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[ RP] Chat vs Léopards

Simone_de_beauvoir
Besace à l’épaule, épée au côté, laissée bien en vue dans un but dissuasif, l’Emmerderesse quittait Marmande en direction de Bazas. La fermeture des frontières la contraignait à quitter la Guyenne. Quoique indisciplinée à l’accoutumée, elle avait pour une fois obéi sans rechigner, encore faiblarde qu’elle était au sortir de six jours de jeûne. Nulle envie de rempiler sur un troisième procès.

Elle avait donc pris route à la tombée de la nuit, après avoir dormi tout le jour pour se remettre du trajet précédent, car lorsqu’elle voyageait seule elle se calait sur les horaires de son chat, garde du corps inappréciable quand on sait de quoi est capable un chat acculé. Ce dernier ne payait pas de mine pour l’instant, à ronronner bêtement dans la sacoche, bercé par l’allure de sa maîtresse, mais pouvait se transformer en véritable fauve selon les besoins du moment.

Rassurée par ces deux présences réconfortantes, celle de la lame et celle de Faust, c’est sans crainte que Simone empruntait les chemins qu’elle connaissait si bien — trop au goût de certains. Aux alentours de trois heures la fatigue commença à se faire sentir. La Lieut’nante grinça des dents. Elle s’était manifestement encroûtée à force de voyager à cheval ou de stagner dans des cachots humides. La semelle de ses poulaines était transparente, la bandoulière lui sciait l’épaule, et son chemisier s’auréolait de sueur malgré la fraicheur de la nuit. Elle soupira, se sentit déjà vieille et se laissa théâtralement tomber sur une motte de terre qui s’avéra moins confortable qu’à première vue.


Aïe-euh !!

Réveillé en sursaut, le matou répondit par un grondement agacé. Elle s’apprêtait à répliquer sur le même ton quand un bruit attira son attention. Des pas, des cliquetis métalliques. Instinctivement elle baissa la voix.

Un groupe. Un groupe de gros bourgeois si j’en crois les tintements de leurs bourses… On peut dire qu’y zont de la chance que j’sois pressée, et pas d’humeur à la maraude… Bon, dans ce cas inutile de se faire remarquer, les groupes sont souvent nerveux, surtout la nuit.

Par prudence elle défit les liens de la musette pour permettre à Faust d’en jaillir si nécessaire, puis quitta le sentier battu. À l’abri d’un fourré, elle guetta le passage du groupe.
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--Heidrun


Provenant des terres de l'Est, le sinistre corvidé rejoint les environs de Marmande. Il portait un message, voir une potentielle assistance. L'aventure pittoresque qui avait eu lieu dans les parages avait fait la joie de nombreux Montalbanais qui avaient trouvé de quoi égayer quelques unes de leurs soirées moribondes. Pas étonnant que le Duché ou l'Etat-Major n'ai guère cherché à communiquer sur le sujet.

Heidrun se posa sur la branche d'un pin, surplombant une jeune femme pas si dérangée que ça. Et pas vraiment encore dans la force de l'âge non plus. Il s'attendait à trouver quelqu'un à l'agonie. Ce ne fut pas vraiment le cas. Hélas.

En bon chasseur, il s'était fait discret. Le contexte en Guyenne ne lui était pas réellement favorable, à lui comme à ses frères. Quoi qu'à Cahors, ne venait-on pas d'apprendre qu'un proxénète de la pire espèce venait d'être propulsé à la Mairie ? De quoi donner espoir en des jours meilleurs.

Du haut de son perchoir, Heidrun laissa tomber aux pieds de la jeune femme la missive qu'il avait préalablement détaché de son bec. Le levant n'allait pas tarder à poindre. Cela le mettait mal à l'aise. A la face du soleil, il se sentait presque vulnérable.

Aussi, émit-il un croassement macabre, et demeura perché au dessus de son destinataire. Il n'avait nullement l'intention de rentrer. Visiblement.
--Faust
[Au soir de la bagarre...]



Un énorme corbeau le défie. De sa branche il croasse des « Oh le tout petit rouquin ». Faust grimpe, bondit, de branches en branches il avance à une vitesse vertigineuse jusqu'à l'oiseau de malheur. Il va lui planter un bon coup de grippe dans son cou, mais il perd l'équilibre, chute, et BRRRBAM. Son postérieur en prend un sacré coup.

Mais ce n'était qu'un rêve, il est toujours dans la sacoche de sa maîtresse, sauf que la douleur est bien réelle, et la chute a donc bien eu lieu. Il grogne de mécontentement. Réveillé d'un carnage victorieux par un choc douloureux, là il était sacrément en rogne.

Simone se met alors à murmurer. Il comprend instinctivement qu'un événement dangereux se prépare probablement. Et dès qu'il entend les liens de sa musette se défaire, il sort prestement de son logis.

Il hume un peu l'air, sent l'odeur de la campagne et d'hommes. Il passe en entrelacs entre les jambes de Simone, lui signifiant qu'il est là, prêt à la seconder, comme d'habitude. Et puis ça lui dégourdit un peu les pattes, il s'étire, sortant toutes ses griffes, s'ébroue un peu le museau. Totalement réveillé et opérationnel, il suit Simone jusque derrière le fourré, silencieux et aux aguets.
Alexandre*
[Campement de l' Armée "Léopards de Guyenne" aux portes de Marmande]

L' armée du Duc Alexandre était postée depuis quelques jours à Marmande. Des soldats avaient formés le campement au pied des murailles.
Ils se demandaient bien ce qu' ils faisaient là à attendre sans rien faire. Une information du service de renseignements arriva entre les mains du Capitaine Elia, qui vint en faire part au Duc : Des brigands étaient annoncés en Direction de Bordeaux.
La décision fut prise que l' armée partirait le soir même. Les soldats se mirent rapidement à plier les tentes et à préparer leur monture. L' armée était légére, une poignée de soldats, et fut vite prete.


[La nuit en plaine de Marmande ]

Alexandre menait dans un silence tout relatif son armée, traversant la foret. On pouvait seulement entendre le bruit des sabots des chevaux qui faisaient envolés les chouettes sur leur passage.

Le calme régnait. Les soldats étaient attentifs au moindre mouvement suspect, malgré que la nuit et les arbres ne permettaient pas de voir grand chose.

Sultan avançait au pas, puis ils sortirent de la forêt pour traverser la campagne quand soudain un croassement se fait entendre.

Alexandre fait immediatement signe de s'arrêter. Il observe les alentours sans bouger. Un corbeau réveillé en pleine nuit n' avait rien d' habituel.

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Vicomte de Nérac, Escuyer de l' Ordre Royal de la Licorne

Blason en cours
--Hubert_le_gris
La nuit, tous les chats sont gris.



Sous les nuages nimbés d'éclats de lune, la campagne Guyennaise s'endort. Les paysans, mineurs, artisans et palefreniers inaptes au combat rentrent chez eux en file indienne, tête baisse et échine courbée par la charge persistante du labeur qu'ils viennent d'honorer. Machinalement, les volets se ferment. Les portes se cadenassent. Car dehors, ce sont les chants virils et le cliquètement caractéristiques des troupes en armes que l'on entend. Quand la soldatesque passe, épées au clair et nerfs à vif, la ruralité glisse dans méthodiquement dans l'ombre. Sans plaintes, ni protestations. Car la résignation est le prix à payer pour ceux qui n'ont d'autre choix que d'embrasser la vie des humbles.

Jour officiel laisse alors place à nuit officieuse. Labours, monts, et vaux se muent en un instant en terrain de jeu des combattants, des gardes, des miliciens, contre les hors la loi, canailles, prédateurs de tous bords, coupe-jarrets de tous poils.

Seule assistance sur les gradins ?
L'odieuse insolence des charognards, pour qui le tribut se prélève aux premières morsures de l'aube.
Alexandre*
plus aucun bruit...La nuit et le silence...

Surement etait ce quelques rongeurs qui dérangérent l'oiseau ou le bruit des chevaux et du fer des lames tintant l' un contre l' autre.

Le Duc regarda le Capitaine Elia qui était maintenant à ses côtés et posait son regard alentour.


Tu as repéré quelque chose d' anormal toi aussi ? Ou est ce la fatigue qui me gagne ?
Fait le tour de ce bosquet d'arbres avec quelques hommes, pendant que je continue le chemin avec les autres. Si il y a quelqu' un nous le prendrons en tenaille.


Apres quelques minutes passées à scruter et observer le moindre mouvement, Alexandre donna l'ordre de repartir d' un signe de la main en meme temps qu' il serrait les genoux pour faire avancer Sultan qui se mit en travers devant la surprise d' etre talloné. Pendant ce temps Elia avait pris position de l' autre côté.

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Vicomte de Nérac, Escuyer de l' Ordre Royal de la Licorne

Blason en cours
Simone_de_beauvoir
Plus aucun bruit, la nuit et le silence. Le groupe avait dû emprunter un autre chemin. Avec précaution, Simone émergea lentement des taillis où elle s’était fourrée. Une voix grave retentit. Oups. Elle replongea immédiatement. De son abri de feuillage lui parvinrent les propos.

Tu as repéré quelque chose d'anormal toi aussi ? Ou est ce la fatigue qui me gagne ?

Les lèvres mordues au sang, elle maudissait son imprudence. Elle aurait dû attendre plus longtemps avant de sortir à découvert. À travers les feuilles elle tentait sans succès d’apercevoir quelque chose, envieuse de la nyctalopie de son compagnon de route.

La voix reprit la parole.


Fait le tour de ce bosquet d'arbres avec quelques hommes, pendant que je continue le chemin avec les autres. Si il y a quelqu' un nous le prendrons en tenaille.

Elle se figea, un creux glacé au creux du ventre. C’est de sa planque qu’on parlait ? C’est elle qu’on allait prendre en tenaille !! Sous l’effet de la peur elle se recroquevilla sur elle-même. De longs sillons de sueur se dessinaient dans la poussière qui recouvrait sa peau. Elle réfléchit. Les frontières guyennoises fermées, il était peu probable qu’elle eût affaire à de simples voyageurs. Donc, il s’agissait soit d’un groupe de forbans, soit d’une armée. Si les brigands n’étaient que de simples voleurs, elle en serait quitte pour jeûner un peu. Sinon, elle allait passer un sale quart d’heure mais il était peu probable qu’on attente à sa vie. Avec un peu de chance, ils avaient même des relations en commun.

Si c’était une armée… Simone frissonna. Elle était peu appréciée en Guyenne. Sancte avait eu beau l’assurer du contraire, c’était le cas au moins pour ce qui concernait les dirigeants et leurs bras armés. Quoiqu’en l’occurrence elle ne fît rien de mal, elle risquait de ne pas avoir le temps de leur expliquer. L’idée lui vint d’agiter un drapeau blanc. Sa houppelande de deuil pouvait convenir à cet usage, bien qu’un peu sacrilège.

Les lèvres gercées se fendillaient à force de mordillements.

Simone balançait. Se signaler comportait bien des risques, mais si bien cachée qu'elle fût on risquait de la dénicher de toute façon. Et alors elle devrait faire face à une bande de soudards ravis de l’aubaine qui plaçait sur leur route une frêle pucelle ennemie sans défense. Incapable de prendre une décision, elle prit son chat dans ses bras et le serra contre son sein, tremblante, cherchant le réconfort dans la douce chaleur du pelage.

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--Faust


Faust avait tout son corps en alerte, ses oreilles bougeaient à l'affût du moindre bruit, son museau frétillait pour repérer l'ennemi à l'odeur, ses yeux s'écarquillaient pour découvrir la proie. Tenu dans les bras de sa maîtresse, il ressentait sa peur titiller ses instincts de protecteur félin. Il ronronna un peu, faiblement, une simple vibration rassurante pour Simone, sans le moindre son. Juste pour lui signifier qu'il était là, et bien là, prêt à lacérer de ses griffes le premier humain qui tenterait de lui faire du mal.
Mais sa position, serré contre la poitrine de la jeune femme, n'était pas propice à une bonne attaque. Il fallait qu'il voie mieux où était l'ennemi.

Il passa quelques coups de sa langue râpeuse sur la joue un peu salée de Simone. Puis il se dégagea doucement. A terre il fit quelques tours autour de sa maîtresse, qu'elle comprenne qu'il s'écartait pour la protéger, qu'il ne l'abandonnait pas. Puis prestement il grimpa au premier arbre à sa portée. L'écorce de l'arbre était friable et quelques bouts tombèrent au sol pendant son ascension... un bruit qui risquait d'attirer le danger...

Faust se posta sur la première branche, debout, le dos arrondit, prêt à bondir sur les humains menaçants qui rentreraient dans son champ de vision. Et à portée de ses griffes.

D'abord il les vit, ils étaient plusieurs. L'odeur qu'il dégageait, mélange de fer, de sueur et de sang, était celle qui s'apparentait souvent aux hommes forts, armés, rompus au combat... Ils étaient sur le point de les encercler, les empêchant de se faufiler discrètement dans la nuit.

Ils étaient à cheval... ce qui était un assez bon point. Ces bestiaux s'effrayaient facilement dès que Faust leur crachait quelques vilipendages au museau. Il pourrait peut-être en désarçonner quelques uns, juste le temps de prendre la fuite avec sa maîtresse... Mais ils étaient nombreux.

Tout ça n'était pas de très bon augure. Faust sentait l'adrénaline frétiller dans ses pattes, il avait furieusement envie de bondir sur le visage de l'un des assaillants et de lui lacérer l'arrogance.
Alexandre*
Elia n' avait rien répondu, surement perdu dans ses pensées de leur prochain mariage. Du moins Alexandre l'espérait, même sil il était Duc et elle qu' une simple Baronne.

Alexandre fit signe à ses soldats de se déployer et de passer dans le bosquet d'arbres afin de dénicher celui qui peut etre s' y cachait.
Le destrier noir d' Alexandre s'avança au plein milieu des arbres et arbustes.
La lune qui montait dans le ciel commença à éclairer les alentours faisant mieux ressortir le reliefs et les détails.
Sultan était nerveux, et Alexandre ne comprit pas pourquoi, et avançait l' épée en main, attentif.

Elia et ses hommes pendant ce temps avaient employés la même méthode , ainsi l' espace entre les deux détachements se resserait au fur et à mesure. Ils ne tarderaient pas à se rejoindre, sans qu' ils aient trouvés la raison des bruits qu'ils avaient entendus.
Surement un animal qui avait pris la fuite.

Soudain , alors qu'il passait entre deux buissons, il découvrit une femme cachée parmis eux.
Visiblement elle fut moins surprise que lui. De sa cachette elle avait surement du le voir bien avant lui.
Il reconnu le visage de Simone de Beauvoir, brigande notoire qui avait déjà fait parlé de nombreuses fois d' elle en Guyenne. L'armée la recherchait depuis un moment avec pour ordre de la tuer à vue et elle se trouvait là devant lui.
Alexandre lui donna un coup d'épée en plein poitraille. Ce qui l'arrêta immédiatement dans son élan.

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Vicomte de Nérac, Escuyer de l' Ordre Royal de la Licorne

Blason en cours
Simone_de_beauvoir
Après un bref réconfort du bout de sa langue de papier de verre, Faust sauta des bras de sa maîtresse, qui le laissa partir à regret, sachant qu'il serait criminel de le retenir quand il lui était si facile de grimper aux arbres, mais regrettant le réconfort de sa chaleur vibrionnante. Elle le vit, élastique, escalader l'écorce pour se placer en vigie sur une branche. Le dos rond et le poil dressé lui conféraient le double de son volume habituel. À demi rassurée sur son sort, Simone put se concentrer sur le sien propre. Ses lèvres articulèrent une prière muette. Son seul espoir était de ne pas se faire remarquer.

Espoir de courte durée. Les fourrés s'écartèrent brusquement sur le passage d'un cheval. Les entrailles glacées, la jeune fille tenta maladroitement de se relever, mais les épais buissons gênaient ses mouvements et lui coupaient toute retraite. Ombre immense sur sa monture, le cavalier en armes leva son épée. La bouche ouverte en un hurlement de terreur silencieux, Simone se recroquevilla, les bras croisées sur la poitrine. La lame entailla sa main droite, ripa dessus et s'enfonça profondément dans la chair du bras.

Les dents serrées, les joues mouillées de larmes sans sanglots, elle se laissa tomber en arrière, les yeux fermés pour ne pas voir sa mort.

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--Faust


Faust, de sa branche, vit l'homme sur son cheval s'avancer vers Simone et la pourfendre, sans laisser une seule chance à la jeune fille d'agir. Sans même lui laisser le temps de se redresser.

Un frisson de haine et de douleur parcourut le corps du chat, il gronda, grogna, et se jeta au visage de l'assaillant, toutes griffes dehors.

Il ne savait pas ce qu'il faisait, il sentait juste le sang couler sous ses pattes, et ses crocs attaquer la chair écœurante.

L'homme criait, et tentait de le dégager de son visage, mais Faust restait agrippé de toutes ses griffes.

Et puis au bout d'un temps trop court, l'homme parvint à jeter le chat à terre, mais celui-ci emporta avec lui quelques lambeaux de chair, qui laisseraient certainement bien plus qu'un simple sillon sur le visage de l'homme... peut-être même était-il parvenu à lui crever un œil.

A terre, Faust sauta une dernière fois sur les pieds du cavalier, mais c'était peine perdu de s'attaquer à cette partie là. Il se dégagea rapidement des coups de pieds.Le cheval effrayé commençait à taper furieusement des sabots, le chat s'en écarta prestement pour ne pas se faire écrabouiller.

Il rejoint aussitôt le corps de sa maîtresse, et se posta en garde furibond à ses côtés. Feulant de toutes ses forces, le dos tout rond, les poils hérissés. Il empêcherait quiconque tenterait d'approcher.
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