit chemin.. Mais dis moi qu'est ce qui t'amènes ici? tu aurais des ennuis en Bourgogne d'après celle qui m'avait annoncé ton retour sans que je veuilles la croire ? Pourquoi te planquer à Loches ?
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Sadnezz
- Non je ne vais pas faire comme si tu n'étais pas là, je comprends bien que tu n'as pas vraiment eu le choix et que c'est mieux ainsi. Et puis ne m'explique rien je découvrirai la nouvelle Sad par moi-même, le Chaperon est mort et enterrée..tu seras ma morte vivante préférée..ma Sadou c'est tout..

Sad se déride un peu. Sale bête, elle y va fort.. Morte vivante. Un petit rire s'échappe de ses lèvres.

-Pour le blondinet..je ne sais pas ce qu'il fera lui seul le sait..il est probable qu'il t'évite tout simplement ou alors qu'il reste égal à lui même ne disant rien de ce qu'il pense..tu verras bien si tu le croises..je ne t'en veux pas pour ça après tout je t'avais dit qu'il serait toujours moins malheureux en t'ayant eu un peu que pas du tout..mais je ne pensais pas que ce serait aussi court enfin..c'est la vie..

Le blondinet.. Quelques vagues baisers, perdus dans le temps et sa mémoire. Ce Lomaxou qu'elle avait un peu repoussé par deux fois dans le passé, coeur enchainé à Ricks, puis qu'elle avait abandonné comme les autres. Un ami, pas un amant, elle ne pouvait pas le voir autrement. La voila qui s'enfile une bonne gorgée de Chouchenn, la descente va toujours bien.

- Et bien pour la Zoko..disons que c'est compliqué..j'ai suivi Amberle et me voilà dans leurs rangs enfin plus ou moins, ça dépend selon qui.. j'avais fait la Bourgogne à leurs côtés, et maintenant j'ai aussi fait le Berry..pour la suite je ne sais pas encore..mais j'aime bien la troupe même si je n'en fais qu'à ma tête parfois..tu me connais une vraie mioche parfois.. et forcément ça m'attire des ennuis mais je verrais bien si je les suis encore.. Douce Miramaz tu y vas un peu fort.. regarde moi..regarde nous..elles sont belles les deux animatrices de SA..une apprentie mercenaire et une qui doit aussi s'éloigner du droit chemin.. Mais dis moi qu'est ce qui t'amènes ici? tu aurais des ennuis en Bourgogne d'après celle qui m'avait annoncé ton retour sans que je veuilles la croire ? Pourquoi te planquer à Loches ?


Haaaaa oui, elles sont belles, elle a lâché le mot la Mira. Sad rit franchement à ces mots et hoche la tête avant de répondre.

- Tu as fais de la route, et puis c'est pas plus mal, il faut vivre tant qu'on le peut. Ce qui m'amène ici, c'est mes fidèles poulaines, même si elles se font bien fragile à force de botter le derrière de quelques impudents.


Ricanement.

- Non plus simplement, j'ai ... "extorqué" une grosse somme d'argent à deux Bourguignons et je suis recherchée là bas. Seulement, je suis mercenaire pour un seigneur bourguignon, alors tu penses bien le scandale... Un de ses dragon qui pille ses propres terres... Pour lui éviter des soucis et pour m'éviter le fer rouge, j'ai pris la route. Comme compagnons Armand et Adye se rendaient à Loches et que j'ai appris que le Crok s'y trouvait, j'ai décidé d'allier utile et agréable en venant ici. Je me planque et je le vois. Bon j'ai aussi laissé pour mort un pauvre gars sur la route, mais sa bourse valait le coup, j'ai pas de remords.


Sad lui prit doucement la flasque des mains et but à petites lampées. Une fois fait elle plissa un peu le nez.

- Alors comme ça je "tire sans savoir faire?". J'crois plutôt que tu t'baladais le nez en l'air ma pauvre Mira! Mouhahahha...


S'essuyant d'un revers de manche, elle observa Miramaz, en détail. Un vague sourire se dessina entre les deux femmes. Le séjour Lochois commençait là, même si bientôt elle devrait repartir rejoindre les siens. Dehors le matinée s'étirait et sans plus de cérémonie, Sadnezz se leva et tira Miramaz au dehors. Il y avait des choses à rattraper, des choses a vivre encore.

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