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[RP]Le passeur d'âmes

Aphelie
Un soir d’été, un ciel orageux...
Une petite fille dans les bras de son frère tremble aux grondements du ciel.
La lumière des éclairs illumine la chambre de temps à autres.
Le garçon chantonne, berçant doucement la petite fille.
Seuls ses cheveux blonds dépassent de la couverture.
Ses mains cachent ses oreilles.
Des gémissements de peur se font entendre de sous la couverture.

Ils restent ainsi plus d’une heure.
Puis la lumière faiblie,
Les grondements s’éloignent.
Le garçon repousse sa sœur.


Allez Lili, c’est fini, retourne te coucher maintenant.

La petite fille redresse la tête, les yeux humides.

S’il te plait...encore un peu...je l’entends qui arrive...

Les sourcils se froncent sur le visage de son frère.

Mais de quoi tu parles ? Qu’est ce que tu entends Lili ?

La petite fille déglutie difficilement et bégaye.

Le...le passeur d’âmes...

Il la repousse sèchement..

T’as fini avec ces bêtises oui ! T’as encore trainé avec le curton !
Les passeurs d’âmes ça existe pas ! Quand tu meurs, tu meurs et c’est tout ! Je te l’ai déjà dit !
Maintenant retourne dans ton lit !


La gamine qui n’a pas plus de 7 ans se relève d’un bon et observe son frère avec mépris.

Tu verras...tu verras qu’il existe Darko, je te le prouverais, c’est elles qui me l’ont dit.

Elle regarde par la fenêtre.
Le ciel se dégage lentement et quelques étoiles brillent timidement.


Se sont elles qui me l'ont dit...elles ne mentent pas tu sais.

Son regard glisse alors jusqu’à revenir sur le visage interdit de Darko.
Sa tête s’incline, un sourire étrange nait au coin de ses lèvres et son regard...son regard brille d’une drôle de manière.


Tu verras...Bonne nuit!

Elle repart en chantant.

Dors, Dors, jolie petite tête blonde.
Dors, Dors, n’écoute pas le tonnerre qui gronde.
Dors, Dors, pendant que la charrette s’approche.
Dors, Dors, pendant que tu le peux encore.
Dors, Dors, demain je serais à ta porte.
Dors, Dors, le passeur d’âme frappe aux aurores...


----------------------------------------------------------

Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

Un cri déchire la nuit.
Les miracles et ses mystères.
Les miracles en automnes, une fin d’après midi, une ruelle sombre...
Une ruelle comme les autres ici en fait.
Une ruelle ou personne ne s’arrête.
Une ruelle ou comme on a grandit, on mourra seul.
Une ruelle...et un corps qui se vide de son sang...

Ils partent en courant, la laissant là, seule, une lame dans le ventre.
Que c’est t-il passer ?
Elle essai de se rappeler comment elle a pu se laisser avoir aussi facilement.
Que c’est t-il passer ?
Elle essai de se rappeler comment elle a pu se retrouver seule ici.
Que c’est t-il passer ?
Elle se souvient comme ils étaient nombreux avant.
D’un geste elle enlève la lame.
Nouveau cri.


HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

Son sang s’écoule sur le pavé des miracles et ses dernières forces sont partie dans un cri de douleur. Dans un cri de terreur.
Il n’y a pourtant pas si longtemps elle leur aurait couru après, même blessée.
Le dernier cri aurait été Libertad ! Et ils auraient tous accourus dans la minute.
Aujourd’hui...rien n’est plus pareil.
La force s’en est allée.
L’envie aussi.
Les idéaux se sont voilés.
Tous se sont dispersés.
Vivre ensemble ou mourir seule.
On dirait que la devise disait vrai finalement.
On a que ce que l’on sème...

Son souffle s’accélère.
Alors que les battements de son cœur ralentissent.
Elle l’entend qui arrive.
Elle sourit et se rappelle de sa promesse.
Pourtant ce n’est pas lui qu’elle pensait avoir à ses côtés pour ses derniers instants.
Ce n’est pas lui qu’elle espérait.
Dans sa poche elle attrape un caillou.
Seul objet qui est précieux à ses yeux.
Un présent qu’elle a reçu il y a presque un an, elle se souvient.
Pas un caillou...juste une graine à planter ou elle le voudrait.
A laisser grandir au fil des jours...
Ils ont peut être trop attendu.
Ou alors ça c’est fané, qui sait...
Il s’approche doucement.


Mais qu’est ce que tu croyais...les comptes de fées n’existe pas !

Elle essai de relever la tête vers celui qu’elle entend depuis longtemps, en vain.

Ouai j’sais...et les princes charmants ne vivent pas aux miracles...
Alors c’était vrai, c’était bien vrai ?


Il se rapproche sans pour autant lui laisser voir son visage.

Oui. Tu as gagné. Veux-tu aller annoncer maintenant à ton frère que tu avais raison ?

Elle grimace et met la main sur sa plaie.

Non...il a encore le temps devant lui. Et dans mon état, je pense que j'suis incapable d’aller où que se soit.

Crois-tu vraiment ?

Ouai...c’est fini, je le sais. J'ai suffisament eu de chance comme ça, les étoiles ont cessé de briller non ?

Tu connais la réponse. Mais avant...

Il pose la main sur son front, elle ferme les yeux.

Elle dit vrai la rumeur tu le sais...quand vous mourrez, les moments forts de votre vie passe devant vos yeux...

Pendant un instant qu’elle ne peut évaluer, les images défilent...

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Vendôme. Darko. Le conseil. CaC. Les lucioles. Cuculus. Elder. Don. Marino. Magic. Girafe. Le Berry. Des parents. Une Norf. Un funambule. Un couple de Viocs. Les sentinelles. Maxfan. Shura. Le sapin. La mairie. Apo. Barbi. La sourit. L’Anathème. L’étendard brisé. La dissolution. L’escorte. Le sang. Labrit. Le nouveau départ. Un procès. Une juge. Un buché. Ses parents dans les flammes. La haine. L’abandon. L’isolement. La vengeance. L’arrivée des troupes. Crok. L’attaque de la Gascogne. Myrline. Bire...Le lancé de choppe en taverne. Hiji. Aye. Evan. Ermy. Mal’.La bataille. L’envie de sang. Le besoin de sang. Son rasé. La butte. Marl. Frôler la mort encore. Libertad. Sel. Fab. Et tous les autres... Falco. Linon. Libertaa. La vengeance des faucheuses. Le perdre. Ou presque. Le comma. S’éloigner. La folie. La mort...presque. Revenir. La Bretagne. Babette. Repartir. L'appel des chemins. Pour rien. Pour le perdre de vue. Pour qu’il s’enferme. Pour se retrouver seule au final. Seule...sans savoir ou il est en réalité. Sans savoir ou ils sont et ce qu’ils font. Seule...au milieu d’une ruelle à se vider de son sang....Seule mais avec une dernière pensée pour lui...Bire
---------------------------

Ses yeux s’ouvrent lentement.
Une larme roule le long de son visage.
En un souffle elle lui dit...


Merci...

Il lui tend la main.
Elle ne se lève pas réellement, seule son âme le suit.
Lui, c’est un passeur d’âme et il n’a pas de nom.
Elle...elle c’est Aphélie de Cartel. Sœur de Darkfordragon, fille de feus Cuculus et Marino châtelains des Lucioles.
Elle est née de rien, elle a grandit luciole et s’est épanouit libertadienne.
Elle quitte ce monde, un sourire triste aux lèvres,
Enfin délivrée, mais seule pour le dernier chemin qu’elle empruntera.
La tête haute pourtant, en espèrent pour la première fois aller vers un ailleurs où ceux partis trop tôt l’attendraient...et elle chante du bout des lèvres.


Dors, Dors, jolie petite tête blonde.
Dors, Dors, n’écoute pas le tonnerre qui gronde.
Dors, Dors, pendant que la charrette s’approche.
Dors, Dors, pendant que tu le peux encore.
Dors, Dors, demain je serais à ta porte.
Dors...Dors...le passeur d’âme...frappe...aux aurores...




(hrp : un dernier rp pour un merci à ceux avec qui rp depuis quelques années a été un véritable plaisir. Certains moment partagés seront à jamais gardé en mémoire. Désolé pour ceux que j’ai oubliés dans ce rp. Presque 3 ans, je n’allais pas vous quitter sans un salut quand même ! ^^
A tchao et bon jeu ! )

_________________
--La_lueur
AILLEURS,ceux partis trop tôt ...

"Tu es Troubadour, tu es mémoire
Et je ne suis qu'Oubli..."


Une Lueur quelque part se souvient. L'appel...Elle l'a senti, ressenti...A l'écoute. Et ce murmure lancinant qui perdure après tant de saisons écoulées. Ces mots sonnaient vrais. Ils le sont encore. Ses mots à Lui. Une flamme vive sourit, s'incline vers l'Ombre flamboyante qui l'a rejointe pour ne pas lui survivre.
L'éternité les a réuni. Il ne l'a jamais oublié, infidèle à lui même, à sa nature.

Une âme en peine, solitaire, flotte dans les nuées venant de quitter la Terre. Une Lueur s'étire, Troubadour et Mémoire elle est restée par l'au delà. Même si oubliée.
Elle fredonne doucement et l'Ombre qui l'environne a ce sourire en coin de fossette relevée. Un peu moqueur, le profil penché, flou. Le regard vert énigmatique.

Dors, Dors, jolie petite tête blonde.
Dors, Dors, n’écoute pas le tonnerre qui gronde.
Dors, Dors, pendant que la charrette s’approche.
Dors, Dors, pendant que tu le peux encore.
Dors, Dors, demain je serais à ta porte.
Dors...Dors...le passeur d’âme...frappe...aux aurores...

Eveille toi Aphélie...Tu es passée. Bienvenue.


La paix se devine alentour et irradie aussi de cette Lueur apparue. L'enfant de Touraine revenue parmi ceux partis avant elle, à leurs heures, selon leur destin.
Ici tout s'efface et tout n'est que légèreté. Ne reste que l'esprit loin de toute peau de chagrin et le souvenir triste n'est plus douloureux. Un ailleurs étrange fait de lumière douce, tout baigne dedans, une Lune et un Soleil et des aurores phosphorescentes.
Ailleurs est comme on le voit, comme on le veut et une Lueur y dessine un vol de bestioles lumineuses aux couleurs chatoyantes.

Comme autrefois. Parcequ'autrefois en ces moments là, a le goût du sourire attendri. Et de l'accompli. Une devise ricoche dans la ouate du décor. C'est beau, indescriptible à perte vue.

Per aspera ad Astra.

Le passeur d 'âme est reparti vers d'autres Aurores...

Une Lueur et une Ombre magnifique se refondent en un tourbillon de volutes, le fondu de leurs couleurs virant au gris cendré, évanouis lentement comme les apparitions qu'ils sont. Une Lueur a fait ce pourquoi elle était venue.
Sur ce clin d'oeil celeste. Même s'il ne bat plus, le coeur y est...
L'âme d'Aphélie de Cartel nouvellement arrivée l'aura sans doute reconnu...Sur terre, l'orage bat son plein, cinglant la campagne, zébrant le ciel, la foudre percute et foudroie de plein fouet un hêtre solitaire dans une plaine en parure d'hiver. Avec fracas et violence. Sale temps pour les vivants... Et un arbre du Pendu en plus avec ces branches figées, calcinées. Pour une ballade en moins...



(HRP: En souvenir d'une belle tranche de RP de Vendôme à Chateauroux...Bonne continuation à la joueuse.)
Linon
Ruelle sombre aux pavés luisant de pluie, Linon décidément maudite trouva la Fée des étoiles gisant dans son sang. Agenouillée près d'elle, elle caressa d'un revers de main le front d'Aphélie pour écarter de son beau visage serein les mèches si blondes. Puis, penchée front contre front, elle embrassa délicatement les lèvres froides avant de murmurer :

Jolie Fée, tu vas tant me manquer. Même si on se voyait peu depuis le PA, je n'ai jamais oublié que tu m'avais ramassée, ramenée à la vie en me montrant les étoiles à suivre. Tu avais retrouvé mon fils... sans toi il serait probablement enfant sauvage et fou aujourd'hui. Mes larmes sont sèches, Aphé, j'ai déjà trop pleuré vos morts... mais elles me font toujours aussi mal.

Adieu, ma belle amie. Puisses-tu retrouver ceux qui nous manquent au pays des fées et des contes. Bon retour chez toi.
Mais ton corps ne restera pas ici, offert en pâture aux rats... je le ramène dans ta famille.


La brune accrocha les épées et boucliers au harnachement de sa jument, réussit à placer le corps de la blonde en travers de la selle, et le dos droit, la tête basse, prit la direction du Palazzo dorénavant hanté, sous un ciel d'un noir d'encre d'où venait encore de s'éteindre une étoile. Bientôt à n'en pas douter, l'obscurité envahirait le monde...
Babettecormec_
Un glas qui sonne juste après l'sien. La rousse qui tend sa menotte.

Un doigt qui glisse sur une joue de blonde un brin perdue.


On s'est enfin r'trouvé! T'inquiète pas, j'te ferai visiter.

On est au premières loges. La vue est superbe de là haut.


Un sourire rassurant, un bécot qui s'pause sur un front avant de murmurer.

Qui sait, on va p'tête les r'trouver? Ah! Tu vois j'entends grogner. Doit être mon ours qui cherche d'la picole.

Claquement d'clin d'oeil complice.

Allez viens, j'suis là... Je t'ai jamais laissé tomber.
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