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[Rp] Salle de bal

Clemence.de.lepine
La demoiselle se remettait à peine de l’intervention téméraire et impudente de la Duchesse de Brie, toute à sa crainte de la voir subir le courroux du roi, lorsqu’on vint la trouver pour lui annoncer que sa présence aux côtés de la Princesse d’Etampes, au même titre que les autres damoiselles, ne serait pas malvenue. En guise d’assentiment elle hocha brièvement du chef et assortit son geste d’un vague « merci », dont la tiédeur s’expliquait davantage par le fait qu’elle tentait déjà d’éclaircir les tenants et les aboutissants de cette invitation inattendue, plutôt que par le fait d’une quelconque indifférence.

Elle se rendit compte, alors, qu’elle était seule. Non pas au seul sens abstrait du terme, qui définirait ce sentiment d’extrême abandon qui peut nous envahir quand l’impression de ne pas être à notre place se fait jour, dans un environnement qui ne nous est pas familier, alors même que nous sommes entourés de gens variés. Non pas uniquement dans ce sens, donc, mais également parce-qu’au sens littéral du mot, Clémence était seule. Elle aurait dû être accompagnée, mais son chaperon semblait plus occupé qu’il n’aurait pu le prévoir lui-même. Ce qui faisait qu’elle se retrouvait honteusement seule : c’était inconvenant, en pareille situation, et jetant un regard discret vers la Princesse elle ne put s’empêcher de penser que cette dernière s’était sans doute fait la même réflexion. Ça n’était pas ce qu’elle voulait. Oh non. Mais une nouvelle fois, elle se devait d’admettre que tout n’était pas placé sous son propre contrôle, que parfois, les événements s’enchaînaient malgré elle, sans qu’elle n’ait son mot à dire. C’était affligeant, mais elle finirait à la longue par s’y faire. D’ailleurs, n’avait-elle pas fortement progressé à ce sujet ? Si fait ! Ses sourdes et vaines colères semblaient bien s’être définitivement estompées.

Clémence de l’Epine décida alors d’agir en ce que son nom impliquait. En premier lieu, elle ne devait pas se montrer sans escorte, pour ce que cela connotait. Un regard rapide à la ronde lui révéla la présence d’une personne dont la compagnie lui serait profitable. Elle ne la connaissait pas encore tout à fait, les présentations n’ayant pas officiellement abouties, mais le lien qui les unissait, aussi ténu et fragile soit-il, existait. Par l’intermédiaire d’une tierce personne, certes, mais il existait, c’était le principal, et cela rendait la relation entre les deux jeunes femmes logique. Le Comte de Turenne les avait toutes deux présentées au Roy(*) et elles avaient quelques instants pu échanger un regard mais pas davantage, au vu de la précipitation des événements.

Clémence avait eu connaissance de l’animosité qui régnait entre la Comtesse de Laroche-Aymon et le Vicomte de Saint-Germain, lequel lui avait permis de devenir la « pupille » provisoire du Comte de Turenne. Aussi n’était-ce pas sans appréhension qu’elle venait enfin se présenter à cette même Comtesse.


« Votre Grandeur » commença-t-elle en inclinant respectueusement la tête. « Je n’ai pas encore eu l’occasion de venir engager la conversation avec vous et j’espère que vous ne verrez pas d’un mauvais œil que je le fasse maintenant. » Un sourire crispé tenta de venir dérider les traits de Clémence, dont le regard préoccupé traduisait l’appréhension de la discussion. Nul besoin d’en dire plus. Et avant d’en dire davantage, justement, il convenait de sonder les réactions pour savoir où elle mettait les pieds. Et pour cela, mieux valait laisser Ewaële parler à son tour.



(*) Les présentations au roy n'ayant malheureusement pas pu être jouées, indépendamment de notre volonté.
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Ewaele
[Salon des Nymphes]

Il était temps maintenant de rejoindre son fiancé et de faire ce pourquoi elle était venue, être à son bras afin d’être présentée au Roy. S’avancer en prenant garde de ne pas prendre ses pieds dans ses jupons et se présenter devant le Comte de Turenne. Les invités étaient tous passés devant Sa Majesté et les familles présentées ainsi que leurs descendance ou pupilles. Elle lui offrit un sourire et comme d’habitude glissa sa main sur son bras pour se rendre dans la seconde salle. Elle savait qu’elle ne serait pas seule, mais pour lui elle aurait accepté bien des choses, même si la situation qui l’attendait avait déjà provoqué entre les deux amants bien des mots et des maux. Il lui glissa quelques paroles rassurantes à l’oreille que lui seul savait trouver en de pareilles situations puis plongea son regard dans le sien et lui offrit un sourire qui apaisa pour un temps la Comtesse.

[La Salle aux mille Lys]

La jeune fille attendait là la venue de son tuteur. Nico l’invita à les rejoindre d’un simple geste et la damoiselle s’exécuta. Une présentation rapide et fragile fut faite. Ewa ne s’attarda pas, ne voulant laisser apparaitre ses émotions et tout ce que cela pouvait représenter pour elle. Il s’était engagé, soit, elle ferait ce que son rang et la bienséance exigeaient d’elle. Elle lâcha dans un premier temps le bras de son fiancé et laissa à Clémence sa place, elle aurait les honneurs pour être présentée, elle, elle attendrait son tour. Nico s’avança devant Sa Majesté et tout deux firent révérence avant que la voix du Pair de France ne retentisse… Ewa entendit s’élever nom et titre : Clémence de l’Epine, Damoiselle de Villorceau. Fille d’Albert de l'Epine, Marquis de Nemours, Vicomte de Châlons et de Matthilde de Beaugency, Duchesse de Sainte Marie du Lac, Baronne de Beaugency. Puis il raccompagna l’adolescente pour prendre enfin à son bras celle qui serait bientôt sa femme. Nouvelle révérence et présentation de la Comtesse de Laroche-Aymon au Roy, lui rappelant qu’ils avaient déjà eu l’honneur tous les deux de le recevoir alors qu’Ewa était Comtesse du Limousin lors de la tournée Royale.

[La salle de Bal]

Une fois les présentations faites, une femme à chaque bras, Nico de Brassac les accompagna jusqu’à la salle de Bal. Se tournant dans un premier temps vers Clémence, il lui adressa quelques mots puis la regarda s’avancer avant de se tourner vers la rouquine. Leurs mains se serrèrent un temps, les regards parlaient pour eux à cette instant. Il lui promit de faire le plus vite possible pour la rejoindre mais pour l’heure il devait reprendre ses responsabilités pour la soirée. Toutefois il réussit à lui arracher la promesse de lui garder une danse une fois le bal ouvert. Un léger baiser posé entre la joue et la commissure des lèvres firent baisser les yeux de la jeune femme qui se retrouva abandonnée à nouveau dans une nouvelle salle. Se mettre à l’écart fut sa première réaction mais pas le temps de bouger, que le Roy faisait son entrée avec la Princesse à son bras et que toutes les têtes ou les corps se fendaient de gracieuses révérences, laissant comme seul bruit ceux des tissus qui suivaient les mouvements.
Le temps passait et Ewa vit arriver vers elle un homme qui lui proposait, si l’ennui se faisait ressentir, de venir se présenter Au Grand Maitre de France et de faire la conversation. Elle remercia l’individu et le gratifia d’un sourire. Mais alors qu’elle allait se rendre auprès d’Armoria, elle vit Clémence s’avancer vers elle. La Comtesse stoppa sa marche et écouta la jeune fille avant de reprendre.

Je ne crois pas que les présentations soient réellement nécessaire n’est-ce pas ? Même si Nico ne s’est pas attardé tout à l’heure, je crois qu’il a parlé longuement de l’une ou de l’autre à chacune d’entre nous. Appelez-moi Ewaele, je crois que ça sera bien mieux que de dire à chaque fois Votre Grandeur.

Elle scruta Clémence un instant essayant de lire sur les traits de la jeune fille ce qui pouvait l’animer en ce moment même. Laquelle des deux étaient la moins à l’aise? Ewa laissa échapper un soupir, on dit bien contre mauvais fortune, bon cœur. Elle glissa une main sous le coude de la jeune fille et l’invita à se déplacer.

Parlez moi un peu de vous, que nous puissions enfin faire plus ample connaissance après tout cela ne serait pas un mal non ?
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Elegie
Elegie s'etait rapprochée d'Aliviane qui lui avait fait signe de la rejoindre, quand un homme s'approcha d'elle et récita le même message qu'à ses voisines. Elle devait se présenter à la Princesse d'Etampes.

Interrogeant la Duchesse de la Tour d'Auvergne du regard, celle ci la poussa un peu en avant en lui chuchotant.


Allez vous présenter à son Altesse la Princesse Armoria, je vous présenterai votre frère et vous plus tard au Roy, dès qu'Alban aura changé de tenue.


La Duchesse fronça les sourcils. La jeune Balsac rougit à cette réprimande un peu déguisée.

Jamais elle n'aurait imaginé devoir faire cela. Et seule qui plus est. Tentant de contrôler son cœur qui battait la chamade, elle s'approcha de la Princesse après la jeune femme rousse qui venait de se présenter.

S'inclinant profondément en révérence, elle releva les yeux vers la Princesse, esquissant un léger sourire.


Altesse, je suis Elegie de Penthievre Balsac, Dame de Vaulmiers. Fille de feu le Duc Melkio de Balsac, et de Themis dicte " la douce" Duchesse de Mauriac et de Combrailles, Baronne de Balsac et Dame de Saint Hilaire de Loulay en Poitou. Petite fille de Gomoz de Penthièvre et d'Hélène de Marigny.

Je vous remercie de l'insigne honneur fait à ma famille d'être reçue ici. Je bénis l'initiative de La Duchesse Aliviane d'avoir eu cette idée.


La jeune fille prit une bouche rieuse.


Je passe des moments inoubliables et j'en suis ravie !


Hop un mot de trop Elegie !! Reprends toi !

Le regard sévère de " la Douce" passa devant ses yeux.

Jamais ! Jamais Elegie ! ne laisser paraitre quelconque manifestation d'émotion quelle qu'elle soit ! Mais tu ne sauras jamais te tenir !

La jeune fille rougit violemment de sa bévue et se tut, attendant qu'on veuille bien lui dire de retourner à sa place.

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Alatariel
Alatariel sourit à la réponse de la bretonne, et puis un homme passa près de toutes les prétendantes. Alatariel compris plus ou moins le manège du bel, mais trop jeune, homme de main d'Armoria...

Elle leva les yeux aux ciels et tourna vers la Vicomtesse Melior


- Je vais vous laisser, vous avez à faire j'en ai peur...
Puis elle planta ses yeux verts dans ceux de la Bretonne
- Son Altesse est bien veillante, vous ne risquez rien.


Le regard de la baronne angevine était taquin..."à faire" non, aucune de ses femmes n'avait à faire à part attendre la bonne volonté du Roy.
Elle fit une révérence aux deux femmes et pris congé.
En tant qu'officier royal, elle alla se placer non loin du trône... La tradition voulait qu'elle se tienne à la gauche du Roy, un pas en arrière du Grand Chambellan de France, mais elle préféra ne pas être sous le dais royal... trop inconfortable position où tout le monde vous observe.
Elle se plaça donc à une dizaine de pas d'Armoria en mode "statu", les deux mains jointes, le regard humble et mais inquisiteur.

Les yeux s'ouvrir grand lorsqu'elle entendit les paroles de la jeune femme croisée tout à l'heure. Elegie de Penthievre, Elegie de Penthievre... Petit fille de Gomoz de Penthièvre. Une parente ? Son instinct l'avait donc poussé à rassurer une parente !
La belle affaire, ce n'était plus un officier royal qui regardait la jeune femme, mais la généalogiste des Penthièvres... enfin de la branche angevine et c'était déjà bien suffisant. Elle était la petite cousine de Gomoz, donc l'enfante était son ... ? On en restera à cousine éloignée, c'était plus simple.

L'envie d'aller lui adresser la parole rongeait l'angevine, mais ce n'était plus l'heure... Plus tard sans doute serai un meilleur moment. Son regard insista donc sur Elegie pour mémoriser son visage, faute de pouvoir lui parler.

La surprise passée, la Grand Maitre de la Garde Robe revint à son objectif premier : prendre note des gouts et des toilettes de chacune des femmes présentes ici pour pouvoir préparer sans un mot d'indiscrétion quelques robes...

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Clemence.de.lepine
Il y avait moins d’hostilité dans le ton et les mots de la jeune femme que Clémence n’aurait pu le penser. A dire vrai, elle s’était attendue au pire. Ne connaissant pas la Comtesse, ni l’ampleur du ressentiment qu’il pouvait exister entre le Vicomte de Saint-Germain et elle, elle avait préféré s’imaginer le pire, c'est-à-dire qu’Ewaële transfère sa rancune sur elle. Heureusement, ça n’était pas le cas. Ou pas encore. Bien entendu, Clémence ne pouvait nier ressentir un certain malaise, mais c’était le contraire, qui l’aurait étonnée. Seulement, rien n’était dit, rien ne transparaissait explicitement.

Et puis, la Comtesse avait demandé à ce que la demoiselle l’appelât par son prénom. Sans doute cette concession avait-elle pour but de détendre la situation, et dans ce cas elle n’eut pas l’effet escompté sur Clémence. Elle usait peu de familiarités, que ce soit avec des étrangers, – ce qui était compréhensible –, ou avec ses proches – ce qui l’était peut-être moins -. D’aucuns pourraient alors la voir comme quelqu’un de froid, d’austère ou même d’hautain. Si ce penchant n’était pas naturel, Clémence en avait cependant fait quelque chose d’ordinaire, d’habituel ; et s’il pouvait indisposer certains, il lui était plus que nécessaire, à elle. A cause de son éducation, peut-être. Son enfance et son adolescence passées en solitaire. Dans un souci de protection, sans doute. Les avertissements avaient toujours été nombreux, contre tout, contre tous, et Clémence n’avait jamais réussi à ne faire autre chose que les prendre strictement au sérieux.

Elle aurait aimé l’appeler Ewaële, donc. Parce-qu’elle avait toujours ce souhait de satisfaire tout le monde et de ne pas s’attirer de foudres inutiles. Et aujourd’hui, elle en avait plus que jamais besoin. Cette jeune femme allait sous peu devenir l’épouse de celui qui était temporairement son tuteur. Elles seraient amenées à se côtoyer. Seulement, il y avait des moments où il devenait impossible d’aller trop à l’encontre de son caractère. On pouvait réfréner ses humeurs, brider ses sentiments ou réprimer ses pensées pour ne pas sortir du moule et contenter tout le monde – ou presque -, mais il était des choses qu’on ne pouvait concéder tout de même, parce-que le faire reviendrait à contredire sa façon d’agir.

Parler d’elle… Soit. Un peu. Assez pour la satisfaire, pas trop pour ne pas l’ennuyer.


Je ne suis pas bien différente de toutes ces jeunes filles nobles destinées à hériter d’un riche mais lourd patrimoine. J’ai grandi en Champagne, j’y ai été éduquée à l’ombre d’une mère aimante, jusqu’à ce que celle-ci tombe malade. Mon père étant occupé à d’autres choses qu'à mon avenir ou ma bonne éducation, j’ai dû trouver plus ou moins seule la façon dont je devrais les gérer tous deux. Elle passa sous silence les raisons pour lesquelles elle se retrouvait plus ou moins seule, liées en fait aux seules conséquences des disparitions de ses proches. Chacun est doté lors de son baptême d’un parrain et d’une marraine. Anthony de Massigny n’était plus. Catherine-Victoire d’Appérault non plus. Il restait alors les amis de la famille. Mais si peu. Il lui semblait que seuls ses parents résistaient. Bien difficilement, certes, mais cela suffisait, même si toutes ces morts rappelaient à la jeune fille que rien n’était éternel et qu’elle aurait un jour à subir la perte la plus terrible qui soit à ses yeux.

Alors j’ai voyagé un peu, puis je suis revenue en Champagne, à Meaux, pour donner au Vicomte San Antonio d’Appérault, un ami très proche de ma famille, des nouvelles de sa famille, en Languedoc. J’y ai séjourné quelques temps, pour obtenir quelques leçons d’étiquette et de savoir vivre et écouter les « conseils » d’un vieil homme qui a déjà bien vécu. J’ai toujours aimé écouter les récits des plus… expérimentés. Un sourire. Expérimentés, oui, ou plutôt ceux ayant déjà un long passé derrière eux.

On arrivait au moment un peu plus délicat pour la Comtesse. Mais en demandant à Clémence de lui parler d’elle, ne s’était-elle pas risquée à entendre ce qui allait suivre ? Pourtant, il n’y avait pas de risque. La partie était bien engagée, non ? La demoiselle de Villorceau savait user de diplomatie et ses mots étaient toujours soigneusement choisis.


Je ne pouvais bien entendu pas rester indéfiniment à Meaux, je n’étais qu’une invitée, et puis… le Vicomte était veuf. Cela aurait été inconvenant. Continua-t-elle, sans cacher son timide embarras. Je me suis alors rapprochée d’un autre ami de la famille. Le Vicomte de Saint-Germain, à Limoges. D’un bref coup d’œil, elle tenta de percevoir la réaction de la Comtesse à cette phrase. J’avais un seul souhait, alors. Le même que je possède depuis que je suis en âge de comprendre qui je suis et d’où je viens. Celui de faire la fierté de ma famille. Je suis fille unique, je n’ai pas eu la chance d’avoir une sœur, ni un frère. En vérité, elle l’avait eue. Si peu de temps, pourtant. Son jumeau, Raphaël, n’avait pas survécu à la naissance, lui. Il incombe donc à moi seule de perpétrer l’honneur. Il me fallait quelqu’un pour m’aider, vous comprenez ? Je ne serais pas arrivé à grand-chose, toute seule. Le Vicomte m’a rapprochée du Comte de Turenne, afin qu’il m’introduise à la cour, entre autre chose. Je sais que vous nourrissez quelques craintes, à ce propos. Je n’ai aucune envie de m’immiscer dans le conflit qui vous oppose au Vicomte. Mais en ce qui me concerne, Comtesse, vous n’avez aucune inquiétude à avoir. Je n’ai pas d’autres soucis que de parfaire mon éducation en m’intégrant à la cour – et Dieu seul sait que ce n’est pas chose facile ! – dans le but de combler ma mère et de contenter, si cela est possible, mon père.

Elle n’avait pas eu l’intention de plaider ainsi sa cause, ou du moins la raison de sa présence, mais au fond, la Comtesse ne la connaissait pas, comme elle l’avait reconnu elle-même. Et Clémence ne voulait pas que les non-dits perturbent leur relation, qu’Ewaële ait d’elle une image faussée par le jugement qu’elle avait de celui qui avait aidé la demoiselle à entrer en contact avec le Comte de Turenne.
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Benduguesclin
BenDuguesclin se ferma un peu à l'évocation de la guerre.

"Je n'ai pas connu la guerre* si ce n'est par le récit de mes amis. J'étais au conseil durant cette période et ne pouvais quitter le Comté.
Mais cette période doit aussi évoquer pour vous de mauvais souvenirs, surement plus encore qu'à moi."


Mélior qui avait été invité à s'avancer au devant d'Armoria et donc du Roy et qui en paraissait étonnée, proposa à Blanche de l'accompagner.
Le bal ne débuterait pas avant que le Roy ait pu jauger les jeunes femmes présentes en la salle. A moins bien sûr qu'il n'ait déjà fait son choix.


Finalement, BenDuguesclin se dit avec amusemment qu'il était venu ici pour la même raison que le Roy, trouver une épouse... enfin disons que pour le Roy, le terme "se choisir" une épouse était suremment plus adaptée.
Il aurait de fait certainement beaucoup moins de mal à trouver que le Baron de Biron qui se posait mille questions au sujet du Roy.

Quels sont ses critères de choix ?
Va-t-il épouser une étrangère pour renforcer ou créer une alliance militaire ou économique ? Va-t-il la choisir de bonne constitution et de belle figure, pensant en priorité à sa descendance.
La perle rare cumulant tous ces atouts éxiste-t-elle ?
Où se pourrait-il que le Roy envoie paître tous ses conseillers pour choisir une jeune noble sans fortune ni grande terre mais qu'il aime en secret.

Le Vicomte attendait la réponse de la jeune fille à Mélior. Accepterait-elle d'aller saluer le Roy ?
BenDuguesclin songea avec ironie qu'il était peut-être en train de taquiner la futur Reyne de France.



*HRP : à la date de ce bal, la guerre ADC/Berry n'avait pas démarré bien sur.
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Blanche_
A la question de Melior, Blanche répondit innocemment : "Oh, mais tout à fait, Vicomtesse. J'en serai ravie !", réajustant au passage quelques mèches blondes qui s'évadaient de leur prison soyeuse. Elle avait hâte, c'était certain, d'élargir son carnet de connaissances mondaines, et d'afficher un nom sous chaque visage croisé sur le parvis du palais.
Et puis, c'était une excuse parfaite pour fuir l'abominable vicomte et ses taquineries exaspérantes ; car bien qu'il l'amusât, la neveziad craignait de nouer amitié avec un noble français. Ne disait on pas d'eux les pires abominations ? Simple protection, donc, espace nécessaire pour garder son sang froid, distance vitale de ce noble à l'humour si délectable, et l'esprit délicieux.
Innocente ? Pas tout à fait. Car ayant tout juste fini sa phrase, l'ange blond exprime un de ses traits les plus démoniaques, par un sourire malicieux à son cavalier. Bien fait pour lui, la voilà qui s'en va vers d'autres horizons !
Culpabilisant de l'abandonner ainsi -parce les barbares bretons ont un minimum de sensibilité, quand même...-, l'Hermine se confond en une excuse d'usage, se clôturant par une révérence. Puis redressant tranquillement la tête, laissant loisir à la vicomtesse de se diriger dès lors vers l'attroupement royal, Blanche-Anne murmure faiblement, espérant qu'il sait lire sur les lèvres :

Vous-ne-perdez-rien-pour-attendre !

Innocente ? Bien peu s'en faut. Et l'insaisissable blonde se dirige d'un pas décidé, à la suite de la brune Melior, vers la Princesse d'Etampes, et vers son Destin.
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Riches, tenez bon !
melior
Salut courtois envers Alatariel qui prit place auprès du Roy.
Et Blanche d'accepter sa demande. La vicomtesse inclina gracieusement la tête :


Vicomte, nous allons vous abandonner pour...disons de maintenant à tantôt...ça ne prendra pas beaucoup de temps...juste celui que sa Majesté ouvre officiellement le bal.

Optimisme quand tu nous tiens !
Peut-être que le Roy, lui, tournait sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler...peut-être que c'était pour ça qu'il était Roy et que Melior, elle...elle qui aimait trop s'amuser des mots, pour les garder enfermés derrière la barrière d'émail de ses dents...ne serait jamais rien d'autre que Melior. Après tout, c'était dans l'ordre des choses, et cela lui convenait bien.
La jeune femme plissa les yeux...oui, alors, maintenant comment se rendre auprès de la Princesse quand juste froissements de robes et murmures se font entendre, quand tous sont suspendus aux lèvres du monarque ? Comment éviter d'avoir la grâce d'une vache normande au milieu des femmes au teint de porcelaine ?
La brune avança un pied...clap fit le sabot sur le sol...aouch pensa-t-elle -verticalité lumineuse des pensées de Melior-
Observation tactique du terrain sur lequel avancer...ça glisse ? hum...a priori non.
Soupir de résignation de Melior, qui ôta ses pieds mignons des sabots sans en avoir l'air - de l'avantage des longues robes - qui dans une contorsion risquée, fit mine de faire une révérence à quelqu'un - en fait on ne savait pas trop qui, mais sûrement quelqu'un se sentirait concerné - se saisissant de l'objet du délit et le dissimulant dans le velours de son vêtements- du délice des robes permettant de cacher bien des choses - et qui finalement les expédia, en frôlant le buffet, dessous. Le truc c'était que personne ne pût les récupérer. Le risque était pris, elle aurait l'air bien bête si elle perdait ses sabots.
La périgourdo-berrichonne-angevine-guyennoise - on finit pas s'y perdre - songea que décidément elle faisait tout à l'envers, mais au moins, elle pouvait se déplacer sans trop faire de bruit. Et heureusement, comme Melior était noble, elle sentait bon... même des pieds. Personne ne serait incommodé.
Accompagnée de la demoiselle bretonne qui devait se poser quelques questions, la vicomtesse parvint auprès de son Altesse Armoria, conversant avec quelques hôtes. Révérence de rigueur, puis elle attendit...

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Duchesse de Castelmoron d'Albret, Vicomtesse de Beaumont en Périgord
Ewaele
Ecouter, elle savait, comprendre aussi, être diplomate à ses heures, bien que cette pensée lui arracha un sourire. Elle avait énormément appris à travers son parcours politique en Limousin et surtout sur la diplomatie, même si ce n’était pas encore parfait, elle ne serait jamais comme le Perplexe. Mais cette jeune fille elle devait le reconnaitre n’avait rien à voir avec ce qui la rattachait à son passé qu’elle essayait depuis quelque temps d’oublier. La rousse n’avait pas à juger sur les connaissances, les sympathies ou pas des autres. Rien que le fait que Nico se soit engagé devait lui suffire pour faire la part des choses et voir en cette jeune rien de plus que ce qu’elle était.

Alors attentive, Ewa se fit l’oreille de Clémence pour apprendre à la connaitre un peu mieux et voir par elle-même qui était cette personne qu’on lui avait imposée plus ou moins. Elles continuaient à avancer dans cette salle de bal trop grande, loin de la populace qui regardait pour certains qui parlait au Roy ou à la Princesse, pour d'autres qui dansait avec qui, ou les regards en coin, les murmures, les sourires annonciateurs de futurs mariages, les échanges houleux ou même ceux qui essayaient de s’éviter. La Comtesse était toute à son interlocutrice, bien sûr elle aurait pu grimacer en entendant parler de Dragonet, bien sûr elle aurait pu lâcher le coude où elle avait glissé sa main un peu plus tôt, bien sûr elle aurait pu stopper la demoiselle dans son récit, mais elle préféra adopter une attitude neutre et faire fi de ses sentiments, de ce qui était et serait encore longtemps ancré en elle. Petit hochement de tête de temps en temps pour faire voir qu’elle suivait, qu’elle comprenait, elle ne voulait pas l’interrompre, cela ne se faisait pas, attendre qu’elle se taise et lui offrir un sourire. Oui un simple sourire, peut être réconfortant, peut être qu’enfin la rouquine laissait passer un peu de douceur sur ces traits pour cette enfant qui devait être en ce lieu sans doute tout aussi mal à l’aise qu’elle.


Clémence… Si je puis vous appelez ainsi, si ce n’est pas le cas, dites-le moi, je peux comprendre. Je ne veux pas rentrer dans des histoires que j’essaye d’oublier pour le bien de tous. Vous avez vos connaissances j’ai les miennes. Les amis de nos amis ne sont pas forcément nos amis. Donc si vous voulez bien, laissons le Vicomte loin de nous, sauf si un jour vous avez besoin d’en parler, j’écouterais, mais je ne serais sans doute pas la personne la plus à même de vous conseiller à son propos. Pour Nicotortue… La seule chose que je puisse dire, c’est que j’ai une confiance totale en lui. Je reconnais que j’ai un caractère assez… Particulier… Fort… Passionné… Je ne sais trop en fait, mais il le sait et je me demande si en premier lieu ce n’est pas ce qui l’a séduit chez moi… Bref passons.

Elle tourna la tête un instant pour regarder les invités, reconnut bien des personnes, des connaissances, des amis aussi. Mais elle se devait de faire ce que le Comte ne pouvait prétendre faire au vu de ses responsabilités. Dire qu’elle était à l’aise aurait été faux. Ewa n’y connaissait pas grand chose ni en enfant, ni en tutelle, ni en précepteur, ni en chaperon, si toutefois c’était ce qu’on attendait d’elle. Elle revint sur les traits de la jeune fille, ne sachant pas trop quoi dire ou faire, elle se sentait gourde et aurait aimé, à ce moment là, avoir un peu plus de savoir vivre noblement, mais elle n’avait pas été élevée de cette façon, et aujourd’hui peut-être plus que n’importe quand, elle s’en rendait compte. Elle se rendait compte que la jeune fille avait plus de prestance qu’elle et que les rôles auraient pu être inversés sans mal. Elle laissa échapper un soupir et se pencha vers Clémence.

Excusez-moi, mais je ne sais pas ce que nous devons faire ou pas, je ne sais pas ce que vous attendez de moi ce soir, et je suis désolée mais je suis un bien pâle reflet de ce que pourrait être le Comte ce soir pour vous. Si vous, quelque chose vous sied, dites-le moi je ferai en sorte d’accéder à votre requête.

Elle pressa doucement son coude de ses doigts et lui offrit un triste sourire semblant vouloir s’excuser de ce qu’elle ne serait sans doute jamais.
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Clemence.de.lepine
Clémence hochait la tête à mesure que la Comtesse s’expliquait. Elle pouvait tout à fait comprendre que cette dernière ne veuille en dire davantage sur ce qu’elle appelait elle-même des « histoires ». La demoiselle de Villorceau était déjà assez confuse de ramener à sa mémoire des souvenirs qu’elle avait de toute évidence envie, et peut-être même besoin d’oublier. Il y avait des choses dont il ne valait mieux pas se rappeler. Et malgré sa jeunesse, malgré le fait qu’elle ait encore si peu vécu, Clémence le savait.

Vous pouvez m’appeler Clémence, si cela vous convient mieux.

Cela lui importait peu, elle savait que ce ne serait pas une marque d’irrespect de sa part. Si elle avait du mal à s’autoriser quelques familiarités de cette espèce, elle pouvait en revanche bien mieux les supporter de la part de ses interlocuteurs. Le tout était de sentir que cela ne la plaçait pas en position d’infériorité, car il existait des personnes qui maniaient le prénom parce qu’elles s’en croyaient le droit, et non parce qu’elles en préféraient l’usage.

Les quelques mots mettant en scène les sentiments du Comte de Turenne à l’égard de la jeune femme l’interpellèrent, alors même que cela ne la regardait pas non plus. Non que cela soit dû à de la curiosité malsaine. Clémence était curieuse, certes, elle possédait ce défaut, s’efforçait de s’en faire une qualité, mais ça n’était d’habitude pas le genre de sujet qui l’intéressait. Au contraire, cela avait plutôt tendance à l’ennuyer, ou à la chagriner, selon l’humeur. Nous parlons d’habitude, et pourtant le terme est inexact. Parce qu’en fait, Clémence n’entend absolument jamais ce genre de discours. L’on ne lui parle d’hommes que pour évoquer un « parti » ou un « prétendant ». La séduction lui parait alors synonyme de « faire la cour », et uniquement. Et malheureusement, ou plutôt heureusement pour elle, ce qu’on lui a dit lui a permis de fermer son cœur, de ne voir que des partis ou des prétendants. A quoi bon y voir un homme ? Elle ne choisira pas, et à vrai dire, cela ne lui pose pas de problèmes. A ses yeux, il n’existe pas d’autres façons de faire et elle ne cherche pas à en trouver d’autres. Son cœur, son corps, elle les réserve, comme on le lui a appris. Le simple fait qu’il en aille autrement la glace de peur, parce que l’inconnu l’effraye, elle qui a toujours vécu dans l’idée de ce qu’on lui enseignait. Et pourtant, en ce moment même, il faut avouer que ces quelques mots l’ont un peu perturbée, tout en éveillant son intérêt. Elle aurait voulu, aimé en savoir davantage, sans doute. Mais cela ne se faisait pas, et elles ne se connaissaient pas assez pour se confier comme si elles étaient deux amies qui pourraient tout se dire – ou presque. Alors Clémence dissimula le mouvement de sa pensée, effaçant l’étincelle qui brièvement avait embrasé son regard d’azur.

C’est à peine, alors, si elle saisit les derniers mots d’Ewaële. Ses paroles la plongèrent dans une courte réflexion, le sourire contrit que la Comtesse lui tendit également. Sa mine se fit perplexe, quant elle ne s’attendait absolument pas à cela. Des excuses ? Sincères, d’autant plus, l’on pouvait s’en rendre compte au ton qu’Ewaële avait adopté. Les sourcils froncés, Clémence n’osa d’abord pas répondre, parce qu’il ne lui semblait qu’aucune répartie appropriée ne lui venait à l’esprit. Alors, elle se contenta d’adresser un regard qui se voulait rassurant et réconfortant à sa compagne. Il lui apparaissait invraisemblable de ressentir cet effluve confus de fragilité s’échapper d’une femme plus âgée, d’une Comtesse, et surtout, à son adresse. Cela la touchait, cependant, autant que cela la surprenait.


Ne vous excusez pas. Lui répondit-elle alors sur le même ton. Vous n’êtes pas responsable de moi, aussi je ne dois rien attendre de vous. Votre présence est déjà bien assez consolante, et je dois dire que je suis rassurée de voir que nous pouvons nous entendre. Mais sachez que je ne vous en voudrais pas, si vous décidiez de consacrer votre temps à autre chose qu'à me tenir compagnie. Je souhaite simplement n’être un fardeau pour personne. Cette dernière phrase lui arracha un petit sourire, qui venait alléger le poids du mot. Quant à ce que nous devons faire… Elle haussa les épaules. Je n'en sais pas plus que vous, à vrai dire.
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Adela
Après les présentations de rigueur faites, ils étaient enfin entrés dans la salle de bal. Il y avait déjà quelques couples sur la piste de danse. N’aurait-ce pas dû être au Roy d’ouvrir le bal ?
Adela s’écarta de son ami et de sa fille. Les festivités ne lui faisaient pas envie, qu’ils s’amusent sans elle.
La vicomtesse trouva bien vite un endroit comme elle les chérissait, un peu à l’écart mais où quelques valets passaient régulièrement afin qu’elle puisse avoir toujours un verre plein à la main.
Elle en était déjà à son second verre lorsque le Roy parut enfin dans la salle de bal. Les présentations étaient terminées et les véritables réjouissances allaient pouvoir débuter.
La rouquine se demanda encore une fois ce qu’elle pouvait bien faire là. Elle n’avait le cœur à rien. En fait, elle n’avait plus de cœur du tout, juste un grand vide et une immense douleur. Mécaniquement, elle remplissait le rôle qu’on lui attribuait et sans ses enfants, elle serait déjà partie rejoindre Romuald.
Du regard, un peu moins vif que d’habitude surement à cause de l’alcool, elle suivit les petits groupes de jeunes femmes qui se pressaient afin d’être en première ligne devant le Roy, histoire de jeter inutilement leurs dernières cartes. C’était presque pathétique comme spectacle car il avait sans doute déjà fait son choix et peut-être même bien avant l’organisation de ce bal.
La vicomtesse jeta un regard désespéré au fond de vin qui miroitait dans son verre, avant de se résigner à ne le finir que lorsque le Roy aurait annoncé ce qu’il avait à annoncer.
Toute la salle de bal était pendue à ses lèvres. Seuls quelques murmures persistaient au sein des jeunes donzelles.
Avec un soupir de résignation, sa main gauche vint soutenir le pied de la coupe d’hypocras à moitié vide qu’elle tenait de sa main droite.
Un regard à sa fille afin de l’inciter à la rejoindre. Ce n’était pas vraiment le moment de se disperser.

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Alix.de.vaisneau
Souffle d’air et liberté.
Les présentations de rigueur avaient été faites auprès du Roy. Moment de crainte, de joie, d’excitation pour la damoiselle , et pourtant ce ne fut que bref , une révérence, un sourire dessiné sur son petit minois et le tour était joué. Sebbe avait fait honneur de la présenter à Sa Majesté , ainsi que sa mère.
Le masque d’étouffement qui emprisonnait la jeune Vaisneau pouvait à son tour tomber, elle pouvait redevenir elle mesme.

Enfin elle se rendit dans la salle de bal , ou plutôt dirons nous la mer aux jupons dont les vagues ressemblent à des rires de convives. Certains couples avaient eu l’envie de danser avant que le Roy ne daigne commencer la première danse, ce qui eut pour effet d’étonner la damoiselle. Ne devait-on pas attendre que le Roy débute la première danse ? A moins qu’elle ne fut que mal renseignée sur un déroulement de Bal royal. Son regard émeraude balaya la salle pour admirer les lieux , moment d’anxiété qui cognait en son sein , comment faire pour rester souriante dans une telle soirée? Sa mâchoire lui faisait ressentir une légère douleur à force de se forcer à sourire pour le paraître. Certes elle était l’aînée de la famille , Alix se devait donc de faire honneur à sa famille pour combler les attentes de sa mère.

Elle porta son attention sur sa vicomtesse de mère qui la laissait là , seule avec Sebbe à l’entrée de la salle. Certes la damoiselle désirait depuis un long moment de se retrouver icelieu pour effectuer sa première danse , ainsi qu’être un peu à l’écart d‘Adela, néanmoins la chose paraissait moins intéressante lorsqu’elle celle-ci arriva.
Son regard émeraude fut interpellé par les traits tirés de sa mère, elle savait que la sérénité de l’esprit d’Adela ne devait être , son père n’était plus et pourtant, ils se devaient de continuer à vivre avec , bien que la douleur fut intense en son sein. Déchirement d’un cœur ? Ou simple souvenirs qui remontaient à la surface ?
Alix sortit de ses pensées lorsqu’elle se vit contrainte d’avancer vers l’intérieur de la salle où elle pourrait admirer le bal en paix. Elle n’aimait point à se fondre dans la masse, surtout lorsqu’elle ne connaissait personne. C’est alors qu’elle voulut entamer un brin de conversation avec le parrain de son jeune frère mais aucuns mots ne sortirent de ses lèvres. Que devait-elle lui dire? Après tout elle ne le connaissait que trop peu , pas du tout mesme. Il devait sans nul doute être venu accompagné à ce bal et le voilà qui servait de chaperon pour la jeune Vaisneau. Elle ne put s’empêcher de ressentir un brin de désolation pour Sebbe .

La musique , les danseurs..
Lasse de rester là sans rien faire, les souvenirs aimaient à torturer son esprit, elle se revoyait danser avec son père cependant e jour il en serait tout autre chose , si une personne daignait l’inviter à danser. Comment devrait elle réagir ? Sourire et courtoisie , les choses les plus importantes à retenir en ce genre de festivités. Mesme si la rancœur ou le mépris se font ressentir, ce n’était point un lieu ou montrer ce genre de chose.
Ses iris croisèrent ce regard émeraude intense qui ne pouvait appartenir qu’à sa mère. Incitation à la faire revenir auprès d’elle , pas de dispersion dans ce bal , sinon il était facile de se perdre dans cette marée de convives.

La Vaisneau se tourna vers l'ami de la famille et dit d'une voix fluette

Sebbe , il me semble qu'il serait plus judicieux de se joindre à mère si nous ne voulons point nous perdre de vue.
Attrapant l’étoffe délicate de ses jupons de ses mains gantées , Alix s’avança lentement auprès de sa mère en évitant de se prendre les pieds dans les tissus.
ellesya
La fille de la Louve et du Taureau se détendit imperceptiblement. L'accueil lui convenait. Un léger sourire carnassier agrémenta son visage clair alors que le regard d'acier revenait sur l'origine du spectacle.

J'essaye justement de me remémorer ce que m'avait dit Liam O'Donoghue au sujet de sa contrée...
Cet homme est l'équivalent de Roy d'Armes en Irlande.


Pensive un court instant, jouant inconsciemment avec le rosaire enroulé comme un bracelet sous la manche de sa robe, elle cherchait dans les méandres de son esprit le souvenir de la discussion en question avec l'irlandais. Ses traits s'éclairèrent discrètement.

Ils n'ont pas de roi. J'en suis certaine maintenant.
L'Irlande est composée de 3 duchés indépendants qui sont gouvernés chacun par un Duc. L'un d'eux est d'ailleurs évêque de Kilkenny. Je ne me souviens plus des noms de ces duchés...
En tout cas, je vais profiter de mon prochain voyage à Rome pour m'entretenir de cette soit-disant princesse avec lui. Je pense que cela l'intéressera.


Elle précisa encore, parce que Rome et Irlande, ce n'étaient pas deux contrées voisines...

Lord Liam siège au sein du collège héraldique romain.

Ce ne serait pas la première fois que la France accueillerait des illuminés et illuminées revendiquant des hauts lignages. C'est toujours plus simple lorsqu'il s'agit d'un pays éloigné.
Par contre, je suis étonnée qu'il s'agisse cette fois d'un Grand Officier. Cela me semble inquiétant si cela se confirme.

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melior
En attendant...
Melior glissa discrètement à l'oreille de Blanche, avec un petit air mutin :


Je soupçonne le vicomte de piaffer d'impatience à l'idée de pouvoir danser...mais...croyez m'en, il n'aura pas longtemps à attendre !

Les doigts de pied en éventail, bien dissimulés par la robe, elle loua l'idée d'avoir abandonné ses sabots.
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Duchesse de Castelmoron d'Albret, Vicomtesse de Beaumont en Périgord
Elegie
légère inclinaison de la tête de la part de la Princesse montrant qu'elle avait entendu et noté. La jeune Balsac se recula un peu pour laisser aller d'autres qui avaient à se présenter. En pas glissés, elle rejoignit à reculons le buffet tentant de n'atteindre personne en son trajet, mais n'ayant d'yeux derrière la nuque elle ignorait encore ce que le sort pouvait lui réserver en écueils de quelque sorte qu'ils soient.
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