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[RP]L'heure des alliances

Burrich
Il sa réponse, les Sentinelles. Il y connait pas grand chose à cette compagnie là, à part le nom qu'il entend souvent. Des bouquets de Berrichons? Comme il y va, héhé...
Rassuré sur le sérieux du gosse, le sourire qui lui fend la poire s'étire et se transforme en un grossier ricanement aviné quand il en vient aux chaudasses auvergnates et note au passage qu'il doit probablement venir de ce duché.


C'est sur qu'c'est pas la vertu qui les étouffe là bas... Faut croire qu'ils sont pas avares pour tout .

Il acquiesce aux explications du gosse sans parvenir à dénicher sa réelle motivation dans ses paroles. L'a pourtant pas l'air d'un gosse des rues, l'a le vers facile donc forcément une éducation. Pas non plus un de ces habituels gosses d'Aristo qui croit que tout lui est dû. Qu'est ce qui a bien pu amener un gosse pareil à la guerre...

Hochement de tête négatif à la mention d'un Jazon.


J'ai joué ma carcasse pour le Limousin, Memento Mori. Mais j'suis pas du coin moi, j'viens d'Gascogne.

Il évite de mentionner qu'une greluche de l'ost a réussi à lui racler l'épaule d'un coup de lame dès le premier soir et qu'il a du revenir deux jours après quand tout était presque fini. Foutue guere qui l'a laissé sur sa faim...

La mine s'assombrit un instant et Burrich finit par avaler sa tranche de jambon qui lui rappelle le pays avant de faire glisser le tout en sifflant une dernière gorgée de sa chope qu'il repose lourdement. La bière aidant, les langues se délient et le Gascon détend sa posture, vouté sur le comptoir.


Et j'ai juste fait Châteauroux, on a déblayé l'chemin aux Tourangeaux en gros..

Il se doute que la pointe de sarcasme qu'il a dans la voix ne manquera pas de faire tiquer son interlocuteur qui a probablement du entrer avec les armées de Touraine mais il s'en réjouit intérieurement et poursuit.

Ensuite on a été obligé d'revenir en Limousin pour traquer des fuyards au lieu d'rester à Bourges pour l'final. 'Fin bon, les ordres sont les ordres quoi...

Le brun hausse les épaules, pas vraiment d'humeur à partager avec le môme ses maigres faits d'armes en Berry qui sont de l'ordre de l'étripage de solitaires pour la plus grande partie mais souhaitant néamoins poursuivre la discution.

Sinon, ça s'est passé comment à Bourges? L'avez pénétré comme une catin cette saleté d'capitale ou z'avez eu la chance qu'la résistance s'fasse sentir? Parc'que j'avoue que j'ai pas eu énormément d'écho d'la bataille...

Un nouveau regard en attendant la réponse du Gandelin, mais cette fois ci plus discret en direction d'Alcyone. La comtesse carmin parait en bien piteux état. D'abord il pense qu'il s'agit d'un moyen de garder sa couverture dans ce bouge. Mais son expression légèrement crispée et surtout son bras qu'elle place à la manière d'un animal blessé lui rappelle la confrontation de cette dernière avec Gmat. Et surtout que son objectif à présent est d'en faire un animal mort de celui ci. La vengeance sera double, avec les intérêts.

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--Pineau_des_charrettes


Et pendant c'temps là, au rez d'chaussée...

Bah oui, c'était peine que de si mal traiter un vieux bonhomme qui peinait tant à se relever! A peine avait-il achevé sa remontée et clamé son accord avec le propos du vrai chef d'la table, le seul qu'avait assez de lucidité et de franchise pour signaler le déséquilibre notoire entre le nombre de candidats à la bouteille et le contenu d'celle ci, qu'on l'avait renvoyé sur le sol. C'tait pas charitable pour son grand âge et son équilibre précaire, rapport à une malformation congénitale qui le frappait tous les soirs passé une certaine heure... et un certain degré alcoolique dans l'sang.

Levant un œil vers le malotru, prêt à riposter vertement, il se figea en le dévisageant. C'en était un! Un de ces exotiques, un mauresque. Pineau en avait une sainte crainte, et une pieuse méfiance. Faut dire qu'ils n'étaient pas comme nous ceux là, avec leur faciès basané et leurs petits yeux cruels. Sans parler du drap qu'ils portaient sur la tête, camouflant, à n'en pas douter, la marque du Sans Nom sur son crâne.

Pineau préféra ne rien dire et ne pas faire d'esclandre, et surtout ne pas risquer de se voir emporter par on ne sait quel artifice, dans les limbes infernales de la lune. Il cessa même de le dévisager, et soupira, résigné.

Et voilà que ça causait sans lui au dessus et qu'en plus, on n'écoutait pas le chef... l'en arrivait encore dans les parages et même des greluches. Ralala, ça partait sévèrement en vrille là d'dans. Il ne pouvait même pas jeter un regard désolé et complaisant au chef, au vrai, à c'lui qu'à dit qu'y avait trop de branquignoles dans la place. Grand moment de solitude, le voilà rêveur à observer le vol solitaire... d'un moucheron.

Faut dire que de là ou il était, il ne voyait rien d'autre à part le mauresque et de l'autre côté un colosse trop grand pour être honnête. Pour autant celui là était toujours préférable à l'étranger. Alors, prenant son inconscience à deux mains, il lui tendit sa sacro sainte timbale, tambourinant plus ou moins légèrement le bras de la brute avec, tout en réclamant...


Eh!
Messire, une p'tite goutte?
Steu plé, vot' seigneurie!
Damekay
C’est un petit froncement du bout du nez de la jeune femme qui accueillit la réponse du Baron au taulier, arf elle détestait quand il faisait ce genre de chose, mais bon … Théo était Théo après tout … la belle ne releva donc pas le mot, d’ailleurs ça gueule déjà assez comme ça autour d’eux …
Un mèche qui se retrouve entre les doigts du Baron, l’a toujours cette habite là aussi d’ailleurs, à croire qu’il apprécie tout ce qui est indiscipliné et rebelle … ce qui surprend plus la brune c’est le vouvoiement qu’il emploie à son égard, bah oui d’habitude c’est elle qui fait ça … ne le tutoyant que quand elle s’emporte ou dans l’intimité … mais bon faut jamais chercher à comprendre un homme n’est-ce pas ?

Les doigts de la belle reprennent alors ses pièces sur le comptoir avant de se saisir du verre … mieux vaut pas trop faire la fine bouche dans ce tripot … le levant alors tout en posant son regard dans celui du Baron, elle esquisse un sourire …


Oui … au Dragon …

Le verre est porté à ses lèvres gourmandes … petite gorgée avant de jouer doucement de son verre entre ses paumes … bien entendu sa colère est redescendue et finalement elle se demande si elle fait bien de rester, c’est vrai qu’elle n’a rien à foutre ici mais en même temps elle sait que si Théo reste, elle restera … pas question qu’elle laisse le Dragon seul … en tant que fille d’Hygie elle n’en a pas le droit et puis bein c’est comme ça puis c’est tout ! …

L’arrivée de la Flamboyante détourne le regard de la petite sorcière, elle répond au hochement de tête de la rousse par un petit clin d’œil discret … bein sont sûrement au complet là maintenant les autres … en fait elle ne prête plus attention à la table qu’il occupe mais croise le regard de la Mariette … se pinçant les lèvres pour ne pas éclater de rire … pauvre fille va … enfin … va pas s’en faire pour elle non plus hein …
Par contre elle n’avait pas remarqué la venue au comptoir de la gitane et ce n’est que quand celle-ci prit la parole qu’elle tourna la tête vers elle …


J’ai peut-être ce qu’il vous faut …

Glissant la main dans la poche de ses braies, la brune en retire la bague qu’elle porte quand elle chasse ses proies bien spéciales, celle-ci lui prenant tout le doigt et se terminant comme une griffe … elle l’a tend vers la jeune femme …

Ceci conviendrait ?
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Amberle.
[A sa place ... Sur un fût de bière, dehors.]

Adossée au mur, sous la pluie glaciale, elle attend, une pomme dans la main. Elle jongle pour passer le temps. Elle observe aussi.
Amberle est surtout amère.
Elle les voit tous rentrer dans le bouge. Tous. Défilement de sales gosses, mercenaires, brigands, jeunes effrontés, coupe jarrets.

C'est qu'y en a du monde ! S'asseoit sur un fut, elle observe et reconnait certaines têtes. Mais se demande clairement ce qu'ils foutent ici.
Même que c'est pas juste.
Mais alors là, carrément pas.
Dégueulasse !

Elle n'a qu'une envie. Rentrer à l'intérieur et prendre une pinte avec ses chefs, le Maure, et Sancte. Ouaip. Parait que le guyennois est là. Impatiente que la réunion se termine pour qu'elle puisse saluer le réformé.
Mais Amberle se force à poser un mouchoir sur son impulsivité, sur sa curiosité maladive.

Ses chefs ont répondu par la négative. Que c'était une réunion d'chefs à chefs.
Pis vrai que dans le brouhaha, ca doit pas être terrible pour parlementer. Voire quasi impossible. Et au vu de ce qu'elle entend... elle sourit en coin, devinant son frangin blasé.

Du moment que ca s'termine de façon positive ... Elle s'en tape un peu, la brune. Le souci. C'est qu'elle a ni pinte sous la main, ni catapulte pour faire joujou, ni parchemin. Rhaaa ! Tout fout le camp.
Quoique. Elle est assise ... sur un fut de bière. Elle a une dague. Voyez l'idée ? Y a bien un godet mal lavé qui traine dans les parages ... Mais si, mais si ! Elle en trouvera un.

Enivrée ou pas, Amberle chantera sous la pluie drue ... Just singing in the raiiiin ... Spectacle garantie, m'sieurs dames!

I'm singin' and dancin' in the rain!

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Ne pas déranger les femmes enceintes... surtout qd elles sont mercenaires / Zoko ad eternam.
---- Rajoutez le "e" final à Amberle pleaze ----
--Les_marmots
Aieuh! Mais pousse pas!!!


Chhhttt!! On va s'faire prendre!

Gloups...Si le vieux Rabouillet nous retrouve à traîner dans son atelier on est bons. Il a une canne, j'ai pas envie qu'il me batte avec!

Un coude effleurant maladroitement le mur pour alléger le pas, deux paires de jambes grimpaient avec une infinie précaution l'escalier qui mène à l'étage. Un garçonnet blond ouvrait la marche. Son visage boulot et sa mine anxieuse, laissaient voir qu'il était de nature peu encline à la malice, mais il était pourtant régulièrement impliqué dans de mauvais coups, car il avait, comme ami, au grand dam de ses géniteurs, un petit mioche futé originaire des quartiers sordides, qui se plaisait à semer le trouble parmi les âmes déjà troublées du coin.

Raaa arrête un peu d'faire le pleutre, l'vieux est parti vendre une barque, il sera pas de retour avant trois jours. Et si tu continues de danser le saint-guy t'vas faire tomber tous les oeufs!

Tu 'crois qu'on les verra mieux d'ici, ils n'risquent pas de nous voir? Une paire d'yeux inquiète scrute la pièce alors qu'ils ont posé pied sur le plancher tapissé de poussière, et naturellement se dirige vers la fenêtre, puis vers la commode toute proche, qui viendra accueillir le, ou plutôt les objets du crime.

T'en fais pas, puis s'ils nous remarquent, l'temps qu'ils bougent jusque là, on aura d'jà filé.

Le gamin a l'air plus assuré, n'ayant pas encore atteint la dizaine, mais de deux mois plus âgés que son compagnon, hocha la tête en direction d'une armoire massive en chêne, à l'aspect grossièrement ouvragé.

T'vois l'armoire là? L'Rabouille me l'a faite voir l'au't soir, alors que je lui amenais en douce du vin de messe de tante Hélène. Ben t'sais quoi? Au fond de l'armoire y a un passage, le fond s'ouvre sur une porte, pis derrière la porte y a la chambre de Pierrot le poivrot. Alors si ces gros bras veulent nous attraper, faudra d'abord qu'ils nous trouvent!

Vas-y, dépose les oeufs et colle toi discrètement à la fenêtre!


Pi...pierrot le poivrot? Me demande si je préfère pas la canne de Rabouillet finalement...chuchota le mioche peureux, tout en s'exécutant.

L'instigateur du complot jeta un oeil au bas de l'escalier, s'assurant qu'ils soient bien les seuls présents, se souvint d'avoir bien fermé la porte à clé, et qu'aucun animal ne traîna dans leurs pattes lors de leurs petite affaire, puis vint rejoindre son complice, qui contemplait une jeune femme brune postée devant la taverne, et qui prenait une douche sous la pluie en chantant comme une oie ivre.


Qu'est-ce qu'elle est belle!!! Ses petits yeux enfoncés dans son visage replet, s'étaient mis à briller, et ses coudes étaient venus soutenir sa tête qui s'enfonçait peu à peu dans la rêverie.

Un coup de coude le sortit rapidement de sa torpeur.


Elle sera encore plus belle arrosée de jaune d'oeuf. On va attendre que les autres grues sortent, puis la fête pourra commencer!

Un large sourire vint animer son regard, absorbé par la mission qu'il s'était fixée...
Sancte
Pas besoin de maîtriser des talents d'haruspice pour biter qu'il se préparait à mettre les bouts. Il avait d'ailleurs fait le plus dur en se levant.

Syleyman a écrit:
Assois-toi l'ami. Il n'y a rien qui ne soit pas négociable. Aucun n'est ici pour imposer à l'autre ses envies.


"Tes paroles sont d'or, le Maure, ta sagesse t'honore encore." aurait-il aimé parodier. Mais la sévérité qui s'était emparée de son humeur opprimait férocement ses accès à la théâtralité, dont il était d'ordinaire si friand.

C'est précisément la raison pour laquelle on ne m'imposera pas un cirque en le faisant passer pour un dîner d'affaires. Ma contribution à ce fiasco s'achève ici. rétorqua-t-il en fourrant déjà ses grosses mains dans ses gantelets en croûte de porc cloutée.

Il n'y a de toute façon aucun regret à avoir.
Nous ne sommes pas du même monde, ni ne parlons le même langage. Je n'ai nulle impression qu'une quelconque sagesse fleurira de nos discussions, pas plus que je n'ai l'impression de me trouver face à des bâtisseurs dotés d'une feuille de route solide. Or je m'apprête à franchir le col de la quarantaine: je n'ai plus de temps à perdre et qu'un réalisme glacial à offrir.

Je vous pose donc la question: quel accord de valeur peut-on tisser avec des compagnies qui ne savent gérer la tenue de leurs propres effectifs, qui ne croient en rien, qui nient toute attache, toute affiliation, ou qui n'ont même pas de représentant naturel ?


Animé d'un flegme que lui conférait la perte de ses dernières illusions, l'Amiral agrafa sa cape blanche, avant de récupérer sa lance qu'il avait laissé en appui contre le mur.

Sans vouloir offenser qui que ce soit et me fourvoyer avec aplomb dans des jugements aussi hâtifs qu'imbéciles, vous me faites le triste effet de piteuses coquilles vides et sans substance qui n'ont que leur gouaille de truand pour se sentir vivants et échapper à l'ennui d'une vie dans laquelle ils estiment n'avoir plus rien à prouver.

Autant dire qu'à ses yeux, en des termes plus clairs, les détraqués congénitaux qui se livraient à la guerre pour la guerre, en la voyant comme un sport, un loisir, une occupation et non comme le moyen d'une finalité -aussi vénale, concupiscente, et inavouable soit-elle- avaient davantage leur place au fond d'un hospice que dans les rangs d'une quelconque armée.

Quand vous saurez qui vous êtes, où vous allez, et si vos desseins sont susceptibles de s'accorder avec l'intérêt supposé de mercenaires Huguenots à tendance Républicaine, faites moi signe: je me battrais avec vous si je le peux, et contre uniquement si je le dois.

Il octroya une légère inclinaison de la tête aux personnes attablées avant de jeter un regard soutenu à son officier pour l'assurer qu'il était bien le temps de mettre les voiles, profitant du vent en poupe. Avant de partir, il tint cependant à faire un crochet vers le camarade Burrich, à qui il octroya tape virile et amicale sur l'épaule. Navré de t'avoir recroisé en ces circonstances. Au plaisir de te revoir un jour peut-être à Montauban, où tu es toujours le bienvenu, comme tu t'en doutes. Attrapant son chapeau à larges bords, il se l'enfonça sur le front, et se fraya un passage vers la sortie au travers d'une démarche impérieuse et sanguine qui ne souffrirait d'aucune contrariété.

Tout est négociable en ce monde, en effet.
Mais l'Amiral n'a qu'une parole. C'est d'ailleurs un des seuls trucs fiables qui lui restent.

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"Entrer en Guyenne, c'est sortir de la civilisation."
Amiral Sancte Iohannes
Archybald
Y'a pas à dire, l'affaire avait été rapidement et rondement menée, même si peu concluante voire pas du tout. En tout cas, l'officier en question s'en était mis plein la vue, avec un attroupement aussi hétéroclite que celui qui se donnait en pâture dans l'auberge. Rempli de donzelles aux démarches bien lointaines des grognasses qui ne juraient que par leur intégrité de femmes chastes et pures, elles n'en restaient pas moins attirantes. Il n'était pas là pour ça, aussi s'était-il reprit. N'ayant pas décroché un mot depuis qu'il avait rabattu la porte, il persista à rester muet tandis que des éclats de voix retentissaient à moins d'une dizaine de pas.

L'Amiral quittait la table, ce qui ne signifiait qu'une chose : désolé les gars, mais non merci. Hatzfeld, bougeant de sa pose - qui suscita chez lui quelques fourmillements dans le pied sur lequel il s'était inconsciemment appuyé - au signe de son chef, prit la direction de la porte pour l'ouvrir au gros Sancte.


Bon ben, on s'arrache. Après vous.

Maintenant l'entrée hors de ses gonds, il sourit pour la première fois depuis son entrée dans le tripot. Visiblement, l'histoire du chien au ventre vide appartenait déjà au passé.
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« Je vends du rêve, mais surtout des armes. »
Sulayman
[Une chaise de libre. Une. ]


Le croyant ne mettra pas un genoux à terre. C'est debout qu'il déblatère et étale sa manière de faire.
La République Huguenote prend de la hauteur. Généreux est le donneur. Contemplateur est le bretteur.
Distribution de leçons et argumentation d'une certaine morale pour justifier la demande d'un idéal. Comme l'impression que les mots prononcés n'ont pas été écouté.
Le gars confirme au Maure une évidence. Dieu est sourd et son peuple à l'orgueil pour bravoure.
Il envoie ses adieux par un franc discours. Peut être un jour oui, qui sait...Si le contrat vaut le détours...
La porte se referme sur les pas du premier de cordée. Ascension du Mont Blanc terminé. Prologue terminé.


Moins un !

La Mariette câline les troupes de ses affinités et le Maure n'est pas insensible à la convoiter. La fin de soirée pourrait être plus enviable que le tour de table.
Eikorc à envoyé ses revendications pour la création d'un monde où son armée aurait son rôle à jouer.
Le Maure est bien moins naïf qu'il n'y paraît et des Rouges il n'en attend pas d'autres éventualités.
On ne fait pas d'une meute de loups une gentille milice privée en charge du poulailler. Les œufs il a d'autres solutions pour les couver.
Loin d'être un renard attardé l'enturbanné. Sa route n'est pas éclairée par la sainte parole mais son existence se fait un pas après l'autre.
Au colosse il faut porter la réplique, on ne sait jamais si la soirée ce complique..


Mon ami si ce monde voit le jour ton armée aura à combattre pour simplement défendre notre liberté à la différence.

Tu seras comblé !


Il avait reçu l'invitation avec surprise se demandant en venant quelles seraient ses possibles prises.
Découvrant le visage des convives il s'était dit que la soirée aurait des mots aux accents primitifs.
Mais pour construire un monde il faut de tout. Des négociations, des compromis et un savant mélange intelligent d'abrutis.
Parce que pour rêver à ce qui leur est promis faut être un peu parti. Alors des yeux il fait le tours des ahuris.
Il a le monde, il a le rêve. Il a le bras armé pour émissaire. Il a la volonté pour le faire.
Le tout se trouvant dans un coin sympa au bord de la mer. Parce qu'à l'avenir l'histoire sera côtière.

Mais dans les meilleurs plans il y a l'ombre au tableau. Celle qui fait que le bateau peut prendre l'eau.
La porte s'est entrouverte sur une arrivée qui pourrait tout changer et qui ferait oublier le départ volatile d'un ami qui aurait pu être habile si patience ne rima pas avec futile.
Le chainon manquant à la soirée. Le seul intérêt qu'un homme comme lui serait venu chercher. Reste à voir ce que la dame à comme projet. Il la connait depuis peu et il la sait attachée à une terre déjà condamnée.


Bonsoir Comtesse. Vous ne semblez pas en grande forme ?

Les aventuriers sont armés de la volonté d'en découdre. Pour eux l'ennui est la pire des morts.
Quelque part se prépare de quoi les rassasier. Pour que leur vie ne soit pas un sempiternel remord
« Si j'avais su, mais comme j'ai eut tort »
Mais le Maure sait que rien ne se construit sans un trône affermit. Les bras ne manquent pas mais les régnants n'y sont pas.
Assumer la volonté d'être différent. Guider un peuple qui aura ses propres lois. Toujours se tenir droit.
Les capitaines d'armés sont pléthores dans leur monde mais il leur faut maintenant des besogneux de la hargne.
Ceux qui seront comptables d'un duché à qui rien ne sera épargné car la liberté à toujours dérangée.
Il sait la rouquine avec des qualités qui dans son rêve trouveraient facilement à s'exprimer.
Reste à savoir ce que la dame à dans le bide et ça c'est un deale !


Quelqu'un comme vous ? Oui peut être. Mais pour ça il vous faudrait satisfaire à de grands sacrifices.

Comme celui de quitter vos terres par exemple ?

L'alcoolique quémande un godet sympathique et La Mariette passe auprès de ses sens qui s'agitent.
La main du Maure se saisit de celle de la catin . La main est douce, la femme n'a pas grand chose qui repousse.
Le Maure la ramène à lui et la plaque sur ses cuisses. Sur la table il pose une bourse.


Sert à la comtesse un godet belle damoiselle ! Et revient te coller à moi si tu veux connaître la richesse de cette bourse.

Un regard vers la comtesse et Namay

Même dans les mondes les mieux rêvés on rencontre des contrariétés, des êtres malfamés.
Il faut être fort pour côtoyer ce qui nous horripile.
A toute face il y a un coté pile. Mais pour un homme comme moi rien de pire que les rêves qu'on empile dans les souvenirs.


Une tape sur la fesse de La Mariette pour lui commander son ouvrage. Sur que la belle sera se montrer sage..


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Namaycush
[Le jeu…l’enjeu…ou histoire de Je…]

Ca bouge, ça remue…c’est animé. Il aime les cris, parce que les cris, c’est la vie, le silence, c’est la mort…

Parce que les hommes de l’âge de la bière vivent dans les tavernes…dans lesquelles se retrouvent tout ce que la dictature du « bien » refoule publiquement, ou quand la Barrique ne bronche pas à la toise d’un mino.

Poussière d’étoiles choit du plafond, peut-être qu’un ange veille sur les damnés de la terre, ailes déployées. On dit que les séraphins sont blonds et que ce prénom s’écrit avec un « C » lorsque les curés ne savent pas écrire. Lui n’en a jamais vus, tout au plus a-t-il trouvé un démon à la rouque exacerbée.

Amiral qui veut imposer, mais qui sait déjà qu’il va se retirer. Pour imposer, faut encore en avoir les moyens. Il est là parce que Eik voit du potentiel en lui, mais c’est tout…et on est ouverts dans les franches pourtant.

L’ascète est contre, pas tout contre les femmes peut-être…Pourtant une paroissienne à genoux dans un confessionnal, à confesse arrière, c’est beau…et c’est bon…

Réformateur, à l’esprit girouette n’est certainement pas prêt à rejoindre ceux qui vivent pour et par les armes. Malgré l’Histoire qu’ils peuvent construire à ce moment-là, de volonté et de concessions.

Les interlocuteurs sont valables. Ils n’ont plus rien à se prouver.

Fin de parade de mâle maestria…il a convoqué les filles à la provoque, manipulateur ou joueur le Capitan ? Certes joueur et agitateur…toujours taquin, rarement méchant, bien qu’il sache l’être.

Existence peuplée de femmes, qu’il aime, chacune à sa manière, bien qu’il soit d’une fidélité exemplaire, parfois déclinée plurielle, à l’Elle.

Il pensait les Sentinelles anarchiques, au paradoxe de Memento à l’obédience militaire et qui ne devient que ce que l’on en fait, née de la levée d’officiers contre un duc félon. Alors il change d’avis, le Maure l’étonne de pertinence et estime emplit son regard quand il croise le sien.

Karine claque la porte, s’en va. Elle n’admet pas qu’Alcyone puisse être la tête de Memento…Sans doute ne sait-elle pas que les Spadasses n’ont toujours été que des maîtresses, jamais femme ni complice, de celles qu’on prend après le combat, quand personne n’attend le soldat, pour exorciser le sang versé ou à l’aspète de la venue d’un destrier blanc. L’heure du rêve a cessé, voici venu le temps de la réalité.

Arrivée de la Flamboyante, balle au centre déplacée en position de tir au but…

Main qui se pose sur épaule, complice et participe de vie, vite rejointe par la sienne alors qu’il se lève et l’assied à sa place, tandis qu’il se positionne derrière, jambes écartées, la mettant en avant à l’impose…Impose ? Non !

Seule par pertinence de réponse à affirmation de colosse, Elle s’est imposée. Il l’aime pour ça, Femme, décidée, intelligente mais surtout présente…


Sulayman, une terre libre et vive relève de l’utopie…reprend son souffle…mais parfois l’utopie se construit de pierres et une se doit d’être l’angulaire…

Et si cette angulaire était déjà que les régnants sachent que s’ils touchent à un compagnie de …appelons ça la confrérie dont nous débattons …il se mettrait toutes les autres à dos, ils réfléchiraient plus longuement déjà…


Parce que le respect, dans ce monde d’équilibre précaire, au-delà des promesses et des traités que le vent emporte régulièrement, ne se construit que par la force des armes….
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Eikorc
[La poussière tombe… Et les dents aussi…]

A peine finit qu’une voix beaucoup plus féminine s’élève… Le sourcil se hausse alors que la caboche se tourne pour que le regard métallique viennent parcourir le nouveau visage qui rejoint la tablée… Fin sourire amusé qui se glisse au coin des lèvres, il se doutait de son arrivée, à cette rouquine dont on lui a parlé.
Les lèvres s’entrouvrent à nouveau pour répondre à la limousine, mais une fois de plus, on l’en empêche… Et pas de la plus belle des manières.

Des chocs sur son bras musculeux le font tourner la tête alors que le Maure s’occupe d’accueillir la donzelle du Captain comme il se doit… Il a bien vu qu’elle était mal en point, comme lui il y a quelques semaines après sa rencontre préméditée avec une armée de poltron berrichon… Mais pour le coup, la tentative de message morse sur sa chair commence à l’agacer…
Le regard se durcit alors que les mâchoires se serrent… Mais il se croit où l’ivrogne ?
Quelques secondes il oublie où il se trouve, ce qu’il cherche à faire… Et il laisse pulser en lui la flamme de haine qui lui broie l’estomac.

D’un preste mouvement, sa main droite s’échappe de sa choppe pour venir saisir la timbale en ferraille, l’arrachant aux mains de son détenteur pour la lui éclater violemment sur le visage… Suivit de peu par la gauche qui vient cueillir l’arrière du crâne du pauvre homme pour lui éclater la face sur le rebord de la table… Un grognement accueille le bruit mat qui résonne et sa voix plus désincarné que précédemment s’élève pour cracher quelques mots à la face du bougre…


« Abreuve toi de la vinasse qu’il y a dans ton sang, outre à vin… Quitte à t’y noyer, ça me fera des vacances… »

Retenu de peu le molard qui s’apprêtait à s’écraser sur la face ensanglantée… Et seul un reniflement lui échappe alors qu’il remue les épaules et faire rouler sa nuque douloureuse pour dénouer la crispation de ses muscles puissants… D’un clignement de paupières il reforme le masque froid et impassible pour dissimuler la folie qui l’habite. Et d’un sourire balancé à la Mariette qui se retrouve sur les genoux de Sulayman.

Et l’air de rien, le de Nerra reprend part à la discussion, se foutant éperdument de ce que pourrait penser ses vis-à-vis de sa réaction… S’ils doivent bosser ensemble un jour, autant qu’ils sachent plus ou moins à qui et surtout à quoi ils ont à faire. L’oreille attentive au moindre mot… Lui qui en lâche peu, trop peu pour certains, préfère largement écouter ce qui se dit. Chacun sa façon de bosser…
D’ailleurs, il a trop causé à son gout… Un coup d’œil au borgne endormi pour voir s’il capte une once d’intérêt dans l’unique pupille grise et le voilà qui retourne son visage vers le Maure, et le couple de la Memento.


« Tu parles d’une terre Sulayman… Et j’ai envie de te demander où tu la vois… ?
Où penses-tu pouvoir imposer des troupes comme les notre… ? Des hommes comme toi, comme moi ? »


Pas la peine de continuer à papoter dans le vide et balancer des idées creuses ou des vœux pieux… Autant se lancer dans le concret tout de suite pour voir si tout le monde est prêt à se lancer… Les mots c’est bien beau, mais comme tout le monde le sait, ou presque, le colosse, c’est l’action qu’il préfère…
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"Pour toujours... Et à jamais."

"Mercenaire rôliste, cherchant une troupe ? Contactez moi..." Zoko & Fablitos
--Marriette



Un de perdu, dix de retrouvés ... Non ?


Allons bon ... une première occasion de faire fortune était en train de partir en fumée quand l'un des protagonistes supposé se fit la malle, entraînant une grimace sur le visage de la Marriette. Il allait falloir la jouer serré désormais, car si l’un d’eux décidait de partir, on n’était pas loin de penser qu’ils veuillent tous lui emboîter le pas. Alors qu’elle le regardait partir, guettant et craignant la vague de départs imminente, elle ne put réprimer un soupir de soulagement en constatant que seul un de ses sbires supposé semblait vouloir le suivre, les autres, dindes et meneurs d’hommes restant en place.

Bon … on se secoue maintenant ma belle, ou ils vont tous finir par t’échapper !

Une main ferme qui se posa sur la sienne, et la Marriette repris bien vite contenance, son sourire enjôleur s’élargissant en même temps que l’étranger l’entraînait sur ses genoux. Eclat de rire cristallin, et étincelles dans les mirettes lorsque la bourse parvint à son regard. Les choses se précisaient en fin et l’avenir s’annonçait dès lors nettement plus radieux.


Mais tout ce que tu voudras mon beau. minaude t-elle.

Docile comme savent l’être les femmes qui savent ce qu’elles veulent, notre Catin se releva des cuisses fermes et accueillantes qui donnaient déjà envie d’en découvrir plus sur leur propriétaire, et se dirigea vers l’autre rouquine, que le bellâtre venait de placer à sa place. Sourire de convenance, ni trop narquois, ni trop indifférent et elle lui servit de bonne grâce un verre de vin, avant de revenir remuer ses miches sous le regard du Maure, non sans avoir au préalable tiré son corsage un peu plus vers le bas, et remonté son jupon vers le haut … Où quand les vêtements s’font la malle, façon Marriette.

M’dame est servie.

Glissant un bras autour du cou de l’homme au turban, sa main se fit caressante sur son épaule, ses doigts y pianotant une mélodie qu'elle voulait envoutante. Silencieuse, elle écoutait sans entendre vraiment ce qui continuait de se tramer autour de cette table. Lorgnant toujours sur la bourse, une seule pensée occupait désormais l’esprit vénal de notre prostituée ambitieuse.

Cette bourse sera mienne avant cette nuit, ou je m’appelle plus Marriette !

Pour autant, elle n'oubliait pas de sourire aux autres forces masculines en présence, sait ton jamais qu'une autre bourse ne vienne s'ajouter à celle qui déjà émoustillait tous ses sens.
Damekay
La main de la jeune femme était toujours ouverte sur la bague qu’elle présentait à la belle gitane … alors qu’elle attendait une réponse de celle-ci, ce qui semblait inévitable se produit … Sancte quittait la table des négociations … mais ce n’est pas cela qui attira l’attention de la petite sorcière, ce n’est pas cela qui lui fit détourner le regard vers la dite table … non … c’est le bruit mat que produit la face de l’ivrogne qui venait de se faire éclater par Crok …

Un petit grognement monta dans la gorge de la brune …
Ho pas un grognement de colère, pas un grognement de peur, mais … d’envie …
L’odeur métallique du sang lui prit les tripes … alors que sa main tendue resta immobile, l’autre se resserra vivement autour de son verre … il était clair que s’abreuver du sang d’un poivrot, elle ne le ferait pas mais … cette envie constante qui lui vrillait le ventre, la faisait réagir assez rapidement à l’odeur de ce divin nectar …

Les prunelles de la belle devinrent aussi noir que la nuit, et la lueur qui y brillait aurait pu ressembler aux étoiles qui l’aurait parsemé … L’envie de sang allait souvent de pair avec un désir inouï de jouer avec sa proie, elle se voyait déjà ouvrit le ventre de cet homme alors qu’il hurlerait de douleur … évidement elle prendrait tout son temps, et c’est certainement en l’égorgeant qu’elle s’amuserait le plus … Malheureusement, elle n’était pas sur son terrain de chasse de prédilection … malheureusement aussi, elle n’était pas seule en ce lieu … la main autour du verre se mit à trembler, fébrile … sa mâchoire se contractant aussi violement que sa paume au même moment … et ce n’est pas la douleur d’un morceau de verre s’enfonçant dans sa chair qui la ramena à la réalité mais l’odeur et la chaleur de son propre sang s’écoulant lentement entre ses doigts … elle laissa la bague glisser sur le comptoir à côté du verre brisé … son corps se tend alors qu’elle tente de ne plus respirer … murmure à peine audible qui s’échappe de ses lèvres entrouvertes … voix rauque, chargée d’un étrange désir …


Théo …. Aides-moi ….
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Theognis
Vous parlez d'une guérisseuse! A la vue de la moindre goutte de sang humain, c'est une métamorphose. Kay est possédée par le démon de l'hémoglobine, et le Baron n'est pas Rhésus de Nazareth. Quant à elle, la fille d'Hygie....Non, définitivement, la fleur noire de Sekhmet sera! Les grades des Dragons d'Arquian ne sont pas immuables, ils changent avec le temps et les perceptions.
Il passe le bras autour de sa taille, pour la soutenir contre lui. Enfouir sa tête dans son cou, qu'elle ne voit plus le rouge couler. Lui donner de l'air hors du bouge, de ce bon air puant des rues crasseuses, qu'elle oublie les effluves sanguines.
Avisant la trogne rubiconde du tavernier, de sa main libre, il saisit ses attributs pécuniaires et les lance sur le comptoir. Il y a davantage que dix écus machinchose, mais dans sa position, et par son rang, on ne compte pas. La ruine est un privilège de Baron.
Toutefois, en partant, il s'empare d'un verre de gnôle, taille ivrogne invétéré.


Tu le mettras avec le reste! Adieu!

Poussant d'un vigoureux coup d'épaule la porte de l'estaminet, ils s'expulsent des entrailles de la Bête....Une place, de l'espace, du regard le Baron cherche. Miracle! Une fontaine crache de l'eau par la gueule d'un hippogriffe. Ici, Théo emmène la petite sorcière d'Arquian, pour retirer les morceaux de verre grossier, et laver ses plaies. Une fois la main à peu près propre, à peu près car l'eau elle-même n'est pas propre, il lève le verre de gnôle devant les yeux troublés de Kay.


A ta santé!
Et....S'il te plait, la langue....Au fond de la gorge...


Avec une grande générosité, il arrose les blessures avec le puissant alcool, qui doit servir autant à désinfecter les boyaux qu'à nettoyer le plancher du troquet.
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Partage des RP
Les terres d'Arquian
--Les_marmots
Nul ne se doutait en cet instant, que quatre prunelles espionnaient discrètement les abords du bouge, attendant leur heure. Un garçon enrobé, et son meilleur ami, tête brune flanquée d'épis sur un corps leste et flanqué de frusques usées jusqu'à la taille.

J'ai envie de faire pipi! Une grimace souffrante vint confirmer le propos.

C'pas le moment, la porte s'ouvre. En vl'a deux qui sortent, les autres vont ptet suivre.

Mais ça prèèsse! Et en effet ça pressait, car une main était venue prêter main forte aux jambes du garçonnet, qui fléchissaient chacune leur tour, dans un rythme inharmonieux, mais particulièrement expressif.

Pfff, c'est bien le moment! T'peux pas pisser par terre, ça trahirait notre présence. Le garçon brun détourna à contre coeur les yeux de la fenêtre, et balaya la pièce du regard.

Tiens, y a une bouteille vide par là bas, c'est pas ce qui manque ici. T'as qu'à la prendre et te soulager, pis dépèches-toi un peu, on va tout rater sinon.

Notre blondinet s'exécuta, esquissant une moue dubitative, bien vite effacée par la perspective de son soulagement. Et pendant qu'il était occupé à ne pas mouiller le plancher, il se demanda dans quel guêpier il était encore venu se mettre. Il se demanda aussi si la brune qui chantait affreusement en bas, mais qui avait l'air d'une princesse, pourrait un jour lui pardonner ce qu'il s'apprêtait à commettre, au moins en se rendant complice d'un crime, car c'était sûr, lui viserait très loin d'elle. Et quand il serait grand, peut-être le trouverait-elle assez beau pour lui plaire. Une voix le tira de sa rêverie.

Zut alors, ils sont seuls! J'aime pas ça, s'ils sortent tous au compte-goutte ca va pas être marrant. M'enfin avec la brune ça fait trois, c'est mieux qu'rien.

Ah non, on va lui faire de mal, je...je veux pas! Et...et puis c'était pas une bonne idée, j'crois que je vais rentrer chez moi...

Trouillard, si tu pars j'irai raconter à toute la place que t'as eu les jetons et que t'es qu'un lâche. Tu pourras plus remettre les pieds par ici sans te faire casser la tronche.

J..je m'en fiche, et puis tu ferais pas ça...hein que tu le ferais pas?

Nan, ptet pas. Mais j'me gênerais pas pour aller dire à ta grand mère ce que tu fais de l'argent qu'elle te remet chaque dimanche pour la quête.

Un sourire en coin se dessina sur les lèvres du brun, qui savait qu'il avait gagné la partie. L'autre le suivrait, quoiqu'il arrive.

Bon, heu, d'accord, mais tu veux pas qu'on attende que d'autres soient sortis. Le plan, c'était bien de chasser ces étrangers non?

Non, parce que ceux là sont des mercenaires, ils s'en iront tous seuls. Mais on peu s'amuser à leurs dépends.

...Ou se faire couper la gorge.


Gloups! Comment tu sais que ce sont des mercenaires?


Cherches pas, j'ai mes sources!Et puis suffit de voir leur allure.


Un bruit de déglutition se fit entendre, et le blondinet revint le pas tremblant vers la fenêtre, où il put se consoler en contemplant la créature qui avait charmé son âme de chérubin.

Allez on tente le coup, avec de la chance ils ne broncheront pas, si ça tourne mal, direction l'armoire! File moi les oeufs, je vise mieux que toi!

Heuu...oui...i... Le blondinet attrapa deux oeufs qu'il tendit, l'air suppliant, espérant pouvoir préserver sa brune. Mais la terreur qu'il éprouvait à la perspective d'être privé à jamais des joies de l'existence, le faisait souhaiter secrètement qu'elle soit la seule touchée. Ce n'était que des oeufs, et eux des enfants, mais les verrait-on ainsi?

Notre petit malin se mit en position, se pencha légèrement en avant pour viser, et tira prestement sur la chanteuse du dimanche, et presque aussitôt sur le portier du gars en cote de maille, ayant rapidement calculé que s'il visait le chef, le clébard rappliquerait rapidement, alors que là, il avait une chance. Et il se remit hors de vue, guettant la première réaction, tandis que l'autre garçonnet contemplait paralysé par la peur sa jolie brune attaquée.

Kar1
[Et la porte est franchie]


Et elle est enfin sortie la blonde. Bon on peut pas dire qu'elle y soit restée des heures, parce que ben, elle n'a même pas eu le temps de faire le tour du propriétaire et d'admirer les belles toiles d'araignée suspendues au nez du tavernier. Pis y a aussi celles qui se trouvent entre les jambes de certaines donzelles du bouge, mais ça.. ourk.. Elle serait de toute façon pas allée vérifier.

Enfin bon, elle a tout de même compris le principe de la réunion. Une alliance. Alors elle attendra qu'on lui dise le fin mot de l'histoire et qu'on lui conte les moments intéressants de la soirée. Pour donner un exemple, mmmh.. le sang qui coule. Pour continuer dans les exemples, savoir ce que Namay pense lorsqu'elle sort. Parce qu'il pense fort, ô que oui, mais Karine ne décèle rien la pauvrette. Barf, c'est pas grave, arrivée dehors, elle va se faire un plaiiiisir de râle, ronchonner, grommeler, marmonner mais surtout, de maudir ce dernier. Ouep ouep, et tout ça en même temps. Elle sait y faire la blonde, une Reine parmis les Reines.

Quoi je m'égare.

Le dehors..
Les yeux sans émotions aucunes se posent alors sur la Amb'. Elle est tellement concentrée à ruminer qu'elle ne la calcule pas. Oh et puis zut, si elle la calcule. Une pomme à la main en plus. Slurp.. C'est bon les fruits. Et Karine prend son air niais quand elle en voit un. Karine? Nan nan, elle se transforme en Germaine du Verger quand elle apperçoit des pommes bien juteuses.

Sans même le vouloir, sans même le savoir, la Amb' lui avait remis un chti brin de baume au coeur. Elle n'arrête pas on dirait. Chaque fois qu'elle la croise ces derniers temps, c'est en sauveuse. Elle zieute de travers. Une cape? Nan, pas de cape, tant pis elle fera avec. Mais ça ne dur que quelques secondes malheureusement. Le regard de la blonde s'embrunit rapidement. Groumph.. Ce Namay. Un coup dans les roubignoles! Depuis le temps qu'elle a envie de le faire. Une raison de plus pour s'exécuter. Y va voir ce qu'y va voir d'abord.

Enfin, la blonde s'avance, reste debout mais s'adosse aussi, tout pareil, face à la taverne. Sa gambette se replie et son pied profite de l'instant pour se reposer tandis que l'autre se colle au tonneau. Le regard fixé droit devant Karine prend quelques secondes à lancer d'une voix basse mais bien audible.


Amb', 'ci pour l'aut'..

Il pleut certes, mais ce n’est qu’une bruine très fine difficile à déceler. Néanmoins, on peut pas dire que les chants de la brunette arrangent les choses. C’est même peut être pire. C’est peut être même pour ça que les goutes s’épaississent. Dediou qu’elle a l’air fin comme ça quand même. M’enfin, Karine ne fini pas sa phrase destinée à Amb’ qu’un œuf arrive en plein sur la tête de la blonde. Ben ouai, c’est pas elle qu’est visée à la base, mais c’est elle qui prend.

"Ce n’est qu’une goute de pluie, ce n’est qu’une grosse goute de pluie" se dit la blonde. En entendant le "Craac, ploc’" de la coquille sur sa tête, dur dur d’y croire encore. Mais Karine n’a décidément pas envie d’en avoir le cœur net. Sa main se lève pourtant, lentement, hésitante, sans qu’on l’en avise. La blonde n’est pas encore en colère, c’est une grosse goute de pluie que je vous dis. Mais lorsque ses doigts se posent sur un cuir chevelu gluant là…


Bordel de merd’ de sal’té de… Qui qu’a fait ça? Qui?
Merdoum d’enfoirés de.. ‘taiiiin…

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Karine de Pommières.
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