Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, ..., 9, 10, 11   >   >>

[RP]Chronique de la vie quotidienne au Quartier des bleuets

Robinus70
[Pendant ce temps dans la maisonnée…]

Malgré la bouderie de Foutre, Robinne, de retour, comptait bien surprendre Gawin.
Elle fila fouiller dans ses bagages, et en sortit la robe offerte par Bikko.
Comment on enfilait cela ? Robinne détailla le drapé, le tourna en tout sens.
Des ficèles et lacets compliquaient la chose.
Pantoise Robinne, regardait l’objet comme Popotine regardait passer les convois de voyageurs.
Elle poussa un gros soupir, prit la robe, et se dirigea vers la taverne où elle espérait trouver Kahhlan pour l’aider.
Faute de trouver son amie, elle trouva le fillot.
Bien que plus expert en l’art du déshabillage, lui confia t’il, il accepta cependant avec gentillesse, de tirer sur les lacets.

Premier choc …
On arrête de respirer.
Le second….
Ajuster la poitrine qui menace de jaillir hors des loges du décolleté.
Le troisième
Affronter le jugement critique de Mordock.
Le quatrième
Voir votre tendre entrer dans la taverne, et ne rien remarquer…
Le cinquième
Tenter de vous observer dans le fond de la bassine en cuivre à confitures de Gawin, et découvrir votre silhouette, en forme de « S » le sein et la fesse gauche arborant une proéminence difforme et disharmonieuse avec le coté droit.
Le sixième
Tenter de relever vos cheveux, pour dégager votre nuque, et renoncer devant leur indiscipline
Et leur façon se s’échapper indociles et fous du chignon réalisé à la hâte.
Le septième
Laisser votre moral retomber dans vos chausses, votre poitrine s’affaisser en signe de renonciation, et vos épaules se vouter sous le choc du :
Mais comment elle fait Kahhlan pour supporter ça ?
Le huitième
Le stress aidant être prise d’une envie subite d’uriner et vous demander comment vous allez sortir de cette situation.
Le neuvième
Renoncer, vous abandonner, vous redresser en séchant vos larmes, arborer votre plus joli sourire, sortir et affronter les regards.
Le dixième
Quitter votre démarche de paysanne, et tenter d’avoir la jambe plus légère que le pas lourd de votre Montbéliarde. Et éviter de vous pencher en avant pour ne pas vous retrouver les seins à l’air.

Robinne venait de vivre un véritable moment de bonheur, et remercia mentalement Kahhlan de ses conseils féminins avisés. En d’autres termes elle se dit qu’elle avait encore beaucoup à apprendre pour égaler la féminité et l’élégance de son amie.
Gawin_derohan
Tandis que Robinne préparait sa surprise, Gawin remontait vers leur chaumière en maugréant. D'une main, il enveloppait paternellement Grignotine, sa souris grise, plus terrorisée que jamais. De l'autre, il retenait par les pattes l'objet de cette terreur : un Pantoufle surexcité, le plumage hirsute et les serres grandes ouvertes. Son œil brillait d'un appétit vorace.

"il croit vraiment que je vais m'acoquiner avec un casse-dalle??? Il est cinglé ce type!!" ruminait le hibou en piaffant

"Il commence gentiment à me faciliter le transit intestinal celui-là" pensait Gawin, qui même en pensée restait toujours poli.

C'est étonnant comme l'esprit humain fonctionne par analogie et passe du coq à l'âne sur un simple mot, une minuscule pensée. Transit. L'image du cabanon qu'avait ouvert Robinne à Bergerac lui apparu, avec son toit en pente, sa porte ajourée, et sa planche au trou arrondi et béant. Et surtout ses graffitis, pleins d'esprit et d'à-propos. Il n'avait pas trouvé l'inspiration à l'époque – il faut dire que l'armée ne lui laissait guère le temps de philosopher sur le trône - mais plus tard, après la levée de la loi martiale, profitant de la longue marche de retour vers Castillon, Gawin avait pensé à ce qu'il aurait bien pu écrire.

"Comment était-ce déjà…ah oui….voilà…"

Citation:
Toi qui t'installe ici sur ce fumant perchoir,
De la faiblesse humaine prend toute la dimension.
Quand te voilà assis au dessus du trou noir,
Tout crispé dans l'attente de la libération.

Torturé par l'objet qui t'a mené ici,
Le bide zébré de plis, les braies sur les chevilles,
A chaque nouvel essai tu frises l'asphyxie,
Les traits contorsionnés comme une face de gorille

Laisse donc filer le temps, triompher dame nature!
Si tu veux te sortir de cet odieux périple.
Et sans honte ni regret plonge toi dans la lecture
Des pensées saugrenues d'anonymes condisciples


Cette pensée lui remit du baume au cœur et il en échappa presque son furibard hibou.


Non non et non, espèce d'édredon volant, tu ne touche pas à cette souris. Met toi bien ça dans le crâne sinon je te le rentre moi même à la chignole!!

Et c'est ainsi qu'il entra dans la grand pièce, alors que Robinne tournait et retournait dans sa robe majestueuse. Le temps s'arrêta, et deux paires d'yeux ronds s'immobilisèrent sur la jeune femme, bientôt suivies d'une troisième, petite et noire, émergeant de la chemise entrouverte d'un Gawin médusé.
_________________
"Si tout travail mérite salaire, il faut une prime à l'accouchement" (anonyme)

"La vieillesse, c'est encore le meilleur moyen de ne pas mourir jeune" (extrait de la Fée Carabine, D.Pennac)
Robinus70
Robinne encore toute à la préoccupation de ses laçages n’avait pas entendu Gawin rentrer.
Un petit bruit la fit se retourner.
Son tendre muni d’une superbe cape était face à elle.
Si, publiquement elle arborait souvent une attitude sure d’elle, dès qu’elle le voyait elle perdait tous ses moyens.
Souvent ses mains se mettaient à trembler, sa gorge se nouait.
Ce jour là, ce qu’elle vit dans son regard renforça encore cette attitude.
Elle fit un pas vers lui, dans l’ouverture de sa chemise deux petits yeux noirs l’observaient.
Levant ses yeux vers lui, sa main toucha doucement le tissu de la cape.


Vous êtes superbe !

Puis approchant doucement la main de Grignotine, avec une infinie légèreté, elle effleura la fourrure de l’animal.

Ainsi voici la belle ??? Vous avez réussi à l’apprivoiser ou est-ce l’inverse ?

Le cœur de Robinne battait la chamade, la proximité du corps de Gawin, les retrouvailles, elle ferma les yeux dans une prière à Aristote.

Comment telle sensation pouvait-elle être considérée comme interdite.
Chaque moment intime lui renvoyait à cette culpabilité que l’église leur enseignait.
Le plaisir de chair était interdit, seules les relations à visée de procréation étaient autorisées.
Sans doute était-ce la cause de leur défaut parental.
Quand venait le soir dans l’alcôve de bois à l’abri des regards et de la moralité, lorsque leurs doigts se croisaient s’entremêlaient, lorsque leurs peaux frissonnaient à l’unisson de leurs souffles, ils oubliaient les lois d’Aristote.
Et semaine après semaine, le ventre de Robinne restait sec et plat. Mais dans son cœur grandissait chaque jour sa fidélité et son amour pour Gawin.

Un petit bout d’homme était apparu dans leur vie, au détour de Bergerac. Un enfant d’un naturel heureux, et ils avaient tout deux décidé de le suivre, de l’accompagner dans sa quête maternelle.
Comblant peut être ainsi ce que la vie ne leur offrait pas, le rire d’un enfant, et la joie de s’asseoir autour d’une table qui avait l’aspect d’une famille.

Puis oubliant son désir ses pensées elle parla à Gawin:


Gawin et si nous allions respecter la tradition en allant porter une bonne bouteille à notre voisin et ami Alti pour son anniversaire ?
Gawin_derohan
Gawin sauta à pieds joints sur la diversion. Tout à l'heure, il avait vu dans les yeux de Robinne cette flamme ardente qui s'allumait à chaque fois qu'ils se retrouvaient seuls, enfin, dans la tiédeur de leur chaumière, promesse d'une nuit d'ivresse et d'euphorie sensorielle.

Sauf que là, il avait un hibou frénétique et une souris terrorisée sur les bras. Pas facile de faire des galipettes avec ce fardeau là....

Oh oui oh oui, bonne idée! Allons vite chercher une boutanche dans la réserve, une bien poussiéreuse pour être certain que le nectar est bien à maturité.

Allez Pantoufle, retourne sur ton perchoir, je t'ai préparé un cocktail de graines rien que pour toi avec morceaux de lards et artichauts, tu m'en dira des nouvelles. Reprise de la médiation demain, et gare à tes plumes si tu craque encore.

Le hibou jeta un regard noir vers la souris qui disparu instantanément sous la chemise de son protecteur. Et tandis que Pantoufle s'envolait mollement vers son repas, vexé comme un poux, Gawin pris Robinne par la taille et l'entraina vers l'alambic tout en devisant.

C'est pas gagné ma chère, mais je compte sur votre aide quand nous seront en chemin. Ce serait quand même dommage d'avoir libéré cette petite bête de sa cage de pierre pour qu'elle se fasse croquer ici. C'est qu'on a passé un petit moment tout les deux, à se peler le jonc dans ce bureau oublié de dieu, des hommes et du soleil! Je crois que l'adversité crée des liens autant que le rire, et l'amour.

Il ralentit, la regarda, pris dans un élan soudain, une rafale d'affection.

Robinne, cette robe vous va à ravir vous savez, j'en ai les yeux...qui papillonnent...Vous êtes...sublime.

Sentant que les mots lui échappaient, désarçonné de trouble et de timidité, il se contenta d'un sourire mi niais mi béat, mais qui se voulait aussi expressif et sincère qu'un minois d'enfant devant un chausson aux pommes.
_________________
"Si tout travail mérite salaire, il faut une prime à l'accouchement" (anonyme)

"La vieillesse, c'est encore le meilleur moyen de ne pas mourir jeune" (extrait de la Fée Carabine, D.Pennac)
Robinus70
Robinne, vit les yeux de Gawin briller d’une lueur enfantine. Elle aimait ce regard là sur son visage. Il témoignait que doucement la vie reprenait ses droits, que Gawin a ses cotés avait accepté le passé.
Lorsqu’elle l’avait connu il était encore tout en torture d’une histoire lourde et cauchemardesque.
A force de tendresse, d’écoute, de veille et de patience, elle l’avait peu à peu revu naitre à la vie.
Il n’oubliait pas non, mais il avait appris à vivre avec. S’accommodant des ses blessures, et de son passé.
Elle lui serra plus étroitement la taille, lui sourit.
Ils étaient arrivés.
Alti était là souriant sa moustache, toujours aussi soignée.
Robinne comme de tradition lui offrir ce sourire plein de chaleur de du bonheur de le voir.
Elle considérait Alti comme un très proche ami, pour qui elle avait un immense respect.
Elle s’approcha de lui, l’embrassa sur les deux joues en riant car il détestait cela, et lui dit.


Bon anniversaire mon cher voisin.
Dragones
Dragones fait un tour au Bleuets vérifiant bien que les demeures soient bien fermées…
Remis des fleurs a la porte des chez Puz et un long soupire sorti de ses lèvres…

Elle prit place près de la grange des Bleuets…
La bâtisse était vraiment idéale pour y faire toute les fêtes…

Mais elle se souvenait de la première qu’elle avait assistée.
Le bal au lac de Castillon, qu’elle belle fête aussi…

Tant de chose c’était passé depuis…
Dans quelques mois cela fera un an qu’elle était arrivée…



Castillon, tu as pris mon cœur
Castillon, tu as su me faire grandir
Castillon et tes quartiers plein d’amour
Castillon brille de ta beauté
Castillon partir et dur
Castillon que cela va être bon de revenir…

_________________
--Dalen
Dalen visitait la ville et se disait qu'il n'était jamais venu aussi loin dans ce quartier

La ville regorgeait de merveilles cachés et de recoins magnifiques

Il était vraiment heureux d'avoir pu s'installer dans une ville aussi vivante

Il retourna à l'herboristerie le cœur et l'esprit léger
--Jean_jean


Jean-jean poursuivait la découverte de Castillon et des rues dont il en avait entendu parler sans oser y aller…

Une demeure avec des fleurs devant la porte, il en fait le tour et se souvient des dire de Dragones…

Cela devait être la maison d’un certain Puz. Sacre personnage d’après se qu’il avait appris et un homme sur qui on pouvait compter…
je trouve dommage de ne pas avoir connu cet homme…


Il poursuit son chemin…

Une plus grande demeure qui avait l’air jumeler…
Hum ca sa doit être d’un coté une petite dame du nom de Robine et d’un homme qui s’il se trompe pas se nomme Gabin…non Gawin…Mais oui il a été agent de la maréchaussée…

Jean-jean grimace…
Il avait bien failli se faire prendre plus d’une fois pour vol à l’étalage sur le marché quand lui et les sien crevaient de faim…Heureusement ses jours sombres étaient bien loin à présent…Grace à la rencontre d’une jeune femme qui l’a bien aidé…

Jean-jean l’air plus grave reprend son chemin…

Il passe devant une bien belle forge…L’observe et se dit que c’est un bien beau métier et qui demande de la force…
Un jour peut être qu’il choisira cette voie et demandera d’être un apprenti qui sait…

Un peu moins l’air grave Jean-jean poursuit sa route…
Dragones



Les bleuets où rime insouciance et amitié
Endroits plein de merveille et de rêve
Main toujours tendu vers l’inconnu
Aux bleuets vous verrez des animaux uniques
Hésitez pas amis, voyageur, les bleuets vous ouvre les bras
Rire et plaisir, la panse bien repus vous serez toujours
Merci aux bleuets

_________________
Robinus70
Retour en terre, retour aux racines.


Gawin et Robinne étaient rentrés à Castillon, tout avait été vite comme un tourbillon.
Robinne avait couru en Gargote pour son adieu au publique de la politique, dans un long monologue récupéré, et arrangé par des politiciens, sans avoir réellement de réponses à ses interrogations, si ce n’était des excuses publiques et bien venues, qui clôturaient définitivement ses prises de position.
Puis elle était allée au pétrin pour fabriquer les miches municipales, et au marché où elle avait rencontré Kahhlan aux prises à des soucis dans la filière blé-farine-pain.
Elle avait sagement suivit les conseils de cette dernière.
Elle devait ensuite voir son fillot pour régler un problème de mandat, sous l’œil amusé de Gawin.
Les mandats et Bikko ………
Combien de racontotes ludiques et de fous rires elle avait eu avec lui sur ce sujet lorsque sortaient de sa bouche tous les sacres de sa langue, pestant, virant faisant des aller retour de chez lui au marché, jusqu’a ce qu’épuisé et toujours dans la plus totale incompréhension, il s’aperçoive que tout avait bien marché sous les directives patientes de sa marraine.

Oui un véritable tourbillon, l’avait replongé dans la vie Castillonaise.

Mais tout de même, ils s’étaient accordés du temps avec Gawin, le temps d’un défi, le temps d’un concours. Laquelle des deux vaches, Bérengère ou Popotine, laquelle de ces deux races gagnerait le concours de la distance parcourue sous les impulsions de talons de leurs maître ?
Les randonnées à dos de bovin commençaient sous la douceur printanière, les rapprochant dans ce qu’ils aimaient tout deux, la sensualité de la nature…
Ce jour là Robinne consignait toutes ces notes dans son journal, lorsque le maitre Corbeau à l’autre bout du champ, celui qui chante la chanson du printemps, lui apporta une missive d’Oba…
Elle la lu attentive et émue, un sourire de tendresse au coin des lèvres. Elle la partagea avec Gawin, ils en parlèrent un peu…
Elle se leva et déposant un baiser sur la joue de son maitre à penser, et lui dit qu’elle partait voir Kahhlan.



[Merci pour les petits Up qui entretiennent les bleuets, et qui font aussi du quartier un véritable lieu de vie à partager entre tous. ]
Gawin_derohan
Plénitude…


A l'ombre d'un cerisier en fleur, allongé dans un matelas de jeunes brins d'herbe, les bras croisés derrière la tête et les orteils en éventail, Gawin prenait enfin un peu de repos. Le soleil du soir le caressait langoureusement de sa douce chaleur tandis qu'il se laissait masser par la fraîcheur de la terre et ses onctueuses ondulations. La chemise grande ouverte, les braies détendues, il se laissait pénétrer par le souffle du printemps, transporté par le plaisir indicible de cette nonchalante parenthèse.

Voilà plusieurs jours qu'il était de retour à Castillon, après une escapade de quelques semaines dans les contreforts des Pyrénnées orientales, aux paysages verdoyants et envoûtants, malgré la tension qui régnaient là-bas à cause des luttes de pouvoir et d'orgueil que se livraient les différentes régions. Robinne et Dame Isabel avaient déployé des trésors d'habileté et de diplomatie pour les sortir des imbroglios politiques et militaires mais les routes sentaient le souffre et le brûlé, et partout résonnait le son cristallin du fer entrechoqué. Gawin gardait de ce voyage un souvenir mi-figues juteuses mi raisins pourris, exalté par cette excursion avec ses amis, dont Ead, sa vieille crevure préférée, et le camarade Mordock, mais plus que jamais effaré par l'éternelle folie des hommes. A peine rentré pourtant, alors qu'il aurait voulu souffler et reprendre le contact avec sa ville d'adoption, Gawin s'était retrouvé cloîtré au champs, totalement coupé du cercle public. C'est incroyable comme la Nature reprend rapidement ses droits dès que l'humain abandonne un territoire. Ses champs n'était plus que des friches envahies par les herbes folles et les ronces enchevêtrées. Les caillebotis avaient pourris sur place et une odeur douceâtre de mousse décomposée refoulait des abreuvoirs. Pendant des jours et des jours, il avait fauché, gratté, raclé, arrosé, remplissant les mangeoires, nettoyant les étables, curant les fosses à lisier. Un vrai bonheur dont il était ressorti hirsute, fourbu, répugnant, répandant autour de lui un fumet puissant à l'épreuve du plus concentré des savons de Marseille.

Mais à force de suées, tout était revenu dans l'ordre et il savourait enfin le plaisir du travail accompli, alangui sous un arbre avec un brin d'herbe acide au coin des lèvres. Le regard planté dans l'azur éclatant, il laissait divaguer son imagination au hasard des cumulus cotonneux. Ici un lapin jouant de la harpe, là-bas une sorcière sur son balai, plus loin une caravelle en perdition.

Une caravelle...

Il se souvint soudain de ses partie de pêche à la Teste de Buch, alors qu'il attendait la fin de la convalescence d'Oba et le retour de son escargot'girl pour rentrer à Castillon. Bikko avait besoin de poisson frais pour son auberge et c'était là une occasion unique de lui en apporter une cargaison. Une partie en particulier lui revint en mémoire, ou comment une escapade solitaire s'était transformée en travaux forcés.

Le soleil était à peu près aussi radieux qu'aujourd'hui, on sentait à peine la respiration du vent et la mer était lisse comme un miroir endormi. Gaule sur l'épaule, appâts dans la musette et hameçons plantés dans le canotier, Gawin avait pris le chemin du bord de mer, avec déjà en tête la vision de ses deux jambes dépassant du plat-bord, le fil de pêche et les orteils trempés dans l'eau fraîche, et le bercement doux d'un ronflement bienheureux.

Cruelle désillusion….

Grignotine, sa souris grise, avait juste eu le temps de sauter sur son épaule et de se planquer au fond de sa chemise. Pantoufle, le hibou, qui voyait là partir un déjeuner potentiel, l'avait immédiatement suivi, quittant son perchoir dans un grand froissement de plumes. Sauf que le perchoir, c'était la corpulente croupe de Bérengère, la charolaise fétiche de Gawin, qui n'entendait pas perdre ainsi son gratte-gratte personnel (la vache, pas Gawin). Elle se mit donc en tête de les suivre et s'élança vers le lac, tortillant des hanches et dodelinant du pie. Son ombre majestueuse la suivi également – c'est une loi inviolable de l'optique – dévoilant un Raoul avachi, bedaine échouée et groin en fleur. Lui qui avait horreur de se faire rôtir la couenne que ce soit au soleil ou au barbecue perdait son parasol providentiel. Poussé au train par les rayons voraces qui commençaient à lui grignoter les jambons, il trouva la force de suivre le mouvement. Le dernier membre du troupeau, Bestiole, héritage de Véropuzzle à mi chemin entre un putois et un setter anglais, tapis à l'affût de son hypothétique festin – il lorgnait depuis des lustres sur le lard généreux du verrat - s'était dressé sur ses pattes comme piqué au fesses par une volée de frelons, et avait dévalé le chemin pour rejoindre le cortège.

Arrivé au bord de l'eau, la petite troupe s'était refusée à se séparer, s'exaltant d'une promenade en barque et trouvant satisfaction dans la proximité de l'autre. Gawin avait cédé. De toute façon, Pantoufle lui aurait bouffé le cuir chevelu s'il avait refusé. Son frêle esquif s'était vite transformé en galère romaine, lestée à la proue par une demi-tonne de barbaque. Il avait eu l'impression de traîner une péniche de sable ou une baleinière pleine à ras bord de cachalots. Le soir venu, il n'avait pas pêché un seul maquereau mais des ampoules larges comme des soles meunières!






L'image s'évanouit lentement, le chants des oiseaux s'éloigna imperceptiblement et la tête de Gawin dodelina de gauche à droite. Sa respiration devint imperceptible et profonde. Le chapeau de paille bascula doucement vers l'avant et son bord arrondi s'arrêta sur un sourire endormi.

Instant de paix. Moment d'accalmie. Secondes précieuses.

Sur un simple petit coin d'herbe à l'ombre d'un cerisier en fleurs.


_________________
"Si tout travail mérite salaire, il faut une prime à l'accouchement" (anonyme)

"La vieillesse, c'est encore le meilleur moyen de ne pas mourir jeune" (extrait de la Fée Carabine, D.Pennac)
Kahhlan
Avant d'atteindre les portes de Castillon, elle s'arrêta et sauta de Faënora ..
Neigeuse était ravie ..

Elle prit un bouquet qu'elle avait délicatement attaché et le déposa devant la porte de Robinne et Gawin..






Chers vous deux,

A très bientôt de vous revoir ,
Prenez grand soin de vous
Je vous aime fort !!!
Kah

ps: transmettez si vous le voyiez mes sincères amitiés à Honhon


Elle siffla doucement Neigeuse qui semblait bouder d'un coup .. et lui promit qu'elle reverrait bientôt son beau Pantoufle ..

allez zou ma belle, on va pas les réveiller quand même !!

_________________
Robinus70
Robinne était sur le pas de la porte devant la maison des bleuets.

Elle souriait, heureuse, laissant le soleil printanier lui donner la caresse réconfortante du printemps.
Le lilas était en fleur, celui que Gawin affectionnait tant.
Il avait ouvert la taverne et passait beaucoup de temps au dessus des fourneaux, dans son échoppe, ou a soigner les bêtes.
Elle repensait à ces derniers jours en taverne, ou elle servait la clientèle.
Il était de tradition avant d’entrer dans une taverne d’inscrire son nom sur la pancarte devant l’établissement.
Souvent, une demoiselle voyant inscrit Robinus entrait toute émoustillée du printemps croyant trouver un mâle solitaire au cœur à prendre…
Puis avisant le minois de la tavernière, déchantait, bafouillait s’excusait et finissait par demander après le patron, ou sortait précipitamment.
Amusée, elle était habituée à ce qu’on lui dise messire avant de se raviser…
Quelques racontotes seraient surement amusantes à créer si elle se dessinait la moustache de Robin, mais elle doutait que Gawin apprécie ses baisers ainsi grimée…
Foutre de son coté, semblait être occupé, et le petit homme fourbe courait de ruelles en ruelles tentant de semer la zizanie, ou cherchant à dénicher un jupon plus original et rebelle que les autres.
Demain elle ne sèmerait pas de blé dans le champ… A quoi bon ? Les grains germaient sur les étales attendant depuis trop longtemps un meunier ou un marchant ducal.
Dans la prairie les bêtes se faisaient rares, il semblait que le bailli absent ne pouvait plus en fournir.
Mais la petite dame souriait…
Ses croyances s’étaient envolées mais à leurs places il lui restait une douce sérénité…
Ricco
Etant à Castillon, il voulait aller saluer son amie Robinne. Il ne savait même pas si elle était chez elle mais il voulait lui faire une surprise.

Aussi il déambulait dans la ville à la recherche de sa maison.

Il se trouvait maintenant dans le quartier que l'on surnomait le quartier des Bleuets. Un beau nom pour ce joli quartier.

Il vit un gamin dans la rue, s'en approcha et lui demanda


Dis-moi gamin est-ce que tu connais Robinne ? Je cherche sa maison ?
_________________
"Les constructeurs d'aqueducs conduisent l'eau à leur gré; celui qui fabrique les flèches les façonne; les charpentiers tournent le bois; le sage se façonne lui-même."
Citation de Bouddha
Dragones
Dragones en rentrant avec ses petits passe le quartier des bleuets…
Le drap toujours bien enserrait autour de sa taille et tenant fermement les enfants elle avance en souriant, ses bras autour d’eux…

Ici, c’est un quartier des saveurs, un pressoir pour du bon vin et différent endroit plus extraordinaire ou vos petites jambes iront courir et faire pas mal de bêtise…

Dragones rit en imaginant ce qu’ils pourraient bien faire avec Gawin et Robine…
Secouant la tête, elle poursuit son chemin…
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, ..., 9, 10, 11   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)