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[RP] Chez Mordock.... 58, quartier Saint Louis

pnj
Méolie sentait que Mordock n'allait pas et voyait bien qu'il ne voulait pas de sa présence à ses coté... elle ne savait pas vraiment ce qui le tracassait mais savait qu'il ne fallait pas l'ennuyer plus... Elle lui lança un de ses meilleur sourire et lui déposa un bisous sur la joue sans dire un mot... Puis elle repris le chemin de son champs... Ses moutons l'attendaient pour le moment du repas... Sa nouvelle vie commençait enfin et elle savait qu'à force de patience et de persévérance, ses rêves se réaliseraient...
Kahhlan
Kah' stoppa sa monture, la belle Fëanora devant la maison de son fillot...
Oba l'attendait en maintenant sa jument par la bride...

Elle accrocha sa missive à la porte en souriant..


Citation:
Mon cher Fillot,

Tu sais à quel point je déteste les au revoir, alors je préfère te glisser un petit mot sous ta porte.
Prend grand soin de toi !!!
Salue ta maman de ma part.
Et, à dans le temps…
Ta marraine qui t’embrasse bien fort. Kahhlan.


Elle remonta en selle...s'enveloppant dans sa cape et fît signe à Oba qu'elle était prête.
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Mordock rentra chez lui faire un peu de ménage..... car ce soir Dame Calanthaé venait loger chez lui le temps pour elle de trouver un logement à sa convenance ...

Son après midi fut donc consacré au changement des draps et autres taches ménagères pour que son intérieur soit propre afin d'accueillir cette dame dans les meilleures conditions....
Elle ne pourrait lui reprocher que son coté maniaque et ordonné...

Tout en balayant, il réfléchissait à cette dame bien étrange et d'humeur changeante... jusqu'où était-elle manipulatrice pour avoir organisé toute cette histoire... si tel était le cas, tenait-elle encore les ficelles ou s'était-elle fait submerger par les évènements ?

Enfin, il prépara son paquetage pour aller s'installer chez sa marraine et le posa sur son coffre.

Il regarda fièrement sa maison et sourit en pensant au "bouiboui" et son chien de garde dans lequel elle vivait... malgré quelques odeurs de fumier, elle ne perdrait pas au change !!!

Il alla ensuite préparer le diner dans sa marmite... il n'aurait plus qu'à la laisser mijoter jusqu'à ce soir.


pnj
C'est fort tard qu'elle toqua, après avoir croisé encore une fois la veuve Mallard, fin ivre, qui lui avait tenu le bras assez longtemps pour que Caly soit obligée d'écouter l'histoire complète d'au moins 7 générations d'êtres assoiffées et plutôt médiocres, il faut le dire.

Enfin, elle rassembla ses affaires. Pas grand chose qui lui emplissait quand même les bras. Une pierre, souvenir de voyage, un bout de bois, une casserole antique, une besace de cuir solide dénichée dans un quartier mal famé de la capitale, un étrange harnachement de cheval complet et de bonne facture, une boite scellée renfermant ses secrets de jeune fille, un bout de parchemin avec un poème dessus, un écritoire de voyage, quelques plumes, des sabots et des chausses, très peu d'écus liés dans une bourse griffée et salie, tout aussi rouge que le reste et bien sûr, des tenues, rouges, de divers rouges..rouge turque pour une cotonnade solide et légère, rouge andrinople, pour une tenue d'hiver, rouge somptueux, légèrement irisé, pour sa seule tenue de bal, héritée de sa mère, jamais étrennée.. ..et du rouge cerise, pour ce qu'elle mettait tous les jours.

Ça n'avait pas été si simple de quitter cette chambre. Sa chambre. Celle qu'elle s'était trouvée elle même. Elle n'avait pas eu la main bonne, mais elle ne pouvait tout simplement pas regretter ces quelques mois passés dans ct'e baraque immonde. Mois volés, qui n'appartiendrais jamais qu'à elle. Là, elle devenait raisonnable, et elle n'avait pas refusé ce qui ressemblait à une aubaine. Et qui était surement une erreur. Parce qu'enfin, qu'allait-elle fiche chez lui, à part l'embêter?

Un Mordock fort aimable, s'empressant de vider sa maison pour lui prêter un toit, un toit qu'elle n'aurait pas souhaité, mais qu'on lui offrait de bonne grâce. C'était suspect. Mais elle ne voyait pas bien ce qu'elle pouvait craindre, alors elle y resterai sans doute, le temps qu'il lui faudrait pour trouver autre chose.

Elle arriva chez l'crapaud, noyée dans tout ce rouge, nez dépassant à peine et frappa à la porte. Ou essaya, parce c'est pas évident de taper quand on a les mains occupées.

Elle se demandait, ce qui avait poussé le crapaud à lui faire cette offre. Elle sourit. Le gout du jeu, sans doute. Il se trompait, en tout cas, pour une part, mais elle n'était pas mauvaise joueuse quand l'occasion se présentait. Et puis, un monde assez amical pour s'offrir ainsi méritait bien une visite. Il semblait n'avoir aucune idée de ce qu'il faisait, et çà plaisait assez à Caly, que quelqu'un fasse autant de bêtises qu'elle. Pas trop quand même.

Elle ronchonna, parce que la porte ne s'ouvrait pas, elle lâcha ce qu'elle tenait, se tint le dos, et frappa plus fort.


Mordock! Ouvrez cette fichue porte!

Une pointe d'inquiétude l'envahit. Et s'il n'allait pas tenir parole? Que ferait-elle?
Mordock45



Mordock somnolait sur son fauteuil quand il entendit tambouriner à sa porte...Il reconnu la voix de Dame Calanthaé qui avait dû ameuter tout le quartier pour les informer qu'elle arrivait chez moi... Mes 2 voisines devaient être aux anges et se régalaient dejà de leur prochaine journée au lavoir pour discuter de mes visites nocturnes...
Le temps d'allumer sa lanterne, il alla ouvrir.

"J'arrive vous l'ouvrir cette fichue porte" ...

Il y en a qui ne manque pas d'air, pensa t-il.

En ouvrant, la porte, il éclaira la dame et fut surpris de la voir ainsi habillée de rouge, avec des mains chargées de vêtements rouges . Ses joues étaient également un peu rouges d'avoir marché vite en étant chargée comme une mule. Tout était rouge !!! Elle avait un tempérament de feu, et son coté un peu pudique cachait son caractère passionné (à moins que çe ne soit l'inverse).... cette couleur lui allait bien, elle avait raison d'en faire un étendard...
En fait, cette couleur lui allait même très bien .... il se souvint alors de ce vieux dicton que sa mère lui répétait petit, à chaque printemps « Années de cerises rouges met le rire sur les bouches. »
Il s'en souvenait un autre mais il en gardait la primeur à Sir Foutre à l'occasion.... cela le ferait bien rire.

Il y avait toujours une part de vrai dans les dictons, et il se rendit compte que cette femme de rouge vetue égayait sa vie depuis quelques jours...et en y repensant bien, elle le faisait rire et beaucoup.

Mordock sourit en s'imaginant ouvrir au chaperon rouge...Il faillit rire quand il prit conscience d'avoir le rôle du loup.... Mais qui pouvait-elle bien être pour ne pas en avoir peur du loup ?

«Mais que m'apportez vous là.... une motte de beurre et une galette ? Bon, laissez moi vous aider à transporter tout ce barda...je vous ai mis un coffre à votre disposition. Suivez moi... »

Mordock entra et déposa les affaires de dame Calanthaé sur sa table.

« Bon ben, voilà l'antre de Mordock...son repère... j'espère que celui-ci vous conviendra le temps que vous trouviez autre chose. Il y a le stricte minimum pour un garçon comme moi, ça devrait vous suffire pour ces quelques jours... »
Donc le lit ... les draps sont propres ... ils ont été lavés par dragones..... la cheminée... il y a de quoi vous restaurer dans la marmite..les bûches sont sous l'appenti dehors.. je vous ai attendu un peu pour manger mais quand la nuit est tombée je me suis mis a table... il y a des restes pour au moins deux repas...........euh .....le coffre..... vous pouvez y mettre vos affaires....ah..... le vase de nuit...... qui est propre....... une bassine pour vos ablutions voilà je crois que j'ai fait le tour.... mes instruments de musique sont là... je ne pense pas qu'ils vous soient utiles. »

Je dois maintenant vous laisser, je repasserais demain matin nourrir mes cochons, j'en profiterais pour venir vous voir... si vous avez besoin entre temps, je suis chez Dame Kahhlan....

Mordock pris son paquetage, se dirigea vers la porte. Il se retourna avant de partir...

« Dame Calanthaé, vous n'avez pas de question avant que je me sauve ? »




pnj
Étourdie, elle le suivait dans la pièce, sans trouver quoi dire. Ou il allait trop vite, ou elle était vraiment mal à l'aise. Elle enregistra plus ou moins bien. De toute façon, elle regardait par terre, et ce n'était qu'une chambre, çà ne devait pas être bien compliqué de s'en servir.

Son regard se fixa sur le lit, sa maladresse empira, elle froissa son jupon.


Une question?

Son cerveau tenta la traversée du désert, sans succès. C'était vide, çà sonnait vide, et çà se voyait sur son visage hébété. Un sursaut d'orgueil lui fit fermer la bouche, et tenter la première question qui sortirait :


Heu..vous partez?


Ben oui, idiote, là, il est déjà presque dehors. Elle se serait bien fichu une baffe, mais elle en avait surement déjà assez fait. Elle devait avoir l'air stupide.

Elle cacha son fard en se retournant, finalement décidée à sauver ce qui restait des apparences, éparpillant ses affaires où elles semblaient trouver une place.


Qu'il parte, qu'il parte vite! La pensée tournait, elle le regarda


Et bien, bonne nuit, Mordock, qu'elle vous soit douce.

Elle se surprit à ajouter très vite, brouillonne et malicieuse :

Ne vous inquiétez pas, je n'abimerai rien. Je ne graverai pas mes initiales sur une poutre, je n'inviterai pas la moitié du village pour un bal impromptu.
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Alors qu'il s'attendait à une question du genre ou se trouve le puit le plus proche... il avait cru entendre "euh vous partez ?"

Mordock resta la bouche ouverte, comme 2 ronds de flan, et n'osa pas la faire répéter.... Voulait-elle que je reste ou son esprit lui avait-il joué des tours ?
La dame était charmante, le lit bien assez grand... mais il n'était pas sûr d'avoir bien compris.... "Dans le doute, abstient toi, ça t'évitera une bonne gifle", lui avait dit son grand-père un soir de fête de la saint jean....

Parole d'ancien étant bonne conseillère, il fit comme s'il n'avait rien entendu et bredouilla quelques choses d'incompréhensible en regardant les tomettes de sa chambre... il espérait que sa gêne ne se verrait pas trop...

"Pour que ma nuit soit bonne et douce, il va falloir que je dompte le matelas de kahhlan... je vous dirais demain si la bête a été corriace !!! Quant à ma poutre, elle en a vu d'autre... mais je vous fais confiance pour l'entretenir. Faite juste attention à l'oeuf peint posé dessus.... j'y tient "

En fermant la porte derrière lui, il regarda une dernière fois son invitée qui était affairée à ranger son linge et lança bien fort :

"A demain Caly, si tu as besoin de quoique ce soit, va voir mes voisines, elles sont charmantes et se feront un plaisir....."


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Un bon moment, elle resta sans bouger, une fois la porte fermée. Puis enfin, un reste de phrase fit le chemin jusqu'à son entendement.

Voisine? De quelles voisines parlait-il?

Qu'irait-elle donc faire chez ses voisines? Leur expliquer sa présence ici? Subir leurs regards lourds de sous entendus? Elle repoussa la question et se laissa aller sur le lit, souffle désordonné soulevant son corsage. Elle était soulagée et en même temps....

" En même temps rien, Caly..rien du tout... ".

Elle ferma les yeux très fort; s'appliqua à réguler sa respiration, chassa la petite voix.

Du moins était-il parti, elle pouvait un peu se détendre, réfléchir, à tout çà. Cette chose bizarre qui lui arrivait à elle. Ce n'était pas possible, d'être bécasse à ce point!


Elle rit doucement, gaie, sans bien savoir pourquoi. Elle se rassit pour se déchausser, ôter sa robe, qu'elle envoya valser. Il serait bien temps de tout ranger demain. Mettre de l'ordre, aligner, que rien ne dépasse. Elle s'allongea sur le dos, main croisée sur le ventre, contemplant le plafond.

Elle n'avait pas rêvé, elle s'était bien laissée aller à être troublée. Ce qui ne lui ressemblait pas. Ou si? Enfin, il faudrait que çà cesse. Et depuis qu'elle fréquentait ce fichu crapaud, çà n'arrêtait pas. Caly n'aimait pas être troublée. Elle n'aimait pas ne pas se contrôler, et elle n'aimait pas ne pas savoir quoi faire. Elle détestait être prise au dépourvu, puis elle préférait de loin être tranquille. Qu'il n'existe qu'un lac à l'intérieur, étale, insondable, silencieux.

Elle soupira

Drôle d'image. Un lac sans vie. Ce n'est pas ce qu'elle voulait. D'ailleurs, elle ne savait pas ce qu'elle voulait. Et aurait-elle pu le savoir, qu'elle n'aurait jamais osé se poser la question.


Elle replia un bras sous sa tête, et observa la chambre.

C'était simple, propre, dégageant une agréable impression. Accueillant, sans prétention, chaleureux d'être fonctionnel. Son regard se posa sur les instruments de musique dans un coin. Elle n'y toucherai pas, se promit-elle, ç'aurait été comme le toucher, lui.


Tout lui semblait étranger, à commencer par le matelas, bien trop dur. L'odeur.. Un mélange de parfum de ragout, d'odeurs de ferme... les cochons, bien sûr, et d'autre chose. Son odeur à lui?

Agitée, elle retapa le coussin d'un grand coup de coude, et ficha sa tête dedans. Dormir! Tout irai mieux demain, tout rentrerai dans l'ordre.
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Mordock avait passé la plus grande partie de sa matinée à chercher un couteau... ne trouvant rien au marché, il passa par chez Dragones pour lui emprunter le sien...
Il aimait de village ou on se serrait les coudes en cas de problème... il ne savait pas encore comment remercier Dragones mais il trouverait.
Quoi qu'il en soit, le dernier qu'il avait embauché aurait pu lui dire que son couteau était fichu !!! Encore du travail de gougnafié.. on devrait tout faire soi même.. pensa t-il.

Quand il arriva chez lui, pour tuer son cochon, les volets étaient ouverts... dame calanthaé était levée...

Il toqua à la porte pour saluer la dame et prendre son tablier de travail ... Elle devait être vêtue de rouge ... oui, ça il en était sûr !!! Par contre, ce qu'elle me dirait restait encore un mystère.... elle avait le don pour me prendre à contre pied, me surprendre.... me dire le pire puis le meilleur ou l'inverse. Et souvent, je repartais sans savoir ce qu'elle avait voulu réellement me dire...Je trouvais cependant que je progressais chaque jour un peu plus pour traduire..."

Et oui, cette dame était épicée à souhait... il ne regrettait pas de l'avoir aidé à sortir de sa chambre sombre et sordide... il espérait qu'elle pourrait à l'avenir, s'épanouir en plein soleil ! Quand on portait bien haut le rouge comme étendard, on ne devait pas s'étioler dans le coin obscur d'une chambrette...

En attendant, qu'elle lui ouvre, il se surprit à être plus détendu qu'à l'accoutumé .... d'habitude, la rencontrer l'angoissait mais il semblait avoir domestiqué son appréhension et était même impatient de lui parler... Un grand sourire était apparu sur son visage quand il entendit la clef tourner dans la serrure.



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Éveillée, sur la pointe des pieds, encore brumeuse d'une nuit passée d'une traite, elle entendit toquer, et suspendit sa toilette. Cela ne pouvait être que Mordock, ou quelqu'un qui voulait le voir.

Elle enfila sa robe, son regard vola sur le désordre auquel elle n'avait pas eu le temps de remédier. Elle ramassa deux, trois choses, les jeta sur le lit, soupira. Elle n'aurait pas le temps, mieux valait ouvrir. Et peut-être s'arranger pour qu'il ne voit pas son désordre.

Elle commença par voir ses pieds, releva les yeux, esquissa un sourire devant sa mine réjouie.


Et bien, Mordock, vous venez réveiller la belle au bois dormant?

Une pointe de malice vint allumer ses yeux verts, elle ajouta :

Vous ne pouvez déjà plus vous passer de moi? Je m'endors juste après vous avoir vu, je me réveille et vous êtes là..serions nous mariés?

Elle s'appuya au chambranle de la porte, apprécia le temps encore frais du matin, d'humeur joyeuse, bien réveillée maintenant. Son regard accrocha un reflet métallique, elle en déduit le couteau, qu'il tenait.

Et vous venez armé, en plus! Pour vous défendre?

Elle rit.
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Et voilà, elle avait encore réussi l'uppercut... le sourire pour détendre puis le coup au foie... celui qui qui coupe le souffle quelques secondes quand on le prend détendu sans faire attention....
La belle au bois dormant....elle n'avait pas quand même pas le style à filer de la laine et à se piquer avec un fuseau !!! Et puis, elle s'était réveillée sans intervention extérieure que je sache .....
Finalement, je m'en tirais pas si mal... elle avait évité Blanche Neige... quel rôle m'aurait-elle donné ? Grincheux ? Simplet ?, pensa t-il ironiquement.
Le « serions nous mariés » avait fini de l'achever !! Elle lui avait dit ça avec un air de défi qui avait failli le mettre KO.

Elle venait de lui enchainer une rafale de coups.... 3 questions en quelques secondes... et il décida de ne répondre qu'à la dernière.... celle qui lui avait le moins tourner la tête : la plus facile.

« Armé... euh ........Ah oui, mon couteau !!! »

Il rajouta en souriant :

« C'est pour m'occuper d'une de mes cochonnes !!! Vous ne risquez donc rien .... »

Elle lui barrait le passage et l'empêchait de rentrer... chez lui....
Il recula, la regarda :

« Je vous laisse finir de vous préparer... je m'en vais accueillir Olryx qui vient faire la sale besogne. Je repasserais à l'heure du déjeuner pour manger chez vous ... enfin chez moi.... j'en profiterais pour prendre mon linge sale car cet apres midi, je vais au lavoir.»



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Elle l'observait, se redressa, un éternel sourire aux lèvres, ses yeux légèrement brouillés, opaques.

Tout un programme....

Elle hésitait. Sa logique lui disait de s'enfuir, d'une façon ou d'une autre. Pourtant, il aurait été agréable de partager un repas, de le préparer, fenêtres ouvertes, en pensant qu'elle ne serait pas seule à le manger. Une vision de nappe fleurie flotta dans son champ de vision, elle eut un frisson, et releva le menton. Son ton bas, fluet, trahissait son indécision et le semi mensonge.

Je ne serais pas là ce midi, j'ai à faire. Je reviendrais... plus tard.

Elle s'apprêta à refermer la porte, eut une impulsion, incontrôlable et passa la tête dehors pendant qu'il commençait à s'en aller.

Mordock! Attendez....

Elle inspira. Il la regardait, il fallait qu'elle dise quelque chose. N'importe quoi, pour justifier son exclamation, n'importe quoi qui ressemble à ce qu'elle voulait confusément.

Demain.. demain, je serais là... Nous pourrions .... Une promenade?

Ça, ça sentait son rendez vous galant, et çà ne lui plus qu'à moitié d'avoir lâché une telle énormité, à Caly, alors elle reprit, pour se justifier.

Enfin, je veux dire.. Pas comme si on devait se tenir la main. Juste causer un brin, et se perdre quelque part où il fait nuit, et où on voit les étoiles.

Cà empirait..elle se mordit la lèvre et rougit, bien consciente de l'étendu de sa bourde. Son regard se colora de gêne, elle n'osa pas croiser le sien, mais attendit la réponse en observant une attitude contrite.
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Mordock avait bien entendu ... aucun doute possible ce coup-ci... Dame Calanthaé l'invitait à une ballade .... sous la lune...
Elle avait froidement évité de préparer le repas de midi et proposait donc directement le dessert en évitant de nettoyer les couverts...
Et bien soit.... on ne se tiendrait pas la main et on irait causer un brin ...en regardant les étoiles.

Je ne m'y connaissais pas beaucoup en ciel étoilé mais je devrais m'en sortir.... il suffit de s'allonger par terre et de se demander comment ça pouvait briller là haut.... puis de s'extasier devant la première étoile filante... il y aurait donc le passage obligé du voeux... enfin bon, ça ne sera pas difficile, pensa -il.

La colombine n'avait donc pas froid aux yeux !!! Demain soir, je serais son pierrot et on verrait bien ce que je décrocherais ... et la chandelle n'était pas morte...
Il se surprit à sourire, cranement comme s'il était le roi du monde.

Il se retourna pour faire face à la dame... elle était un peu gênée... il faut dire que je ne l'aidais pas beaucoup ...

" Caly, cette ballade est une formidable idée... j'espère de tout coeur qu'il fera beau et que le ciel sera dégagé..."

Il repartit vers son appentis et remarqua un vol d'hirondelles dans le chemin...

Les hirondelles volent bas, c'est signe de pluie.... au pire, on regardera le plafond de ma chambre....on y verra peut etre des étoiles...





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Caly ferma la porte et s'appuya dessus.

Eh beh ma fille, il faudrait voir à faire soigner cette tendance au suicide, hein!

Ce qu'elle avait vu sur son visage, fugitivement, pendant qu'il lui faisait face, elle se demanda ce que c'était. Une lueur de contentement mauvais, un instant d'assurance vaniteuse, ou l'inverse? L'éclair d'une surprise. Non, il n'avait même pas eu l'air si surpris.

" formidable idée..."
Caly, elle avait jamais d'idées formidables. Pas plus qu'elle n'avait de rendez vous pour des ballades nocturnes, il faut dire.

Restait l'évidence : elle avait encore fait une bêtise. Un truc pas rattrapable, le genre de choses dont son esprit avait le secret de temps en temps... On fonce, on pense après! Et pourtant, dieu sait qu'elle réfléchissait beaucoup.

On s' demande bien pourquoi faire, vu que tu fais n'importe quoi!

Elle ouvrit sa besace, et fourra dedans ce qu'il lui faudrait pour la journée en grommelant. Elle passa le nez dehors, pour s'assurer du temps. Encore beau, moutonnements à l'horizon, humidité lourde dans l'air. Pluvieux, quoi.

Après les marécages, les champs de bataille, voilà que les éclairs allaient s'en mêler. Si elle avait été superstitieuse, elle se serait dit que çà sentait la poudre, c't'affaire.

Mais comme elle était juste Caly, nantie d'une imagination assez terre à terre, elle ne fit qu'ajouter une cape à son attirail.

Puis sortit, et se dirigea droit vers la forêt y mener ses petites affaires.
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Mordock arriva vers 21h00 chez lui pour chercher Dame Calanthaé pour aller faire un tour du lac et regarder les étoiles.

Après s'etre restauré et lavé chez Kahhlan, il avait attendu que la nuit tombe en surveillant le ciel menaçant.

"L'temps s'abergnaudit, il tomberait bien un argnapée voir une rouchée...", lui aurait dit sa mère tellement les nuages étaient noirs et prets à craquer.

En fait, on peinait même à voir la lune.... alors les étoiles....
"Enfin, j'en aurais une a coté de moi d'étoile et une belle, brillante et lumineuse... esperons qu'elle ne soit pas filante."
Cette étoile porterait pour sûr une jolie robe rouge...
"et la seule étoile rouge que je connaissais, s'appellait Antarès, la rivale de Mars, le Dieu de la guerre". C'était pas fait pour me rassurer, mais j'avais sorti le drapeau blanc depuis quelques jours déjà.... j'espérais donc éviter de me prendre un coup de lance en plein coeur."

Il avait prévu une lampe tempête... au cas ou...

De la lumière filtrait des volets...Caly ne dormait pas et l'attendait. Il frappa à la porte et lança malicieusement :

"Foin du loup" et glissa le bout de ses doigts sous la porte.

Pas de réponse.....Dame Calanthaé faisait la sourde oreille... Agacé, il fit le tour de la maison et entendit alors des rires s'échapper d'une fenetre entrouverte ... il se pencha pour regarder à l'intérieur et aperçu un invité !!!
Furieux de s'être fait poser un lapin, il s'en alla en taverne pour essayer d'oublier l'affront ...





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