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[Rp] La vérité n'a qu'un visage, le mensonge en a plusieurs.

Quasi
Deuxième rencontre, , deuxième trouble. Les bessons Wagner étaient vraiment identiques . On disait dans les campagnes reculées que les jumeaux étaient l'œuvre du Sans Nom accolée à celle de Dieu..deux hommes, deux facettes....
Quasi essayait de ne pas fixer le jeune homme et reporta son attention sur l'enfant.

Ainsi était devant elle la raison de sa venue à Brienne. Pas la seule certes, mais certainement la plus délicate. Quasi serra le dossier sous son bras, ne sachant si elle devait maudire Kurt pour l'avoir mise dans une telle situation. Elle savait bien qu'elle n'en ferait rien, bien au contraire.
Le temps n'était plus aux questionnements. Si elle avait choisi d'honorer la demande de son ami défunt, elle se devait de ne plus reculer maintenant.

Gabriel, puisque c'était lui, pris la parole pour les inviter à entrer , frustrant probablement la jeune fille dans son rôle d'hôtesse et quasi (pas moi non!) maitresse des lieux.

Un sourire au jeune duc suivit d'un regard désappointé quand il annonça que son frère ne serait certainement pas là. Mais la déception s'effaça bien vite à l'idée de faire la connaissance de Gabriel.
Aimelin et Yvain à ses cotés, Quasi avait hâte de prendre un peu de repos et sans avoir osé le dire pour ne pas retarder leur arrivée, de prendre de quoi calmer son estomac qui commençait a montrer quelques signes d'agressivité devant l'inattention de sa propriétaire.


Votre grâce, c'est un grand plaisir que de vous rencontrer à nouveau, en de bien meilleures circonstances.

Jusque là...pensa t'elle....

Je suis navrée d'apprendre que votre frère ne se joindra peut être pas à nous et j'espère qu'il pourra libérer quelques minutes de son temps afin que nous puissions le saluer....

Quasi sourit à son filleul dont elle imaginait la déception à l'annonce de l'absence de Richard.Elle espérait ainsi le rassurer. Son sourire chercha ensuite le regard d'Aime qui devait avoir hâte que tout cela se termine.Elle était heureuse qu'il soit là même si elle savait lui avoir plus ou moins imposé cette visite

.....et c'est avec grand plaisir que nous acceptons votre hospitalité.


Le jeune duc lui offrit son bras et Quasi se dit en souriant que ce n'était probablement pas la meilleure idée de la journée.

Mais elle le prit avec plaisir , heureuse à l'idée de pouvoir converser avec le fils de Kurt.


Votre grâce, j'ai honte à l'avouer mais votre offre est plus que la bienvenue Nous chevauchons depuis de nombreuses heures et un peu de repos , et un repas pensa t'elle, surtout un repas, ne sera pas malvenu pour nous trois.

Elle se doutait bien des pensées d'Aimelin qui devaient être avoisinantes de...ma douce..si tu ne nous avais pas fait parcourir la Champagne dans tous les sens...nous ne serions pas épuisés...

Un grand sourire au soldat pour se faire pardonner, elle reporta toute son attention sur son hôte.


Votre grâce, acceptez mes remerciements pour cet accueil que vous nous faites.

A vous aussi jeune demoiselle, cela va de soit.
Aimelin_
L'arrivée d'une fillette suivie d'un homme et de trois gardes le tira de ses pensées. Il reconnut le Duc de Brienne derrière la fillette et sourit amusé de la révérence de l'enfant en les accueillant, s'inclinant lui aussi pour lui rendre son bonjour.

Voyageurs de mon cœur… quelle jolie expression. Reportant son attention sur le Duc, le jeune homme essaya de cacher sa surprise quand il parla de son frère. Ainsi donc ils étaient jumeaux. Il ne put s'empêcher de sourire en pensant à Malt face à deux hommes identiques physiquement, et chassa bien vite ses pensées afin de garder son sérieux et d'écouter. Il répondit au sourire du jeune Duc en inclinant respectueusement la tête.

Son sourire se figea quand même l'espace d'une seconde quand celui-ci offrit son bras à Quasi. N'avait il donc pas vu ou deviné que la jeune femme n'était pas seule ? De bonne éducation, le jeune soldat ne fit aucune remarque. Peu au courant de toutes les convenances dues à ce monde, il essaya néanmoins de ranger sa jalousie qui pointait souvent lorsqu'un homme devenait trop entreprenant avec elle.

Il repensa à cette soirée à Sainte, quand un individu sans aucune éducation s'était mis à lui faire la cour devant lui et s'était offusqué lorsque le jeune soldat l'avait remis à sa place. Lafeuille, un nom qu'il n'était pas prêt d'oublier.

Il mit donc ce geste sur le signe de la politesse, bien qu'il fût persuadé que se demander si elle était accompagnée ou non aurait été une preuve de davantage de savoir vivre. Son regard se porta doucement sur elle afin de guetter sa réaction lorsqu'elle accepta le geste, après un instant d'hésitation, et croiser ce regard et ce sourire qu'il connaissait si bien, apaisa quelque peu son anxiété.
Il sourit à ses paroles quand elle évoqua leur chevauchée, rallongée par son sens de l'orientation. La petite calèche n'avait jamais tant arpenté les chemins de Champagne depuis qu'il l'avait construite quand il vivait au moulin. Il est vrai qu'ils avaient eu le temps de profiter du paysage et de la froideur du temps de Champagne. Mais voilà qui lui permettrait de la taquiner un peu.

Il lui sourit et reporta son attention sur eux, prêt à leur emboîter le pas aux côtés d'Yvain.

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Isaure!
L'enfant se tourna vers le jeune homme et lui fit un de ses plus beaux sourires.

Bien sûr Gabriel ! Ma Dame, mes Sieurs, suivez-moi !

Mesurant ses pas, elle se dirigea le plus dignement possible vers la grande entrée avant de faire volte-face.

Elle regarda la jeune femme, esquissa un léger sourire et s'empara de sa main libre.


Si c'est moi qui vous guide, il n'y a pas de raison que je ne vous accompagne pas non plus ! Vous pouvez être sûre de ne pas vous perdre comme cela ! Gabriel d'un côté, et moi de l'autre ! Vous êtes en sécurité ainsi !

Sans lâcher la main de la femme, elle se tourna vers les deux autres invités.

Si vous ne voulez pas vous perdre, suivez-nous bien ! Nous n'avons pas assez de main pour pouvoir tous vous guider, mais si vous nous suivez attentivement, vous ne risquez rien non plus !

Et sur ces paroles sensées, pour elle du moins, l'enfant se mit en marche. Bientôt on arriva dans une vaste pièce. Le feu venait d'être réapprovisionné en bois, et sur une table, une nappe avait été disposée. Peut-être aurait-on droit à quelques tartes pour se remplir la panse ?


Isaure lâcha la main de la jeune femme et courut s'asseoir dans un des fauteuils dans un coin de la pièce. C'était un grand fauteuil qu'elle affectionnait énormément et elle n'aurait pas supporter y voir quelqu'un d'autre qu'elle y prendre place !

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Ricw
Gabriel ne put s'empêcher de sourire aux manières de l'enfant. Certes, ce n'était pas de cette manière qu'il pensait qu'elle les conduirait jusqu'à la grande salle, mais après tout, l'effet serait le même. Durant le trajet, il remarqua l'activité des domestiques, qui s'activaient pour que tout soit prêt selon ses ordres, et jeta quelques coups d'œil derrière lui, pour être bien sur qu'il ne perdait personne. Il fit cependant honneur à la dame à ses côtés, en lui présentant les quelques pièces intéressantes près desquelles ils passaient, où des tableaux de certains grandes personnalités passés du royaume.

Enfin, ils arrivèrent dans la salle qui servait de réception. Au final, il y recevait bien peu. Les doléances des Briennois, parfois, pour les impressionner, et les enlevées blessées, qui se faisaient soigner ici... Mais l'un comme l'autre était relativement rare. Pourtant, la pièce était belle. Vaste, et éclairée par de grandes percées dans les murs, les murs étaient couverts de tapisseries de chasses, et une grande cheminée qui permettait à la pièce d'avoir une température convenable. Contre le mur principal s'élevait une estrade, ou reposait un vaste siège. C'était installé là qu'il recevait ses gens. Au dessus trônait l'imposant portrait du propriétaire précédent, son père. Il avait réussi à dénicher un tableau le représentant avec la couronne de Champagne, et les attributs, et il apportait un peu de majesté à la pièce. Bien sur, son frère aurait préféré y mettre un tableau du seigneur actuel, mais Pétillante ne lui avait pas laissé le choix. Le siège resterait cependant vide aujourd'hui, des bancs recouverts de coussins attendaient les invités, et un siège bien plus modeste lui suffirait.

Il lâcha le bras de Quasi, et l'aida à s'installer, puis sourit en voyant Isaure installée dans son coin favori. Elle ne perdrait certes pas une miette de la discussion, mais pourrait écouter sans déranger. Des odeurs de cuisson arrivèrent alors dans la pièce, précédant l'arrivés de servantes qui apportaient quelques mets, salés et sucrés, ainsi que des cruches d'eau et de vin chaud, au miel et aux épices. Jeanne, Joëlle et Danielle s'activaient, sous l'œil expert de Sibeal. Enfin, chacun put avoir à disposition ce qu'il voulait manger et boire, et il se racla la gorge pour commencer la discussion.


Dame Quasi, messire Aimelin, messire Yvain, je vous souhaite une nouvelle fois la bienvenue en ma demeure, et celle de ma famille. Je suis ravi que vous ayez pu venir jusqu'ici, et j'ose espérer que vous pourrez nous régaler des nouvelles d'au dehors, celle-ci ne provenant que de manières trop fragmentaires jusqu'ici.

Il hésita un instant, puis continua.

J'ignore cependant si vous cherchez ici une simple halte avant un départ vers une nouvelle partie de votre voyage, ou bien si vous avez le temps pour découvrir un peu ce château et sa région. Si vous avez la moindre demande à ce sujet, n'hésitez pas à la formuler, je me ferais un plaisir de vous renseigner, ou bien même vous y conduire. Mais si vous cherchez simplement un peu de repos, je ne voudrais pas m'imposer.

Il arrêta un instant son regard sur le plus jeune homme, et lui sourit.

Messire Yvain, il faudra que vous me fassiez penser tout à l'heure à vous lire l'extrait de la lettre de mon frère vous concernant. C'est, je pense, ce qu'il aurait voulu vous dire lui même s'il était présent.
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Yvain.
Il n' avait pas l'habitude se se taire aussi longtemps et encore moins celle de paraître timide, mais sa marraine lui avait tant et tant fait de recommandations qu'il n'osait ouvrir la bouche.
Ce n'est point qu'elle doutait de son éducation la chère Marraine, mais elle avait du mal à ne plus penser à lui comme au petit qu'elle avait bringueballé sur toutes les routes de Champagne à la mort de sa mère. Elle le voyait encore comme l' mioche qui lui était revenu après des années de fugue et d'errance.
C'est donc attentif à ne point commettre d'erreurs ou de bévues qu'il avait suivit le groupe.

La jeune rosière qui leur avait fait si bon et si divertissant accueil lui avait rappelé un passé pas si lointain.
Affairée à guider son hôtesse, elle n'avait point remarqué le sourire qu'il lui avait adressé.
Le pas accordé à celui de ses ainés il avait parcouru les couloirs du magnifique castel, écoutant le Duc et admirant les œuvres qu'il leur signifiait.

La pièce de réception était, elle, bien plus intéressante à ses yeux.
Les fumets odorants, qui précédèrent les mets qu'on leur amenés, avaient réveillé son appétit de jeune homme en pleine force de l'âge. Ce n'est point un estomac qu'il avait l'impression d'avoir dans le ventre, mais un gouffre sans fin. Aride et en friche totale, comme les champs à la fin des pires hivers.
Une délicieuse cuisse de gibier à la main, il s'apprête à mettre fin aux grondements de ses entrailles qui ne devraient pas tarder à se faire entendre s'il ne mange pas.
Il laisse à sa marraine le soin de répondre aux propos du Duc, acquiesçant ou souriant selon.
Il va mordre à pleine dent dans la chair juteuse et grillée quand le Duc l'interpelle.

Il repose la viande tant convoitée dans son écuelle, s'essuie rapidement les doigts sur ses braies et maladroitement se lève

Oui ... c'est moi .. enfin .. oui vous le savez votre Grâce ... pardon .. un passage d'une lettre de messire sa Grâce le Duc Richard de Brienne me concernant ? Qu'il en soit à votre aise votre Grâce, je vous y ferai penser !

La surprise le laisse pantois. Tant ... qu'il en oublie de se rasseoir.
« un passage le concernant »... par Aristote que peut bien me vouloir le Duc de Brienne ? Un de mes faux pas de mioche lui serait-il arrivé aux oreilles ?
Les questions se pressent en son esprit lui faisant oublier rôts de viande et autres.
Quasi
Quasi sourit quand l’enfant lui prit la main. Une main sur le bras du duc, l’autre dans celle d’Isaure, cela devait donner un bien amusant tableau.
L A jeune demoiselle avait reçu une bonne éducation. tout dans sa façon de faire le prouvait mais elle avait encore la candeur et la spontanéité de l’enfance, ce qui rendait la situation ravissante.


Jeune demoiselle, je vous remercie de tant d’attentions.
Quasi lui sourit

Dois-je supposer que ma réputation m’a précédé et que vous savez que j’ai une fâcheuse tendance à ….m’égarer..et pas qu’un peu pensa t’elle..

Après un regard affectueux pour Aimelin et Yvain, elle se laissa guider . De nombreuses personnes allaient et venaient en tout sens mais dans le calme. L’avocate se dit que cela devait être bien étrange et agréable d’avoir des gens pour faire les corvées a votre place..

Gabriel lui faisait découvrir une partie des lieux que Kurt avait construit en lui présentant tapisseries et peintures. Une chaleur rassurante ressortait de l’agencement, Quasi s’y sentait bien.

La pièce était majestueuse. Gabriel les invita à s'installer avec une sincère gentillesse, enfin cela semblait être.

La jeune femme n'avait jamais rien vu de tel. chaque mur racontait une histoire qu'elle parcourait en silence jusqu'à ce que ses yeux rencontrent le tableau représentant celui qui était la cause de sa venue, Kurt Wagner, Le Duc de Brienne. Le sourire déjà présent depuis l'arrivée de leurs hôtes s'agrandit. Une pensée pour celui qui ne pouvait que veiller sur ce lieu , des souvenirs qui ressurgissent sans mal..

Une sourire et une révérence pour la jeune fille qui avait pris place telle la maitresse de maison sur un siège qui semblait être sien.


Dame Isaure, je vous remercie à nouveau pour l'accueil que vous nous faites

Votre grâce, c'est un grand honneur pour nous que d'être reçu icilieu, en votre domaine. Pour les nouvelles de l'extérieur , vous risquez, et vous m'en excuserez je l'espère, d'être déçu, nous n'allons pas être d'un grand secours, nous n'avons fait que chevaucher depuis le Béarn.

Quasi lui sourit, regardant discrètement la table chargée de victuailles toutes plus appétissantes les unes que les autres. Yvain venait de se servir et Quasi lui sourit, enviant l'insouciance de la jeunesse qui satisfait ses désirs sans retenue.

Votre Grâce, si il ne tient qu'a moi , je dois vous avouer avoir grande envie de découvrir votre fief et ce magnifique château , mais nous ne voudrions en aucun cas abuser de votre hospitalité .

Quasi avait posé le trop lourd dossier sur ses genoux. Non qu'il fût lourd par la quantité de documents contenue, encore que..., mais il l'était par la responsabilité qu'il entrainait. Elle regardait le jeune duc.

j'ai bien une demande, toute personnelle et si je sais cavalier de vous en parler immédiatement , je ne voudrai pas repartir sans la satisfaire.

Elle priait pour ne pas le gêner en continuant..

je souhaiterai..me recueillir sur la tombe de votre père , avant que nous parlions de ce qui m'amène sur vos terres

Quasi se dit qu'il valait mieux qu'elle puisse faire ce qui lui tenait à cœur avant de prendre le risque de n'être plus la bienvenue dans ce château.
Son sourire s'effaça un instant, les mains crispées sur le dossier, le cœur légèrement remué..


Alors qu'il continuait en s'adressant à Yvain, Quasi reporta son attention sur Aime et son filleul.

Ce dernier reposa prestement l'objet de sa convoitise et la marraine hésita entre un regard noir ou un sourire...Elle ne gâchera pas cet instant qui serait peut être pour lui le premier d'une nouvelle vie.

Aimelin_
Le jeune homme avait laissé leurs hôtes leur ouvrir le chemin. Légèrement en arrière, il profitait de la beauté des lieux, regardant avec curiosité les domestiques qui s'affairaient. Il fut quelque peu affolé de voir tant de gens s'activer en ces lieux, et il pensait, non sans sourire, que la visite serait bien plus rapide chez eux.
Il ne put s'empêcher de regarder les tableaux qui ornaient les murs. Il repensa avec mélancolie à ce dessin qu'il avait fait un jour du moulin et qui devait dormir au fond d'une malle. Il avait passé du temps à le faire et l'avait accroché dans la pièce à vivre sous le regard heureux de May. Peut être devrait il le sortir et le mettre à son échoppe ou dans son bureau à la Prévôté.

Leur entrée dans ce qui semblait être la salle de réception mit à nouveau fin à ses rêveries, bien trop nombreuses depuis qu'ils avaient foulé le sol de Champagne. Les souvenirs envahissaient de trop son esprit et il se sentait prisonnier de ce passé qui mettait tant de temps à s'estomper.

Ses yeux se portèrent de suite sur la grande cheminée qui occupait majestueusement la grande pièce et diffusait une douce chaleur que venait compléter la lumière qui entrait généreusement par les grandes ouvertures. Il retint son envie d'aller se placer près du feu pour se réchauffer après leur longue chevauchée dans le froid.

Ses yeux firent le tour de la pièce doucement remarquant au passage un siège imposant qui devait être celui du Duc. Son regard se fixa un instant sur le portrait placé au dessus, sans doute Kurt dont il avait entendu souvent le nom.
La fillette, prénommée Isaure, qui venait de prendre place avec rapidité et assurance sur un siège le fit à nouveau sourire. Sans doute une proche de leur famille elle avait ses habitudes et semblait vouloir le montrer aux visiteurs.

Une fois sa douce assise, le jeune soldat prit place à son tour à ses côtés, sur le banc garni de coussins après avoir remercier leur hôte. Il n'avait sans doute pas son mot à dire dans toutes ces affaires et questions assez délicates et complexes mais il était prêt à donner son avis si on le lui demandait, comme il avait accepté d'être à ses côtés à sa demande.

Il suivit des yeux les servantes qui s'étaient affairées à remplir la table de victuailles et regarda amusé Yvain se servir. Connaissant sa douce, elle devait avoir certainement besoin de se restaurer et il attendrait qu'elle le fasse pour le faire à son tour.


je souhaiterai..me recueillir sur la tombe de votre père , avant que nous parlions de ce qui m'amène sur vos terres

Il tourna la tête vers elle, surpris non par cette demande car il connaissait l'amitié qui la liait à ce Kurt.
Elle lui avait raconté ce qui s'était passé quand l'homme avait quitté ce monde, et il l'avait toujours entendu parler de lui avec respect comme d'un ami.

S'il était surpris c'était davantage par le ton de sa voix. Son sourire avait disparu l'espace d'un instant, et il la connaissait suffisamment pour savoir que quelque chose la tracassait. Il baissa les yeux sur le dossier auquel elle semblait s'accrocher. Etait ce le motif de leur visite dont il ne savait rien qui lui donnait tant de soucis ? En tant qu'avocate il la savait maître en la matière pour décortiquer et étudier tout texte passant sous ses yeux. Elle l'aidait bien souvent dans sa tâche de lieutenant de la Prévôté, et ses conseils étaient toujours de bon aloi.

Il lui sourit et posa sa main sur la sienne, espérant qu'elle comprendrait qu'il était là et qu'il la soutenait quoi qu'elle fasse, quelle que soit la tâche dont elle avait la charge, et qu'il l'accompagnerait si elle le souhaitait.

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Ricw
La surprise d'Yvain l'avait fait sourire : il avait réagit comme il l'espérait. En revanche, la demande de Quasi lui fit cligner des yeux, et ce fut lui qui, à son tour, fut surpris. Se recueillir sur la tombe de son père, voila une demande qu'il n'avait que très rarement entendu. En fait, depuis qu'il avait été enterré, presqu'aucun de ses supposés amis et proches n'avaient fait cette requête. Mais d'après ce que Richard lui avait dit, cela n'était guère étonnant. Bien peu se rappelaient ce qu'avait pu faire son père, et les rares qui s'en souvenaient s'acharnaient à les minimiser ou les détourner à leur compte... Aussi, le carré de verdure avait vite perdu sa splendeur initiale, et lui même n'y était plus retourné depuis le jour des morts...

Il n'allait cependant pas refuser, et il lui faudrait bien dompter sa curiosité pour ne pas paraitre grossier. Après tout, son père était mort en la maison de cette dame, il semblait logique qu'elle ait envie de voir la dernière demeure de la dépouille.


Dame Quasi, c'est avec un grand honneur que je vous y conduirez. Mais..

Il s'arrêta un instant. Elle semblait décidée, et il ne voyait pas d'arguments réellement convaincants à lui opposer. D'autant qu'il attendait aussi impatiemment les raisons précises de sa venue. Son frère ne lui avait parlé que d'une invitation de courtoisie pour des invités de marque, pas d'un quelconque projet qu'elle souhait développer...

Il se leva, et continua donc :


Messire Aimelin, messire Yvain, inutile de vous déplacer, je vous confie aux bons soins de la demoiselle de Morvilliers, elle sait s'y prendre à merveille pour recevoir mes invités.

L'intonation amusée à la fin de sa phrase ne laissait aucun doute sur la personne qui était visée.

Dame Quasi, si vous voulez bien me suivre, je vous conseille de vous vêtir chaudement, l'endroit que vous souhaitez voir est actuellement à découvert...

Lui même se fit apporter un manteau, et il conduisit - à nouveau par le bras – son invitée dans un dédale de couloir qu'il connaissait par cœur. Ils arrivèrent enfin dans un couloir ou la maçonnerie était différente, et l'odeur du bois était encore présente : le raccord entre la nouvelle chapelle et le château était tout récent, et les travaux avaient à peine fini avant l'arrivée des mauvais jours. La traversée fut rapide, puisque la chapelle en elle même était encore presque déserte, et jamais utilisée, et ils débouchèrent enfin à l'air libre.

Ils obliquèrent encore une fois, et se retrouvèrent devant un bosquet, où deux amas de fleurs tentaient de survivre au froid qui arrivait. Ceux-ci n'avaient à présent que peu d'allure, et n'avaient rien à voir avec les riants coloris dont ils se paraient dès le printemps. Le rosier de roses bleus s’était dépouillé, n'y laissant que des ronces, et la plupart des arbustes étaient à nus, loin des habits de verdure qu'ils pouvaient prendre.

Il lui laissa un long instant de silence, ses yeux parcourant les mots gravés dans la pierre. Ici repose le Duc Kurt Wagner. Rien de plus. La seule concession qu'ils avaient fait à la simplicité était la demande du testament : la devise qui était devenue celle de la famille, Toujours bleu. Ses yeux se posèrent sur l'autre tombe, celle de Kahlan, dont il avait pu découvrir l'histoire dans les écrits de son père. Le tapis de fleur qui recouvrait habituellement la terre montrait des signes de faiblesse face au temps, mais un jardinier consciencieux veillait à ce qu'elle soit toujours fleurie, quelque soit le temps.

Il murmura, pour ne pas déranger trop son invitée.


Voila, dame Quasi, là où repose mon père pour l'éternité.
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Quasi
un sourire amusé quand elle imagina les deux hommes chaperonnés par la jeune demoiselle, presque maîtresse des lieux.
Il était indéniable que la jeune Isaure avait du tempérament et ils n'allaient pas s'ennuyer avec elle.


A tout à l'heure Dame , prenez grand soin de ses messieurs.

Sur les recommandations de Gabriel elle mis un châle sur les épaules et avec un sourire elle prit son bras pour se laisser guider.

En exposant son souhait elle avait déjà un nœud à l'estomac qui s'était dissipé devant la gentillesse du Duc. Mais son empressement à la satisfaire n'était pas sans provoquer quelques angoisses. Voir de ses propres yeux l' endroit où il reposait..cela n'allait pas être chose aisée.

Pendant que le jeune Brienne l'accompagnait dans un dédale de couloirs , d'où Quasi ne pourrait jamais ressortir vivante en étant seule, elle pensait aux années passées près, d'une certaine façon, de Kurt. elle avait travailler sous ses ordres directs, puis sous ses mandats. Elle l'avait détesté plus que quiconque ou presque puis les sentiments avaient changés. Elle le revit, comme cela lui était arrivé bien souvent, porté chez elle, blessé plus que grièvement. Il avait demandé à ce qu'on l'appelle et sans la moindre hésitation elle avait passé chaque minutes à son chevet. Nombreux les pensaient amants et elle n'avait ni confirmé ni infirmé, peu lui importait.

L'air frais et la voix du jeune duc vinrent la ramener à la réalité. La nature était rude l'hiver en Champagne et cela donnait un aspect plus que triste aux lieux.

.... où repose mon père pour l'éternité.

Il parlait tout bas..elle en était heureuse. A cet instant elle n'avait aucune envie de parler. Ici repose le Duc Kurt Wagner...Quasi sentait les larmes monter. Elle vit une autre tombe mais n'en reconnaissait pas le nom.

Elle avait lâché le bras de son hôte et sans un mot, les sanglots dans la gorge au souvenir de celui qu'elle avait veillé, dont elle avait aidé a panser les blessures, celui a qui elle avait tenu la main le regardant mourir sans pouvoir rien faire, elle s'assit sur le sol, devant la tombe et murmura...

Mon Duc..voila longtemps que je voulais venir..je sais que d'où vous êtes vous veillez sur vos enfants..on ne vous a pas oublié ici bas mon Duc, je ne vous ai pas oublié . J'ai beaucoup à vous dire mais ce n'est pas le moment, je suis ici pour vous, pour satisfaire votre volonté. J'espère que votre éternité vous apportera plus de bonheur encore que votre vie sur cette terre. A bientôt Kurt..

Quasi fouille sa bourse pour en sortir quelques graines. Elle ôte son gant, et sans prendre garde à ses mains, elle gratte la terre pour faire un trou profond de quelques centimètres. Les graines prennent place avant de se voir recouvrir. Les fils Wagner en verraient les fleurs dans quelques mois.

A bientôt mon Duc..une pensée viendra s'égarer pour égayer votre éternité.

Quasi se relève, essuie ses genoux comme elle le faisait enfant, avant de réaliser qu'elle n'est pas seule.


Pardonnez moi Votre Grâce..je..enfin..nous pouvons rentrer si vous le souhaitez.

Un sourire pour effacer ses yeux humides, elle tente de paraitre sereine.

J'imagine que vous devez recevoir beaucoup de monde qui souhaite se recueillir ici, n'est ce pas?
Ricw
Il s'éloigna un instant quand elle s'inclina sur la tombe. Même si la curiosité le rongeait pour savoir ce qu'elle pouvait bien murmurer, il avait assez d'éducation pour savoir la contenir. Un soupir lui fit rappeler qu'il ne connaissait toujours presque rien de l'homme qu'avait été son père. Jusqu'aujourd'hui, il avait toujours pensé que sa mort à Argonne avait été le fruit du hasard, fauché alors qu'il rentrait à Clermont. Certes, on avait du provoquer l'accident qui lui avait couté la vie, mais il aurait pu avoir lieu à Reims, ou à Compiègne... Et cette vision venait de s'ébranler à la vue d'une femme se recueillant devant une tombe...

Etait-ce réellement par hasard que Kurt s'était fait emmener dans la demeure de Quasi pour y mourir ? Il lui aurait été bien plus logique de se faire conduire chez Joffrey, avec qui il avait travaillé plusieurs mandats ducaux, plutôt que chez une personne qui avait dans ses amies des gens qui souhaitaient plus que tout la mort de son père...

Il secoua la tête, sentant une fois de plus une des pièces du puzzle lui échapper. S'il était relativement documenté sur l'état d'esprit de son père au cours de sa vie, grâce aux notes qu'il prenait régulièrement, cette dernière journée était un mystère : rien n'avait pu être écrit, et pour cause...

La voyant se relever, il s'approcher d'elle, lui souriant, puis détourna le regard pour ne pas contempler avec étonnement ses yeux légèrement rougis. Mais sa question fit revenir son regard sur elle, et il sourit faiblement.


Un pèlerinage sur la tombe de mon père ? Nous en sommes bien loin ! Ma mère bien sur... Onagre et Aylla, nos vassaux, quelque fois... et c'est à peu prés tout ceux qui se sont tenus à l'endroit où vous êtes... Non, quelles que soit les amitiés qu'a pu entretenir mon père, celles-ci n'ont pas vraiment dépassé sa mort...

Il lui sourit, comme s'il n'attachait à cela qu'une importance tout ce qu'il y avait de plus mineure. Rien à voir avec le bien-être que ses invités devaient avoir. Il tendit à nouveau le bras pour la guider.

J'espère que ce moment aura apaisé votre âme, Dame Quasi. Je suis sur qu'où que soit mon père, il sera sensible à votre attention pour lui. Et vous n'avez rien à vous faire pardonner.

Il avança doucement vers l'entrée, ne voulant pas brusquer le départ, et s'aventura à nouveau dans les méandres briennois. C'est qu'il commençait à s'inquiéter pour ses invités, seuls avec Isaure... Il espéra que la jeune fille n'avait pas fait d'impairs majeurs, et ne les avait pas décidés à quitter définitivement ce château...

Enfin, ils arrivèrent à nouveau dans la grande salle, et il s'étonna presque de retrouver la pièce dans l'état presque exact dans lequel il l'avait quitté. Il laissa son invitée à son compagnon, et se réinstalla devant eux.


Messires, je vous prie encore une fois de m'excuser pour cette absence. J'ose espérer que ma vassale fut d’une charmante compagnie, qui éclipsa la mienne.
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Yvain.
Une charmante compagnie ? Ah oui pour sûr !
Le sieur Aimelin et lui avaient, avec délice et amusement, dès le départ du Duc et de dame Quasi, écouté les bavardages incessants drôles et intéressants de la jeune damoiselle.
Tout en l'écoutant, il avait continuer à grignoter les quelques sucreries qui avaient été apportées à la fin du repas.
Repus, réchauffé, confortablement installé sur un tapis et adossé non loin de la cheminé, bercé par les paroles de la rosière, il commençait à somnoler quand leur hôte et sa marraine firent leur retour.
D'un bond il est sur ses pieds


Votre Grâce, votre absence ne peut passer inaperçue en ces lieux qui sont vôtres, mais il est vrai que la jeune Damoiselle a mis tout son cœur à nous tenir compagnie et ..... se tournant vers elle, le sourire aux lèvres, il plonge dans une légère et joueuse révérence .... et nous l'en remercions vivement !

Impatient, comme l'autorise sa jeunesse, il se secoue, arrange sa mise, passe une main dans ses cheveux

Que faisons nous maintenant Marraine ?
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