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La gargote Béarnaise : [RP - Pourparlers] Sans arme, ni haine, ni violence

Meliandulys
[RP en cours de rapatriement depuis le Castel de Pau.
Je demanderai donc aux joueurs non concernés de ne pas intervenir pour le moment.
En vous remerciant de votre compréhension, bon jeu]



Le voilà de nouveau au pied du castel. La boucle était elle bouclée, ou en passe de l'être.
Sans doute Déos gardait-il encore quelques surprises sous le coude, Mélian n'en doutais pas.

La première fois qu'il s'était trouvé aussi proche de ces murs, qu'il en avait effleuré la pierre, il était accompagné de ses compagnons, la lame en main. L'échec avait été cuisant et la désillusion à la hauteur de se fierté... trop importante pour être quantifiée. Il fallait bien le reconnaitre, même à demi mots.

Cette fois ci, c'est seul que le genevois se présentait. Seul et sans arme. La situation avait requis d'agir rapidement. Il se jugeait suffisamment présentable, sa blessure sommairement pansée, une chemise propre dégottée et son chapeau blanc qui par le plus grand des miracles avait survécu à tout les assauts, restant immaculé.

Il avança jusqu'à se trouver nez à nez avec les gardes en faction. Sans doute avait-il même croisé le fer avec l'un d'eux lors de cette nuit interminable qui avait vu les béarnais préserver la virginité de leur place forte devant les assauts genevois.


Salvé braves combattants.
Je sollicite une audience auprès de la Comtesse. Je dois m'entretenir avec elle d'une affaire de la plus haute importance...

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« Florebo quocumque ferar »
Genevois, Républicain, Réformé
--Garde_comtal
[Au poste de garde]

Tour de garde qui allait toucher à sa fin quand un homme arrivait... Fallait bien que cela lui arrive juste avant de partir. Le garde, dans un léger froncement de sourcils examinait l'homme tout en l'écoutant... Tient un accent pas du coin,... accent qu'il reconnaissait sans doute pour l'avoir déjà entendu mais du reste...

Bonjour.....Vous entretenir avec la comtesse ? qui doit-on annoncer ?

Le garde n'était jamais seul, et selon la réponse il enverrait mander la comtesse ou ferait ramener l'homme au dehors. Tel était son travail...
Meliandulys
Mélian fut bien surpris de la réaction du garde. Il s'était attendu à quelque chose d'un peu plus agressif, tout au moins d'un peu plus de méfiance de sa part.
Sans doute le tour de garde arrivait à son terme et le bougre qui s'apprêtait à se faire relever ne souhaitait pas que l'échange s'éternise plus que de raison, retardant le repos et la choppe de bière qui l'attendait ailleurs.


Annonce donc Mélian du Lys, Capitaine des Reitres Suisses et Chancelier intérimaire de la République de Genève.
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« Florebo quocumque ferar »
Genevois, Républicain, Réformé
--Garde_comtal
[Entrée du Casteth - Poste de Garde]

Le sang du Garde se mit à bouillir au nom, MelianduLys combien de jour n’en avait-il pas entendu parler… Infâme et ignoble personnage qui avait osé venir en cet endroit après tout ce que lui et ses bêtes sans noms avaient osés venir faire. S'il ne se retenait pas il le transpercerait à l'instant

A l’énonciation du nom entendu trois gardes, armes en mains l’encerclèrent tandis qu’un dernier filait tout droit prévenir un autre collègue de ce qui se passait. Rapidement la grille fut fermée…. si un était là d’autres rôdaient à espionner…..
Caro68130
[Au conseil - 3 novembre 1457]

Conseil houleux où une grande colère avait pris place en ma personne quand peu de temps avant un garde me portait message. Lisant le parchemin je manquais d'entrer dans une colère encore plus grande. Voilà qu'on me contactait et qu'on m'annonçait la venue de Meliandulys.

Un regard vers mes conseillers leurs expliquant rapidement la situation. La discussion continuait, et je ne savais combien de temps s'était écoulé jusqu'à ce qu'un garde revienne encore. Lui aussi avait droit à mon regard... une fois de plus on nous dérangeait... mais à ses mots, sur l'instant je restais sans voix. Regard sombre, quelques mots murmurés avec pour ordre de faire entrer cet homme après une fouille au corps pour bien vérifier qu'il n'y avait aucune arme et de le conduire sous haute protection dans un petit salon privé.

Corps en son entier qui se tourne vers la grande tablée où tout le monde était installé, longue et profonde inspiration et tout en ôtant la ceinture qui tenait mon épée je m'adressais au conseil


Le moment est venu.... je vous laisse je crois que j'ai des choses à dire et à entendre du messager de l'ennemi..... que personne ! je dis bien personne ne me suive !

Posant mon épée sur la table, sans dire un mot de plus, je suivais un autre garde. Le long couloir qui me menait à cette pièce me permettait de souffler, de prendre un tant soi peu sur moi, car si je laissais libre court à mes pulsions du moment ... non je ne préférais pas y penser et c'est donc dans une colère cachée que j'entrais dans la pièce.

Là devant moi un homme propre sur lui, chapeau blanc.... bien plus présentable que la comtesse en chemise, corset, braies et cuissardes. Je laissais la porte ouverte et m'avançais. Regard sans animosité, du moins tenter de le faire, même si je n'en pensais pas moins, visage fermé sans sourire, voix claire qui ne montrait pas grand-chose du bouillonnement intérieur. Agir le plus calmement possible, laisser paraitre tout ce qu’on voulait, mais surtout ne pas laisser faire comprendre qu’on avait touché à ma fille… peut-être n’était-il pas au courant


Vous m'avez fait mander ?
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En cours de changements
Acar
Informé de ce qui se tramaict, Acar avaict descidé de se tenir hors du lieu ou se tenaict la discussion entre le Bien et le Mal, mais juste derrière les ventaux de la lourde porte de bois ferrée... Au cas ou, main sur la garde de sa Rebelle.
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Rosedeplantagenest
Des bruits de couloirs à la chancellerie,comme quoi la Comtessa se rendrait seule à une entrevue avec un de leurs ennemi.

Sans réfléchir, Rose prit sur elle de quitter le castel dilomatique afin de rejoindre la Comtessa.

En arrivant, un garde lui indiqua que la Comtesse voulait parlementer seule...Avait-elle raison? Moultes questions pressaient l'esprit de la Plantagenest lorsqu'elle suivit le garde jusqu'au lieu de la conversation

Restant dans le couloir, indiquant d'un signe au garde de se retirer, elle espéra que Caro la verrait et si besoin lui dirait de venir...

Pourquoi vouloir parlementer sans témoins? Pourquoi ne pas l'avoir mise au courant de cette entrevue? Les plus Grands de ce Ryaume luy faisait confiance pour les affaires du pays, sa propre Comtesse douterait elle d'elle? Non...Impossible...

Elle se posa contre un mur et sourit à Acar qu'elle ne vit qu'à l'instant mesme...

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Meliandulys
A peine son nom prononcé, et les chiens de garde avaient été brutalement tiré de leur torpeur, l'encerclant, montrant les crocs. Sans doute même si l'attente s'était éternisée, Mélian aurait-il pu voir des filets de bave poindre à la commissure de leurs lèvres. Pourtant, le genevois ne broncha pas, il n'était pas venu icelieu chercher querelles à des sous fifres. Et si jamais l'un d'eux venait à se laisser submerger par la rage au point de vouloir de sa lame avide lui ôter la vie, la situation que tous ,genevois comme béarnais, vivaient ces dernières heures n'en serait que plus sombre. Déos le savait. Mélian le savait aussi, ce qui le rendait serein.

L'un des gardes s'était finalement approché sans crainte du Reitre. Le regard ovin, le visage rougeaud dégoulinant de haine, il avait commencé à le palper. Fouille de circonstance. Mélian ne bronchait toujours pas, affichant son habituel visage sombre et en prime, pour l'occasion une lividité et une absence d'émotions visibles. Il gardait les bras ballant le long du corps, ne cherchant ni a faciliter, ni a rendre plus ardue la tache du béarnais téméraire. Se faisant, une pensée éphémère lui traversa l'esprit, manquant de lui arracher un sourire... « Eh bien mon cochon, les donzelles d'Aragon ont bien plus de doigté que toi »

Les doigts curieux du béarnais finirent par effleurer le vélin d'une lettre glissée sous la chemise de Mélian. Lentement le genevois posa sa main sur l'avant bras du béarnais consciencieux.


Allons le brave. Je doute qu'une simple lettre de marque puisse être d'une quelconque menace. Tout au moins pas en tant que tel

Les minutes s'égrainèrent ensuite, silencieuses en compagnie de ses nouveaux amis béarnais. Lorsqu'il prit finalement congé, un léger sourire se dessina sur son visage à l'attention des gardes. La prochaine fois qu'ils se croiseraient, il était certain que leurs regards ne seraient pas la seule chose à s'affronter.

On l'avait alors mené dans un petite pièce, un genre de petit salon où il fut bien vite rejoint par la comtesse, seule. A son entrée, une simple inclination de la tête en guise de salut


Salvé Comtessa.

Ne tournons pas autour de pot, la situation actuelle ne nous le permettant pas. Je ne me présente donc pas avec les formes, gageant que votre dévoué chargé de l'accueil aura palié par avance à ce manquement de ma part.

Les dernières heures ont été bien sombres Comtessa. Le sang a coulé plus qu'il ne le devrait. L'affaire aurait pu se résoudre avec simplicité et sérénité. Mais les choix, les gestes et les mots peu réfléchis en ont décidé autrement et nous ont placé dans une situation des plus inconfortable, chacun d'un coté d'un champ de bataille jonché de corps pourtant tous enfant du très Haut.

Ne nous voilons pas la face Comtessa la situation n'est pas sur le point de s'arranger si nous n'y mettons pas chacun de la bonne volonté. Car là où j'entends, de la bouche des béarnais, parler de brigands, d'enfants du sans nom, de viles crapules, je ne vois moi qu'un peuple genevois porté par sa fierté qui avec les seuls moyens qui lui restent, cherche à laver son honneur et à faire entendre sa voix.


Comme pour illustrer ses dires, Mélian posa sur le guéridon le séparant de la comtesse, un pli scellé du sceau de la République. Cette lettre de marque, illustrant ce dernier recourt funeste auquel les bourgeois de Genève avait été contraint.

Citation:
Lettre de marque concédé aux compagnons reitres suisses, par la république de Genève

Nicbur, avoyer et capitaine des armées de la république de Genève, sise en confédération helvétique, à tous ceux qui ces présentes lettres verront, Salut.

Ayant guerre déclarée avec les béarnais fauteurs, pour les raisons contenues dans les déclarations que l'avoyer de la république de Genève a fait publier dans toute l'étendue de son autorité, païs, montagnes et vallées de son obéissance,
notre gouvernement accorde pouvoir et permission au Sieur Melian Du Lys, demeurant à Genève, de faire armer et équiper en guerre sa compagnie nommée "des reitres suisses", avec tel nombre d'hommes, hallebardes, piques, couleuvrines et coutelas de guerre et vivres qui y sont nécessaire pour le mettre en état de courir sus aux méchants et gens sans aveu, en quelques lieux qu'il pourra les rencontrer, soit sur les chemins de leurs païs, dans leurs bourgs ou sur leurs rivières, dans tous les endroits du Béarn où ledit capitaine jugera à propos de faire des descentes pour nuire auxdits ennemis, et y exercer toutes les voyes et actes : les prendre et amener prisonniers avec leurs armes et autres choses dont ils seront saisis, à la charge dudit Melian Du Lys de les garder.
Le conseil accorde pouvoir et permission au Sieur Melian Du Lys de porter pendant son voyage l'oriflamme et enseigne des armes de la compagnie des reitres suisses et les siennes, Le Sieur Melian du Lys devra faire enregistrer les prises au greffe de Genève, y mettre un rolle signé et certifié de luy, contenant les noms et surnoms, la naissance et demeure des hommes pris par sa forte compagnie, faire son retour audit lieu ou autre lieu dépendant de notre juridiction, y faire son rapport, par-devant les officiers de notre gouvernement et non d'autres, de ce qui se sera passé durant son voyage, nous en donner avis et envoyer au secrétaire général Izaac de Genève sondit rapport avec les pièces justificatives d'iceluy.

Prions et requérons tous potentats, seigneuries, Estats, Républiques, amis et alliez de nous et tous autres qu'il appartiendra, de donner audit Melian Du Lys toute faveur, aide, assistance et retraite en leurs cités avec sadite compagnie et tout ce qu'il aura pu conquérir pendant son voyage, sans qu'il luy soit fait ou donné aucun trouble ny empêchement, offrant de faire le semblable lorsque nous en serons par eux requis.

Mandons et ordonnons à tous officiers des armées genevoises et autres sur lesquels notre pouvoir s'étend, de le laisser seurement et librement passer avec sadite compagnie, armes et prises qu'il aura pu faire, sans luy donner ny souffrir qu'il luy soit fait ou donné aucun trouble ny empêchement, mais au contraire luy donner tout le secours et assistance dont il aura besoin, ces présentes non valables après le jour de la fin de notre guerre, en témoins de quoy nous les avons signées et icelles fait contresigner et sceller du sceau de nos armes par le capitaine de Genève, le seizième jour du mois de septembre 1457. Signé par Nicbur pour l'avoyer et le conseil et scellé.




J'ose imaginer que vous saurez faire ce qui est le mieux pour votre peuple Comtessa. Voilà pourquoi je me présente aujourd'hui devant vous Comtessa, aussi humble et inoffensif qu'un nouveau né. Car je suis conscient de la situation, imaginant que vous l'êtes aussi. Car j'espère, car je crois...

Là où l'absence de dialogue et de choix judicieux de certains aura été préjudiciable pour votre peuple, j'espère que les mots que nous échangeront à présent permettront aux chocs des lames et aux cris des bougres agonisant sur vos terres de n'être plus qu'un vestige du passé béarnais.

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« Florebo quocumque ferar »
Genevois, Républicain, Réformé
Caro68130
Inclinaison de sa teste alors que je m'avançais vers l'homme qui avait déjà commencé longue tirade avec dès le départ le but de la visite et ce sans manière détournée. Je préférais en effet cette situation plutôt que celle des ronds de jambes à n'en plus finir pour en fin de compte en arriver au même point.

Je l'écoutais parler sans dire un mot, stoppant mon avancée juste pour mettre un guéridon entre nous. Les propos en temps normal auraient été acceptable mais vu la situation ils ne me plaisaient guère et ce flots de paroles... voulait-il me faire verser une larme à vouloir les faire passer à présent pour des victimes ?

Je le regardais poser missive sur le guéridon, missive que je prenais en main ... mais aux premiers mots je la reposais. Je la connaisssais cette affiche, on me l'avait faite parvenir il y a un bon moment déjà... mais où donc voulait-il en venir ?

L'azur se reposait sur son regard, lui montrer que je n'étais pas femme qu'on berne facilement L'inquiétude que je ne montrais pas depuis la disparition de ma fille, cette peur qu'on puisse toucher à mon enfant, tout ceci c'était transformé en rage envers ces personnes immondes qui avaient osé s'en prendre à une enfant .... et le voilà qui osait me parler d'être là devant moi humble et innofensif tel un nouveau né. Par tous les saints comment pouvait-il user de ces mots devant moi, moi la mère à qui on a pris sa fille comme prisonnière ? j'espérai pour lui qu'il ne sache rien car oser parler de nouveau né ....

Je reprenais mon calme qui semblait me quitter en poussant longue inspiration avant de faire quelques pas vers la fenêtre et de me retourner vers Melian du Lys.


Messire... je vous ai écouté sans vous interrompre, voulant savoir où vous vouliez exactement en venir.

Oui vous avez raison le sang n'a que trop coulé, mais à qui la faute ? vous êtes venus en nos terres dans un seul et unique but : nous faire la guerre et pour quoi ? pour un homme qui n'est plus chez nous depuis un bon moment. Expliquez moi pourquoi Genève a fait la sourde oreille alors que nous tentions d'entrer en contact lorsque nous apprenions que vous nous aviez déclaré la guerre ? expliquez moi pourquoi en vouloir au Bearn qui n'a plus cet homme en ses terres ? expliquez moi pourquoi venir jusque chez nous si le but n'était pas de nous mettre à mal en voulant prendre mairies et chateau afin de vouloir règner en maître chez nous ?

Voyez Messire le choix le plus judicieux qu'eut été à faire ... était que l'on réponde à notre demande de dialogue avant de venir icelieu et de vouloir nous piller.


Quelques pas à nouveau vers l'homme mais toujours en gardant une distance raisonnable, main sur les hanches mais son de ma voix calme ne laissant paraître aucune agressivité

Messire... vous venez me voir dans quel but exactement ? vous avez osé enlever une fille de 11 ans qui n'a rien demandé à personne, aviez vous tant peur d'une enfant pour la prendre comme prisonnière ? vous nous demandez 10 000 écus pour dédommagement de votre déplacement alors qu'il a été votre libre choix de venir chez nous pour guerroyer et ce sans compter que le fait que ce Yohann ne soit plus chez nous, vous en faites fi et vous nous demandez exil de notre ex chancelier ?

Je secouais négativement la teste

Vraiment... comment voulez vous que je puisse avoir une once de confiance en vos paroles ? vous en prendre de la sorte à tout un comté, vous en prendre à une enfant... un enfant vous rendez vous compte ? Comment pouvez vous évoquer le Très Haut, les enfants du Très Haut alors que vous même avez osé commettre cet affront au Très Haut.

Oui il est temps que tout ceci cesse, oui grand temps, et voyez là je suis du même avis que vous. Tout ce bain de sang doit cesser... mais alors ayez une once d'humanité déjà et relâchez cette jeune fille qui n'a rien demandé, qui ne vous veut aucun mal... et ensuite nous verrons ....

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En cours de changements
Meliandulys
A son tour, la comtesse béarnaise avait laisser entendre le son de sa voix pendant de longues minutes. Les deux interlocuteurs pratiquaient là un bien drôle de jeu, tinté inconsciemment de stratégie, de calculs et d'intimidation contrôlée. Tout deux impassibles alors que Mélian se doutait que la donzelle bouillonnait intérieurement autant que lui même. Tout deux déclamant leur tirade avec conviction, savant dosage de ce qu'il fallait de fierté, de retenu et d'attaque déguisée pour essayer de prendre l'ascendant sur l'autre.

Deux discours bien rodés. Et la comtesse semblait réellement être convaincu par l'ensemble de ses dires, au même titre que le Capitaine genevois l'avait été quelques instant auparavant lorsque ça avait été sa voix qui avait résonné entre les quatre murs de la petite salle. A la différence, et pas des moindre, que lui savait parfaitement être dans son bon droit au sujet de cette fâcheuse affaire.

Quoiqu'il en soit, il allait falloir la jouer serré. Quelques instants de réflexions, une légère crispation se lisant sans doute sur le visage du genevois. Quelle attitude adopter pour créer chez son vis à vis une brèche lui permettant d'obtenir un légitime gain de cause. La flatterie... autant oublié, l'approche serait clairement déplacé, en plus de ne pas être discrète. L'agressivité ou les menaces... elle ne porteraient point leurs fruits non plus, son hôte semblant être doté d'une fierté bien marquée. Les choix étaient limités et la manœuvre délicate. Il allait donc faire tout simplement appel au bon sens, de la comtesse, en espérant qu'il soit à la hauteur de l'événement.

Mélian se passa lentement la main sur le bas de son visage mal rasé. Un geste machinal qui marqua sa prise de parole après les premières revendications de son hôte.


Comtessa, il me semble que l'entrevue est partie sur de mauvaises bases.

Il me faut rectifier une petite chose. Vous me dites que Genève a fait la sourde oreille, voulant guerroyer avec vous quoi qu'il arrive. Je vous rétorquerais que c'est le Béarn qui à fait la sourde oreille aux nombreuses missives de notre Chancelier Izaac. Que le Béarn a continué à faire la sourde oreille lorsque de la République de Genève, il a reçu ultimatum. Sans aucun doute, étions nous alors pris pour des fieffés imbéciles proférant des menaces qui ne seraient pas tenues et qui ni valaient pas la peine qu'on leur prête attention. Cet ultimatum, adressé quinze jours avant même que le premier genevois en arme ne se mette en chemin, aurait du au moins appeler une réponse ou une réaction. Il n'en a rien été. Un mutisme désolant. Il aurait en effet été judicieux que vous sollicitiez alors ce dialogue dont vous faite mention sans attendre un mois après. Sans attendre que mes compagnons d'armes et moi même soyons déjà en garnison de l'autre coté des Pyrénées. Ne pensez vous pas ?


Cette dernière question se voulant avant tout rhétorique, Mélian ne laissa pas à la comtesse le loisir d'y répondre. Il poursuivit sur sa lancé, tout en plongeant son regard dans celui de la femme lui faisant face, comme pour essayer de sonder son âme.

Mais voyez vous comtessa, votre point de vu autant que le mien sur la genèse de ce conflit ne nous ferra guère progresser. Je n'imagine pas vous voir tenir un autre discours à ce sujet et revenir sur votre façon de comprendre l'origine ou la légitimité de cet assaut. Et je vous crois suffisamment maligne pour penser la même chose à mon sujet. Nous n'avancerons donc pas d'une lieu en nous concentrant là dessus. Il n'est plus l'heure de savoir qui est le vilain polisson qui le premier a fauté.
Alors faisons tout deux preuve de sagesse, et concentrons nous sur le présent afin de trouver un terrain d'entente et un apaisement dans ce conflit.


Mélian, visage affichant maintenant une sérénité non feinte, laissa ses dernières paroles en suspend, cherchant un signe d'acquiescement de son interlocutrice. Puis, reprenant d'une voix toujours aussi calme.

Comme signe de ma bonne volonté, je peux d'hors et déjà vous proposer d'oublier cette demande de dédommagement initialement présente dans la missive qui vous a été porté. Bien que toute cette affaire ait porté atteinte à notre bourse, l'appel du gain n'a jamais été ce qui nous faisait avancer.

Concernant la chair de votre chair, croyez bien que j'en suis désolé et qu'aucun de mes compagnons n'attentera à son intégrité. Elle vous serra rendu vivante et en bonne santé. Je vous en donne ma parole. Et si la parole de l'étranger venu guerroyer sur vos terres n'aura à vos yeux aucune valeur, j'espère que celle du Chancelier serra suffisante dans un premier temps.

Pourtant, je n'ai point le pouvoir d'accéder ainsi votre requête et de libérer votre enfant. D'une part parce que la prudence m'a poussé à venir ici en ne sachant rien de l'endroit où elle est à présent détenue captive. Vous comprendrez aisément cette manœuvre... après tout, je n'avais aucune idée du traitement qui me serait réservé en me présentant icelieu. Et d'autre part parce que j'attends des garanties en retour. Reste à savoir si vous seriez prête à les accepter, comtessa ?
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« Florebo quocumque ferar »
Genevois, Républicain, Réformé
Caro68130
Une bonne chose déjà que de laisser les 10 000 écus mais restait toujours la question de Varden et de ma fille. Mais très vite nous y arrivions. Ainsi donc il savait que leur prisonnière était ma fille ? Ainsi donc ils sont conscients de l’affront qu’ils ont pu faire envers une mère et de surcroit comtesse. Levant les yeux au ciel pour à cet instant même ne pas entrer dans une grande colère je préférais laisser planer un court instant de silence avant de lui répondre. Non pas que j’avais à réfléchir à ce que j’allais lui dire mais surtout du fait qu’il me fallait chercher au plus profond de moi le calme mais aussi de ces allées et venues dans le couloir. Je retournais donc vers la porte pour la fermer. Cette discussion n’avait pas à être entendue de tout le monde. Au moment de mettre entre moi et les gardes une porte, je remarquais la présence de Messire Acar et de notre chancelier Dame Rose. Un simple clignement des yeux pour ne pas éveiller de questionnement à Messire Melian du Lys et aussi pour leur faire comprendre que tout allait bien. Je savais bien que cela risquait de ne pas les rassurer pour autant et qu’ils resteraient là derrière la porte, prêt à entrer s’il le fallait.

Porte close je revenais vers mon interlocuteur, m’installant à présent dans un fauteuil et d’un simple hochement de teste l’invitais à en faire de mesme s’il le souhaitait. Baissant un court instant le regard et secouant affirmativement la teste avant de relever une fois de plus mon regard sur Messire Melian du Lys.


Messire… il me semble qu’il faille à mon tour vous apporter quelques informations que vous semblez ne pas connaitre. Je vais donc reprendre vos dires et les argumenter voire sans doute vous expliquer quelques petites choses.

Me mettant légèrement en biais dans le fauteuil, bien adossée je me lançais dans mes explications. Autant être à l’aise malgré une certaine tension présente dans la pièce


Donc vous me parlez de Genève et vais vous expliquer. Comtesse je suis devenue le 18 septembre et à peine nommée que le bruit de votre venue se faisait entendre. Ne comprenant pas le pourquoi nous avons entrepris des recherches et sommes tombés sur les échanges entre notre ex chancelier et le votre. Ceci nous a donc ramené à début octobre jusqu’à ce qu’on retrouve missive de Genève qui nous donnait quinze jour pour répondre sinon la guerre serait déclenchée. Comprenez ma grande surprise en apprenant cela … c’est ainsi que nous avons donc immédiatement pris les dispositions nécessaires et ma chancelière a tout tenté pour entrer en contact avec Genève… mais en vain.

Court temps de pause pour tenter de percevoir une réaction sur son visage avant de continuer

Messire… pour nous il aurait donc été judicieux de la part de votre ville de se tenir au courant du comté vers lequel il souhaitait faire la guerre. Changement de conseil, changement de Comtesse… mais non là le fait que ce soit un autre interlocuteur n’a éveillé nulle interrogation. Mais sachez que si nous avions eu connaissances de tous ces faits en temps et en heure, peut-estre aurions nous pu trouver arrangement. Mais à présent il ne sert plus à rien de se dire « si on avait su », à présent le sang a coulé

Et là aborder le sujet le plus délicat. Le sujet qui me touche personnellement. Tout faire pour ne pas laisser la mère prendre le dessus, mais comment y arriver ? Torture et conflit interne que de se dire « non tu dois réagir en comtesse et non pas en mère », cruel moment … mais y arriverais-je ? Réponse je n’aurai qu’en parlant le plus calmement qu’il me soit donné de le faire et ce sans le quitter du regard

Messire je vous remercie d’ores et déjà pour ne plus demander le dédommagement, qui pourrait me laisser entendre qu’il y ait moyen de s’arranger. Mais d’un autre costé …

Je ravalais ma salive, sentant mon cœur se mettre à battre plus fort et se serrer... avant de me lever du fauteuil, d’en faire le tour, de me placer derrière et d’y poser mes mains sur le bois du haut du siège

Vous savez à présent que vous avez en vos mains mon enfant, ma fille, la chair de ma chair comme vous dites… pouvez-vous imaginer ne serait-ce qu’un instant ce que j’ai pu ressentir ? Oui je sais je suis comtesse et là à cet instant je ne devrais pas vous parler comme tel, mon devoir de comtesse avant tout… mais n’y voyez pas une faiblesse de ma part… juste une mère à qui on a pris son enfant et à qui on fait chantage. Qu’est ce qui me prouve que ma fille est toujours en vie ? Je pourrai moi aussi à cet instant vous mettre aux arrêts pour ce que vous et vos acolytes ont fait… mais à quoi cela servirait-il ? Vous me promettez des choses mais comment vous faire confiance ? … et comment croire en celles de votre chancelier ?

Une fois de plus, mettez vous à ma place. Je suis arrivée Comtesse, aux faits de rien, j’apprends que Genève nous a déclaré la guerre, nous essayons d’entrer en contact et rien… pourtant je ne suis pas Eugénie de Varenne, je suis Caro Maledent de Feytiat… donc deux personnes bien différente. Et le chancelier n’est plus le même non plus …. Alors pourquoi nous avoir laissé porte close ? Voyez là est toute mon incompréhension… et vous me demandez garanties ? Mais quelles garanties souhaitez-vous avoir ? Je ne puis vous donner garanties si je ne sais pas de quoi il retourne …

Derniers mots, soupir… tout en ne le quittant pas du regard

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En cours de changements
Rosedeplantagenest


Un sourire échangé, deux personnes non rassuré qui n’entendait rien mais se trouvait au mesme endroit…Rose aurait du se trouver dans cette pièce, Caro était en tort, cela devenait une certitude pour Rose quand les regards se croisent. Rose vit se moment au ralenti, voyant la main de la Comtesse derrière la porte, prete à la fermer…

Elle ne va pas faire cette erreur ?

Si, c’est fait…

Rose enrage, bouillonne intérieurement et se rapproche du Seigneur Acar. Elle murmure, face à lui :


« -Seigneur, je connais les couloirs dérobés de ce castel…Si vous souhaictez surveillé vostre Comtessa suivez-moy… »

Sans attendre sa réponse, se souvenant des chemins à prendre pour accéder aux couloirs secret du Castel, Rose se mict en marche, sachant qu’une porte dérobée se trouvait non loin du lieu ou ils se trouvaient….

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Meliandulys
Depuis le début de la négociation, par politesse (fallait pas croire, mais l'helvète était très poli, même en temps de guerre) il avait attendu debout, malgré la douleur lui déchirant parfois le flan. Son regard avait à l'instant suivit la comtesse lorsque celle ci était allée fermer la porte du petit salon, les laissant plus que jamais à l'abri des oreilles indiscrètes, entre quatre yeux. Et c'est avec un soulagement non feint qu'il avait accueillit l'invitation de son hôtes à poser son séant dans un des fauteuils. Il ne manquait plus que quelques breuvages pour se désaltérer et l'affaire se présenterait sous les meilleurs hospices.

La comtesse avait alors de nouveau laisser sa voix calme se faire entendre. Elle ne semblait pas vouloir lâcher le morceaux quant à l'origine du conflit et elle repartit dans quelques explications de la situation de ces dernières semaines. Explications bien faiblarde pour contenter Mélian. Comme ci le genevois n'eusse pas été tenu informé de tout cela. Il lui semblait que ça tournait un peu en rond.


Je suis bien conscient de tout cela Comtessa. Mais ne nous cachons pas derrière quelque excuse bancale. Un changement de conseil, un changement de Comtesse, un changement de Chancelier ne saurait en être une Comtessa. Car même dans ces cas là, la politique est affaire sérieuse qui demande une continuité. L'héritage des anciens est là, dans ce qu'ils ont fait ou dans ce qu'ils laissent de bon et de mauvais. La gestion d'un comté comme d'une cité nécessite un suivi des informations... surtout lorsque celles ci sont primordiales, vitales même pour le bien du peuple.

Vous l'explicitez finalement fort bien. Vos prédécesseurs ont commis des impairs, et pas des moindres... celui de nous prendre à la légère, celui de prendre à la légère le bien et la sécurité de vos terres et de votre peuple. C'est d'ailleurs bien pour cela que je ne demande pas votre désaveu, ni celui de son Excellence Rose de Plantagenest, mais bien celui de Varden qui a lourdement fauté, et qui dans sa gestion déplorable de cette affaire, a entrainé dans sa chute nos deux peuples. Varden a du sang sur les mains Comtessa, celui de nombre de béarnais et de genevois innocents. Il ne fait aucun doute.


Mélian fixait intensément la Comtesse lui faisant face. Il était étonnant de constater que tous deux semblaient finalement en accord sur certains points, mais qu'ils peinaient à en déduire les même conclusions. Elle avait malgré tout continuer de parler, Mélian écoutant toujours attentivement. Les échanges de regard intenses se succédant entre le deux représentants. Lorsqu'elle eut fini, Mélian laissa quelques instants un lourd silence s'installer. Il avait encore bien des choses à dire. Des choses importantes. Et pourtant, avant de plonger de nouveau dans le vif du sujet, il se sentit dans l'obligation de réagir préalablement sur deux points énoncés.

Je vais en venir aux garanties que j'ai évoqué Comtessa. Je dois simplement répondre à deux choses avant cela. La première est simplement de vous confirmer Comtessa, que me mettre au fer ne servirait à rien. C'est un risque que j'ai pris en venant ici. J'en avais pleinement conscience et ai pris mes dispositions dans ce sens. Sans doute serait ce dans un premier temps une action salutaire aux yeux de certains, mais vous même ne semblez pas être aveugle Comtessa. En effet, me tenir ainsi à votre merci n'apporterait rien de bénéfique que ce soit dans ce conflit, ou pour cette charmante damoiselle votre fille.

La seconde qui avait son importance, arriva juste derrière...

Comment pouvez-vous me faire confiance demandez vous ? Parce que je suis ici, un représentant officiel de la République de Genève, dans un conflit officiel qui a été annoncé officiellement. Et que ces pourparlers se déroulent donc entre gens de parole. Il va bien falloir que nous ayons tous deux foy en la parole de l'autre, sans quoi autant nous quitter dés à présent et retourner prendre les armes jusqu'à ce que le sang se remette à couler.... Ne croyez vous pas Comtessa?

Il laissa ses paroles quelques instants en suspend avant d'en venir enfin à sa première demande.

Donc, je vous parlais de garanties, en effet. Des garanties qui nous permettront de continuer nos négociations sur des bases saines et solides. J'ai fait montre de bonne volonté et de l'envie qui m'anime de trouver un terrain d'entente avec vous Comtessa, en laissant volontiers tomber cette demande de dédommagement. Les lourdes dépense engendrées par cette opération seront réglées d'une autre manière. Même si pour cela, je dois les prendre à ma charge et me délester ce que j'avais récolté en vue de m'acheter une petite propriété dans le Saléve. Et j'espère, Comtessa, que vous serez vous aussi encline à faire un geste en signe d'apaisement dans ce conflit malheureux nous opposant.

Je demande que mes compagnons et moi même soyons traités non pas comme de vulgaires brigands, mais bien comme les soldats que nous sommes, comme la lettre de marque que vous semblez bien connaître l'illustre. Je sollicite donc de votre part, la garantie qu'aucun procès ne débouchera sur des peines de prison ou des amendes, et que nos braves détenus pour le moment par vos gens soient relâchés comme mandé sur la missive qui vous a été adressé.

Et je ne vous cache pas que ce geste serait également dans l'intérêt de votre comté. Car si mes frères d'armes continuent à être considérés comme des hommes de peu de vertu,venus ici simplement semer le désordre et assouvir un désir de pouvoir, de richesse ou de violence, alors je ne pourrais les empêcher d'agir comme tel. Et tout comme vous Comtessa, je ne souhaite pas que le Béarn devienne terre de chaos ad vitam aeternam Et ne voyez dans mes propos aucune menace, ni aucun chantage. J'évoque simplement un état de fait que j'espère de tout cœur éviter.

Une fois cette chose entendue, notre échange n'en serra que plus clair et nous pourrons alors discuter de votre fille, de Varden, de Yohann et d'une cessation officielle des hostilités. Voir même pourrons-nous peut être aller plus loin encore. Mais chaque chose en son temps...

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« Florebo quocumque ferar »
Genevois, Républicain, Réformé
Caro68130
Erreurs oui des erreurs avaient été commises auparavant et c’était à moi que cela incombait à présent de trouver une solution. Sur l’instant et comme la fois où nous avions découvert ces échanges de missives et la déclaration de guerre, je maudissais qu’on ait pu laisser passer telle chose... Oui Varden avait du sang sur les mains et bien plus qu’il ne le pensait et même s’il m’avait reproché l’erreur qui avait été commise sur deux orthéziens qu’il avait frappé, il n’en avait pas moins sur les mains. Moi là mère si je ne me retenais pas en tant que Comtesse, la tête à Varden ne vaudrait pas grand-chose sur la balance mais non je ne pouvais pas, pas en tant que comtesse et puis à quoi bon se dire à présent que tout est de sa faute ? À quoi bon remuer toute cette mélasse puante, il fallait aller de l’avant et trouver au plus vite une solution. Oui c’était à moi de le faire, oui c’était à moi que revenait cette lourde charge et je n’avais d’autre solution que d’y remédier et ceci afin d’éviter que combats n’aient encore lieu d’ici peu et que le sang ne coule encore.

Je revenais vers le fauteuil tout en l’écoutant et me réinstallais. Je le dévisageais et cherchais s’il avait été blessé ou pas… bon nombre des ses acolytes étaient grièvement touchés, lui moins si c’était le cas puisqu’il était présent devant moi… mais de ce que j’avais entendu dire il aurait fait partie de ceux qui n’avaient pas été épargnés. Je relevais mon regard pour le reposer dans le sien quand il abordait les garanties. Les pensées défilaient en même temps que ses paroles se faisaient entendre.

Oui il ne servait à rien de le mettre aux fers, j’étais bien consciente qu’il avait pris toutes les mesures nécessaires dans le cas contraire et mettre ainsi la vie en danger de ma fille n’aurait pas été un choix judicieux, bien au contraire, un acte tout à fait insensé et irréfléchis.


On me demandait d’avoir foy en ses paroles et bien pourquoi pas mais alors il faudrait qu’il ait foy aux miennes. Bien attentive j’écoutais sa proposition jusqu'au bout sans laisser transparaître la moindre émotion. Ne tenant plus en place, je me levais, me dirigeais vers la fenêtre regardant au dehors et laissant là un silence planer pour me laisser quelques instants à réfléchir à tout ce qui venait d’être dit. Puis au bout peut-être d’une trentaine de secondes je me retournais pour cette fois-ci avancer vers Messire Melian ne mettant aucun obstacle entre nous. Je savais que je prenais peut-estre des risques. Que nous deux face à face, entre quatre yeux, porte close… il lui aurait été simple s’il l’avait voulu de s’en prendre à moi … mais je n’y songeais mesme pas. Inspiration de mise, et voix posée

Bien…. Je vais aller droit au but cela sera bien plus simple Messire Meliandulys…donc voilà ce que moi je vous propose….

Lui tournant le dos je rejoignais le fauteuil pour m’asseoir sur l’accoudoir gauche.

Vous me demandez de vous traiter vous et vos compagnons non pas comme de vulgaires brigands mais comme des soldats. Vous me demandez à ce qu’aucun procès ne débouchera sur une peine en nos geôles et que vos détenus soient relâchés…pour en venir au sujet de ma fille… mais pour le moment il me semble et je ne voudrais pas vous froisser, mais je crois que vous êtes en bien plus mauvaise posture avec vos hommes que nous ne le sommes bref…et pensez bien que je mettrais tout en œuvre pour retrouver ma fille enfin ….

Ma proposition est donc la suivante...


Quelques instants d’arrêt encore pour laisser l’homme attentif et surtout le laisser un peu en haleine pour savoir ce que j’allais proposer

Je veux bien accéder à votre demande mais dans les conditions suivantes. Tout d’abord vous relâchez ma fille et ensuite dès que vos personnes se rétablissent, je vous propose de les laisser partir par petit groupe de corps d'armes… et de quitter le Béarn pour ne plus y revenir. Une fois ces personnes à deux trois jours de chez nous, un autre groupe partira et ainsi jusqu’à ce que tout le monde ait quitté le territoire.


Mais et je dis bien mais…. Je veux la certitude que vous ne reviendrez plus chez nous, car en ce cas, tout ce que je viens de mettre en avant n’aura plus aucune valeur et les armes reparleront.

Pour ce qui est de Varden, il a commis une grave erreur je le conçois et je pense qu’excuses auprès des Béarnais il aura à faire en public. Quant à Yohann….. Vous n’êtes pas sans le savoir il n’est plus chez nous depuis un long très long moment. Je ne vois donc pas en quoi nous pourrions discuter encore de son cas qui pour nous n’existe plus.


Allait-il accepter mes conditions ? Allait-il tout refuser en bloc ? J’allais le savoir très vite

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En cours de changements
Meliandulys
Avec grande attention, il avait suivi du regard la comtesse déambuler dans la pièce. Elle semblait avoir du mal à rester en place. Sans doute là quelque signe d'une nervosité mal maitrisée, découlant de cette situation pour le moins tendue. A l'inverse, le genevois ne bougeait pas d'un pouce, bien aidé il est vrai par cette blessure lancinante qui se faisait seulement oublier dans cette posture confortable qu'il venait d'adopter. De ce fait, il n'osait plus tenter le moindre mouvement qui se révélerait sans doute être un geste bien trop intrépide pour ce corps amoindri qui était le sien.

Avec la même attention, il l'avait écouté, n'avait pas perdu ne serait ce qu'une seule de ses paroles. Le dénouement semblait s'annoncer lorsqu'elle en vint à sa proposition. N'importe quel quidam s'en serrait sans doute contenté, bien heureux de repartir avec des garanties finalement assez corrects pour ses compagnons d'infortunes.

Et pourtant, Mélian allait faire la fine bouche.

Ce qu'il s'était attendu à entendre bien plus tôt dans la discussion, était finalement survenu à l'instant. Les béarnais avaient donc cette sensation incorrecte que lui même et ses frères étaient en plus faucheuse posture. Ou alors était ce là une façon de prendre l'ascendant et de le faire plier, allez savoir. Mais Mélian était lui aussi conscient de la situation. Et elle ne leur était pas aussi favorable que la comtesse voulait s'en persuader ? lui faire croire ? Le genevois savait la gêne et les couts engendrés par une telle menace. 40 bonshommes sur leurs terres. 40 combattant hors de contrôle, voilà qui n'était jamais une bonne chose. Un lion même blessé, n'en mordait pas moins, et même souvent avec plus de férocité. Et la Comtesse semblait avoir la tête sur les épaules. Elle n'était donc pas dupe.

Il n'en souffla pourtant mot, préférant laisser à son hôte le loisir de jouir de cette apparente position de force. Ça la rendrait sans doute plus conciliante quant aux demandes qu'il s'apprêtait à formuler. Et puis après tout, si jamais il obtenait les garanties espérées, à quoi bon lui servirait-il d'aller ergoter.

C'était un fait, Mélian allait faire la fine bouche, mais le tout était de mesurer ses propos et d'amener avec finesse ce qu'il souhaitait obtenir de plus de la comtesse. Amener la chose tout en douceur...


Comtessa, votre proposition me semble acceptable quant au traitement réservé aux soldats genevois.
Si je comprends bien, pour employer le juste mot, on parle là, pour nous autres, d'un bannissement des terres béarnaises ? J'imagine bien évidement, que si d'aventure, mes compagnons venaient lors de leur départ à passer dans le comté d'Armagnac et de Comminges ou dans celui de Toulouse, les événements qui nous ont opposé ne les rattraperaient pas en vertu de votre Alliance Pyrénéenne ?
Si c'est le cas, je dirais que la chose est entendu sur ce point.


La partie la plus simple, vu qu'ils semblaient être en accord; était celle là. Restait maintenant à aborder le reste...

Comtessa, nous semblons également être en accord sur les torts de Varden. Je juge en effet qu'obtenir de lui des excuses, est un moindre mal. Des excuses au peuple béarnais ET au peuple genevois. Nous nous comprenons bien, j'imagine ?

Enfin Comtessa, au sujet de celui qui est au centre de cette affaire, ce félon de Yohann qui d'une tout autre façon qu'au peuple genevois, aura également porté grave préjudice au peuple béarnais. J'en fait appel, Comtessa, une dernière fois à la clairvoyance et à la finesse du jugement que sont les vôtres depuis le début de nos échanges. Je souhaite vivement que le Béarn déclare officiellement Yohann, indésirable sur ses terres.


Mélian ne quittait plus la comtesse du regard. Cela faisait d'ailleurs bien longtemps que celui ci n'était pas resté aussi longtemps posé sur le visage ou la silhouette d'une femme. Dommage que les circonstances étaient celle que l'on connaissait. Un long silence s'installa, l'atmosphère hésitant encore entre devenir légère ou oppressante. C'est Mélian, qui le rompit, tirant la comtesse de ses pensées.

Si je puis encore abuser Comtessa, j'aurais une dernière faveur, d'ordre plus personnel, à vous soumettre. Notre cher Izaac, dont vous devez avoir entendu parler, aurait mander auprès de votre chancelière, un sauf conduit afin de pouvoir venir papoter en personne avec vos autorités
Un vieil homme, diplomate émérite ne saurait être une bien grande menace pour le Béarn, peut etre pourriez vous donc faire également quelque chose pour lui ?



Rapatriement terminé. RP à présent ouvert à tous. En gardant à l'esprit que la rencontre se déroule dans un salon privé au sein du Castel.

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« Florebo quocumque ferar »
Genevois, Républicain, Réformé
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