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[Rp] Salle de bal

Benduguesclin
BenDuguesclin opéra un rapprochement des tables du buffet sans quitter des yeux Mélior et la jeune Blanche qui s'étaient rapprochés de l'entourage royal et semblaient attendre que le Roy daigne répondre aux nombreuses sollicitations.
Tout le monde semblait trouver le temps long. Quelques murmures d'ennuis commençaient ça et là à apparaitre.
Le Vicomte de Biron gouta quelques fruits qu'il ne connait pas et qu'il jugea venus de contrée lointaine...


*Pour lui-même.*

Mmmmhhh, pas mauvais ! ça ne vaut pas une bonne cuisse de canard confite du Périgord, quand-même.

Il continua à machouiller ça et là quelques mets délicats en attendant que le Roy sorte de sa torpeur.
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Blanche_
Pour la gamine étrangère, il n'existait jamais au monde que deux catégories de personnes. Ceux qui aiment, et ceux qui n'aiment pas.
Danser en était à l'instant le parfait exemple. Que l'on ne lui avait pas dit, plus tôt, quelle odieuse machination se tramait dans les bals parisiens ! Si elle avait su, qu'à un bal on se doit de danser, elle serait restée chez elle, à s'acoquiner de mignardises. Or elle se trouvait à des lieues du premier village breton, une éternité d'un tonneau de chouchen, et désespérément loin d'un Yec'hed mat si agréable.
Elle était un peu anxieuse, et la remarque de la Vicomtesse acheva de l'inquiéter. Nulle possibilité d'y échapper, visiblement... Elle serait forcée de danser avec lui. Enfer !


Heum... Je me doute bien, oui. Mais l'attente est parfois profitable, et je ne voudrais pas lui ôter ce plaisir.
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Riches, tenez bon !
Beatritz
La Duchesse de Nevers écoutait celle d'Amboise. Un sourire s'étira sur les lèvres... Mentir ainsi au Roi ne pouvait qu'appeler un refus. Par ailleurs ces messes basses savaient calmer son angoisse. Le Roi semblait méditer sa réponse, ou prendre du plaisir à laisser ainsi la duduche de Brie courber l'échine à ses genoux.
Quel homme !
Il lui serait facile de l'aimer, songea encore la Castelmaure.
Puis d'une voix aussi basse qu'auparavant, tête bien droite, mais s'adressant sans un soupçon de doute à l'autre Duchesse vierge de l'assemblée, qui était à son côté :


-« Vos relations forcent le respect, Duchesse. C'est un grand avantage que vous avez, et dont nous déplorons l'absence chez nous. Nous ne connaissons, peu ou prou, que des Bourguignons.
Il ne fait pas de doute que Sa Majesté saura reconnaître l'aberrance de cette proposition. Une Princesse irlandaise dans ses Grands Officiers, et tous l'ignoreraient... »


Légère pause, pensive. Ses doigts la démangeaient. Dans ces moments, elle se serait apaisée en rongeant ses ongles. Impossible, dans le monde, et c'était là le double rôle de ses éternels gants : éloigner la tentation, et dissimuler les massacres commis dans l'intimité d'un scriptorium.
Elle avait été sotte de croire un instant que le Roi pût lui préférer une si grossière femme...


-« Quel sort réserve-t-on d'ordinaire à ceux qui déguisent leur état pour en obtenir des avantages ? »
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Bisous, bisous, gentil béa-nours !
Elegie
le faux cul avait touché le buffet.. preuve qu'il n'était pas loin .. (pas le faux cul .. le buffet ! ). Se retournant, la jeune fille fit appel à un échanson. L'évènement lui avait donné soif.

Un verre de vin pétillant lui fut servi. En petites gorgées, elle apprécia le liquide qui brûlait sa gorge sèche. Le Roy semblait endormi, son entourage aussi. Elle se rappela ces contes qu'on lui lisait lorsqu'elle était enfant. Un royaume entier endormi pour que ..

C'était quoi cette fin à la bisounours ? Sa mère avait arraché la dernière page, trouvant sa fille trop jeune pour lire des histoires de baisers. Elégie avait du acheter la soubrette pour que celle ci aille récupérer dans les cendres la page manquante .. la page trouée en son milieu avait tout de même livré son secret, en mots manquants mais en sens suggéré. Élégie avait appris que les princes embrassaient les princesses pour les libérer d'un sommeil profond.

Peut être était ce le sens de la déclaration de la femme d'Irlande après tout ? Mais elle avait juste omis de l'embrasser, et le charme n'était donc pas rompu. Cent ans de sommeil .. c'est long !

je vais compter jusqu'à cent pour voir si une femme lui donne le baiser pour le délivrer ce roy là !

un deux trois .. vingt .. trente .. et un ..


Même sachant que ce serait un crime de lèse majesté que de le faire, Elegie observait de ses yeux d'eau claire le regard éteint du souverain espérant qu'un évènement le réveillerait de sa léthargie.


pour que personne ne prenne à son compte ce truc du faux cul : Le faux cul désigne à l'origine, familièrement, une tournure, rembourrage que les femmes portaient sous leur robe pour augmenter le volume apparent de leur postérieur.

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Levan
Non, il ne boudait pas : il réfléchissait. Profondément. Il était perdu dans ses pensées, enfin. Un silence prolongé finit par attirer son attention. Zut, il avait raté quelque chose. Il parvint à se remémorer ce qui venait de se dire - comme quoi, il n'était pas si perdu, tout de même. La surintendante, donc... Hmmm, délicate situation.

Juste ciel, il serait déraisonnable de placer entre les mêmes mains la descendance du roi et sa fortune ! Madame la surintendante, votre proposition est... courageuse, surtout avec une audience si nombreuse. Merci de ce dévouement.

Ouf, écueil franchi... Il se leva, et fit quelques pas jusqu'à se placer devant la fille de Castelmaure, lui tendant la main.

Le roi désire danser.

Phrase sobre, mais message précis adressé aux pairs et à la curia : c'était celle-ci.
Gwenhwyvar
Gwen entendit le Roy, et fut quelque peu rassurée de sa réponse. Un peu déçue, certes, mais rassurée de ne pas avoir été foudroyée sur place, ni même ridiculisée. "Quelle sagesse dans cet homme, son suzerain et souverain !" pensa-t-elle...

"Votre Majesté", souffla-t-elle, inclinant la tête et reculant devant le Roy. Elle s'effaça devant ses pas en faisant une profonde révérence, et ne releva la tête que quand il choisit finalement sa Reyne. Gwen prit acte de ce choix, comme tout Grand Officier et Pair de France le faisait en ce moment même, sous les yeux émerveillés de la cour.
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Gwenhwyvar uí Fergus, Duchesse de Brie, Baronne de Boissy-le-Châtel, Dame de Creil
Armoria
Elle s'autorisa enfin à pleinement respirer, avec cette curieuse impression d'avoir attendu pendant tout un mois la réaction du roi. Le principal, après tout, étant que la surintendante s'en tirait somme toute plutôt bien.

Le choix du roi : la fille de Chablis. Elle-même était un assez bon choix - même si à ses yeux, personne ne serait jamais assez bien pour son roi - mais son père, quelle horreur ! Elle réprima un frisson rien que d'y songer. Le lien se fit soudain : Chablis, Beaulieu... Il fallait à tout prix qu'elle parle à la jeune fille, et qu'elle lui fasse requête. Pour Asterius.

Enfin, tout de même, elle s'était détendue, et, non sans guetter du regard l'approbation - ou la réprobation - des pairs et des grands officiers devant ce choix, elle s'adressa à sa voisine :


Nous allons danser sous peu : gageons que le Duc d'Orléans se souviendra de la promesse qu'il me fit.
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Plop
Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
ellesya
Le sourire de Beatriz trouva son écho dans celui d'Ellesya qui songeait à la réponse à fournir.
D'un léger geste de la main, elle relativisa.


Voyez là l'ironie... pour ma part, je regrette de ne mieux connaitre mes pairs de France, à force de courir à Rome et ailleurs. Mais peut-être pourrons échanger pour s'instruire l'une de l'autre. Nous y aurons toutes deux à gagner.

Il était plus facile de l'envisager avec une égale... Qui ne le resta pas...
Ellesya s'en allait répondre à la question de sa voisine lorsque le Roy sembla reprendre vie.
Son animation le porta jusque devant la Duchesse de Nevers. Ellesya fit un pas léger, glissant sur le coté pour ne pas imposer sa présence avec une ébauche de révérence et murmura à la fois dans un souffle à Beatriz - sans savoir si sa prière était perceptible et si même la jeune femme la recueillerait en son oreille- .


Qu'Aristote et Saint Louis vous gardent...

Un léger sourire restait accroché à ses lèvres. Son soulagement de voir l'héritière de hauts nobles, serviteurs de la Couronne, être choisie par le Roy était franc et lui mettait le coeur en joie.
Par contre, son projet de convier Beatriz et Clemence pour faire plus amples connaissances à Amboise, de manière moins formelles, serait peut-être à enterrer. La Duchesse de Nevers aurait mieux à faire, et puis elle répugnait à ce qu'on puisse salir sa démarche en l'accusant de chercher à entrer dans les faveurs de la future reyne. Son regard gris se voila un court instant. Le temps pour son âme de lui souffler la réponse. Sa devise n'était-elle pas "vox animi sequo", "j'écoute la voix de mon âme" dans toute son implication aristotélicienne?

Pour l'heure, il lui faudrait d'abord s'occuper de sa présence au bal. Ferait-elle tapisserie au final ou non? Sûrement la première puisqu'aucun visage familier n'était présent et ses connaissances de la gent masculine se limitaient à la foule ecclésiastique romaine.

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Della
Papoti papota...Blablabli blablabla...lève la queue et puis s'en va...Oups !

Voilà qu'il recommençait à faire une chaleur épouvantable dans cette salle.
Les murmures montaient toujours plus volumineux, atteindraient bientôt le même niveau sonore que la foire de Dijon.
Tiens, qu'est-ce que je disais...Une espèce de sauvageonne proclama qu'elle serait la Reyne parfaite ! Exactement comme la marchande de poissons qui essayait de me faire croire que son poisson était frais ! Tu parles, qu'il était frais...du mois passé, oui.
Ohlala, heureusement que "ma" Duchesse n'entendait pas mes pensées. Elle aurait eu honte de moi, la pauvre. Mais dans le fond, peut-être pensait-elle la même chose ?

"Ma" Duchesse papotait avec une autre jeune femme, pas aussi ravissante que Béatrice, évidemment, mais fort charmante également.
Je ne portais pas attention à leurs échanges, cela ne se faisait pas. J'étais suivante, dame de compagnie, parfois secrétaire mais pas curieuse...enfin, presque pas.

Après l'éclat de la sauvageonne, le Roy prit la parole pour lui expliquer qu'on ne mettait pas tous ses oeufs dans le même panier.

Puis...alors que tous - y compris moi - étions pendus à la suite des désirs de sa Majesté, voici que celui-ci se leva, se dirigea vers...Béatrice !?!?...Oh mon Dieu du Ciel et tous les saints...voici qu'il présenta sa main à Béatrice et qu'il...Non, mon Dieu, ce n'était pas possible...qu'il l'invitait à danser !!!

Je pense qu'il me fallut beaucoup de force pour ne pas défaillir.
Mais très vite, je posai les yeux sur "ma" Duchesse.
Sa grâce et sa beauté ne pouvaient être ignorées du Roy et cette simple petite phrase venait le démontrer.
Je m'inquiétai, maintenant, pour Béatrice. La connaissant parfois si fragile, ne supportant que peu contact et proximité, comment allait-elle réagir ?

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Benduguesclin
Le Roy Choisit, simplement sans chichi. Il tendit sa main à une des demoiselles de la cours qui la saisirait et le tour était joué.
Dès lors, le fard semblait plus lourd sur les visage des demoiselles présentes. Certains yeux fatigués laissaient perler des goutes d'amerture et de déception.
D'autres au contraire arboraient un grand sourire au contraire de leurs parents ou chaperons qui souriaient avec une mine contrite de papier maché.

Tout ça pour ça... se dit BenDuguesclin.

Non qu'il remette en cause la valeur de la demoiselle, qu'il ne connaissait d'ailleurs pas plus que la majorité de la cours ici présente, mais il repensait à cette cérémonie, à cette comédie, ces etoffes, frou-frou et révérences.
Et le Roy, lui en une phrase repoussait poliement telle demoiselle et choisissait tel autre. Et voilà, en un instant, l'intérêt de la cours était évanoui pour ce bal.
Evidemment, il y avait bien une partie de l'assemblée qui, les yeux pointés sur la "promise" espérait une chute ou une parole déplacée.
Mais cela serait le cas durant les jours suivants et ceux d'après... La future et surement nouvelle Reyne susciterait nombre de jalousie et de quolibets quoi qu'elle fasse et quoi qu'elle dise.

Biron attendait tranquilement au buffet le retour de la demoiselle Bretonne avec qui il n'avait toujours pas dansé.

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Zalina
Zalina avait attendu que le Salon des Nymphes se soit un peu libéré pour se faufiler parmi les invités jusqu’à la salle du Bal à la suite du Roy. Hors de question de danser, elle n’était pas là pour çà et détestait les pas de danse. Elle avait enfilé une robe azure, ce n’était déjà pas mal. Il ne fallait pas trop lui en demander non plus.
En fait, elle se serait bien passée de venir. Les invitations avaient été adressées à la Haute Noblesse, ce qui avait rassuré dans un premier temps la Peste sauvage. Pas invitée, donc pas besoin de s’y rendre. Sauf que forcément avait suivi le « et les Grands Officiers bien sûr ». Oh désespoir… la belle excuse avait volé en éclat dans un long soupire désespéré. Un bal, c’est déjà une corvée. Mais un bal pour la Haute Noblesse des Royaumes de France et voisins, c’est la galère totale. Donc juste un aller/retour, pour faire acte de présence, puis c’est tout.

Sitôt dans la salle, le Grand Ecuyer s’était dégotée un petit coin de mur où s’adosser. Un belle vue sur le trône mais à distance de tout le monde qui s’impatientait pour voir et saluer Sa Majesté.
La Surintendante réussit à mettre de l’ambiance et ouvrit les débats parmi les différents groupes rassemblés. On ne peut pas dire qu’elle manque de courage, la Duchesse de Brie. Mais la jeune femme ne comprenait pas la démarche. Pourquoi toutes ces filles voulaient elles être la prochaine Reyne ? Un aller/retour au Louvre s’était déjà trop long, alors y passer sa vie, rien à faire, elle ne parvenait pas à en trouver un avantage.

Le suivant à mettre de l’ambiance, ce fut le Roy lui-même. Enfin le moment que les Pairs et Grands Officiers attendaient ? Ba oui. Sa Majesté avait fait son choix et le faisait connaitre à ceux connaissant le code convenu.
Un coup d’œil à la Duchesse du Nivernais : jeune, plutôt mignonne, mais inconnue de Zalina. Difficile donc de savoir si elle serait une bonne Reyne et tiendrait face aux insultes incessantes. L’avenir le dira.
Un coup d’œil à la GMF avec un léger signe de tête. Choix repéré et enregistré. Avec un peu de chance, le poids pesant sur les épaules de la Princesse s’atténuerait un peu.
Et hop, direction la sortie. Je suis venue, j’ai vu et… j’ai survécu ? Ouais… boff. A éviter de renouveler trop souvent tout de même. Les danses suivront sans qu’elle fasse tapisserie dans son coin.

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Pleure son Papounet Novo
Vaxilart
Le Duc, accompagnateur de la Duchesse de Castelmaure (on sent le plaisir de le préciser venir de loin), faisait depuis quelques minutes maintenant ce que tout gentil homme devait faire dans un bal alors qu'il n'était pas occupé à danser... C'est à dire s'ennuyer, reluquer tous ces corsets, ces décolletés, et ces chevilles - pour sûr! (Et pourtant, aucun petit pèton n'égalerait à jamais celui de sa Duchesse Inge!)

Mais voilà qu'entre deux bâillements intérieurs, le Roy venait voir sa filleule et l'invitait à danser... Ah bin tiens... À danser? Non, d'une picolle, le voilà qui rêvait éveillé, et voilà que le roi tendait sa main... Sa main? Ciel, ciel! Mais... Ciel! Non de Dieu... En faire une reine, une reine? Ciel! Ah! Parrain de la reine? Quoi? Ciel!

Avec un peu de chance, peut-être pourrait-il devenir Sénéchal du Roi? Gouteur? Cireur de chaussure? Celui qui ouvre les rideaux le mâtin... Tant de possibilité devait s'ouvrir désormais... Mais, mais... Serait-il capable de quitter sa Bourgogne natale? Arf, non sûrement pas... Et comme il ne pourrait du coup pas ramasser la pauvre Béatrice en larme après le refus du Roy (ce qui n'était visiblement pas le cas) et alors s'imposer comme un éventuel mari (Ben quoi hen, fallait rester alerte pour ne pas laisser passer les perles...), bin, dès lors il avait un nouveau vide: mais qui pourrait-il bien épouser. Il fit un rapide survol des têtes présentes. Arf, comment on fait déjà?

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Elegie
Légèrement appuyée au buffet, Elegie ne perdait pas une miette du spectacle qui s'offrait à elle. Puis le Roy se leva et tendit la main à une des jeunes femmes présentes

Le roi désire danser.

Les conversations qui avaient précédé ce geste du Roy étaient allées bon train et la jeune fille en avait saisi quelques bribes. Le choix du Roy à danser ferait sans doute de sa cavalière la future Reyne de France. Elegie sourit, ravie d'assister à tel évènement. La danse allait pouvoir reprendre.
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Zya62
Une promesse faite il y a peu de temps... Un pari stupide... Mordillement de la lèvre. Soupir. Y avait pas assez de choix? Fallait que ce soit elle?
Pffffffff Soupir de nouveau. Elle ne la connaissait pas vraiment. Juste qu'elle avait parié. Et voilà. Pari... gagné? perdu?
Bah, elle faisait partie des juments sur lesquelles elle avait misé, quoi.
La Castelmaure Reyne de France... Adieu veaux, vaches, cochons, et compagnie. Bonjour l'errance.
Remarquez, ca ne la changera pas tant que ça, mais bon...
Et le mariage? Serait pour quand?? Qu'elle sache quand s'expatrier! Fichu pari.
Bon, plus qu'à réfléchir à où se rendre, maintenant... Italie? Espagne? Saint Empire?
Nouveau regard en biais vers la Dame en bleu... Humpffff
'tain, y avait fallu qu'il choisisse celle sur laquelle le pari était : Si c'est celle là, je quitte le Royaume de France!
Pouvait pas choisir celle sur qui le pari était "j'm'investis dans la Cour"??? Ou "j'renie mon Comté"?? Y avait tellement de choix.
Bah non, y avait fallu que ce soit pile celle là!

Elle avait dit un jour qu'elle ne mettrait jamais un pied en Lorraine... Bah, y était peut être temps, à présent...

Vidage du verre, rapide. Office finie. Juste là pour son rôle de "Cour" et pour savoir qui.
Esquisse d'une grimace quand elle imagine la tête du parieur à son annonce...
Elle prend alors la direction des portes, adressant un bref salut à la GEF... Tiens, d'ailleurs, elle allait dire quoi, Zalina, en apprenant que l'une des seules représentantes Blanches qui passait aller se casser du Royaume pour cause de pari perdu???

Passer la porte et alors, un projet lui traversa l'esprit... Une filiale en Espagne? Ca pourrait être sympa, ça, non? Faudrait en toucher deux mots au Grand Maître...
Pouvait pas choisir une Infante d'Espagne, qui lui aurait apporter l'Espagne, non? Fallait qu'il vise petit!

J'vous jure... Cette Royauté... C'est vraiment plus ce que c'était!!!

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Beatritz
Aux mots d'Ellesya de la Louveterie, Béatrice de Castelmaure avait hoché la tête et allait y joindre une approbation verbale, quand le Roi mit fin à la douloureuse attente de la Duchesse de Brie.

-« Juste ciel, il serait déraisonnable de placer entre les mêmes mains la descendance du roi et sa fortune ! Madame la surintendante, votre proposition est... courageuse, surtout avec une audience si nombreuse. Merci de ce dévouement. »

Un léger soupir s'échappa des lèvres de la Castelmaure. Il agissait bel et bien comme un souverain admirable, digne jusque dans ses refus. Un refus sur lequel la Duchesse de Nevers avait tout misé. Le contraire l'aurait déçue grandement, il fallait bien l'avouer, qu'une telle usurpatrice sans pudeur pût se faire admettre comme Reine de France.

La suite... Le Roi se leva, alors la foule s'inclina. Garder la tête baissée, et ne rien voir, ou lever le plus les yeux, et redresser la nuque, pour suivre les événements ? Elle garda la tête baissée. Elle tâcha, en respirant, de sentir le mouvement de la foule, s'écartant à mesure des pas du souverain. L'un... puis un autre... Il avançait, et vint le moment où la jeune Duchesse sut qu'il venait vers elle - vers elles. La Duchesse d'Amboise et la Duchesse de Nevers. Deux parmi les meilleurs partis de France. Il n'était pas encore temps de savourer quelque victoire.

Il ne s'était pas encore arrêté, qu'elle releva doucement la nuque, les épaules, dans un élégant mouvement, pour présenter au souverain son visage, et voir, et savoir. Elle aurait voulu regarder Ellesya, à côté d'elle. Mais elle était figée sur place. On ne détournait pas la tête devant le Roi.
Un frisson la parcourut. Était-ce cela que l'on appelait l'amour ?


-« Le roi désire danser. »

C'était de ces moments qui ne surviennent pas deux fois dans une vie - quand ils surviennent. De ces moments où aucune raison ne peut venir à bout des flammes qui se mettent à danser dans le cœur de qui les vit, quand bien même tout n'est encore qu'ébauche, possible, projet non formulé et par là-même, aussi fragile que la nuque d'un nourrisson.

Par tous les bavardages de droite et de gauche, la Duchesse de Nevers avait présumé que le Roi ouvrirait le bal avec celle qu'il voulait épouser - qu'il cherchât à ce bal une épouse, cela n'était plus un secret. Mais savoir comment les événements s'agenceraient... Ils devaient être quelques uns seulement mis au parfum, plus ou moins discrets. Combien Béatrice de Castelmaure n'aurait-elle pas donné, à cet instant, au moment de poser, avec élégance, sa main fiévreuse sur celle du Roi, pour accrocher un regard, un signe, une bonne parole, qui lui confirmerait qu'elle ne tremblait ni ne rougissait sans raison.


-« Qu'Aristote et Saint Louis vous gardent... »

La voix avait glissé dans son dos, alors que dans celui du Roi, la Princesse d'Etampes soufflait un mot à sa voisine - que disait-elle ?
La tension dans la salle était palpable. Au bras du Roi, à l'aura rassurante de bonté et de sagesse, Béatrice de Castelmaure ne savait désormais où regarder. Regarder son cavalier ? Regarder la foule ?

La foule... Ces multiples regards posés sur elle, regards envieux, dédaigneux, courtisans, admiratifs, indifférents - tant de regards oppressants ! Était-ce cela, aller à la droite de Lévan III de Normandie, par la Grâce du Très Haut, Roi de France ?


[Edit pour correction d'un lapsus]
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Bisous, bisous, gentil béa-nours !
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