[RP] Chez Mordock.... 58, quartier Saint Louis

Avant de rentrer chez elle Kah décida d'aller voir l'installation de son fillot ....

Moui, la demeure m'a l'air bien entretenue ...en tout cas bien mieux que ne l'entretenait l'ancien propriétaire !!!!

Elle frappa à la porte, attendit un peu ...

Mince, il doit être à la recherche d'un serrurier pour faire ouvrir une taverne
Bon je reviendrai plus tard ....

En dame curieuse ... elle zieuta par la fenêtre et un sourire naquit sur son visage lorsque posé, sur la cheminée elle vit son œuf trôner fièrement

Elle repartit vers son logis ...

PrinceKris chemin faisant vers le lavoir se met à penser à son nouvel ami Mordock.
Il faut que je sois là pour lui et que je l aide
Il s arrête fait demitour et va chez Mordock
Jespère qu il est là.
PrinceKris frappe à la porte et attend qu on lui ouvre

Meliane qui n'arrivais pas a fermer l'oeil décida de prendre une marche en regardant les étoiles. Le stress des derniers jours occupait beaucoup ces esprits. Le sommeil n'était pas très réparateur, ces journées dans le champs long et pénible. Cependant, elle gardait encore son sourire. Elle vit en passant devant la maison de Mordock qu'il y avait encore de la lumière. Elle hésita a aller cogner a sa porte mais se dit que puisqu'elle était seule, un peu de compagnie ne serais pas de refus.

Elle approcha de la porte et entendit des voix. Elle reconnu tout de suite celle de son ami Kris.

Elle sourit et cogna finalement a la porte. Elle attendit que la porte s'ouvre...

Ecoute dans cinq jours Oups va rentrer. Alors je suis désolé mais je ne pense pas que j irai. Bon les amis je vais vous laisser
PrinceKris vide son verre de vin, bise son amie Meliane et serre fort son ami Mordock.
On verra dans cinq jours comment ca se passe . Si tu te sens pas mieux on partira deux trois jours.
Sur ce , PrinceKris sort de chez Mordock , se retourne et leur fait un clin d oeil.Soyez sages mais pas trop

saberblue arriva d'un pas rapide vers la demeure de mordock, un paquet sous le bras, il posa le paquet sur une fenetre ainsi qu'une lettre et reparti aussitot

mordock , voici le triangle que je t'avait promis il y a quelques jours , excuse moi du retard ca m'était completement sorti de la tete. Excuse moi aussi de ne pas pouvoir rester mais j'ai encore pas mal de choses a faire aujourd'hui , peu etre a ce soir

Méliane fini de labourer son champs.

Ouff encore une journée au soleil.

Elle commençait a avoir mal a la tête. Le temps était venu de terminer et de rentrer. Elle se lava vite fait avec l'eau de son seau, mangea un petit quelque chose en vitesse car elle avait dans l'idée d'aller rendre une petite visite a son ami Mordock.

Elle c'était inquiéter toute la journée. Quand elle pense a comment il agissait hier soir...

Elle arriva devant sa maison un peu nerveuse car elle avait peur de le déranger. Peut-être n'avait-il pas envi de visite. Mais bon la tentation était trop forte.

Elle toqua a la porte et attendis....

Meliane sursauta quand elle entendit Mordock en chemin lui crier. Elle lui fit un grand sourire et le sourire s'effaça tranquillement a mesure qu'elle l'écoutait.

Je tombe mal a ce que je vois.....

Elle entra un peu mal mais ne le montra pas. Valait mieux avoir l'air bien pour ne pas qu'il se sente coupable et soit encore plus grognon.

Je peux t'aider a faire a manger, je suis pas si mal aussi! Il te faut quelque chose, je peux aller le chercher si tu veux bien!

Elle se tortillait les mains et regardait un peu partout mais tout pour ne pas croiser son regard si en colère. Elle ne connaissait pas la cause et n'osai pas le demander. Elle est la pour lui et il le savait.

Bonsoir ami Mordock, c'est avec grande joie que je répond à votre invitation de goûter un repas en agréable compagnie, entre coureurs des bois et coureurs de jupons, moi qui ne suis pas Eros et ne bande souvent, que mon arc...

GauDali sortit de son sac de chanvre, une jarre.

Tenez une poule faisanne, marinée dans du vin de montagne, pas loin de Roncevaux, un petit vin léger et sucré éclos dans les coteaux et qui ne gâte pas les sucs de la bête. Un petit vin flatte souvent les sucs et des belles et des bêtes.

GauDali regardait en riant les convives attablés et le minois froncé d'une belle qu'on aurait offensé

Alors Sire Foutre je me suis laissé dire que vous étiez vous aussi un artiste, et du plus noble des arts, l'amour et l'hédonisme ; vous avez rencontrez Sire Mordock, à l'église sans doute où il faisait ses gammes ? A moins que ce ne soit au lac ou au lavoir, grands lieux de poésie où parait il se baignent des muses...

GauDali souriait à voir les mines réjouies et éclairées et réchauffées de ses partenaires d'agape, par la lueur du feu ou le léger alcool de leur tisane vespérale. Et s'imaginer Mordock à l'instrument et Foutre en bedaud à l'église le dimanche, le ravissait comme l'aurait fait un tableau de grandes bachanales...

Meliane était sur les dents en sentant le regard de ce sir foutre sur elle. L'envi de le "foutre" dehors était si forte... Mais c'était l'hôte de Mordock elle ne pouvait faire cela.

Lorsqu'il se mis a genoux devant elle, elle ne savait plus ou se placer... elle le regarda surprise et un fou rire lui pris.

Mordock avait pris les choses vite en mains mais elle n'avait jamais entendu une chanson aussi bien dite. Elle essaya de toute ces forces de ne pas rire mais a voir ce pauvre homme qui croyais a ce point qu'il était irrésistible la fesait bien rire.

Une belle soirée tout en musique. Elle ne s'éloignait pas trop de Mordock cependant de peur de se faire attraper par ce Foutre. Elle s'amusa beaucoup. Tout y était, de la boisson, de la musique de la bonne compagnie... de la moins bonne et des "grandes gueules"!!

Après avoir passer une soirée a entendre cette homme si spécial parler et chanter, elle n'était plus très surprise du discourt qu'il lui fit avant de partir. En fait encore a ce moment elle ne pu s'empêcher de rire. Probablement l'alcool... Elle savait qu'il n'en était rien et c'est tout ce qui comptait.

Lorsqu'il fut hors de vue, elle se retourna vers Mordock et lui dit:

Merci de m'avoir sauver!

Elle sort de la prairie et arrive prés de plusieurs maisons...

Dragones les observes, voit celle de Mordock...continue son chemin...

Arrive devant celle d'Olryx...
Soupire...regarde la maison, il sera bien ici...libre comme il en a besoin...Dragones se dit tout en regardant la maison...bonne chance pour ton mandat, tu seras un bon maire...sourire...

Elle continue son errance entrant dans le quartier St Louis...
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Samedi dans la journée:

Kha’ arriva enfin devant le 58 quartier St-Louis … elle s’y était aventuré l’autre soir sans parvenir à trouver la maison et comme la nuit tombait elle n’avait osé s’avancer plus longuement vers la forêt …
Elle portait un panier … nenni pas de petit pot de beurre ni de tendres galettes …^^

Et bé !!! c’est donc là qu’il vit à présent ! moui la maison est isolée et il pourra jouer sans crainte de réveiller les voisins ..mais bon j’espère que les sangliers apprécieront la sérénade aussi ^^

Elle fit le tour de la maison en dame curieuse qu’elle était …

Il faudra aussi qu’il éclaircisse un peu toute cette verdure sauvage … c’est que ça pique ces ronces !!!

Avant de frapper elle se rendit compte que ses chausses étaient gadouillouses et que le bas de sa robe avait un peu souffert de la marche ..
Elle posa son panier et s’enquit de quelques herbes pour nettoyer un peu ses chausses …

Bin voui .. il va encore me dire que je ressemble à rien !

Accroupie tout à son ouvrage... l’herbe dans les mains mêlée de terre …pestant contre ces chemins boueux .. elle n’entendit pas la porte s’ouvrir ….

Kah’ le rouge aux joues grimaçant de s’être fait surprendre en si mauvaise posture …n’arrivait pas à ouvrir la bouche pour se justifier .. rageant encore de cette mauvaise manie qu’elle avait à toujours vouloir se rendre présentable …

Pffff !!!! si j’avais su qu’il !!! c’est son pavé que j’aurai gadouillé !!!!

Elle le suivait de regard et lorsqu’il entrait sans autre avis qu’un rire, elle se relevait jetant ses herbes , ne sachant pas quoi faire de ses mains sales …

Oh bin tant pis sale pour sale !!!!!
Elle les essuya légèrement sur le bas de sa robe …
Prît délicatement l’anse de son panier et entra dans la maison …

Il faisait tout chaud .. elle posa son panier au sol et retira ses chausses ..observa la pièce qui dégageait une chaleur de bon vivre … repéra la pierre à eau sous la fenêtre ..

Hummmmm ça sent bon !!

Son estomac était aux aguets du coup… cela suffisait à la rendre plus hardie en oubliant la gêne éprouvée dehors ..

Mordock était à ses fourneaux …

Et bien …si je m’attendais à ça !!! il disait savoir cuisiner mais là ça sent divinement bon ..

Elle s’avança vers les fourneaux …

Bonjour quand même mon fillot !!!
Elle mit son nez au dessus de la marmite …
je crois que je vais me laisser tenter par ton invitation !

Elle rajouta …
Jolie maison Mordock ! je ne voudrai pas salir quoique ce soit .. elle lui montra ses mains … puis-je … ? et …ma cape… tu peux m’aider ?

Kah ne se fît pas prier pour se laver les mains en se dirigeant vers la pierre à eau..
Elle lança un œil noir à Mordock lorsqu’il ajouta qu’elle était crottée …

Bon ça va hein !!

Un œil encore plus noir pour ses propos suivant..

Pfffff !!! Si j’avais quelques pêchés à expier par un marche forcée ..ce n’est pas ici que je me rendrai ! entre nous, je t’imagine mal en bon confesseur me donnant l’absolution ..Sir Roland s’acquitte fort bien de cette tâche..

Mais à t’on idée aussi d’aller se percher sur des chemins aussi sauvages !!!

Elle attrapa les braies qu’il lui tendait..

Bon .. je fais comme chez moi .. elle se dirigea derrière un épais rideau qu’elle tira d’un coup sec ..

Ah !!! c’est là que tu dors ? pour être rustique c’est rustique hein ! La pièce était simple mais très agréable .. habillée de couleurs chatoyantes et mordorées..
Elle se déshabilla et enfila les braies en pouffant de rire.. elles lui arrivaient plus bas que ses pieds ! elle fît quelques tours à sa taille et serra bien le tout avec sa ceinture.. elle passa la chemise et ignora la dernière remarque se son fillot en haussant les épaules ..

A table !

Elle sortit en riant de son aspect …

Bin voui à table , je me doute bien que tu ne vas pas me mener au bal hein ! et après toutes les imbécillités que je viens d’entendre ..j’ai grand faim moi !!!

Elle regarda son fillot avant de s’installer ..

Bon on arrête un peu de se dire des gentillesses … ? j’ai pas envie de m’étrangler en mangeant moi .. et j’ai grand soif aussi !!!

Oh ! je t’ai apporté quelques chose mais mangeons d’abord si tu veux bien .. racontes moi aussi un peu de toi depuis mon départ ..

Kah resta la cuillère en suspend à l’écoute de la dernière phrase de Mordock..
Son cerveau fît mil tour ..elle essaya de comprendre s’il parlait au premier ou au second degré … avec lui on ne savait jamais trop … mais là que cela soit au premier ou au second … elle n’en revenait pas !!!
Elle ne savait si elle devait se lever et partir … si elle devait pleurer ou rire mais le coup était bas …

La panoplie de Dame kahhlan… tombée… s’être trainée dans la boue…Elle !!! nonmého !! hein !!

Ecoute Mordock, elle posa sa cuillère et le fixa dans les yeux …
D’une part je ne suis tombée nulle part en venant ! d’autres part si je devais me trainer ou ramper dans la boue ce ne serait que pour une unique raison …en cas de conflit et pour sauver ma vie si elle était menacée… Pour me rendre où je désire aller, je sais encore marcher la tête haute quoique tu en penses …
Certes j’ai souillé ma robe plus que je ne l’aurai souhaité …certes je suis accoutré comme un guignol et j’entends bien qu’il ne me manque je ne sais quoi encore pour te paraître encore plus ridicule ...mais saches que même ainsi, je reste ce que je suis …kahhlan …et je n’aime pas être rabaissée à une vulgaire limace rampant au sol pour grignoter quelques feuilles de salade …
Je suis venue te voir parce que cela me faisait plaisir …
Aussi parce que … j’étais très heureuse de t’apporter …euuuu…

Elle se leva et alla chercher son panier … elle en sortit deux paquets qu’elle posa sur la table …


Tiens, tu en feras bien ce que tu voudras !!! soit un bon gros chiffon pour tes carreaux... soit des patins pour ton pavé .. et les coquillages, tu pourras aussi les donner aux poules cela leur donnera un peu de calcium …

Quand à moi mais tu m’excuseras .. je n’ai plus très faim .. je crois bien que je vais remettre ma tenue de souillon car après t’avoir fait bien rire je ne voudrai pas non plus être à la risée des villageois en chemin ..

Elle se pressa d’aller derrière le rideau avant qu’il ne voit à quel point ses yeux étaient au bord des larmes …
Se dépêtrant de sa chemise .. elle rageait en son fort intérieur d’être si gourde et si stupide et si ….pffffffff !!!

Elle s’était finalement arrêtée de se battre avec sa chemise en lui laissant les pans à l’extérieur …
Elle tira légèrement le rideau …un peu comme les commères derrière leur carreaux ..
…elle écoutait Mordock … s’excusant ..
Elle avait le cœur serré … c’est bien la première fois qu’elle l’entendait faire amende honorable … même pas pour cette histoire de stères de bois …

Quand les premières notes emplirent la pièce elle s’approcha doucement et s’installa face à lui …. Elle attrapa son assiette et lui sourit …
Elle mangeait en silence écoutant cette mélodie si emprunte de son être et reflétant ce qu’il était vraiment …

Voui un ours !!! mais un ours bien sensible ma foi …

Lorsque la dernière note vint s’éteindre délicatement ..

Roooo Mordock ! c’est très joli ça !!!
Je ne t’avais entendu qu’une seule fois ..mais je n’étais pas entrée ..
Euuuuu ..poses ton instrument veux tu .. par contre promet de rejouer plus tard !!! et s’il te plaît sers nous un verre de je ne sais quoi .. j’en ai bien besoin je crois ..
Excuses moi aussi de m’être emportée aussi vite ….. c’est que j’ai du mal en ce moment …
Je ne supporte rien et surtout pas qu’on critique ma façon d’être ou de vivre …
J’ai passé ces dernières semaines à tellement m’en vouloir que je crois avoir j’ai les nerfs à fleur de peau ..un rien m’exaspère et j’ai tendance à chougner rapidement

Elle regarda son gilet … rit …
Euuuuu si t’aime pas je comprendrai hein ..et j’en ferai pas une maladie promit !!!
Et puis je pourrai toujours défaire ..je sais bien faire ça maintenant ^^

Une chose encore … on ne me force jamais à quoique ce soit !
Et je suis ravie que tu sois mon fillot …vraiment !

Bon on se fâche plus pour le restant de la journée ? du moins on essaie …car je sais bien que c’est coutumier cette affaire ^^ et tu ne t’appellerais pas Mordock si tel n’était le cas ..

Le reste de la journée se déroula plutôt bien …Mordock et kah avaient pour un temps cessé toutes chamailleries …
Kah réclamait gâteaux et musiques s’en se lasser et Mordock s’exécutait, tout du moins pour la musique, de bonne grâce …

bin voui pour les gourmandises de bouches je sais encore me servir …

Ils bavardèrent tout en sirotant le restant de la bouteille de vin …Mordock adossé à la cheminée ... kah assisse sur le petit banc du coté … ils rirent de leurs première rencontre et kah lui faisait quand même de gros yeux à l’évocation de certains passages …
L’après midi touchant à sa fin il lui fallait songer à rentrer avant de se retrouver nez à nez avec le tout noir de la nuit et les ombres qui l’accompagnait …

Elle remercia son fillot pour lui avoir permis ce moment de détente …
Elle garda ses vêtements en lui promettant de les lui ramener une fois nettoyés et mit les siens dans son panier …
Il l’accompagna sur le pas de la porte en se proposant de la raccompagner …
Nan, ça va aller !! et de toute, la peur n’évite pas le danger alors hein ^^ et puis il fait pas tout nuit encore …
Zou je file !

Elle l’embrassa sur les deux joues et s’avança sur le sentier … passé le virage elle lui fît un grand signe de la main .

Bras ballants, touffe de cheveux hirsute, un rideau de mèches retombant lamentablement sur le visage, Pacotille s’avança un peu raide vers la table débordant de victuailles appétissantes.
Hon !
Cela voulait sans doute dire bonjour

Sa main lourde, fatiguée, s’abattit sur une tranche de pain dans laquelle elle mordit avec conviction.
Les bouts de mèches déambulèrent lentement sur la table et, comme un chien d’arrêt, stoppèrent au-dessus d’un pot de confiture d’une couleur identique à celle de sa tignasse.

En deux coups de cuillères à pot, elle lui fit son affaire.
Elle plongeait encore les doigts dans le fond pour les porter à sa bouche barbouillée lorsqu’elle releva la tête.
Son visage s’empourpra.
Elle découvrait les visages d’Eadulf et Mordock sur lesquels elle pouvait y lire un mélange de surprise et de consternation.

Ben quoi ? gnesquispasse ?
visage décomposé par un doute affreux
Heu… c’était pas de la confiture ?

Eadulf se mordait les lèvres, évitait son regard… mais Pacotille se rendait bien compte qu’il se contenait.
Devenue muette, elle passa du pourpre au cramoisi et se leva péniblement en cramponnant le bord de la table puis en tâtonnant, le dossier de la chaise.

Une chaleur intense l’envahissait. Quelques perles de sueur ornaient son front, ses tempes. Un frisson lui parcourut l’échine.
Ne rien dire… ne rien montrer…
Raide comme un cierge, toujours agrippée à la chaise, elle finit par ouvrir la bouche

Veuillez m’excuser, je vais prendre congé…
Mais, les trous de nez soudain saturés par les effluves d’aïl
Il est où ? le baquet ???

Sans attendre la réponse, elle se précipita vers la cour, ouvrit la porte avec fracas et disparut en râlant, ses mains plaquées sur ses esgourdes pour ne pas entendre fuser les rires…

Ead n'en pouvait plus!
il éclata de rire en voyant Paco courir partout afin d'éteindre le feu qui lui brûlait la bouche.

Ben alors, Paco? on n'a pas mis les yeux dans les trous ce matin?

Il se leva, lui pris la main et la guida vers le baquet d'eau fraiche.

Une idée lui traversa l'esprit.......non, ce ne serait pas bien....... faut pas profiter de la situation..........

Mordock commençait à préparer son baluchon.... il allait partir en voyage dans les prochains jours...
Dame Pacotille l'avait invité pour son anniversaire à Bergerac.
Il posa son luth sur son baluchon car il comptait bien passer du temps avec l'orchestre de sir La Faune...
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Encore une nuit bien fraîche et boueuse dans ce patelin qui roupille pépère... La baraque cossue, ça fait un bail qu'elle a repérée, qu'elle surveille si y a du va et vient... mais non ! Personne ! Les proprios sont tirés probable ! NOIR, dans la nuit noire, emmitouflée dans sa cape, a décidé de se la faire celle-là aussi !

Discrète la maraudeuse ! Coup d'oeil autour et par derrière... Pas un chat à la ronde ! Bon ! Tactique habituelle ! Et je te sors le volet des gonds, et je te le pose sans bruit le long du mur, et je te pète un carreau... Coup d'oeil circulaire et re... Non ! Personne dehors ! Personne dedans ! Et je te tourne la poignée, et je t'ouvre la fenêtre et je m'introduis...
J'allume une bougie ! Chouette la bicoque ! Et je te fouille tiroirs, matelas, armoire, et même la cheminée... Pas si mal ! Quelques plats et couverts argentés... Ca fera mon affaire !
Rien à bouffer par contre ! Juste une bouteille de pinard ! On embarque pour la peine ! On boira plus tard ! A la santé des patrons !
Allez ma grande ! On retaille la route... Coup d'oeil dehors : Personne ! Et je te sors et je te referme la frileuse et je te remets le volets et je me casse discrétos, ni vue ni connue !
Ca commence à plaire Castillon au final ! Même si c'est pas du rupin doré à la feuille, ça le fait aux petits oignons pour se la couler douce un bout de temps... Et le tour est joué ! Quand même plus sûr que de détrousser le passant ! Des fois t'en a qu'ont des velleïtés de tout s'accaparer et de sauver leur peau... Du coup ça fatigue ! Alors que la maraude, c'est grande classe !
Bon ! Reste plus qu'à refiler la camelote et se la jouer tranquille jusqu'à la prochaine... Allez ! On s'enfile dans la nuit, comme la main dans le gant, on trace, on s'efface, on disparaît...
A vot' bon coeur m'sieurs dames et merci pour tout !

Dragones avait fini de travailler sur le poème pour le concours à Bergerac et se dirige
vers la demeure de Mordock.
Elle n’y avait pas encore mis les pieds depuis qu’elle lui avait donné la parcelle…
Dragones pris le chemin le long de la prairie pour se rendre chez Mordock.
Arrivant devant la demeure, Dragones l’observe et sourit…de la fumée qui sort de la
cheminée, c’est qu’il doit être la…Elle avance et toque à la porte…

Toc , Toc…Mordock, c’est moi Dragones.
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Dragones sourit et le bisouille, toujours ronchon celui la…le suis a l’intérieur…bien belle piece que voilà et en ordre...

Pas sur que je rentre dans tes bagages…Je suis venue pour te demander si tu veux bien déposer mon poème pour le concours.

Dragones sors de sa besace un parchemin et le tend à Mordock.


Tu peux le lire si tu veux, je ne suis pas très doué mais je pense que je me suis pas trop embrouillé.



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Après 15 jours passés à Bergerac, Mordock était de retour dans ses pénates. En pleine forme, malgré quelques ampoules aux pieds à force de trop danser, il avait retrouvé ses amis avec plaisir.

Il était revenu pour accueillir sa fillotte Laelith. Kahhlan avait déjà fait le nécessaire pour l'installer convenablement dans la partie de la maison qui lui était réservée. Il soupira de soulagement en ouvrant la porte et en constatant que sa maison était comme il l'avait laissé en partant.

"Ce coup-ci, elle n'avait reçu aucune visite de maraudeur en culotte courte !!!"

Il profita de la semaine pour paufiner l'installation de Laelith et préparer la venue de ses amis Bergeracois qui devaient arriver vendredi. L'accueil qu'il réservait à dame Pacotille, dame Isabelle de Mendoza, Sir LaFaune et sir Eadulf devait être parfait.

Il se rendit plusieurs fois au marché avec sa brouette pour faire le plein de victuailles : tonnelets de vin, volailles, légumes variés, fruits et miches de pain tronaient sur les étagères de sa cave en attendant d'être cuisinés.
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Griiiiiiiiiiikkkkkkkkk

Mordock sursauta dans son lit quand il entendit le bruit strident de la poignée de sa porte.

(Depuis son retour de Bergerac, le mécanisme grinçait.... Mordock s'était dit qu'il passerait chez Kah pour résoudre ce problème .... Elle devait bien avoir quelque chose pour les vieux trucs qui grincent..., avait-il pensé en souriant.)

Ce coup-ci, je le tiens mon voleur de fourchettes !!!, pensa t-il en sautant du lit.

Affublé de sa longue chemise de nuit en lin et d'un bonnet, il attrapa le tisonier en passant devant la cheminée et se précipita sur la porte qu'il ouvrit en grand d'un coup sec.


"Je te tiens mécréant !!! "cria t-il en empoignant le manteau de la personne qui était encore courbée d'essayer de comprendre dans quel sens on devait tourner la poignée ..."

"Et bien, mon cochon, tu m'as l'air plus doué pour passer par les fenêtres !!!!"

Il tira son voleur d'un coup sec à l'interieur.....

"Héhé, je sens que tu vas passer une bonne nuit en ma compagnie.....je ne suis pas fatigué.... on commencera par un tete a tete.... et tu as interêt a me dire ou se trouvent mes cuillères en argent ou ça va se finir en corps à corps !!!"

Mordock alluma les bougies sur la table...
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Pacotille n’eut pas le temps de comprendre pourquoi ses pieds ne touchaient plus terre.
Happée par le col qui lui serrait le cou et les esgourdes, elle se sentit soudain aussi légère et vulnérable qu’une sauterelle coincée entre les doigts d’un drôle trop curieux.
La peur lui empoigna les entrailles et tétanisa sa pauvre cervelle. Il lui semblait entendre quelqu’un vociférer, mais elle ne comprenait pas le sens précis des mots qu’on lui jetait.

C’était une certitude, l’homme allait lui faire passer un sale quart d’heure.

Il lâcha prise, elle sentit qu’il se tournait pour allumer une bougie.

"Héhé, je sens que tu vas passer une bonne nuit en ma compagnie.....je ne suis pas fatigué.... on commencera par un tete a tete.... et tu as interêt a me dire ou se trouvent mes cuillères en argent ou ça va se finir en corps à corps !!!"

Avec la vivacité de l’éclair liée à son instinct de survie, Pacotille vit que la porte était encore ouverte et s’y précipita pour se jeter sur les pavés, affolée.
Puis elle se mit à détaler comme un lièvre pour disparaître dans la noirceur d’une ruelle déserte, sous la mine abasourdie d’une Isabel qui n’eut pas le temps de remettre en place sa lèvre inférieure qui pendait de stupéfaction de l’entrée à la sortie fulgurante de son amie.

Que le chemin sembla long à Mordock quand il revint de Castillon, au alentour de minuit, habillé dans son déguisement de Pierrot....
Il était bien accompagné par 2 colombines mais il n'était pas sûr de voir la lune pour autant... le ciel était couvert et Mordock regardait plutot le bout de ses sabots en longeant les haies qui bordaient la route.

Ils rentrèrent dans la maison ........frigorifiés....


"Bon ben faite comme chez vous... vous pouvez vous mettre dans la chambre d'amis...pour vous arranger un peu" dit Mordock en souriant d'un air moqueur.

Il montra une porte du doigt...

Mordock mit une marmite sur le feu et y versa du vin tout en cachant le tisonnier derrière une buche ....

"Isabel... je ne connais pas trop votre consommation ..... pour trois, vous compris......2 bouteilles suffiront à nous réchauffer ?"

Il attrapa des pots sur une étagère et versa quelques cuillèrées de chaque dans le vin .... les odeurs de miel, de canelle, de girofle, de muscade, d'anis et de vin chaud se mélangeaient et remplissaient la pièce. La chaleur du feu aidant, Mordock retrouva l'usage de ses extrémités.... Il décrocha un jambon qui pendait à une poutre, prit un fromage et une miche de pain dans son garde-manger et posa le tout sur la table à coté du saladier rempli de pommes, de poires, de noix et de noisettes.


"Quelle idée de sortir dehors par ce temps.... je ne sentais plus mes doigts !!
Par contre, vous m'excuserez quelques minutes mais je vais aller me changer.... je me suis bardé le bas de ma chemise."

Seul dans sa chambre, Mordock soupira de soulagement...

"Pffffffff.... hé ben, t'as pas eu l'air d'une moitié de couillon !!!"

Mordock enfila une chemise.... unie, des braies, une veste chaude et des chausses. Il se passa un coup de peigne dans les cheveux avant d'aller prendre des nouvelles des 2 pimprenelles... Il les entendait rire et chanter à tue tête ....


"Hé ben, je n'suis pas couché !!!" pensa t-il en grimaçant.


De retour dans la pièce principale, il se vautra sur son fauteuil, devant la cheminée, en attendant qu'elles sortent des coulisses ...


"Bon !!! Vous faites quoi ? Et moins de bruit car ma fillotte dort à coté !!!"
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La bataille d’oreillers avait fini par la réveiller…
Debout sur le lit elle se déchainait sur sa copine tout en essayant de garder son sérieux…
Les plumes volaient autour d’elles, on dirait qu’il neigeait dans la maison…
Essoufflées elles se regardèrent, Isabel était fière d’avoir une amie pareille…puis en regardant autour elle eut pitié´pour celle qui ferait le ménage.
Faudrait cacher un peu les plumes, elle ne voulait encore entendre ronchonner Mordock.

Elle prit place devant la coiffeuse et pendant qu’elle défaisait ses chignons pour se peigner et enlever les plumes elle voyait dans le reflet du miroir Pacotille fouiller dans le placard.
Lorsqu’elle finit de mettre en place ses cheveux elle découvrit une Pacot ‘exquise même dans des habits masculins bien trop grandes pour elle.

La rousse sortit et Isabel regarda par la fenêtre, il neigeait aussi dehors mais cette fois pas de plumes…

Plumes !!!…

Le pigeon qui l’avait bombardé au lavoir se tenait tout droit devant elle de l’autre coté de la fenêtre en la regardant d’un bec moqueur…
Isabel releva doucement la vitre et l’attrapa dans le but de lui faire payer l’offense…
Avant de lui tordre le cou elle regarda une dernière fois la bestiole…
Ces yeux… ils le disaient quelque chose… Mais c’est Arthur, le pigeon de Cana…Oh un pigeon messager…
L’ibère chercha sous toutes les coutures et trouva le message dans un coin sombre…Le pauvre…
Elle essuya délicatement le parchemin et l’ouvrit.

Elle n’avait pas encore appris à lire mais elle comprit l’essentiel du message…

Pacot, Pacottttttttttttttt, mets le vin dans une gourdeeeeeeeeeeeee, je vais chercher les autres, faut qu’on rentreeeeeeeeeee
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"Isabel, tu bouges tes fesses. Brigands à bergerac."

Mordock tenait le parchemin et s'arreta de le lire avant la fin. Il avait compris l'essentiel : les 2 artistes du "BergeracCrazyHorseBuvet'" devaient repartir immédiatement. Ce soir, il ne verrait donc pas le numéro "à plumes" des 2 danseuses, numéro qu'elles semblaient avoir répété dans sa chambre d'amis...


"Je vous excuserais auprès de Dragones dès que je la croiserais."

Mordock avait la gorge nouée... et il les regardait s'agiter pour préparer leurs affaires de route.
Pacotille s'était servie dans son armoire.... Les vêtements empruntés lui étaient trop petits depuis longtemps... elle aurait pu les garder sans que ça lui fasse défaut. Devant tant de remue-ménage, Mordock reprenait peu à peu ses esprits embrumés par la fatigue et la déception.

"Ah oui, mes vêtements !!! Ben, ne tardez pas trop avant de me les ramener car sinon je vais passer ma vie au lavoir.
Un trou ? Mais grand dieu... Pacotille, ne parlez pas de malheur.... je n'accepterais aucun accroc dans un si beau tissu.... à part peut-être par une flèche de Cupidon !!!!
Donc tenez vous bien loin de ces brigands... car .....euh.... il serait..... euh..... enfin bon ......soyez prudente ... voilà»

Mordock ne savait plus quoi dire.... Pacotille le regardait tristement... ..........ses yeux verts se rallumèrent finalement et son visage se fendit d'un grand sourire.

« Et bien.. rien que pour avoir un autre sourire comme celui-ci... j'attendrais patiemment ma chemise quitte à travailler torse nu jusqu'au printemps !!! »

Pacotille lui tournait déjà le dos.... Mordock restait là, prostré, suspendu au souvenir de ce sourire fugace qui avait illuminé la soirée de ce sombre jour d'hiver.
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Mordock revenait de son enclos à cochons quand il remarqua le paquet de toile et le parchemin.

Surpris , car il n'avait vu ou entendu rentrer personne , il lu la lettre ....

Son coup de froid n'avait pas du s'arranger... la fièvre devait être importante...et elle commençait à délirer ... c'est sûr, pensa t-il.

Il déballa l'intrument délicatement....

Une belle sarrasine.... la caisse était magnifique. Elle était en gamme chromatique... ce qui était rare.

Mordock s'assit sur une chaise et inspecta l'intrument... il accorda les 3 cordes


do ....... sol ..... do....

"Parfait !"


Il commença à jouer aux doigts :


Mordock et sa sarrasine.... 1er extrait

Mordock et sa sarrasine.... 2eme extrait


Puis il prit son archer... il s'entrainait depuis quelques temps à cette technique pour répondre aux exigences artistiques de Sir Lafaune :

Mordock et sa sarrasine.... 3eme extrait


Elle était exotique et avait une expression particulière qui la rendait captivante ... cet essai confirma ce qu'il pressentait après l'avoir observé : il ferait un beau couple... elle répondait déjà admirablement bien à ses doigts. Ils allaient passer de longues heures, ensemble, devant la cheminée cet hiver....


Mordock se leva et posa la maurache sur son fauteuil. Il attrapa sa boite à correspondance et s'installa à la table.

Citation:

Dame Pacotille,

.....

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Amorie s'était levée de bonne heure ce matin là. Après s'être préparée, elle bu sa tisane, et ramassa son luth et un livre qu'elle fourra dans sa besace...Et partit chez Mordock.
Il voulait absolument lui apprendre à lire les notes...Et bien, Sainte Patience, priez pour lui, hein!

Et vu aussi ça mauvaise humeur en taverne la veille, il l'attendait de pied ferme! ça des réflexions à la Mordock, elle en avait pris plein la tête!

J'vais lui montrer ce que c'est quand je suis...oh et puis je sais même plus ce qu'il a dit! Mais bon, il va comprendre quand je vais le sortir de son lit celui là!

Elle s'arrêta net en disant dela...et réfléchit

Oui bon...Mordock en journée c'est pas terrible déjà, alors le matin au réveil! Hum hum!

Elle acheta donc une belle miche de pain ainsi qu'une bouteille de lait.

Vaut mieux quand même qu'il ait quelque chose dans l'estomac, va savoir ce qu'il est capable de faire cet animal là!!

Elle reprit son chemin, très long chemin d'ailleurs..pfff pas idée d'habiter si loin aussi!

Amorie arriva enfin chez Mordock et frappa trois grands coups à la porte.


BAM BAM BAM



MORDOOOOOOOCK! REVEIIIIILLLLLLLES TOIIIIIIIIIIIIII!

Bein bon sang ! y a du monde à la porte !

Vanupied pense que Mordock a du mettre ses bouchons d'oreilles.

Elle fait le tour de la maisonette et tape aux carreaux ...

MORDOCK, JE PARS COMME D'HAB POUR LE WEEK-END VOIR MES PETITES NONNES PREFEREES...... La serpillère est derrière le comptoir.
je te laisse faire le ménage car moi je rince pas assez et les gens glissent.

BON COURAGE.

Vanupied fait demi tour puis reprends son chemin en souriant.
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Mordock s'était couché tard .....enfin tôt ..... il s'était attardé en taverne puis il avait fait du ménage en rentrant. Après avoir torchonné, au lieu de se coucher, il avait pris sa maurache.....
A la lueur d'une bougie, maurache en main, le temps n'existait plus.... les notes le berçaient mais ne l'avaient endormi que tot le matin....

Finalement, ne plus avoir de cochons lui permettait de faire quelques dérapages sur ses heures de couché habituelles.... les bruits de groins farfouillant dans le mangeoir ne se faisaient plus entendre au lever du soleil....Les porcs avaient le ventre réglé comme les 4 saisons et Mordock n'avait pas besoin du tintement des cloches de l'église que secouait le bedot pour savoir l'heure... de toute façon, il habitait trop loin pour les entendre...

Mordock était dans son lit, bonnet de nuit enfoncé et il portait fièrement sa fameuse chemise de nuit musicale .....Il rêvait....un rêve étrange .....de ses rêves qu'on se souvient à demi éveillé, entre réalité et imaginaire.....limite cauchemar....

Ses cochons étaient revenus.... en colère d'avoir été abandonnés et sacrifiés.... ils marchaient sur leurs pattes arrières.....et ils frottaient leurs groins sur le bas de sa porte d'entrée .... ce bruit devenait de plus en plus fort, assourdissant ... et ils grognaient !!! Ils voulaient se farcir du Mordock, lui faire manger du maïs pour l'engraisser et se régaler de ses jambons ... Il les voyait dejà réunis autour d'une table, saucisson en main : "Bonne bête ce Mordock... un sale caractère mais la viande est persillée à souhait et quel gout !!! Limite sauvage...." .... Le rêve virait au mauvais.... v'la que les bêtes se mettaient à hurler son nom et lui demandaient d'ouvrir..... Il ouvrit les yeux en sursaut ....


Ces porcs avaient prit les voix de Vanu et d'Amorie...il n'avait pas reconnu la voix du "3eme lardon"


Il sauta du lit, attrapa son couteau de sacrifice porcin au passage et ouvrit la porte en grand, pret à en découdre avec ses cochons vengeurs ......
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Amorie jouait avec ses doigts, comme ça, machinalement, pour passer le temps.

Ah au fait dit-elle au jeune homme Je me suis pas présentée, je m'appelle

A.....AHHHHHHHH!

La porte s'était ouverte brusquement, elle bascula en arrière, sa tête se cogna sur les pieds de Mordock

Ah Tiens Mordock! Saluuuuuut....

Vision de Mordock à l'envers....Euh en chemise de nuit, son bonnet lui tombant sur les yeux, un couteau à la main.


Cela valait le coup d'oeil, croyez-moi!

Euh Mordock! Tu effraies le jeune homme là je crois....et puis euh....Son regard se porta sur la chemise de nuit, elle rougit Tu devrais quand même t'habiller, c'est pas trop une tenue pour recevoir de la visite ça hein!!

Elle ferma les yeux......et les rouvrit un peu....juste comme ça... Rooooooh!

Mordock ne tarda pas à revenir.

"Bon.. on mange car j'ai une faim d'ogre !!!" dit il en regardant le jeune Céraphin d'un regard malicieux.

Il s'attabla... et recommença à parler après avoir gobé 4 oeufs, mangé une demi miche de pain accompagnée de fromage et de viande séchée.... il mâchait encore des tartines de confiture quand il releva la tête pour croiser les yeux de ses deux visiteurs....

"grumph scriiiich Servez vous... c'est fait pour être mangé. murfgrump beurp"

Puis il ingurgita son bol de chicorée..... comme tous les matins, celui-ci avait le pouvoir de lui rincer la tuyauterie et d'éclaircir ses idées...

"Bon.... Amorie... je crois que ta leçon de solfège va être remise a plus tard !!! Quant à toi, jeune homme... isabel m'a expliqué la raison de ta visite... nous irons donc voir dame Silence quand tu auras terminé ton repas."

Mordock se leva, farfouilla dans le tiroir de sa commode.

"Tiens gamin... c'est des osselets de porcelets... tu occuperas tes soirées en pensant au vieux boucher de castillon...."
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Mordock regardait le caillou berrichon.... il le toucha et tout d'un coup, il revit des images .... du Boischaut sud.
Les images de la Brenne, de Gargiles, de Nohant vic, de Sainte Sévère, de Saint Benoit de Sault, des pierres jaumâtres, de la vallée noire... toutes lui revenaient à la figure ... Il se revoyait courir le long des bouchures, la fronde chargée de crottes de lapin un peu molles pour que ça colle sur le front des ennemis.... Ses yeux s'embrumèrent soudain...

"Je crois jeune homme que tu ne pouvais pas me faire un plus beau cadeau"

Mordock mis le caillou devant son nez et il respira profondement.... il sentait bon le passé, son passé.

Il prit Céraphin par la main et regarda Amorie.

"Bon Amorie, on y va chez Silence.... tu connais mieux le chemin que moi"
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Mordock venait d'égorger un cochon.... il était maculé de sang et allait se laver les mains quand il entendit frapper à la porte.

Il n'aimait pas cette besogne.... il ne l'avait jamais aimé... ça le répugnait... le cochon d'aujourd'hui s'appelait Toba.... il l'aimait bien... il était docile et suivait Mordock dans l'enclos quand il lui apportait les pommes de mais chaque matin. Il avait connu des porcs plus fufutes mais celui ci était attachant.... ses grands yeux étaient une porte sur le pays des animaux gentils...

Mordock lui avait enfoncé le couteau dans le crane d'un coup sec....

La porte s'ouvrit tout pareil........d'un coup sec... laissant apparaitre, à contre jour, une petite silhouette coiffée d'une sorte de bonnet ...

C'est quoi ce truc... ???? Le petit peuple de la foret m'envoie un emissaire pour je ne sais quel soucis de voisinage ? (Mordock jouait fort de la maurache après 22h00...)

Mordock reconnu immédiatement la voix vicelarde de Foutre..... A défaut d'un ambassadeur du pays des lutins, il se payait le prince.... non..... le Roi des lupanars....

Il ne tenait pas son sceptre en main.... ça rassura Mordock.


"Sir Foutre..... ben en voilà une bonne surprise ...... rentre mon ami...."
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Elle avait croisé Mordock en taverne ce jour là, et il lui avait demandé de passer le voir...pourquoi? Elle n'en savait fichtre rien! Mais bon elle avait appris à connaître Mordock et malgré tout elle lui faisait confiance.

Ah oui ça me revient! Il doit me présenter un ami à lui!

Elle avançait péniblement dans la neige, emmitouflée dans une cape.Le chemin était toujours aussi long d'ailleurs.

Elle arriva enfin devant la maisonnée de ce cher Mordock, elle s'approcha de la porte et tendit l'oreille...

T’as tué la mairesse et tu planques les morceaux ?
Surprise, elle s'approcha encore plus de la porte pfff j'entends rien!!
Plus on est sale, plus on est beau.
découper.....ma carcasse
Dis moi tu vas quand même pas me faire déguster que des morceaux ?
T’aurais pas une gourmandise entière ?

Mais qu'est ce qu'ils fabriquaient tous les deux, et cette voix si bizarre, ces paroles...ouf! Elle n'était quand même pas très rassurée la ptite!

Oui ben son copain, hein je le verrai une autre fois!

Discrètement pour ne pas faire de bruit, elle recula de quelque pas, se prit les pieds dans la cape et tomba par terre.

AIEUH!!!

Le petit cri féminin derrière la porte n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd ....
Mordock avait croisé le regard de Sir Foutre qui s'était immédiatement constellé de petites étincelles lubriques....
Foutre s'était levé d'un bond...., avait ouvert la porte et bavait déjà devant Amorie en bien mauvaise posture...

La pauvre n'avait pas choisi la meilleure façon de se présenter à son ami Foutre...

Mordock arriva à la porte, trainant des savates comme si la misère du monde venait de s'abattre sur sa maison.... Il regarda Amorie avec l'air de celui qui s'excusait déjà de ce qui allait se passer...
Elle devait être venue prendre sa leçon de solfège... A défaut, de lire sur une partition, il allait falloir qu'elle improvise sur la douce mélodie que Foutre ne manquerait pas de lui chanter.... Il espérait qu'elle choisisse un armure adaptée pour qu'il n 'y ait pas trop de bémols......

"Amorie.... rentre donc .............saluer ton amant...." dit Mordock avec un sourire ironique.

Mordock laissa Amorie rentrer.... il voyait Foutre se lecher les levres en lui reluquant les fesses...

Et ben .... je vais devoir m'occuper d'un cochon supplémentaire.... j'espère bien que je n'aurais qu'à le nourrir. pensa t-il désabusé.

"Asseyez vous mes amis.... je vais aller me changer... Je vous reserve pour midi des andouilles que je venais de finir de préparer."

Mordock retira son tablier ensanglanté....Il avait des remords à laisser Amorie seule avec "le Roi des lupanars" pendant qu'il allait chercher de l'eau au puit pour se laver les mains. Il se retourna avant de sortir.....

"Foutre, peux tu eplucher les courgettes et les carottes qui se trouvent sur la table pendant que je me nettoie un peu ? Il ya aussi une petite frisée à nettoyer.... retire bien toutes les loches et lumas"
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Foutre regardait la jeune damoiselle. Elle semblait fraiche et innocente.

Hummmmmm bon gout Mordock pensa t’il dans un instant de convoitise.

Lorsqu’il la vit disparaître collée au train arrière de Mordock, il en déduit, en plus, qu’elle devait être très désireuse, pour ne pas dire autre chose…

Un sourire passa sur ses lèvres charnues, et son œil suivit la dame dans son échappée.

Il se retrouvait seul, avec pour seul compagnie, carottes et courgettes. Que faire de ces outils là ?
Pour qui Mordock le prenait-il ?
Il prit les légumes, les tourna dans tous les sens en les observant.
Nul bruit dans la pièce voisine. Une pensée pour le boucher. Oui il vieillissait ! En d’autres temps Foutre aurait déjà perçu soupirs et râles de pâmoison.
Il décida donc de stimuler l’appétit de son ami, dans une petite mise en scène culinaire affriolante.

Une courgette ronde, fut épluchée, puis une seconde, puis une troisième. Il les disposa en forme de triangle pointe en bas. Eplucha une carotte, qu’il laissa négligemment vers la petite courgette de base.

Puis le sourire heureux, tel un enfant, il annonça.

J’ai finiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.

Mordock se lavait les paluches au dessus d'un seau accompagné d'Amorie.... qui avait du trouver passionnant de le regarder faire...quand la vieille chouette de Kahlan lui atterrit dessus....

"Il manquait plus que ça !!!" s'exclama t il en agitant les bras pour faire fuir la bête à plumes de sa marraine !!!

Un bout de papier tomba des serres de l'animal.... Mordock le ramassa et le parcouru en grognant.

"Pffffff..... Ben vl'a autre chose.... elle a un trou dans son gazon pour y fourrer un gros cochon .... et elle a besoin d'aide !!!! .... Elle va tout me faire ..."

Mordock parlait tout seul en grommelant

"Cinglée.... tu vas pas me dire que c'est normal !!! Un cochon... dans un trou.... roudoudou .... c'est pas un nom de cochon..."

Soudain, le visage de Mordock s'obscurcit...il se souvenait qu'elle avait appelé Oba "Mon roudoudou" une fois en taverne...

Elle l'aurait quand même pas zigouillé le Oba .... pensa t-il affolé.

"Euh... Amorie... je dois m'absenter une ou deux heures.... Kahhlan a besoin de moi.... Peux tu rester chez moi et t'occuper de Sir Foutre le temps que je revienne. T'inquiète pas, je suis de retour dans pas longtemps...."

Salade en main, Amorie avait les yeux grands ouverts.... et n'arrivait plus à parler....

"Merci", ajouta t-il en passant a coté d'elle.

Mordock passa par son appenti pour prendre un sac de chaux et se dirigea chez Kahhlan.
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Foutre méditait sur ses légumes, lorsque Mordock passa en coup de vent et la jeune maitresse courant derrière lui se retrouvait plantée devant lui, le sourire bête et les jambes croisées serrées se demandant ce qu’elle allait faire de ces deux mains bleues.

Il hésita entre piquer un fou rire, ou lui sauter dessus dans un mime savamment calculé.

Mais cette dernière, lui proposa bouche en cœur, dans un élan de fausse naïveté infantile d’éplucher sa courgette.

Foutre secoua sa petite tête.

Allons damoiselle, laissez donc ma courgette en paix et rendez donc utile !
Notre maître de cérémonie est parti et devons préparer le brouet du soir.

Une soupe bonne mine ça vous dit ?

Devant les yeux ahuris de la donzelle, Foutre se leva, enfila un tablier et commença à donner des ordres.

Mais quelle empotée faites-vous ! Enfin je suppose que si Mordock vous a choisi c’est pour d’autres qualités que la cuisine !
Prenez donc ses légumes, et commencez donc par les couper en menu morceaux.

Il prit garde de ne point se prendre les pieds dans le grand tablier de Mordock et alla attiser le feu.
Quand au feu de la damoiselle, il semblait lui être monté aux joues, plus qu’au corps !
Foutre s’agitait devant l’âtre, dépité par la ruralité et l’ignorance de la jeune paysanne.Il maugréait

Eplucher ma courgette... Eplucher ma courgette ??? Un repas se déguste, se couve du regard, on ne se jete pas ainsi sur les plats....

D'un pas guilleret, Elea avait marché toute la journée en chantonnant. Elle aimait bien faire les livraisons à domicile pour les bons clients. Et puis Mordock, hein, en parlant de bons clients... La dernière fois elle avait dû le mettre dehors de force, il protestait qu'il voulait le machin rose, cela avait été très compliqué de le faire partir.

M'enfin elle avait pris note de toutes ces commandes et hop, en route ! Enfin il avait fallu prendre un âne vue la taille des paquets...surtout pour le machin rose...
Tout en cheminant, Elea chantait des chansons apprises au couvent. Elle fredonnait souvent celle qui parlait du hérisson. Celui qui peut pas...enfin c'est une autre histoire...

La caverne des plaisirs marchait très bien à Bergerac et elle pensait ouvrir une succursale à Castillon. On lui avait parlé d'un endroit libre en ville, avec entrée discrète, il fallait absolument qu'elle aille voir ça. Même si ça ne résolvait pas le principal problème. Il lui fallait quelqu'un pour diriger l'endroit. Quelqu'un de sérieux. Mais allez trouver quelqu'un digne de confiance de nos jours, tssss. Il faudrait qu'elle demande à la mère sup, elle connaitrait sans doute la bonne personne.

Elea s'approcha enfin de la maison de Mordock. Arrêtant l'âne, elle déchargea la caisse et défit les paquets en les entreposant devant l'entrée. Tirant sur sa tenue, elle arbora son sourire le plus aguicheur.Celui où Mordock laissait ses plus gros pourboires...


YOUHOUUUUUUU ! Mordochinouuuuuuu ! Ta livraison spéciale est arrivéééééée !

Entendant des pas à l'intérieur, Elea tira rapidement un bonbon au miel et au gingembre de sa poche et le tendit vers le haut, espérant toucher le nez de l'ogre bougon lors de l'ouverture.

Prncekris , pendant sa tournée dans Castillon, appercoit des inconnus devant la maison de Mordock.
Une dame, fort jolie, dans une tenue noire en matière inconnue.
Un nain patibulaire, mais presque, dans la porte entrouverte se comporte comme le maitre de maison.
Est ce Mordock ayant subit un sort????
Et un âne chargé comme ...comme...comme un baudet ma foi
Holà compagnons! Puis je vous aider? Cherchez vous quelqu un?

Les présentations étaient faites, une voix féminine retentit devant la porte de Mordock.

Mordochinou? Amorie esquissa un sourire moqueur en entendant ce surnom..ah ça oui elle allait lui dire à ce Mordochinouuuuuu!!

Touillons, touillez, touillonage, toujours en 8 lui avait dit Foutre.

Le manche bien en main, elle tournait, et re tournait le mélange, la fumée lui chatouillait les...narines, provoquant ainsi de certaines pulsions gustatives...hum trop bon tout ça!

Elle jeta un coup d'oeil à la porte d'entrée et vit cette fameuse femme.

Les yeux écarquillés, elle la dévisageait, mais c'est quoi cette bonne femme!

Elle cessa un instant son touillage et écoutait la discussion...bon plat...bon couvert? Oh elle commençait à comprendre là! Pfff c'est pas une manière de parler des gens ainsi, rooo Mordock! jvais lui tordre le cou!

La marmite bouillonnait, Amorie reprit son touillage en bougonnant...Ah oui? Ils les aiment bien épicées? J'vais te dire oui, ils vont pas être déçus de leur festin! Epicé...ou plutôt épicée devrais-je dire!

Elle prit discrètement des épices trainant ici et là, huma, grimaça et en versa dans la marmite...alors avec ça s'ils n'ont pas le feu aux fesses...

Holà compagnons! Puis je vous aider? Cherchez vous quelqu un?

La voix de Kris...Oh non manquait plus que ça! Pfff faut pas qu'il me voit surtout! Il va penser quoi s'il me voit...

Elle lâcha le manche, et s'accroupit laissant apparaître le bout de son nez.

La femme partait...un de moins déjà...allez Kris va t'en!

Mordock quand tu vas rentrer...grrr!

A peine mis en appétit que Foutre se retrouvait le cœur au bord des lèvres.
Son entrée était entrain de gâcher le repas, les épices de sauvaient à peine arrivés, et pour compléter le tout une espèce de bellâtre s’invitait à déguster ce qu’il avait mis tant de temps à préparer.
Le festin n’avait même plus l’aspect d’un casse croute.
Son humeur retomba comme un soufflé.

D’abords Je ne suis pas votre….. BONHOMME ! Bon petit certes, mais pas nain non plus, de petite taille ! Pour Mordock… il doit être entrain de planquer les morceaux de la mairesse quelque part, car la bougresse est trop coriace pour qu’on la serve au menu.

Se retournant vers la jeune paysanne, il lui demanda :

Encore un de vos amant ? Décidément je vous ai sous-estimée ma chère… J’aurais du faire confiance à Mordock.

Retirant son tablier, il ajouta :

Allons, je m’avoue vaincu ! Messire je vous laisse profiter du repas, je sais reconnaître mes défaites. Oui, oui, il en est ainsi.

Il déposa son tablier sur la table, puis se dirigeant vers Amorie, lui effleura la main de ses lèvres charnues.

Ma chère, je vous souhaite bonne dégustation…

Regardant la marmite, il s’enfui dans un petit rire. A le regarder fuir ainsi on aurait pu croire qu’il avait ….. Le feu aux fesses…..

Oh non non non!! Faut pas qu'il rentre!

Amorie était toujours accroupie derrière la marmite, la tête baissée, elle écoutait Foutre parler avec Kris.

Mais! mais qu'est ce qui dit? Amant...comme si j'avais la tête à ça moi!

Elle entendit les petits pas de Foutre, suivis du bruit des grosses bottes de Kris.

Pfff c'est pas vrai! V'là qu'il rentre...mais ma pauvre t'as le chic pour te mettre dans de ces situations toi!

Foutre s'approcha d'elle et lui déposa un baiser bavouilleux sur la main.

Elle le regarda avec des yeux ronds, c'est pas vrai il part....rooo...et Kris qui est planté là!

Vite une idée...ah oui! Elle attrapa un ustensile de cuisine et se releva doucement comme si de rien était. Satanée louche, elle glisse des mains!

Sifflotement Oh ben tiens donc Kris!!

Euh ben oui! Surpris de me voir hein!

Foutre m'apprenait les plaisirs de la chair... euh très cher...enfin euh enfin les plaisirs gustatifs quoi elle rougissait à vue d'oeil à bien tenir le manche...elle s'embrouillait toute seule dans ses paroles il m'apprenait à faire la cuisine et à touiller quoi pfff ne dis plus rien surtout!

Elle resta là devant la marmite bouillonnante, à reproduire ce geste inlassablement, le touillage en 8, peut être aussi pour s'occuper les mains et l'esprit, elle avait toujours les joues rouges de honte, et sentait le regard de Kris fixé sur elle.

Amorie touillait la marmite, Kris la harcelait de questions.

Au service de Mordock? Il manquerait plus que ça! A la base non, mais là je commence à avoir des doutes...tu veux que je te raconte? D'accord!

Elle posa son touilleur sur le côté et compta sur ses doigts.

Bon alors
Premièrement je suis venue sur l'invitation de Mordock, deuxième doigt levé Foutre m'a ouvert, Mordock en sang...Troisième doigt La chouette, puis Mordock s'en va cacher des morceaux de je ne sais quoi je ne sais où, Quatrième doigt Mon tête à tête avec Foutre puis cette livreuse de bonbons épicés ou je sais pas quoi Cinquième doigt La Dame s'en va, tu rentres, Foutre sort...pfff je ne comprend plus rien!

A part faire la cuisine et recevoir le monde qui rentre qui sort...Elle regarda Kris Il cherche une bonne femme de maison ou quoi Mordock! Il aurait pu me le dire au lieu de...enfin c'est pas grave.

Elle reprit sa touillasse et jeta d'un coup l'ustensile dans la marmite...

Oh ce Mordock!! Si j'avais su...Et puis j'en fais quoi maintenant de cette tambouille? Je la donne aux cochons peut être?

Amorie regarda partir Kris....Oh ben v'là que je suis toute seule maintenant!

Pfff, je rentre? Je reste?

Elle décida finalement de rester, après tout elle ne pouvait laisser la maison ouverte comme ça.

Elle sortit de sa besace une bouteille d'hypocras qu'elle avait ramener pour l'occasion, se servit deux tasses qu'elle bu cul sec, s'en servit une troisième qu'elle prit à la main...

Bon allons découvrir l'antre du dia...euh la caverne de Mordock!

Elle fit le tour de la maison, monta les escalier arriva à la chambre, puis une autre, redescendit et ouvrit une porte...et la stupéfaction!! Des instruments de part et d'autre, des flûtes des instruments à cordes, des livres, des partitions...la caverne aux mélodies...on pouvait appeler ça comme ça.

Amorie posa sa tasse sur une table, caressa quelques instruments, et prit une flûte.

Elle n'en avait jamais joué. Après tout ça doit pas être si compliqué que ça Elle se remémora un concerto auquel elle avait participé étant plus jeune.

Alors on met les lèvres comme ceci et on souffle.

Elle prit une profonde inspiration et souffla de toute ses forces.


Ffffffiiiiiêêêêêèèèèèéééééééiiiiiiiitttttttttttttttt!!!!!

Oh le bruit! Elle grinça des dents et reposa sagement l'instrument où elle l'avait trouvé.

Oh une sarrasine!! Amorie caressa longuement l'instrument et ferma les yeux. Que de souvenirs! Son père en jouait, elle se rappelait qu'il la mettait sur ses genoux et guidait ses doigts sur les cordes.

Elle s'assit sur un fauteuil, les yeux embués de larmes, elle se mit à jouer quelques notes.

Elle le posa et prit un Luth, et joua son morceau préféré...

Elle se releva posa le luth, bu son vin, prit un livre et s'installa sur le fauteuil...des notes des notes et rien que des notes! pfff elle essaya de déchiffrer l'une d'entre elle, bailla referma le livre et le posa sur ses genoux, et finit par s'endormir.

Oh le rêve de folie! Allongée sur l'herbe, euh non dans une barque, bercée par les clapotis de l'eau...Les poissons frétillaient, les oiseaux chantaient, les chouettes bécotaient...bécotaient? Eh!!

Elle se réveilla d'un bond et vit la chouette posée à côté d'elle...Elle reconnut alors celle-ci...Tiens un mot de notre Mairesse!

Elle prit la missive et la déroula.

Hum d'accord! Bien!

Elle prit une plume et un papier et écrivit un petit mot à Mordock

Le soleil...hum trop bon! La neige fondait à vu d'oeil, le printemps s'annonçait petit à petit.

Mordock était parti depuis longtemps déjà, et vu que sa demeure était assez isolée (et le chemin toujours aussi long d'ailleurs), il s'avérait plus prudent de jeter un oeil chez lui, au cas où...

Amorie et Cent arrivèrent devant la maison, elle pensait au fameux rôdeur de Kah...un frisson lui parcouru le corps.

Et si jamais il était encore à Castillon, si jamais il était là, deux proies faciles...il nous sauterait au cou et...et...Eh Cent! Attends-moi!

Elle le rattrapa d'un pas rapide et ne le lâcha plus d'une semelle.

Une petite bise soufflait, les fenêtres sifflaient...Oh la la pas très rassurant tout de même...mais bon rien à signaler, les fenêtres et la porte étaient closes.

Elle écouta Cent la rassurer et sourit.

Mais non mais non! Tout va bien! J'ai pas peur! Elle regardait un peu partout Oui bon on y va quand même hein?

Elle se laissa entraîner par Cent et tous deux prirent le chemin du village.

Mordock était revenu chez lui de bon matin accompagné de Kahhlan... Le retour avait été finalement plus court que l'aller... Mordock s'était pourtant perdu en plein champ sans avoir encore compris ce qu'il s'était passé.

Ah ben ça.... faut quand même être couillon pour perdre Robinne et Isabel .... on les entend pourtant brailler 5 lieux à la ronde !!!

Enfin plus de peur que de mal.... rob et kahhlan avait suivi les petits cailloux blancs sur le chemin et avaient retrouvé mordock assis sur le parapet d'un petit pont de pierres.

Quand il rentra chez lui, il s'étonna que sa maison sente bon et soit aussi bien rangée.... Il avait bien trouvé une bouse séchée et quelques crottes de brebis devant son pas de porte mais l'intérieur brillait comme un sous neuf....

Faudra que je pense à remercier la servante .... se dit-il en souriant.

Il espérait seulement que cette servante miraculeuse était moins psychopate et avait moins de poils aux mollets que celle du castel d'orthez : la dangereuse mamie confiote !!! Sa façon de vider et d'embrocher les volailles, le sourire aux lèvres, allait hanter ses rêves durant longtemps ...

Il posa sa besace sur la table, regarda les colis rangés le long du mur et finalement s'allongea sur son lit.
Quelques secondes plus tard, il ronflait comme un meunier .... Ses rêves étaient peuplés de souvenirs de voyage, de grands éclats de rire, de dessins à la con de robinne, de mauvaise foi d'isabel, de courses folles à dos de Raoul, de Céraphin, de comtesse un peu coincée, de dangereuses servantes, de brigands, de cure de compotes de fruits, ... qu'il avait partagés avec ses amis.
A la fin de son rêve, Mordock remerciait robinne, isabel, ceraphin, eadulf, gawin, et toute la ménagerie qui nous suivait, à savoir, léon, raoul, la mouette rieuse de rob, la souris et la chouette de gaw pour les merveilleux moments passés en leur compagnie......
Le cirque ambulant allait passer l'été au frais en attendant la prochaine tournée.
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Les hirondelles allaient bientot arriver et les nids accrochés sous les sous pentes de la grange allaient être de nouveau habités...

Mordock n'aimait pas le printemps, les bécasses recommençaient à chanter et les becasseaux passaient la majorité de leur temps à se lustrer les plumes...
Les parades nuptiales de taverne l'ennervaient. Il avait donc décidé de se faire livrer la bière en tonnelet pour limiter ses visites au troquet.

Enfin bon....Mordock n'avait pas le choix... et grace à sa patience légendaire, il arriverait à supporter sans encombre les 3 mois qui le séparaient de l'été.

Assis sur son pas de porte, il regardait les nuages...

Bon va falloir que je mette les pieds dans mon potager si je veux manger de la soupe cet hiver.

Il se leva et ouvrit son cabanon. Après avoir traversé moultes toiles d'araignées, il atteignit sa binette. Il passa la soirée à casser les mottes....
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Elle stoppa Faënora devant la maison de son fillot en descendit prestement .
Détachant un petit paquet fort bien emballé, elle le posa à la porte .



Elle rejoignit sa jument et pied à l'étrier l'enfourcha pour la lancer au galop vers les portes de Castillon...

Vanupied arrive d'un pas décidé. Elle voudrait bien lui dire deux mots à son tavernier.

TOC TOC TOC

TOC TOC TOC TOC TOC

Tu es là ? pff biensur personne

Vanupied s'en retourne au chat qui se trémousse en ralant.

Encore moi qui vais me taper la corvée de ménage....
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Mordock afficha un panneau sur sa porte sur lequel était ecrit :


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Mordock était revenu au bercail.... la transumance était terminée.... la paturage l'avait déçu...la bergère ne lui avait fait brouter que du foin.

Il passa quelques jours à tout remettre en ordre... Il regarda fièrement le résultat de son travail.... la maison était rangée, propre et sentait bon la campagne.

"On ne sait jamais.... je vais peut etre avoir de la visite", dit-il tout haut comme pour se rassurer.

Il passa ses soirées à regarder les étoiles..... tout en buvant du vin.
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Mordock passait de la cire sur ses meubles quand il entendit frapper à la porte. Un tablier autour de la taille, le pot de cire dans une main et un chiffon dans l'autre, Mordock ouvrit la porte....

Il tomba nez à nez avec le majordome de l'hotel de Périgueux....
Mordock ne put cacher son étonnement.

"Soit le gars est là pour essayer de me faire chanter suite à mon passage dans la chambre de dame Cracotte, soit j'ai oublié mon peigne dans ma piaule de son hotel et il vient me le ramener ....", pensa t-il.

"Euh.. bonjour... qu'est ce qui vous amène ici ?"

Mordock laissa le passage...

"Entrez.... ça sent fort la cire.... car je viens d'en passer sur mes boiseries... je vous offre quelque chose à boire ?"
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"Et bien.... le chaperon rouge avait changé sa façon de faire... en prenant du galon, il envoyait son majordome faire ses livraisons de panier !!! Il limitait ainsi les risques de se faire croquer par le loup" , pensa t-il goguenard.

Mordock regardait le panier d'un oeil noir....

"C'est pas une galette et une motte de beurre qu'elle m'a fait livrer la comtesse ..... le panier sentait la concupiscence de jeune fille. En même temps, la galette, elle devait se la garder en attendant qu'elle rassisse pour en donner des miettes à son corbeau .... "

Mordock servit un verre à Philibert.... un verre de vin blanc sorti du puit. Sa fraicheur et son fruité était une sorte "d'excuse prélable" comme pour se justifier des aigreurs d'estomac qu'il ne manquerait pas de déclencher si on en abusait.

Mordock brisa le silence que lui avait imposé cette livraison inattendue...

"Alors comme ça, dame Kahhlan est embêtée par une invasion de choucas ? Il parait que ça porte malheur.... les charognards ne viennent jamais s'installer sans une idée derrière la tête.... ils attendent que vous tombiez pour vous crever les yeux. Si j'étais vous et si Kahhlan ne veut pas se faire picorer ses plants de salade et dormir tranquille sans avoir a supporter ces cris de volatiles, j'installerai un bel épouvantail. Vous devriez trouver des horreurs dans sa commode.... Je pense que rien qu'avec sa coiffe noire, aucun corbeau sain d'esprit ne supporterait une telle vision ....", dit Mordock le plus sérieusement du monde.

Il attrapa le panier, et souleva le linge qui protégeait le contenu.... Il attrapa le recueil sur les "bonnes manières" du bout des doigts...

"Et bien, voilà qu'elle retrouve un peu de jugeote.... elle a bien raison de s'en débarrasser... car à lire ce genre de connerie, on devient couillon !!!"

Il se leva avec le livre à la main et le jeta dans l'âtre de sa cheminée, sous le tas de bois qu'il avait préparé en prévision de l'allumage de son premier feu hivernal.

"Philibert, vous lui ramenerez le panier avec les foutus brins de lavande qu'elle y avait déposé et vous lui direz que j'ai fait bon usage de son livre.... il me rechauffera le coeur !!!"

Mordock s'amusait... à chambouler la droiture affichée de cet homme... Son regard, ses mouvements de sourcils laissaient transparaitre son étonnement discret... Philibert était au spectacle et Mordock savait qu'il représentait, aux yeux de Philibert, l'interdit, tout ce qu'il ne pouvait pas faire ou dire....Mordock savait qu'il reviendrait, rien que pour sentir le plaisir de froler ses limites...

"Philibert, je vois que c'est marée basse dans ton gobelet.... tu veux un peu de liqueur de cassis avec le prochain ou tu as confiance en tes boyaux ?"

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Mordock écarquilla les yeux...étonné.

Et bien, elle a décidé de se débarrasser de toutes ses vieilles reliques.... après le recueil de bonnes manières, elle débobinait les pelotes de laine avec lesquelles elle tricotait ses horribles gilets...., pensa t-il hilare.

De toute évidence, un grand changement était en cours....

"Euh... dite moi Philibert, aurait-elle changé également son régime alimentaire ? Enfin....euh..... mange- t elle moins de chicon et plus de poivron ?"

Mordock essuya les petites larmes qui perlaient au coin de ses yeux.



Philibert avait la délicatesse et la curiosité d'une concierge.... Mordock avait bien remarqué que le majordome était chaussé de gros sabots..... mais là, ça se transformait en bottes de sept lieues. Il essaya de répondre sans trop en dire .....

"Philibert, je crois que pour certains jeux, Kahhlan, n'est pas prete de gagner une partie...
Vous lui direz que si elle veut que je lui explique de nouveau les regles, elle connait le chemin !!! Par contre, vous lui préciserez bien que la maison n'accepte pas les tricheurs ....."

Mordock fit le plein des gobelets....

"Et vous Philibert, qu'est ce qui vous a fait quitter cet hotel de luxe de Perigueux pour venir vous terrer dans le trou du cul du Périgord ? ........... Et pour son recueil, vous pouvez lui dire ..... de toute façon, je ne pense pas qu'elle s'imaginait que je range ce torche cul sur ma table de chevet "


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Assis sur la margelle de son puit, Mordock regardait ses cochons... Il n'en avait que 4... ce qui lui laissait pas mal de temps libre pour regarder ses cochons............
Ils étaient donc 4 comme les 3 mousquetaires, ce qui ne lui permettait pas d'étre "riche, au lieu" de cela, Mordock vivotait en troquant ses plats de cotes contre environ 2 pains et demi.

"Bon Dieu, mais qu'est ce qui m'empêche d'en prendre 5 ?" , cria t-il en regardant le ciel.
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Surpris par l'arrivée surprise de Kriss, Mordock sursauta. Il sourit amusé de cette fabuleuse coincidence qui au moment ou il réclamait un 5 eme cochon en implorant le ciel, son ami Kriss faisait son apparition....

"Bonjour mon ami ! Quel plaisir de te revoir...."

Mordock remonta le seau du puit dans lequel était posées quelques gourdes remplies de vin.

"Kriss, j'implorai seulement le ciel de m'envoyer un 5ème cochon... au moment ou tu arrivais"

Ils s'installèrent sous la tonnelle...

"Alors ? Tu deviens quoi ?"
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Mordock était heureux de voir Kriss chez lui de si bon matin.

"Un voyage.... à ça non !!! Je viens d'user 2 paires de chausses à suivre à pieds le carrosse de la duchesse ! J'me repose quelques temps...on verra ça à l'automne. Et de toute façon, on n'y gagne rien à voyager sans arrêt... à part se rapprocher de l'intelligence du pigeon …......et puis les transhumances jusqu'à Périgueux ne sont bonnes que pour les bêtes à cornes, à celles qui recherchent une médaille à la foire agricole !!! "

Mordock remplissait les verres au fur et à mesure qu'ils se vidaient...

" Bon d'la... avec ce temps, ça s'évapore même dans les verres !"

Le sourire aux lèvres, Mordock regardait son ami....

"Tu m'en fais un beau paysan !!! J'suis pas sur que je te laisserai mon potager en garde sans avoir quelques inquiétudes. Tu es mieux à la garde qu'avec des sabots comme moi ! …....................... Au fait, j'ai croisé quelques gars louches hier en taverne.... yen a même un qui a défié le maire sur le pré … Vous avez reçu des ordres ?"
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Kriss ne lui apprenait rien.... effectivement, il y avait de bien belles cochonnes dans les nouvelles habitantes !!! Une telle invasion porcine n'avait que saturé le marché en jambonneaux bien gras.... les amateurs de bidoche pas chère ne semblaient pas arriver à écouler tout ce tas de viande qui s'entassait sur les étals du marché et qui minaudait en taverne ....
A castillon, il y avait aussi une culture de l'élevage de volailles....cette tradition perdurait, et il y avait toujours une basse cour surprenante de vitalité...
Et ça faisait longtemps que mordock naviguait en Castillon en évitant de marcher dans les fientes de becasses, grues, poules, oies et pintades communales qu'on entendait glousser devant quelques dindons ou coqs à belles crêtes dans les rues du village.

Tu sais bien Kriss... que j'ai un abonnement au lupanar ...... ça m'évite d'avoir à trimballer des sacs de grains pour les nourrir !!!!

Il sourit en regardant Kriss s'éloigner sur le chemin... et commença à rire en se remémorant cette nuit partagée dans le même lit, et à l'épis que Kriss avait soigneusement paufiné durant cette nuit de sommeil.... Bien heureusement, malgré cette belle crête matinale, il n'avait pas trouvé une quelconque galinacée mais une femme charmante....

Mordock était fier d'avoir kriss comme ami....
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Mordock avait veillé tard... il avait passé une bonne partie de la soirée à jouer de la maurache.
Il avait peiné à s'endormir tant le temps était étouffant et lourd... et avait finalement réussi à trouver le sommeil après avoir fait quelques courants d'air et en retirant sa belle chemise de nuit.

Vers 10h00, il entendit ses poules caqueter... ses jeunes poules commençaient à pondre... Mordock avait remarqué que les premiers oeufs d'une carrière de pondeuse avaient toujours quelques difficultés "à passer" ..leurs cris de douleurs exprimaient cette difficulté.

"Fichtre.... celle-là, si elle n'a pas une fissure au cloaque.... "

Mordock sauta du lit, nu... il se gratta l'entrejambe comme tous les matins et se dirigea vers la salle commune en baillant.
La faim le taraudait... comme tous les étés. A force de manger des fruits et de la salade, l'estomac commençait à faire savoir son mécontentement surtout en pleine période de moisson.

Mordock était décidé à passer sa matinée en cuisine pour se preparer un plat qui tienne au corps pour le restant de la semaine .... Il passa dans sa remise, attrapa un sac de lentilles, deux gros oignons, 3 carottes....

Les bras chargés, nu comme un ver, il entra dans la salle commune.... Il mit quelques secondes à se faire à la luminosité de la pièce avant d'apercevoir Foutre.

Mordock poussa un cri et laissa tomber lentilles, carottes et oignons sur les tomettes.... Il essaya de cacher tant bien que mal son anatomie....

"Foutre !!! Ah ben ça.... tu as le chic pour me faire des surprises...."

Mordock attrapa le "superbe gilet" pendu a un clou que kahhlan lui avait tricoté dans sa période "J'ai des vases vides... il me faut des bouquets de fleurs" et le noua autour de sa taille.

"Bon alors.... arrete de me regarder avec des yeux de merlan et raconte moi ce qui t'amene ici."
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58, quartier St Louis… c'était à l'opposé du village mais il ne devait plus en être très loin.
Il entendait déjà plus nettement le grognement des suidés.
Leo remis sa besace en place sur son épaule et s'approcha de la demeure.

Enfin arrivé sur les lieux, il toqua à la porte de Mordock.
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C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certaines personnes paraissent brillantes avant d'avoir l'air connes...

A peine Foutre avait il fini sa phrase qu’on toqua à la porte de Mordock.

Déjà ?

Il se dirigea prestement vers la porte devinant déjà la jolie fleur qui se cachait derrière.

Mais en lieu et place de ses espérances, se tenait une file d’attente masculine.
Les yeux de Foutre se dirigèrent de Mordock aux hommes, des hommes à Mordock et son pressentiment ressenti quelques instants plus tôt se transforma en certitude.
Foutre avait l’habitude de voir les rois de la cours inviter les jeunes garçons, pour partager des plaisirs mais il n’aurait jamais pensé que son ami Mordock ait se genre de goût.

La bouche encore grande ouverte de stupéfaction face aux hommes qui se tenaient devant lui, il réussit à bafouiller un mot rapide :

Entrez donc…

Puis son regard se porta à nouveau sur la tenue de Mordock et un bon gros rire monta de sa gorge.

Et bien mon ami si je m’attendais à un tel changement !

Je vais te laisser à tes jeux ce met là n’est point à mon gout j’en ai trop soupé à la cours !

Foutre lui prit les épaules, lui tapota le dos, et zigzagant parmi les nouveaux jouets de Mordock, s’en fut en refermant soigneusement la porte derrière lui sur deux invités complètement interloqués.

Une fois dans la rue un soupire de soulagement s’échappa de ses lèvres.

Allons voir si le Lupanar existe toujours je crois qu’il ne me reste plus que ça ….

Ah que ça faisait plaisir à voir!
Les institutions étaient solides dans le pays et les traditions respectées.
Ceraphin n'aurait pu rêver d'une entrée plus chaotique pour être convaincu d'être arrivé à bon port (porc?).
Le voilà rassuré... c'est comme autrefois, ça fleure bon le Mordock.

Voici donc, qu'à la manifestation sonore de celui qui patientait devant la porte, cette dernière s'ouvrit sur non pas un traditionnel ogre dénudé (quoiqu'à bien y regarder, il y était bien mais au second plan) mais sur un étrange petit personnage qui s'éclipsait par la même occasion en donnant de la voix.
Le dénommé Leodagan, puisque c'est ainsi que la grosse voix du barde l'interpella, entra donc tout naturellement.
Ceraphin, lui, hésita sur la conduite à tenir, toujours perplexe à propos du petit bonhomme... car jamais il n'avait vu d'homme aussi petit, ou d'enfant aussi vieux.

Tout à sa réflexion, il ne s'était pas aperçu qu'il était entré machinalement à la suite du visiteur de Mordock et c'est la grosse voix de celui-ci qui le tira de ses pensées...

"Assis toi ... je vais aller chercher un balai pour ramasser ça.... euh... tu peux aller fermer la porte ???.... je ne voudrais pas que ma voisine fasse un malaise...."

Camoufflé par son prédécesseur, Ceraphin sourit de la situation jusqu'à ce que le bruit de la porte probablement claquée de l'extérieur par le petit monsieur ou alors le vent, le fasse sursauter.
Ah bah au moins comme ça c'était fait, même pas besoin de s'en occuper le messer Leodagan... l'est pas belle la vie?
M'enfin, c'était toujours aussi spécial ici, hein.
D'un spécial qui vous faisait vous sentir chez soi, vous ramenant en arrière de presque un an, la tête pleine de souvenirs.

Bon et maintenant?
Cache cache ou bien?

Hum hum!

Juste se racler la gorge pour commencer, sans bouger, histoire de voir si ça peut suffire pour enclencher la suite des évènements.
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Mordock n'en croyait pas ses oreilles....

"Et la brioche... je la tartine de confiture avant de la donner à mes cochons" dit il avec un sourire.

La rillette de Mordock était déjà réputée dans tout castillon... son secret ne venait pas de la brioche mais des restes de tonneaux de bière qu'il ramenait du "Chat qui se trémousse" . Comme on n'engraissait pas les cochons à l'eau claire, ses cochons subissaient une cure intensive à la bière et cela semblait bien leur réussir.

Mordock regardait le dessin du père marc... le verrat qui était dessiné ressemblait à raoul...il était énorme !!!

"Bon d'la, c'est un cochon de selle !!!"

Le père marc était connu dans la profession.... on l'appelait même le verrat tant il ressemblait à ses betes. Marc le Verrat ou plus communément appelé Marc Verrat était à la vie monastique ce que dame Kahhlan était à la vertu.... on le voyait plus souvent en braies, coiffé d'un grand chapeau noir pour cacher sa tonsure qu'en robe de bure ... il arpentait la campagne à la recherche d'herbes aromatiques pour rassasier les cochons qui attendaient impatiemment au monastère pour se régaler les papilles.....

Mordock regardait Leodagan.... Il sortit 10 écus de la bourse posée sur la table....

"Bon ben .... voilà 10 écus.....si c'est pour la bonne cause.... il serait dommage que les moines ne soient plus couverts...."

Mordock sursauta.... il y avait quelqu'un derrière Léodagan.... Carotte en mains, il plissa les yeux...

"CERAPHIN !!!! ........................................................................................................................................................................................................................ En v'la une surprise.... j'avais peur que tu ne viennes pas ...."

Mordock jeta la carotte et se précipita vers le gamin... il l'attrapa par les épaules... celui-ci avait pris de la hauteur et du muscle.

"Et bien... gamin... la mauvaise graine ça pousse !!! ......tu ne mangerais pas de la brioche tous les jours au chateau ? ........"

Mordock était fier de voir le gamin, là, à la mi aout......... comme promis....

"Bon dieu..... t'es comme les hirondelles.... toujours à l'heure !!!"

Mordock se pencha vers Céraphin... lui toucha le menton.
Mordock souriait....

"Cé ti pas un poil que je vois ici !!!????"

Ainsi la théorie du chaos disait vrai.
Un simple raclement de gorge, trois fois rien et tout un séisme vous emportait dans les instants qui suivaient... hurlant dans vos oreilles, vous saisissant et vous secouant l'échine en tous sens.
Autant dire qu'on se sent vivant dans ces moments là et qu'on ne court aucun risque de somnolence soudaine.
Et c'était bon...

Le Leodagan semble mi soulagé mi perplexe mais s'esquive à son tour, le gamin va finir par croire qu'il fait fuir tout le monde ici mais bon, tout à ses retrouvailles son esprit est accaparé et il se contente d'un... au r'voir messer.

Puis...

Et pourquoi que j'viendrais pas, hein?... sourire amusé.
J'ai dit je fais et pis c'est tout.
Et c'est un peu ma deuxième maison ici alors il était pas question que j'arrive en retard, hein!
'fin... r'marque ça aurait pu parce que...

Se caressant le menton pour tenter de capturer ce fameux poil annonciateur de puberté, Ceraphin salive presque à l'évocation d'une brioche.

Ah nan, y a pas de brioche au château mais... si t'en as une, hein... j'dis pas non!... louchant malgré lui sur la table.

Ca n'a pas trop changé ici... balayant la pièce d'un regard circulaire.
Et même toi, t'es habillé pareil que la dernière fois!... ajouta t'il en pouffant de rire.
Ah mais non, j'me souviens, la dernière fois t'avais une chemise de nuit musicale... c'est vrai!... avec l'index professoral levé pour authentifier son affirmation.
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Cette brioche avait une saveur particulière.
Pas tant par ses ingrédients que par son contexte.
Certes il avait faim même s'il avait mangé sa miche chaque jour de voyage, mais assis en si bonne compagnie, les choses prenaient une toute autre saveur.

Ne lâchant son déjeuner que d'une main, Ceraphin tenta de répondre à son hôte...

Rolala eh ben... des tas de trucs, en un an!
Eh tu chais quoi?... vide sa bouche et reprend...
Eh tu sais quoi?
J'ai même participé au conseil comtal du Béarn!
Ouais!
Pas longtemps mais quand même, j'ai été appelé en remplacement de messer Constant, un ami de Maman qui m'avait pris sur sa liste électorale.
Bon j'ai pas fait grand chose, hein, mais j'allais dans le casteth pour donner mon avis avec les conseillers eeeeet... même que des fois, on m'écoutait.
Parait même que j'étais le chouchou de la Comtessa... rougissant un peu avant de replonger le nez dans son bol.

Et puis... réfléchissant...

Des trucs divers et variés, sinon aussi.
J'ai un deuxième champ maintenant, tu sais?
Et un de ces quatre, je pourrais bien devenir artisan... j'ai presque les écus pour.

Pas peu fier le gamin, fier de se dépatouiller tout seul.

Et bah sinon... j'ai fait la connaissance du fantôme du castel, chez moi.
Tu t'souviens du fantôme?
Bah il existe bien, hein.
Sauf que c'est pas un vrai fantôme mais bon, c'est tout comme.
J'le vois pas souvent... c'était le compagnon de Maman, s'appelle Lucius, il est bizarre.
'fin bref...

Le gamin s'arrêta un peu de bavasser pour observer son tuteur.
Nan, l'avait pas changé lui.

Et toi?
T'as toujours des cochons, hein?
Et la musique, t'en joues encore j'espère.
Et sinon... t'es tout seul ou... y a une madame Mordock quelque part?

Un vague souvenir d'une conversation avec Robinne lui avait soufflé cette curiosité.

Oh et Robinne, comment elle va?

C'est poliment, une fois que l'enfant eut finit de parler, que son épée prit la parole à son tour... en tombant sur le sol dans un tintement sonore.

Oups, pardon... la ramassant pour la déposer dans le coin, avec le pavois.
Ah y a ça aussi qu'il faut que je te dise!
Ah euh mais non, à toi de parler d'abord!
Raconte maintenant!

[HRP] Plasir partagé!
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Une rose à épines?
Euuuuh... intense réflexion partagée avec l'observation du dessin de Mordock.

C'est quoi?
Un serpent qui avait mangé une grosse bête ou bien?

Aaaaah!... soudaine exclamation, soudaine compréhension.

La rose... une fille quoi.
Beh nan j'ai pas de rose à épine pis j'suis trop jeune pour penser à ça même si c'est vrai que les filles sont jolies, parfois.
Et dire qu'on lui avait déjà proposé un mariage, planifié pour ses 14 ans!
Mais ça il se gardait bien de le raconter, par pudeur ou par respect pour la demoiselle en question.

Sa part de brioche avant rendu l'âme et le gamin était rassasié, pleinement.
Voilà une bonne chose de faite, la journée allait donc se poursuivre sous les meilleurs hospices possibles.

Pas de m'dame Mordock alors... dit-il sur un ton presque déçu, ou du moins songeur.

Et Robinne?
Nan pas pour te marier avec mais comment va t'elle?
Elle est au village?
Et Isabel?... l'accent qui va avec.
Faudra que j'aille les voir aussi, hein.
On ira ensemble p't'être, non?

Feu follet, Ceraphin bondissait de son siège déjà.
Non pas pour s'en aller vadrouiller à la rencontre de celles-ci mais parce qu'une impatience certaine ne l'avait pas quitté depuis qu'il était allé déposer son épée dans un coin de la pièce.

Eh!
Puis tu ne sais pas ce qui m'est arrivé, aussi?
Un jour, au château j'ai eu de la visite.
Des gens, deux, non trois avec le petit, qui sont venus me livrer un coffre qu'ils transportaient en charrette!
Et dans le coffre... un trésor, Mordock... un trésor!

Ses yeux s'étaient faits mystérieux.

Ben tu ne devineras jamais.
C'était un héritage de Maman!
Des écus et une lettre.
Mais aussi... il brandit l'épée et fit pivoter le bouclier pour en révéler les armoiries...
Ses armes.
C'est l'épée de Maman, et son bouclier aussi, frappé aux armes d'Azayes.
T'as vu?

Lèvres pincées solennellement, pour démontrer s'il en était besoin, toute l'importance que cet héritage avait pour lui désormais.

Le gars qui m'a livré, il faisait un peu peur hein, mais il était gentil avec moi.
Il connaissait Lucius, le fantôme, et je crois bien que c'était un mercenaire.
Césaire qu'il s'appelle, je me souviens bien et avec lui y avait une des deux filles qui étaient venues au castel le même jour que toi.
Elle se fait appelé fourmi, je crois bien.
Y avait un petit garçon avec eux.

Petite pause pour se rappeler du nom de ce dernier mais bizarrement, à cet instant précis ça ne lui revient pas.

Ah et puis, tu sais pas quoi?
Je les ai revus y a quelques jours, par hasard dans un village de Gascogne au cours de mon voyage.
C'est bizarre quand même, hein?

Il s'était rassis après avoir déposé les armes, plus calme d'un coup... un début de digestion sans doute.
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Si, l'espace d'une minute, Ceraphin s'était senti piquer du nez... en bon tuteur qu'il était, Mordock avait tôt eu fait de réveiller en lui toute l'attention nécessaire à la suite du programme.
Car voilà que le solide pigboy (bah ouais quoi, il élève des pigs pas des cows) du Périgord dévoilait le revers de la médaille, la face cachée de sa personnalité: Mordock et madame Irma ne faisait qu'un!

Oui Tybalt, c'est ça!
Et de la confiture de figues... sentant presque encore les petits grains crisser sous ses dents.
Ouais... Tybalt...
Mais comment tu sais ça?

Le bref temps d'une intense réflexion, une pause, un silence.
Et puis...

Et avec mon caillou, en plus!
Il est magique?
Surement il doit l'être.
Mais... se relevant pour mieux fouiller dans ses poches...
Mais moi aussi, je dois surement avoir quelque chose de magique dans tout ça... sûr!

Et voilà tout un bric à brac qui s'étale, là, sur la table de son hôte.
Et il examine chaque trésor avec soin.

Des cailloux j'en ai aussi, tu sais bien.
Alors... est-ce que celui-ci... hum nan!... après l'avoir observé de près.

Il dresse alors une plume un peu défraichie mais toujours immaculée.

La plume libre de Maman, la clef magique pour entrer dans son château.

Il la sent du bout du nez puis la fait onduler de droite à gauche devant ses yeux.

Hmmm nan!
Elle est magique mais pas pour ça!

Il place un gros confetti bleuté sur son œil droit et ferme le gauche...

Nan avec ça j'vois rien du tout.

Puis voici que maintenant, dans sa main close, quelques petits objets tintent doucement cependant qu'il secoue le tout.
Et posant son oreille tout contre comme pour écouter un secret...

Aaaaah!
P't'être que... ça va faire l'affaire.

Et d'un geste vif, Ceraphin lance quelques osselets reçus en cadeau de la part d'un certain boucher castillonais... et observe.

Alors... se grattant la tête tout en observant l'alignement des petits os de porc.
Puis se penchant à nouveau pour écouter leurs secrets...
Un silence pour l'ambiance.
Un regard espiègle pour le spectateur.

Oh, tu sais pas c'qu'on vient de me dire?
Y paraitrait qu'on t'a récemment vu boire une bière avec une fourmi sans antennes dans une taverne, pas loin d'ici!

Œil inquisiteur tourné vers l'ogre.

Hum?
Alors?

Et soudain, partant d'un éclat de rire, l'enfant se redressa soudainement en arrière, jusqu'à faire basculer son tabouret jusqu'au déséquilibre.
Quelques instants plus tard, toujours hilare mais moins sonore, Ceraphin se releva de terre, se frottant énergiquement l'arrière crâne.

Pffffiou!
Eh, j't'ai pas dit... sa voix s'était faite plus sérieuse et prudente comme s'il redoutait quelque remontrance.
J'me suis fait attaquer juste avant d'arriver à Castillon, hier...
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Ceraphin avait manifestement sous estimé la réaction du boucher-musicien.
Car voici que, déjà, celui-ci surgissant tant de ses gonds que de son antre, s'en allait presque déjà retourner la guérite policière municipale.

Oh attends Mordock, attends j't'ai pas tout dit!

Le gamin s'était précipité à son tour, se dépêtrant aussi vite que possible pour revêtir son bouclier dorsal et s'équiper de la lame familiale.

Ah Robinne va bien, chouette, donc!
Dans deux jours, d'accord.

Mordock, en mode hyperactif et un rien remonté, enchainait les sujets de conversation sur le rythme de ses pas de géant.

La forêt, ok!
De l'osier, oui on y va... tentant de refaire son retard sur un Mordock franchissant le seuil d'une porte qui avait légèrement volé sur son passage.

Oui mais pour la mairie c'est p't'être pas nécessaire parce que...

La phrase eu au moins le mérite d'arrêter momentanément le gaillard mais entraina, par la même occasion comme une pointe de suspicion dans ses yeux... du moins c'est que Ceraphin cru discerner.

Non, non, j't'ai pas menti, hein!
Je me suis bien fait attaqué entre Marmande et Castillon mais...

Pause suspensive clôturée par un sourire éclatant.

Mais y m'a rien volé vu que je me suis bien défendu!
Si j'te jure!
Pourtant j'ai eu peur hein, pour sûr et j'ai crié mais en même temps j'ai dégainé mon épée... il joint le geste à la parole... et je me suis défendu comme j'ai pu, sans m'arrêter!

Voilà que maintenant c'était le gamin qui avançait à grands pas, littéralement porté par son récit... se permettant même de marcher à reculons pour mieux raconter.

Alors j'ai cogné, et recogné, encore et encore.
Oh j'suis pas un grand escrimeur, hein, mais je lui ai mis de bons coups du plat dans les jambes si bien qu'à la fin il s'est excusé et est reparti en boitant.
Victoire, Mordock, victoire!

Là, après avoir trébuché, le gamin se décida à se remettre dans le sens normal de la marche, celui ou on a les yeux qui regardent devant soi.

Si t'avais vu comment je me suis défendu, oh oui!
Maman était avec moi, pour sûr.
J'étais un vrai lion, non, mieux, un griffon!
Je suis le Griffon d'Azayes, ça sera mon nom de guerrier... épée plantée dans le ciel.

'fin bon... le ton était soudain redevenu plus calme... tout ça pour dire que la mairie, bah c'est pas obligé, si?
Parce que... je crois qu'y r'viendra pas l'autre pendard!

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C’était toujours plaisant de revenir à Castillon, ville joyeuse et accueillante...
C’était toujours merveilleux de se déplacer la nuit avec cette douce température, avec les chants des bestioles dont Isabel ignorait le nom mais qui marquaient le rythme, certes irrégulier de ses pas...
C’était aussi adorable d’être accompagné de sa filleule qui excellait dans l’art de la retorique...

15 lieues après....

Qu’est ce qu’elle était loin cette foutue ville...
Par Aristote, ces bestioles m’ont piqué!!!!
Noooon Mahaut, noooooooooooooon, ce n’est pas parce que tu es Porte Parole Locale que tu dois parler pour moi... tu dois juste transmettre les messages du conseil....Nonnnnnnnn, je sais que tu le fais pour me rendre service mais si déjà que je suis petite d’autres parlent à ma place... Bon sang Mahaut 5 minutes de silence est-ce possible?

Les maisonettes de la ville se dessineaient déjà au loin et Isabel prit le chemin qui menait droit chez son ami Mordock, esperant que celui ci se rappelle encore d’elles et leur offre de quoi se desalterer...
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Isabel regardait resignée sa filleule fouiller dans les tiroirs de la cuisine...
Elle sourit à la vue du fouet et des menottes, apparament elle avait trouvé la cachette des jouets achetés au gros dans “La Caverne des Plaisirs”, tout le monde savait que le boucher était le meilleur client de Madame Markel...

Oh marraine, tenez moi ça...

Elle lui tendit un tas de papiers chatoyants aux odeurs printaniers...
L’ibère jetta un oeil discret et ne put s’empecher de parcourrir quelques lignes au meme temps qu’un sourire moqueur commençait à effleurer sur sa bouche...

Suivant...

Elle était si absorbée par cette litterature epistolaire de si haute qualité qu’elle n’entendit pas les pas qui approchaient...
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Mouhahahahah, Mahut viens lir.....

CLANG
CLANG
CLANG

Quand on est concentré et que quelqu’un vient par derrière faire du bruit, on sait tous ce qui arrive....

ARGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGG

Proutttttttttttttttttttttttttttttttttttttttt

La tension discrètement lâchée Isabel se tourna tout en dégainant son épée.
Certes elle était vaillante mais parfois elle arrivait plus à maitriser son sphincter...

Le spectacle qui s’offrit à ses yeux était des plus étranges.....

Un bouclier se dressait devant elle...Un bouclier parlant d’ailleurs...
On pouvait croire que derrière un nain ou en enfant se cachait malgré la voix faussement virile...

La voix n’avait pas été reconnue, mais le petit bonnet rose qui dépassait si...

Azayes, Azayes, j’en connais un des Azayes mais lui il nous affronterait sans se cacher...
Viens ici petit morpion que je te donne ta doooooooooooose....

Tout en brandissant sa mini épée Isabel s’approcha de l’ensemble faussement non identifié en faisant sa tete des mauvais jours et en faisant signe à Mahaut d’approcher de l’autre coté pour le piéger....
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Mordock ne pensait qu'à se vautrer dans son lit.... Se déshabiller et de se glisser sous la toile qui lui servait de draps était devenu une idée fixe depuis au moins une demi lieu...

A proximité de sa maison, il remarqua de la lumière qui s'échappait des entrebâillement de volets et de sous la porte.....

Le ciel venait de lui tomber sur la tête....

"Corps Dieu ! La tête de bois !!! Qu'est ce donc encore que c't'histoire ?" pensa t-il.

Subitement, le gamin se transforma alors en une sorte de chien de guerre... tout fou, le poil dressé... Mordock s'amusait de le voir s'ébouriffer style griffon............. d'Azayes : il le laissa donc entrer le premier pour profiter au maximum de la mise en scène.
Il espérait seulement que le griffon ne se retrouve pas truffe a truffe avec un mâtin de Naples... Sinon de matin, il n'allait plus en voir beaucoup........

Mordock se demandait bien qui pouvait avoir osé rentrer chez lui ce soir ?
Il faisait la liste de ses amis castillonnais suffisamment téméraires.... et la plupart étaient absents pour encore quelques jours ....

"Kahhlan en voyage de noce avec Philibert ........... robinne trop fatiguée à réparer sa cloture pour sortir à cette heure............. dragone entrain de plier les bulletins de vote entre deux changements de langes, kriss perdu dans une ronde entre deux tavernes, vanupied kidnappée par le groupe clandestin anti blonde....Sir foutre se remettait de son bain forcé...."

Non, mordock ne voyait pas....

"Ah oui....la taverne ce matin....P'tre la jeune femme facile qui avait eu envie de venir fouiller son garde manger prise d'une grosse fringale nocturne ......... "

Il cherchait son prénom....

"Eno.........." Il n'arriva pas à finaliser cette pensée fugace... une voix venait de s'élever dans la maison... et ce n'était visiblement pas celle de Céraphin, ni de la poissonnière de ce matin.

Il reconnaitrait cette voix entre toute.... l'inquiétude qu'il ressentait venait de retomber brusquement pour laisser place à une grande lassitude..............
Cet accent à couper au couteau, sorti de je ne sais quelle caverne pyrenéenne versant croc magnon... ne pouvait appartenir qu'à :

"Isabel............................. "

Son lit venait de s'éloigner à une distance.... qu'il n'arrivait même pas à évaluer....

A défaut de mâtin, Céraphin se trouvait truffe à truffe avec le "levrier de la soirée qui n'en finit pas"..... une sorte de bête de concours née de je ne sais quels croisements iberiques reconnaissable à son long poil soyeux sur ses pattes.... isabel était l'ambassadrice des soirées réussies mais usantes !!!
Normalement, il allait bientôt l'entendre "faire HéHO" (jeu de mot débile qui fait suite "à l'ambassadrice des soirées réussies") ..... mordock, c'est moi Isabel !!!

Il passa la main dans ses cheveux pour se recoiffer puis entra juste derrière Céraphin en affichant un sourire de circonstance....

Son sourire s'effaça.... l'ambassadrice était accompagnée ......de........

"Mahaut.... ha ben là, t'es pas dans la mouise....j'vais avoir droit au numéro de duettistes... il va me falloir un bon mois pour m'en remettre...."
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C'est toujours bien d'avoir des surprises dans la vie. Et de nouvelles informations. A l'explication de la réelle nature du griffon, Mahaut objecta :

Non mais c'est n'importe quoi c'te bestiole ! Pis si tout ce qui a des griffes s'appelle griffon ben alors y'aurait des griffons partout !

Voilà, ça ne résolvait rien mais elle avait expulsé cette remarque d'elle-même et se sentait mieux. Regardant donc enfin le griffon, elle vit un enfant. Enfin, un grand enfant... Un presque adulte, quoi. Suivi de Mordock. Ah, voilà, on allait pouvoir manger. Mais un peu de politesse d'abord !

C'est qui, Isa ? Vous vous connaissez ? Oh, le joli bouclier ! Coucou Mordock ! J'ai faim, on mange ? Y'a pas d'chien alors ? Ça va bien sinon ? Vous vous connaissez comment alors ? Oh, le joli bonnet !


Elle avait saisi le truc de "faire la conversation". Mais elle n'avait pas encore saisi l'importance des silences à insérer entre chaque question. Pis, franchement, voir la tête défaite de Mordock pendant qu'elle mitraillait tout le monde de remarques, ça valait tout l'or du monde...

J'fais quoi des menottes ?

Une omelette c'est pas d'refus !

Elle remit en place les accessoires dans le placard. C'est-à-dire qu'elle balança le tout dedans et referma la porte assez vite pour que le prochain à s'approcher se prenne tout sur la tête.
Puis elle alla s'asseoir à la table. Voyant le regard soudain sévère de sa marraine, elle alla se débarbouiller et se laver les mains au puits et revint en montrant ses efforts.
Satisfaite, elle se réinstalla à table et s'amusa avec des miettes de pain qui trainaient là pendant que les autres bavardaient.

Soudain, elle releva la tête. On entendait au loin une poule caqueter de toutes ses forces. Puis, ce fut le tour de tout un poulailler. Enfin, un "gruiiiiik" finit par la décider.

Trax était déchainé. Il avait du bouffer une poule puis courir après les autres pour finalement atterir dans l'enclos aux cochons de Mordock. Personne ne semblait avoir fait trop attention au vacarme, tout à la joie des retrouvailles.

Elle se leva discrètement et entrouvrit la porte. Trax la regardait, assis et la langue pendante, couvert de boue et de matières qu'on ne souhaitait certainement pas identifier. Ah si, il avait quand même une plume qui dépassait de sa gueule.

Elle fronça les sourcils et referma la porte. Garder l'air naturel.

Ayé, on mange ? C'est une omelette à quoi ? On boit quoi avec ?

Elle dégaina un Montbazillac et servit tout le monde, y compris Céraphin malgré les "tutututut c'est un enfant" d'Isabel. Levant haut son verre, elle déclara :

A Céraphin qui a fait un long trajet pour venir ici ! A Mordock qui aime battre ses oeufs et ses femmes, et à Isabel qui sait si bien évacuer la pression en temps de crise. Ah et à Trax aussi ! Il... Non, bon, disons qu'on fête le départ de Trax d'ici et que c'est pas plus mal. SANTEEE !

Le repas fini, elle rouvrit discrètement la porte devant le chien toujours aussi sale et toujours aussi ravi de ses méfaits. Une autre plume volait dans l'air et on entendait des "cooot" terrorisés sous l'auge des cochons. Il était temps de partir avant qu'on ne découvre tout ça.

Elle se tourna vers tout le monde et lança un :

Bon, c'est pas l'tout mais on n'est pas d'ici ! Faut qu'on aille chercher Doudinet. Au r'voir tout l'monde, merci pour l'omelette et pour euh... Pour ... pour les renseignements sur les dragons avec des poils qui griffent ! A bientôt j'espère ! Trax, méchant chien, donne à maman la gentille poule ! Donne j'ai dit ! Trax, tu l'as toute mâchonnée ! Maman n'est pas contente, vraiment, tu ne fais pas attention à tes affaires...

Les bergeracoises étaient parties aussi vite qu'elles étaient venues... comme un orage d'été. Un coup de tonnerre avait d'ailleur retenti, la foudre était tombée tellement pres, qu'une légère odeur de souffre flottait encore dans l'air...
Pour tout vous dire, cette flagrance souffrée n'était pas due à un vulgaire coup de foudre comme on en voyait si fréquemment à Castillon, ni à la découverte d'un oeuf couvé lors de la réalisation de l'omelette mais aux problèmes de transit récurrents de dame Isabel.
Les régimes soutenus de paëllas, de moules à l'escabeche, de fabadas avaient eu raison depuis quelques temps déjà de ses boyaux... et de ses désirs de trouver un compagnon.

L'omelette avalée sur le pouce...les demoiselles envolées, Céraphin et Mordock se retrouvèrent seuls et dégustaient le silence retrouvé.
Céraphin était tombé dans la bouteille de vendange tardive comme une vulgaire guepe dans un verre de liqueur de cassis. Il tanguait et avait des difficultés à afficher un semblant d'esprit clair....


"Bon ben, je crois que tu as bu assez de somnifère pour ce soir.... va t'installer dans ma 2eme chambre.... tu y seras a ton aise. Passe une bonne nuit et à demain. Tu prends quoi au petit déjeuner ?"

Mordock attendit que Céraphin soit couché.... il entra alors dans la chambre....

Il s'assit sur le lit.... Tout doucement....

"Tu es peut être un peu grand Céraphin ....... mais je rêvais d'essayer depuis longtemps.............Je vais te raconter une histoire pour que tu t'endormes et que tes songes soient agréables......
Je vais te raconter l'histoire de ma duchesse..................... tu sais celle qui a éveillé ta curiosité...

En fait, elle n'est pas duchesse, c'est encore mieux..... c'est une vieille princesse, qui ne rêve que de croquer des pommes et tant pis si une est empoisonnée... Blanche neige, c'est son nom, est prête à tout pour trouver son prince charmant, même à collectionner les aventures avec des nains.
Le premier nain a être tombé sous son charme s'appelait dormeur.... il roupillait tout le temps........elle s'en lassa..... le deuxième, moi, était surnommé grincheux et tout pareil elle le laissa sur le bord du chemin car il ne lui obéissait pas. Elle vient juste de trouver son 3eme nain... je l'ai aperçu de loin, il était timide mais certains disent qu'il serait plutôt prof....
Sur le chemin de sa quête au prince charmant, pour prouver qu'elle porte bien son nom qui évoque sa pureté, elle entretient la maison, elle balaye, repeint les volets, arrose les géraniums, fait du tricot, invite des amies, lange les couches de ses filleuls pendant que ses nains s'épuisent à la tache....
L'histoire n'est pas finie, et nous espérons tous qu'à force de croquer des pommes, elle trouvera le paradis …...... »

Mordock fit une pause et reprit malicieusement....

« Et puis, si tout va bien, quand ses blanches fesses auront connu 7 mains, elle trouvera le plus beau, le plus fort, le plus parfumé, le plus riche, le plus agréable, le plus attentionné des princes charmants..............................et ils eurent beaucoup d'enfants »

Durant quelques minutes, Mordock regarda Céraphin dormir le sourire aux levres puis il alla se coucher. Il se reveilla en pleine nuit avec le mal au coeur....

"Bon d'la... ça m'apprendra.... j'me doutais bien que les contes à l'eau de rose, ça m'donnerait la gerbe !!!"

Il alla vomir dehors et essaya tant bien que mal de se rendormir....


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Mordock était levé depuis longtemps quand céraphin montra le bout de son nez... Il remarqua immédiatement la volée de piverts qui nichait sur sa tête...

"Et bien, il est mal barré... les piverts, c'est comme les hirondelles...dès qu'elles ont trouvé un coin qui leur fait bon accueil...elles reviennent systématiquement y faire leurs nids..." pensa t-il amusé.

Mordock avait préparé un petit dejeuner copieux pour le jeune homme... car "on ne nourrissait pas les cochons à l'eau clair" comme le lui rappelait souvent sa mère à son age.....

"Bon Céraphin, quand tu auras la panse tendues comme la peau d'une figue à la mi aout on ira ramasser des mures aux bleuets .... j'ai appris que Gawin avait disparu depuis une bonne quinzaine de jours ......... j'ai croisé Robine en taverne avant hier et je crois qu'elle commence à sucrer les fraises."

Mordock réfléchissait....il avait le regard inquiet.....

"En meme temps, il va falloir la jouer serrer, car déjà que dans son état normal, elle est fière comme une citrouille sur un tas de fumier.. enfin, tout ça pour dire que je ne suis pas sur qu'elle accepte de l'aide si on lui propose comme ça de but en blanc. Donc on va cueillir des mures en observant.....et la jouer fine"

Mordock entra dans son cellier et en sortit avec 4 grands paniers.

"Bon, tu es pret ?"

Mordock regardait Céraphin.... le groin dans le pot de confiture....

"Euh.... tu iras te débarbouiller la truffe avant de partir.... c'est que je connais du monde ici... et puis, si on croise robinne je ne voudrais pas que tu lui épiles la moustache en lui faisant la bise tellement tu colles !!!"

Mordock riait....
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Ecume qui venait de chez Robinus et qui voulait absolument connaitre l'histoire de cette étrange disparition arriva chez Mordock.

Bon espérons que j'ai plus de chance cette fois ci !

Elle s'approcha de l'entrée et alla toquer à la porte

TOC ! TOC ! TOC !

Elle recommença et attendit

Décidément je n'ai pas de chance, qu'à cela ne tienne !

Elle s'assit sur un muret et patienta.

Le gamin était couché... la journée au grand air l'avait éteint plus tôt qu'à l'accoutumé.

Mordock ferma ses volets et sortit pour souhaiter une bonne nuit à ses cochons...

Il aperçut une forme assise sur le mur de sa voisine....

"Bon d'la... mais qu'est ce qu'elle fait debout à c't'heure ??? Un bain de lune ?"

Mordock s'approcha.... il entendit des ronflements....

"Ah ben ça !!! c'est pas dieu possible !!! Ya bien que les dindes pour dormir ainsi perchées !!! C'est des coups à couver quelque chose et à attraper la mort sur les bronches !!! J'peux pas la laisser finir sa nuit juchée sur un muret..."

Tout doucement.... il tapota l'épaule de la "jante dame" qui semblait vraiment crevée....

"Hoho.... il est l'or... de se réveiller...."

La dame releva la tête... et mordock sursauta en reconnaissant Ecume...

"Fichtre.... ben qu'est ce que tu fous là ?"
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Ecume sortait, tant bien que mal, des rives du sommeil, sur lesquelles elle venait de s'échouer.
Ecume n'était pas faite pour patienter des nuits entières assises sur un muret de pierres .... Qu'elle ne soit pas noctambule était un fait connu à castillon, d'ailleur n'entendait on pas sur son passage "tient v'la Ecume des jours" quand elle se promenait le "vian" dans les cheveux...

Pour Mordock, cela avait été un vrai "arrache coeur" de la réveiller .... il se sentait encore coupable....

"Ecume.... céraphin vient de s'écrouler dans son lit.... je t'offre un remontant avant que tu rentres chez toi ?"
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La dame n'avait pas eu besoin d'un bol de chicoré et d'un seau d'eau pour se reveiller... cette petite somnolence sous la lune avait eu raison de sa fatigue crépusculaire...

Mordock entra dans sa maison et s'installa à la table... une bouteille et des verres tronaient en plein milieu.

"Bon ben, assis toi..... Je t'écoute.... quoi qui s'passe ? Qu'est ce qui pousse la garde de castillon à faire le planton devant chez moi tard dans la nuit ?"

Mordock était inquiet... la présence de la garde, postée sur son muret à l'attendre n'était pas annonciateur de bonnes nouvelles.... Ce soir là, il aurait préféré y trouver une belle potiche remplie de géraniums plutot que dame Ecume... Il avait peur que ça soit plutot des soucis...
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