Ygerne
Sale vie
Ygerne nen pouvait plus, en boule contre une vieille baraque elle avait froid, elle naurait pas été étonnée que les premières neiges arrivent mais au moins était-elle à labri.
Tant quon me chasse pas !
Elle grelotait, une semaine quelle ne ressentait plus rien dans ses orteils, un mois quelle mangeait à peine. Et la chance avait voulu quelle se perde dans ce coin perdu.
Quel malheur ! Mais elle navait pas le choix elle devait rester, nayant rien pour continuer sa route.
Elle qui avait reçu une bonne éducation, savait parler le bon français, lire et compter, se tenir convenablement, était pourtant toujours refoulée. Oui, elle était sale à cause du voyage et cela rebutait ces personnes habituées à vivre dans lopulence. Comment aurait-elle pu croire autre chose ? Elle navait trouvé rien ni boulot, pas de quoi manger et aucune âme généreuse pour lui offrir une couche.
Elle en arrivait à regretter son couvent.
Le comble sétait déroulé ce matin. Son ami était arrivé, mauvaise mine, blessé, il sétait fait attaquer en chemin. Lui si gentil et avec le cur sur la main navait trouvé aucune aide dans cette ville ! Non Ygerne avait partagé ses maigres réserves avec lui et maintenant lun et lautre était à la rue.
Elle se recroquevilla, assise, genoux sous le menton, senroulant dans ses vêtements bien léger. Des gens passaient, la regardant avec dégout elle maugréa.
Jimagine quils espèrent quon ne crève pas, on serait encore pire fardeau pour eux. Manquerait plus que la police nous mette dehors.
Elle savait que lhiver serait rude, quelle idée de partir maintenant ! Sa jeunesse elle était partie de sa petite famille de bourgeois pour le couvent puis enfin labbaye au printemps avec Sark. Jamais de difficulté, elle avait naïvement pensé que cette escapade, cette fuite, serait une promenade agréable en royaume de France, mais elle déchantait.
Enfin au moins nétait-elle plus tout à fait seule, Saltarius lavait rejoint. Ce nétait de loin pas la solution à ses problèmes mais au moins cela rompait sa solitude
Ygerne nen pouvait plus, en boule contre une vieille baraque elle avait froid, elle naurait pas été étonnée que les premières neiges arrivent mais au moins était-elle à labri.
Tant quon me chasse pas !
Elle grelotait, une semaine quelle ne ressentait plus rien dans ses orteils, un mois quelle mangeait à peine. Et la chance avait voulu quelle se perde dans ce coin perdu.
Quel malheur ! Mais elle navait pas le choix elle devait rester, nayant rien pour continuer sa route.
Elle qui avait reçu une bonne éducation, savait parler le bon français, lire et compter, se tenir convenablement, était pourtant toujours refoulée. Oui, elle était sale à cause du voyage et cela rebutait ces personnes habituées à vivre dans lopulence. Comment aurait-elle pu croire autre chose ? Elle navait trouvé rien ni boulot, pas de quoi manger et aucune âme généreuse pour lui offrir une couche.
Elle en arrivait à regretter son couvent.
Le comble sétait déroulé ce matin. Son ami était arrivé, mauvaise mine, blessé, il sétait fait attaquer en chemin. Lui si gentil et avec le cur sur la main navait trouvé aucune aide dans cette ville ! Non Ygerne avait partagé ses maigres réserves avec lui et maintenant lun et lautre était à la rue.
Elle se recroquevilla, assise, genoux sous le menton, senroulant dans ses vêtements bien léger. Des gens passaient, la regardant avec dégout elle maugréa.
Jimagine quils espèrent quon ne crève pas, on serait encore pire fardeau pour eux. Manquerait plus que la police nous mette dehors.
Elle savait que lhiver serait rude, quelle idée de partir maintenant ! Sa jeunesse elle était partie de sa petite famille de bourgeois pour le couvent puis enfin labbaye au printemps avec Sark. Jamais de difficulté, elle avait naïvement pensé que cette escapade, cette fuite, serait une promenade agréable en royaume de France, mais elle déchantait.
Enfin au moins nétait-elle plus tout à fait seule, Saltarius lavait rejoint. Ce nétait de loin pas la solution à ses problèmes mais au moins cela rompait sa solitude