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[Rp] Roulotte aux senteurs de Farigoules...

Cerenia
Une main l'enveloppe..frêle....glacèe..les os craquent...sa peau si fine d'une blancheur limpide laisse deviner le flux du sang..

C'est elle..elle ..son amie...cette guerrière si fidèle en amour qu'en amitiè..
Elle, sa confidente...sa conseillère...

Que lui est -il arrivèe ?

Son visage effilè ,délicat , si fin..son allure si mince ,élancèe..le noeud de son estomac fait deviner la faim qui resserre ses entrailles..

La gitane se sent soudain emportèe d'un sentiment de réconfort..envie de s e jeter dans ses bras et pleurer comme elle l'a toujours fait..mais la fourmi n'a pas l'air mieu qu'elle..dans une angoisse permanente qui loge dans son gosier , elle dessère ses lèvres..esquisse un sourire forcè..lui prend la main..et d'une voix fèbrile lui chuchotte...



"T'as failli danser ma fourmi...une danse autour de ce feu de joie..cette danse qui devait fêter mon union avec la libertè..et ma réconciliation avec l'amour....t'as failli danser ma fourmi..."

Elle la regarde de coin...et perd son regard dans ses yeux...

perles de larmes scintillantes rebondissantent sur sa peau brune...

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--Le_couture_dit_coutu
L’homme revint vers la roulotte, comme il revenait chaque jour depuis ce triste matin , ou son ami, son pote, son frère était arrivé en sang suite a une mauvaise querelle ….
Il était venu de Rouen avec eux , les accompagnant en restant discret , tant leur amour éclaboussait l’alentour, tant leur joie d’être ensemble , les rendaient égoïstes sans même qu’ils s’en rendent compte, tant leur regards ne recherchaient que l’autre , glissant sur lui le vieil ami comme sur un animal familier ….. peu lui importai au Couturé … c’était un solitaire et les épreuves , les batailles , les privations , les saouleries partagées avec le Db étaient comme un mortier d’affection virile qui faisait que les mots entre eux étaient superflus ….

Ce matin la il revenait de la foret et avait entendu cette plainte lugubre , ce cri venu des tripes d’un animal blessé …. Il avait vu la gitane hagarde …. Les yeux baignées de larmes …. Hurlant a la mort …… tapant sur la poitrine ensanglantée de Db …..

Il s’était précipité avait avec difficulté tiré le corps inerte de son ami des bras tentaculaires … et comme la sauvageonne ne voulait le lâcher lui avait d’une pression sur un endroit précis , a coté des tempes qu’un vieux sage arabe lui avait indiqué fait perdre connaissance quelques instants …. Db respirait a peine …. Vite des herbes … lui faire respirer ce mélange qui sur les champs de batailles avait fait des merveilles maintenant le cœur en battement donnant a l’organisme affaibli l’élan vital qui faisait la différence entre la vie et la mort …. Ensuite porter Db dans la cabane qu’il avait construit dans les bois a proximité …. Bander ses plaies …. Le laisser reposer loin de l’agitation ….

Quand il revint une , deux heures plus tard ….. il vis la gitane agenouillée aupres du grand chéne …. Les yeux revulsés … le front buté …. La démarche oscillante ….

Citation:
"Je t"enterrerais là mon amour...ta tombe je la creuserais de mes mains.."


« mais il est pas mort , enfin pas encore «

lui murmure t’il , elle ne l’entends pas , s’accroupie griffant la terre de ses mains , creusant indifférente a tout ce qui l’entoure …. Il lui parle elle ne lui réponds pas … ne le vois pas … toute a son chagrin … a sa peine … a sa haine …
Il avait déjà vu cet état de choc après une bataille … ou une fois la fureur calmée …. Un être errait sans but insensible a tout ce qui n’était pas son rêve …. Ou son cauchemar … enfermé dans des limbes invisibles … cela pouvait durer des jours ….
--Le_couture_dit_coutu
Quelques jours plus tard …..


Comme tous les jours le Coutu venait voir la gitane …. Jusque hier encore elle ne voyait rien accomplissant les taches ménagères machinalement …. Errant de la roulotte au grand chêne ….. restant des heures devant le feu a contempler les flammes que Coutu alimentaient de bon bois ….. Db avait repris connaissance et était semble t’il tiré d’affaire …. Il venait lui annoncer …. Il vis une longue dame brune auprès d’elle …. Pas bien épaisse non plus la donzelle …. Elles se tenaient par la main ……

Coutu salua la dame s’inclinant devant elle et après s’être présenté lui raconte l’histoire ….

Céré semble avoir tressailli lorsqu’il a répété son nom , il la regarde ….

« Céré , Céré , il est vivant ….. «


murmure t’il doucement une larme dans ses yeux de vieux bourru ……
Cerenia
« Céré , Céré , il est vivant …."

Les paroles rebondissent dans sa tête , résonnent..
La gitane,chevelure nègligèe ,aux vêtements poussièreux,ayant l'empreinte de ses larmes sèchèes, ressère sa main autour de celle de son amie ,l'écrase...son regard hagard fixe l'homme devant elle ,suit la goutelette salèe qui promène sur sa joue .Elle tend l'index pour recueillir la perle et la porte sur le bout de sa langue...


"Une larme?..Coutu? ..Tu pleures?"

Elle le dévisage comme si c'était la première fois qu'elle le voyait.Sa carure de combattant,son visage fermè ,rides sévères ,sa peau rapeuse et sa barbe naissante..Elle l'entend..le reconnait...du revers de sa main elle lui caresse la pommette..

"Coutu!Mon ami....que me dis-tu?.."

Sa voix tremble ,un frisson remonte sa colonne pour s'arreter entre ses homoplates..sa tête est prête à exploser autant les mots retentissent.Prise entre le paradis et l'enfer ,elle a envie de hurler sa joie ou son chagrin..elle ne sait plus..

"vivant..céré..vivant...Vivant...."

L'émotion envahie sa gorge ,ses yeux ne peuvent plus le quitter ,elle s'ancre dans les siens..Tel un choc elle se sent défaillir..essaie de pas s'evanouir..l'impression de se réveiller d'un cauchemar qui l'emprisonait.
"Vivant!T'es sur..mon amour Db est vivant?..mais..mais comment c'est possible...je l'ais enterrè ...là..içi même!!"

Mais elle ne peut s'empêcher de ne pas le croire...enfin son délire finissait..ses hallucination horribles..sa peine , son mal ,sa tristesse..tout ça un mauvais souvenir..instectivement elle se lève..respire un grand coup..elle veut y croire...secoue sa jupe de flanelle..arrange sa chevelure en la démélant de ses fourches de doigts...essuie sonvisage et pince ses pommettes pour raviver le rosè..essuie ses lèvres et les mouilles du bout de sa langue...accroche un sourire..tremblante ,epuisèe se retourne vers ses amis..

"Je veux le voir!!Il est ou!!!Je veux être sur qu'il soit vivant!!"

Tel un fantôme vivant dans un mirage, elle s'avance pour s'en persuader..
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Dblbogey
Dans la cabane du Coutu ……

L’ homme ouvre l’œil, ses sens petit a petit se réveillent ….. d’abord les contours flous d’une pièce …. Il tourne la tête …. Une table et deux rondins servant de siéges ….. des armes entassées dans un coin …. Des vêtements jetés ici et là …. Puis l’odeur …. Une senteur acre mélange de sueur et de fumée …. Une odeur d’homme , point de femme ici …. Une sensation sur sa main qui pend hors du lit … une tête enchiffonée et hirsute qui lui léche la main …. Il reconnais Calva … l’affreux bâtard du Coutu ….
Un sourire sur sa face burinée …. Il veut se lever …. Une douleur dans la poitrine le rallonge …. Il se souviens ….. le duel …. Son retour a la roulotte … puis ce trou noir ….
Des bruits a l’exterieur … il écoute ces voix …. Des voix amies ….. celle rauque du Coutu ….. et …. Cette voix ? melodieuse …. Inquiéte …. Impatiente …. C’est elle ….. il la reconnaîtrai entre mille …. Son amour … son poison …
….. il regarde la porte ………..

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Cymoril
Le temps s'est en quelque sorte arrêté pour la brunette.

Elle est restée sans bouger, impassible statue de marbre, alors que l'inconnu venait faire son annonce à la gitane.
Ainsi donc ce qu'elle avait pris pour un enterrement n'était du qu'à l'égarement de l'esprit désepéré de Céré...
Soit.
S'ils le disent.
Chacun voit midi à sa porte.

Puisque Céré n'a plus besoin d'une main amie, elle peut s'en retourner à son silence. Loin de toute cette agitation.
Evidemment qu'elle est heureuse pour son amie.
Evidemment qu'elle leur souhaite ce bonheur après lequel tous courent tout en s'évertuant faire semblant de s'en moquer.
Evidemment.

Le pas lent reprend le long des berges, léger, silencieux. Par moment le regard se perd sur l'onde bleutée, sur les remous ondoyants aux reflets argentés.
Tout est si calme.
Bien loin de l'orage qui l'avait tirée de son sommeil.
Le bois qui borde l'eau répand dans l'air alentour la douceur de ses odeurs automnales. D'humus frais et de terre gorgée de vie.
La cape qui recouvre sa bure est resserrée sur sa maigre carcasse, presque machinalement.
Elle regagne son campement de fortune.

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Ils nous épuisent ces rêveurs, qu’ils meurent donc avant de nous avoir épuisés avec leurs maudites chimères.
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