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[RP]Chronique de la vie quotidienne au Quartier des bleuets

Gawin_derohan
La soupe avait évidement attaché au fond. Rosse de soupe.

La seule parade dans ce cas si on ne veut pas que l'ensemble ait un goût de charbon, c'est de changer de récipient en transvasant le contenu sans gratter le fond pris en bloc. Le temps de trouver un burin pour décrotter la croutte rebelle. Mais voilà. Autant les cuillères en bois et les gamelles de toute sorte pullulent dans les cuisines, autant les chaudron de 100 litres, on a rarement ça en double....

Pestant et jurant comme un charretier, Gawin remuait donc ciel et terre pour trouver un ersatz capable d'accueillir son potage qui pendant ce temps infusait irrémédiablement sur sa plaque de tourbe.

Il entendit les coups à la porte tandis qu'il tombait sur une vieille mangeoire en fer étamé. Couverte de toile d'araignée mais propre. Et surtout sans trou.


J'arrive!! lança t'il en tirant l'auge au milieu de la pièce.

Ah dame Nabeille, vous revoilà! Pardonnez moi je....gérais...

Petit regard de côté vers le troupeau bêlant.

Parfait. Le mieux est de les conduire à la remise. On y a mis la paille de la grange. Ils seront bien installés. Enfin jusqu'à ce que...*couic*.

...silence crispé...

« t’as du tact mon vieux, c’est éblouissant » pensa t’il aussitôt avant de toussoter gauchement.

Je m’occupe de tout ça et pour la soupe je vais m’en sortir. On verra après le repas de noce pour le reste mais il nous faudra un grand feu, des tables et des bancs, des broches. Les écuelles et les verres je les prendrai au « Clair de ma plume ». Et le vin on en a plein la cave. C’est surtout pour installer tout ça que j’aurai besoin de bras !

Par cette activité débordante, frénétique, et cette énergie de façade, Gawin compensait, sans se l’avouer, le vide immense qui l’étreignait depuis plusieurs jours. Un seul être vous manque et tout est transformé. Bon dieu, le type qui a inventé ça a oublié d’être nouille…
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"Si tout travail mérite salaire, il faut une prime à l'accouchement" (anonyme)

"La vieillesse, c'est encore le meilleur moyen de ne pas mourir jeune" (extrait de la Fée Carabine, D.Pennac)
Gaudali
A peine arrivé, GauDali avait appris qu'un banquet aurait lieu aux bleuets.
Il amena donc à son ami Gawin qu'il savait fin gourmet et cuisinier à ses heures, des herbes aromatiques qu'il ramenait de son errance en Méditerranée.
Un sac qui embaumait avec du thym, du romarin, de l'origan et de la sarriette…


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"Je ne puis regarder une feuille d'arbre sans être écrasé par l'univers."
Nabeille
Nabeille repris ses moutons et les conduisit vers la remise ... Quand, elle vit une silhouette familière qui s'approchait ...

Mais, c'est ... Non, je n'y crois pas, je rêve ... Gaudali !

Elle lâcha ses bêtes et se précipita vers son aimé ...

Gaudali ... ! Enfin ...! Quel bonheur de te retrouver !

Elle ne pouvais s'empêcher de le toucher, de le tâter pour être sure de sa matérialité ...

Ton absence a été si longue ...

Et pendant que les moutons broutaient en s'éloignant, de plus en plus, elle le fixait intensément, les yeux brillants ...
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[Pour le RP en cours, cliquez sur la bannière]
Gaudali
En voyant tout d'un coup la femme qui pendant des jours et des nuits avait occupé ses pensées les plus intimes, GauDali, lâchait au sol le bouquet de bleuets qu'il venait de cueillir.
Oh quelle était belle et gracieuse, bien plus que l'image qu'il en avait gardé et qui s'animait par le biais de messagers ailés transportant les aubades des cœurs tendres épris.


Ma mie, c'est toi... Enfin pour de vrai..

Il se mit à rire pendant qu'elle le touchait comme médicastre s'assurant de l'intégrité d'un patient.

Oui c'est moi ma bien aimée, et en entier, rien ne manque…

Ils roulèrent au sol s'ébattant dans des rires, en s'assurant que leurs corps répondaient bien présents. De roulades joyeuses en galipettes tendres, les moutons affolés par cette ronde enjouée et libertine s'égayèrent en tous sens, l'un entra dans la grange, les autres sur les cotés.
Alors qu'enlacés, vers Saint Louis GauDali et Nabeille redescendaient, cette dernière s'inquiétait un peu des ovins et du repas.


T'inquiètes pas ma reine, l'ami Gawin est boucher, et de plus joueur de soule…

Ils riaient insouciants et tous deux étaient heureux.
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"Je ne puis regarder une feuille d'arbre sans être écrasé par l'univers."
pnj
Puzz avait passé de longues heures sur une butte à regarder Castillon, il n'était pas sûr d'être au bon endroit, la ville avait changé. Finalement à la tombée du jour, il s'était avancé, il était allé boire un coup, bien sûr, mais le coeur n'y était pas, même les tavernes ne le réjouissaient plus, alors il était rentré aux bleuets, mais là aussi, quelque chose avait changé. Quelque chose de bizarre dans l'atmosphère, même si on semblait préparer une fête. Puzz n'aimait pas ce sentiment d'être perdu chez lui. Il se dirigea discrètement jusqu'à son moulin, entra, et s'allongea sur sa paillasse.
Il avait tellement voulu ce retour, pourquoi ne pensait-il qu'à repartir maintenant? Une tempête de souvenirs l'assaillit, Castillon avait-il changé à ce point ou est-ce lui qui avait changé! Tout en réfléchissant, il caressait nonchalamment la tête de bestiole, l'ami fidèle qui l'avait tiré de bien des embarras.
Gaudali
GauDali n'avait pas osé se joindre à la cérémonie religieuse, car s'il aimait communier avec ses semblables il préférait des rites moins austères…
Il pensait à la fête, aux rires des convives, au partage du pain et puis du vin, à une cène…


Non de non, les moutons !

Il revint vite aux bleuets, en pensant aux moutons dans la grange et aux préparatifs.
En entrant, il vit avec soulagement que, sur sa foi, les dégâts n'étaient pas importants. Seulement un mouton debout sur une table et un autre dans un coin occupé brouter une salade…
Le premier ne lui posa pas trop de problèmes, quoique remuante, la bête su être conciliante et se laissa porter à l'extérieur par ses bras protecteurs. La seconde par contre, se montra plus revêche… Chaque fois qu'il essayait de l'approcher la maligne le fuyait si bien qu'après dix tours de la salle comme au jeu du gendarme, il du y renoncer. Alors il l'appela :


Petipetitpetitpetit, viens ici, Petitpetitpetit…

Et de poursuivre en onomatopées câlines et puériles… Elles furent sans autre effet que de produire chez la bête en réponse, un long bêlement ressemblant étrangement à un ricanement.

Alors GauDali la joua en finesse... Avisant le reste de salade, il le prit dans se mains, se mit à quatre pattes en remuant la tête et en agitant son derrière comme il s'imaginait une "brebis égarée". Il espérait ainsi attirer la bête à laine hors de la pièce, sans devoir en perdre son haleine.

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"Je ne puis regarder une feuille d'arbre sans être écrasé par l'univers."
pnj
Puzz n'avait que peu dormi, mais il avait pris sa décision, il enfourna tout ce qu'il pu dans sa besace, sorti du moulin.
Sur la porte il fixa un parchemin sur lequel on pouvait lire A CEDER.
Il siffla Bestiole et prit la route, sans se retourner.
--Neigeuse
Elle vola aussi vite qu'elle le pouvait ..trop heureuse de revoir son pantouflard de Pantoufle qui ne lui rendait guère visite ces temps ci ...
Heureusement que sa maîtresse recevait des nouvelles de Dame Robinne ...!
Arrivée au dessus de la grange de Gawin son bel ami Pantoufle vint à sa rencontre ..ils y entrèrent et comme il en avait pris l'habitude il l'aida à se défaire du parchemin pour son maître ...




Pantoufle lui montra un nouvel endroit où se nicher bien confortablement pour l'hiver et Neigeuse battaient des ailes lui montrant ainsi tout son contentement ...
Gawin_derohan
Un vent d’est glacial balayait les prairies et les rues de Castillon. L’automne faisait lentement ses bagages pour laisser la place au général hiver. Déjà les arbres tendaient vers le ciel leurs branches décharnées telles des mains de squelettes émergeant de la terre. Bientôt les premières neiges, à n’en point douter. Plus un seul oiseau dans le ciel, à part quelques corbeaux noirs au coassement lugubre.

Assis sur la souche d’un chêne abattu, les épaules recouvertes d’une épaisse couverture de laine, Gawin relisait l’ordre de mobilisation arrivé de Périgueux. Toute la garde territoriale était en alerte rouge. Il bascula sa tête en arrière en fermant douloureusement les yeux, tandis que le feuillet lui échappait nonchalamment des doigts. La guerre, encore elle, hurlait de faim et la folie des hommes allait à nouveau lui servir sa pitance.

Comme pour se protéger, il essaya de repenser aux derniers jours passés aux Bleuets, dans ce petit havre de paix et d’insouciance où il avait élu domicile depuis plus d'un an et demi maintenant.

Le repas de Samain s’était passé en catimini, en toute discrétion. Une fois regroupés tant bien que mal, les moutons de Dame Nabeille étaient tous passé au fil du canif.


« Du sang, partout du sang »

On les avait fait cuire longuement à la broche et servit à tout ceux qui arrivaient, émoustillé par l’odeur de méchoui

« De fumée, de chair brûlée. »

La soupe de potiron, exquise, avait régalé les palais et les narines. Un parfum subtil d’amandes et de cannelle, un velouté savoureux, onctueux.

« Comme la boue des champs de batailles »

Les retrouvailles avec Gaudali avaient été joyeuses, riantes, lui et Nabeille semblait s’être acoquinés et formaient un agréable petit couple tout pétillant de folie

« Fou, nous sommes tous devenu fous »

Quel regret de ne pas avoir pu revoir Puzz. On avait pourtant bien vu sa cheminée fumer à nouveau après de longues semaines d’inactivité. Pris dans la préparation, Gawin avait reporté sa visite au lendemain. Mais voilà, au petit matin, Puzz était parti. Le mot sur la porte, « à céder », lui avait fait l’effet d’un coup de poignard, comme cette certitude soudaine que son ami partait à jamais pour mourir au loin.

« Mort en sursis, comme nous tous. »

Il avait enfin reçu des nouvelles de Robinne, au travers de parchemins magnifiquement enluminés. Messages rassurants venus du nord lointain, mots d’amour et de tendresse, traits touchants et délicats,renfermant milles surprises entre les arabesques. Des fleurs, des fruits, un escargot, des lutins

« des soldats couverts d'acier, des archers, du rouge partout"

Gawin secoua la tête. Non, il ne s’y ferais jamais. Il n’était pas un soldat et s’il partait c’était uniquement par devoir, par fidélité, mais avec une trouille au ventre abominable. Il ramassa l’ordre, se recroquevilla dans sa couverture et disparu dans la chaumière de Robinne pour préparer son paquetage. La porte se referma derrière lui dans un grincement sinistre et claqua comme un cercueil. Dernière nuit de paix.

« Dernière nuit, tout court »



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"Si tout travail mérite salaire, il faut une prime à l'accouchement" (anonyme)

"La vieillesse, c'est encore le meilleur moyen de ne pas mourir jeune" (extrait de la Fée Carabine, D.Pennac)
Hakann
Oba se rendit d'un pas lent au moulin de Puzz... Une larme à l'oeil, il accrocha à la porte ce que Robinne lui avait envoyé...





Puis il repartit...
Robinus70


Avec la première neige, Robinne arriva au quartier avec le vieux cheval de Grandpapa et sa vache Popotine.
Elle commença par décharger les attelages.
En passant les portes de Castillon, elle avait confié son Fillot Amaniu aux bons soins de Kahhlan voulant rapidement aller embrasser son tendre, et remettre le four à pain en chauffe.
Une fois sa Montbéliarde à l’étable, aux côtés de Raoul et Bérengère, Robinne tapant ses bottes, entra dans la petite demeure.
Son élan fut stoppé par la froidure qu’il y régnait.
Point de feu dans l’âtre, point d’odeurs des soupes de Gawin.
La maisonnée était vide.
Sur le mur où ils avaient l’habitude d’accrocher leurs armes, l’épée et le bouclier de son tendre étaient absents.
Un énorme nœud se noua dans la gorge de la tavernière.
Sur la table de bois à côté de la pochette de cuir ou Gawin rangeait précieusement ses plus chers souvenirs, était un parchemin.
Ecrit de sa main, il annonçait son départ pour l’armée, pour la guerre, regrettant de ne pouvoir l’accueillir.
Un énorme soupir s’échappa de ses lèvres.
Elle se dirigea vers le pétrin, caressant le bois, elle se ressaisit et y jeta 12 sacs de farine.
Elle s’absorba ainsi à la tache, pétrissant avec énergie.
Puis pendant que le pain levait, que le four chauffait, elle sortit et dirigea ses pas vers le moulin de Puzz.
Le parchemin envoyé à Oba était toujours sur la porte.

Comme si elle touchait le visage Puzz, Robinne passa son index sur chaque ligne et courbe des écritures.
Puis elle posa au sol un bouquet de fleurs bleues, et lui souffla adieux dans une larme.
La vie continuait, il fallait juste remplir ces vides qui apparaissaient en elle.
Mais elle avait confiance, et déjà par la présence de son fillot, celle de Bestiole, souvenir de son meunier préféré, les trous se comblaient doucement.
Et puis ce soir à nuit tombée c’est en rampant qu’elle irait au camp militaire, pour y retrouver son bien aimé, elle était prête à braver tous les interdits pour lui donner un baiser.
Robinus70


Robinne ce soir là rentra épuisée à la maison.
Portant son linge lavé, elle le mit à sécher au coin du four à pain.
Elle avait embauché pour son champ, avait charrié des sacs de farine depuis le marché jusqu'au quartier, avait travaillé chez Algebrix toute la journée et tenu la taverne une autre partie du jour.
Elle avait soigné Raoul, Bérengère, et Popotine.
Son corps courbé par la fatigue n’acceptait même plus la nourriture.
Elle arriva vers la paillasse, Bestiole lorgnait sur son fémur.
Le chien la regardait et dans son regard, Robinne imagina le reptile couleur jaune, ondoyant sur le sable. Celui qui détenait les clefs du grand voyage.
D’un geste elle lui caressa la tête, et lui parla.

Pas encore mon beau pas encore, le temps arrive, mais sois patient.

Ses braies tombèrent à même le sol, elle s’enfila sous la toile froide, son bras cherchant instinctivement là où la place demeurait vide depuis son retour.
Son corps bascula dans le petit creux que le corps de Gawin avait marqué de son emprunte.
L’illusion d’être plus proche de lui, de le percevoir, le nez enfoui dans le drap, à la recherche de son odeur.
Elle ferma les yeux laissant le sommeil l’absorber dans l’oubli. Seul ce moment la soulageait, la nuit absorbait ses souffrances, celles qu’elle dissimulait le jour dans ses pitreries, dans ses lettres.
Dormir … et mourir un peu …
Robinus70
c'est réglé mais c'est pour ... sourire




Robinne lasse de recevoir d’étranges lettres prit sa plume et écrivit au Roy.

Sire, je vous adresse ici mon plus grand étonnement.
Que sa majesté ne s’offusque pas de ma démarche, mais qu’elle considère que je viens ici signaler un problème étrange qui touche les copistes de ce royaume.
Mon tendre Gawin, boucher et éleveur de cochon, adore me laisser de petites missives lorsqu’il se trouve éloigné de moi pour défendre nos terres, d’invasions en tout genre.
Bien que simples paysans, Gawin met un point d’honneur à ponctuer ses lettres de ses accents aigus ou graves, le sourcil circonflexe, allant même jusqu’aux trémats dans la voix.
Je ne le comprends plus lorsqu’il m’apostrophe quel drame !
Bref vous l’aurez compris il y met toute son âme pour le bonheur de mes zygomatiques en folies.
Mais voilà depuis quelques temps, une ambiance festive règne parmi les moines copistes, qui s’amusent à remplacer les accents de mon tendre par de petits carrés.
J’en ai donc déduit qu’en cette période de joie et d’allégresse ils s’adonnaient en cachette au jeu de morpions.
Mais voilà le phénomène empire, dans la royauté, car ces petites bêtes se reproduisent à une vitesse spectaculaire, rongeant le papier faute de trouver d’autres intimités…
Croyez bien que si ce phénomène n’était pas devenu véritable épidémie, jamais au grand jamais je n’aurais osé déranger sa majesté.
Un point positif cependant qui devra vous rassurer… Dans leurs folies nos moines savent encore cependant ….
Mettre les points sur les « i ».
Bien à vous
Robinne de Castillon simple paysanne au service de sa Majesté.


Elle accrocha sa lettre à la patte de sa mouette rieuse, et dans une prière l’envoya dans la direction du Roy.
Dragones
up
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Gawin_derohan
Assis sur une vieille souche les jambes en tailleur, avec un pichet d'eau fraîche à portée de main ainsi qu'un sac de graines de tournesol et une poignée de croûtes de munster, Gawin tentait une nouvelle fois son exercice de médiation contre nature.

A sa droite, Pantoufle, grand hibou blanc taciturne et irracible, fidèle messager diurne, impitoyable chasseur nocturne, et tête de lard invétérée, avant toute chose. Il tronait d'ailleurs sur l'épaule de son maître avec sa tête de boudeur monomaniaque des grands jours .

A sa gauche, une petite boule de poil grise que Gawin avait rapportée de son bureau de logisticien à la caserne. La bestiole s'était joué de tous ses piège et une sorte de complicité respectueuse tout à fait inattendue s'était nouée entre eux. Il l'avait d'abord surnommée Grignotin, reflexe orgeuilleusement masculin devant le courage et l'ingéniosité de l'animal. Jusqu'au jour où la bête s'était présentée devant lui en marche arrière, tortillant du fessard avec la queue droite comme une lance... Repaptisée Grignotine - Gawin adorait les noms en "ine" - la petite bête l'avait suivit jusqu'au Bleuets, blottie dans la chemise de son nouveau bienfaiteur.

Mais autant faire cohabiter une charolaise plantureuse, un cochon débonaire et un clébard déjanté, c'était déjà pas facile, autant avec un hibou et un rongeur, on frisait le masochisme. D'un côté un chasseur en puissance, de l'autre un casse-croûte potentiel. Autant marier une chandelle avec un seau d'eau froide.

Depuis son retour, Gawin s'acharnait donc, plusieurs heures par jour, à jouer les intermédiaires dans une tentative de séduction improbable. Plus d'une fois Pantoufle s'était jetté sur Grignotine toutes serres dehors, et même les tartes dans le museau ne parvenait pas à transformer à ses yeux la savoureuse souris en autre chose qu'un en-cas providentiel. Quand à l'en-cas en question, il ressemblait de plus en plus à une boule de nerf crispée aux yeux exorbités, agitée de palpitations paniques.


Grignotine, sort tes griffes de mes roupettes et montre ton museau. On réessaye un coup. Allez Pantoufle, concentre toi. "Je suis un gentil hibou, pas une machine à tuer. Les souris sont nos amies on n'y touche plus"

Et tandis qu'il relâchait lentement son étreinte des pattes du hibou prêt à bondir, les passants le regardaient en se demandant s'il fallait l'envoyer à l'asile avec sa ménagerie ou simplement donner la pièce.
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