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[RP] Sous les ponts

Ygerne
Sale vie…

Ygerne n’en pouvait plus, en boule contre une vieille baraque elle avait froid, elle n’aurait pas été étonnée que les premières neiges arrivent mais au moins était-elle à l’abri.

Tant qu’on me chasse pas !

Elle grelotait, une semaine qu’elle ne ressentait plus rien dans ses orteils, un mois qu’elle mangeait à peine. Et la chance avait voulu qu’elle se perde dans ce coin perdu.

Quel malheur ! Mais elle n’avait pas le choix elle devait rester, n’ayant rien pour continuer sa route.

Elle qui avait reçu une bonne éducation, savait parler le bon français, lire et compter, se tenir convenablement, était pourtant toujours refoulée. Oui, elle était sale à cause du voyage et cela rebutait ces personnes habituées à vivre dans l’opulence. Comment aurait-elle pu croire autre chose ? Elle n’avait trouvé rien… ni boulot, pas de quoi manger et aucune âme généreuse pour lui offrir une couche.

Elle en arrivait à regretter son couvent.

Le comble s’était déroulé ce matin. Son ami était arrivé, mauvaise mine, blessé, il s’était fait attaquer en chemin. Lui si gentil et avec le cœur sur la main n’avait trouvé aucune aide dans cette ville ! Non Ygerne avait partagé ses maigres réserves avec lui et maintenant l’un et l’autre était à la rue.

Elle se recroquevilla, assise, genoux sous le menton, s’enroulant dans ses vêtements bien léger. Des gens passaient, la regardant avec dégout elle maugréa.


J’imagine qu’ils espèrent qu’on ne crève pas, on serait encore pire fardeau pour eux. Manquerait plus que la police nous mette dehors.

Elle savait que l’hiver serait rude, quelle idée de partir maintenant ! Sa jeunesse… elle était partie de sa petite famille de bourgeois pour le couvent puis enfin l’abbaye au printemps avec Sark. Jamais de difficulté, elle avait naïvement pensé que cette escapade, cette fuite, serait une promenade agréable en royaume de France, mais elle déchantait.

Enfin au moins n’était-elle plus tout à fait seule, Saltarius l’avait rejoint. Ce n’était de loin pas la solution à ses problèmes mais au moins cela rompait sa solitude…
Saltarius
Saltarius se grattait le crâne avec vigueur.
La fille pleurait...

Argh,
il n'aimait pas les filles qui pleurent... Enfin il en avait peur... Ca le mettait mal à l'aise, il avait des noeuds dans l'estomac et puis .... plus bas... Toujours l'envie de consoler les filles montait avec insistance ....

Là, il avait très ....envie.... de consoler Ygerne,
cela prenait une ampleur démesurée...
Il se retourna vers le fond du pont, Salt le Simple savait que s'il le lui disait, il se verrait envoyer promener ...

Il lui tendit une main pour la relever
- Viens, faut quitter le pontpont...
Ca puyre ici, pas excellent les ponts...
Ca dégouline de sanie, de rats et autres insanes inventions des ténèbres.... On va attrapper la peste, des scrofules et la mortalité....

Ils quittèrent la Loire et entrèrent dans le village.
A force, Ygerne avait dû s'habituer au sabir curieux du Simple...
En cours de route, il avait expliqué son enfance dans une vallée perdue ou vivaient deux ménages....

Il n'avait pas de nom...Ses parents l'appelaient ....
euh, ils l'appelaient pas en fait
parfois bien un

- Eh ! ou encore - Chtio.... quand un brin de lucidité les prenait.
Ils s'exprimaient court;
- Faim! ou encore : Miam !!! ou : bosse avec un torgnole d'encouragement.
La nuit, d'étranges grognements de son père, qu'il identifiait vaguement, le tenaient éveillé... Le matin, souvent ... la chèvre avait une mine plus gaillarde que le souillon éteint qui était sa mère !!!
Le gosse aurait tourné comme eux et engrossé sa soeur si un visiteur étrange et un peu fou ne l'en avait tiré.
C'était un prédicateur errant... Il l'avait suivi et apprit avec lui cet étrange parladure mystico gélatineuse d'ecclésiastique ignare....
Diafoirius le Dingue, prédicateur allumé l'avait appelé Saltarius, un beau nom d'érudit pour un simplet.... Salt en était fier.

Bon ils se dirigèrent tout naturellement vers l'église. Salt sourit à Ygerne:

- Tu verras, la maison du Très Haut est un refuge pour les égarés du soir au matin....
Ils entrèrent , Saltarius se signa, fit quelques genuflexions, se dirigea vers la statue de Myriam, lui sourit et passa derrière l'autel en riant et en mettant un doigt sur ses lèvres....
IL poussa la porte de la sacristie, elle était fermée.

- Pas gravissime, connais bien, moi les sacristies, sont toutes pareilles ...
il chipota et elle s'ouvrit.
- Hihi ....
Ils entrèrent. Saltarius ouvrit les armoires; et rit
- Le savais bien...
Il tendit des quignons de pain à Ygerne
- Pas avoir peur, c'est le pain des pauvres et on est les pauvres que le Seigneur protège de son Infinie Man man songitude.
fouilla encore
- Ah ca c'est le fromage des riches... bah... on est riches aussi...
et ça !!! c'est le vin de messe !!! hihi!!! Dieu nous couvre de ses bienfaits !

Ils burent à même le flacon
- Hm c'est bon.... Faut en laisser un fond.... Attend... on va faire un miracle !
Il tira de l'eau au puits de la cour et revint en rajouter au flacon...
Le sentira à peine avec un peu de chance ... On a changé le vin en eau... hihi...
Saltairus était hilare, mais fatigué maintenant. Ils sortirent de la sacristie, la fermant soigneusement.
Salt entreprit de faire ses petites invocations quotidiennes ; il avait tout un paradis sa disposition pour l'aider dans l'adversité...
Aujourd'hui il invoqua ...

- Voyons, pas Saint Pamphyle contre les filles faciles... Yegerne ne l'était pas.... Ni saint Pancrace contre les filles trop grasses... Tiens il avait rien comme invocation contre les filles maigres ! Il y avait aussi... Ah Saint Polysson contre les tentations !!!!
Il s'allongea sur le banc... Et s'endormit comme une souche....
Il rêva de trois jolies filles qu'il consolait : une blonde, une chataine qui avait les jolis bas noirs de sa racketteuse et une rousse flamboyante.... Saint Pollysson riait depuis sa statue....
Salt était heureux.
Ygerne
Elle lui tendit la main et il l’aida à se relever, les dents de la jeune fille claquaient, ses joues étaient humides et du revers de sa chemise elle s’essuya le museau.
Voila ou je les mets les bonnes manières !

Elle renifla encore, ses larmes avaient cessé, elle était à peine sortie de l’enfance. Difficilement elle suivit Saltarius, ses chausses bien fines étaient trempées. Tout en étant derrière lui, elle put l’observer : pourquoi l’avait-il rejoint ? Il devait aller retrouver une vieille tante qu’il lui avait dit ! Mais elle ne l’interrogea pas… un peu égoïstement, elle ne voulait pas le voir partir, seule elle savait qu’elle ne passerait pas l’hiver.

Ils arrivèrent sur le parvis de l’église, il lui disait que ce lieu était un refuge pour les égarés et elle ne put s’empêcher de rétorquer :

- Pour les égarés… t’aurais du faire curé Salt !

Elle rigola, pas certaine que son compagnon ait compris. Elle s’en voulut un peu de se moquer de lui, lui qui était si gentil avec elle. Elle resta en retrait, il força la sacristie et elle le bénit quand il trouva le pain.
- Tu sais Salt quand j’étais jeune j’avais bien assez de quoi manger, j’aurai jamais pensé à en arriver à voler une église.

Elle soupira, autant Saltarius avait parlé de lui durant le voyage, autant Ygerne était restée bien silencieuse sur son passé. Penser à sa famille l’attristait et elle n’était pas fière d’avoir fui l’abbaye.

Elle mâcha son morceau de pain, buvant une bonne rasade de vin pour le faire descendre.

- Mmmh c’est bien bon tout ça.

Il faisait plus chaud, elle sentait un peu de vie revenir dans ses membres, elle agita les bras et ses doigts. Saltarius l’observait, elle détourna les yeux, un peu gênées et ses yeux se posèrent sur une petite statue, la femme avait un petit enfant dans les bras : Marie sûrement. Elle la montra au jeune homme :
- Tu sais j’ai des sœurs, toutes mariées maintenant, sûrement qu’elles ont des gosses mais j’les ai jamais vu.

On sentait un peu de regret dans la voix. Ygerne se souvenait qu’on l’avait envoyée au couvent car ses parents doutaient qu’un jour un homme accepte de la marier. Elle entendit une petite voix au fond d’elle-même : regard toi, tu préfère te battre dans la boue et tu n’es même pas capable de tenir un fuseau. Elle serra un peu plus fort son bout de tissus contre elle.

Pendant ce temps Saltarius avait été cherché un peu d’eau :

Attend... on va faire un miracle ! Le sentira à peine avec un peu de chance ... On a changé le vin en eau... hihi...

Elle ria aussi.
- Pour sûre il remarquera rien ! Et ça peut que lui faire du bien un peu d’eau !

Et la jeune fille sourit. Viens faut se reposer, va falloir trouver de quoi s’occuper, on va pas forcer toutes les sacristies sur notre chemin. Puis lui prenant le bras elle l’entraina dans l’église. Elle alla s’asseoir sur un banc. Il faisait légèrement plus chaud, mais l’air était toujours humide.

Atschhhhhhaaa !
Reniflage, légère toux. Elle regarda son ami faire des invocations, elle ne comprit pas tout ce qu’il disait mais se signa aussi. Elle l’aimait bien Salt. Plus d’un homme aurait déjà tenté de la peloter de la poutouner mais lui non… Elle pensa qu’il était trop simple pour y penser et après tout ne lui avait-on pas dit qu’elle ressemblait à ses frères ! Qu’elle était innocente Ygerne... Enfin cela l’arrangeait ! Elle ne voulait pas plus, les regards en coin de certains et les mains baladeuses d’autres… horrible souvenir… elle ne savait que faire dans ses situations et finissait par fuir… elle en avait peur.

Son compagnon s’était endormi d’un sommeil agité. Elle-même s’allongea sur un autre banc un peu plus loin. Un regard vers son voisin, elle chuchota :

Merci d’être revenu…
Puis elle-même s’endormit. Epuisée.

Vous avez envie de RPer, envie de venir rompre le trin-trin d'Ygerne et Saltarius, vous êtes les bienvenus dans ce RP!
Burrich
[Un peu plus tôt, un autre endroit, d'autres voyageurs]


-Delhiiiie! Une bière!


La voix du Gascon retentit dans l'espace déboisé près du lac qu'ils ont choisi pour établir leur campement de fortune.


-Va t'faire voir!


Arf... la Gasconne n'est point docile! Même s'il la connaît par cœur, il ne peut s'empêcher de laisser hérisser le poil par pareille réplique.
Marmonnant une histoire de laisse et de dressage de fiancée, le Burrich lève ses fesses de l'herbe rafraîchie par un temps grisâtre. Prenant la direction de l'orée des bois, l'homme ne tarde pas à trouver sa réserve de bouteilles là, perchée en haut d'un arbre à l'abri de tout ivrogne rôdeur.

Une branche après l'autre, l'Assoiffé grimpe à son arbre et tire vers lui la sacoche remplie de verreries qui s'entrechoquent.

Une expression où se mêlent effroi et colère, que dis- je, fureur se peint sur sa trogne de brute.


MES BOUTEILLES! Toutes vides!!! Qui a bu MES bouteilles?!!

D'un pas furibond, le Brun retourne au campement cuisiner les deux donzelles, un figuré qui pourrait bien devenir propre s'il s'avère qu'elles y sont pour quelque chose vu le tempérament du Gascon.

-On a plus rien à picoler! Qui c'est qui laisse des bouteilles vides pour donner d'faux espoirs?! allez j'attends...
-Ben... c'est toi. Tu voulais faire une blague à la Blonde, justement.
-Oh... Hey les filles j'ai une grande idée, et si on allait la remplir à nouveaux cette réserve de vinasse, hein?


Sous l'œil perplexe de Delhie, habituée aux revirements de son fiancé, ce dernier lui adresse un sourire niais, penaud.

Le couple, accompagné de la Blonde décident donc de passer les portes de la ville de Chinon à la recherche d'un lieu où régaler leurs gosiers insatiables. Leur vient l'idée d'une taverne bien sur. Fracturer la porte d'une cave ça , ils l'ont déjà fait. Cependant elles sont pleines à craquer à ce moment de la journée. Trop de passage. Non cette fois ci ils se prennent la direction de l'église du village avec un Delhie plutôt refroidie à l'idée de braquer la maison du seigneur. Pas bon pour sur CV de future diaconnesse. Mais que ne ferait elle pas pour de l'alcool?


[Piraaates!]


La porte de la bâtisse aristotélicienne s'ouvre dans un long grincement, laissant le trio fuir le froid de l'extérieur. L'œil averti, la démarche furtive, il s'approche de la sacristie sans faire attention aux deux vagabonds endormis sur un banc.

J'pense que c'est là qu'ils planquent l'pinard. Delhie, fais l'guet, on r'vient...

La vieille porte semble fermée, mais il suffit à Burrich de faire tourner la poignée à l'aide de sa grosse pogne pour que s'ouvre à eux l'accès à la pièce, sans plus de cérémonie. Etrange... Ferment pas à clé leur réserve? Amateurs..

La mine enjouée et les yeux brillants, pleins d'espoir, Burrich s'engouffre dans la salle et ouvre l'armoire en toute hâte


Pssst Lucie, ouv' ton sac, on va pas faire 36 allers r'tours.

L'armoire se fait vider en quelques secondes par les larges bras du soudard, laissant choir dans la sacoche de la blonde un tas de bouteilles de vin de messe et de quignons de pain réunis. Un festin qu'ils vont se faire!

Dommage qu'ait pas un peu d'bidoche...

D'une galanterie sans borne, le chef d'expédition abandonne le sac gonflé de victuailles à Lucie en surveillant tout de même que la mercenaire ne se tire pas avec. Lui fait pas encore totalement confiance à la blondinette même s'il l'apprécie de plus en plus.

Sa soif qui le torture inlassablement depuis leur départ du campement le rattrape à la vue du liquide aviné, à tel point qu'il ne peut s'empêcher d'alléger la sacoche portée par la blonde en y chipant un flacon avant de psalmodier quelques mots.


Merci Sainte Boulasse de bénir ce vin...

Expéditif, le Brun débouchonne assez facilement le flacon et s'abreuve goulument du raisiné.

Humm.. Dieu qu'c'est bo... pouaaaahhhh!!!

Le spiritueux qui n'en a plus que le nom est recraché, et insulté comme il se doit par un Burrich hurlant à plein poumon dans l'église à l'écho facile.

D'la piquette!!! L'curé coupe son vin!!! L'salaud!!

_________________
Luciedeclairvaux
[ A l'abordage ! ]

De fines gouttes de pluie viennent inlassablement harceler le maigre feu de campement qui fume et tousse.
Foutu hiver qui s'installe.

Une poche s'est formée dans la toile de l'entrée relevée en auvent. Elle menace d'asperger la blonde qui paresse en-dessous, les bottes calées sur les pierres noircies par les flammes, les coudes plantés dans l'herbe humide, le cul protégé par la longue brigandine qui tombe sur ses braies.

Elle sourit en coin, la balafrée, d'entendre la poche à vin se planter de direction dans le dressage de fiancée. Elle glisse un regard complice à Delhie, puis regarde le soudard s'éloigner lourdement. De belles fesses, en outre. Mais ça, la blonde s'en bat l'œil. Le vivier de mercenaires et de soldats dans lequel elle fraie ne lui sert pas de fournisseur d'amants.

Le regard bleu ciel se repose sur les flammes. Elle songe un instant au bain promis par un blond aux mains fines. Mais ce monde-là est-elle pour elle ... Pas le temps de se la jouer fleur bleue davantage, voila Burrich qui revient en beuglant.
Le manque d'alcool, ça donne de la voix.
L'abus aussi ...

Alors seulement, Blondie se décide à bouger.
C'est qu'elle commence à l'apprécier, le Memento.

"Une blague à la blonde", oui. Des idées tordues, de dégarni et de lice, de jupon et de pari, trop longues à raconter ici. Tout comme le pourquoi de leur présence à Chinon. Une autre histoire ...


Grande idée ... pi c'est toujours mieux que d'se g'ler la couenne ici.


Une petite virée en ville pour piller les réserves. L'église n'a pas les meilleures caves, mais il est encore tôt pour les vraies caves.
Et tard pour saintes ablutions, donc ...
Delhie fait le guet.
La blonde entre à la suite du brun.
Ça pue le missel moisi, la sueur et la bure. Peu habituée à de tels lieux, la païenne.

Blondie regarde le sac gonflé de victuailles. L'air d'une poule qui a trouvé un caillou. Puis son regard suspicieux se pose sur Burrich.


Non mais tu m'prends pour ton larbin ?

Elle abandonne le butin et s'en va fouiller les armoires. Des dentelles, des robes de cérémonie pliés proprement, s'affalent sur les dalles froides. Tiens, une bouteille aux reflets sympathiques. Des pots de cire, une réserve de cierges. Voila qui peut être utile et qui s'ajoute au chargement dans les bras de la blonde.
Retour vers le sac, où l'outre à gnôle ne peut s'empêcher de calmer le manque.

Recul habile et vif quand il manque de lui cracher la vinasse sur les bottes ...


Gueule pas comme ça, tu vas ameuter les fidèles.


Lucie boit au goulot ce qui semble être un alcool de prune, puis le tend à son complice avec un clin d'œil malicieux. Ça décape. La lueur dans l'œil est peut-être plus due à une difficulté à déglutir qu'à de la malice, finalement.

_________________
Ygerne
[Dans un autre monde]

Rooooooonnnnn scchhhppppppt roooooooooooooonnnn

Se retourne, soupire.
Rooooooooooooooooooooooooooooooooonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn

Elle lève le bras, se cache sous son bout de tissus. Elle ferme les yeux, bercée par les ronflements de Saltarius, ses yeux lentement se ferment, nez contre le banc, ça pue ce banc !

Grrrrrgggnnnnn, son ventre ! Elle a faim, elle se concentre. Dors Ygerne… Mais l’église, vieille bâtisse, s’amuse à grogner, craquer elle entend des pas de rats et de petits cri strident. Elle ferme les yeux, se recouvrant entièrement, tremblante.

Elle serre contre elle sa seule arme : son bâton. Je n’ai pas peur, je sais me battre. Elle se remémore les mouvements longtemps répétés avec ses frères : lèves le bâton en dessus de ta tête et abat le rapidement. Garde toujours un bon équilibre, tiens l’arme à deux mains. Tu es petite et rapide, use de ses avantages. Mais elle se souvient aussi que cela finissait souvent dans un magnifique bain de boue et souvent avec des bleus et griffures, cheveux emmêlés et une défaite à son actif. Elle sourit, oubliant pendant quelques instants ou elle se trouve. Des victoires, elle en avait aussi connu, ses grandes sœurs n’ayant pas appris à se battre abdiquaient rapidement, souvent accompagnés de cris et de plainte vers les parents mais la petite Ygerne n’abandonnait jamais.

Elle soupire..
p’pa.. dit-elle dans un souffle. Mais elle entend la porte s’ouvrir, suivit par des pas et des paroles qu’elle ne perçoit pas. Ça parle fort, ça rit ! Une voix d’homme. Elle se cache sous son maigre tissu, peut-être ne l’ont-ils pas vu ?

Elle ne peut s’empêcher de redouter une rencontre, se souvenant clairement des réactions des Chinonais qu’elle avait croisé : la poussant dehors, lui refusant l’hospitalité, voir lui crachant dessus !

Ils avaient enfin trouvés un lieu de tranquillité, elle ne voulait pas retourner dehors. Non il faisait trop froid ! Non pas encore une nuit à prier pour pouvoir se relever le lendemain ! Elle ne supporterai plus…

Elle ne fait plus aucun mouvement, les intrus sont dans la sacristie, peut être le curé ? Elle n’en serait pas étonnée ! Ces hommes là ont si souvent des mœurs bien légères, il aurait bien pu ramener deux filles faciles… mais dans l’église quand même ! Du à son passé à l'abbaye, elle ne pouvait pas laisser faire ça, et elle se leva pour observer la scène.

Sur la pointe des pieds, elle longea le mur. Elle regarda Saltarius qui ronflait toujours comme un bien heureux. Puis s’approchant de l’ouverture, elle gigna .

Citation:
D'la piquette!!! L'curé coupe son vin!!! L'salaud!!


Elle sursaute, se blotti à nouveau contre le mur la respiration accélérée par la surprise, sourire aux lèvres, se retenant de rire ! Fallait voir la tête de l’homme ! Du bon vin de messe gâché de cette façon.

Et notre jeunette, bien curieuse, ne put s’empêcher de regarder à nouveau. Ils semblaient chercher quelques choses… étais-ce des voleurs ou de simple voyageurs comme eux ? La seule certitude qu’elle avait, c’est que ces inconnus volaient le bien de l’église mais surtout leur seule ressource à Salt et Ygerne. Elle se décida à agir :

Un saut de côté, main sur les hanches, tête penchée. Elle dit :


Et la vous, on était la les premiers. On veut bien partager mais laissez nous en une part. Puis ne pouvant s’empêcher de sourire elle conclu : on vous laisse le vin !
Delhie
Faire le guet, faire le guet, il n’était pas gêné celui là ? Et pourquoi que c’était pas lui qui le faisait d’abord ? Sure qu’elle serrait plus efficace que lui et c’est gros panards, plus discrète surtout.
Fulminant et pestant, la peste s’installer tout de même devant la porte, en lançant quelque mots a la volé aux deux autres.


- Z’avez pas intérêt à en profiter pour tout vous vider a deux pendant que je poirote hein, ça va barder.

Quitte à rester là, autant bien faire le boulot. Delhie croise les bras, adopte un aire sévère, se grandit et inspecte tout les passants d’un aire bourru, lui manquait plus qu’une serpillière à la main pour être le portrait cracher de sa mère.
Au bout de quelques minutes à envoyer des regards décourageurs aux oiseaux, des fois que leur prendrait l’idée de s’approcher d’un peu trop fait, un pas inégal se fit entendre depuis l’autre bout de la ruelle menant à l’église. La brune tourne la tête vivement pour apercevoir un vieux paysan malodorant accompagner de sa cane s’avancer vers elle


-Heps heps l’ami, où que tu crois aller comme cela ?

Le bouseux lève des yeux grisés vers elle et entrouvre la bouche dévoilant une rangée inégales de jolie dents colère dont la palette varie du jaune au noir en passant pas un beau marron moisit. Son haleine d’ails et vinasse arrive jusqu'aux narines de Delhie qui grimace.

-Gné ?
Rha c’était bien sa veine, le pécore était à moitié sourd. Nez pincé, elle avance la tête vers lui pour lui beugler dans les oreilles.
- Où tu va comme cela ?
- Hé bé ma petite dame, je m’en vais prier le très haut pour m’maïs. L’est envieillit de rats en ce moment, Aristot’ m’aidera a les faire partir, trop vieux pour brandir ma cane et leur courir après moi.
- Ah ç’va pas être possible ça. Va falloir revenir dans une heure ou deux.


Le cerveau de la brune rouillé par manque d’alcool, ou plutôt trop souvent noyé depuis la bière dans ses biberons, se met à tourner a toute vitesse pour trouver une bonne excuse.
Une excuse elle fini par trouver mais bonne …


- Inspecteur envoyé par Rome, on est venu interroger vot’ curé. Personne n’entre pour le moment, va falloir fouiller l’église pour vérifier qu’il fasse son boulot

Prenant un aire tout ce qu’il y a de plus sérieux, la demoiselle fourre son médaillon de baptême devant le pif du vieux espérant que les yeux ne fonctionnent pas mieux que l’ouïe

- Les curés se font inspecter, jamais entendu parler de ça.
- Pour cela que tu es un pécore le pécore, z’etes jamais au courant de rien. Faut bien vérifier de temps en temps qu’ils fassent bien leur boulot. Aujourd’hui ça tombe sur le tiens, va plutôt prier ailleurs pour qu’il s’occupe correctement se son Eglise ton curé.


Quand soudain, une voix venant de l’intérieur :
D'la piquette!!! L'curé coupe son vin!!! L'salaud!!

-Ah bha v’la, tu vois, va avoir des ennuis. Tu sais quoi tu vas rester ici faire le guet, sert toi te ta cane sur tout ceux qu’y essaye d’entrer hein. Je vais voir ce qu’ils ont trouvé à l’intérieur.

Ravie d’être débarrassé de sa corvée la demoiselle s’engouffre dans l’église, refoulant la culpabilité a grand coup de « c’est pour louer la boulasse, c’pas un vice »
Son visage de fige alors en apercevant la blonde et son fiancé tout deux une bouteille a la main


-Boudieu ! Je savais bien que vous planterez un couteau dans le dos. Je vais vous inculquer la notion de partagé a grand coup de livre des vertus sur la caboche moi !

La gasconne s’avance a grand pas pour prendre sa bouteille des mains de Burrich n’apercevant l’intruse qu’a ce moment là

Et puis c’est qui celle là !
_________________
Burrich
[Adieu la discrétion...]


Furieux de s'être fait abuser par un cureton, Burrich grogne, grommelle, tape presque des pieds par terre. Pas comme un roquet, plutôt du genre ours mal léché à qui on a volé son précieux pot de miel.
Même son odorat d'ivrogne invétéré l'avait trompé. Le manque ne lui réussit vraiment pas...
Le clin d'œil de sa camarade parvient à le calmer, le temps de s'enfiler une gorgée du bon alcool de prune qu'elle lui tend. On dirait qu'elle sait déjà comment le brosser dans le sens du poil.


Glouglou glou... ahhh... Légère grimace en avalant le breuvage de caractère qui tord les durs traits de sa trogne. J'les emmerde les fidèles, pas des bigotes qui vont faire la loi!

Son regard azuré croise celui, sévère, de Delhie, sa bigote adorée qui revient, pour ensuite s'échapper vers l'entrée de la pièce qu'il fixe avec stupeur...

Delhie, tu d'vais faire le guet bordel!

Delhie a écrit:
Et puis c’est qui celle là !


Ben c'est ça, à nous de l'savoir!

Revirement de la part de la Peste religieuse, cette fois.
En effet, se tient sur le pas de la porte une petite jouvencelle au caractère prononcé mais pas bien proprette. Quoique lui n'est pas réellement plus net, côté hygiène. Sa posture lui fait penser à une mère grondant sa marmaille qui tente de piocher dans la boîte à bonbecs avant le dîner. Son amusement s'arrête là quand elle ouvre la bouche.


Ygerne a écrit:
Et la vous, on était la les premiers. On veut bien partager mais laissez nous en une part.


Le Gascon lève un sourcil, regardant tour à tour ses deux complices. Qui c'est cette souillon? Les premiers, les premiers, j't'en foutrais... Nous laisser le vin? Il serait pas contre si la première bouteille éclusée n'avait pas causé en lui un tel rejet. L'aime pas gâcher l'alcool, oh non. Mais ce qu'il supporte encore moins c'est qu'on le mélange à de l'eau! Le Brun en frissonne encore...

Reprenant ses esprits après l'arrivée impromptue de la jeune fille les ayant découvert, Burrich se met à fixer cette dernière, partagé entre la colère d'avoir été pris sur le fait et de se voir ordonner de relâcher son butin, et l'interrogation...

Bon sang mais t'es qui toi?! Marmonnant à l'intention de la blonde balafrée: on lui tranche la gorge et on file à la Guyennoise?

Tout à coup lui revient en mémoire un détail...

Minute, t'as dit "on"?? Foutre Dieu sont combien dans cette église vide!

Toujours quand on veut pas d'eux que les fidèles ramènent leur fraise.

Bon l'encrottée, tu nous files c'que t'as pris, et on t'laisse la vie sauve avec quelques morceaux d'pains pour la prolonger 'core un peu.

Sans savoir combien de personnes les deux mercenaires et la grenouille de bénitier devront affronter pour sortir de cette maudite église, le butin en main, le Gascon pose sa main sur le pommeau de sa lame en fixant la jeune audacieuse d'un air menaçant. C'est qu'il fouterait les jetons à un troupeau de taureaux en rut quand il sort sa trogne de vilain, même si au fond, il préfère éviter de sortir sa lame. Surtout quand il sait que Delhie ne le laissera tuer personne dans un lieu sacré. Foutues bonnes femmes...Peut être sauront elles se montrer plus diplomates que lui?

_________________
Luciedeclairvaux
La bouteille passe de main en main pour finir dans les pognes de la brune qui, n'en pouvant plus, est entrée pour les surprendre la main dans le sac.

Lucie s'essuie la bouche à sa manche déjà pas très nette. Elle n'a même pas le temps de se remettre de sa rasade (il cache bien son jeu le curé, à moins que ce ne soit la cachette de l'enfant de chœur ?), ni de l'entrée fracassante de Delhie, qu'une mioche entre et revendique le pactole. Campée sur ses petons, mains sur les hanches, elle ne se laisse pas faire.

Misère du monde. L'est pas bien épaisse, et crasseuse avec ça. Petit chaton abandonné. Un instant de réminiscence flamande envahit la blonde, qui devait ressembler à peu près à ça en quittant le domaine familial pour éviter une alliance.

Cependant, la mercenaire ne se laisse pas attendrir longtemps, et sa voix claire résonne dans la sacristie :


Les premiers ... t'vois bien qu'c'est nous, puisque t'es 'core que sur le pas d'la porte.


Avoir raison, toujours. Paraît que c'est un défaut, mais pour s'en sortir dans un monde de brutes, la mauvaise foi est une carte non négligeable.
Et la brutalité peut prendre toutes les formes, même l'apparence d'une petite donzelle famélique. Surtout quand elle vous balance du "on", comme va le noter Burrich, le temps que ça lui monte au cerveau.
Elle aussi peut être accompagnée d'un colosse, allez savoir.


on lui tranche la gorge et on file à la Guyennoise?


Lucie tripote le pommeau de son épée. A la Guyennoise, elle ne sait pas ce que c'est, mais elle a comme une idée. Sang, viol, incendie de lieux saints. Oui, bon on va peut-être pas en arriver là pour quelques miches de pain et du pinard allongé à la flotte. Quoique, mettre de l'eau dans le vin est un délit hautement répréhensible.
Lucie jette un œil pour voir si Delhie a dissimulé la précieuse bouteille de prune, des fois qu'il lui prendrait l'idée ...


C'est gâché, on pourrait la vendre au bordel de Saumur.
_________________
Saltarius
- Foutredieu, malédiction et tabernacle
Zavez aucun respect pour la sancteté des lieux, le partage du pain et de la piquette vozautres !

Saltarius s'était réveillé et était rentré en catimini dans la sacristie.
Il avait endossé une chasuble
- l'avait mise à l'envers, mais bon ... ces infâmes mécréants sans foi ni loi ne verraient que du feu -
Il brandissait un goupillon dans la main droite et un candélabre dans l'autre.

Il se plaça devant son amie
- vade retro sales Tanases,
vouza dit la fille qu'on vous laissait l'pinard...
Tudieu, suis pas d'accord... vous allez vous vautrer dans le stupre et les libations sans nous....
Préfère crever et vous serez poursuivi par la malédiction de Saint Plastron protecteur des pilleurs de tronc !
Et pis d'ailleurs vous a djà puni, c'est de la pisse d'âne que vous avez bu
Ahahah


Pour cacher sa peur, il parlait fort, l'Innocent.
Il reprit sa respiration et faisait mine de batailler avec son goupillon et son chandelier, la chasuble remontait découvrant ses jambes nues et ses pieds sales

- sursum corda et à moi tous les saints boutez-moi tous ces vandales hors de ce saint lieu des bénédictions boulassiennes...
Zavez des tavernes, profitez-en... Zici c'est pour le réconfort des créatures de Dieu pas des suppôts de l'Infâme ... Serez maudits pour 17 générations à venir....si vous touchez à cette innocente...

- heu... je sais où se trouve le reste de la réserve du curé...
Le dirai et on boit ensemble....
Burrich
[A un ch'veu du couperet]

L'idée lumineuse et hautement lucrative émanant de la donzelle aux cheveux de paille l'accompagnant titille sévèrement le Burrich dont les yeux inspectent grossièrement la rouquine malpropre. Doit pas être si moche sous la crasse, devrait plaire aux vieux lubriques une petite jouvencelle pas encore complètement formée. Surtout si elle encore pucelle.

Réfléchissant à haute voix, il reprend de sa grosse voix à l'accent du sud ouest.


-Hum... yen a qu'aiment les planches à pain à Saumur, tu crois Lucie? Si c'est l'cas on pourrait en toucher un bon prix, pas partout qu'on trouve des ch'veux de feu... Pis t'as vu son c...
- Foutredieu, malédiction et tabernacle

Agacé par cette nouvelle interruption ô combien bruyante, le soudard finit par sortir sa lame du fourreau, prêt à à hacher menu l'énergumène en bure enfilée devant derrière. Bordel, le curé!

L'homme baragouine des mots que le Gascon ne pige pas toujours, ne remarquant pas non plus le mélimélo dans le latin du supposé curé, ce qui ne fait que l'irriter davantage. Les babines retroussées comme un chien enragé et les muscles noueux de ses bras tendus, le Burrich s'approche du malheureux en hurlant plus fort que lui, à se demander lequel des deux a l’air le plus timbré.


Enfoiré!!! C'est toi l'curé qu'a foutu d'l'eau dans l'vin d'messe!!! J'vais t'saigner comme un porc...

V'là qu'il les menace et se moque maintenant...

Nous maudits?! Olà l'cureton, t'veux que je t'envoie rejoindre ton Dieu en plusieurs fois?!! Pas avec ton parfait petit kit à officier la messe qui va m'faire frémir les valseuses!

Une moquerie et s'en est finit, Burrich ne tient plus et lève sa lame au dessus du malheureux qui s'agite en tout sens, envoyant de l'air au visage du Gascon courroucé.

On va faire ça prestement. Arrête de gesti...

Le murmure presque imperceptible du faux curé parvient in extremis aux oreilles du Brun qui baisse alors sa lame, et s'interrompt, surpris par la révélation et encore plus par la proposition de boire ensemble. Il la retourne dans tous les sens, cherchant le piège, sans le trouver...

Boire avec vous les culs nus? Hum, c'est d'accord, si t'as pas menti sur cette réserve de bière, on partagera... - dégueule un mot jusqu'ici imprononçable pour lui - équita..blement...

En r'vanche s'il s'avère si que tu m'as empapaouté, j'te sors les boyaux du bide et j'te pends par les bourses avec!

Un profond bruit nasale s'échappe du Burrich suivi d'un crachat au sol pour montrer qu'il engage sa parole. Eh oui, l'alcool est affaire sérieuse pour l'ivrogne. Et les deux vagabonds lui plaisent dans le fond, pas peureux pour deux sous. De plus le zouave semble aussi alcoolique que lui. Jamais ce dernier n'arrivera à lui faire croire que c'est la Foi qui le pousse à protéger de "vandales" le stock du vrai curé. Mais il se méfie, comme toujours, le fou ne l'est peut être pas autant qu'il le paraît. Tout comme lui n'est pas assez bête pour se faire avoir, enfin la plupart du temps...

Un sourire malsain se dessine en coin sur sa trogne quand il regarde Saltarius.


J'te suis l'ami...
_________________
Saltarius
-Ouais ...

Regardait l'homme par dessous, le Saltarius, et les filles ... par la bande...
Yavait comme une baisse de la tension ....
Zétaient girondes les gonzes, mieux nourries que l'Ygerne.. et pis .. bien arrosées dirait-on !
Se demandait comment l'allait s'en sortir le Simplet, parce que la réserve du curé... ben l'avait déjà vidée.
En cherchant bien peut-être : zétaient toujours pleins comme des barriques ces gens-là.
Mais bon , l'avait dit qu'il savait... et si ceux-ci savaient, qu'il savait pas et qu'il faisait comme s'il savait qu'il savait pas qu'ils le savaient qu'il savait pas ... ben euh ... savait pas ce que ça allait dev'nir ....

- Par les couilles de Saint Epigastre,
dit il en se les grattant consciencieusement
-Tudieu faisaient comment les curetons ? C'est pas simple avec ces robes de filles...-

j'suis contentissisme que vous devienssez raisonnables...
m'aurait pas agrémenté de vous maudire...
C'est vrai.
Faut pas rigoler avec ça ...
On est là tout frais jouissant de la vie et des contentements que le Seigneur distille en sa haute platitude et puis .. paf
La malédictionnnnnnnnn !
paf ! zavez la langue sèche qui vous colle au palais,
la tête dans l'fondement entourée d'une couronne d'épine que le Christos il aurait pas voulu le saint homme,
zavez les mains qui tremblent et les yeux qui pleurent
zavez les couilles qui partent en couille et j'sais pas ce que ça donne pour les filles, mais c'est pas drôle....
Zavez l'envie de raquer tous vos boyaux quand vous sentez le début du commencement de la fumure d'une bière ou d'un tonneau de jus de raisin

Ouais, pas drôle, la malédictionnnnnnnnnnnnnnn

Saltarius faisait trembler sa voix et rouler des yeux comme un lunatique ...
L'était malin l'Simplet, il énumérait les maux que devaient ben connaître les assoiffés têteurs de bouteilles qu'il devinait en face de lui.


Vous zavez pas déjà vécu ça ???? C'est l'Antabuuuuuse, la malédicitonnnnnn !!!!!!!!

Saltarius laissa sa voix résonner dans l'écho nocturne de l'église ...
Il alla à la sacristie, chercha l'allume-cierge et alluma les les bougies pour mieux voir...
C'est vrai, quoi... yavait des beaux brins de filles là...
leur sourit .

- Bon ... moi c'est Saltarius.... Le Simple... Voyageur ...
Et la rouquine là ... C'est Ygerne ma copine...
On vous veut pas de mal.
Luciedeclairvaux
Lucie, qui en était restée coite, émit un petit rire aux dernières paroles du curé dépenaillé qui leur faisait face, vociférant.
"On vous veut pas de mal". C'était bien la première fois qu'on lui disait ça !

Elle avait d'abord eu un petit sursaut en entendant brailler. Le curé peut-être ? La mercenaire avait dégainé. Un peu rapidement, peut-être. Mais on sait jamais, l'inquisition est parfois plus prompte qu'on ne pourrait penser.
"Foutredieu ! " que ça disait. Ah, non, c'était pas le curé alors.
Puis elle s'était appuyée sur son arme, les deux mains croisées sur le pommeau, une lueur d'amusement dans les yeux. Burrich aussi montra qu'il avait du coffre.

Et soudain vint la proposition, comme murmurée par une pucelle effarouchée : boire ensemble.
Puis les présentations. Mazette, de nouveaux potes de beuv'rie. Elle allait finir poivrote, au grand dam de son père, à ce train là. Le soudard avait une mauvaise influence. Elle jeta un coup d'œil à ses complices, avant de se présenter en plissant des yeux dans la lumière nouvelle :


Blondie.
Et des générations, y'en aura même pas une. J'suis donc tranquille côté satan.
La journée a été longue et il fait grand soif. Mène nous donc, et pas d'entourloupe !

_________________
Delhie
Rho bon sang ce qu’ils ne lui avaient pas fait … Vingt fois au moins que la serpillière lui avait démangé à la demoiselle.
Sure que si elle en avait eut une à porté de main, la blonde et le fiancé ne serraient pas ressorti de l’église en un seul morceau. Battu à mort a coup de serpillière poisseuse pour avoir osé sortir leur armes dans une église, c’est tout ce qu’ils méritaient c’est deux pignoufs !
Et devant un homme en soutane un plus ? Z’allaient pas s’en sortir comme cela, après la beuverie c’est par les oreilles qu’elle les tirerait jusqu'à un autre homme d’Eglise pour se confesser en même temps qu’elle. C’est qu’elle était très a cheval sur ses valeur la future diaconesse. Des valeurs asses surprenante et négociables certes, mais des valeurs qu’ils ne fallait pas piétiner.

Ah les hommes, drôles de bêtes ceux là. Sont là, a se beugler dessus, à se menacer de mort et tout le tsoin-tsoin et 5 minutes après, sans prévenir, se retrouvent à parler de picoler à deux. Vraiment trop versatiles les hommes.

Et voila que le faux curé se mettait a jouer les allumées, vraiment pas net ce type là, a en donner froid dans le dos avec ses yeux exorbité en fait, bien plus que son histoire de malédictionnnnnn en fait.


Ouep et moi c’est Micheline et l’autre grincheux c’est Robert, commença Delhie, le couple avait prit l’habitue de donner ces faux noms aux inconnus autant ridicules que pratique.
Si tu nous veux pas d’mal, t’vas commencer pas arrêter descenderies de malédictions, je pourrais bien aller raconter au très haut dans une prière qu’un cul nu de voyageur se déguise en cureton, voir si ta la langue qui colle au palet après.

Lumière en main, restait plus à Saltarius de fouiller un partout à la recherche de l’alcool.

Vingt dieux ! T’vas un peu de manier ouais ? L’curé aurait le temps revenir la vider et de repartir se vider lui qu’tu nous l’aurais pas encore montré c’te réserve.
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Ygerne
La jeunette était perdue. Pas pour autant qu’elle avait bougé mais entre les menaces, les épées sorties…

Et oh ! je sens peut être pas la rose mais suis pas une encrotée !

Elle regardait l’homme. Il était impressionnant, elle ferait pas long feu si il se décidait à lui donner une leçon mais elle le défia du regard.

Et tenter pas de me ramener à Saumur, je crierai tellement fort que vous pourrez pas faire deux pas sans qu’on vous tombe dessus.

Puis une autre fille arriva. La elle se dit qu’elle avait beau beugler ce qu’elle voulait, elle aurait bien peu de chance de s’en sortir, fallait trouver autre chose. Mais non de deos ! Fallait-elle vraiment qu’elle laisse échapper sa seule nourriture !

Et c’est la que Saltarius débarqua. Il marchait drôlement agitant cierge et autres bibelot devant lui, le regard fou. Ygerne fit un bon dans la sacristie. Mauvaise idée ! Autant pénétrer dans la bouche du diable, plus aucune issue et elle était à quelques mètres du géant mais sur le coup de la surprise elle se demanda qui était le plus effrayant : les inconnus ou son compagnon de voyage.

Faut dire qu’elle regardait Salt avec étonnement. Celui-ci s’agitait tel un fou avec ses invocations, yeux exorbités, menaces de malédiction et tout le tsointsoin. Elle en restait bouche bée.

Et vla qu’il proposait que tout le monde partage de nouvelles bouteilles ! Mais les bouteilles étaient déjà toutes dehors ! Et ils avaient rien avec eux!

Mais le comble ! Elle failli en verser quand Salt conclu par un :

- Bon ... moi c'est Saltarius.... Le Simple... Voyageur ...
Et la rouquine là ... C'est Ygerne ma copine...
On vous veut pas de mal.

Non mais c’était pas possible ! il avait quand même pas donné leurs noms ! Et la elle ne put s’empêcher de fulminer, la gamine devint rouge cramoisie et elle lança un regard noir à son compagnon.

Enfin elle se retourna vers les inconnus et leur sourit un peu bêtement, se balançant d’un pied sur l’autre, pendant que Salt cherchait les bouteilles qui n’existaient sûrement pas, tentant de trouver quelques choses à raconter pour détourner l’attention.


Euh… et si on arrêtait de crier dans cette maison de dieu, à cette allure on va rameuter tous le monde et pas que les saints! et c’est pas des bières qu’on va partager mais une seule cellule !

Bah oui après tout, ils étaient tous dans la même situation à voir. Mais si Salt trouvait pas bientôt ce qu’il avait promis c’était au bout d’une épée que les deux voyageurs finiraient. Alors Ygerne décida de tout confesser, après tout c’était le bon lieu pour le faire !

Vous savez… on sait pas si y a encore de quoi boire ici. Puis regardant les trois elle se dit que peut être jouer le jeu de la pitié les sauverait. On s'est juste mis à l’abri pour la nuit… on voulait simplement avoir de quoi manger et boire… Ah si seulement elle avait été actrices, elle aurait rajouté quelques larmes à ses paroles, mais elle n’avait pas le même talent que Salt, alors elle baissa la tête et contempla ses bouts de pieds. Mais Salt a pas tord vous risquez rien de nous : qui écouterait un fou et une pauvrette. Mais laissez nous de quoi manger un peu.. Elle pria pour que son petit jeu fonctionne.
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