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[RP]Le marché aux esclandres

Aelith
[RP ouvert à tous, sans trame prévue!]

Elle avait l’habitude des foules amassées et des vendeurs s’égosillant à coups de « Il est fraiiiiis mon poisson, iiiiil est frais ! », c’était le lot quotidien de la place du marché. Mais cette fois-ci, elle avait vraiment hérité du plus mauvais emplacement qui soit... A sa droite, un vendeur de « répliques originales (plus que douteuses) du livre des vertus » se frottait régulièrement les mains en ricanant. Elle aurait parié sa chemise que les copies étaient dûment corrigées à la sauce du commerçant… A sa gauche, un tisserand exposait des robes toutes plus belles les unes que les autres, et une foule endiablée de jeunes femmes lui faisaient les yeux doux pour obtenir des prix plus qu’avantageux. L’atmosphère était décidément trop peu aristotélicienne pour elle, et les chevaux finiraient par ressentir sa nervosité, à n’en pas douter.

Elle n’en avait emmené que quatre, qui mâchaient alors paisiblement le foin de la charrette laissée au milieu de l’enclos improvisé. De l’autre côté de la place, elle apercevait un marchand de poules tenter de calmer les volatiles effrayés par la bête que promenait tranquillement un montreur d’ours. Aelith jeta un œil à ses quatre montures : une chance pour elle, à part la petite jument camuse dont la nervosité empêchait systématiquement toute vente, les trois hongres ne bronchaient pas. Deux chevaux de trait, un autre fait pour la bataille, et cette petite jument grise - qui aurait pu devenir la digne monture d’une dame la semaine précédente si elle ne l’avait pas mordue jusqu’au sang – étaient en attente de propriétaires.


Aïe !

Aelith se prit la tête dans les mains. "Oh non, pas encore, je vous en supplie… " Une paire de secondes plus tard, elle avait rejoint le plaignant.

Un problème monsieur ?

C’est vot’ bête là ! A failli m’mordre ! Vous la vendrez jamais, croyez-en mon expérience ma p’tite dame !

Hum, moui… Et vous êtes ?

Bléiculteur !

Forcément, vos épis doivent être mieux dressés…


Elle lui lança un sourire au cynisme particulièrement exacerbé et, maugréant, le sage bléiculteur reprit son tour des étals. Aelith soupira, caressant le chanfrein de la petite camuse. Elle ne demandait qu’un seul petit client de rien du tout. Un seul… Et à côté d’elle, le vendeur à moitié hérétique continuait de se frotter les mains en ricanant.
Lilo-akao
Oooh! Vous avez vu ces tissus?! Et ces robes! Elles ont l'air magnifiques avec leurs dentelles!

La brune interrompit sa marche pour jeter un regard curieux en direction de l'étale qui suscitait autant d'admiration aux yeux de Charlyne, sa dame de compagnie. Une foule de jeunes femmes entourait le tisserand, menaçant de le noyer sous leurs charmes, que certaines d'entre elles n'hésitaient pas à mettre en évidence pour gagner quelques écus sur les articles qu'elles convoitaient. Entouré de si belles créatures, le commerçant ne savait plus où donner de la tête. Des cris et des jérémiades s'élevèrent soudain à quelques pas de lui et attirèrent son attention. Suivant son regard, Luna aperçu deux damoiselles en tenues coquettes, bataillant pour un même pan d'étoffe qu'elles semblaient toutes les deux désirer. Paniqué en voyant sa marchandise ainsi maltraitée par leurs mains avides, le tisserand se précipita vers elles pour les séparer et leur proposer un arrangement à l'amiable. Le nez de Luna se plissa en un signe de dédain devant une telle attitude. Tout ça pour des vêtements! C'était d'un ridicule! N'éprouvant pas l'envie particulière de se plonger dans une foule d'écervelées, la brune allait reprendre sa route, mais sa compagne ne l'entendait pas de cette oreille. Elle lui agrippa le bras et la tira en direction de l'étale.

Allons voir de plus près!

Rétissante, la brune traina des pieds et opposa une légère résistance. Charlyne s'interrompit et se tourna vers elle d'un air surpris, qui se changea rapidement en une mine sévère avant que la jeune femme ne puisse émettre la moindre objection. Elle posa une regard méprisant sur la paire de braies usées et la chemise blanche en coton grossier qu'elle portait.

La plus part de vos vêtements sont à Saint-Q. et les autres à Chinon. Vous n'allez pas rester indéfiniment accoutrée comme une gueuse!

Levant les yeux au ciel, Luna se laissa entrainer de mauvaise grâce. Charlyne avait raison. Maintenant qu'elle s'était installée en Bourgogne, il lui faudrait acquérir à nouveau tout ce qu'elle n'avait pu emmener avec elle. Mais concernant le renouvellement de sa garde-robe, elle aurait préféré se rendre dans la boutique d'un tisserand pour être plus au calme, plutôt que d'avoir à affronter une horde de femmes en furie, prêtes à se griffer becs et ongles pour obtenir un bout d'étoffe.

Parvenues devant l'étale, Charlyne lui lâcha le bras, afin de se frayer plus facilement un chemin entre les personnes déjà présentes. Luna lui emboita le pas en silence et s'arrêta pour observer les robes qui avaient attirées de loin le regard de sa dame de compagnie. De près, elles étaient encore plus belles. Leurs tissus soyeux laissaient deviner une douceur exquise, soulignée par des dentelles finement travaillées qui ornaient leurs manches et leurs cols. En les voyant, Luna eu envie de les effleurer du bout des doigts pour apprécier leur délicatesse, mais elle s'en retint et tourna son regard vers Charlyne. Celle-ci avait déjà réussi a accaparer l'attention du marchand et discutait avec lui sur la qualité d'une étoffe, sous les yeux courroucés des autres clientes, qui attendaient depuis bien plus longtemps qu'il daigne leur accorder un peu de temps. Luna avait pleine confiance en sa dame de compagnie. Elle accomplirait des merveilles avec le tisserand, comme toujours. Profitant du manque d'attention de Charlyne à son égard, la brune se détourna discrètement de l'échoppe et la laissa à ses négociations pour continuer à explorer le marché.

A quelques pas de là, des chevaux étaient cloitrés dans un enclos de fortune avec une charrette emplie de foin dans laquelle ils piochaient de temps en temps une poignée de brindilles qu'ils s'empressaient de mastiquer. A leur vue, un sourire se dessina sur les lèvres de la brune. La charrette lui rappelait son récent voyage qui l'avait mené en terre bourguignonnes et les chevaux lui firent penser à Baltazar, son fidèle destrier, laissé dans les écuries de son domaine. Il lui manquait cruellement, mais elle n'aurait probablement pas l'occasion de le chercher avant de longs mois, à moins que son ami le fou ne vienne lui rendre visite, comme il avait promis de le faire. Cela n'arriverait probablement pas avant un petit moment, et il serait peut-être bien qu'elle envisage de se trouver une nouvelle monture.

Remettant en place une mèche de ses cheveux ébènes, elle se dirigea d'un pas décidé vers la marchande qui caressait une petite jument grise. Tout comme les trois autres chevaux, elle semblait en bonne santé et n'avoir subit aucun mauvais traitement.


Bonjour! Vous avez là de belles bêtes. Je cherche une monture vive, mais docile. Je tiens à ce qu'elle soit obéissante! Qu'avez-vous à me proposer?

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Aelith
Ce n'était qu'une question de temps. Tout cela ne pouvait de toute façon être qu'une question de temps. Elle avait vécu hors de Bourgogne durant de si nombreuses années que lorsqu'elle avait reçu missive de sa mère lui annonçant la mort de son père, elle était rentrée sans prendre le temps de réfléchir à la suite des évènements. Et puis elle avait décidé de reprendre l'élevage de ses parents comme on décide d'acheter une nouvelle robe, sans savoir ou cela la mènerait. Avoir été élevée par une tante sèche et rigoriste lui avait au moins appris à ne jamais baisser les bras... Et en parlant de robes, justement: le marchand d'à côté semblait crouler sous la (bruyante) clientèle. Alors qu'elle...

Une voix cependant la tira de sa profonde réflexion. Une voix féminine, et surtout une voix qui ne se plaignait pas d'une éventuelle morsure. Ca, c'était étonnant. Mais plutôt engageant! Aelith épousseta sa chemise et se redressa, adressant un sourire à son interlocutrice.


Vive, mais docile? Eh bien il y a ce hongre bai, là-bas. Le montreur d'ours viendrait s'installer à côté qu'il ne broncherait pas! Mais une petite pression des jambes et vous voilà à l'autre bout de la ville! Dans un autre genre, il y a cette petite jument.

Aelith flatta l'encolure de la petite camuse dont le chanfrein s'incurvait gracieusement. Toujours en alerte, cette dernière bougeait sans cesse ses oreilles, traquant le moindre bruit, tandis que ses yeux furetaient autour d'elle avec une étonnante vivacité.

Bien sûr, il faut aimer prendre des risques...

Elle espérait que ce regard un brin provocateur intriguerait son interlocutrice. Si le hongre aurait fait une monture parfaite pour n'importe qui, la petite camuse semblait devoir correspondre à une personnalité, à une seule et unique personne. Que ce soit cette dame ou non, Aelith ne laisserait pas s'échapper la chance de la jument.
Lilo-akao
Après avoir écouté la requête de la brune, la marchande lui désigna le hongre bai qui mastiquait paisiblement de la paille au coté des deux chevaux de trait. Il avait fier allure et un port élégant, qui attirait le regard. L'agitation qui régnait sur la place du marché ne semblait pas l'atteindre. Il paraissait calme et imperturbable, ce qui laissait présager un caractère doux et docile. Un sourire se dessina sur les traits de la jeune fille tandis qu'elle l'observait. Il ferait probablement une bonne monture, ce que les dires de l'éleveuse confirmaient, mais Luna avait appris à se méfier des marchands qui avait une forte tendance à enjoliver la qualité de leurs produits et n'hésitaient pas à décrire un simple caillou comme un diamant des plus précieux.

Son attention se reporta ensuite sur la petite camuse grise qui se tenait devant elle. L'attitude de la bête révélait son anxiété. Ses yeux et ses oreilles étaient en continuels mouvements et trahissaient son état d'alerte. Elle était attentive à tout ce qui se passait autour d'elle et semblait légèrement nerveuse, mais le brouhaha ambiant et l'animation qui les entourait pouvait justifier une telle attitude de la part d'une bête qui n'y était pas habituée. Cela n'en faisait pas pour autant une mauvaise monture; du moins, pas toujours.

En essayant de ne pas effrayer la jument, Luna tendit doucement la main vers elle dans l'intention de lui caresser l'encolure, mais elle interrompit soudain son geste et retira vivement sa main lorsque l'éleveuse la prévint qu'il fallait aimer les risques. Fronçant les sourcils, la jeune femme lui jeta un regard intrigué.


Des risques? Quels genres de risques?... Votre jument m'a l'air nerveuse. Elle ne doit pas aimer l'agitation.

Elle posa à nouveau son regard sur la petite camuse en se demandant si elle ne cachait pas là un mauvais fond. La jeune femme était déjà l'heureuse propriétaire d'un bouc de noble lignée au caractère prétentieux et mordant, au sens propre comme au sens figuré du terme. La brune n'était pas certaine de vouloir une jument qui aurait les même traits de caractère. Elle avait bien assez de soucis et de réclamations à cause de son cornu -merveilleux souvenir de voyage- pour vouloir se passer d'en ajouter d'autres.
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Aelith
Aelith eut un sourire qui ne cachait pas sa satisfaction d'avoir affaire à une personne qui s'intéressait à autre chose qu'à la robe de la monture qu'elle aurait (passez-moi l'expression) entre les jambes. Elle s'était récemment frottée à un petit garçon de noble lignée qui souhaitait un étalon, un vrai, et un noir, de préférence. Le résultat avait été un désastre, tant pour la monture dont la bouche avait été écorchée par le mors du filet suite aux mouvements brusques du garçon, que pour ce dernier qui s'était retrouvé au bas de l'étalon, profondément vexé de n'être pas ce cavalier hors pair qu'il s'imaginait être. Quelle folie cela avait été pour sa mère d'accorder au petit homme le moindre de ses désirs...

Aelith quitta ses pensées pour revenir au sujet qui l'occupait en cet instant. La petite camuse, oui.


Je ne compte pas vous mentir: c'est une jeune jument, qui n'a pas encore pris l'habitude des grandes foules et des cris d'une place de marché. Mais elle est rapide et attentive aux moindres mouvement de son cavalier. C'est sa jeunesse qui fait son seul défaut, mais elle est comme toute les montures: il faut savoir la mettre en confiance. Quant aux risques...

Aelith grimaça, se demandant si sa cliente potentielle accepterait d'en entendre plus sur la jolie camuse.

Elle a du sang, et dès lors, c'est un peu quitte ou double. Soit elle ne vous aime pas et elle vous le fera savoir d'ici les deux prochaines minutes, soit elle vous acceptera comme maîtresse, et j'ai dans l'idée que pour cette même raison, elle restera fidèle à qui la monte. Evidemment, si vous le souhaitez, vous pouvez grimper en selle pour voir ses réactions.

D'un geste de la main, elle désigna le filet et la selle qui avaient été remisés dans un coin de l'enclos, sur un tonneau, prêts à l'emploi.
Lilo-akao
La marchande confirma les pensées de Luna au sujet de la petite jument. Elle était encore jeune et son inquiétude était du à l'agitation ambiante du marché. S'il ne s'agissait que de cela, tout ne serait qu'une question de temps. Après quelques bains de foule, elle finirait par prendre l'habitude et se sentirait plus à l'aise. Ensuite, envolé les signes de nervosité! Cependant, après un bref instant d'hésitation, l'éleveuse décida de jouer carte sur table et souligna la force de caractère de la bête. Avec elle s'était noir ou blanc! Il suffirait à la jeune femme de monter la jument pour être fixer.

Je vous remercie pour votre franchise.

Luna adressa un sourire à la marchande, puis elle jeta un regard en direction de la selle et du filet qui trônaient sur un tonneau dans l'enclos. Elle était tentée d'accepter la proposition, mais une petite voix en elle la mettait en garde de le faire. A coup sur elle finirait les quatre fers en l'air et serait la risée des passants! Le regard azur se tourna ensuite vers l'étale du tisserand et se posa sur Charlyne. Toujours en pleine négociations, elle avait dans les mains une étoffes aux profondes couleurs carmins. A coup sur, elle lui aurait conseillé d'acheter le hongre bai. C'était le choix qui semblait le plus avisé. Mais qui connaissait un tant soit peut la brune aurait pu vous dire sans hésiter le choix qu'elle allait faire.

Puisque vous me le proposez, je veux bien monter la jument. Nous verrons bien si elle me laisse entrer dans ses bonnes grâces ou non.

Oui, Luna était joueuse et n'avait pas peur de se bruler les ailes. Elle prenait toujours un malin plaisir à passer outre les conseils avisés. La vie est bien plus palpitante quand elle comporte quelques rebondissements inattendus. Mais là, en l'occurrence, elle espérait tout de même qu'elle n'allait pas rebondir sur son arrière-train. Tout sourire, elle attendit que l'éleveuse selle la jument.
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Aelith
Aelith acquiesça, balayant les remerciements d'un geste de la main. Elle pouvait être très bonne menteuse - il avait bien fallu faire croire à la vieille tante qu'elle étudiait effectivement son latin alors lorsqu'elle se faufilait dans la salle d'armes pour voir son cousin s'entraîner -, mais c'était d'une pure inutilité ici, à n'en pas douter.

Je vous en prie. Je pars du principe qu'il faut tout dire à un client dans ce domaine plutôt... délicat. Il en va de votre confort comme de celui de votre monture.

La juste dose de raison, la juste dose de folie? Aelith laissa un instant ses yeux noisettes détailler le visage de la femme qui lui faisait face. "C'est impoli, jeune impertinente!" lui aurait sévèrement soufflé sa tante en la gratifiant d'une (fort agréable) tape sur la nuque. Mais elle était du genre physionomiste, la jolie rousse, et pour quelqu'un qui allait désormais partager son temps entre élevage et vente, être capable de reconnaître d'anciens acheteurs, ou même de pouvoir les contacter si elle avait une offre à faire, devenait quasi-indispensable. Aussi, tout en allant chercher selle et filet, Aelith demanda:

Pourrais-je connaître votre nom? J'aime pouvoir mettre un nom sur chaque visage, cela fait partie du métier et... un peu de ma curiosité personnelle.

Puis, dans un sourire, elle passa le filet à la petite camuse, accrocha la gourmette, vérifia la muserolle et le mors, puis plaça la selle et sangla la petite jument avec douceur. Cette dernière ne broncha pas, semblant soudainement comprendre ce qui allait se passer. Et dès lors, ses oreilles et ses yeux se fixèrent, attendant l'instant fatidique où on la monterait. Et d'ailleurs, tout résidait là. Il y avait l'école de la précision et de la fermeté, et celle de la répression. C'était à la cliente de faire son choix entre la possibilité de parader sur une jument à la tournure plus que gracieuse, et... faire une rencontre brutale et inopinée avec le sol.

Je vous en prie, passez donc de ce côté de l'enclos. Elle vous attend...

Un mince sourire éclaira le visage d'Aelith. D-Day. Le moment de vérité.
Lilo-akao
La marchande la détaillait du regard. Essayait-elle de jauger ses capacités en tant que cavalière? La brune n'en savait rien, mais elle se sentit légèrement gênée lorsqu'elle se présenta.

Je suis Lilo Ver...*toussotements* Excusez-moi, un petit refroidissement! Je disais donc que je suis Luna Wolback. Et vous êtes? Vous vous installez souvent sur le marché? Peut-être serons-nous amenées à nous revoir...

Sa langue avait fourchée! Mauvais réflex! Elle s'en mordit la lèvre intérieurement en espérant que la marchande n'y prêterait pas attention. Depuis qu'elle était arrivée en Bourgogne, la brune avait laissé tomber le nom que sa famille adoptive lui avait donné. Cela lui rappelait l'Anjou et des souvenirs lointains sur lesquels elle avait envie de tirer un trait. Changer de nom était un moyen pour elle de tourner la page pour en entamer une nouvelle en espérant qu'elle serait moins froissée que la précédente. A présent, elle se faisait donc appeler par le nom qu'elle portait à sa naissance. "Wolback", le nom de ses origines. Le même que portait son frère Eriadan, qu'elle avait retrouvé dans le sud il y a quelques mois de cela.

La voix de la marchande la ramena brutalement à la réalité. Celle-ci avait fini de seller la jument, qui se tenait sagement à ses cotés. Étrangement, elle paraissait plus calme, comme si les gestes de l'éleveuse qui la préparait à se faire monter l'avait apaisée et mise en confiance. Luna supposa qu'il devait s'agir d'un rituel quotidien auquel elle devait être habituée et qui lui apportait là un certain réconfort. C'était plutôt encourageant! La jeune femme entra dans l'enclos et se dirigea vers la petite camuse en essayant de ne pas faire de mouvements brusques qui auraient pu l'effrayer. Heureusement qu'elle avait mis une paire de braies ce matin et non pas une robe encombrante! Cette pensée la fit sourire tandis qu'elle approchait la main pour flatter l'encolure de la jument.


Bonjour ma belle. Soit gentille avec moi, tu veux bien? J'ai pas fait rembourrer mes braies avant de venir.

La brune échangea un regard malicieux avec la marchande et s'approcha un peu plus de la jument pour pouvoir agripper d'une main les rênes et le pommeau de la selle. Elle glissa ensuite un pied dans l'étrier et se hissa en selle d'un bond leste avant que la camuse n'est le temps de s'écarter. Pour l'instant tout se passait bien. Restait l'ultime épreuve, celle de la faire avancer!
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--La_jument_grise
[Ben et moi dans l'histoire?!]




Ça fait un moment que j'observe la brunette sur ses deux pattes arrière. Lorsqu'on me passe le licol je comprends tout de suite qu'une nouvelle épreuve m'attend. Je n'aime pas sentir la sangle passer sur mon ventre. Je me sens alors compressée. Ça ne durera surement que quelques minutes... Tout dépendra de moi. Pour l'instant je ne bouge pas. L'étrange créature s'empresse de m'enfourcher avant que je ne puisse réagir.

*Ben Diou, c'est qu'elle est plutôt légère celle la!*

Allez zou! Voilà qu'on me demande d'avancer… De légers mouvements me suggèrent que la dame en a envie.

*Hum … oui ... Oh et puis non! Pas envie de bouger moi!*

Je recommence à mastiquer mon foin tranquillement. Pourquoi bouger alors que tout est ici?! C'est alors que je sens quelques coup dans mon bas ventre! Surprise je fais un bond en avant puis m'arrête net en renâclant. Pas très bon pour la digestion tout ça! La donzelle sur mon dos tint bon. Coup de chance peut être? Il en a fallu moins pour en désarçonner certains. Mes camarades sont eux aussi surpris de mon bond et me regardent d'un drôle d'air.

*Ben quoi?!*

L'agitation monte d'un cran. Je trépigne sur place. Petit trot improvisé, un pied levé puis l'autre, le tout sans avancer d'un sabot. Des mots parviennent à mon oreille. Une voix douce, rassurante. Mais d'où cela vient-il? Je tourne mes oreilles et m'aperçois que c'est mon fardeau qui me parle. Cette voix … si apaisante. Mes pas ralentissent, le stress redescend.

*Ici parmi toutes ces bêtes et ces hommes, il y a trop d'agitation! Je préfère les pâturages verts et calmes où on peut galoper à volonté.*

Ça y est, je suis apaisée. Doucement, les secondes s'écoulent. Ma respiration se calme. Lorsqu'on me demande à nouveau d'avancer, je soupire. Mais après tout... Allons-y! Peut être qu'elle n'est pas méchante. Et puis … ce n'est pas comme ça que je vais quitter cette place pour trouver un champs de verdure! Un pas devant l'autre, la tête haute. Quitte à ce que j'en mette du mien, autant impressionner la dame! Un petit galop improvisé, tout en douceur. C'est parti!

L'enclos n'est pas très grand, mais ça fera l'affaire. En prenant soin de ne pas déséquilibrer la passagère, je trottine puis accélère afin de galoper. Dur, dur... c'est mieux dans les chemins, mais c'est si bon! Tout ce temps passé debout près de la charrette m'a engourdi les pattes.

Voilà quelques minutes que je tourne lorsque soudain surgit devant moi cette horrible bête noire avec de grosses pattes! C'est qu'elle est immense lorsqu'elle se lève! Affolée, je fais un écart... M'éloigner, c'est tout ce que je veux! M'éloigner! Je fonce vers mes camarades. On est plus fort en groupe. Tout bon cheval le sait! Ce n'est qu'une fois arrivée près d'eux et ma respiration calmée que je remarque une sensation de légèreté... Si légère! Zut! Quelques mouvement de reins me confirment mon diagnostic. J'ai perdu ma passagère! Après quelques mouvements de l'encolure, je la vois. Par terre, devant la barrière. Soupire!

*Je crois que je vais encore passer un moment dans ce misérable enclos!*
Aelith
[Gniark. Pas mal!]

Le nom lui était inconnu, évidemment, mais Aelith ne manqua pas de le noter dans un coin de sa tête. Sans faire attention au fait que la désormais nommée Luna se soit repris, l’esprit plutôt occupé par les prochaines minutes qui seraient décisives pour les deux femmes et la jument, elle s’était contenté de répondre à son tour à l’échange de bons procédés :

Aelith-Anna Carène, pour la version complète. Mais un simple Aelith suffira…

Elle eut un sourire. Ce deuxième prénom l’avait toujours fait sourire. C’était celui de sa tante, qui l’avait élevée, et de qui elle était si différente que porter le même prénom qu’elle lui avait toujours semblé être une imposture. Bah, ce n’était qu’une simple histoire de caractère…

Je suis ici une fois par semaine. Le reste du temps, je dois m’occuper des chevaux. Mais aujourd’hui, la concurrence du tisserand et de ce… enfin… de ce charmant vendeur de livre des vertus qui-à-mon-avis-devrait-finir-dans-les-geôles-de-la-ville est rude. Nous aurons peut-être l’occasion de nous recroiser, en effet.

Elle adressa un sourire entendu à la jeune femme, espérant que le marchand d’à côté l’avait entendue. A vrai dire, elle espérait plutôt que l’un des chevaux de trait s’énerverait pour une obscure raison et botterait son étal, ruinant son commerce, sa journée, et puis tant qu’à faire toute sa vie. Mais on n’avait pas le droit de souhaiter le malheur des gens, c’était mal.. ! Alors elle se contenta de s’écarter de quelques pas, laissant à la désormais cavalière tout le loisir et l’espace qu’elle voudrait. La petite camuse était calme, Aelith plutôt confiante, et la cavalière plutôt expérimentée. Cela changeait… Elle lui adressa un sourire d’encouragement. Après tout, ses prédictions quant à une éventuelle morsure avaient pu alarmer la jeune femme, et la jument sentirait sans nul doute sa nervosité. Mais jusqu’à présent… Tout se passait plutôt bien.

« J’aime qu’un plan se déroule sans accros », songea Aelith, se disant que cette phrase devrait rester dans les annales : elle resservirait sûrement un jour. En attendant, la petite camuse octroyait même un galop sautillant à sa passagère, et Aelith se rassura encore un peu. C'est qu'elle aussi, elle l'avait montée la jument, et elle l'avait trouvée des plus confortables, ce qui était rare avec ces cheveux nerveux.

Laissant Wolback à ses essais, elle se retourna vers la place du marché, espérant que le bléiculteur aux dociles épis repasserait par là. Elle avait des comptes à régler avec ses stupides pronostics. Il ferait vraiment un très mauvais commentateur de soule, incapable comme il était de sentir quand la chance tournait. Mais malheureusement, son visage n'apparut pas. Seule la masse énorme d'un ours rugissant attaché au bout d'une chaîne se présenta, ainsi que la foule habituelle, une petite fille blonde qui portait un chiot dans ses bras et... Heu, attendez... La masse énorme d'un ours rugissant?

Aelith se retourna, affolée, au moment même où la cavalière touchait le sol. Elle retint un cri, s'autorisa une grimace, et apercevant la jument qui s'était calmée d'elle-même, elle courut jusqu'à la jeune femme, priant le Très-Haut, la Fortune, le Destin, les Parques, n'importe qui! qu'elle ne soit pas blessée.


Vous allez bien? Vous n'êtes pas blessée? Je suis désolée, tellement désolée...!

"Quel stupide bestiole!" maugréa-t-elle à l'intention de l'ours, fustigeant son propriétaire du regard, espérant qu'il soit immédiatement avalé par les flammes de l'enfer sans passer par le purgatoire et sans toucher 20 000.
Lilo-akao
Une douleur fulgurante lui traversa la colonne vertébrale alors qu'elle s'écrasait violemment sur la terre battue. La brune resta quelques instants allongée sur le sol, les yeux fermés. Elle avait le souffle coupé et inspirait de grandes goulées d'air pour essayer de calmer sa respiration. Elle savait qu'elle aurait du rouler sur le coté pour se mettre à l'abri d'un éventuel coup de sabot qu'aurait pu lui infliger la jument effrayée, mais elle s'en sentait incapable. L'élancement qui lui tiraillait le bas du dos était terrible. Pourvu qu'elle n'ait rien de cassé!

Enfin, elle fit un geste! Elle posa doucement sa main droite sur son ventre. "Après ça l'avorton, si tu t'accroches encore je n'sais plus quoi faire!", pensa-t-elle furtivement avant de prendre conscience de la cruauté de sa propre réflexion. L'espace d'un instant, une grimace horrifiée se peignit sur son visage. Quelle genre de femme était-elle devenue pour pouvoir raisonner ainsi aussi naturellement?

Une voix inquiète s'éleva soudain au-dessus d'elle et la ramena brusquement à la réalité. Autour d'elle, l'animation du marché était à son comble. Vue en contre-plongée sur le montreur d'ours entrain de calmer sa bête. Son regard se détournât pour se poser sur l'éleveuse. Penchée au-dessus d'elle, elle attendait une réaction de sa part d'un air anxieux. A gestes lents, la brune prit appui sur ses coudes. La douleur dans son dos semblait s'atténue peu à peu. En serrant les dents, elle réussit à s'asseoir et à replier ses jambes contre elle. Elle en serait quitte pour de belles contusions, mais au moins, tout semblait fonctionner correctement.


Je vais bien... ça va aller...

La jeune fille poussa un soupire et se leva doucement. Sa tête lui tournait et elle du prendre appui sur la barrière le temps de remettre ses idées en place et de camper fermement ses pieds sur le sol. Lorsqu'elle redressa la tête ses yeux se posèrent sur le montreur d'ours et sa bête qui se trouvaient encore à quelques pas de là. L'homme semblait gêné et lorsque que son regard croisa celui de Luna, il se détourna rapidement et fit mine de s'éloigner.

Hèèèp! Vous là-bas!...


Le dresseur s'arrêta et se tourna vers elle, un peu surpris de se faire apostropher ainsi. Il pointa un index hésitant sur son torse, comme pour vérifier qu'elle s'adressait bien à lui, ce qui fit monter la colère de la brune. Il la prenait pour une idiote ou quoi?!

Oui, c'est à vous que je cause! Triple buse!

Non mais il croyait quoi celui-là?! Qu'elle allait le laisser s'en sortir comme ça? Alors ça surement pas! Si elle s'était retrouvée les quatre fers en l'air c'était entièrement de sa faute! Avant que la petite camuse ne tombe nez-à-nez avec son horrible bête -ou museau à truffe, mais vous aurez compris- tout s'était plutôt bien passé. Furieuse, elle se faufila hors de l'enclos et franchit à grandes enjambées l'espace qui la séparait du dresseur et de sa bête. Ses yeux lançaient des éclairs lorsqu'elle se planta face à lui. Sa colère s'échappa soudain à flot de ses lèvres.

Non mais ça va pas ou quoi?! Faites un peu attention avec vot' bête! J'aurais pu me rompre le cou à cause de vous! Qu'est-ce-que vous avez dans le crane? Vous êtes complètement sot ma parole! Ça vous est pas venu à l'esprit que les chevaux pourraient avoir peur -vous connaissez ce mot? "peur!"- d'un ours? Non mais complètement crétin je vous jure! J'ai eu la peur de ma vie! Vous pouvez vous estimer heureux que je n'ai rien, sinon je vous aurais fait vivre un cauchemar jusqu'à la fin de vos jours! Je vous souhaiterais presque d'aller crever en enfer! Non mais quel abruti! J'arrive pas à y croire!


Et même qu'elle n'a pas peur d'énerver l'ours qui se tenait en face d'elle!
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Aelith
Ah ben non: apparemment elle n'était pas la seule à souhaiter le malheur des gens et à se dire que ce n'était pas si mal que ça. La cavalière fraîchement expulsée de l'équestre dos lui avait filé entre les doigts pour aller injurier le montreur d'ours de tous les noms possibles et imaginables. Un sourire amusé se peignit sur les lèvres d'Aelith: la brune avait de l'énergie à revendre. Cependant, elle restait inquiète: son premier réflexe n'avait-il pas été de poser sa main sur son ventre? Aelith secoua la tête. Ca ne la regardait pas. Mais quand même...

En attendant, la jeune femme s'égosillait juste devant la gueule d'un ours. Ce qui était potentiellement dangereux. Potentiellement dangereux pour l'ours au vu du débit sonore de sa cliente: elle ne donnait pas cher de la peau de la bestiole à la fin de l'entrevue. Pour Aelith, il n'était plus temps d'éviter un scandale, mais si au moins elle pouvait trouver une autre proie pour la jeune femme, le montreur d'ours pourrait s'éloigner rapidement. Si la petite camuse s'était relativement calmée en rejoignant ses congénères, elle n'en était pas moins rassurée et piaffait, frappant le sol de son sabot droit à intervalles réguliers.

Repoussant ses cheveux derrière ses oreilles, retroussant les manches de sa chemise, Aelith rejoignit la plaignante pour tenter de calmer le jeu. Son premier regard - incendiaire, si si - fut pour l'imbécile qui tenait un ours au bout d'une chaîne. Non mais déjà, quelle idée de se promener avec un truc pareil entre les mains? Le jour où il y aurait des morts, il ne faudrait pas venir se plaindre...


Hum, hum... Voilà, voilà... Je ne vais pas vous la refaire hein, vous devez avoir compris dès la première version. Par contre... Est-ce que vous auriez l'obligeance de décarrer?

Même sourire qu'au bléiculteur. Si après ça, il ne fichait pas le camp... Reportant son regard noisette sur la brune au tempérament bien trempé, Aelith grimaça. Etait-ce vraiment le moment d'ajouter qu'elle avait du s'écorcher le dos, et que quelques gouttes de sang avaient commencé à tâcher sa chemise? Hum. Sûrement pas. Mais il valait mieux lui dire avant qu'elle ne se rende compte toute seule.

Vous saignez un peu, là... En fait, vous devriez filer chez un médicastre assez rapidement. Juste au cas où... Enfin moi je dis ça, je dis rien.
--Charlyne

- Charlyne -


[Étale du tisserand - Entre deux poules coquettes]


Avec un sourire aimable, le vieil homme tendit sa paume ouverte vers Charlyne. Celle-ci y déposa les quelques écus qu'elle lui devait pour l'achat d'un pan d'étoffe soyeuse de couleur bordeaux. Elle avait conclu un accord avec le tisserand: dans une poignée de jours il devrait la rejoindre à l'auberge où elle séjournait avec Luna Wolback, afin de confectionner à la jeune noble une tenue de son rang. Elles auraient très bien pu se rendre dans la boutique de l'artisan, ce qui lui aurait facilité la tache, mais sachant que la jolie brune avait une sainte horreur des essayages à répétition, elle chercherait probablement à esquiver le rendez-vous par tous les moyens. Faire venir le tisserand à elle - par surprise - semblait être la meilleure solution pour qu'elle ne puisse pas se défiler. D'ailleurs, la brune, fidèle à elle-même, avait réussi à échapper à l'attention de Charlyne lorsqu'elles étaient arrivées devant l'échoppe.

Alors qu'elle se détournait et chercha à se frayer un passage parmi la foule de clientes toutes plus coquettes les unes que les autres, des cris scandalisés s'élevèrent un peu plus loin sur la place. Des regards intrigués se tournèrent en direction du vacarme. Charlyne lâcha un soupire désespéré et accéléra le pas en serrant son paquet contre elle. Les femmes autour d'elle lui bloquaient la vue et l'empêchaient de voir ce qu'il en retournait, mais la voix perçante qui s'élevait était bien trop familière à son goût!


"Aristote ayez pitié de moi... Faites que ce ne soit pas Luna!", implora-t-elle entre ses dents.

Peine perdue! Elle aperçut enfin la brune, en pleine prise de bec avec un montreur d'ours, qui, chose déroutante en considération de l'imposant animal qu'il possédait, semblait se ratatiner sur lui même sous l'effet des invectives de la jeune femme. Qu'avait donc fait le triste sire pour susciter un tel courroux? La brune était-elle devenue folle à s'égosiller ainsi devant l'énorme bête? Une jolie rousse s'interposa dans la querelle et essaya de calmer Luna. "Enfin quelqu'un de censé!", pensa Charlyne avant de les rejoindre.


"Blessée? Je suis blessée?! Raaaaah! Vous allez me le payer!"
, s'écria la brune en pointant un index menaçant en direction du dresseur.

La jeune femme était blessée? Probablement rien de grave, vu la fougue qui semblait l'animer. Mais, comme l'avait fait remarquer la rouquine, le dos de sa chemise en coton était taché de sang. Il faudrait tout de même surveiller ça. Qu'avait-elle pu bien faire? Pourquoi fallait-il toujours qu'elle s'attire des ennuis? S'en était désespérant! Son regard réprobateur croisa celui de Luna, qui parue surprise de la voir à ses cotés. Après un dernier regard méprisant pour le dresseur elle se dirigea vers sa dame de compagnie et se pencha pour lui murmurer quelques mots à l'oreille.

"J'ai besoin d'un nouveau couvre-lit! Je veux la peau de cet ours! Débrouillez-vous!... Ah! Et trouvez moi un médicastre! Qu'il me rejoigne à l'auberge."

La peau de l'ours? En voila une bonne! Charlyne se tourna vers la grosse bête. Sa gueule était muselée et ses pattes entravées de chaines, mais elle restait imposante. Comment allait-elle faire pour avoir sa peau? Son propriétaire n'allait surement pas lui céder l'animal aussi facilement. Et même s'il le lui cédait, elle en ferait quoi ensuite? Elle le promènerait à travers le village en espérant tomber sur quelqu'un qui puisse le transformer en couvre lit? Brrr! Comme si l'ours devinait ses pensées, il se redressa soudain de toute sa taille et se mit à rugir en tapant ses pattes avant l'une contre l'autre. Effrayée, Charlyne fit un bond en arrière en écarquillant les yeux. Elle allait commencer par chercher un médicastre, ce serait plus simple!
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