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Info:
Vie d'une seigneurie inaugurée par une funeste nouvelle.

[RP] Lagleygeolle

Lunedor


Lagleygeolle est une seigneurie vassale de la vicomté de Turenne à environ une journée de marche au sud de Tulle. Elle est gouvernée depuis peu par Lunedor de Malemort, fille cadette de Nebisa de Malemort.

La seigneurie a deux bourgs principaux, Lagleygeolle et Antignac, entourés de quelques hameaux. Située sur un plateau qui domine la vallée, elle tire principalement ses ressources de la culture des céréales et de l'élevage. Quelques vignes sur les coteaux assurent la consommation courante en vin des habitants A quelque distance du bourg principale s'élève le castel du Theil, la demeure seigneuriale.

Une description plus détaillée est lisible ici.
Lunedor
Interdite, elle l'avait laissé continuer jusqu'au bout de la missive qu'il avait achevé d'une voix de plus en plus faible. L'esprit de la jeune Malemort refusait de considérer cette..aberration. Comme si un homme jeune en pleine santé pouvait succomber, comme ça, avec pour seul résultat une missive ânonnée par un inconnu.

Attablée devant son dîner, Lunedor n'avait même pas posé le pilon dans lequel elle mordait avec tant d'appétit l'instant d'avant. Elle restait là, statufiée. Après un temps, elle trouva la force d'avaler sa bouchée avant que de demander d'une voix blanche qu'il la relise. Ce ne pouvait être qu'une illusion. Ses oreilles lui avaient joué un tour, voilà tout.
De toute son attention, elle ouït de nouveau le funeste message et ne put que se rendre à l'évidence: elle n'avait rien imaginé de tout cela. Ces mots poignardèrent son coeur, encore et encore, jusque qu'à ce que, la voix devenue rauque de temps de relectures, le lecteur ne se taise.

Elle aurait voulu hurler, se boucher les oreilles pour ne plus iren entendre. mais elle ne savait que rester là; les mains crispées sur son giron. Attendre.
Attendre le coup de théâtre qui viendrait révéler que tout cela n'était qu'une farce de mauvais goût, qu'Il franchirait bientôt le seuil en riant de cette bonne blague qu'Il lui avait faite. Elle tomberait dans ses bras, le disputerait sur la frayeur qu'Il lui avait causé et tout serait bien. Il la serrerait contre lui de ses bras si forts, et tout serait bien.
Elle y crût à son mirage. Elle y crût si bien qu'un sourire se dessina doucement sur ses lèvres.

Un coup de tonnerre résonna dans son esprit.

Barahir est mort.

Toute trace de sourire disparut. Toute idée de bonheur s'envola. Toute perspective de joie quitta cette terre pour L'accompagner.

Elle sentit confusément que l'on posait un parchemin sur sa main. Aussitôt elle la retira comme si elle s'était brûlée.
Peut-être que... Comme à contrecœur, elle s'en saisit, ne pouvant empêcher son cœur de battre à tout rompre. Le fourbe voulait la faire espérer encore, lui faire miroiter l'idée d'une erreur, d'une supercherie. C'est d'une main tremblante d'attente et d'espoir irrépressible qu'elle parcourut fébrilement les creux, replis et autres reliefs que comportait le sceau qui avait cacheté la lettre.

Une pierre tomba sur ce coeur qui avait battu.

Elle ne finit jamais ce dîner.

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--Hotel_du_nord
Plus tard dans la soirée, ce ne fut qu'un immense charivari dans le castel. Le départ était prévu pour la nuit même. On voyagerait à bride abattue. Des chevaux étaient en passe d'être loués au village. Ce ne serait pas de vifs pur-sangs mais ils accompliraient leur office. C'est qu'on ne possédait pas de chevaux au castel. La jeune maîtresse avait du faire des choix: une écurie bien pourvue ou la réfection de la toiture du château au printemps prochain.
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