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[Rp] Salle de bal

melior
Citation:
Vous serez donc ravies je suppose, d'apprendre que c'est le favoris pour succéder à mon défunt grand-père et ainsi devenir le nouveau Souverain breton.


Léger hochement de tête de Melior, et elle songea...
Les deux jeunes gens bretons s'en furent danser. Etrange couple...combien de sentiments contenus sous un paraître lisse ?
Finute, à ses côtés, semblait comme prise d'un vertige, avant de s'enquérir :


Citation:
Vicomtesse, ma suzeraine... savez-vous à qui appartiennent ces armes ?


Melior haussa un sourcil, perplexe :

Voyons, ce sont les armes de la Rochefoucauld, celles de feu le Comte Niguilouti et de la Comtesse Mizuki. Ne les avez-vous jamais croisés en Périgord Angoumois ?

Blanche revint au bras de Riwan, Adrienne partit à la recherche du petit Jehan. Et tandis que la Vicomtesse levait son verre, saluant les nouveaux liens, une femme ne quittait pas des yeux la jeune bretonne...hmm...Alatariel, Melior s'en souvenait pour l'avoir croisée en Anjou, ainsi qu'au mariage de Fitzounette.
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Duchesse de Castelmoron d'Albret, Vicomtesse de Beaumont en Périgord
Blanche_
Adressant un regard complice à celle qu'elle considérait déjà comme une amie, la blondinette se permit une petite remarque, discrète allusion à la moins discrète observatrice qui la dévisageait depuis quelques minutes. C'était troublant, la façon qu'on avait de scruter les inconnus, à Paris. Il lui faudrait, c'était sûr, apprendre à connaitre les us et coutumes de ces françoys si surprenant, rien que pour rapporter une touche exotique de son escapade en terre étrangère.
Son verre serré délicatement dans sa main gantée, elle hésite à demander son identité. N'est ce pas totalement inadéquat, d'observer ainsi les gens ? C'est qu'elle doit jouir d'une position lui permettant allègrement ce genre d'écartade dans l'étiquette, conclut la môme, moins enjointe à la considérer comme une simple courtisane, rongée par la curiosité.
Et lorsqu'elle croise les prunelles amusées de la vicomtesse, l'enfante lui demande dans une petite question légère :


Connaitriez vous, vicomtesse, cette femme qui nous dévisage ? Je me trompe peut être, mais j'ai cru un instant qu'elle regardait dans notre direction.

C'est une pure formalité, bien sûr. Façon non moins élégante de demander qui se permet de les regarder ainsi. Avec un air aussi peu amical, qui plus est. Diantre, sont-ce là des manières de se comporter à la cour du Roy ? Cruelle désillusion pour la princesse blonde, qui s'imaginait déjà entourée des coutumes les plus délicates, des perfectionnements de l'étiquette, et des langages les plus distingués en s'autorisant une virée en contrée françoyse.
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Riches, tenez bon !
Finute
Ela écouta avec intention la réponse de la vicomtesse. Ce nom ne lui était pas inconnu, au contraire, mais si elle l'avait entendu en Périgord....

Non Vicomtesse... en même temps, ces derniers mois j'ai préféré rester en la Casa Aussona ou de ma vassalité, qu'à courir les rues du Périgord... Mais je dois avouer que ce nom ne m'est pas inconnu...

Un léger sourire envers sa suzeraine. Contente de l'avoir vu en tout les cas. Dommage qu'elles ne se voient pas plus souvent. Mais n'habitant la même province, c'était difficile.

Son verre vide en main, la Blanche le redéposa. Peut être que Flex était de retour... une hésitation...

Veuillez m'excuser, je vais essayer de retrouver Enguerrand. J'espère que nous nous reverrons un peu plus tard.
En tout les cas, ce fût un réel plaisir que de vous revoir ou de vous avoir rencontré.
Dit-elle au final en direction des deux Bretons.

Un sourire envers les personnes présentes ainsi qu'une révérence et Ela se dirigea, légèrement pâle néanmoins, vers le salon des Nymphes.
Elegie
Tak et Lys etaient entrés. Elegie leur adressa à nouveau un signe de la main souriant à la pensée saugrenue qu'elle venait d'avoir.

Le rejeton d'Azayes semblait un peu coincé contre le buffet un peu gêné peut etre au vu du monde qui commençait à évoluer dans la salle de danse. s'approchant de lui, elle lui chuchota non sans laisser s'échapper un léger sourire du coin des lèvres.


Il va vous falloir changer Messire, pour être présenté au Roy.. besoin d'aide pour fuir glorieusement ?
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Benduguesclin
La danse avec la Présidente de la cour d'appel avait été un vrai moment de plaisir. Celle-ci s'était entretenu sans chichi avec le Vicomte de Biron qui finalement, oubliant ses à priori initiaux s'était laissé aller à la danse avec la juge.
Attendant que la jeune Bretonne revienne vers le groupe, le Vicomte se rapprocha de Finute et de Mélior.
La jeune compagne de Flex était décidemment piquante et BenDuguesclin en avait fait les frais un peu plus tôt dans la soirée. Il lui avait, il est vrai, lancer une remarque fort peu élégante au sujet des affaires de son compagnon.Finute ne s'était pas laisser faire et avait répondu du tac au tac.
Elle avait de la répartie. Souffrait-elle des attaques qu'elle et son mari n'avait pas manqué de subir lorsque celui-ci régna. A dire vrai, Flex avait toujours déchainé les passions, on l'adorait, on le détestait, mais il était de ces gens qui ne laissent pas indifférent.
BenDuguesclin s'était toujours un peu méfié du bonhomme qui fut son compagnon de route pendant de nombreuses années au sein du parti CANA.Il jugeait le Dublith travailleur, dévoué à sa patrie mais instable, colérique et capable de glisser vers la dictature.
Pourtant, il avait souvent par le passé apprécié le travail à ses côtés.
Mais lors du règne de BenDuguesclin, le fossé s'était peu à peu creusé entre les deux hommes. Un concours de circonstance fit de Flex le premier conseiller de celui qui deviendrait le Vicomte de Biron.
Mais, ne lui faisant pas totalement confiance, BenDuguesclin le laissa à distance de nombres d'affaires clé du Comté tout en lui reprochant avec mauvaise fois vers la fin de son règne de ne pas l'avoir assez assisté. Depuis, les relations entre les deux hommes n'avaient cessé de se dégrader.

Le vicomte de Biron se demandait d'ailleurs où était passé Flex. Il reprit un ton cordial espérant montrer qu'il avait abandonné ses velléités de querelle.


Excusez-moi dame Finute pour toute à l'heure, ma remarque était déplacée et vous avez raison, c'est à votre compagnon que j'aurai du la faire et je n'y manquerai pas d'ailleurs.
Où se trouve-t-il ? ce n'est point son genre de rester en retrait lors de telles festivités.

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melior
Tandis que la vicomtesse trempait les lèvres dans le délicieux breuvage, et qu'elle songeait que le plus grand danger des tribunaux était de finir alcoolique, Finute prit congé :

Citation:
Veuillez m'excuser, je vais essayer de retrouver Enguerrand. J'espère que nous nous reverrons un peu plus tard.


Melior inclina légèrement la tête en signe d'assentiment :

Je vous en prie. Votre fiancé doit se languir de vous. Ce fut un plaisir de pouvoir converser un peu avec vous.

La brune posa un regard bienveillant sur le vicomte, qui visiblement tentait de se montrer courtois vis à vis de sa vassale.
Au regard de la blonde jeune fille, elle sourit, lorsque celle-ci s'enquit de l'identité de la noble dame qui avait remarqué la présence bretonne :


Citation:
Connaitriez vous, vicomtesse, cette femme qui nous dévisage ? Je me trompe peut être, mais j'ai cru un instant qu'elle regardait dans notre direction.


Elle répondit :

Oui, damoiselle, je la connais...du moins de vue. Il s'agit de la baronne Alatariel de Penthièvre, Grand Maître de la garde robe royale, une parente de la duchesse Fitzounette, avec qui nous nous sommes entretenues plus tôt.
Il m'a semblé aussi que vous aviez attiré son attention...peut-être, en raison de ses fonctions, a-t-elle été intriguée par l'étoffe bretonne qui compose votre tenue, peu habituée à voir tel tissu en cour françoise.

Prenant le ton de la confidence :

Pour être franche, dans ce genre de réunions, certains s'observent, s'épient...se jaugent...surtout que certaines rumeurs courent. D'aucuns prétendent que sa Majesté chercherait épouse...si cela est vrai...ma foy, je me dis que vilenie est parfois plus libre que noblesse. Le trône n'enchaîne-t-il pas ?
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Duchesse de Castelmoron d'Albret, Vicomtesse de Beaumont en Périgord
Levan
Enfin, les présentations étaient terminées, et il allait pouvoir se dégourdir un peu les jambes ! Offrant d'autorité son bras à sa bru, parce qu'après tout, c'est toujours plus agréable de ne pas entrer seul dans une pièce, il se garda bien de lui donner des indications en réponse au questionnement du sourcil levé, curieux, de la princesse. De marbre. Il se doutait qu'elle brûlait de savoir si elle avait fait son choix, mais elle devrait attendre encore un peu. Une sorte de caprice en réponse à ses sempiternels mariez-vous-mariez-vous-mariez-vous. Alors, quoi. A leur entrée, ce qu'il appelait le silence royal, à savoir arrêt de la musique et des conversations, remplacées par des chuchotis et le bruissement des robes ployées dans des révérences, il se dirigea vers l'estrade, tandis que sa bru gagnait la place qui lui avait été désignée.

Son regard parcourut la pièce. L'heure de montrer son choix aux personnes connaissant la signification de celui-ci avait sonné.
Zya62
En fait, il n'était pas autre qu'un Noble que l'on tentait, grâce à des mariages d'intérêt, de placer pour assurer une lignée. Et celle qu'il choisirait ne serait autre qu'une matrice dont il userait à souhait, jusqu'à ce que naissance s'en suive. Et après? Bah après, chacun vivrait sa vie, de son côté, pour faire rayonner une Royauté éteinte.
Rien de plus.

Soupir qui s'échappe des lèvres purpurines de la Capitaine de l'Ecu Vert. Plissement des yeux, comme ceux du Roy cherche dans la foule la blanche main à attraper de ses doigts qui commencent un tantinet à se faire flétris...
La porte n'est pas passée. Elle n'avait, au départ, pas l'intention de venir. Mais on n'avait eu de cesse de lui rappeler son rang. On lui avait aussi dit qu'elle avait un fils à présenter. L'héritier des Arduilet. Trop petit pour un tel voyage, cependant. Un enfant de peu de mois n'avait rien à faire entourer d'adultes fléchisseurs du genou et de bambins braillards. Il ne ferait qu'ajouter à la cacophonie ambiante... Enfin, cacophonie qui s'était arrêté, en cet instant, suspendue aux gestes du Roy.

Le choix d'une Reyne... Comme si la noblesse s'inquiètait d'une telle chose. La seule et unique chose que tous guettaient, c'était s'ils entreraient dans le cercle fermé de la prestigieuse famille royale. Encore et toujours les tites.

Pathétique...

Elle, avait pourtant assisté à bon nombre de ces réunions. Elle avait participé activement à certains évènements royaux. Mariages, tournée dans le Royaume... En tirait-elle une quelconque notoriété, reconnaissance, reconnue? Aucune.
Peut être parce qu'elle avait toujours fait en sorte d'en mettre d'autres en avant, tant que ce n'était pas elle, devant. Une belle réussite. Une fierté même. A contre-courant des autres, telle était la nature d'un pacte inconscient vieux de l'enfance, fait avec Son Blond!
Elle aurait pu être là, parmi les assoiffés, si elle l'avait voulu. Mais ce n'était pas le rêve de sa vie. Et son rêve de chevalerie était proprement incompatible avec une quelconque forme de sous-Royauté. On était Royaliste ou on ne l'était pas du tout. Pas de demi-mesure. Et elle l'était, même si elle en critiquait bon nombre de ses côtés.

Quelques pas dans la salle. Un salut aux personnes de sa famille d'adoption : Nico, Nebisa, Ewaele... Là, des amis : Marie Alice en tête, sa filleule Maeve... Il faudrait un jour vraiment qu'elle s'inquiète d'elle plus que par quelques mots échangés deçi, delà...
Flaiche, Nith... des collègues? Un truc du genre. Et tant d'autres. D'anciennes connaissances de chez les Dames Blanches.

Et en parlant de l'Ecu Vert, dans un coin, Ela. S'en approcher un peu...? Occupée.
Qu'à cela ne tienne. Elle n'est pas là pour papoter ni parader. Elle avancera donc seule et se planquera comme à l'habitude dans un coin.
D'ailleurs, pourquoi était-elle là? Aucune idée... Parce que sa position de membre de la Cour l'exige, certainement...?
Alors, elle ira jouer sagement les pique-assiettes, en attendant que le Roy en finisse avec ce faux suspens.
Parce que quoique les autres en disent, la Comtesse de Meymac a bien une idée sur la question du fameux choix. Au pire, elle en a bien un second en tête.
Et le pari, elle l'aurait bien pris si une Von Frayner était venue avec elle, comme elles l'avaient convenu!

Encore deux ou trois pas en avant. Les yeux se posent sur la "Princesse", cette femme qu'elle a cotoyé il y a de nombreuses années.
Une bru dont le destin allait encore changé, ce jour. Dépendant du choix et de la personne qui montrait sur ce trône à côté de Lui... si ce n'était pas cette même bru.

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Blanche_
La Bretonne écouta d'une oreille distraite l'explication de la Vicomtesse, qui voyait en la baronne qui les épiait une simple couturière étonnée. Que l'étoffe parant la robe de Blanche-Anne soit peu habituelle, la môme le comprenait bien. Mais l'observer de cette façon, faisant fi de toute convenance, la troublait au plus haut point.
C'était, selon toute vraisemblance, le but de leur intrigante observatrice, que de faire trembler l'étrangère en des lieux qu'elle ne connaissait point. De lui faire comprendre, sans une once d'hésitation, qu'elle n'avait sa place icelieu.
Paranoïaque ? Sûrement. Mais elle a une sacrée excuse... Par deux fois déjà, des mains viles et cruelles ont essayé de s'emparer d'elle. Et par deux fois, si elle n'avait eu le secours de son Dénéré de Grand-Père, ou de son Montfort de cousin, elle aurait fini massacrée pour pas grand chose.
C'est qu'elle attire les convoitises, la gamine. Habituée à ce que les regards se tournent sur son passage, jouissant de l'intérêt qu'elle suscite en Bretagne, elle joue avec le feu. L'Hermine se brûlera t'elle les pattes sur les flammèches cuivrées ? Bien peu s'en faut.
Elle baisse les yeux sur la fourrure blanche parsemée de tâches noires. Les petites queues animales, qu'elle affectionne tant, glissent en torsades claires entre ses phalanges pâles ; ne portant aux bestioles mortes qu'un faible intérêt comparé à l'hermine véritable qu'elle possède en Rohan.
Caressant les poils drus, elle enchaîne, intriguée :


Une baronne, parente de la Duchesse, et qui jouit d'une telle fonction. Jamais je n'oserai aller lui parler, moi qui ne suis personne.


Melior continue avec les rumeurs dont justement, Blanche a entendu parler. Le cœur se serre, dans la gorge pâle, alors que ses doutes sont confirmés. Puis l'assurance de son indifférence à son égard la rassure légèrement ; il n'est rien dont elle a peur, pas même le souverain français.
Et voilà que celui dont on parle, justement, fait une apparition. Pouah, qu'il a l'air vieux ! Laissant courir ses prunelles grisées sur la royale avancée, un petit sourire perça au coin de ses lèvres. Pas qu'elle l'admire, non. Elle est bien trop patriotique pour avouer une quelconque estime du roitelet français. Mais elle scrute, observe, profite des quelques instants où la silhouette Levanesque s'autorise à son regard. Curiosité assouvie, pour celle qui en une soirée a vu plus que nombre de bretons. Et entendu, aussi...

Une femme. Ainsi donc, il cherche une Reyne.
Et une petite pensée malicieuse de s'imposer à son esprit, contre toute attente. Riwan avait raison, une nouvelle fois. Ne cessera t'il donc jamais de l'exaspérer à ce point, elle qui fait tout pour l'oublier ?


Je vous avouerais, Vicomtesse, que des écho assez semblables nous sont parvenus. Et bien que je trouve cela étrange, je ne suis pas surprise tout à fait.
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Riches, tenez bon !
Armoria
Enfin ! Enfin, ceux dont le rôle les obligeait à demeurer auprès du trône pendant les présentations en étaient libérés ! Enfin... Si l'on considérait comme une libération le fait de... Humpf, d'attendre que le roi ouvrît officiellement le bal. Parce que quelques danseurs avaient déjà étrenné le parquet, mais le véritable bal ne commencerait que sur la danse du souverain.

Tout comme lui, elle avait scruté, jaugé, estimé, presque pesé les potentielles. Attentive aux détails, et s'étant en amont renseigné sur les plus probables. Elle avait même fait quelques pronostics, avec la difficulté imposée par la règle stipulant qu'on ne devait pas dévisager le roi : peu aisé, donc, de deviner ses réactions... En revanche, elle savait qu'il avait un faible pour les brunes.

Pour l'heure, elle s'appliquait surtout à ne pas oublier de respirer : tous ces longs moi d'efforts, pour ne pas dire de harcèlement allaient enfin donner leurs fruits : la France allait bientôt se retrouver une reine. Restait à savoir qui.

Sur des charbons ardents, elle admonestait intérieurement son souverain, le pressant de se prononcer, avec une autorité dont elle n'aurait jamais osé faire preuve envers lui de vive voix.

Quelque chose comme : alleeeeeeeeeeeeeeez !

Pour tenter - en vain - de se changer les idées, elle parcourut la salle des yeux, cherchant à repérer le duc d'Orléans : elle n'avait pas oublié qu'elle lui avait promis sa première danse. Histoire de l'éloigner de sa fille.

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Plop
Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
melior
Citation:
Une baronne, parente de la Duchesse, et qui jouit d'une telle fonction. Jamais je n'oserai aller lui parler, moi qui ne suis personne.


A vrai dire, Melior ne voyait pas trop non plus comment l'aborder sans paraître discourtoise, elle ne la connaissait pas suffisamment.

Et tandis qu'elle évoquait le fait d'être enchaîné à un trône, le Roy, contre toute attente, fit son entrée dans la salle de bal, accompagné de la Princesse. La vicomtesse était pourtant persuadée que les présentations dureraient bien plus longtemps que ça. S'inclinant, gracile, à son passage, dans le froufrou de sa robe pourpre, Le regardant un peu par en dessous, ses yeux d'onyx brillèrent d'espièglerie...voilà ça lui apprendrait à tenir sa langue, Il la faisait mentir en marchant parmi eux. Le hasard était piquant.
Il regagna l'estrade.
Les murmures reprirent, et Blanche de lui glisser :


Citation:
Je vous avouerais, Vicomtesse, que des écho assez semblables nous sont parvenus. Et bien que je trouve cela étrange, je ne suis pas surprise tout à fait.


La jeune femme sourit et demanda tout bas :

Point tout à fait surprise et pourquoi donc ?
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Duchesse de Castelmoron d'Albret, Vicomtesse de Beaumont en Périgord
Elegie
La musique cessa tout à coup et le silence se fit, rompu par le bruissement des habits en révérence devant le royal couple qui s'avançait.

Trop tard pour une fuite albanesque. Elegie sourit à cette idée, imaginant l'Azayes en salut profond.

Plongeant à nouveau en révérence au passage du roy et de sa bru, elle gardait le buste droit et la tête inclinée, ainsi qu'on lui avait appris.

Relevant la tête après le passage royal, elle regarda la princesse Armoria. Elle l'avait croisée il y avait longtemps en bal en Bourbonnais et l' avait, contre toute étiquette, entrainée en farandole paysanne. Un sourire s'échappa à nouveau sur ses lèvres à ce plaisant souvenir.

Elle n'osait dévisager le roy, ce qui aurait été malséant de sa part, mais sa royale présence imposait quelque chose d'indéfinissable en cet instant.
La jeune fille était impressionnée et tentait de garder tous ces détails en mémoire pour les raconter plus tard à ses amies restées en sol auvergnat.

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Beatritz
[Juste après la présentation au Roi]

Faisait-il moins chaud, y avait-il moins de monde dans cette salle ? Ce qui avait été la préoccupation de Béatrice de Castelmaure comptait bien moins désormais. Dans tous les cas, sa poitrine allait exploser ! Ce n'était pourtant pas le tassel que l'on pouvait accuser de lui corseter la taille. Non... Mais l'émotion, celle d'avoir vu enfin, en face, de près, l'homme qu'elle avait toujours cru lui être destiné.

Était-elle vaniteuse ? Bien sûr. Avec sa vanité bien apprise d'enfant qui jamais n'a entendu autre chose que : « Votre naissance vous promet aux meilleurs partis de l'Aristotélité ! » et autres « Ne vous abaissez pas à un mariage avec des nobles de peu de lignage, quand le vôtre vous autorise à prétendre aux meilleurs ! ». Pourquoi n'aurait-elle pas cru de tout son cœur, de toute son âme, ce genre de paroles sans cesse ressassées à son oreille, qui désormais tintaient comme des grelots chaque fois qu'elle hochait la tête et faisait danser ses boucles d'ébènes, sur ses tempes de marbre.

Elle venait de le voir... Plus rien ne comptait désormais que l'attente. Dans la salle de bal, elle ne chercha ni buffet, ni cavalier. Elle n'aurait rien pu avaler, quand son destin peut-être se jouait ce jour : réussir, et briller dans l'Histoire pour l'éternité, ou échouer, faire honte à ses deux Pairs parents, et n'oser jamais reparaître aussi digne et fière qu'elle l'était ce soir de bal royal, dans la coruscance de sa certitude.


-« Allons nous asseoir... » Glissa-t-elle à Della de Volvent, sa dame de compagnie, avec laquelle elle aurait loisir de discuter, si davantage de mots franchissaient ses lèvres, sur le Roi, sa vesture, sa prestance. Vaxilart de la Mirandole, son parrain, avait rempli son office de la présenter ; il était libre désormais, songeait Béatrice de Castelmaure, et peut-être irait-il danser avec quelque jeunette ?
Cela lui importait peu. S'asseoir, calmer son émoi, s'habituer au remuement de la foule, et créer pour elles deux une bulle où elles oublieraient, si cela se pouvait, combien la cour était horrible.



[Le Roi entre]

Coup de tonnerre que ce silence si soudain, un silence fait de mille bruits, le chuchotement d'une femme qui peste contre l'homme devant elle qui, reculant un pas dans sa révérence, a écrasé son pied ; le bruissement des taftâs et jupes d'organza ; le tintement de quelques grelots à poulaines - et tant d'autres bruits qui contribuaient au silence des conversations, à la vague de révérences fluant et refluant depuis la porte jusqu'au fond de la salle.

Le roi ouvrirait le bal, c'était une évidence. Entrant au bras de la Princesse douairière d'Étampes, figure connue de la jeune Béatrice de Castelmaure, il lui sembla un instant évident qu'il ouvrirait le bal avec elle. Mais...
De son trône, il semblait chercher dans la foule. Entouré de ses Pairs, de sa bru, qu'il ne semblait pas prêt à inviter. Debout contre un mur, tout près de la banquette qui l'avait reposée quelques instants plus tôt, Béatrice de Castelmaure, comme toute la foule, attendit.
La solennité de l'instant, la chaleur de la salle et une vague appréhension sur la suite des événements lui firent monter un rose charmant aux joues.

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Bisous, bisous, gentil béa-nours !
Della
Je suivais encore et toujours ma Duchesse de Nevers. Que faire d'autre puisque j'étais sa dame de compagnie, sa suivante et même parfois sa secrétaire lorsque l'endroit le demandait. Oh, je ne me plaignais pas, loin de là ! J'aimais l'accompagner. Béatrice était absolument délicieuse, en tous points. Un peu timide, peut-être mais admirable à biens des égards.

Nous avions quitté la première salle, celle où j'avais failli m'évanouir tant il y faisait lourd de parfums et de chaleur, nous étions passés à la présentation au Roi, trop habillé de rouge et nous arrivions à présent à la salle de bal pour y trouver des sièges, enfin !
Mes pieds serrés dans mes chausses étaient à la torture depuis trop longtemps et ne plus peser dessus me ravit.
Nous échangeâmes, Béatrice et moi, un sourire presque complice, nous comprenant sur la difficile épreuve de la Cour.
Je connaissais bien évidemment le dessein de ma Duchesse. Et il faut dire que je le voyais d'un bon oeil même si personne ne me demanderait jamais mon avis.
Béatrice avait tout ce qu'il fallait pour convenir à merveille.

Lorsque le Roi parut, il nous fallut nous lever pour "révérencer"...mot inventé par moi-même pour la cause.
J'observais ma Béatrice du coin de l'oeil et il me sembla qu'elle se troublait à la vue du monarque, c'en était charmant à croquer.
Le Roi devinerait-il cet émoi ? Hum, pourquoi pas après tout ? Ne faisait-il un tour d'horizon de la salle, à la recherche de celle-là qui allait ouvrir le bal à son bras et par là-même, ouvrir les portes d'une future alliance.
Je priai...fort fort fort...pour que le regard tombe au bon endroit, là !

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Semias
Le fond sonore qui se fait silence, tout à coup, un léger bruissement d'étoffe à ses côtés, puis tous ces visages qui se tournent dans une même direction. Attiré par le mouvement, le fils Balsac avait fini par faire de même avant de découvrir le spectacle de la brochette mixte alliant Majesté et Altesse se déplaçant au milieu des convives. Et à présent qu'il revoyait le costume du Roy, il se mettait à douter de sa santé mentale, ou du moins de celle de son conseiller vestimentaire.

Un costume ? Ou un accoutrement peut-être... Fallait-il voir un message à travers ce choix quelque peu désorientant ? Du rouge. N'avait-on pas idée de faire porter des vêtements rouges, fussent-ils très élégants nota le jeune Balsac, au Roy de France lors d'une soirée de réception au Louvre. Il se promit intérieurement d'aller prier le Très-Haut lors son retour en Bourbonnais afin que le responsable d'une telle aberration soit aimablement remercié. Et dans tout ça, il en avait oublier de s'incliner en même temps que la plupart de ses voisins proches. Un léger toussotement derrière lui l'extirpa de ses rêveries et il s'exécuta, en espérant ne pas avoir froissé l'ego d'une des têtes couronnées en ballade.

D'un oeil, il avait conservé toute son attention sur l'échange que formulaient sa soeur et le fils d'Azayes. Ils n'avaient pas l'air de dépareiller, et puis l'Alban était un bon parti : pas encore trop titré, mais cela viendrait. De toute évidence un excellent choix pour une jeune demoiselle noble. Il devrait en toucher deux mots à Thémis. Ou directement à Alivianne ? Il tirerait les conclusions plus tard, à tête reposée. Pour l'heure, il avait soif surtout, et plus tard, il irait "chasser le gibier", comme aurait dit un certain Montpensiérois qu'il avait côtoyé un temps durant.

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