Saino
Rp ouvert à tous. Merci de respecter la chronologie de la cérémonie et les participations de chacun. Bon jeu à tous.
En cette journée du 9 Novembre 1457, le temps était clément. Un pale soleil dhiver brillait dans le ciel, peu de nuages venaient jouer avec lastre du jour. Dans la mairie de Castelnaudary, le père Saino finissait de boucler les affaires courantes ; confier les haches à aiguiser aux forgerons via le marché, mettre du pain en vente pour la taxe des tavernes, donner au Comté les festins, etc. Les chauriens et les chauriennes vaquaient à leurs occupations, certains se rendaient à la forêt couper du bois, dautres allaient travailler dans les champs ou les élevages. La vie poursuivait son cours tranquillement. Mais contrairement aux autres jours, celui ci était particulier, un enterrement allait avoir lieu.
[Mairie de Castelnaudary]
A son bureau, le père Saino signa un dernier courrier et rangea son nécessaire décriture. Puis il se leva pour aller prendre sa cape, son bâton et sa besace. Il balaya la pièce du regard, tout était en ordre. Cest le cur triste quil sortit. Le travail de la mairie navait pu endormir sa douleur, il avait perdu bien plus quun Lieutenant, il avait perdu un frère, un ami.
A lextérieur, il ferma la porte à clé et vérifia que le panneau daffichage indiquait bien que la mairie était fermée. Puis il se mit en route vers léglise Saint Michel.
[Église Saint Michel de Castelnaudary]
Arrivé devant lédifice, il poussa la porte et entra. Il eut lagréable surprise de trouver les lieux tout illuminé dune multitude de cierges et sentant bon lair renouvelé.
« Tiens ! il semblerait que quelquun soit venu et ait préparé léglise pour cette journée particulière, voilà une âme charitable » pensa le vicaire.
Il remonta dun pas traînant lallée centrale pour arriver devant lautel. Là, en tournant la tête, il aperçut Dame Neyco assise sur un banc en train de prier. Il sapprocha et lui posa la main sur lépaule, avec affection :
« Bonjour mon enfant,
Cest vous qui avez décoré léglise, vous avez fait du très bon travail, je vous félicite.
Si cela ne vous dérange pas, pourriez-vous aller dire au sacristain de sonner les cloches pour appeler les fidèles aux funérailles de nos amis ?»
Sans attendre la réponse, la gorge un peu nouée, il pénétra dans la sacristie, y déposa sa cape, son bâton et sa besace et entreprit de revêtir les habits de cérémonie funéraire. Puis il alla sur le parvis de léglise pour accueillir les fidèles, les amis du Lieutenant et de sa compagne.
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