Ibanetchegorri
[Ceci est un RP privé sponsorisé gracieusement par les Avoks Haillons et le Comité Régional Béarnais pour la Défense de la Veuve et de l'Orphelin. Toutefois: L'abus de brigandage est dangereux, à consommer avec modération ]
Il devait bien être onze heure du soir lorsque le Lynx quitta l'auberge dans laquelle il avait élu domicile le temps de régler son affaire. C'était une de ces auberges crasseuses et laides comme il en fleurit tant dans les bas-fonds des capitales renommées. Une de ces cours sordides qui rivalisent avec celle des Miracles. Hâtivement, Iban traversa les quelques artères mal famées de ce cur putride et dangereux de Pau qui le séparaient de la grand'place. Celle-ci était quasiment vide. Les marchands avaient plié leurs étals depuis longtemps déjà. Seuls quelques soudards éméchés s'en retournaient chez eux soutenus par quelque ribaude ou vomissaient sur la chaussée, le cur grisé d'alcool et de paillardises, l'il terne et la panse pleine encore des mets nauséabonds de leurs ripailles. Assis sur les marches de la Cathédrale, Bordebaste était là qui l'attendait.
« Te voilà enfin, bougre de félin » s'exclama le gamin dont la tignasse rousse et hirsute luisait à la lumière du flambeau qu'il tenait dans la main. Il se redressa du haut de ses douze ans pour toiser de son regard insolent et brillant de malice son compagnon et mentor d'infortune.
« Allons viens, sottard, il nous faut faire vite. » répondit le Lynx en poursuivant sa route à grand pas. « Je vais m'en aller régler l'affaire au château...pendant ce temps je compte sur toi pour me trouver deux cavales. Il nous faudra décamper prestement. »
« Comme toujours, c'est Borde qui joue les pisseux et qui reste à l'arrière. . Moi aussi je sais détrousser les nobliaux. J'suis pas une pucelle, Messire le greffier-minet. » s'insurgea le petit voleur.
« Tu m 'échauffes, marmousset. » gronda Iban en saisissant le gamin par l'oreille, « Tu feras comme je t'ai dit, ou je te rosserai. Tu fais le grand seigneur alors que tu n'as pas même l'âge de courir la gueuse. »
« Bon, bon...J'irai...ne grogne pas comme ça...tiens, regarde plutôt combien les affaires ont été bonnes aujourd'hui »
Et tandis que les deux compères se dirigeaient vers le château, l'enfant montra au Lynx ses rapines du jour et lui conta ses frasques en mimant à grand renfort de gestes les mines déconfites des malheureux bourgeois qu'il avait pris pour victimes.
« Nous y voilà, Bordebaste » lui dit enfin Iban lorsqu'ils eurent atteint les grilles de l'imposant castel. « File donc remplir ta besogne à présent ».
Et le gamin disparut à toute allure dans une ruelle voisine tandis que le Basque s'approchait du corps de garde.
Balise mise par Miss_Marple censeur du Béarn
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Il devait bien être onze heure du soir lorsque le Lynx quitta l'auberge dans laquelle il avait élu domicile le temps de régler son affaire. C'était une de ces auberges crasseuses et laides comme il en fleurit tant dans les bas-fonds des capitales renommées. Une de ces cours sordides qui rivalisent avec celle des Miracles. Hâtivement, Iban traversa les quelques artères mal famées de ce cur putride et dangereux de Pau qui le séparaient de la grand'place. Celle-ci était quasiment vide. Les marchands avaient plié leurs étals depuis longtemps déjà. Seuls quelques soudards éméchés s'en retournaient chez eux soutenus par quelque ribaude ou vomissaient sur la chaussée, le cur grisé d'alcool et de paillardises, l'il terne et la panse pleine encore des mets nauséabonds de leurs ripailles. Assis sur les marches de la Cathédrale, Bordebaste était là qui l'attendait.
« Te voilà enfin, bougre de félin » s'exclama le gamin dont la tignasse rousse et hirsute luisait à la lumière du flambeau qu'il tenait dans la main. Il se redressa du haut de ses douze ans pour toiser de son regard insolent et brillant de malice son compagnon et mentor d'infortune.
« Allons viens, sottard, il nous faut faire vite. » répondit le Lynx en poursuivant sa route à grand pas. « Je vais m'en aller régler l'affaire au château...pendant ce temps je compte sur toi pour me trouver deux cavales. Il nous faudra décamper prestement. »
« Comme toujours, c'est Borde qui joue les pisseux et qui reste à l'arrière. . Moi aussi je sais détrousser les nobliaux. J'suis pas une pucelle, Messire le greffier-minet. » s'insurgea le petit voleur.
« Tu m 'échauffes, marmousset. » gronda Iban en saisissant le gamin par l'oreille, « Tu feras comme je t'ai dit, ou je te rosserai. Tu fais le grand seigneur alors que tu n'as pas même l'âge de courir la gueuse. »
« Bon, bon...J'irai...ne grogne pas comme ça...tiens, regarde plutôt combien les affaires ont été bonnes aujourd'hui »
Et tandis que les deux compères se dirigeaient vers le château, l'enfant montra au Lynx ses rapines du jour et lui conta ses frasques en mimant à grand renfort de gestes les mines déconfites des malheureux bourgeois qu'il avait pris pour victimes.
« Nous y voilà, Bordebaste » lui dit enfin Iban lorsqu'ils eurent atteint les grilles de l'imposant castel. « File donc remplir ta besogne à présent ».
Et le gamin disparut à toute allure dans une ruelle voisine tandis que le Basque s'approchait du corps de garde.
Balise mise par Miss_Marple censeur du Béarn
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