Olivier1er
Olivier1er fut tiré de ses tristes pensée par Poupounet qui l'invitait à venir prendre la parole.
Malgres son habitude de procureur à prendre la parole en public, il avait le trac.
Les circonstances n'étaient pas habituelles et le touchaient au plus profond de lui meme.
Il se dirigea vers le pupitre pale et porteur d'une infinie tristesse.
Il posa ses yeux sur la petite foule rassemblée.
-"Compagnon de tristesse, nous sommes reunis icelieu pour rendre un dernier adieu a un grand homme, à un Grand Bourguignon."
Il fit une pause avant de reprendre
-"Un Grand homme que les quelques lignes que je vais lire sont extrait du livre qui l'a guidé tout au long de sa vie"
Olivier1er respire un bon coup...étranglant un sanglot contenu.
-"Chapitre quatrième: dialogue sur l'âme. Deuxième partie."
Il leve les yeux vers l'assemblée verifiant que tous lui accordaient leur attention. Puis il poursuivit :
Malgres son habitude de procureur à prendre la parole en public, il avait le trac.
Les circonstances n'étaient pas habituelles et le touchaient au plus profond de lui meme.
Il se dirigea vers le pupitre pale et porteur d'une infinie tristesse.
Il posa ses yeux sur la petite foule rassemblée.
-"Compagnon de tristesse, nous sommes reunis icelieu pour rendre un dernier adieu a un grand homme, à un Grand Bourguignon."
Il fit une pause avant de reprendre
-"Un Grand homme que les quelques lignes que je vais lire sont extrait du livre qui l'a guidé tout au long de sa vie"
Olivier1er respire un bon coup...étranglant un sanglot contenu.
-"Chapitre quatrième: dialogue sur l'âme. Deuxième partie."
Il leve les yeux vers l'assemblée verifiant que tous lui accordaient leur attention. Puis il poursuivit :
Citation:
- "Le soir tombait sur le ville de Pélas. On entendait que les murmures des femmes qui, près des temples paiens, invoquaient les faux dieux pour la santé du roi. Ce dernier en effet, était mourant. Nicomaque, le père d'Aristote, était à son chevet pour tenter de retarder, et d'alléger le poid de l'échéance fatale.
Aristote, agé maintenant de 14 ans, marchait au hasard dans les rues de la ville, sans voir ni entendre ce qui se passait autour de lui.
Qu'adviendrait il de son père si le roi venait à mourir? Bien sur, il ne saurait être tenu pour responsable, mais qui sait ce que des courtisans mal intentionnés pouvaient imaginer, et quelles vengeances pouvaient s'exercer dans ces moments d'interrêgne?"
Aristote, agé maintenant de 14 ans, marchait au hasard dans les rues de la ville, sans voir ni entendre ce qui se passait autour de lui.
Qu'adviendrait il de son père si le roi venait à mourir? Bien sur, il ne saurait être tenu pour responsable, mais qui sait ce que des courtisans mal intentionnés pouvaient imaginer, et quelles vengeances pouvaient s'exercer dans ces moments d'interrêgne?"
Il reprit sa respiration.
Citation:
- "Il s'arrêtta près du temple de Proserpine. Il ne croyait certes pas à la puissance de ces dieux, qui ne lui semblait que des pantins morts, mais il y avait comme une majesté secrête dans cette évocation de la déesse des morts en un instant pareil.
Il sentit une main se poser sur son épaule. C'était Epimanos.
Epimanos: Tu prie pour le Roi Aristote?
Aristote: Prier? Qui devrais-je prier? Et que dois-je demander?
Epimanos: Que veut tu demander? Qu'il vive bien sur! Et si tu ne crois pas en cette déesse tu crois bien en une force supérieure qui régie notre vie?
Aristote: Qu'il vive? Il va mourrir, tu le sais aussi bien que moi. Nos prières ne peuvent pas lui rendre la jeunesse ni la santé. Il a vécu longtemps, et il est temps pour lui de partir. Non, si je prierai, ce n'est pas pour qu'il vive.
Epimanos: Pour quoi donc alors?
Aristote: Qu'y a t'il après la vie Epimanos? Cette âme unique que l'homme possède et qui nous différencie des animaux, survie t'elle à cette vie?
Epimanos: Je ne sais Aristote. Ma science porte sur la vie et non sur la mort. Je peux te dire comment bien vivre, comment être heureux et connaitre les êtres au quotidien, mais pas ce qu'il y a après la mort.
Aristote: Tu peux me dire comment bien vivre? Voyons cela. N'est tu pas d'accord que pour faire un acte intelligent il faut en prévoir les conséquences?"
Il sentit une main se poser sur son épaule. C'était Epimanos.
Epimanos: Tu prie pour le Roi Aristote?
Aristote: Prier? Qui devrais-je prier? Et que dois-je demander?
Epimanos: Que veut tu demander? Qu'il vive bien sur! Et si tu ne crois pas en cette déesse tu crois bien en une force supérieure qui régie notre vie?
Aristote: Qu'il vive? Il va mourrir, tu le sais aussi bien que moi. Nos prières ne peuvent pas lui rendre la jeunesse ni la santé. Il a vécu longtemps, et il est temps pour lui de partir. Non, si je prierai, ce n'est pas pour qu'il vive.
Epimanos: Pour quoi donc alors?
Aristote: Qu'y a t'il après la vie Epimanos? Cette âme unique que l'homme possède et qui nous différencie des animaux, survie t'elle à cette vie?
Epimanos: Je ne sais Aristote. Ma science porte sur la vie et non sur la mort. Je peux te dire comment bien vivre, comment être heureux et connaitre les êtres au quotidien, mais pas ce qu'il y a après la mort.
Aristote: Tu peux me dire comment bien vivre? Voyons cela. N'est tu pas d'accord que pour faire un acte intelligent il faut en prévoir les conséquences?"
Cette phrase correspondait tellement à Gaborn...qu'il leva des yeux d'une infinie tristesse vers la petite Gabrielle
Citation:
-"Epimanos: Si bien sur, cela évite de faire des erreurs, de mal agir ou de mal juger des situations. C'est important de prévoir.
Aristote: Oui, c'est ce que tu m'as appris depuis mon plus jeune âge. Mais si tu le veux bien prenons un exemple: imaginons que tu veuilles te marier. Tu es d'accord que c'est un engagement définitif, et qu'il te faudra choisir avec soin?
Epimanos: Certes! Nos lois ne prévoient pas le divorce, et je crois bien que celui qui veut se marier règlera tout ses actes pour que ce mariage soit heureux, sinon ce serai une véritable folie!
Aristote: Tu penses tout comme moi que ce mariage se prépare avant même que l'on prenne l'engagement solennel: on cherche à corriger ses défauts, a se rendre aimable et bon, afin qu'au jour du mariage tout ce passe pour le mieux.
Epimanos: Si tous suivaient ces conseils il y aurait plus de mariages heureux, mais je pense en tout cas que c'est ce qu'il faudrait faire.
Aristote: Je suis content que nous soyons d'accord. Donc pour bien vivre il faut savoir ce qu'il y a après la mort.
Epimanos: Ah!? Là je ne te suis plus. Que veux tu dire?
Aristote: C'est bien simple: tout comme le mariage la mort est un évènement définitif. Il faut s'y préparer donc soigneusement. Si il y a une vie après la mort, alors la vie que nous menons avant la mort doit être consacré à préparer cette vie après la mort. Tout comme notre vie avant le mariage doit être consacrée à préparer notre vie après le mariage.
Epimanos: Je vois où tu veux en venir. Pour toi la mort n'est qu'un passage qui mène à une autre vie?
Aristote: Oui, et notre vie présente doit se consacrer à préparer cette ve future.
Epimanos: Mais pourquoi cette vie future serait elle plus importante que la présente? Et comment peut-tu être sur de son existence?
Aristote: Tu te souviens de notre discussion sur la différence entre les animaux et les hommes?
Epimanos: Oui, je m'en souviens très bien. Tu disais qu'il y avait une différence entre les deux, que l'homme était intelligent quand la bête ne cherchait rien de nouveau.
Aristote: Oui. Mais comment l'homme fait il pour chercher du nouveau, pour creer même en lui et autour de lui ce nouveau?
Epimanos: Et bien si je pars de ma propre expérience, je dirais que j'ai des idées qui me viennent, et qui ne semblent venir de personne d'autre que de moi même, et que je réflechie sur ces idées.
Aristote: J'en suis arrivé à la même conclusion. Ce qui m'a frappé c'est que cela ne venait pas de ce qui m'entoure, mais de moi même, de mon intérieur. Cela semblait...
Epimanos: Immatériel non?
Aristote: Oui, immatériel. Ce n'était pas la conséquence d'une impression sensible mais d'une impression immatérielle, spirituelle.
Epimanos: Je comprend. Mais quelles conclusions en tirer? Il est évident que ces impressions viennent de notre âme.
Aristote: Oui, mais cela veut dire que notre âme est immatérielle, car l'immatériel ne peux pas venir du matériel. Personne ne peut donner ce qu'il n'a pas. N'est tu pas d'accord?
Epimanos: Oui, dit comme cela c'est compréhensible. Mais où veux tu en venir?
Aristote: Mon père est médecin Epimanos, et il m'a souvent décrit la mort: la matière se putréfie, se désintègre sous l'effet du temps. Et regarde autour de toi: la mort est toujours marquée par la destruction de la matière.
Epimanos: Oui, tout passe en ce monde, et ce que les anciens on construit est déja presque disparu.
Aristote: Mais si tu prends quelque chose qui n'est pas composé de matière, cela disparaitra t'il?
Epimanos: Il ne me semble pas: si ce n'est pas composé de matière alors cela ne peut pas se désintégrer. Cela ne mourra pas. Ainsi la pensée d'un homme comme Pythagore sera éternelle et vivra encore dans plus de mille ans.
Aristote: Donc tu penses que ce qui est immatériel ne meurt pas?
Epimanos: Avec tout ce que nous avons dit jusqu'ici, je crois que c'est une chose établie.
Aristote: Alors notre âme, qui est immatérielle, doit elle aussi, ne pas mourir. Quand nous mourons notre corps disparait, mais notre âme, elle demeure. Et c'est cette vie de l'âme qui est la vie future. C'est cette vie que notre vie présente, dans notre corps, doit préparer.
Epimanos: Le roi qui meurt va donc vivre encore?
Aristote: Oui, et c'est pour que cette vie de son âme soit heureuse que je vais prier ce soir.
Epimanos: Nous prierons ensemble alors.
Et sur ces mots les deux amis se séparèrent, Epimanos rentra dans le temple de Proserpine, pendant qu'Aristote se dirigea vers la sortie de la ville pour marcher dans la campagne.".
-"Epimanos: Si bien sur, cela évite de faire des erreurs, de mal agir ou de mal juger des situations. C'est important de prévoir.
Aristote: Oui, c'est ce que tu m'as appris depuis mon plus jeune âge. Mais si tu le veux bien prenons un exemple: imaginons que tu veuilles te marier. Tu es d'accord que c'est un engagement définitif, et qu'il te faudra choisir avec soin?
Epimanos: Certes! Nos lois ne prévoient pas le divorce, et je crois bien que celui qui veut se marier règlera tout ses actes pour que ce mariage soit heureux, sinon ce serai une véritable folie!
Aristote: Tu penses tout comme moi que ce mariage se prépare avant même que l'on prenne l'engagement solennel: on cherche à corriger ses défauts, a se rendre aimable et bon, afin qu'au jour du mariage tout ce passe pour le mieux.
Epimanos: Si tous suivaient ces conseils il y aurait plus de mariages heureux, mais je pense en tout cas que c'est ce qu'il faudrait faire.
Aristote: Je suis content que nous soyons d'accord. Donc pour bien vivre il faut savoir ce qu'il y a après la mort.
Epimanos: Ah!? Là je ne te suis plus. Que veux tu dire?
Aristote: C'est bien simple: tout comme le mariage la mort est un évènement définitif. Il faut s'y préparer donc soigneusement. Si il y a une vie après la mort, alors la vie que nous menons avant la mort doit être consacré à préparer cette vie après la mort. Tout comme notre vie avant le mariage doit être consacrée à préparer notre vie après le mariage.
Epimanos: Je vois où tu veux en venir. Pour toi la mort n'est qu'un passage qui mène à une autre vie?
Aristote: Oui, et notre vie présente doit se consacrer à préparer cette ve future.
Epimanos: Mais pourquoi cette vie future serait elle plus importante que la présente? Et comment peut-tu être sur de son existence?
Aristote: Tu te souviens de notre discussion sur la différence entre les animaux et les hommes?
Epimanos: Oui, je m'en souviens très bien. Tu disais qu'il y avait une différence entre les deux, que l'homme était intelligent quand la bête ne cherchait rien de nouveau.
Aristote: Oui. Mais comment l'homme fait il pour chercher du nouveau, pour creer même en lui et autour de lui ce nouveau?
Epimanos: Et bien si je pars de ma propre expérience, je dirais que j'ai des idées qui me viennent, et qui ne semblent venir de personne d'autre que de moi même, et que je réflechie sur ces idées.
Aristote: J'en suis arrivé à la même conclusion. Ce qui m'a frappé c'est que cela ne venait pas de ce qui m'entoure, mais de moi même, de mon intérieur. Cela semblait...
Epimanos: Immatériel non?
Aristote: Oui, immatériel. Ce n'était pas la conséquence d'une impression sensible mais d'une impression immatérielle, spirituelle.
Epimanos: Je comprend. Mais quelles conclusions en tirer? Il est évident que ces impressions viennent de notre âme.
Aristote: Oui, mais cela veut dire que notre âme est immatérielle, car l'immatériel ne peux pas venir du matériel. Personne ne peut donner ce qu'il n'a pas. N'est tu pas d'accord?
Epimanos: Oui, dit comme cela c'est compréhensible. Mais où veux tu en venir?
Aristote: Mon père est médecin Epimanos, et il m'a souvent décrit la mort: la matière se putréfie, se désintègre sous l'effet du temps. Et regarde autour de toi: la mort est toujours marquée par la destruction de la matière.
Epimanos: Oui, tout passe en ce monde, et ce que les anciens on construit est déja presque disparu.
Aristote: Mais si tu prends quelque chose qui n'est pas composé de matière, cela disparaitra t'il?
Epimanos: Il ne me semble pas: si ce n'est pas composé de matière alors cela ne peut pas se désintégrer. Cela ne mourra pas. Ainsi la pensée d'un homme comme Pythagore sera éternelle et vivra encore dans plus de mille ans.
Aristote: Donc tu penses que ce qui est immatériel ne meurt pas?
Epimanos: Avec tout ce que nous avons dit jusqu'ici, je crois que c'est une chose établie.
Aristote: Alors notre âme, qui est immatérielle, doit elle aussi, ne pas mourir. Quand nous mourons notre corps disparait, mais notre âme, elle demeure. Et c'est cette vie de l'âme qui est la vie future. C'est cette vie que notre vie présente, dans notre corps, doit préparer.
Epimanos: Le roi qui meurt va donc vivre encore?
Aristote: Oui, et c'est pour que cette vie de son âme soit heureuse que je vais prier ce soir.
Epimanos: Nous prierons ensemble alors.
Et sur ces mots les deux amis se séparèrent, Epimanos rentra dans le temple de Proserpine, pendant qu'Aristote se dirigea vers la sortie de la ville pour marcher dans la campagne.".
Olivier1er se tut dans un grand silence.
Il releva la tete vers l'assistance, montrant les larmes qui silencieusement avaient roulé sur ses joues.
Puis toujours dans un grand silence...il retourna s'assoir à sa place.
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